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Bilan concernant la présence de mes difficultés
Capsule d’aide : Des fois que...
Si tu lis le présent document, c’est que tu as regardé la capsule d’aide Des fois que... et
que tu as donc décidé d’aller plus loin dans la démarche qui y est proposée.
Cet exercice te permettra de prendre un temps d’arrêt afin d’identifier depuis quand
certaines difficultés sur le plan académique sont présentes dans ta vie. Il arrive que,
plus on avance dans notre cheminement scolaire, plus on est confronté à des
difficultés qui nous semblaient mineures auparavant, mais qui s’accentuent davantage.
Pour bien profiter de cet exercice, tu dois répondre sans faire de l’autoduperie, ce qui
veut dire sans te conter des histoires, de ne pas te duper toi-même. L’autoduperie est
l’art de se dire telle ou telle chose agréable en sachant que ce n’est pas vrai, mais on
aime se donner l’illusion que c’est vrai. Ici, il n’est pas question de «se donner
l’illusion de» : c’est de toi que tu parles, et ce, à toi-même uniquement.
Faire le bilan de tes difficultés est une démarche qui t’appartient. Prends ton temps.
Joanne N. Senécal, B.Éd.
Voici les consignes.
1. Tu lis chaque énoncé de chaque scénario et tu coches tous les énoncés
qui se rapprochent le plus de ce que tu aurais vécu dans l’ensemble de
ton cheminement académique.
2. Si, pour un énoncé qui comporte plusieurs informations, il y a un
élément parmi l’ensemble qui ne correspond pas à ta réalité, biffe cet
élément, mais coche tout de même l’énoncé.
3. Lorsque tu as terminé, prends le temps de relire tous les énoncés que
tu as cochés et note tout autre difficulté qui viendrait compléter ton
bilan.
4. Prends connaissance de la dernière page, seulement lorsque tu auras
terminé cet exercice.
Nom :
Date :
Bilan concernant la présence de mes difficultés
1. Au primaire
Scénario 1.1
Je me rappelle qu’au primaire, j’ai eu des difficultés à apprendre mes mots par cœur. Je n’arrivais pas à
les écrire sans faute lors des dictées de mots.
Et, quand j’avais à lire des textes, je mélangeais certains mots et, parfois, des syllabes. De sorte que, lors
des examens de compréhension de textes, je ne répondais pas aux questions correctement.
De plus, lorsque je lisais, cela me prenait beaucoup de temps. J’hésitais devant plusieurs mots. Parfois,
j’anticipais un mot ce qui faisait que je ne lisais pas le bon mot. Et, si je devais lire à voix haute devant la
classe, c’était encore pire... mes amis se moquaient de ma façon de lire.
Quand j’écrivais, je mélangeais des lettres et, parfois, j’écrivais un autre mot au lieu d’écrire celui auquel
je pensais et je ne m’en rendais pas compte. Quand je lisais ce que j’avais écrit, je lisais ce que je pensais
avoir écrit et non ce que j’avais réellement écrit.
En mathématiques, il m’arrivait fréquemment que je n’additionne pas les retenues : je les oubliais
complètement. Souvent, je faisais des erreurs de calculs parce que je n’avais pas lu l’énoncé du problème
correctement ou complètement: soit, que je lisais le début et je me mettais aussitôt à faire la résolution du
problème sans tenir compte du reste de l’énoncé; ou bien, je ne comprenais pas ce que je lisais.
Je me rappelle que je partais souvent dans la lune. J’écoutais les premières minutes, puis après, je ne
suivais plus ce que l’enseignant disait.
J’ai dû refaire mon examen ministériel en français, à la fin de ma 6e année.
Je n’ai jamais eu de services en orthopédagogie, en orthophonie ou en psychologie. Et je n’ai jamais eu
d’évaluation de mon potentiel intellectuel ou une évaluation pour vérifier si j’avais un trouble
d’apprentissage.
J’ai redoublé une année, au moins une fois.
J’ai eu quelques enseignants qui me disaient que je ne fournissais aucun effort; qui m’ont traité de
«paresseux» ou de tout autre épithète; qui me rabaissaient devant la classe.
Scénario 1.2
Cela ressemble un peu au scénario 1.1, mais j’ai eu des rencontres en orthopédagogie (que ce soit
quelques-unes ou plusieurs, selon le cas de chaque personne).
J’ai aussi eu une évaluation de mon potentiel intellectuel qui a été faite par un psychologue.
Scénario 1.3
J’ai eu de petites difficultés, mais ça allait. J’arrivais toujours à passer mes examens. Par contre, je
j’obtenais tout juste la note de passage.
Note les situations qui n’apparaissent pas dans les scénarios, mais qui parlent de certaines difficultés.
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© Joanne N. Senécal, 2007
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2. Au Secondaire
Scénario 2.1
Mes difficultés étaient semblables à celles du scénario 1.1 du primaire. Mes problèmes de lecture et
d’écriture se sont accentués. J’étais vraiment plus lent que les autres pour faire les mêmes lectures. Dès qu’il
fallait que j’écrive, je n’avais jamais assez de temps pour terminer mes exercices ou mes examens et je faisais
beaucoup de fautes. Je prenais un temps fou pour faire mes travaux à la maison, et mes résultats étaient
toujours faibles. Je n’aimais pas lire devant les autres, car je butais souvent sur les mots et ma lecture était
saccadée.
J’ai dû refaire mon examen ministériel en français, à la fin de ma 5e secondaire.
Je n’ai pas eu d’évaluation de mon potentiel intellectuel ou une évaluation pour vérifier si j’avais un
trouble d’apprentissage.
Scénario 2.2
Plus j’avançais dans mes années du secondaire, plus j’éprouvais des difficultés – avec mon français, en
particulier – que ce soit à l’oral, par écrit, la lecture, etc. Mais, j’arrivais tout de même à passer mes niveaux
d’étude.
Note les situations qui n’apparaissent pas dans les scénarios, mais qui parlent de certaines difficultés.
Note aussi les stratégies que tu as développées pour contrer certaines difficultés.
3. Au cégep
Scénario 3.1
J’ai été admis dans mon programme, mais avant de pouvoir faire les cours de français prescrits dans la
formation générale, j’ai dû suivre le cours de français mise à niveau ou, le cours de français écrit. (Certains
l’ont même suivi à 2 reprises ou plus, peut-être même jusqu’à 3 fois, selon le cas de chaque personne).
Finalement, j’ai suivi les cours de français obligatoires, mais j’avais toujours des difficultés avec mon
orthographe et mes accords grammaticaux.
De plus, toutes les lectures que nous devions faire me demandaient un temps fou pour passer au travers.
J’ai réussi mon cégep parce que je demandais à quelqu’un de faire la correction de mes travaux.
J’avais aussi de plus en plus de difficultés à organiser mon temps, je m’éparpillais, je perdais mes choses
ou je les oubliais.
J’ai dû faire mes études sur plus de sessions que le nombre prévu, car je suivais moins de cours par
session que ceux prescrits (ex. : j’en suivais 3 au lieu des 6 indiqués dans le programme).
Je n’ai toujours pas eu d’évaluation de mon potentiel intellectuel ou une évaluation pour vérifier si
j’avais un trouble d’apprentissage.
J’ai dû refaire l’Épreuve uniforme de français du Ministère, à la fin de mon cégep.
Ma prise de notes est incomplète et j’ai constaté que je ne notais pas toujours les bonnes informations.
J’ai même de la difficulté à comprendre mes propres notes.
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© Joanne N. Senécal, 2007
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Scénario 3.2
Mes difficultés sont semblables à celles du scénario 3.1. Par contre, au cours de mes années au cégep,
j’ai été évalué par un psychologue pour vérifier si j’avais un trouble d’apprentissage. Cela m’a permis de
recevoir des services adaptés à ma situation (ex. : un preneur de notes, des documents sonores, etc.) et aussi
des mesures particulières pour la passation des examens et autres (ex, : temps supplémentaire, droit d’utiliser
un ordinateur pour mes rédactions, le pourcentage alloué aux fautes était considéré différemment, etc.).
Note les situations qui n’apparaissent pas dans les scénarios, mais qui parlent de certaines difficultés.
Note aussi les stratégies que tu as développées pour contrer certaines difficultés.
4. À l’université
Scénario 4.1
Évidemment, les mêmes difficultés que j’avais par le passé sont toujours présentes. J’observe qu’elles
sont même de plus en plus présentes, car je n’arrive plus à bien rendre mes travaux scolaires, à faire tout ce
que ce niveau d’étude exige (je travaille des heures et des heures, pour peu de résultats). Mes professeurs me
disent que je n’arrive pas à satisfaire les exigences de leur cours, que je devrais réévaluer mon orientation
professionnelle, etc.
J’ai eu quelques échecs et, pourtant, je travaille fort. Je suis épuisé et je ne sais plus où j’en suis.
Ma prise de notes est incomplète. Je n’arrive pas à comprendre ce que j’ai moi-même écrit.
Scénario 4.2
Je vois bien que certaines difficultés commencent à s’accumuler de plus en plus. On dirait qu’il y a des
notions que je n’arrive pas à comprendre. Plus j’avance dans ma formation, plus je commence à tirer de la
patte, je commence à m’essouffler.
Je n’ai toujours pas eu d’évaluation de mon potentiel intellectuel ou une évaluation pour vérifier si
j’avais un trouble d’apprentissage.
Note les situations qui n’apparaissent pas dans les scénarios, mais qui parlent de certaines difficultés.
Note aussi les stratégies que tu as développées pour contrer certaines difficultés.
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© Joanne N. Senécal, 2007
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Ton bilan est terminé. Voici quelques explications.
L’objectif de cet exercice était que tu recueilles toutes les difficultés que tu aurais rencontrées dans ton
cheminement scolaire, et ce, peu importe à quel niveau elles se sont présentées de façon plus marquée.
Chose étant faite, saches que tous ces scénarios ainsi que la majorité des énoncés sont des témoignages de
personnes ayant vécu ces difficultés et qui ont réalisé, suite à des évaluations proprement dites, qu’elles
présentaient : soit un trouble à l’apprentissage; soit un déficit d’attention; soit un autre trouble qui occasionne
des difficultés similaires; soit que leur fonctionnement intellectuel ne leur permettait pas de poursuivre des
études au niveau supérieur; soit que leur fonctionnement intellectuel présentait certaines caractéristiques
expliquant ces difficultés, etc.
Mais attention, ces énoncés ne permettent pas de poser un diagnostic quelconque d’un trouble.
Cet outil ne sert qu’à faire un bilan personnel pour y voir un peu plus clair.
Ces troubles génèrent la majorité des énoncés que tu viens de lire, avec plus ou moins d’importance chez
chaque individu. Est-ce à dire que tu présentes l’un ou l’autre de ces troubles? Ce qui est certain, c’est que,
si tu y retrouves un bon nombre d’énoncés qui te représentent, il serait sûrement intéressant que tu décides de
poursuivre ta démarche en te faisant évalué, soit pour évaluer ton fonctionnement intellectuel ou pour vérifier
s’il y a présence d’un trouble à l’apprentissage ou autre trouble qui viendrait expliquer les difficultés que tu
rencontres dans tes études. Si tu vas dans ce sens-là, conserve tes réponses actuelles, elles t’aideront à donner
un bilan sur ces difficultés.
Pour en savoir davantage, consulte la capsule d’aide Une évaluation du fonctionnement intellectuel, ça sert à
quoi? Tu y trouveras bon nombre de réponses à certaines questions sur le sujet.
De plus, pour compléter ta démarche, consulte aussi la capsule d’aide Et le français, je le connais ou pas.
Encore une fois, cette capsule viendra donner une autre vision des difficultés que tu rencontres peut-être sur
le sujet. De plus, cette capsule pourrait venir compléter le présent bilan et aussi te confirmer, s’il y a lieu,
d’aller plus loin dans une évaluation faite par les professionnels concernés.
BONNE CONTINUITÉ!
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© Joanne N. Senécal, 2007