Thème 2 : la cité des Athéniens (Vè-IVè s

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Thème 2 : la cité des Athéniens (Vè-IVè s.) : citoyenneté et démocratie
Au Vème siècle, une de ces cités grecques, Athènes, va devenir très puissante. Quels éléments font d’elle un modèle
de cité grecques.
1. Athènes, cité et citoyenneté
1.1. Citoyens et non citoyens
Athènes est une démocratie ; les citoyens participent à la vie de la cité, notamment en votant. Mais tous les
habitants de la ville ne sont pas des citoyens.
Il y a environ 40000 citoyens à Athènes ; pour l’être, il faut remplir des conditions précises :
-
Avoir plus de 20 ans
Etre né de père et de mère athéniens
Avoir accompli l’éphébie, c’est-à-dire un service militaire de 18 à 20 ans.
Etre citoyen donne des droits et des devoirs :
Droits du citoyen
-
Prendre part au gouvernement de la cité
Siéger dans les tribunaux
Etre propriétaire d’une terre ou d’une maison
dans la cité
Devoirs du citoyen
-
-
Prendre part au gouvernement de la cité
Participer à la défense de la cité (comme
cavalier, hoplite ou rameur, en fonction de
ses revenus)
Participer aux fêtes religieuses
Les autres habitants de la cité ne sont pas citoyens.
-
-
Les femmes athéniennes (40000 personnes), ainsi que leurs enfants mineurs (40000), n’ont pas le droit de
prendre part au gouvernement de la cité. En revanche les femmes participent à la vie religieuse.
Les étrangers, ou métèques, sont environ 100000. Ils ne peuvent pas participer au gouvernement, ni
posséder de terre ou de maison dans la cité. Par contre, ils doivent défendre la cité en cas de guerre et payer
un impôt spécial. Généralement, ces étrangers sont des artisans ou des commerçants.
Enfin, les esclaves, environ 10000 personnes, n’ont aucun droit. Ils appartiennent à des particuliers ou bien à
la cité. Ils peuvent être vendus, et leurs maitres peuvent aussi les libérer (on parle d’affranchir un esclave) ;
cependant ces affranchissements restent très rares.
1.2. La vie démocratique à Athènes
Athènes, après une période de tyrannie, est devenue une démocratie en 508 avant J.-C. ; le gouvernement
appartient donc à l’ensemble des citoyens.
L’assemblée des citoyens, l’Ecclésia, se réunit quatre fois par mois sur la Pnyx, une colline d’Athènes proche
de l’Agora (la place publique), pour voter les lois. Parmi les citoyens vont être désignés tous les ans par tirage au sort
les 6000 juges de l’Héliée et les 500 Bouleutes. De plus, 10 stratèges sont élus tous les ans ; ces stratèges
commandent l’armée et dirigent le gouvernement.
Cette démocratie a ses limites : les citoyens pauvres participent assez peu aux réunions de l’Ecclésia, pour ne pas
perdre une journée de salaire. A partir de -450, une somme d’argent, le misthos, est versée par la cité à ceux qui
deviennent magistrats. La démocratie est fragile car une personne habile et riche pourrait chercher à établir une
tyrannie. Pour éviter cela, l’assemblée des citoyens peut exiler pour 10 ans la personne qu’elle soupçonne de vouloir
s’emparer du pouvoir : c’est l’ostracisme.
2. Une cité puissante
L’organisation politique d’Athènes n’est pas la seule explication à sa puissance. Elle s’appuie aussi sur son armée.
2.1. Fortifiée et défendue par les citoyens soldats
Au Vème siècle, Athènes étend sa domination sur toute sa région, l’Attique ; deux endroits sont stratégiques : la ville
d’Athènes et le port du Pirée. A partir de -480, les Athéniens ont entouré de remparts, les Longs Murs, la ville, le port
et la route qui les relie. De plus, elle est également défendue par ses citoyens-soldats. Après deux ans de service
militaire de 18 à 20 ans, les citoyens restaient mobilisables jusqu’à 60 ans pour défendre leur cité. Les plus riches se
battaient à cheval ; la majorité des citoyens se battaient à pied et disposaient d’un lourd équipement : ce sont les
hoplites ; enfin, les plus pauvres servaient sur les trières, comme rameurs.
Trière : vaisseau de guerre grec propulsé par 170 rameurs, et transportant une dizaine de combattants. Elle utilise sa
puissance pour fracasser la coque des navires adverses avec son éperon de bronze.
2.2. Les guerres médiques
Au début du Vème siècle, les Athéniens sont en guerre contre les Perses de Darius, qui débarquent en -490 à
Marathon, près d’Athènes ; les hoplites athéniens parviennent à les repousser. C’est le début des guerres médiques.
Le fils de Darius, Xerxès, tente de venger cette défaite en -480 ; il remporte plusieurs batailles et prend même
Athènes après la bataille des Thermopyles. Le gouvernement de la cité s’est réfugié sur l’ile de Salamine et c’est
dans le détroit entre l’ile et l’Attique que les trières athéniennes, commandées par Thémistocle, vont battre la flotte
perse (+ récit bataille de Salamine). Les Athéniens remportent ensuite une victoire sur terre, à Platées.
Suite à ces victoires, Athènes est la plus puissante des cités grecques ; pour se défendre contre les Perses, elle fonde
avec les autres cités de la mer Egée une alliance, la Ligue de Délos. Cependant les Athéniens abusent de leur force et
utilisent le trésor de la Ligue pour embellir leur cité, tout en empêchant les autres cités de quitter la Ligue.
Ligue de Délos : une association de cités grecques formée après les guerres médiques pour se défendre contre les
Perses. Elle est dirigée par Athènes.
2.3. La guerre du Péloponnèse
La puissance d’Athènes inquiète Sparte ; en -431 commence la guerre du Péloponnèse, qui va opposer les deux cités
et leurs alliées jusqu’en -404. Athènes est vaincue et la ligue de Délos est dissoute, mais Athènes reste quand même
une grande puissance, jusqu’à ce que la Macédoine commence à rivaliser.
3. La vie religieuse à Athènes
3.1. Athéna Poliade
La ville d’Athènes est dédiée à la déesse Athéna, qui en est la déesse protectrice, ou poliade. Une légende raconte
qu’un concours opposa Athéna et Poséidon lors de la fondation d’Athènes, pour savoir qui en serait le Dieu principal.
Poséidon fit jaillir une fontaine d’eau sacrée (ou alors offrit un cheval ailé), tandis qu’Athéna fit jaillir un olivier du
sol. C’est Athéna qui remporta ce concours.
3.2. L’Acropole
L’Acropole est la colline sacrée d’Athènes ; elle regroupe les principaux temples de la cité. Ces temples avaient été
détruits par les Perses en -480 mais Périclès et ses successeurs vont, à partir de -450, les rebâtir, en profitant
notamment de l’argent de la Ligue de Délos.
Le plus ancien temple de l’Acropole est l’Erechtéion, qui abritait la vieille statue d’Athéna en bois d’olivier ; il
est aussi dédié à Poséidon et à Erechtée, le premier roi d’Athènes. Sur l’un des côtés du temple se dresse le portique
des Cariatides, des colonnes en forme de femmes. Près de ce temple pousse l’olivier sacré qu’Athéna aurait fait
surgir de terre.
Le grand temple est le Parthénon ; il abrite la statue chryséléphantine (d’or et d’ivoire) d’Athéna Parthénos
réalisée par Phidias. La frise des Panathénées qui décore ce temple est aussi une œuvre de Phidias. Un troisième
temple est consacré à Athéna Nikè, c’est-à-dire à Athéna victorieuse.
Ces temples permettent d’honorer les dieux, mais montrent aussi aux Grecs la puissance et la richesse
d’Athènes.
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3.3. Les Panathénées
Tous les ans, les Athéniens organisent de grandes fêtes en l’honneur d’Athéna : les Panathénées ; et tous les quatre
ans ce sont les Grandes Panathénées. C’est aussi le nom donné à la frise qui orne le sommet du Parthénon.
Pendant cette fête, qui dure plusieurs jours, sont organisés des concours poétiques, musicaux et sportifs. L’élément
clé de cette fête est le défilé en l’honneur des Dieux, la procession, qui monte jusqu’à l’Acropole ; la statue en bois
d’Athéna est revêtue d’une tunique, puis l’on fait de grands sacrifices d’animaux. La fête se termine par de grands
banquets.
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