Le CHU de Poitiers fait l`acquisition d`un robot chirurgical Da Vinci

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DIRECTION DE LA COMMUNICATION
Stéphan MARET, Directeur
Jeudi 24 septembre 2015
Assistantes de communication
Typhaine BUORS
Vanessa GUERIN
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Le CHU de Poitiers fait l’acquisition d’un robot chirurgical Da Vinci®,
le seul de la dernière génération installé dans un CHU.
Le Centre hospitalier universitaire poursuit ses investissements dans l’innovation et les efforts engagés
dans les techniques médicales de pointe avec l’acquisition du robot chirurgical Da Vinci®, le seul robot
de type XI de dernière génération installé dans un CHU français.
Livré demain, la formation des professionnels, chirurgiens et infirmières de bloc opératoire,
commencera dès octobre. Les travaux d’aménagement sont actuellement en cours dans le bloc
opératoire qui lui sera dédié. L’urologie sera la première spécialité à utiliser cet équipement de haute
technologie. Le premier patient devrait en bénéficier en novembre. La première année, 120 à 150
interventions doivent être réalisées.
Pourquoi installer un robot chirurgical au CHU de Poitiers ?
En l’absence de robot chirurgical en Poitou-Charentes, en public comme en privé, un système Da
Vinci® se devait d’être installé dans le centre de formation et de recours qu’est le CHU de Poitiers.
L’acquisition de cet équipement était préconisée par le schéma régional d’organisation sanitaire et
jugée prioritaire par l’Agence régionale de santé Poitou-Charentes.
Quels sont les enjeux pour le CHU de Poitiers ?
Pour un établissement de santé tel que le CHU de Poitiers qui répond à une triple mission, de soins,
d’enseignement et de recherche, le robot chirurgical doit faire partie de la panoplie thérapeutique
proposée par les différentes spécialités chirurgicales. Son utilisation doit s’adapter en permanence à
l’état des connaissances de chaque discipline, afin d’apporter le plus grand bénéfice aux patients. Il
s’agit par ailleurs d’un argument décisif dans le choix d’implantation des chirurgiens, notamment les
plus jeunes, qui conditionnent dans certaines spécialités leur venue à la mise à disposition d’un robot.
Qu’est-ce que la chirurgie robotique ?
La chirurgie robotique est une chirurgie mini-invasive, par opposition à la chirurgie à « ciel ouvert».
Contrairement à la chirurgie ouverte traditionnelle qui impose des incisions larges lui permettant
d’accéder directement aux organes, la chirurgie mini-invasive permet au chirurgien d’atteindre sa cible
par des incisions de l’ordre du centimètre grâce à l’utilisation d’instruments longs et fins, couplés à un
système d’imagerie vidéo.
Après la cœlioscopie, déjà pratiquée depuis des années, l’utilisation du robot marque une nouvelle
étape dans la chirurgie mini-invasive : le chirurgien intervient à partir d’une console et n’est plus en
contact direct avec le patient.
CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE POITIERS
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 : 05 49 44 47 47 – Fax : 05 49 44 47 48 - Courriel : [email protected]
Quels sont les avantages ?
La chirurgie robotique permet non seulement de diminuer la taille des incisions et des cicatrices, mais
également de réduire le traumatisme pré et post-opératoire ainsi que le risque d’infection. Elle présente
aussi de nombreux avantages en termes de douleur et d’esthétique.
Comment fonctionne le robot chirurgical ?
Le système Da Vinci®, fabriqué par l'entreprise américaine Intuitive Surgical, est le seul dispositif de ce
type sur le marché. Il s’agit d’un télémanipulateur couplé à un dispositif endoscopique, qui effectue les
gestes réalisés en chirurgie laparoscopique. Tous les mouvements d’instruments sont directement
commandés par un chirurgien, ce n’est donc pas le robot qui opère.
Console de
commande
4 bras porte
instruments
Le système se compose d’une console de commande à distance du patient comprenant un système de
vision stéréoscopique (image 3D) et des interfaces de commandes (joysticks) des quatre bras porteinstruments au contact du patient. Une console informatique contrôle l’ensemble.
L’articulation sur 360° de ces instruments offre un avantage non négligeable par rapport aux
instruments non-robotiques de la cœlioscopie conventionnelle. Le système de vision 3D offre au
chirurgien une image de haute résolution en temps réel, magnifiée et considérablement agrandie,
restituant la perception du relief.
Quels sont ses domaines d’utilisation ?
Au CHU de Poitiers, la principale discipline concernée est l’urologie, où l’opération la plus
fréquemment réalisée est la prostatectomie radicale. Un gain d’activité d’au moins 20% est attendu
dans ce domaine, réduisant le nombre de patients opérés en dehors de la région Poitou-Charentes. Il
existe des travaux comparant l’intervention classique, sous cœlioscopie et sous cœlioscopie avec robot,
avec notamment un bénéfice sur la quantité de sang perdu et sur les suites opératoires. Une autre
indication porte sur la néphrectomie partielle. A l’avenir, des équipes pourraient s’intéresser à des
interventions comme les cystectomies, les tumeurs limitées du rein et les maladies de la jonction
pyélocalicielle, ou le prélèvement de rein sur donneur vivant.
En gynécologie, le robot permet également des bénéfices en termes de durée de séjour et de suites
opératoires, notamment pour la réalisation de l’hystérectomie. D’autres disciplines sont concernées,
telles que la chirurgie digestive, et en particulier la chirurgie bariatrique, l’ORL, et la chirurgie
cardiaque et thoracique.
Combien ça coûte ?
L’acquisition seule du robot chirurgical représente un investissement de 2,2 millions d’euros. Le coût de
maintenance s’élève à environ 200 000 € par an, et le coût des consommables à 2 500 euros par
intervention. Selon les données disponibles, les économies attribuables à la réduction des durées de
séjour et la simplification des suites opératoires sur les pathologies concernées sont en général
surpassées par les surcoûts imputables au robot. L’effet sur l’attractivité, pour les patients comme pour
les chirurgiens est, lui, systématiquement observé, et bénéficie aux pathologies associées.
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