Jussies - Gt-ibma

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Origine
Jussies (Onagracées)
Jussie péploïde - Ludwigia peploides
appelée aussi Jussiaea peploides
Jussie à grandes fleurs - Ludwigia grandiflora
appelée aussi Jussiaea grandiflora
Taille
jusqu’à 80 cm au-dessus
de la surface de l’eau
Feuilles
luisantes, vertes foncées
Fleurs
jaune vif
oides
Ludwigia pepl
Tiges
rigides
et
noueuses,
rougeâtres et plutôt velues,
7 à 10 mm de diamètre
diflora
Ludwigia gran
Description générale
Abondance
moyenne
Les jussies sont des plantes aquatiques dont les feuilles présentent une vaste gamme de formes.
Elles se développent jusqu’à 3 m de profondeur et peuvent former des herbiers denses. Leur
enracinement est superficiel.
La Jussie péploïde se distingue de la Jussie à grandes fleurs par ses feuilles sans poils ou
presque et par ses fleurs d’un diamètre de 2 à 3 cm.
La Jussie à grandes fleurs possède donc des feuilles très velues sur les deux faces et des
fleurs d’un diamètre supérieur de 4 à 6 cm.
Reproduction/propagation
La colonisation se fait essentiellement par bouturage de fragments de tige,
mais elle peut produire des graines en automne qui germent au printemps.
Un fragment de tige de 1 cm ou de racine peut reconstituer une plante.
Les activités d’extraction et de curage peuvent jouer un rôle non négligeable
dans la propagation de l’espèce. Il existe en effet des transports possibles de
boutures par les engins et les matériels d’un site à un autre.
De plus, en Brenne, les étangs sont organisés en chaîne, ce qui favorise une
colonisation des étangs voisins lors des vidanges.
Habitat
Les jussies se développent dans des milieux stagnants (étangs, mares, marais,
canaux d’irrigation et de drainage) ou à faible courant, indifférentes vis à vis
à la minéralisation et au pH. Elles se rencontrent également dans les prairies
humides, les fossés et autres zones humides. Elles nécessitent un éclairement
important.
Origine
D’origine américaine (Amérique du Sud), les deux jussies ont été largement
diffusées dans une grande partie des zones tropicales, subtropicales et
tempérées du globe. Elles font partie des plantes introduites en France pour
leurs qualités ornementales (aquariophilie, plans d’eau ornementaux).
En France, les jussies ont été accidentellement introduites vers 1820-1830
dans le Lez à Montpellier, puis rapidement considérées comme naturalisées
dans le Gard et dans l’Hérault.
Connaissances au sein du Parc
La première mention en Brenne date de 1989, suite à l’observation d’un
botaniste local. D’autres localités ont été découvertes par hasard suite à des
inventaires botaniques effectués par le PNR Brenne notamment. Une
trentaine d’étangs est désormais connue.
Nuisances
Sur le milieu naturel
- Les herbiers denses de jussies peuvent
présenter de forts impacts sur la qualité
physico-chimique des eaux : réduction des
teneurs en oxygène dissous (allant jusqu’à
l’asphyxie du milieu), modification du pH.
- Ils limitent également par leur développement
estival l’écoulement des eaux et leur litière
abondante provoque un atterrissement
accéléré du milieu.
Ces deux phénomènes combinés augmentent
localement les risques d’inondation. Leur
présence provoque aussi la banalisation
écologique de certains biotopes. La plante
émettrait des substances toxiques pour certains
organismes vivants, réduisant ainsi la
biodiversité.
- Les herbiers peuvent détruire des habitats
intéressants.
- Les jussies peuvent entrer en concurrence
avec des espèces de plantes protégées telles
que la marsilée, une fougère aquatique à
quatre feuilles.
Sur l’Homme
Fortes nuisances sur les usages liés aux ressources
naturelles des milieux (pêche, chasse, pratique
des sports nautiques) : un tapis végétal recouvrant
l’eau empêche tout déplacement de bateaux,
canoës…, impossibilité d’exercer la pêche à la
ligne ou même de déplacer une barque,
impossibilité de chasser le gibier d’eau qui ne
viendra pas sur un plan d’eau couvert de jussies.
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