2013 - Faculté de Médecine de Rennes

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Correction du concours d’entrée à l’école d’orthoptie 2013
Question 1 : l’intérêt d’une sérothérapie anti-ourlienne
Critères
Indicateurs (éléments de correction)
Eléments scientifiques
pertinents, complets et
issus de connaissances
scientifiques acquises
Connaissances nécessaires :
- L'organisation fonctionnelle des molécules d'anticorps : molécules de nature protéique en
forme de Y, structure avec 2 chaînes H (lourdes) et 2 chaînes L (légères) ,
complémentarité 3D entre antigènes ourliens et anticorps anti-ourliens (importance de la
partie variable à l'extrémité des chaînes H et L)
- La réponse adaptative à médiation humorale : sélection des lymphocytes B immunocompétents par contact entre anticorps membranaires et antigènes de surface du virus
ourlien; amplification : multiplication des l B immuno-compétents sélectionnés, rôle des l
T4 sécréteurs d'Iinterleukine 2 ; différenciation : transformation de ces l.B
immunocompétents en plasmocytes producteurs d'anticorps circulants anti-ourliens
spécifiques; phase effectrice : formation de complexes antigène-anticorps (complexes
immuns) empêchant la pénétration des virus ourliens dans leurs cellules-cibles (cellules
des glandes salivaires) détruits ensuite par phagocytose.
Quel intérêt y a-t-il à prescrire des anticorps anti-ourliens dans le cas présenté ?
Problématique posée
par le sujet comprise
La sérothérapie prescrite par le médecin vise à éviter la maladie de l'adolescent en cas
où la maladie lui aurait été transmise par sa sœur (postillons) et qu'il serait dans la
période d'incubation : la présence d'anticorps anti-ourliens dans son sang lui permet de
bénéficier d'effecteurs spécifiques contre le virus immédiatement efficaces alors qu'il faut
normalement plusieurs jours pour que cette réponse immunitaire adaptative humorale se
mette en place et soit efficace que ce soit dans le cas de l’exposition directe avec le virus
ou de formes inactivées comme dans un vaccin. Il s'agit ici de pouvoir lutter
immédiatement contre l'éventuel agent infectieux afin d'éviter les complications et
notamment un risque de stérilité.
Réponse à la
problématique faisant
la preuve de connaissances maîtrisées
Expression écrite
Qualité du texte
Qualité de la rédaction
Qualité de l’illustration
- correction orthographique et grammaticale ;
- expression écrite en français correct ;
- schéma d’une molécule d’anticorps clair, soigné, avec couleurs et comportant légende
et titre précis.
Synthèse pertinente
Synthèse maladroite ou partielle
effort de mise en relation et d'articulation
peu de mise en relation, d'articulation
des connaissances
des connaissances
Éléments scientifiques complets
Rédaction et/ou
schématisation
correcte(s)
5 points
Rédaction et/ou
schématisation
maladroite (s)
4 points
Éléments scientifiques partiels
Rédaction et/ou
schématisation
correcte(s)
3 points
Rédaction et/ou Rédaction et/ou
schématisation schématisation
maladroite (s)
très insuffisantes (s)
2 points
1 point
Aucune synthèse
Pas d'éléments scientifiques
(connaissances)
répondant à la
question posée
0 point
Question 2 : les brassages génétiques de la méiose
Critères
Indicateurs (éléments de correction)
Eléments
scientifiques
pertinents, complets et
issus de
connaissances
scientifiques acquises
Connaissances nécessaires :
- Définition de la méiose : ensemble de 2 divisions se produisant dans les gonades par
Problématique posée
par le sujet comprise
lequel une cellule-mère diploïde dont les chromosomes sont à 2 chromatides va donner 4
ère
cellules haploïdes dont les cellules sont à un chromatide. La 1
division est
réductionnelle : il y a séparation des paires de chromosomes ; chaque homologue à 2
ère
chromatides migre dans une des 2 cellules-filles. Suite à la 1 division, il n’y a pas
ème
nde
d’interphase donc pas de duplication des chromatides avant la 2
division. La 2
division est équationnelle : il y a séparation des chromatides de chaque chromosome.
Chacune des divisons comporte 4 phases : prophase, métaphase, anaphase et
télophase.
- Le brassage intrachromosomique lors de la prophase I de méiose : lors de
l’enchevêtrement des chromosomes homologues, il se produit des réassociations de
fragments de chromatides
homologues (ou crossing-over) conduisant à des
chromosomes à chromatides recombinés
- Le brassage interchromosomique lors de la métaphase-anaphase I de méiose :
répartition aléatoire des chromosomes de chaque paire qui migrent indépendamment les
uns des autres. Pour 2n = 46 chromosomes, le nombre de combinaisons possibles est de
23
2 .
Les différents brassages qui se déroulent lors de la méiose aboutissent bien à des cellules
filles présentant de nouvelles combinaisons allèliques par rapport au génotype de la
cellule-mère.
- génotypes choisis hétérozygotes car seuls pertinents pour les démonstrations : pour
chacun des deux brassages, le génotype des cellules-filles obtenues doit montrer
l’existence de nouvelles combinaisons génétiques par rapport au génotype de la cellulemère.
- schémas judicieux pour bien montrer la nature des différents brassages ; ainsi, par
exemple, l’utilisation de couleurs judicieusement choisies pour figurer les chromosomes
de chaque paire favorise leur lisibilité et la compréhension des phénomènes.
Communication
Qualité de la rédaction
Qualité de l’illustration
- correction orthographique et grammaticale ;
- schémas clairs, soignés, avec couleurs et comportant légendes et titres précis.
Synthèse pertinente
Synthèse maladroite ou partielle
effort de mise en relation et d'articulation
peu de mise en relation, d'articulation
des connaissances
des connaissances
Éléments scientifiques complets
Éléments scientifiques partiels
Rédaction et
schématisation
correctes
5 points
Rédaction et
schématisation
maladroites
Rédaction et
schématisation
correctes
Rédaction et
schématisation
maladroites
4 points
3 points
2 points
Rédaction et
schématisation
insuffisantes
1 point
Aucune synthèse
Pas d'éléments scientifiques
(connaissances)
répondant à la
question posée
0 point
Question 3 : la dystonie focale de fonction
Critères
Indicateurs (éléments d'évaluation)
Contenu scientifique
(éléments scientifiques
issus du document précis,
complets, pertinents,
utilisés à bon escient, ...)
Raisonnement dans le
cadre du problème
scientifique posé
- Analyse de chaque document : extraction d'informations précises de chaque document
•
Document 1 : les enregistrements obtenus par Magnétoencéphalographie de
l’activité du cortex sensitif d’un musicien souffrant de la crampe montrent un
rapprochement et un chevauchement (fusion) des aires sensorielles des doigts D2
à D5 du musicien par rapport au musicien n’en souffrant pas : la distance des aires
D1-D5 est de 1, 25 cm contre 2,5 cm chez le témoin non atteint de dystonie.
•
Document 2 : L'aire sensitive est située juste en arrière de l'aire motrice. Comme
elle, sa cartographie donne lieu à un homoncule (dit homoncule sensitif) très proche
de l'homoncule moteur.
•
Document 3 : Suite à un entraînement très poussé, on observe une réorganisation
neuronique dans le cerveau des musiciens qui entraîne une forte similarité entre les
cartes de différentes aires dont l’aire motrice et l’aire sensitive.
- Mise en relation entre les diverses informations conduisant à une déduction clairement
argumentée avec l'utilisation du connecteur logique « donc... » :
• Donc il est possible que le surentraînement (et/ou de mauvaises positions lors de
la pratique ?) entraîne(nt) la fusion des aires motrices commandant les doigts D2
(index) à D5 (auriculaire) chez les sujets atteint de dystonie focale de fonction.
- Hypothèse explicative proposée logique et en accord avec les données des documents :
• Dans ce cas, la commande fine des doigts -sauf le pouce- est affectée et serait
ainsi responsable de la crampe du musicien.
Raisonnement scientifique rigoureux
Raisonnement
cohérent et
répondant à la
problématique
en intégrant et
associant tous
les éléments
scientifiques
issus des
documents
5 points
Raisonnement maladroit
Pas de raisonnement structuré
Raisonnement
cohérent et qui
répond à la
problématique en
intégrant et associant
de manière
incomplète les
éléments
scientifiques issus
des documents
Quelques éléments
scientifiques issus des
documents sont cités et
reliés le plus souvent entre
eux. mais la réponse a la
problématique est partielle
Quelques éléments
scientifiques issus
des documents sont
cités mais sans lien
entre eux ni avec la
problématique
Pas ou très peu
d'éléments
scientifiques
pertinents issus des
documents
4 points
3 points
2 points
0 ou 1 point
Question 4 : l’histoire des gènes des hormones post-hypophysaires des Vertébrés
Critères
Indicateurs (éléments d'évaluation)
Contenu scientifique
(éléments scientifiques
issus du document précis,
complets, pertinents,
utilisés à bon escient, ...)
- Analyse de chaque document : extraction d'informations précises de chaque document.
• Document 1 : 2 nucléotides différents sur 27 entre les gènes de AVT et OT ; 4
nucléotides différents entre les gènes de AVT et ADH ; 5 nucléotides différents
entre les gènes de OT et ADH (possibilité de représentation par un tableau ou
matrice des différences voire un arbre de parenté des gènes).
•
Document 2 :
Information a - La Lamproie possède une seule hormone AVT or les plus anciens
fossiles connus apparentés à la Lamproie sont datés de – 530 Ma ;
Information b- Les Batraciens et Archosauriens possèdent
1 hormone
supplémentaire, OT, or les plus anciens fossiles de Batraciens qui devaient aussi posséder
ces deux hormones sont datées de - 370 Ma ;
Information c - Les Mammifères possèdent 1 hormone supplémentaire, ADH, or
les plus anciens fossiles de Mammifères sont datés de – 220 Ma.
Raisonnement dans le
cadre du problème
scientifique posé
- Mise en relation entre les diverses informations conduisant à une déduction clairement
argumentée avec l'utilisation du connecteur logique « donc... » :
• Information a donc le premier gène apparu serait le gène de l’hormone AVT et ce
gène serait apparu avant – 530 Ma ;
• Information b donc le deuxième gène apparu serait le gène de l’hormone OT et ce
gène serait apparu avant – 370 Ma ;
• Information c donc le troisième gène de cette famille multigénique qui serait apparu
serait le gène de l’hormone ADH et ce gène serait apparu avant – 220 Ma.
(possibilité de représentation dans un arbre phylogénétique avec les différents taxons et
les innovations génétiques successives : gène AVT, gène OT puis gène ADH et
indication des âges.
- Hypothèse explicative proposée logique et en accord avec les données des documents :
• Les gènes successifs sont apparus alors que le(s) gène(s) ancestral(ux)
demeurai(en)t + remarque du document 1 donc il a dû se produire des
phénomènes de duplication d’un gène ancestral avec transposition du duplicata ;
• Les différences entre les séquences des gènes peuvent s’expliquer par des
mutations qui se seraient produites sur le gène ancestral et sont duplicata et qui se
seraient cumulées au cours du temps .
• Remarque : le moins grand nombre de différences (4) entre les gènes de AVT et de
ADH comparé avec celui (5) entre les gènes de OT et ADH peut peut-être
s’expliquer par le fait que le gène ancestral de ADH serait le gène de AVT.
(possibilité de représentation sous forme de schéma)
Raisonnement scientifique rigoureux
Raisonnement
cohérent et
répondant à la
problématique
en intégrant et
associant tous
les éléments
scientifiques
issus des
documents
5 points
Raisonnement maladroit
Pas de raisonnement structuré
Raisonnement
cohérent et qui
répond à la
problématique en
intégrant et associant
de manière
incomplète les
éléments
scientifiques issus
des documents
Quelques éléments
scientifiques issus des
documents sont cités et
reliés le plus souvent entre
eux. mais la réponse a la
problématique est partielle
Quelques éléments
scientifiques issus
des documents sont
cités mais sans lien
entre eux ni avec la
problématique
Pas ou très peu
d'éléments
scientifiques
pertinents issus des
documents
4 points
3 points
2 points
0 ou 1 point
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