SOCIÉTÉ DE BIOLOGIE 32 crustacés, particulièrement d'amphipodes appartenant au genre lella, qui sont très nombreux dans les eaux du lac. Aussi Hya- est-il vrai- semblable d'admettre que E'chinorhynchus Or(?stin: vit à l'état larvaire chez différentes espèces du genre Hyalella et que les Orestias s'infestent en avalant les amphipodes contaminés. Nous savons, en effet, que la crevette d'eau douce [Gammarus pulex) héberge la larve d'Echinorhyngrand nombre chus polymorphus^ qui habile l'intestin grêle d'un d'oiseaux d'eau de nos pays. Sur un nouveau Moustique appartenant a la sous- famille des Anoplielinœ [Nyssorhynchus Bozasi nov. sp.), par M. Neveu-Lemaire. M. En étudiant la très importante collection de Culicides recueillie par le D'" Brumpt, au cours de la Mission du Bourg de Bozas dans l'Afrique centrale, j'ai rencontré plusieurs espèces fort intéressantes, fait l'objet de cette note. Moustique du groupe des Anophelinse appartenant au genre Nyssorhynchus, caractérisé surtout par la présence, sur l'abdomen, d'écaillés en forme de poils et de touffes d'écaillés plus larges, situées latéralement à la partie inférieure des segments abdominaux. Voici la description de cette nouvelle espèce; elle concerne seulement la femelle, le mâle étant encore inconnu la tête est fauve en dessous et sur les côtés, la nuque de couleur gris perle; les antennes sont brunes et un peu plus courtes que la trompe; celle-ci est uniformé- entre autres celle qui Il s'agit d'un : ment brune et couverte d'écaillés plus larges et plus nombreuses à la base qu'à l'extrémité qui se continue par doux palpes labiaux assez longs; les palpes maxillaires, presque aussi longs que la trompe, sont de couleur fauve clair, plus foncés à leur base; ils sont formés de quatre articles d'inégale longueur, présentant chacun des touffes de longues écailles qui leur donnent un aspect plumeux très particulier; ces écailles font défaut au niveau des articulations. Le thorax est gris deux bandes parallèles plus foncées au milieu; deux points noirs très apparents sont situés de chaque côté de cette double ligne médiane et un troisième point noir se trouve situé à perle en dessus avec le thorax est de longueur que l'abdomen; elles présentent quatre taches noires le long de la nervure costale; ces taches sont formées à la fois par des écailles brun foncé et par une pigmentation plus grande de la membrane alaire. La plupart des autres nervures l'extrémité postérieure de cette ligne. Latéralement, couleur fauve. Les ailes ont la même longitudinales présentent, par endroits, des petites touffes d'écaiiles SÉANCE DU 33 JUILLET 1*=' plus foncées et apparaissent à un faible grossissement comme de petites taches brunes. Les pattes sont fauve parsemées de clair autant blanc, les fémurs et les tibias sont tigrés; à toutes les pattes, les trois du tarse sont annelés de blanc à l'extrémité distale, le premier une partie plus claire dans la région médiane.  la première paire, les deux derniers articles du tarse sont entièrement jaunes; aux deux dernières paires, le quatrième article est annelé de blanc, au niveau de son articulation avec le cinquième article qui est entièrement blanc. Les ongles sont égaux et simples aux trois paires de pattes; la formule unguéale est donc 0.0 0.0 0.0. L'abdomen est fauve avec des reflets verdâtres sur les derniers anneaux; sa face dorsale présente de nombreuses écailles en forme de poils, sa face ventrale quelques écailles argentées; enfin, latéralement et à la partie'postérieure des segments, se trouvent des touffes d'écaillés plates et larges, caractéristiques du genre. Cette espèce diffère de tous les autres moustiques du même genre, soit par la trompe, soit par la disposition des taches blanches et des annelures des pattes; je propose de lui donner le nom de Nyssorhynchus Bozasi. La distribution géographique de cette espèce mérite également d'attirer notre attention. En effet, la plupart des autres Nyssorhynchus sont répandus en Asie, particulièrement aux Indes, en Australie, à Bornéo, à Java, à Sumatra, ainsi qu'en Amérique du Sud et aux Antilles. On ne connaît que deux espèces africaines N. maculipalpis^ trouvé au Mashonaland, et N. preloriensis^ trouvé à Pretoria. L'espèce que nous venons de décrire provient de l'Afrique centrale; elle a été récoltée à Doufilé, le 10 octobre 1902. La collection du D"" Brumpt articles article présentant — : — : contient quatre exemplaires femelles. Sur l'origine de l'habitude qu'ont les femelles de certaines araignées de porter leur cocon ovigère avec leurs cuélicères, par M. A. Le fait que la femelle avec ses cliélicères mais il do certaines Araignées porte son cocon ovigèrc garde ainsi pendant longtemps est bien connu, est resté, jusqu'ici, inexpliqué. Je crois avoir trouvé, en étudiant mœurs de les et le Lécaillon. Pisaura mirabilis Cl., et en soumettant cette espèce à l'expérimentation, l'explication rationnelle de cette curieuse habitude. Voici, !' résumé, Au le résultat de mes recherches : sujet de l'iiabitude elle-même, on constate son cocon depuis liiDi.ooiE. le Comptes moment de hf.noi s. — la que la femelle porte ponte des Oîufs jusqu'à celui où H»05. T. Ll\. 3 les