UE4 algèbre linéaire Université de Nice Algèbre bilinéaire I. Formes bilinéaires symétriques formes quadratiques Exercice 1. Vrai ou faux ? a) Une forme bilinéaire non dégénérée n'a pas de vecteurs isotropes. b) Une forme bilinéaire anisotrope est non dégénérée. c) Sur R, une forme est anisotrope ssi elle est dénie positive ou négative. d) Sur Q, une forme est anisotrope ssi elle est dénie positive ou négative. e) Une forme quadratique q est dénie positive si q(ei ) > 0 sur tous les vecteurs d'une base (ei ). Exercice 2. Déterminer le rang et la signature des formes quadratiques suivantes : a) Q(x, y, z) = 2x2 − 2y 2 − 6z 2 + 3xy − 4xz + 7yz. b) Q(x1 , x2 , x3 ) = |x1 |2 + |x2 |2 + |x3 |2 − ix1 x2 + ix1 x2 + ix1 x3 − ix1 x3 + x2 x3 + x2 x3 . ExerciceR 3. Φ : P 7→ 1 0 Soit R1 0 P2 − ( Exercice 4. n un entier et E l'espace R[X]6n . Quelle est la signature de la forme quadratique P )2 . Montrer que l'ensemble des matrices n×n réelles symétriques (resp. hermitiennes) dénies positives est convexe. " Exercice 5. 0 Quelles sont les signatures des matrices symétriques 1 .. 1 0 # . et 0 1 .. . 1 1 .. ... .. . .. . 1 . .. . ... Exercice 6. Soit Exercice 7. L'ensemble des formes quadratiques (resp. quadratiques hermitiennes) sur 1 .. . ? 1 0 ϕ une forme bilinéaire symétrique sur E de dimension nie. On suppose ϕ non ∗ dégénérée et on note Φ : E → E l'isomorphisme associé. ⊥ ⊥ ∗ Pout F ⊂ E , on a deux notions d'orthogonalité : F ϕ ⊂ E (l'orthogonal relatif à ϕ) et F ∗ ⊂ E ⊥∗ ⊥ϕ . sur F (l'orthogonal pour la dualité). Montrer que Φ induit un isomorphisme de F n C Rn (resp. ) de rang et de signature xés est-il un ouvert ? un fermé ? Exercice 8. h 0 1 i 1 1 0 b k un corps de caractéristique 2. Montrer que les matrices symétriques 0 1 i 1 0 et ne sont pas congruentes. Sont-elles congruentes à une matrice diagonale ? 9. hExercice i a 0 Soit h ah et b des scalaires non nuls avec a+b 6= 0. Montrer que la matrice symétrique i a+b 0 à . ab 0 Soient est congruente a+b Exercice 10. Soit Fq un corps ni de caractéristique 6= 2. a) Combien y a-t-il de carrés dans Fq ? Quel est le groupe F∗q /(F∗q )2 . b) Soient u, v ∈ F∗q . Montrer qu'il existe a, b ∈ Fq tels que ua2 + vb2 = 1. [Indication: c) Soit Considérer les ensembles {ua2 , a ∈ Fq } et {1 − vb2 , b ∈ Fq }.] u ∈ Fq congruente soit à d) un non carré. Montrer qu'une matrice symétrique non-dégénérée idn soit à h idn−1 0 i 0 u S ∈ Sn (Fq ) est (et que ces cas sont disjoints). En déduire que deux matrices symétriques non dégénérées sur même discriminant. 1/7 Fq sont congruentes ssi elles ont Exercice 11. on note Hk Soit H ∈ Mn (C) une matrice hermitienne (dénie) positive. Pour tout la matrice tronquée constituée des Montrer que pour tout det Hk > 0 (> 0 1 6 k 6 n, la matrice k Hk premières lignes et k 1 6 k 6 n, premières colonnes. est encore hermitienne (dénie) positive et que dans le cas déni.). Montrer que la réciproque est vraie dans le cas déni positif mais pas en général. Plus généralement, si pour tout signes des k det Hk 6= 0, montrer que la signature de H se lit dans la suite des det Hk . Exercice 12. [Indication: Montrer que toute matrice M ∈ Mn (C) est semblable à une matrice symétrique. Cela revient à trouver une matrice inversible P telle que (P tP )M (P tP )−1 = tM et utiliser Jordan.] Exercice 13. Montrer que l'exponentielle Mn (R) → GLn (R) envoie les matrices symétriques homéomorphiquement sur les matrices symétriques dénies positives. Exercice 14. Soit P ∈ R[X] un polynôme unitaire de degré n ayant toutes ses racines réelles. S telle que χS = (−1)n P . Le but de cet exercice est de construire une matrice symétrique réelle a) On cherche b) On suppose dans cette question que d'une matrice tridiagonale symétrique, c'est-à-dire S sous la forme a1 b 1 0 b 1 a2 b 2 Sn (ai , bi ) := pour certains réels ai , bi . . . . . . . . . . 0 bn−1 an Pour Sn tridiagonale symétrique, exprimer χSn en fonction de χSn−1 et χSn−2 . Montrer qu'il existe de la forme P est à racines simples réelles. 0 c, d ∈ R et R ∈ R[X] unitaire de degré n−2 tels que l'on ait P = (X −d) Pn −c2 R. Considérer la division euclidienne de P par P 0 . Remarquer que les racines de P 0 entrelacent celles de P . En évaluant en toutes les racines de P 0 , on constate que R a des racines entre celles de P 0 . Enn remarquer que le signe de R en +∞ est celui de R en la plus grande racine de P 0 .] [Indication: En déduire un algorithme (utilisant juste des opérations algébriques et l'extraction de racines carrées) pour construire une matrice tridiagonale symétrique dont le polynôme caractéristique est c) Généraliser au cas où Exercice 15. P P. a des racines multiples. P ∈ R[X] un polynôme unitaire de degré n et soit A la k -algèbre k[X]/(P ). Pour tout élément α ∈ A, on pose trA (α) := tr(mα ), où mα : A → A est l'endomorphisme de multiplication par α. Soit a) Montrer que ϕP : A × A → k, (α, β) 7→ trA (αβ) est une forme bilinéaire symétrique. b) Déterminer la signature de ϕP lorsque P est un polynôme irréductible. c) En déduire la signature lorsque P est une puissance d'un polynôme irréductible. [Indication: d) Dans k[X]/(Qi ) les éléments du type Qα sont nilpotents donc leur trace est...] En déduire que la signature de réelles de P et r2 ϕP est (r1 + r2 , r2 ), où r1 est le nombre de racines distinctes est le nombre de paires distinctes de racines complexes conjuguées de P. II. Espaces euclidiens espaces de Hilbert Exercice 16. Donner des exemples de matrices symétriques complexes non diagonalisables. " Exercice 17. Soient a1 , . . . , a n 0 des réels. Montrer que la matrice a1 0 ... a1 .. . an # est diagonalisable et donner en donner une matrice diagonale qui lui est semblable. Exercice 18. Montrer que M, N 7→ tr( tM N ) Mn (R) et que la norme Rn (ie une norme triple). est un produit scalaire sur associée est une norme d'algèbre qui n'est pas subordonnée à une norme de 2/7 Exercice 19. Pour x = (x1 , x2 , x3 ) ∈ C3 , on dénit : q(x) = |x1 |2 + 3|x2 |2 + 6|x3 |2 + ix1 x2 − ix1 x2 + 2ix2 x3 − 2ix2 x3 . a) Ecrire la matrice de f dans la base canonique. b) Montrer que f est un produit scalaire hermitien. c) Construire une base orthogonale de C3 pour ce produit scalaire hermitien. Exercice 20. telle que 4 Soit A= −i i i 4 1 −i 1 4 un R . Trouver une matrice unitaire U et une matrice diagonale D D = U −1 AU . Exercice 21. Soit (E, k · k) espace vectoriel normé. On va montrer que la norme k·k est associée à un produit scalaire ssi elle vérie l'identité du parallélogramme : ∀(x, y) ∈ E 2 , kx + yk2 + kx − yk2 = 2(kxk2 + kyk2 ). a) b) Montrer que la condition est eectivement nécessaire. Réciproquement, on suppose l'identité du parallélogramme vériée. Soit 1 (kx + yk2 − kx − yk2 ). dénie par : ϕ(x, y) = 4 Montrer que ϕ est bilinéaire et conclure. c) Rn Donner des exemples de normes sur Exercice 22. Soient S1 , S2 ∈ Sn (R) ϕ : E 2 → R l'application qui ne sont pas euclidiennes. deux matrices symétriques réelles. On suppose S1 dénie positive. a) Montrer que S1 est inversible, que son inverse S1−1 est encore symétrique et dénie positive. b) Montrer que l'endomorphisme S1 S2 est autoadjoint pour le produit scalaire associé à S1−1 . c) En déduire que S1 S2 est diagonalisable. Exercice 23. Soient (E, h·i) Minimax un espace euclidien de dimension u et {e1 , . . . , en } q(x) := hx, u(x)i. les valeurs propres de x ∈ E, on pose a) Montrer que l'on a b) Pour tout pour tout p min q(x) = λ1 kxk=1 1 6 p 6 n, on pose n et u ∈ L(E) auto-adjoint. On note λ1 6 . . . λn une base orthonormée de vecteurs propres. Enn, pour tout et max q(x) = λn . kxk=1 Fp := Vect{e1 , . . . , ep } et Gp = Vect{ep , . . . , en }. Montrer que l'on a : λp = min q(x) = max q(x). x ∈ Gp kxk = 1 c) x ∈ Fp kxk = 1 1 6 p 6 n, on note Fp (resp. Gp ) l'ensemble n − p + 1). Montrer que pour tout p l'on a : Pour tout dimension des sev de E de dimension p (resp. de λp = max min q(x) = min max q(x). F ∈Fp x ∈ F kxk = 1 G∈Gp x ∈ G kxk = 1 [Indication: Si G ∈ Gp , montrer que G ∩ Fp 6= 0.] d) Application : soit M ∈ Sn une matrice symétrique réelle et λ1 6 . . . , 6 λn ses valeurs propres. N ∈ Sn−1 le bloc obtenu en enlevant la dernière ligne et la dernière colonne de M . µ1 6 · · · 6 µn les valeurs propres de N . Montrer que l'on a l'entrelacement : Soit également On note λ1 6 µ1 6 λ2 6 · · · 6 µn−1 6 λn . 3/7 Exercice 24. Soient A et Inégalité de Weyl B ∈ Sn (R) deux matrices symétriques réelles ; on pose C := A + B . Les matrices A, B C ont toutes leurs valeurs propres réelles. On note α1 > · · · > αn les valeurs propres (réelles) de A, β1 > · · · > βn celles de B , et γ1 > · · · > γn celles de C . Soient enn (fk )16k6n (resp. (gk ) et (hk )) une base orthonormée de vecteurs propres de A (resp. B et C ) pour les valeurs propres αk (resp. βk et γk ). et a) Question préliminaire : Soit E un espace vectoriel de dimension n et F, G, H dim F + dim G + dim H > 2n + 1. tels que [Indication: b) des sous-espaces F ∩ G ∩ H 6= {0}. Montrer que Utiliser la formule de Grassmann.] x ∈ Rn Montrer que pour tout tel que kxk = 1 on a Le but est de montrer l'inégalité de Weyl : pour tous αn 6 hx, Axi 6 α1 . i, j tels que i + j − 1 6 n, on a γi+j−1 6 αi + βj . (i, j) et on pose : F := Vect{fi , fi+1 , . . . , fn }, G := Vect{gj , gj+1 , . . . , gn } On xe donc un tel couple c) Justier l'existence d'un vecteur x ∈ F ∩ G ∩ H d) Montrer que pour x comme ci-dessus, on a hx, Axi 6 αi , e) et H := Vect{h1 , . . . , hi+j−1 }. kxk = 1. tel que hx, Bxi 6 βj , hx, Cxi > γi+j−1 . et Conclure. Exercice 25. Dans x1 − x2 + ix3 = 0. Exercice 26. C3 muni de sa structure hermitienne standard, on note Expliciter la matrice de la projection orthogonale sur Soit E F F le plan d'équation dans la base canonique. un espace euclidien. Montrer qu'un projecteur (resp. une symétrie) de L(E) est auto-adjoint ssi c'est un projecteur (resp. une symétrie) orthogonal(e). Exercice 27. E un espace euclidien et projecteur orthogonal ssi ∀x ∈ E, kp(x)k 6 kxk. Exercice 28. 0. Soit Soit Montrer que Exercice 29. f E un espace hermitien et p ∈ L(E) un projecteur. Montrer que f ∈ L(E) tel que pour tout x ∈ E l'on ait p est un hf (x)|xi = est nul. Que penser de l'énoncé analogue sur un espace euclidien ? Soient E un espace vectoriel euclidien et x de E, que pour tout vecteur on a u un endomorphisme de E. On suppose ku(x)k 6 kxk. a) Montrer que ∀x ∈ E, ku∗ (x)k 6 kxk. b) Montrer que ∀x ∈ E, (u(x) = x) ⇐⇒ (u∗ (x) = x). c) Montrer que Ker(u − idE ) et Im(u − idE ) sont supplémentaires orthogonaux dans E . P k d) Pour tout entier naturel non nul n, on pose vn = n1 n−1 k=0 u . Montrer que la suite (vn ) converge vers le projecteur orthogonal sur Ker(u − idE ). Exercice 30. Soit E un espace euclidien. a) Soient x, y deux vecteurs non nuls de E . l'on ait b) hx, yi = kxkkyk cos(θ). Soit Ce réel θ Montrer qu'il existe un unique réel s'appelle l'écart angulaire entre x et θ ∈ [0, π] tel que y. f ∈ L(E) un endomorphisme de E . Montrer que les propriétés suivantes sont équivalentes : (i) Il existe α>0 tel que f ∗ ◦ f = λid. (ii) Il existe λ>0 tel que ∀x ∈ E, kf (x)k = λkxk. (iii) f est la composée d'une homothétie de rapport (iii*) f est la composée d'une homothétie non nulle et d'une isométrie. 4/7 λ>0 et d'une isométrie. (iv) f préserve l'écart angulaire entre deux vecteurs non nuls. (v) f est non nul et préserve l'orthogonalité. f Un tel endomorphisme Exercice 31. est normal si est une similitude (vectorielle) et λ rapport. est son Soit E un espace euclidien ou hermitien. On dit qu'un endomorphisme ∗ et u commutent. a) Cas hermitien : Soit λ une valeur propre de u. Montrer que l'espace propre Eλ u∗ , Eλ⊥ puis que u ∈ L(E) u est stable par b) Cas euclidien : Si u u. En déduire que u n'admet pas de valeur propre réelle, soit X un vecteur propre com∗ (justier). Montrer que le plan plexe associé à une valeur propre complexe commun à u et u P = {Re(X), Im(X)} est stable par u et u∗ . Montrer que X et une base orthonormale de est stable par est diagonalisable dans une base orthonormée. P où la matrice de u X hsont orthogonaux. i a b est de la forme En déduire −b a . En déduire que u est diagonalisable par blocs dans une base orthonormée. c) Enoncer des théorèmes de réduction pour O(n), SO(n), U(n), et pour les matrices antisymé- triques. d) Application 1 : Montrer que SO(n) et U(n) sont connnexes par arcs. e) Application 2 : Montrer que l'application exponentielle envoie surjectivement matrices antisymétriques réelles dans l'espace des SO(n). III. Groupe orthogonal Exercice 32. Déterminer les matrices de Déterminer les matrices de On (R) On (R) dont tous les coecients sont positifs ou nuls. qui sont triangulaires supérieures. Exercice 33. Soit A = (aij )16i,j6n une matrice orthogonale réelle. P √ a) Montrer que 16i,j6n |ai,j | 6 n n. P 16i,j6n aij 6 n. b) Montrer que c) Peut-on avoir égalité simultanément dans les deux inégalités précédentes ? Exercice 34. Montrer que les réections (les symétries orthogonales par rapport à un hyperplan) engendrent le groupe orthogonal Pour n = 3, O(n). montrer que les retournements (les rotations d'angle π) engendrent SO(3). Exercice 35. Quels sont les projecteurs et les symétries dans le groupe orthogonal ? Exercice 36. Trouver tous les sous-groupes distingués d'ordre Pour quelles valeurs de Exercice 37. Montrer que u Exercice 38. Rn , kxk = 1}. Soit n E a-t-on = SO(n) × Z/2 ? O(n) ∼ un espace euclidien et est diagonalisable ssi u 2 de O(n). u ∈ O(E). est une symétrie orthogonale. O(n) agit (0; . . . ; 0; 1) ? Montrer que le groupe orthogonal Quel est le stabilisateur du point transitivement sur S n−1 := {x ∈ Exercice 39. Soit A ∈ Mn (R) une matrice antisymétrique réelle. a) Montrer que les valeurs propres (complexes) de A sont imaginaires pures. b) Montrer que idn −A est inversible et que la matrice C(A) := (idn +A)(idn −A)−1 est dans SO(n). c) Réciproquement, montrer que toute matrice de SO(n) dont −1 n'est pas valeur propre est de la forme C(A) [Indication: avec A antisymétrique réelle. Commencer par n = 2 puis utiliser l'exercice 31-c) . ] 5/7 Exercice 40. Lien avec les quaternions H := {a + bi + cj + dk, (a, b, c, d) ∈ R4 } l'algèbre des quaternions. On rappelle que q = a + bi + cj + dk ∈ H, on pose q := a − bi − cj − dk et N (q) = qq = a2 + b2 + c2 + d2 ∈ R. On note pour a) Montrer que N est multiplicative : N (q1 q2 ) = N (q1 )N (q2 ). b) Soit G l'ensemble des quaternions de norme 1. Montrer que q ∈ G ⇐⇒ q = q −1 . c) Pour q ∈ G, on note sq : H → H, h 7→ qhq −1 . Montrer que sq préserve la norme N . sq En déduire que la matrice de d) Montrer que [Indication: Vect{1} q ∈P ∩G P P := Vect{i, j, k} est connexe par arcs. En déduire que montrer que En déduire que le morphisme g) et est orthogonale. (les quaternions purs). (sq )|P ∈ O(N|P ). Montrer que Si stabilise {1, i, j, k} P est l'orthogonal de Vect{1}.] En déduire que e) f) sq dans la base Montrer que pour tout (sq )|P ∈ SO(N|P ). sq ∈ SO(N|P ) est un retournement d'axe q . G → SO(N|P ) ∼ = SO(3) est surjectif. Quel est M ∈ SO(3) (a, b, c, d) ∈ R4 , il existe son noyau ? unique au signe près, tel que : 2 a + b2 − c 2 − d 2 −2da + 2cb 2ca + 2db −2ba + 2dc 2da + 2cb a2 − b2 + c2 − d2 M = 2 −2ca + 2db 2ba + 2dc a − b2 − c 2 + d 2 Exercice 41. Lemme de Maschke G un sous-groupe ni de GLn (R) (resp. GLn (C)). Montrer que G est conjugué à un sous-groupe O(n) (resp. U(n)). Soit de Exercice 42. a) b) A ∈ Mn (C). On pose U = Re(A), V = Im(A) et ∈ M2n (R). A est hermitienne dénie positive ssi C est symétrique dénie positive. Montrer que A est unitaire ssi tels que a) b) Soit U −V C= V U Montrer que Exercice 43. E Soit dim Ei = i Montrer que E C est orthogonale. un espace euclidien et pour tout {0} = E0 ⊂ E1 ⊂ · · · ⊂ En = E T = {t ∈ GL(E), ∀i t(Ei ) ⊂ Ei Montrer que pour tout des sous-espaces de i. et t|Ei ∈ GL+ (Ei )} est un sous-groupe de u ∈ GL(E), il existe un unique couple (o, t) ∈ O(E) × T tel que GL(E). u = o ◦ t. Traduire le résultat matriciellement. c) Montrer que O(E) × T → GL(E) (o, t) 7→ o ◦ t est un homéomorphisme. En déduire que GL(E) est homéomorphe à O(E) × R n(n+1) 2 . d) Si u n'est pas inversible, montrer que u s'écrit o ◦ t avec o ∈ O(E) et t telle que t(Ei ) ⊂ Ei . e) Enoncer et démontrer l'analogue hermitien. f) Application 1 : Montrer que O(n) (resp. U(n)) est un sous-groupe compact maximal GLn (R) (resp. de GLn (C)). g) Application 2 : inégalité d'Hadamard. On note k·k la norme euclidienne usuelle de Rn (resp. de Cn ). Pour M ∈ Mn (R), on note C1 , . . . , C n ses colonnes. Montrer que 6/7 | det M | 6 kC1 k . . . kCn k. Exercice 44. Décomposition polaire a) Soit S ∈ Mn (C) une matrice symétrique positive. Montrer qu'il existe une unique matrice symétrique positive b) et Soit S R telle que A ∈ GLn (R). H = R2 . On dit alors que R est la racine carrée de Montrer qu'il existe un unique couple de matrices S. (O, S) avec O orthogonale symétrique positive tel que l'on ait A = OS. [Indication : Montrer que si de tels O et S existent alors S est la racine carrée de A∗ A.] O(n) × Sn (R) → GLn (R) (O, S) 7→ OS c) Montrer que l'application d) Enoncer et démontrer les énoncés hermitiens analogues. Exercice 45. Φ : Rn → R une forme quadratique non dégénérée, ϕ : R × Rn → R n n associée et u ∈ L(R ) un endomorphisme de R . Soient sa forme bilinéaire a) est un homéomorphisme. Montrer que les assertions suivantes sont équivalentes : (i) pour tous x, y ∈ Rn , ϕ(u(x), u(y)) = ϕ(x, y). (ii) pour tout x ∈ Rn , Φ(u(x)) = Φ(x). O(Φ) l'ensemble des endomorphismes qui vérient ces conditions. b) On note Q (resp. M ) la matrice de Φ (resp. de u) dans la base canonique t l'on a u ∈ O(Φ) ssi M QM = Q. On note O(Q) l'ensemble des matrices M qui vérient cette condition. On note c) i) Montrer que O(Q) est un sous-groupe de GLn (R). ii) Montrer que pour deux formes quadratiques non dégénérées Φ1 de Rn . Montrer que Φ2 : Rn → R ayant même signature, les groupes O(Q1 ) et O(Q2 ) sont conjugués dans GLn (R). d) Dans cette question, on xe n = 2 et Φ(x1 , x2 ) = x21 − x22 . Expliciter le groupe O(Φ). On montrera notamment que O(Q) a quatre composantes connexes dont l'une est cosh(θ) sinh(θ) , θ∈R . sinh(θ) cosh(θ) e) et 0 < p < n un entier et Φ(x) = x21 + · · · + x2p − x2p+1 − · · · − x2n . isomorphisme O(Q) ∩ O(n) ∼ = O(p) × O(n − p). Soit 7/7 Montrer que l'on a un