Histoire 3 sujet 10

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Géraldine MUZART
Formation théorique
2009-2010.
Assez complet.
Un peu trop chronologique
13/20
Fiche d’histoire n°3
Sujet n°10
La Terreur et Robespierre
Dans la France d’avant 1789, Louis XVI, entouré de ministres compétents, tente des
réformes importantes pour le pays, mais celles-ci sont rejetées par les nobles et le
clergé, ceux qu’on appelle les « privilégiés ».
A la suite de la réunion des Etats Généraux, et à partir de juin 1789, les délégués du
peuple et en particulier du Tiers-Etat , réunis en « Assemblée nationale », posent des
actes et des textes fondamentaux : la Révolution française est en marche !
Elle est politique (Serment du Jeu de Paume), sociale (Nuit du 4 août), judiciaire
(accélération des procédures, avocat pour la défense, jury populaire), administrative
(création des départements), fiscale (création des contributions directes), et
citoyenne (possibilité pour tous d’accéder à tous les postes selon ses compétences).
En juillet 1790, la Fête de la Fédération consacre « la Nation, la Loi et le Roi ».
Cependant trois problèmes se posent encore :
- la question de la place du peuple dans la démocratie : suffrage universel ou
censitaire pour la représentation nationale,
- la question religieuse : la Constitution civile du Clergé rejetée par le Pape et
le roi entraine le début d’une résistance des prêtres réfractaires,
- la crise financière : la mise à disposition des biens du Clergé pour résorber le
déficit n’y suffit pas.
Entre temps, hanté par la peur d’une invasion étrangère orchestrée par les
aristocrates émigrés, voyant des complots et des trahisons partout, ce climat général
de suspicion va lentement conduire le peuple et la plupart de ses dirigeants, Louis
XVI compris vers la guerre.
Décision capitale, la déclaration de guerre contre l’Autriche du 20 avril 1792 va
changer le cours de la Révolution et se retourner contre ceux qui l’avaient
prise.
La journée du 10 août 1792 achève ce que la fuite de la famille royale à Varennes
avait commencé : le développement rapide des idées et du parti républicains.
Là on l’on pensait que la Révolution était terminée, une seconde commence : c’est la
fin de l’espoir d’une monarchie constitutionnelle à l’anglaise et l’avènement de la
République dès le 21 septembre 1792, puis de la Terreur !
I - La chute de la royauté et l’instauration de la Terreur.
De la Journée du 10 août 1792.
La guerre débute par des défaites de l’armée française, mal organisée et mal
commandée. L’avance des prussiens répand la panique à Paris où les citoyens
commencent à s’armer. L’Assemblée déclare la patrie en danger. C’est dans ce
climat que le manifeste du Duc de Brunswick arrive le 3 août et met le feu aux
poudres.
Dans la nuit du 9 au 10 août, c’est l’insurrection : les parisiens envahissent le palais
des Tuileries et massacrent les gardes suisses. Louis XVI se réfugie à l’Assemblée
législative, mais sous la pression de la foule, celle-ci vote l’arrestation et la
déchéance du roi, ainsi que l’élection au suffrage universel d’une nouvelle
assemblée : la Convention, chargée de rédiger une nouvelle constitution.
Les Massacres de septembre 1792.
Cependant, au lendemain du 10 août, la France n’a plus de gouvernement et la
« Commune insurrectionnelle » de Paris s’étant substituée à la Commune élue,
entend représenter le « peuple » et imposer sa volonté à l’assemblée.
Dans un climat de frayeur panique, d’obsession punitive, la nouvelle de la prise de
Verdun par les armées prussiennes, ouvrant la voie vers Paris, poussent certains
« sans-culottes » à entrer dans les prisons et à massacrer plus de mille prisonniers !
Cet acte odieux, laissé faire par Danton, alors ministre de la Justice, endossé par les
politiques comme « inévitable », marque le début de la première Terreur.
Le règne des « sans-culottes », des clubs et de la presse.
Brutalement, au monde du Roi et de la Loi succède celui des « sans-culottes » !
Artisans ou boutiquiers, ils portent le pantalon, au lieu de la culotte de soie des
nantis, la carmagnole (une veste courte de couleur), le bonnet rouge, les sabots et la
pique. Réunis en sections, ils prônent la démocratie directe, contrôlent l’opinion,
surveillent les citoyens et imposent leur volonté par l’intimidation.
Jean Sévilla dans Historiquement correct résume ainsi cette période de dix ans de
1789 à 1799, où les grands évènements historiques s’enchaînent, entrainés par la
foule parisienne, plus ou moins manipulée par les politiques : « la violence
s’impose comme méthode d’action politique ».
Le débat politique se poursuit par ailleurs dans les différents clubs, en particulier
celui des Jacobins, haut lieu de l’agitation révolutionnaire, mais aussi celui des
Cordeliers et des Feuillants. Sous la Convention se poursuit l’influence de la presse
avec les journaux de Camille Desmoulins (Les Révolutions de France et de Brabant,
puis Le vieux cordelier) ou d’Hébert (Le Père Duchesne), qui informent ou
manipulent l’opinion des sans-culottes.
II - la Convention Girondine : du 20 septembre 1792 au 2 juin 1793
Le 20 septembre, contre toute attente, c’est pourtant une armée de sans-culottes qui
remporte la victoire de Valmy. Les Prussiens, première armée d’Europe, se retirent.
C’est ce même jour que la Convention se réunit pour la première fois : elle abolit la
royauté, et le lendemain elle décrète l’an I de la République.
Girondins et montagnards.
La nouvelle assemblée est élue par moins de 10% de la population. Les 749
conventionnels se répartissent entre :
160 Girondins (ou Brissotins) adeptes de la décentralisation, du
libéralisme économique et du droit de propriété. Ils rêvent d’une
république à l’américaine.
140 Montagnards, souvent élus de Paris et issus de l’état-major de la
Commune insurrectionnelle, ils sont pour un gouvernement autoritaire
et centralisateur, plus proche d’une république romaine.
Entre ces deux groupes aux frontières fluctuantes, la masse incertaine
de la Plaine, rassemble la plus grande partie des députés.
Le procès et la mort de Louis XVI.
L’affrontement entre Girondins et Montagnards s’exacerbe lors du procès de Louis
XVI qui s’ouvre le 11 décembre 1792.
La majorité des Girondins veut un procès régulier pour instruire l’opinion publique.
Les Montagnards exigent la mort immédiate et en particulier Robespierre : « Vous
n’avez point une sentence à rendre pour ou contre un homme, mais une mesure de
salut public. (…) Si le roi n’est pas coupable, alors ceux qui l’ont détrôné le sont ! »
La Convention vote finalement la mort du roi à une courte majorité. Louis XVI sera
guillotiné le 21 janvier 1793 sans que cela ne provoque de réactions fortes dans
l’opinion publique.
Pourtant cette exécution interdit aux conventionnels régicides tout retour en arrière
de la Révolution et elle accélère la formation au printemps 1793 de la coalition de
tous les états monarchiques européens, Angleterre en tête, moins émue de la mort
du roi, qu’inquiète de l’avancée française en Belgique, point d’entrée sur le continent
de son commerce insulaire.
« La patrie en danger ».
La Convention déclare la patrie en danger et décide de lever 300 000 hommes. En
réaction contre ce décret, mais aussi pour des raisons religieuses, la Vendée se
soulève. Les hommes refusent l’enrôlement et se constituent en armées.
C’est la première fois que le peuple se révolte contre la Révolution ! Et c’est le début
d’une longue et sanglante guerre civile qui fera près de 400 000 morts !
Face à cette situation de crise, aussi bien externe qu’interne, les Montagnards font
adoptés par la Convention des mesures d’urgences et la création du Comité de Salut
Public, chargé de faire appliquer sans délai les décisions de l’assemblée. Dans le
même mouvement, les compétences du Tribunal Révolutionnaire sont élargies.
La fin de la Gironde.
Les Girondins débordés et divisés ne peuvent faire face à la pression armée de la
rue. Le 2 juin 1793, 80 000 sans-culottes obtiennent sous la menace des canons
l’arrestation des députés girondins.
III - la Dictature Montagnarde : du 2 juin 1793 au 10 juin 1794
Les Montagnards arrivent au pouvoir en héritant d’une situation d’extrême violence à
l’intérieur du pays (la moitié des départements sont en révolte fédéraliste contre
Paris et le pain manque) et d’une faiblesse inquiétante des armées aux frontières
(perte de Toulon et de la flotte française).
Le 23 août 1794, la Convention décrète la levée en masse. Le 5 septembre, sous la
pression des sans-culottes, elle décide de « mettre la Terreur à l’ordre du jour » avec
des mesures comme la Loi des Suspects, le Maximum général et la loi sur
l’accaparement.
Le gouvernement révolutionnaire.
Le gouvernement révolutionnaire a pour buts d’éradiquer ses ennemis politiques,
vaincre les armées de la coalition et nourrir le peuple.
La Convention nomme le Comité de Salut Public, composé de 12 membres, qui lui
propose les lois, mais prendra bientôt le pas sur l’assemblée elle-même. Le Comité
de défense générale, c’est à dire la police politique, centralise le réseau des
comités de surveillance chargés de repérer et d’arrêter les « suspects ». Ceux-ci
passent ensuite devant le Tribunal révolutionnaire, dont les jugements sont
exécutés en vingt-quatre heures, sans possibilité de recours.
Par ailleurs, les représentants en mission aux armées et dans les départements,
dotés des pleins pouvoirs et d’une énergie féroce, commettent les pires exactions, en
particulier dans les villes et départements soulevés par les royalistes. De son côté,
Lazare Carnot se charge du redressement militaire : l’armée française est supérieure
en nombre à ses adversaires, l’approvisionnement est fournit par les réquisitions, la
discipline est resserrée, la tactique est offensive à outrance !
La Terreur.
La Terreur, c’est l’ensemble de ces moyens de contrainte auxquels la Convention et
le Comité de Salut Public recourent sous la pression des masses populaires. C’est
l’application aveugle d’une volonté de « régénérer » le peuple, de fonder une
république idéale, de forger un homme nouveau détaché du passé, en détruisant
systématiquement tous ceux qui se mettent, ou seraient susceptibles de se mettre,
en travers du cours forcé de la Révolution.
C’est l’idéal social et politique des sans-culottes qui triomphe : lutte contre les riches,
réquisitions, taxations, insurrection populaire et gouvernement direct.
Pour cela tous les droits du l’Homme et du Citoyen acquis en 1789 sont violés, et
cela au nom de l’Egalité, de la Vertu et de la Révolution en marche !
Au total, d’avril 1793 à mai 1795, 5 343 « suspects » ont été traduit devant le
Tribunal Révolutionnaire, 2 747 ont été condamnés à mort et exécutés, dont plus de
la moitié en juin et juillet 1794, 239 condamnés à la déportation ou à des peines
supérieures à vingt ans, 2 357 ont bénéficié d’un acquittement ou d’un non lieu. La
majorité des victimes, illustres ou non, appartient à l’ancien tiers état.
A l’échelon national se serait quelques 16 000 personnes qui auraient été exécutées
sur environ 500 000 arrêtés, ainsi que 5 000 personnes noyées dans la Loire à
Nantes par Carrier, et entre 120 000 et 150 000 victimes des guerres civiles
(Vendée, Chouans, etc.), des maladies et de la famine.*
IV- Robespierre et La Grande Terreur du 10 juin au 28 juillet 1794.
Maximilien Robespierre (1758 – 1794)
Cet avocat d’Arras, aux manières policées, à la mise impeccable, à la vie modeste,
frugale et vertueuse, qui lui vaut le surnom « d’Incorruptible », a acquis une immense
notoriété par ses prises de positions ultra-démocratiques et la virulence de ses
discours au Club des Jacobins dont il fut l’un des présidents. Par sa force morale et
sa conviction, il s’est totalement identifié à l’idéal de la Révolution. Par sa vigilance
inquiète et ses dénonciations incessantes, il plait à un peuple qui y trouve l’écho de
ses propres angoisses. S’il est un grand orateur, il n’est pas, comme Danton, un
meneur d’hommes, mais plutôt un théoricien de la Révolution.
Député de Paris à la Convention, Maximilien Robespierre entre au Comité de salut
public le 27 juillet 1793 où il est en charge des questions politiques.
La Terreur et la Vertu.
Pour Robespierre, il faut former le peuple par l’instruction et l’éducation, subordonner
la politique à la morale, et donc tout fonder sur la vertu morale.
Il exalte la vertu née en Grèce et à Rome qui est naturelle au peuple. Tandis que les
exécutions s’amplifient, aux yeux de Robespierre, la Terreur est nécessaire au
bonheur des hommes. Seuls les « terroristes vertueux » pouvaient mener à bien le
travail nécessaire pour sauver la République.
C’est ainsi, explique Jean Tulard, que la vertu, ou du moins ses excès, annonce les
dictatures et les épurations. Elle sert d’alibi aux folies les plus atroces. Elle classe les
bons et les mauvais et massacre ces derniers.
Le redressement de la France.
Cependant, au début de l’année 1794, les succès remportés par le « gouvernement
révolutionnaire » semblent annoncer le redressement de la France aussi bien à
l’intérieur : la famine est évitée, les foyers contre-révolutionnaires éteints dans le
sang, qu’à l’extérieur où les ennemis sont repoussés aux frontières.
Cela auraient pu être le signal d’un apaisement et la fin de la Terreur, tel que le
voulaient Danton et les « Indulgents», mais à l’opposé, les « Enragés » de Hébert
prônent le renforcement de la dictature et exercent toujours une pression armée sur
la Convention, via les sans-culottes.
Avec l’appui des premiers, Robespierre vient à bout des ultra-révolutionnaires le 26
mars 1794. Il se retourne alors contre les dantonistes (arrêtés le 30 mars, exécutés
le 5 avril), dont il n’admet pas le « modérantisme » et la volonté de mettre fin à la
Terreur sans que la victoire militaire soit préalablement acquise. Enfermé dans sa
logique, il assimile tout désaccord à l’égard de ses principes de raison et de vertu
*
Les
chiffres de la Révolution sont souvent approximatifs et varient selon les auteurs, ceux-ci sont
donnés par J. Marseille, in Nouvelle Histoire de la France.
comme la manifestation d’un complot de l’étranger, soutenu par les « fripons » de
l’intérieur.
Le Culte de l’Etre Suprême.
Robespierre a tenté de maintenir la liberté des cultes et il s’est montré hostile au
violent mouvement de déchristianisation de la Révolution en 1793 : suppression
des ordres religieux, fermeture des couvents, répression contre les prêtres
réfractaires, jusqu’à la suppression du calendrier chrétien et la mise en place du
calendrier révolutionnaire.
Il croit, en disciple de Rousseau, que l’athéisme est immoral, aristocratique et
destructeur ; et il sait, en homme de gouvernement, que le peuple est attaché à ses
croyances.
Sous son influence, la Convention adopte le 7 mai 1794 un décret qui « reconnaît
l’existence de Être suprême et de l’immortalité de l’âme ». Pour lui, « sans ce juge
secret et omniscient triompheraient l’égoïsme et les intérêts les plus vils. »
Grand ordonnateur de la fête de l’Être suprême, le 8 juin 1794, Robespierre
cherche aussi un moyen de terminer la Révolution et la Terreur, en posant les bases
d’une société régénérée par la Raison et la Vertu.
Le 9 Thermidor.
Obsédé par l’omniprésence des « fripons », probablement ébranlé par des menaces
directes contre lui, malade, Robespierre déclenche alors la Grande Terreur avec la
nouvelle loi des suspects du 22 Prairial, qui provoque près de 1 500 exécutions en
sept semaines.
La victoire de Fleurus le 26 juin rend la dictature inutile et d’autant plus
insupportable. Les 27 et 28 juillet 1794 (9 Thermidor an II), une coalition de
représentants en mission et de députés qui craignent pour leur tête réussit, malgré la
pression des sans-culottes, à éliminer Robespierre et ses proches, qui sont aussitôt
guillotinés.
C’est la fin de la Terreur et le début d’une nouvelle période appelée «réaction
thermidorienne » qui va mener au Directoire, puis au Consulat et enfin à l’Empire de
Napoléon.
***
De la « Grande Peur » de 1789 à la « Grande Terreur » de 1794, en passant par la
hantise des complots aristocratiques ou fédérés de 1791 et la « Patrie en
Danger » de 1792 : l’épisode connu de « La Terreur », orchestré par la Convention
(1792-1795), elle-même soumise au Comité de Salut Public, est le plus sanguinaire
et le plus marquant dans la mémoire collective, jetant l’opprobre sur la Révolution
française.
L’historiographie reste controversée : « Tyran » pour les uns, « Incorruptible » pour
les autres ? Robespierre éclipserait-il par son talent d’orateur des personnages plus
discrets, mais aussi plus impliqués dans la mise en œuvre de la Terreur, en
particulier les massacres et les exécutions ? Il serait peut-être intéressant d’étudier
par exemple le rôle de Bertrand Barrère de Vieuzac, membre inamovible du Comité
de Salut Public, que Robespierre avait fini par surnommer « l’Équivoque », ou Marc
Guillaume Alexis Vadier, membre du Comité de Défense Générale, surnommé « le
Grand Inquisiteur »…
L’un des problèmes majeurs rencontré par les dirigeants est de terminer la
révolution, dans sa phase d’insurrection pour entrer dans une phase de stabilisation
politique et de pacification de la nation.
Or on peut considérer la déclaration de guerre à l’Autriche, loin d’apaiser les
querelles, comme l’élément initial déclencheur de la Terreur.
En effet, c’est sous la menace des armées des coalisés aux frontières et des fédérés
à l’intérieur que les mesures d’exception sont décrétées.
Robespierre en appelle à la Terreur pour sauver la Révolution : «La terreur n'est
autre chose que la justice prompte, sévère, inflexible ; elle est donc une émanation
de la vertu ; elle est moins un principe particulier qu'une conséquence du principe
général de la démocratie, appliqué aux plus pressants besoins de la patrie».
Robespierre, qui n’est pas encore député en avril 1792, mais impose sa personnalité
au club des Jacobins, combat farouchement cette politique belliqueuse (« personne
n’aime les missionnaires armés ! ») qui peut faire le jeu du roi et risque de provoquer
l’avènement d’un général ambitieux. Il pensait sûrement à Dumouriez, à l’époque, ce
sera finalement Bonaparte.
« Citoyens, la Révolution est fixée aux principes qui l’ont commencée, elle est
finie ! » (Bonaparte, 1799). Le coup d’État de Brumaire donne aux français ce qu’ils
ont toujours souhaités : un « roi » et la révolution, et écarte les deux périls qu’ils
redoutaient : l’Ancien Régime et la Terreur.
Il aura fallu à la France dix ans de guerres, d’insurrections, de peur, de délation et
d’exécutions pour mener une Révolution sanglante et aboutir finalement à un
nouveau despotisme, à l’inverse d’une Angleterre triomphante au XIXe siècle, où la
monarchie constitutionnelle gouverne depuis plus d’un siècle !
La Révolution et l’Europe 1792 – 1794.
« La finalité essentielle des conquêtes pour la plupart des révolutionnaires, de
Danton à Carnot, c’est d’atteindre les « frontières naturelles », et donc le Rhin.
Mais la guerre se nourrit d’elle-même, comme elle nourrit la République et tous les
généraux ambitieux. La guerre a acquis sa propre logique ». (in Histoire de l’Europe)
Chronologie succincte de la période de la Terreur
1792
20 avril : la France déclare à guerre à l’Autriche.
10 août : Journée des Tuileries
20 septembre : réunion de la Convention qui succède à la Législative – Victoire de
Valmy
21 septembre : abolition de la royauté et proclamation de la Ie République.
6 novembre: victoire de Jemmapes – Dumouriez conquiert la Belgique.
1793
Février-mars : déclaration de guerre à tous les Etats européens – formation de la 1e
coalition contre la France.
Mars : soulèvement de la Vendée.
18 mars : défaite de Neerwinden. La Belgique est envahie. Trahison de Dumouriez.
Juin-juillet : révolte fédéraliste girondine en Normandie, Provence, à Lyon, Toulouse
et Bordeaux.
Octobre-décembre : écrasement des Vendéens à Cholet, au Mans, puis à Savenay.
1794
13-14 mars – 24 mars : chute et exécution de Hébert et des « Enragés ».
30 mars – 5 avril : chute et exécution de Danton et des « Indulgents ».
8 juin : Fête de l’Être Suprême
10 juin : Loi du 22 Prairial - début de la « Grande Terreur »
26 juin : Victoire de Fleurus.
27-28 juin : chute et exécution de Robespierre.
1er août : abolition de la Loi sur les Suspects - fin de la Terreur.
***
Bibliographie
L. Bély, Connaître l’Histoire de France, Editions J-P Gisserot, 2008
J. Carpentier et F. Lebrun, Histoire de l’Europe, Editions du Seuil, 1992
A. Lagarde et L. Michard, XVIIIe siècle, Bordas, Paris, 1985
A. Malet et J. Issac, Histoire I et Histoire II, Hachette Littératures, 1958-1959
J. Marseille, Nouvelle Histoire de la France, Editions Perrin, Paris, 1999
A. de Maurepas, H. robert, P. Thibault, Les Grands Hommes d’Etat de l’Histoire de
France, Larousse, Paris, 1989
P. Miquel, les Mensonges de l’Histoire, Edition Perrin, Paris, 2002
J. Sévillia, Historiquement correct, Pour en finir avec le passé unique, Editions
Perrin, 2006.
J-C Volkmann, La Chronologie de l’Histoire de France, Editions J-P Gisserot, 2009
Sources internet
http://www.historia-nostra.com
http://www.lesboncdocs.com
http://www.wikipedia.com
Autres sources
1786-1792 : la chute de Louis XVI, émission radiophonique proposée par Christophe
Dickès, avec Jean-Christian Petitfils
Adresse directe du fichier MP3
:http://www.canalacademie.com/emissions/hist054.mp3
Date de mise en ligne : 1er janvier 2005
La vertu entre le libertinage et la Terreur, émission radiophonique, par Jean Tulard,
de l’Académie des sciences morales et politiques
Adresse directe du fichier MP3
:http://www.canalacademie.com/emissions/COL340.mp3
Date de mise en ligne : 6 janvier 2008
L’Anglaise et le Duc, film français en couleur d’Eric Rohmer (réalisateur), Compagnie
Eric Rohmer (CER), Pathé Image Production, sortie en 2001, durée 129 mn.
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