1 - uneej

publicité
FICHE SUPPORT
Leçon 11:
Economie de la guerre / Economie de la paix
Séquence 1: Une région pauvre, un pays riche
La richesse globale de la région a augmenté, mais pas la hiérarchie entre les différents
pays:
Pays
Israël
PIB/H en 1965 1
1360
PNB/H en 2013 2
34120
Cisjordanie
Gaza
220
140
2453 en 2012 3
Egypte
180
3160
Jordanie
Liban
Syrie
265
490
195
4950
9870
n.c.
Observations
X 25. Forte progression. Sortie du statut
de PED.
A suivi progression de l’économie
israélienne, mais deux fois plus
lentement, avec fort ralentissement ces
dernières années.
X
17
Malgré
forte
progression
démographique.
X 18 Idem
X 20. Sous potentiel car guerre.
n.c. = non communiqué, ce qui est
significatif.
Les leçons du tableau sont particulièrement claires: la région est globalement pauvre. Elle
ne comprend aucun des géants des hydrocarbures. Seuls se détachent les pays qui ont
su accomplir une révolution technologique (Israël) ou commerciale (Liban). En Egypte et
en Jordanie, la progression est ralentie par une forte démographie, comme dans les
Territoires palestiniens. Le ‘classement’ est donc le suivant en 2013 : Israël, Liban,
Jordanie, Egypte, Territoires palestiniens et Syrie.
1 Source : Jacques Bendelac, L’Economie palestinienne, de la dépendance à l’autonomie, L’Harmattan, 1999.
2 Source Banque mondiale (http://donnees.banquemondiale.org/indicateur/NYGDP.PCAP.CD)
3 Source : Population data.net (http://donnees.banquemondiale.org/indicateur/NY.GDP.PCAP.CD)
De façon plus précise, l'Égypte est en 2012 la troisième puissance économique de
l'Afrique 4, derrière l'Afrique du Sud et le Nigeria. Le pays est considéré comme un pays
émergent. L'activité économique est en grande partie concentrée le long du Nil. Les
principales ressources économiques de l'Égypte sont le pétrole, le gaz naturel, les
métaux, le tourisme, et l'agriculture. Depuis 30 ans, le gouvernement égyptien a entrepris
des réformes afin de réduire la forte centralisation héritée du président Nasser. Cette
politique de réforme et d’ouverture économique, menée entre 2006 et 2008 a abouti à des
taux records de croissance (7%/an), mais 40 % de la population est restée sous le seuil de
pauvreté, phénomène qui n’est pas pour rien dans la situation politique instable que
connaît le pays et qui freine le développement économique.
La Jordanie est un petit pays dont les ressources naturelles et en particulier hydrauliques
sont inexploitables. L'endettement général, la pauvreté et le chômage sont des problèmes
récurrents. Le roi Abdallah, à la tête du pays depuis 1999, a entrepris des réformes
économiques sur le long terme. La Jordanie, en étroite collaboration avec le FMI, a
pratiqué une politique monétaire stricte associée à un important programme de
privatisations. Le gouvernement a aussi libéralisé le régime commercial, tenté de se
passer des aides financières, de réduire le déficit budgétaire, et de créer des aides à
l'investissement pour relancer la dynamique de l'emploi.
Au Liban, la population urbaine, soit 80 % de la population du pays, est connue pour son
esprit commercial et entrepreneurial. Les émigrés libanais ont créé un réseau mondial
d'entreprises. Le Liban dispose d'une proportion de main d'œuvre qualifiée comparable à
la plupart des pays d'Europe (c’est la plus qualifiée de tous les pays arabes).
La Syrie avait décidé de prendre résolument une orientation favorable à l’économie de
marché. Fin 2010-début 2011, l'État syrien engageait un vaste chantier de réformes
devant s'étendre sur quatre années (avec près de 14 milliards de dollars). Le
gouvernement se fixait comme objectif principal la modernisation des infrastructures
(extension des ports de la côte méditerranéenne), la lutte contre le chômage et la pauvreté
(qui touche près de 14 % de la population syrienne). Ces efforts ont été anéantis par le
développement de la crise du régime consécutive au printemps arabe et par les sanctions
appliquées par la communauté internationale.
Le PIB n’est pas le seul indicateur intéressant. Il faut également prendre en compte
l’indicateur de développement humain (IDH) qui combine des indices en matière de
revenu par habitant, de santé et d’éducation 4.
4 Le Programme des nations
unies pour le développement (PNUD) en donne la définition suivante : « L'indice de développement
humain (IDH) est une mesure de synthèse du niveau moyen atteint dans les dimensions clés du développement humain : une vie
longue et saine, l'acquisition de connaissances et un niveau de vie décent. L'IDH est la moyenne géométrique des indices normalisés
pour chacune des trois dimensions. La dimension de la santé, évaluée selon l'espérance de vie à la naissance (une composante de
Pour les pays qui nous occupent, le PNUD donne le classement suivant 5
Pays
Israël
Rang
mondial
19
IDH
1980
0,749
IDH
2013
0,888
Liban
65
n.c.
0,765
Jordanie
Cisjordanie
et Gaza
Egypte
77
107
0,587
0,745
0,686
110
0,452
0,682
Observations
Progression faible pendant les années 1980,
forte pendant les années 1990, baisse à
nouveau dans les années 2000 (a perdu une
place une place depuis 2008, mais est juste
devant la France).
Quasi-stagnation ces dernières années. A
reculé de 4 places.
Le ‘classement’ avec l’IDH en 2013 demeure donc pratiquement le même que pour le
PIB/habitant : Israël, Liban, Jordanie, Territoires palestiniens, Egypte, et Syrie.
l'IDH) est calculée à l'aide d'une valeur minimale de 20 ans et d'une valeur maximale de 85 ans. La composante éducation de l'IDH est
mesurée au moyen du nombre d'années de scolarisation pour les adultes âgés de 25 ans et de la durée attendue de scolarisation pour
les enfants en âge d'entrer à l'école ... La durée attendue de scolarisation est plafonnée à 18 ans ... La dimension du niveau de vie est
mesurée par le revenu national brut par habitant. (http://hdr.undp.org/fr/content/indice-de-développement-humain-idh).
5
http://hdr.undp.org/en/content/table-2-human-development-index-trends-1980-2013
Téléchargement