annexe 37.1 considérations méthodologiques pour la valorisation

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ANNEXE 37.1
CONSIDÉRATIONS MÉTHODOLOGIQUES POUR
LA VALORISATION DES COMPOSANTES
ENVIRONNEMENTALES
L’approche employée pour l'étude de la valorisation des composantes environnementales
s'articule en trois phases successives, lesquelles sont :
•
une analyse documentaire portant sur la notion générale de valorisation des
composantes environnementales en Nouvelle-Calédonie. L’analyse documentaire s’est
déroulée en deux temps, à savoir :
−
d’abord, une revue de littérature spécialisée (encyclopédie, actes de colloques,
revues culturelles, rapport d’étude, etc.) dont certains rapports d’étude notamment
obtenus auprès du Centre de coopération internationale en recherche agronomique
pour le développement (CIRAD) et du Service Forêt de la Direction du
Développement Économique de la Province Nord;
−
puis, une revue de presse portant sur la période couvrant les années 1994 à 1999
et pour laquelle la documentation de base a été constituée avec le concours du
service des archives du quotidien Les Nouvelles Calédoniennes.
•
une enquête conduite auprès de gestionnaires du territoire. L'outil employé, une grille
d'entrevue individuelle, était conçu de manière à inciter les gestionnaires du territoire à
identifier les éléments du milieu, les utilisations du territoire et les paysages valorisés
par les populations locales. Les entrevues auprès des gestionnaires publics ont permis
de rejoindre un total de 26 personnes oeuvrant au sein de dix services administratifs et
agences de développement implantés dans la zone d’étude élargie. Les gestionnaires
rencontrés ont été invités à s’exprimer au nom des populations locales et, ainsi, à
interpréter les points de vue probables de celles-ci. Les réponses obtenues concernent
respectivement les ressources valorisées par les populations locales, les activités
privilégiées par les populations locales (celles-ci constituant une forme de valorisation
du cadre de vie) et les préoccupations environnementales du milieu.;
•
une enquête conduite auprès des utilisateurs permanents du territoire. Le questionnaire
de sondage soumis aux populations locales s’est inspiré d’une méthode spécialisée
employée au Canada1 et de grilles d'entrevue élaborées par C. Jost dans le cadre de
l’étude environnementale d’un projet minier en Nouvelle-Calédonie2. Les questionnaires
d’enquête ont été soumis à 571 personnes réparties, suivant la méthode des quotas,
entre les villages de Koné, Voh et Pouembout ainsi que les tribus de Koniambo,
Oundjo, Tiéta, Gatope, Témala-Ouélisse, Ouaté, Paouta, Wahat et Ouengo.
L'échantillon sondé se subdivise ainsi :
1
Hydro-Québec, 1995. « Méthode d’évaluation environnementale Lignes et Postes, Méthode
spécialisée d’évaluation du mode de valorisation des éléments environnementaux », Viceprésidence Environnement, Service Milieu humain, 75 pages + annexes.
Université Française du Pacifique, 1996. « Valorisation des composantes environnementales ».
Projet Goro-Nickel, Nouvelle-Calédonie. 66 pages.
2
−
le groupe des villages (67 % de l'échantillon), rassemblant plusieurs ethnies, dont
principalement des Calédoniens d’origine européenne et des Kanak, vivant selon
les règles adaptées du mode de vie européen;
−
le groupe des tribus (33 % de l'échantillon), constitué essentiellement de Kanak,
vivant selon un mode de vie traditionnel mélanésien.
L'échantillon est formé à 93 % de résidants permanents de la zone d'étude et la répartition
des répondants par tranche d'âge, par sexe et par localité reflète celle observée à l'échelle
des trois communes de la zone d’étude élargie (ou ZEE).
La situation économique des groupes de répondants est la suivante :
•
plus de la moitié des répondants (56 %) des villages exerce une activité leur apportant
un revenu régulier; les répondants inactifs (chômeurs, retraités, étudiants) représentent
32 % du groupe; les répondants pluri-actifs, tirant un revenu de l'exercice de plusieurs
activités (pêche, chasse, cultures, etc.) représentent 12 % du groupe;
•
à l'inverse, dans les tribus, seulement un quart des répondants (25 %) exerce une
activité leur apportant un revenu régulier; les pluri-actifs sont majoritaires et
représentent 55 % du groupe alors que les inactifs constituent 20 % du groupe.
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