Les cellules dendritiques, cellules clés pour la mise en place d`une

publicité
Paris, le 31 octobre 2014
Communiqué de presse
Les cellules dendritiques, cellules clés pour la mise en place
d’une nouvelle stratégie vaccinale
Les cellules dendritiques, cellules centrales de la réponse immunitaire, sont également
des cellules importantes pour l’établissement d’une nouvelle stratégie vaccinale
thérapeutique. Dans une première étude mise en place par le Vaccine Research Institute
(VRI), soutenue par l’ANRS (France REcherche Nord&Sud Sida-hiv Hépatites) et l’Inserm,
les résultats démontrent que la mise au point d’un vaccin ciblant particulièrement les
cellules dendritiques engendrerait une réponse immunitaire de bonne qualité. Dans une
seconde étude, l’essai DALIA réalisé par le VRI en collaboration avec le Baylor Intitute et
avec le soutien de l’ANRS, souligne le rôle, aussi important, des lymphocytes T
régulateurs dans la réponse vaccinale thérapeutique. Ces deux études font l’objet d’une
présentation lors de la Conférence HIV Research for Prevention (HIVR4P) qui se déroule
du 28 au 31 octobre 2014 au Cap en Afrique du Sud
Les cellules dendritiques ont un rôle central dans l’immunité. Elles détectent la présence de corps
étrangers circulants dans l’organisme. Une fois repérés, ces corps étrangers sont ensuite présentés
au système immunitaire, notamment aux lymphocytes T déclenchant une réponse immunitaire
adaptative. La vaccination thérapeutique vise à stimuler cette réponse.
Dans une première étude mise en place par le Vaccine Research Institute, l’ANRS (France
REcherche Nord&Sud Sida-hiv Hépatites) et l’Inserm, l’équipe du Professeur Lévy (VRI, Inserm
U955, Groupe hospitalier Henri-Mondor Albert-Chebevier, Créteil) évalue l’immunogénicité de trois
candidats vaccins. Ces trois candidats vaccins constitués d’un vecteur, le MVA (virus dérivé de la
vaccine, non-pathogène), associé avec des anticorps ciblant particulièrement les cellules
dendritiques, sont injectés chez le macaque. Cette étude1, présentée par le Pr Lévy à la Conférence
HIV Research for Prevention (HIVR4P), vise à évaluer ces différentes combinaisons et tente de
déterminer la meilleure stratégie vaccinale. Les résultats ont montré que cibler les cellules
dendritiques génèrent une bonne réponse immunitaire, tant en niveau humorale que cellulaire. Cette
réponse est augmentée lorsque que le MVA est utilisé comme premier vaccin, et les anticorps
reconnaissant spécifiquement les cellules dendritiques en seconde injection afin d’amplifier la
réponse immunitaire.
Dans une seconde étude, c’est un nouveau mécanisme prédictif de la réponse au vaccin
thérapeutique de l’infection par le VIH qui est mis en évidence par le Vaccine Research Institute
(VRI). Le VRI a récemment rapporté les résultats d’un essai de vaccination thérapeutique, l’essai
Dalia réalisé en collaboration avec le Baylor Institute of Immunology (Texas, USA) avec le soutien de
l’ANRS. Cet essai a été réalisé chez des patients infectés de manière chronique, avec un taux de
lymphocytes T CD4 supérieur à 500/mm3 et une charge virale contrôlée sous antiviraux. Il utilise des
cellules dendritiques chargées avec des antigènes du VIH (lipopeptides mis au point par l’ANRS) et
réinjectéés. Les précédents résultats ont montré que le vaccin induit une forte réponse immunitaire T
chez l’ensemble des personnes. Cette réponse est associée à une moindre réplication du VIH après
arrêt des antiviraux sur une durée de 6 mois. Dans l’étude présentée à la Conférence HIVR4P,
l’équipe du Dr Nabila Seddiki du VRI (Inserm U955, Créteil), apporte des éléments importants pour
comprendre les déterminants d’une réponse efficace post-vaccinale dans cet essai2. Ces résultats
montrent, chez les patients de l’essai Dalia, la présence avant vaccination de cellules T suppressives
(T régulateurs) spécifiques du VIH. In vitro, ces cellules suppriment les réponses T anti-virales. Après
vaccination, ces réponses font place à une augmentation des réponses T effectrices anti-VIH. Cet
effet est directement associé à l’efficacité virologique observée chez les patients vaccinés après arrêt
des antiviraux.
Ces résultats sont très encourageants pour la recherche d’un vaccin thérapeutique. Ils montrent
l’importance du rôle des cellules dendritiques dans l’établissement d’un tel vaccin. Par ailleurs, les
prochaines stratégies devront prendre en compte, et chercher à moduler, les réponses suppressives
afin d’augmenter l’efficacité des vaccins.
Sources
1
Vaccines for Therapeutic Cellular Immunity that Target HIV Gag, Pol, and Nef Epitopes to CD40 and DCIR Elicit T
cell responses in Rhesus Macaques. HIV Research For Prevention (HIVR4P), Le Cap, Afrique du Sud, 28-31 octobre
2014
Yves Levy1,2,3, Sandra Zurawski1,4, Anne-Laure Flamar1,4, Christine Lacabaratz1,2,3, Cécile Peltekian1,2,3, Andres Salazar
5
, Rodolphe Thiébaut 1,6 and Gerard Zurawski 1,4.
1
Vaccine Research Institute, Paris, France;
2
Université Paris-Est, Faculté de Médecine, INSERM U955, 94010, Créteil, France;
3
Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, Groupe Henri-Mondor Albert-Chenevier, service d’immunologie clinique,
94010, Créteil, France;
4
Baylor Institute for Immunology Research and INSERM U955, Dallas, Texas, 75204, USA;
5
Oncovir, Washington, DC, USA;
6
INSERM U897, Bordeaux Segalen University, Bordeaux, France.
2
Regulatory T cells represent an important fraction of HIV-specific T cells: what is their impact on vaccination?
HIV Research For Prevention (HIVR4P), Le Cap, Afrique du Sud, 28-31 octobre 2014
V. Brezar1,2,3, N. Ruffin1,2,3, M. Surenaud1,2,3, C. Lacabaratz1,2,3, K. Palucka4,5, J. Banchereau1,2,3,4,5,6, Y. Levy1,2,3,6 and N.
Seddiki1,2,3
1
Inserm, U955, Equipe 16, Créteil, 94000, France
2
Université Paris Est, Faculté de médecine, Créteil, 94000, France
3
Vaccine Research Institute (VRI), Créteil, 94000, France
4
Ralph M. Steinman Center for Cancer Vaccines, Baylor Institute for Immunology Research, Baylor Research
Institute, Dallas, TX 75204, USA.
5
The Jackson Laboratory for Genomic Medicine, Farmington, CT 06030, USA.
6
AP-HP, Hôpital H. Mondor - A. Chenevier, Service d'immunologie clinique et maladies infectieuses, Créteil, 94000,
France.
Contact scientifique
Dr Nabila Seddiki
[email protected]
Contacts administratifs VRI
Cécile Peltekian
[email protected]
Laurent Hanot
[email protected]
Contact presse ANRS
Marie-Christine Simon – Tél. : 01 53 94 60 30
[email protected]
Téléchargement