Bâtiments Effinergie + et BEPOS-Effinergie 2013

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Mas Cobado – Les Grisettes
L’OBSERVATOIRE DES BATIMENTS BASSE
CONSOMMATION EN LANGUEDOC ROUSSILLON
Retours d’Expériences
Cette étude a pour objectif de présenter les premiers
retours d’expérience sur les bâtiments lauréats de l’appel
à projets Construisons et Rénovons en LanguedocRoussillon. Ces projets ont pour objectifs d’atteindre le
niveau Effinergie+ ou BEPOS-Effinergie 2013. Cette
capitalisation intègre des analyses sur les performances
énergétiques des bâtiments, sur les équipements installés,
sur les systèmes constructifs et matériauxZAC
utilisés,
des ainsi
que sur la dimension économique des projets.
Grisettes
L’Observatoier BBC
w w w . o b s e r v a t o i r e b b c . o r g / s i t e / l r
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25/10/2015
1. Contexte
2. Périmètre
3. Dynamique
4. Performance
5. Bâti
6. Equipements
7. Confort d’été
8. Economique
Observatoire-BBC
Secrétariat : Collectif Effinergie - 27 Grand Rue Jean Moulin – 34000 MONTPELLIER
L’Observatoire BBC en Languedoc
Roussillon
Un outil pédagogique 2.0
www.observatoirebbc.org/site/lr/
Un périmètre
Les bâtiments à basse consommation (BBC-Effinergie, BBC-Effinergie Rénovation),
Effinergie+ et BEPOS-Effinergie
Des objectifs
Identifier, valoriser et diffuser du contenu pédagogique
Des fonctionnalités
Moteur de recherche, géolocalisation, études et statistiques
184 projets
Etudiés et présentés au travers de fiches opérations
280 acteurs
Référencés et valorisés
Des partenaires
La Direction Régionale de l’ADEME
La Région Languedoc-Roussillon
Observatoire-BBC
Secrétariat : Collectif Effinergie - 27 Grand Rue Jean Moulin – 34000 MONTPELLIER
1. Le Contexte :
Figure 1 : Ecole Chengdu – Montpellier – Source : Observatoire BBC Languedoc-Roussillon
Ce rapport est le premier retour d’expérience
sur les bâtiments lauréats de l’appel à projet
« Construisons et Rénovons en LanguedocRoussillon ». Il se focalise sur les projets ayant
été conçus avec le moteur de calcul RT2012 et
ayant pour objectif d’atteindre le niveau
Effinergie+.
-
Il s’adresse à l’ensemble de la filière de la
construction.
Enfin, cette étude contribue à préparer les
évolutions des exigences des futurs appels à
projets. En parallèle, elle contribue à quantifier
l’impact économique des référentiels, utilisés
dans les appels à projets, sur le marché de la
construction et
d’identifier les freins au
développement des labels de l’association
Effinergie.
Il a été réalisé à partir des données issues de
l’Observatoire
des
Bâtiments
Basse
Consommation
en
Région
LanguedocRoussillon (www.observatoirebbc.org/site/lr/).
Cet Observatoire a été créé en 2013 par
l’Association Effinergie, en partenariat avec la
Direction Régionale de l’ADEME et la Région
Languedoc-Roussillon. Cet outil pédagogique a
pour objectifs :
- D’identifier la dynamique engendrée par les
labels Effinergie+, BEPOS-Effinergie en
Région Languedoc-Roussillon
- D’identifier les technologies utilisées dans
les projets lauréats
-
-
D’analyser les évolutions techniques par
rapport aux bâtiments BBC-Effinergie
De promouvoir les acteurs de filière du
bâtiment s’engageant dans des démarches
exemplaires
D’établir des premières tendances technicoéconomiques
Important : Les résultats, présentés dans le
cadre de cette étude, sont issus d’un
échantillon décrit dans le chapitre suivant. Ils
proposent une illustration des bâtiments
lauréats sur un périmètre défini à un instant
donné.
Observatoire-BBC
Secrétariat : Collectif Effinergie - 27 Grand Rue Jean Moulin – 34000 MONTPELLIER
2. Le périmètre de l’étude
Figure 2 : Maison Sud de France - Pérols - Source : Observatoire BBC Languedoc-Roussillon
Quelle typologie de bâtiments ?
L’échantillon de l’étude concerne 12 projets,
soit plus de 15 000m² de SHON RT.
En tertiaire, les bâtiments étudiés sont des
immeubles de bureaux (n=5) et des bâtiments
d’enseignements (n=3).
Les deux logements collectifs sont des
opérations privées. L’un des deux projets à la
particularité d’être programme d’habitat
participatif (Zac les Grisettes).
Les deux logements individuels sont deux
maisons individuelles en logement social.
2 projets
190 m²
2 projets
3 684 m²
8 projets
11 160 m²
Chaque projet bénéficie d’une fiche opération
au sein de l’Observatoire des Bâtiments Basse
Consommation
en
Région
LanguedocRoussillon. Ces fiches décrivent les aspects
techniques et économiques du projet.
Qui communique les données ?
Les données techniques sont communiquées
par la Direction Régionale de l’ADEME et la
Région Languedoc-Roussillon en phase
conception. Les Bureaux d’études sont
contactés afin de valider les éventuelles
évolutions techniques et les données sont
mises à jour à la réception du bâtiment.
Quel périmètre énergétique ?
L’ensemble des bâtiments étudiés ont, à
minima, un niveau Effinergie+. Les études
thermiques réglementaires de chaque projet
sont analysées. …
3. La dynamique
Figure 3 : Siège Izuba Energies – Fabrègues - Source : Observatoire BBC Languedoc-Roussillon
Le Label Effinergie +
En France, le label Effinergie + représente plus
de 14 500 logements et 325 000 m² de tertiaire.
Les logements collectifs représentent près de
94% des logements en cours de certification.
Ces projets sont principalement situés en
Région Ile de France. Dans le secteur du
logement individuel, la maison individuelle
groupée représente 93% des demandes de
certification. Enfin, dans le secteur tertiaire, 39
opérations ont déposé une demande de
certification. Elles se situent principalement en
Bretagne, Ile de France et Rhône-Alpes. Près de
60% de ces opérations sont des immeubles de
bureaux.
En région Languedoc-Roussillon, une opération
de 16 logements collectifs a déposé une
demande de certification Effinergie+. Aucune
demande n’a été faite pour le logement
individuel et le tertiaire.
Le Label Bepos-Effinergie
En France, 8 programmes de logements
collectifs (184 logements) et 12 dossiers de
logements individuels (67 logements) ont été
déposés depuis l’existence du label. En
tertiaire, 16 opérations sont en cours de
certification dont une majorité concerne des
bâtiments d’enseignement (56%) et des
immeubles de bureaux (39%).
En région Languedoc-Roussillon, 2 maisons
individuelles ont été certifiées BEPOS-Effinergie
2013 à Castelnaudary
Pour en savoir plus - consulter le bilan de la
certification en Languedoc-Roussillon
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4. Les performances
Figure 4 : Plateforme Petite Enfance IDEA – Perpignan - Source : Observatoire BBC Languedoc-Roussillon
Surface et compacité
Sur l’échantillon étudié, les bâtiments
présentent des surfaces légèrement inférieures
aux projets étudiés à l’échelle nationale.
Cependant, les 2 maisons individuelles étudiées
sont des logements sociaux. Ces derniers
présentent généralement des surfaces plus
petites que des logements privés. Les
bâtiments résidentiels semblent être plus
compacts que ceux étudiés au niveau national.
1
Bâtiment
1
Maison
SHON RT
(LR/National)
98/112 m²
Compacité
(LR/National)
1.75/2.2
Collectif
81/79 m²
1.14/1.31
Bureaux
1 041/6 825 m²
2/1.2
Cependant, ces premières observations devront
être confirmées avec un plus grand nombre de
projets.
Compacité : Ratio surface parois extérieures / SHON RT.
Les consommations sans production
locale d’électricité
Le tableau ci-dessous présente les niveaux de
consommations des bâtiments sans prendre en
compte la production locale d’électricité.
Ainsi, sur l’ensemble des lauréats étudiés de
notre échantillon, le niveau de consommation
des bâtiments est inférieur de 26% à 42% par
rapport à l’exigence du label.
Maison
Collectif
Tertiaire
Cep
Label
37.8
34.2
89.1
Cep
Max
61
50.4
111
Gain
%
42
26
26.8
Gain
kWhep/m².an
23
16
25
Dans les deux maisons individuelles, le
chauffage (48%) et l’ECS (36%) représentent
plus de 80% de la consommation totale.
L’éclairage (11%) et la ventilation (5%) sont les
deux autres postes de consommations.
Sur les deux programmes collectifs, l’ECS
représentent en moyenne 58% de la
consommation totale. La consommation de
chauffage ne représente plus que 22%. Enfin,
l’éclaire se situe autour de 11%, la ventilation à
6% et les auxiliaires à 3%.
Dans le cas d’un tertiaire avec un système de
refroidissement présent (catégorie CE2), les
deux principaux postes sont le froid (33%) et
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Secrétariat : Collectif Effinergie - 27 Grand Rue Jean Moulin – 34000 MONTPELLIER
l’éclairage (29%). La ventilation représente 23%
de la consommation totale et le chauffage 10%.
Dans le cas d’un tertiaire sans système de
refroidissement (catégorie CE1), la répartition
des postes de consommations est différente. Le
chauffage représente 55% de la consommation
totale. Le deuxième poste de consommation
est l’éclairage (22%), suivi de la ventilation
(11%).
Les consommations avec production locale d’électricité
Le tableau ci-dessous présente les niveaux de
consommations des bâtiments en prenant en
compte la production locale d’électricité.
*ne concerne que 2 maisons individuelles et 1 collectif
La conception bioclimatique
Les premiers résultats démontrent que,
quelque soit l’usage du bâtiment, le coefficient
Bbio des lauréats des appels à projet est de
20% à 50% inférieur à l’exigence du label, ellemême plus exigeante de 20% que la
réglementation.
Par ailleurs, les gains, quelque soit l’usage du
bâtiment, sont plus importants en LanguedocRoussillon qu’au niveau national. En effet, les
gains, à l’échelle nationale, pour les maisons
individuelles sont de l’ordre de 20% (32% en
Les pertes thermiques
Sur les 2 maisons individuelles étudiées, les
principales pertes sont dues aux baies vitrées
(28%) et aux murs extérieurs (25%). Les pertes
par ponts thermiques représentent 19% de
l’ensemble des pertes. Enfin, les planchers bas
et la toiture représentent 14% chacun des
pertes totales.
Figure 5 : Répartition des pertes thermiques en maisons
individuelles Effinergie +/Bepos Effinergie en France
Maison*
Collectif*
Tertiaire
Cep
Cep
Gain
Gain
Label
Projet
%
kWhep/m².an
-88
-34
7
49
38
70
280
72
85
137
189
63
Languedoc-Roussillon), et de l’ordre de 16% en
tertiaire (20% en Languedoc-Roussillon
Bbio
Maison
Collectif
Tertiaire
LR
Nat.
LR
Nat
LR
Nat
Bbio
Label
26
40.6
15
38.7
74.77
0.8
Bbio
Projet
38,6
50.6
33,6
52.7
96,9
87.8
Gain
%
-32%
-20 %
55%
-25 %
-20%
-16 %
Gain
Points
-13 pts
-10 pts
-18 pts
-14 pts
-22 pts
-17 pts
La figure ci-dessus présente la répartition des
pertes thermiques pour l’ensemble des
maisons individuelles certifiées Effinergie+ ou
BEPOS-Effinergie 2013. On constate que les
deux premiers postes de pertes sont communs.
(Murs et baies).
Sur les deux opérations de logements collectifs,
les pertes thermiques par les baies
représentent 41% de l’ensemble des pertes. En
parallèle, les ponts thermiques représentent
24% (soit 8 points de plus qu’en logement
individuel) et les murs 18% des pertes totales.
Le traitement des ponts thermiques, en
logement collectif, s’avère primordial pour
réduire l’ensemble des pertes.
Dans le tertiaire, sur les 8 opérations étudiées,
les pertes par les baies représentent 45% de
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l’ensemble des pertes. Les pertes par ponts
thermiques ne représentent que 15%, au
même titre que celles des murs (14%) et des
planchers bas (14%). Ce plus fort pourcentage
de pertes par les baies vitrées peut s’expliquer,
entre autres, par :
-
-
un pourcentage de surface vitrée plus
important en tertiaire (25,5%) qu’en
résidentiel (21%)
l’utilisation de baies plus performantes en
résidentiel qu’en tertiaire (Uw moyen : 1,63
pour 1,28)
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5. Le Bâti
Figure 6 : Groupe Scolaire Monoblet – - Source : Observatoire BBC Languedoc-Roussillon
Avant propos :
Prenant en considération la taille restreinte de
l’échantillon étudié, l’objectif de ce chapitre n’est pas
d’identifier des tendances architecturales, mais de
démontrer la possibilité d’atteindre les niveaux
Effinergie+ et BEPOS-Effinergie 2013 avec différents
matériaux, isolants…
La maison individuelle
Les deux maisons individuelles (Maison T4 et
T3), lauréates de l’appel à projet
Construisons et Rénovations en
France, ont été construites par le
même constructeur pour Habitat Audois. Elles
ont été conçues en briques isolées par
l’intérieur. Cependant, la maison T4 bénéficie
de briques à hauteur d’étages avec isolation
intégrée (15 cm de briques et 7 cm de
polystyrène extrudé). Cette technologie permet
de réduire la part des pertes par ponts
thermiques de 24% à 9% par rapport à une
construction en briques standard de 20 cm
d’épaisseur (Maison T3) . Au niveau national,
les murs des maisons individuelles sont
principalement en parpaings (48%), en béton
(21%) ou en ossature bois (17%). Les systèmes
constructifs/matériau/isolant les plus utilisés
sont :
- 24% : ITI – parpaings - laine minérale
-
10,5% : ITE – béton – laine minérale
10,5% : Ossature bois avec isolation entre
montants en laine minérale
Les toitures de ces deux maisons sont des
combles isolées avec 36 cm de laine minérale.
Au niveau national, la laine minérale demeure
l’isolant le plus utilisé (62% des toitures),
notamment dans le cas de combles ou
rampants.
Les
matériaux
biosourcés
(principalement de la ouate de cellulose et de
la fibre de bois) sont présents dans 17% des
projets mais uniquement dans le cadre d’appel
à projet. Ils ne sont pas utilisés dans le cadre
d’une certification.
Ces deux maisons ont été construites sur vide
sanitaire avec un plancher bas composé d'un
entrevous en polystyrène de 18,7 cm, d'une
dalle de compression de 4 cm, de 8 cm de
polyuréthane et d'une chape liquide de 4 cm.
Au niveau national, les maisons indviduelles
sont principalement construites sur terre plein
(62%) ou vide sanitaire (17%).
Les deux maisons individuelles ont été
équipées de menuiseries en PVC avec des
doubles vitrages. Les baies coulissantes,
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présentes sur ces deux maisons, sont en
Aluminium à rupteurs de ponts thermiques. Au
niveau
national,
deux
technologies
représentent 69% des solutions proposées pour
les baies vitrées (PVC : 45% et Aluminium à
rupteurs de ponts thermiques : 24%). Par
ailleurs, le triple vitrage demeure marginal. La
surface vitrée représente plus de 21% de la
Les logements collectifs
Les deux opérations collectives en Région
Languedoc-Roussillon présentent la
particularité d’avoir été conçues avec
des solutions différentes. La première
opération (Le Marronnier)
est
construite en briques de 20 cm avec
une isolation par l’extérieur en polystyrène
expansé. Sa toiture terrasse est en béton isolée
avec 14 cm de polyuréthane. En parallèle, la
dalle de son plancher bas est en béton de 20
cm avec une isolation en sous face. Ce
bâtiment bénéficie d’une forte inertie et ses
pertes thermiques sont principalement issues
de ces baies (46%) en aluminium à rupteurs de
ponts thermiques ou PVC. Les pertes par ponts
thermiques ne représentent que 16%.
La deuxième opération (ZAC les Grisettes) a été
conçue en ossature bois complétée d’une
isolation par l’extérieur de 4 cm en laine de
roche. Ses toitures terrasses sont i en ossature
bois ou en béton suivant leur accessibilité. Le
plancher bas est en béton avec une isolation
sous chape. Les pertes thermiques sont dues
principalement par 2 postes : les baies (36%) et
les ponts thermiques (31%).
surface habitable. Elle était de 18% pour les
maisons BBC-Effinergie. La différence peut
s’expliquer par l’obligation, dans le moteur de
calcul de la RT2012, d’avoir une surface vitrée
égale au minimum à 1/6ième de la surface
habitable.
Au niveau national, les murs des opérations de
logements collectifs sont principalement en
béton (38%), en ossature bois (33%), ou en
briques (24%).
Les systèmes constructifs/matériau/isolant les
plus utilisés sont :
- 28% : Ossature bois – laine minérale
- 24% : ITE – béton - polystyrène expansé
- 14,5% : ITE – brique – polystyrène expansé
Les logements collectifs ont principalement des
toitures terrasses (50% dont 4% sont
végétalisées), ou des combles (34%). De
manière systématique, la laine minérale (91%)
est utilisée pour l’isolation des toitures sous
combles et rampants. En parallèle, le plastique
alvéolaire (82%) (panneau de polyuréthane,
polystyrène expansé) est majoritairement
utilisé dans le cas des toitures terrasses. Les
menuiseries en PVC (66%) sont majoritaires.
Les baies sont principalement des doubles
vitrages 4/16/4 avec une lame d’argon et
vitrages peu émissifs.
Des menuiseries en bois sont installées dans
21% des projets. Les menuiseries en aluminium
représentent 12% des fenêtres posées.
Les bâtiments tertiaires
Sur les 8 opérations lauréates de
l’appel à projet, l’ossature bois a été
utilisée sur 4 projets. Les autres
bâtiments ont été conçus en béton (2
projets), en parpaings (1 projet), et en béton de
chanvre (1 projet). Parmi les projets avec une
ossature bois, trois sur quatre ont été isolées
avec des matériaux biosourcés (paille et ouate
de cellulose). Les projets (3 projets) conçus en
béton et parpaings ont été isolés par l’extérieur
avec du plastique alvéolaire (2 projets) et par
de la fibre de bois (1 projet).
Au niveau national, les structures en béton
(34%) et en ossature bois (28%) sont les deux
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technologies les plus utilisées. Les murs rideaux
et les bâtiments en parpaings représentent
chacun 11%.
La laine minérale est utilisée dans 41% des
projets, et les isolants biosourcés sont mis en
œuvre dans 25% des projets. Cependant, ils ne
sont proposés que pour des projets lauréats
d’appels à projet Régionaux. Les systèmes
constructifs/matériau les plus utilisés sont :
- 18% : Ossature bois associant une isolation
entre montants et un doublage intérieur
- 18% : Béton avec une isolation par
l’extérieur
- 10% : Ossature bois avec une isolation entre
montants
- 10% : Béton avec une isolation par
l’intérieur
Les toitures des projets lauréats sont des
toitures terrasses (50%) ou rampants (50%).
Elles sont isolées avec différents matériaux :
laine minérale, paille, fibre de bois, ouate de
cellulose, polyuréthane. Au niveau national et
dans le cadre des projets certifiés, l’usage du
plastique alvéolaire (75%) est prépondérant
pour l’isolation des toitures terrasses. La laine
minérale est plus utilisée pour l’isolation des
rampants. A contrario, on observe une grande
diversité d’isolants utilisés dans les projets
lauréats d’appel à projet.
En Languedoc-Roussillon, les menuiseries
installées sont majoritairement en Aluminium à
rupteurs de ponts thermiques (75%) ou en bois
(25%). Au niveau national, les menuiseries en
Aluminium à rupteurs de ponts thermiques
représentent 62% du marché.
A titre informatif, le tableau ci-dessous
synthétise
les
résistances
thermiques
observées sur les 14 projets étudiés en
Languedoc-Roussillon. On constate que les
résistances des projets avec un niveau
Effinergie+ sont plus élevées que celles des
projets avec un niveau BBC-Effinergie. A titre
d’exemple, notre précédente analyse avait
identifiée des résistances de l’ordre de 5
m².K/W pour les toitures en collectif et de 3,6 à
3,8 m².K/W pour les murs extérieurs en
résidentiel.
Résistance
m².K/W
Murs
Toiture (A2)
Toiture (A3)
Plancher bas
Individuel
Collectif
Tertiaire
4,15
6,5
4,84
8,3
6,3
4,18
3,98
7,1
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6,8
4,7
6. Les équipements
Figure 7 : Les Provinciales – Castelnaudary - Source : Observatoire BBC Languedoc-Roussillon
Avant propos :
Prenant en considération la taille restreinte de
l’échantillon étudié, l’objectif de ce chapitre n’est pas
d’identifier des tendances sur les choix des équipements,
mais de démontrer la possibilité d’atteindre les niveaux
Effinergie+ et BEPOS-Effinergie 2013 avec différents
systèmes de chauffage, de production d’ECS, de
ventilation…
Le chauffage
Les deux maisons individuelles,
lauréates de l’appel à projet en Région
Languedoc Roussillon, sont chauffées
avec un poêle à granulés bois (puissance : 6
kW) avec un appoint électrique. Au niveau
national, sur 32 opérations étudiées en
Effinergie+ et BEPOS-Effinergie, 47% des
projets sont équipés d’un chauffage au gaz
(chaudière gaz à condensation), 41% à
l’électricité et 12% au bois. L’émission est
assurée par des radiateurs (67%) ou des
planchers chauffants (25%). En parallèle, une
solution thermodynamique a été préconisée
dans 100% des opérations chauffées à
l’électricité. La pompe à chaleur air/eau est
installée dans 92% des projets. Elle est associée
soit à un plancher chauffant (54%) ou à des
radiateurs (46%).
Pour mémoire, en Languedoc-Roussillon, les
projets lauréats des appels à projets des
années 2007-2012, basé sur le BBC-Effinergie,
étaient chauffés principalement au bois (54%).
Répartition
Energie Chauffage
Languedoc
Roussillon
Appel à Projet
BBC-Effinergie
54% Bois
33% Electricté
13% Gaz
Certifié
BBC-Effinergie
82% Electricité
10% Gaz
8% Bois
National
47% Bois
37% Electricité
12% Gaz
60% Electricité
28% Gaz
12% Bois
Le chauffage électrique représentait 33% des
projets. A contrario, au niveau régional, les
projets certifiés étaient principalement
chauffés à l’électricité (82%). De manière
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générale, on constate une inversion du choix
d’énergie de chauffage (électricité/bois) suivant
l’origine du projet (appel à projet/certification)
due aux aides ciblées dans le cadre des appels à
projets.
En logements collectifs, les deux projets
lauréats de l’appel à projet, Rénovons et
Construisons en Languedoc Roussillon, ont fait
le choix de se chauffer avec une solution à effet
joule (Les Marronniers) ou avec un réseau de
chaleur associé à des radiateurs. (Zac les
Grisettes).
Au niveau national, 75% des 24 opérations
Effinergie+ ou Bepos-Effinergie sont chauffées
au gaz. En complément, 13% des opérations
sont chauffées à l’électricité et 9% sont
raccordées à un réseau de chaleur.
Les systèmes de ventilation
Au niveau national, les nouveaux labels
(Effinergie+ et BEPOS-Effinergie 2013)
ont peu d’impact sur les solutions de
ventilation. En effet, l’Observatoire BBC
observe une certaine continuité des systèmes
installés entre les maisons BBC-Effinergie et
celles Effinergie+/BEPOS-Effinergie 2013.
En effet, dans le résidentiel, sur 50 opérations
étudiées, 80% des bâtiments sont équipés
d’une ventilation simple flux hygroréglable de
type B.
Ce constat est identique en Région LanguedocRoussillon. En effet, les 4 projets résidentiels
ont installé une ventilation simple flux
hygroréglable de type B.
L’eau chaude sanitaire
La production d’ECS pour les deux maisons
individuelles, lauréates de l’appel à
projet Construisons et Rénovons en
Languedoc-Roussillon, est réalisée soit
par un ballon thermodynamique, soit par une
solution solaire.
En tertiaire, sur les 8 projets lauréats, 5 projets
sont
chauffés
avec
une
solution
thermodynamique (62,5%), 2 bâtiments sont
raccordés à un réseau de chaleur (25%) et 1
bâtiment est chauffé au bois (12,5%). Par
ailleurs, les pompes à chaleurs installées sont
différentes sur l’ensemble des projets : eu
glycolée/eau, air extérieur/air recyclé, air
extérieur/eau et eau de nappe/eau.
Au niveau national, sur 25 opérations étudiées,
plus de la moitié des bâtiments sont chauffés
l’électricité
avec
une
solution
thermodynamique (54%). Les autres projets
sont raccordés à un réseau de chaleur (19%) ou
chauffés au bois (15%). Seulement 8% des
projets ont fait le choix d’un chauffage au gaz.
En parallèle, en secteur tertiaire, la ventilation
double flux prédomine le marché. En région
Languedoc-Roussillon, 6 opérations sur 8 ont
été équipés de système double flux. A titre
d’information, sur 26 opérations étudiées
Effinergie+ et Bepos-Effinergie, près de 85% des
opérations sont équipées de ventilation
mécanique double flux.
Par ailleurs, quelque soit l’usage du bâtiment,
l’efficacité moyenne de l’échangeur des
systèmes double flux, mentionnée en phase
conception, est proche de 83%.
Au niveau national, sur les 32 opérations
étudiées en Effinergie+ ou BEPOS-Effinergie, on
observe les associations suivantes :
- 16 projets ont installé un ballon
thermodynamique, soit 50%,
- 9 projets possèdent une installation solaire,
soit 28 % dont
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
-
7 projets avec un appoint par la
chaudière gaz à condensation
 2 projets avec un appoint bois
7 projets produisent leur ECS avec les
chaudières gaz à condensation sans
appoint, soit 22%.
La surface moyenne de capteurs solaires est
de l’ordre de 2,6 m² en secteur diffus.
La production d’ECS pour les deux projets de
logements collectifs, lauréats de l’appel à
projet Construisons et Rénovons en LanguedocRoussillon, est réalisée par une solution
thermodynamique ou par le réseau de chaleur.
Le refroidissement
Sur l’ensemble des bâtiments tertiaires
lauréats
de
l’appel
à
projet
Construisons
et
Rénovons
en
Languedoc-Roussillon, 5 des 8 projets (62%)
bénéficient d’un système de refroidissement.
Ce taux varie en fonction de l’usage du
bâtiment. En effet, 100% des immeubles de
bureaux sont équipés d’un système de
Le photovoltaïque
Sur les 4 projets résidentiels,
uniquement
les
2
maisons
individuelles ont fait le choix d’installer
des panneaux photovoltaïques afin
d’atteindre le niveau BEPOS-Effinergie 2013.
Les installations se caractérisent par
-
25 m² de panneaux photovoltaïques
multicristallins, soit 42% de la SHON RT
- 4kWc de puissance crête
- Une
production
moyenne
de
126
kWhep/m².Shon an
Dans le secteur tertiaire, 5 des 8 projets (62%) ont
prévu une installation photovoltaïque.
Les
installations se caractérisent par :
- 20 à 288 m² de panneaux photovoltaïques, soit
2 à 30% de la SHON RT
- De 6 à 59 kWc
Au niveau national, sur les 24 opérations
étudiées en Effinergie+ ou BEPOS-Effinergie, la
production d’ECS est assurée par la chaudière
gaz à condensation, sans appoint, dans 42% des
projets. En parallèle, 42% des bâtiments
possèdent une installation solaire. L’appoint est
très majoritairement réalisé par la chaudière
gaz
à
condensation.
Les
ballons
thermodynamiques (12%) et une production
d’ECS au bois (4%) demeurent minoritaires en
logement collectif.
En collectif, la surface moyenne de capteurs
solaires par logement est de l’ordre de 3,3 m².
refroidissement.
A
contrario,
des
établissements d’enseignements ont fait le
choix de ne pas refroidir leurs locaux. En
conséquence, des solutions de protections
solaires et/ou de surventilation nocturne sont
nécessaires afin d’éviter des surchauffes
estivales.
-
De 11 à 67 kWhep/m².Shon an de production
d’électricité locale
Panneaux
photovoltaïques
Nb.
projets
Rendement
>200
11.5%
Lauréats en
Languedoc Roussillon
7
16.8%
Tous les projets
Effinergie+ et BEPOSEffinergie 2013
17
15.9%
BBC-Effinergie
Une étude met en évidence une amélioration
des rendements des panneaux photovoltaïques
utilisés sur les projets Effinergie+ et BEPOSEffinergie par rapport à ceux installés sur les
projets BBC-Effinergie. En effet, les rendements
ont évolué de 11,5% à 16,8%.
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Secrétariat : Collectif Effinergie - 27 Grand Rue Jean Moulin – 34000 MONTPELLIER
7. Le Confort d’été
Figure 8 : Principaux facteurs agissant sur la température intérieure - Source : Laboratoire de Technologie du bâtiment de l’EMPA
Avant propos
Afin de maintenir un niveau de confort
thermique performant, il est nécessaire, en
phase conception de s’appuyer sur des
dispositifs dits passifs : optimisation de
l’orientation du bâtiment, limitation des
apports, inertie thermique du bâtiment, …
La surventilation nocturne
Impact sur la température : 1 à 4,5°C
L’objectif de la surventilation nocturne est
d’utiliser la fraicheur de la nuit pour évacuer les
calories accumulées dans la journée. Elle peut
être réalisée en ouvrant les fenêtres de deux
faces opposées afin de créer un courant d’air,
ou en augmentant les débits de ventilation de
la ventilation double afin de renouveler plus
rapidement l’air intérieur.
A titre d’exemple, pour le Maison Sud de
France, il a été prévu une ventilation matinale
naturelle par les ouvrants car la ventilation
nocturne ne sera pas réalisable pour des
conditions de sécurité. Une surventilation
nocturne a été prévue sur le projet du groupe
scolaire de Monoblet. De plus, sur ce projet,
des prises d’air extérieures en milieu
« tempéré » pour l’hiver et en milieu « frais »
(Côté Nord sur une zone à l’ombre) pour l’été
ont été envisagées.
Figure 9 : Exemple Ventilation nocturne - Source Izuba
Energies
Sur le projet du siège social d’Izuba Energies, la
ventilation nocturne naturelle a été rendue
possible en intégrant des ouvertures oscillobattantes, protégée par des brise-soleils
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Secrétariat : Collectif Effinergie - 27 Grand Rue Jean Moulin – 34000 MONTPELLIER
extérieurs (pas d’intrusion possible), et par la
pose d’impostes vitrées basculantes entre les
bureaux et la circulation (création d’une
ventilation traversante). En parallèle, des
ouvrants motorisés en façade nord et d’autres
impostes manuelles ont été installés.
Les protections solaires
Impact sur la température : 1 à 3,5°C
Les facteurs qui influencent la température
intérieure sont la surface totale des vitrages,
leurs orientations et leur occultation. En région
Languedoc-Roussillon, 53% des surfaces vitrées
sont orientées au Sud, 29% au Nord, 15% à
l’Ouest et 13% à l’Est. Ces orientations
favorisent les apports solaires en hiver mais
nécessitent une gestion des rayonnements
solaires en période estivale.
Dans le cadre du projet Maison Sud de France,
des vitrages à contrôle solaire ont été installés.
Ils sont complétés par des stores intérieurs. En
parallèle, sur le projet Mas Cobado sur la Zac
des Grisettes, deux types de protections
solaires ont été prévus :
- Des volets battants plein avec 90%
d’occultation durant les journées d’été
- Des stores extérieurs à enroulement. Les
occultations extérieures sont à privilégier
car elles arrêtent les rayons du soleil avant
qu’ils ne pénètrent dans le bâtiment. Ils
permettent, dans certains cas, de réduire
les apports solaires de 80 à 85%.
Sur les projets de logements collectifs les
Marroniers (SCI Pouma), du siège social d’Izuba
énergies et du Groupe Scolaire de Monoblet,
des occultations extérieures de types
persiennes ventilées en bois, stores extérieurs,
voilages ont été prévues. Ces protections
extérieures réduisent les flux solaires réfléchis
par des sols bitumés (Exemple de simulation
pour le projet du Groupe Scolaire de
Monoblet). Par ailleurs, il est possible de
réduire le rayonnement réfléchi en utilisant des
matériaux limitant la réverbération : caillebotis
ventilé, cour en terre… (Exemple : groupe
scolaire de Monoblet)
Enfin, il demeure indispensable d’accompagner
les futurs usagers en les impliquant en amont
de la réception du bâtiment et de leurs
communiquer des carnets de recommandations
ou guides spécifiant la gestion des ouvrants et
des occultations (Exemple : Les Marronniers SCI
Pouma).
Les protections solaires peuvent être aussi
intégrées au bâti. Ainsi, les coursives, terrasses
extérieures et les débords de toiture du projet
Mas Cobado permettent, en été, d’éviter un
rayonnement solaire direct à l’intérieur du
bâtiment. Par ailleurs, le bâtiment du siège
social d’Izuba Energies est entouré d’un
bardage ajouré en bois qui favorise les apports
solaires en hiver et protège les vitrages en été.
Figure 10 : Exemple de protection solaires - Source Izuba
Energies
Sur le projet du groupe scolaire de la commune
de Monoblet, des casquettes, sur la façade Sud,
ont été prévues. En parallèle, une étude sur la
transpiration des végétaux et leur capacité
d’absorption des rayonnements solaires a été
réalisée sur ce projet. Elle permet de conclure
que le phénomène de transpiration des
végétaux apporte une sensation de fraicheur,
au même titre que celle ressentie au cœur
d’une forêt.
Observatoire-BBC
Secrétariat : Collectif Effinergie - 27 Grand Rue Jean Moulin – 34000 MONTPELLIER
Enfin, les maisons individuelles du projet
Habitat Audois – les Provinciales, sont équipées
d’une casquette (pergola recouverte de vigne)
sur les vitrages situés au Sud
Les charges internes
Impact sur la température : 1 à 3°C
Les apports de chaleurs induits par les
équipements et/ou le nombre de personnes
influencent la perception du confort d’été.
Dans le cadre du projet les Marronniers, des
préconisations en matière d’appareillages
électriques ont été réalisées afin de réduire la
consommation des autres usages mais aussi
afin de réduire les apports internes. Dans le
cadre de construction d’école, il est intéressant
d’interroger en amont les futurs usagers sur les
équipements qui seront utilisés (tableaux
numériques, vidéoprojecteurs, ordinateurs,…).
L’accompagnement et la sensibilisation des
usagers à la bonne utilisation des équipements
en période chaude demeure indispensable pour
limiter les apports internes.
L’inertie du bâtiment
Impact sur la température : 1 à 2,5°C
Un bâtiment avec une masse élevée (murs,
dalles béton, plancher, cloisons,…) induit des
transferts de température entre l’extérieur et
l’intérieur décalés dans le temps. C’est le cas de
bâtiment conçu avec des matériaux lourds de
type béton, briques pleins, terre crue.
Cependant, le transfert de chaleur n’est pas
supprimé mais décalé.
Le groupe scolaire de Monoblet présente une
particularité. En effet, équipé d’un plancher
chauffant avec un isolant sous chape, la dalle
du plancher bas ne fait pas bénéficier au
bâtiment d’une forte inertie. En parallèle, sa
structure en ossature bois (murs et toiture) et
ses murs de refends en torchis terre paille ont
une faible inertie.
Le projet du siège social d’Izuba Energies, conçu
en ossature bois et isolé avec de la paille, a
bénéficié d’un enduit en terre côté intérieur et
le plancher bas est composée d’un dalle de
béton de 20 cm avec une chape anhydrite dont
la nature minérale spécifique améliore la
diffusion de chaleur et/ou de fraicheur suivant
les saisons.
La durée de la période de chaleur
Impact sur la température : 1 à 2°C
Le revêtement des parois
Impact sur la température : 1 à 1,5°C
La couleur et l’état de surface d’une façade
extérieure influencent
l’absorption des
rayonnements solaires. En effet, plus la surface
est rugueuse, plus sa capacité d’absorption sera
importante (enduit strié par exemple).
A titre d’exemple, sur le projet Maison Sud de
France, il est prévu de recouvrir la toiture de
gravier blanc afin de limiter les surchauffes
estivales.
La nature de l’isolant
Impact sur la température : jusqu’à 1°C
Le choix de l’isolant peut influencer le confort
de l’usage. En effet, si en hiver, l’isolant doit
avoir une conductivité thermique faible et une
épaisseur suffisante, il devra, en été, grâce à sa
capacité thermique élevée, lui permettre de
stocker des calories sans s’échauffer. Par
ailleurs, la densité de l’isolant n’aura qu’un
impact marginal sur le confort d’été.
Par ailleurs, sur certains projets, notamment
pour le siège social d’Izuba Energie, un plancher
rafraichissant, alimenté avec de l’eau refroidie
par
les
pieux
géothermiques,
sans
fonctionnement de la pompe à chaleur, permet
d’apporter un confort complémentaire dans les
périodes les plus chaudes.
Observatoire-BBC
Secrétariat : Collectif Effinergie - 27 Grand Rue Jean Moulin – 34000 MONTPELLIER
8. Analyse économique
Figure 11 : SCI Pouma - Agde - Source: Observatoire BBC Languedoc-Roussillon
L’ensemble des Maîtres d’Ouvrages de l’échantillon étudié a été sollicité afin de recevoir une
décomposition des montants des travaux. Sur la base des éléments reçus, les premières tendances
économiques pour atteindre un niveau Effinergie+1 sont les suivantes :
897 et 1 373 €
HT/m² SHON RT
897 € à 1 378 €
HT/m² SHON RT
1
Pas de données
HT/m² SHON RT
1 096 € à 1 340 €
HT/m² SHON RT
980 € à 1 997 €
HT/m² SHON RT
948 € à 2 664 €
HT/m² SHON RT
Montant des travaux hors taxes, hors VRD, hors photovoltaïque
Observatoire-BBC
Secrétariat : Collectif Effinergie - 27 Grand Rue Jean Moulin – 34000 MONTPELLIER
Au niveau régional, sur les projets tertiaires étudiés, le surcoût pour atteindre le niveau Effinergie+, par
rapport à un projet réglementaire, varie de 103 € HT/m² SHON RT à 134 HT/m² SHON RT.
Sur les projets tertiaires étudiés, le surcoût pour atteindre le niveau BEPOS-Effinergie, par rapport à un
projet réglementaire, varie de 193€ HT/m² SHON RT à 404 HT/m² SHON RT.
En parallèle, une étude2, sur l’ensemble des dossiers déposés en 2014 chez Céquami, met en évidence
que le prix moyen d’une maison Effinergie+ est équivalent à une maison BBC-Effinergie conçue avec le
moteur de calcul RT2012. Cependant, une maison BBC-Effinergie conçue avec le moteur de calcul
RT2012 est 6,4% plus cher qu’une maison BBC-Effinergie conçue avec le moteur RT2005.
+ 6,4%
+ 0,4%
Base 100
2
Etude sur 584 maisons BBC-Effinergie, 57 maisons BBC-Effinergie par anticipation et 22 maisons Effinergie+
Observatoire-BBC
Secrétariat : Collectif Effinergie - 27 Grand Rue Jean Moulin – 34000 MONTPELLIER
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