La Chine sème le trouble sur les marchés… une nouvelle fois

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08/01/2016
La Chine sème le trouble sur les marchés…
une nouvelle fois
La Chine a tout sauf bien commencé la nouvelle année. Et les conséquences se
font sentir sur les Bourses dans le monde entier. Après un premier krach de 7 %
de la Bourse chinoise au début de cette semaine, les marchés chinois ont de nouveau fermé le jeudi 7 janvier après une baisse de cours de même ampleur.
Une combinaison de facteurs joue des
tours aux marchés chinois.
1. Chiffres économiques décevants
L’indice PMI de l’industrie manufacturière a diminué à 48,2 en décembre. Un chiffre inférieur à
50 indique une contraction de l’activité. Ce
n’était pas une grande surprise, car les autorités
chinoises poursuivent leur processus de réforme
en faisant passer leur économie basée sur
l’exportation à une économie axée sur la consommation domestique.
La moins bonne nouvelle était cependant que
l’indice PMI du secteur des services était aussi
en baisse. L’indice officiel des autorités (publié le
1er janvier), qui se focalise surtout sur les
grandes entreprises, avait néanmoins enregistré
une nouvelle hausse à 54,4 – le niveau le plus
élevé en 16 mois.
L’indice Caixin/Markit (publié le 6 janvier) met
l’accent sur les petites entreprises, qui ressentent plus fortement le ralentissement économique. Et c’est cet indice-là qui a chuté inopinément de 51,2 à 50,2.
2. Poursuite de la baisse de la devise chinoise
Après la « dévaluation » inattendue de cet été,
elle a de nouveau perdu du terrain depuis la midécembre face au dollar américain (USD). Cette
situation n’avait cependant pas échappé au contrôle des investisseurs. Mercredi, la Banque centrale a toutefois abaissé le cours de référence du
yuan de 0,5 % par rapport à l’USD, la diminution
la plus forte depuis la dévaluation d’août. Cette
intervention ravive la crainte d’un nouvel affaissement de la devise. Nous ne devons néanmoins
pas oublier que la devise chinoise est restée relativement stable en termes pondérés par les
échanges (ce qui se traduit par un recul plus
faible du yuan par rapport au « panier » récemment annoncé de devises commerciales). Il a
certes perdu à présent près de 6 % par rapport
au dollar, mais de nombreuses autres devises de
pays émergents ont chuté de 10, 20, voire 30 %
face au dollar l’année dernière.
3. Tensions géopolitiques
Les frictions entre l’Iran et l’Arabie saoudite, mais
aussi les tensions croissantes avec la Corée du
Nord rendent les investisseurs nerveux.
Un facteur non négligeable dans ces récentes fortes
baisses de cours semble cependant être aussi le
nouveau système de coupecoupe-circuit,
circuit qui est entré en
vigueur le 1er janvier sur le marché chinois des actions. Dès que le marché baisse de 5 %, la Bourse
s’arrête un quart d’heure. Après une baisse de 7 %,
elle est suspendue pour le reste de la journée
(comme cela a été deux fois le cas cette semaine).
Bien que le système soit introduit pour calmer les investisseurs, il semble produire l’effet inverse dans la
pratique. Les marchés chinois des actions sont connus pour leur évolution très capricieuse : en un jour,
les cours y fluctuent généralement beaucoup plus
fortement que sur les bourses américaines et européennes, plus mûres. Le nouveau système de suspension des transactions fige cependant les baisses
de cours temporaires d’une séance jusqu’au lendemain.
En outre, les deux seuils d’activation sont très
proches (5 et 7 %). Dès que la première limite est
franchie, il est très probable que la seconde tombe
lors de la reprise de l’activité après un quart d’heure.
En effet, personne ne veut être le dernier à partir,
donc dès que les cours chutent de 4 %, les ordres de
vente sont introduits massivement. Au lieu du calme,
nous assistons à un afflux de ventes sous l’effet de
la panique… Selon les premières informations, le système de court-circuit a entre-temps été de nouveau
suspendu.
La nervosité a encore augmenté car l’interdiction de
vendre des actions pour les actionnaires détenant
plus de 5 % du capital social – mesure introduite en
juillet 2015 – expirerait le 8 janvier. Cette mesure est
entre-temps devenue elle aussi incertaine.
Tout comme à l’été 2015, la réaction de panique a
surtout été causée par la maladresse (ou l’absence
de connaissances de la psychologie du marché) des
autorités financières à l’égard de la manière
d’aborder la devise et les marchés.
marchés En effet, nous
pouvons considérer que les investisseurs connaissent à présent peu à peu la faiblesse de l’économie.
Ce document est un document promotionnel, établi et distribué par Belfius Banque. Il ne comporte aucun conseil en
investissement et ne peut être considéré comme tel. Ce document n'est pas établi conformément aux dispositions relatives à la promotion de la recherche indépendante en investissement et n'est pas soumis à l'interdiction de faire du
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Notre vision
La panique est mauvaise conseillère… Les événements de ces derniers jours étayent cependant notre
vision selon laquelle 2016 sera une année boursière
très mouvementée. L’investisseur n’a toutefois pas
de raison de se focaliser trop fortement sur les fluctuations à court terme, souvent importantes. Investir
reste en effet une question de long terme, et ce
d’autant plus pour celui qui se spécialise dans les
pays émergents. Nous restons convaincus que la politique de réforme chinoise est sur la bonne voie,
même si, à court terme, les hauts et les bas ne sont
pas exclus. Il est donc recommandé de conserver ses
investissements,
investissements et pour ceux qui veulent acheter, il
est préférable d’échelonner les achats dans le temps.
Nous donnons cependant la préférence à un invesinvestissement plus diversifié sur l’l’ensemble de la ré
région
asia
asiatique et donc pas seulement en Chine, afin de
mieux répartir le risque.
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