P.01 – Communication affichée Caractéristiques linguistiques liées

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P.01 – Communication affichée
Caractéristiques linguistiques liées aux manifestations du bégaiement dans la langue
conversationnelle bulgare
Gergana Padareva-Ilieva, Dobrinka Georgieva, Miglena Simonska
SWU « Neofit Rilski »
Blagoevgrad, Bulgarie
De nombreuses études se sont intéressées au bégaiement et aux caractéristiques linguistiques. Une
conclusion systématique de ces études était que le bégaiement se manifestait plus souvent sur les
syllabes accentuées que sur les syllabes non accentuées. Plusieurs études ont découvert que les
manifestations du bégaiement étaient plus fortement associées à la position en début de mot qu’à
l’accent tonique. Les données d’autres études indiquent que les manifestations du bégaiement sont
plus étroitement liées à la dimension prosodique qu’au sens et aux caractéristiques grammaticales. Il
n’existe pas de preuves plus solides de la relation entre les manifestations du bégaiement et les
caractéristiques linguistiques en bulgare.
L’objectif de la présente étude était de donner une description préliminaire des facteurs linguistiques
liés aux manifestations du bégaiement ou influencés par la disfluence en bulgare. Les récentes
études de ce type n’étaient pas axées sur la langue conversationnelle. La présente étude est une
observation sur les dialogues de cinq adultes bulgares bègues d’un point de vue linguistique. Elle
porte sur les types de phonèmes, les types de syllabes, l’accent tonique et l’intonation, et sur
l’association entre la manifestation du bégaiement et un facteur linguistique particulier.
L’observation porte aussi sur l’influence des disfluences sur le contour de ton. La perception de la
parole et la question de savoir comment et si certains types de disfluences ont une incidence sur
l’intelligibilité sont aussi abordées.
L’observation préliminaire a apporté la preuve de blocages sur les occlusives et les sonantes, pas
uniquement en initiale, d’une rupture du syntagme et de variables au niveau du ton, de
prolongations sur la première syllabe non accentuée avant les occlusives, suivies d’un blocage sur la
consonne. L’étude met aussi en évidence des variables prosodiques influencées par les interruptions
ou qui les compensent juste après leur survenue au moyen d’un changement de ton.
L’étude a aussi confirmé certaines des conclusions pour d’autres langues, qui présentent aussi un
intérêt pour le bulgare, mais a aussi ajouté certains détails dans les caractéristiques linguistiques
liées au bégaiement, concernant en particulier le bulgare.
P.02 – Communication affichée
Mesure de la transition de F2 dans le discours de Bulgares bègues et non bègues
Gergana Padareva-Ilieva, Dobrinka Georgieva, Miglena Simonska
SWU « Neofit Rilski »
Blagoevgrad, Bulgarie
Le tentatives de recherche se sont multipliées en matière de transition de F2 dans le bégaiement
comme principal signal de la perception des voyelles. Beaucoup d’études tentent de vérifier son
importance pour la différenciation perceptuelle entre le discours bégayé et non bégayé. Bien que les
études passées diffèrent au niveau des méthodes d’analyse et des échantillons de parole, elles
semblent confirmer que les bègues ont du mal à effectuer la transition d’une unité phonique à
l’autre. Le profil des transitions vers le second formant est variable : elles sont parfois absentes ou
atypiques et, quand elles sont adéquates, elles ont tendance à être de courte durée. Cette étude
préliminaire, la première de ce type en Bulgarie est axée sur les transitions du second formant (F2)
chez des bègues et des non-bègues et tente de déterminer si les résultats précédents sont pertinents
pour les bègues qui suivent notre traitement.
Le profil du langage moteur (Motor Speech Profile, MSP) a été utilisé. Le protocole de transition de F2
du MSP mesure la capacité du sujet à répéter des combinaisons V+V de manière rapide et rythmée
(une méthode différente de celle rapportée précédemment dans la littérature professionnelle). Il
génère quatre paramètres (F2magn, F2rate, F2reg et F2aver). Les sujets sont quatre hommes adultes
bègues et quatre contrôles non bègues de langue maternelle bulgare.
Les résultats montrent des paramètres de transition de F2 différents chez les bègues et les nonbègues, en insistant tout particulièrement sur F2magn (réduit chez trois des sujets), qui évalue le
degré de neutralisation des voyelles.
Cette étude confirme que les bègues qui suivent notre traitement éprouvent des difficultés à
effectuer la transition d’une unité phonique à l’autre. Elle contient aussi une analyse linguistique de
la méthode adaptée à la phonologie de la langue bulgare.
P.03 – Communication affichée
Évaluation de l’effet de la mémoire de travail sur la sévérité du bégaiement chez des enfants de
langue persane de 6 à 8 ans
Yasaman Jalilian, Mohamad Reza Yousefi, Mohamad Alizadeh
Université des sciences médicales de Téhéran, département d’orthophonie
Téhéran, (République islamique d’) Iran
Contexte : les présentes recherches ont été menées dans le but d’évaluer les capacités de mémoire
de travail (MDT) des enfants bègues et de comparer ensuite les résultats afin de détecter si les
déficits de la MDT jouent un rôle dans l’évolution de la sévérité du bégaiement et si la MDT varie ou
non en fonction de la sévérité du bégaiement.
Méthode : 20 enfants bègues ont été soumis à des tests des capacités de rappel de la MDT et à un
exercice de répétition de non-mots. Lors de la première phase, la sévérité de leur bégaiement a été
déterminée à l’aide du Stuttering Prediction Instrument (SPI) et ils ont ensuite été testés au moyen
d’exercices de rappel de la mémoire de travail et d’un exercice de répétition de non-mots. Les tests
de rappel de la MDT comprenaient le rappel de groupes de mots de longueur différente, de
séquences de chiffres, de séquences de lettres et un test image-nombre. Le test de répétition de
non-mots a été utilisé pour évaluer l’encodage phonologique en mesurant le nombre d’erreurs
phonologiques produites en répétant l’exercice.
Résultats : tous ont éprouvé des difficultés avec le test image-nombre ; les enfants avec un
bégaiement léger affichent de meilleurs résultats à la répétition de non-mots et aux séquences de
lettres.
Conclusion : les enfants souffrant de bégaiement sévère ont parfois fait preuve d’une capacité de
rappel de non-mots et de certaines capacités de mémoire de travail plus limitées que les enfants
avec un bégaiement léger. Lors des exercices de mémoire de travail, aucune différence n’a été notée
entre les enfants souffrant de bégaiement modéré et ceux qui souffrent d’un bégaiement sévère.
Une étude plus poussée de l’effet de la sévérité du bégaiement pourrait nous éclairer sur
l’émergence et les caractéristiques du bégaiement infantile.
P.04 – Communication affichée
Évaluation de l’effet des antécédents familiaux de bégaiement sur la mémoire de travail chez des
enfants de langue persane de 6 à 8 ans
Yasaman Jalilian, Mohamad Reza Yousefi, Ahmad Reza Khatoon Abadi
Université des sciences médicales de Téhéran
Téhéran, (République islamique d’) Iran
Les présentes recherches ont été menées dans le but d’évaluer les capacités de mémoire de travail
(MDT) des enfants bègues et de comparer ensuite les résultats afin de détecter si les antécédents
familiaux de bégaiement jouent un rôle dans le déficit de la mémoire de travail.
Vingt enfants bègues ont été répartis en 2 groupes, selon qu’ils possèdent ou non des antécédents
familiaux de bégaiement. Ils ont ensuite été soumis à des tests des capacités de rappel de la MDT et
à un exercice de répétition de non-mots. Les tests de rappel de la MDT comprenaient le rappel de
groupes de mots de longueur différente, de séquences de chiffres, de séquences de lettres et un test
image-nombre. Le test de répétition de non-mots a été utilisé pour évaluer l’encodage phonologique
en mesurant le nombre d’erreurs phonologiques produites en répétant l’exercice.
Les enfants qui possèdent des antécédents familiaux de bégaiement ont parfois fait preuve d’une
capacité de rappel de non-mots et de certaines capacités de mémoire de travail (groupes de mots
plus longs et exercice image-nombre) plus limitées que les autres enfants.
Les antécédents familiaux de bégaiement jouent un rôle important dans la mémoire de travail.
P.05 – Communication affichée
Étude comparative de la sévérité du diagnostic du Stuttering Prediction Instrument et du Stuttering
Severity Instrument
Yasaman Jalilian, Mohamad Rahim Shahbodaghi, Zahra Soleymani, Shohreh Jalaei
Université des sciences médicales de Téhéran
Téhéran, (République islamique d’) Iran
L’évaluation de la sévérité chez les enfants bègues est l’élément le plus important du traitement, et
nous avons donc toujours besoin d’un instrument facile d’utilisation et qui nous donne des résultats
perçus. Les présentes recherches ont été menées dans le but d’effectuer une étude comparative de
la sévérité du diagnostic du Stuttering Prediction Instrument (instrument de prédiction du
bégaiement) et du Stuttering Severity Instrument (instrument de sévérité du bégaiement) chez des
enfants bègues de langue persane âgés de 3 à 8 ans.
Dans le cadre de cette étude analytique descriptive, 52 enfants bègues ont été examinés au moyen
du Stuttering Prediction Instrument ainsi que du Stuttering Severity Instrument3 afin de déterminer la
sévérité du diagnostic.
Les résultats des 2 tests étaient fortement liés et il n’y avait pas de différence significative dans la
corrélation des 2 tests au niveau de la diversité de la sévérité.
Il existe une corrélation forte et significative entre le Stuttering Severity Instrument3 et le Stuttering
Prediction Instrument qui montre que les deux instruments sont sensibles en matière de diagnostic
de la sévérité. Ces instruments peuvent être employés pour un usage clinique ou à des fins de
recherche. En outre, nous devrions utiliser le Stuttering Prediction Instrument quand la chronicité du
bégaiement est l’objet de l’évaluation.
P.06 – Communication affichée
Fonction exécutive et bégaiement chez l’adolescent
Jois Stansfield, Jennifer Roche
Université métropolitaine de Manchester
Manchester, Royaume-Uni
Il existe une multitude de recherches qui décrivent les changements qui se produisent au cours de
l’adolescence au niveau de la croissance physique, de l’identité et des rôles des parents/soignants et
des condisciples. L’adolescence est également une période de croissance neuropsychologique, qui
implique la maturation de la fonction exécutive prédominante. La fonction exécutive désigne
globalement le contrôle intentionnel et conscient des pensées, des actions et des émotions afin de
favoriser un comportement adulte. Il n’existe pas de réel compte rendu du développement de la
fonction exécutive au-delà des premières années d’école, bien que le développement de la fonction
exécutive à l’adolescence suscite actuellement beaucoup d’intérêt et de recherches. Le bégaiement
est un trouble développemental qui peut persister à l’adolescence et à l’âge adulte.
Les adolescents sont connus pour être un groupe difficile à convaincre de suivre un traitement et les
recherches sur le traitement des adolescents bègues sont limitées. Les chercheurs font part de leur
incapacité à recruter ou à retenir ce groupe d’âge dans les études de recherche, ce qui entrave le
développement de données factuelles sur lesquelles l’intervention peut se baser.
Il existe deux approches principales du traitement du bégaiement : le modelage de la fluence (fluency
shaping) et la modification du bégaiement. Les deux approches demandent la participation de
l’individu pour être efficace et l’un des principaux auteurs dans le domaine, van Riper, laisse
entendre que la motivation est une condition essentielle à la réussite de l’intervention. Parmi les
autres aspects du traitement se trouve le besoin de contrôle de l’inhibition, d’orientation future et de
contrôle volontaire de tâches importantes sur le plan émotionnel.
Cette communication affichée examine l’impact que la fonction exécutive en développement peut
avoir sur la volonté des adolescents de participer au traitement et fait des suggestions en vue
d’intégrer des approches méta-cognitives visant à accroître la motivation.
P.07 – Communication affichée
Normalisation de l’instrument informatique d’articulation (Computer Articulation Instrument, CAI)
Leenke van Haaften, Sanne Diepeveen, Sjoeke van der Meulen, Lian Nijland, Bert de Swart, Ben
Maassen
Centre médical universitaire Radboud de Nimègue
Nimègue, Pays-Bas
Les procédures d’évaluation employées par les orthophonistes pour les enfants atteints de troubles
de l’articulation sont des instruments papier-crayon qui sont basés sur le comptage des erreurs de
langage et qui prennent du temps. Un nouveau test de production de la parole a donc été mis au
point. Tant la gestion du test que les analyses du langage sont exécutées par ordinateur et forment
l’instrument informatique d’articulation (Computer Articulation Instrument, CAI). Il s’agit d’un test de
production de la parole normalisé pour les enfants âgés de 2 à 7 ans, qui contribue à la
différentiation diagnostique entre les troubles phonologiques et les troubles de l’articulation.
Les exercices du CAI consistent 1) à nommer des images, à répéter 2) des mots et 3) des non-mots et
4) à atteindre le taux de répétition maximal (TRM), et couvrent ainsi les aptitudes phonologiques et
articulatoires. Les analyses de la production de la parole chez les enfants sont basées sur la
transcription phonétique et sur des mesures acoustiques (pour le TRM). Les mots et les non-mots des
exercices de dénomination et d’imitation sont transcrits phonétiquement par l’expérimentateur. Les
inventaires des productions de structures syllabiques particulières, des consonnes placées en début
et en fin de syllabe, du type voyelle, ainsi que le nombre d’erreurs établi en comparant les
productions de l’enfant avec les cibles, sont automatiquement dérivés par l’application d’un
ensemble de règles d’analyse phonétique mises en œuvre. Le CAI a une structure ouverte, ce qui
signifie que tout le matériel de stimulation (instructions parlées, images de l’exercice de
dénomination, cibles audio pour les exercices de répétition de mots et de non-mots, et exercices liés
au TRM) est stocké dans des fichiers distincts. Les transcriptions phonétiques cibles des items de test
en API et les règles d’analyse des énoncés transcrits par rapport aux cibles sont également stockées
dans des fichiers distincts.
Le développement du CAI est achevé. Au total, 1120 enfants au développement normal effectuent
actuellement le test. Les analyses préliminaires ont mis en évidence diverses tendances en matière
de développement.
Le CAI est un test de production de la parole normalisé entièrement mis en œuvre par ordinateur. Le
logiciel CAI peut être utilisé pour créer des tests dans d’autres langues.
P.08 – Communication affichée
Développement précoce de la parole et du langage chez les enfants slovaques présentant une
fente (labio-)palatine
Zuzana Oravkinova,
Clinique de chirurgie plastique et de reconstruction, Hôpital universitaire de Bratislava
Bratislava, Slovaquie (République slovaque)
Depuis peu, une attention croissante est portée à l’intervention précoce chez les enfants présentant
une fente palatine. Cependant, il existe peu de données de recherche sur le développement de la
parole et du langage chez les enfants de langue slovaque qui présentent ces fentes. Ce document
présente les résultats préliminaires d’une comparaison plus vaste de l’acquisition précoce de la
parole et du langage chez les enfants slovaques présentant ou non une fente labio-palatine.
Deux groupes de huit enfants présentant une fente labio-palatine assignés de manière aléatoire et
de huit enfants en bonne santé ont été comparés entre l’âge de 6 et de 24 mois. Des échantillons de
parole ont été enregistrés sur vidéo lors de jeux reproduisant la réalité avec les mères à la maison et
100 énoncés ont été transcrits et analysés à six âges différents (6, 8, 10, 12, 18 et 24 mois). L’intra- et
l’inter-fiabilité de la collecte de données ont été calculées. Les enfants avec et sans fente ont été
comparés : au début du babillage canonique rédupliqué ; mesures de la longueur moyenne de
babillage (mean babbling level – MBL) au début du babillage canonique rédupliqué et à 12 mois ; au
moment de l’acquisition des premiers mots ; au moment de l’acquisition des énoncés de deux mots ;
en termes de nombre de vraies consonnes, le nombre de toutes les consonnes et le nombre de
substitutions de phonèmes dans leurs répertoires phonétiques à l’âge de 10, 12, 18 et 24 mois.
Les enfants slovaques présentant une fente obtenaient des résultats différents de ceux des enfants
en bonne santé et accusaient un retard par rapport à ceux-ci sur tous les paramètres examinés. Les
différences de groupe et les différences individuelles des enfants sont décrites. L’identification des
« enfants à risque » à un âge précoce est abordée. Certaines différences qualitatives dans le
babillement des enfants présentant une fente palatine sont exposées.
L’étude confirme que ces enfants courent un risque de développement tardif de la parole et du
langage et nécessitent donc une intervention précoce.
P.09 – Communication affichée
Développement typique et atypique de la conscience phonologique par les enfants bulgares
Katerina Shtereva,
UNIVERSITÉ ST. KLIMENT OHRIDSKI DE SOFIA
Sofia, Bulgarie
La conscience du phénomène linguistique est un processus qui joue un rôle très vaste et très
important dans la préparation de l’enfant à la lecture et à l’écriture. Depuis ces dernières décennies,
la conscience phonologique (CP), qui fait partie de la conscience linguistique, a obtenu une
reconnaissance significative de la part des théoriciens et des praticiens. La CP décrit la sensibilité
consciente à la structure sonore de la langue et la capacité de définir, de manipuler et de mémoriser
des unités linguistiques. Les études confirment que les enfants qui entrent à l’école avec une
connaissance limitée des unités phonologiques réussissent moins bien en lecture que les élèves qui
possèdent les compétences nécessaires dans ce domaine. Les principales questions de l’étude sont
les suivantes : 1. Quelle est la séquence du développement de la conscience phonologique des
enfants bulgares ? 2. Existe-t-il un développement atypique (spécifique, idiosyncrasique) de la
conscience phonologique chez les enfants dont les résultats sont inférieurs ?
227 enfants bulgares sont étudiés sur la base d’un test reconnu : le test imagé de la conscience
phonologique des enfants de 4 à 7 ans (Picture test phonological awareness for children from 4 to 7
years, PTPA). Les données de 16 sous-tests comprenant un ensemble de cinq exercices sont
analysées : rime, classification (identification et catégorisation), mélange, segmentation et
manipulation.
Le développement de la conscience phonologique des enfants bulgares confirme le concept de son
développement universel d’une représentation phonologique globale à une représentation
phonologique segmentale. Les résultats des enfants qui ont une conscience phonologique faible
présentent des différences quantitatives et qualitatives par rapport à ceux des autres enfants du
groupe étudié : des résultats plus élevés aux exercices de manipulation qu’à ceux de classification et
de segmentation (développement atypique).
L’amélioration de la conscience phonologique (chez les enfants au développement typique et
atypique) devrait suivre le cours naturel du développement des compétences métalinguistiques et
couvrir les étapes successives de leur ontogenèse. L’éducation des enfants qui présentent un risque
de dyslexie et de développement atypique doit être plus explicite et plus intensive que celle des
enfants au développement typique.
P.10– Communication affichée
Phonologie des enfants bilingues turc-allemand : tâches de chaîne parlée contre tâches de
dénomination de mots uniques
Katharina Salgert, Silke Fricke, Bill Wells
Université de Sheffield
Sheffield, Royaume-Uni
La production de la chaîne parlée demande des compétences de traitement différentes et
généralement renforcées par rapport à la production de mots uniques (Stackhouse & Wells, 1997) et
plusieurs études ont révélé des performances phonologiques contrastées dans les données relatives
à la chaîne parlée et dans celles relatives à la dénomination de mots uniques (par exemple,
Masterson, Bernhardt & Hofheinz, 2005). Bien que les compétences phonologiques des enfants
bilingues aient déjà été examinées sur la base de données relatives à la chaîne parlée, une
comparaison directe entre la production de la chaîne parlée et les productions de mots uniques n’a
pas encore été réalisée chez les enfants qui acquièrent plus d’une langue.
Dix-neuf enfants bilingues turc-allemand au développement normal de deux groupes d’âge (2;10 –
3;6, 3;10 – 4;6) ont été testés sur leurs performances à des tâches de dénomination de mots uniques
et de chaîne parlée en turc et en allemand. Les performances aux deux tâches ont été comparées en
mesurant le pourcentage de consonnes correctes (PCC) et au moyen d’une analyse place-voixmanière (PVM). En outre, la manière et le nombre de processus phonologiques produits dans la
chaîne parlée et dans la production de mots uniques ont été mis en contraste.
Les résultats des analyses PCC et PVM n’ont révélé aucune différence statistiquement significative
entre les performances des enfants dans les échantillons de chaîne parlée et de dénomination de
mots uniques dans les deux langues. Concernant les processus phonologiques produits, cependant, il
semble qu’il y ait une différence dans les deux exercices d’évaluation.
Dans cette étude, les compétences de traitement accrues essentielles à la production de la chaîne
parlée deviennent manifestes sous la forme d’une différence dans les processus phonologiques
produits.
P.11 – Communication affichée
Fiabilité et données normatives d’un test de répétition pour le dépistage des troubles de la parole
chez l’enfant
Antonio Schindler, Elena Favero, Paola Velardo, Oskar Schindler, Francesco Mozzanica
Université de Milan
Milan, Italie
Le test de répétition de Schindler est composé de 31 mots, comprenant tous les phonèmes italiens,
et dure environ deux minutes. Bien que ce test soit utile pour dépister les troubles de la parole,
aucune donnée n’existe sur ses propriétés psychométriques. L’objectif de l’étude est d’évaluer la
fiabilité de ce test de répétition et d’établir des données normatives.
557 enfants de 36 à 71 mois ont participé à l’étude. Les critères d’exclusion étaient les suivants : âge
de la marche > 14 mois, surdité, trouble de l’articulation, fente labio-palatine, informité motrice
cérébrale, retard mental, troubles du spectre autistique, un ou les deux parents ne parlant pas
l’italien. Les enfants ont été divisés en trois groupes en fonction de leur âge : 170 enfants de 36 à
47 mois, 182 enfants de 48 à 59 mois et 205 enfants de 60 à 71 mois. Chaque enfant a été soumis au
test de répétition de Schindler à deux reprises, à six mois d’intervalle, afin d’établir des données
normatives. En outre, 30 enfants de chaque groupe d’âge ont été testés par un second examinateur
le même jour et une semaine après le test du premier examinateur. Pour chaque mot, l’examinateur
attribuait une note selon qu’il était répété correctement ou non. La fiabilité inter- et intra-sujets ont
été analysées au moyen du coefficient k.
Celles-ci étaient comprises entre 0,6 et 1. Dans chaque groupe d’âge, les occlusives, les fricatives et
les affriquées étaient présentes chez 100 % des enfants. Dans le groupe des 36-47 mois, seuls 50 %
des enfants parvenaient à répéter des couples de consonnes ; le pourcentage passait à 80 % et 95 %
dans les deux autres groupes d’enfants.
Le test de répétition de Schindler est fiable et applicable dans la pratique clinique pour le dépistage
des troubles de la parole chez l’enfant.
P.12 – Communication affichée
Réduction des groupes consonantiques chez les enfants slovènes de 3 à 7 ans
Martina Ozbič, May Barbara Bernhardt, Damjana Kogovšek, Mojca Muznik Zimic, Joseph Paul
Stemberger
Faculté d’enseignement
Ljubljana, Slovénie
Les premiers mots des enfants ne sonnent pas comme ceux qui sont émis par les adultes et ils sont
caractérisés par des substitutions, des suppressions, des omissions, des ajouts, et des déformations
systématiques des sons et d’autres processus phonologiques tels que l’antériorisation, l’occlusion et
l’assourdissement. Les premiers ou les tout premiers mots des enfants sont des approximations des
formes cibles des adultes et nous nous attendons à ce que ceux-ci développent leur système
phonologique jusqu’à l’âge de cinq ans.
Les recherches, dans le cadre d’une étude interlinguistique en cours sur le retard de développement
phonologique chez l’enfant, sont axées sur le développement de la parole de jeunes enfants slovènes
de trois à sept ans. Elles permettront de mieux comprendre le développement de la parole chez les
enfants en âge préscolaire et sont axées sur la réduction des groupes consonantiques. L’objectif de
cette étude est triple : 1) décrire la réduction des groupes consonantiques chez les enfants de trois à
sept ans, 2) analyser le degré de réduction des groupes consonantiques par rapport à la longueur des
mots, à la forme des syllabes et à différents accents syllabiques et 3) analyser le degré de réduction
des groupes consonantiques en fonction de la place et du mode d’articulation des phonèmes.
L’étude fournit des données préliminaires qui montrent les décalages entre les formes de langage
des enfants slovènes et celles des adultes. Un test d’élicitation de la parole (101 mots) prend en
compte les caractéristiques de la langue slovène (21 consonnes et 5 allophones majeurs, 8 voyelles
et quelques diphtongues). La plupart des consonnes apparaissent à toutes les positions à l’intérieur
des mots. Il y a beaucoup de groupes de deux consonnes, à toutes les positions, y compris des types
de groupes typologiquement moins fréquents.
La réduction des groupes consonantiques est fréquente chez les jeunes enfants.
P.13 – Communication affichée
Diagnostic et prévention des troubles de la communication et de l’alimentation au cours de la
période d’allaitement
Svetlana Kartunova,
Centre médical «Enfants présentant des problèmes de développement»
Sofia, Bulgarie
Le développement de la communication se manifeste dès la période prénatale pour se poursuivre
pendant la petite enfance et jusqu’à la maturité. Les mécanismes oraux et de communication sont
importants dans le diagnostic orthophonique, parce qu’ils sont non seulement liés à la respiration et
à l’alimentation, mais aussi au développement des compétences de langage et d’expression
mimique. Ils proviennent de la phase prénatale et doivent évoluer en passant par certains stades. Ces
stades de développement ont leurs propres périodes sensibles spécifiques au cours desquelles il est
important que le bébé atteigne certains niveaux de compétence. Souvent, la période de
développement initiale est manquée en termes de diagnostic, en particulier s’il n’y a pas d’autre
problème sérieux qui poussent les parents à consulter un spécialiste.
Mon expérience pratique en tant que conseillère en allaitement révèle qu’en soutenant l’allaitement,
beaucoup d’indications importantes de problèmes de communication et d’alimentation précoces ont
pu être mises en évidence. Mon expérience en thérapie oro-motrice me permet de les repérer à un
stade précoce.
De nombreuses difficultés d’allaitement mettent en évidence des raisons d’être attentif aux
structures et aux processus qui forment la vocalisation, la production verbale et les signes de
communication. Ils dépendent des mécanismes de nutrition réflexifs et volontaires ainsi que de leurs
stades de maturité.
À cet âge précoce, certaines particularités dans le comportement et les mécanismes de nutrition qui
pourraient contribuer à prévenir différents troubles de la communication typiques jusqu’à l’âge de
3 ans pourraient être détectées. C’est pourquoi les retours d’information des mères confrontées à
diverses difficultés d’allaitement et les indicateurs précoces de problèmes de développement de la
parole ont été comparés.
P.14– Communication affichée
La collaboration interprofessionnelle, réponse aux besoins spéciaux précoces des enfants en
équipes
Daiva Kairiene, Stefanija Alisauskiene
Université de Siauliai
Siauliai, Lituanie
La collaboration interprofessionnelle (CI), au cours du travail conjoint de professionnels d’horizons
différents, permet de résoudre des problèmes complexes chez les enfants atteints de troubles du
langage et d’autres troubles du développement. L’objectif est de définir le concept de CI, sur la base
de données théoriques et empiriques, d’identifier les stratégies de travail collaboratif efficaces et
leurs sens.
Étude de cas ethnographique (portfolio de documents de formation, entretien semi-structuré,
journaux, observation)
1. Le contenu de la formation initiale des professionnels (y compris les orthophonistes) est orienté
sur le développement de compétences propres à une matière ; les compétences communes, liées à
des fonctions spécifiques dans les équipes, font défaut. 2. La CI est définie à trois niveaux : activité et
développement professionnels individuels ; travail d’équipe commun : valeurs communes,
communication intensive, résolution de problèmes, relation égale et coopérative, échanges
d’opinions et d’expériences ; niveau organisationnel : création active de nouvelles connaissances,
position de meneur claire et coopérative. 3. Défis : manque de fonctions, de responsabilités et
d’objectifs communs ; répartition des fonctions et des compétences évitée ; dialogue professionnel
inefficace en réunion d’équipe ; manque de réflexion sur la pratique conjointe, l’évaluation de la
qualité, l’activité pour de nouvelles formes de travail ; besoin d’un encadrement collaboratif et
distribué.
1. Besoin d’une formation initiale qui sensibilise à la CI. 2. Besoin d’un apprentissage contextualisé,
qui résout des questions pratiques. 3. Le concept de communautés de pratique est compris comme
une forme et une stratégie : de développement du travail professionnel et collaboratif, de répartition
des compétences, de promotion d’une pratique de qualité et innovante.
P.15 – Communication affichée
Profil de compétences de communication des enfants trisomiques
Stijn Deckers, Yvonne Van Zaalen, Hans Van Balkom, Ludo Verhoeven
Université Fontys des sciences appliquées
Eindhoven, Pays-Bas
Selon le modèle de développement holistique (Fröhlich & Haupt, 2004), le développement langagier
des enfants est interconnecté avec plusieurs autres domaines de la CIF (par exemple, la cognition,
l’attention et la mobilité). Ces domaines dépendent les uns des autres, s’influencent et se stabilisent
mutuellement, le développement du langage y jouant un rôle central. En cas de trouble dans un des
domaines, la communication et le langage ne peuvent se développer correctement sans intervention
technologique (communication augmentée et alternative) ni sans modifications de l’environnement
direct de l’enfant (Van Balkom, Bonder & Ormel, 2009). Outre un handicap intellectuel et de graves
troubles de la parole et du langage, la plupart des enfants trisomiques présentent des troubles de la
perception visuelle/auditive, de la mémoire et des compétences (sensori-)motrices. Au vu du rôle
central du langage dans tous les domaines, il semble probable que ces enfants souffrent de graves
difficultés de parole et de langage. Les relations entre les domaines de la CIF et leur impact sur
l’évaluation ou l’intervention chez les enfants trisomiques sont encore imprécises.
Dans un profil de compétences en communication en ligne (PCC ; Van Balkom & Hagen, 2009), les
données d’évaluation de 60 enfants trisomiques seront analysées au niveau des compétences, des
faiblesses et de la compensation du point de vue des enfants ainsi que sous l’angle de
l’environnement.
Les données seront analysées fin avril-début mai.
Sur la base des résultats préliminaires, le PCC en ligne est un outil très performant pour décrire les
profils de communication des enfants trisomiques. L’analyse globale donne au thérapeute des
objectifs thérapeutiques précis par ordre de priorité.
P.16 – Communication affichée
La transition des énoncés de un mot aux énoncés de deux mots chez les jeunes enfants trisomiques
Danielle te Kaat- van den Os, Chiel Volman, Marian Jongmans, Peter Lauteslager
‘s Heeren Loo
Ermelo, Pays-Bas
Depuis de nombreuses années, le développement du langage chez les enfants trisomiques a été
largement étudié. Alors que le développement du vocabulaire et de la syntaxe accusent tous deux un
retard considérable, les premiers énoncés de deux mots semblent se produire particulièrement tard.
Dans l’étude, la transition difficile des énoncés de un mot à ceux de deux mots chez les enfants
trisomiques a été analysée.
Premièrement, une étude systématique de la littérature consacrée au développement précoce du
langage chez les enfants trisomiques a été réalisée, à l’aide de Pubmed, Scopus et Web of Sciences.
Ensuite, une étude longitudinale du développement précoce du langage chez les jeunes enfants
trisomiques a été menée afin de décrire le développement précoce du langage expressif, des
premiers énoncés de un mot aux premiers énoncés de deux mots chez les enfants trisomiques, afin
d’examiner tant la production de mots que la production de gestes.
Au cours de l’analyse systématique, des retards considérables dans l’attention conjointe, les
premiers énoncés d’un mot et la combinaison geste + mot supplémentaire au cours du
développement prélinguistique et linguistique ont été observés chez les enfants trisomiques. On
pense que tous ces retards sont liés au commencement tardif de la transition des énoncés de un mot
à ceux de deux mots chez ces enfants. Les données de l’étude longitudinale sont en cours d’analyse
et seront examinées lors du congrès.
L’attention conjointe, le début des premiers mots et le développement du vocabulaire (mots +
gestes) des jeunes enfants trisomiques affectent la transition des énoncés de un mot à ceux de deux
mots. Les activités quotidiennes stimulantes entre les parents et leur enfant, dans lesquelles
l’attention conjointe et les stimuli verbaux et visuels prennent la forme de gestes pourraient être des
éléments de base importants pour le traitement des troubles du langage précoces chez les jeunes
enfants trisomiques.
P.17 – Communication affichée
Intensité, durée et méthodes de réducation orthophonique des enfants souffrant de TSL
Gerda Bruinsma, Ellen Gerrits
Hogeschool Utrecht
Utrecht, Pays-Bas
On en sait peu sur l’intensité et la durée optimales de la rééducation orthophonique des enfants qui
souffrent de trouble spécifique du langage (TSL). Il y a aussi peu de données pour étayer l’utilisation
de méthodes spécifiques. Aux Pays-Bas, le traitement orthophonique peut être dispensé dans des
cabinets privés ou dans des écoles d’enseignement spécialisé. Cette étude s’est intéressée à
l’intensité, à la durée et aux méthodes de rééducation orthophonique dans ces deux modèles de
prestation de services. Nous supposions qu’il y aurait des différences étant donné qu’il n’existe pas
de recommandations cliniques en matière de traitement du TSL.
Une enquête a été menée auprès de 201 orthophonistes exerçant dans des cabinets privés et dans
l’enseignement spécialisé. Ils ont répondu à des questions au sujet de l’intensité et de la durée de
leur rééducation des enfants souffrant de TSL. La durée de chaque séance et les méthodes utilisées
ont aussi été examinées. Des données ont en outre été collectées dans le dossier des patients.
Il y a peu de différences entre les deux modèles au niveau de l’intensité et de la durée de chaque
séance : une fois par semaine pendant 30 minutes dans un cabinet privé et deux fois par semaine
pendant 20 minutes à l’école. La variabilité à l’intérieur des différents modèles est faible. Les
méthodes thérapeutiques utilisées sont très semblables dans les deux cas. Le traitement dure
plusieurs années. Dans l’enseignement spécialisé, la durée du traitement est plus longue que dans les
cabinets privés.
Les résultats montrent que les orthophonistes néerlandais ont tendance à travailler avec un seul
modèle d’intensité de traitement, avec peu de différences entre les cabinets privés et
l’enseignement spécialisé et apparemment pas d’influence du type et de la sévérité du trouble du
langage de l’enfant.
P.18– Communication affichée
Premiers gestes, premiers mots, premières phrases et le niveau d’éducation des parents
Martina Ozbič, Damjana Kogovšek, Barbara Penko
Faculté d’enseignement
Ljubljana, Slovénie
Les gestes et les mots sont très importants dans le développement précoce du langage. Le niveau
d’éducation des pères et des mères a-t-il aussi de l’importance ? Comment les enfants slovènes
enrichissent-ils leur lexique et comment utilisent-ils les gestes en fonction du niveau d’éducation de
leurs parents ? Comment et quand les énoncés de deux mots apparaissent-ils ?
Une étude pilote analyse les données de 110 enfants slovènes de 11 à 36 mois. Nous tenons compte
du sexe, de l’âge et du niveau d’éducation des pères et des mères (de l’école élémentaire aux études
post-universitaires). Les variables observées étaient la taille du lexique, les gestes et les phrases (la
longueur moyenne des énoncés).
110 questionnaires ont été remplis par les parents (95,4 % par les mères, 2,8 % par les pères, 0,9 %
par les deux). L’échantillon était composé de 56, 9 % de garçons et de 43,1 % de filles de 11 à 36 mois
(moyenne de 22,35 mois, SD=6,225 mois). Les résultats montreront la répartition des variables et le
développement de différents types de mots et de gestes pour la langue slovène.
Le niveau d’éducation est-il corrélé à la longueur moyenne des énoncés et au lexique de l’enfant ?
P.19 – Communication affichée
Premiers gestes, premiers mots, premières phrases : une étude pilote pour les enfants slovènes
Martina Ozbič, Damjana Kogovšek, Penko Barbara
Faculté d’enseignement
Ljubljana, Slovénie
Les gestes et les mots sont très importants dans le développement précoce du langage. Comment les
enfants slovènes enrichissent-ils leur lexique et comment utilisent-ils les gestes ? Comment et quand
les énoncés de deux mots apparaissent-ils ? Quels mots apparaissent en premier lieu ?
Une étude pilote analyse les données de 110 enfants slovènes de 11 à 36 mois. Nous tenons compte
du sexe, de l’âge et du nombre d’enfants dans la famille. Les variables observées étaient les
suivantes : pour les 10-18 mois : effets sonores et cris des animaux, noms des animaux, véhicules,
jouets, aliments et boissons, vêtements, parties du corps, meubles et pièces, petits articles
ménagers, phénomènes extérieurs et endroits où aller, personnes, jeux et routines, mots d’action,
mots relatifs au temps, mots descriptifs, pronoms, mots interrogatifs, prépositions et situations,
quantificateurs. Premiers gestes, routines, jeux et activités quotidiennes, utilisation d’objets, jeu de
rôle, imitation, utilisation imaginative d’objets. Pour les 16-36 mois : section : effets sonores et cris
des animaux, animaux, véhicules, jouets, aliments et boissons, vêtements, parties du corps, petits
articles ménagers, meubles et pièces, phénomènes extérieurs, endroits où aller, personnes, jeux et
routines, mots d’action, mots descriptifs, mots relatifs au temps, pronoms, mots interrogatifs,
prépositions et situations, quantificateurs et articles, verbes auxiliaires, mots de liaison,
compréhension de phrases, types de mots, premières phrases, longueur moyenne des énoncés.
110 questionnaires ont été remplis par les parents (95,4 % par les mères, 2,8 % par les pères, 0,9 %
par les deux). L’échantillon était composé de 56,9 % de garçons et de 43,1 % de filles de 11 à 36 mois
(moyenne de 22,35 mois, SD=6,225 mois).
Les résultats montrent la répartition des variables et le développement de différents types de mots
et de gestes pour la langue slovène.
P.20– Communication affichée
Accord du syntagme nominal chez les enfants grecs souffrant d’un trouble spécifique du langage
Anna Koukoulomati, Sonja Eisenbeiss
Université d’Essex
ESSEX, Royaume-Uni
Cette étude s’intéresse à la production de l’accord du syntagme nominal par les enfants grecs
présentant un trouble spécifique du langage (TSL) et compare leurs performances à celles de trois
enfants du même âge au développement normal. On avait diagnostiqué un TSL chez les enfants, sur
la base de tests normalisés, mais ils se sont améliorés grâce à une rééducation intensive. Une
question cruciale est de savoir si cette amélioration se reflète dans leurs performances dans une
situation plus détendue (jeux).
Dans la présente étude, des jeux d’élicitation, tels que l’exercice de résolution d’énigmes, l’exercice
d’appariement d’images et l’exercice du sac, ont été utilisés. L’étude tente d’évaluer les prévisions de
cinq approches du TSL : l’hypothèse du déficit de l’accord (Agreement Deficit Account, Clahsen, 1989;
Clahsen et al.,1997), l’hypothèse de l’élément manquant (Missing Feature Account, Gopnik, 1994), le
stade de l’infinitif optionnel étendu (Extended Optional Infinitive stage, Rice et al., 1995), le
représentationnel avec relations dépendantes (Representational with Dependent Relationships, van
der Lely, 1994, van der Lely et al., 1997) et l’hypothèse de surface (Surface Hypothesis, Leonard,
1989; Leonard et al., 1992).
Les enfants TSL qui ont participé à cette étude ont obtenu de bons résultats en grammaire, mais
éprouvent toujours des difficultés avec la production. Plus particulièrement, ils omettent les articles
et produisent des énoncés avec seulement un adjectif.
Les résultats obtenus dans le cadre de cette étude indiquent que les performances des enfants qui
présentent un TSL sont meilleures en situation de jeu, détendue, que lors de tests normalisés.
P.21 – Communication affichée
Dépistage des problèmes de parole et de langage à l’âge de 4 ans - test destiné aux centres de
santé en Suède
Ann Lavesson, Kristina Hansson
Université de Lund
Lund, Suède
En Suède, presque tous les enfants en âge préscolaire participent au programme de contrôles de
santé. À certains âges, une évaluation des aptitudes de langage et de communication est également
effectuée. Le dépistage le plus complet des troubles du langage a lieu à l’âge de 4 ans. L’instrument
actuellement utilisé a été créé dans les années 70 et détecte principalement les enfants qui souffrent
de problèmes phonologiques, ce qui mène à la fois à des orientations inutiles vers des thérapeutes et
à un risque de ne pas identifier des enfants qui présentent d’autres types de problèmes de langage.
Des recherches ont montré que les problèmes de compétences lexicales, grammaticales et de
compréhension de la langue sont davantage le signe de problèmes plus graves et que les exercices
qui exploitent la mémoire phonologique à court terme sont potentiellement de meilleurs marqueurs
cliniques des problèmes de langage.
Nous avons mis au point une version pilote d’un nouvel instrument de dépistage destinée aux
infirmiers lors de l’évaluation du langage et de la communication à l’âge de 4 ans, notamment des
exercices de différents domaines linguistiques. Trente enfants orientés vers un orthophoniste sur la
base de l’instrument actuel sont actuellement évalués à l’aide du nouvel instrument ainsi que
d’évaluations diagnostiques standard de la production phonologique et grammaticale et de la
compréhension de phrases. Certains enfants qui ont réussi le test sont aussi inclus.
Nous présenterons les résultats de l’étude pré-pilote et expliquerons comment ils serviront à choisir
les exercices à intégrer à la prochaine version du test.
Nous nous concentrerons sur la conception du test et sur les étapes qui mènent à un instrument de
dépistage des troubles du langage fiable et valable, possédant une spécificité optimale dans
l’identification des enfants présentant des problèmes de langage.
P.22 – Communication affichée
Déclaration de consensus européen sur le dépistage des troubles de l’audition, de la vision et de la
parole chez les enfants en âge préscolaire et scolaire
Michèle Kaufmann-Meyer, Henryk Skarżyński, Antoinette am Zehnhoff-Dinnesen, Jacek P. Szaflik,
Linda Luxon
CPLOL
Tüscherz, Suisse
Le développement des organes sensoriels, notamment l’audition – qui permet l’acquisition de la
parole et du langage t la vue, est le fondement de la communication dans notre société moderne.
Parallèlement, un dysfonctionnement au sein de ces structures serait l’un des problèmes de santé les
plus courants chez les enfants. Les troubles de la communication de l’enfance, quand ils ne sont pas
traités, peuvent avoir d’autres conséquences négatives, telles qu’un parcours scolaire limité, des
possibilités d’emploi réduites et des problèmes d’adaptation sociale. Il est donc important de
détecter le problème, afin d’entreprendre des traitements efficaces avant que des déficiences
significatives en résultent.
Dans ce contexte, et après analyse de la recherche et de la pratique actuelles en Europe et au-delà,
des représentants des sociétés européennes d’audiologistes et de phoniatres, des ORL, des
ophtalmologues, des psychologues et des orthophonistes ont préparé et approuvé conjointement la
déclaration d’un consensus européen sur le dépistage des troubles de l’audition, de la vue et de la
parole chez les enfants en âge préscolaire et scolaire, et présentent un consensus européen.
La déclaration de consensus sera approuvée lors de la réunion de l’EPSCO de décembre 2011. Les
conclusions du Conseil de l’UE contiennent des motivations et des recommandations pour des
programmes universels de dépistage des troubles de l’audition, de la vue et de la parole et
encouragent les responsables publics des pays de l’UE à entreprendre les actions nécessaires et
soulignent le rôle de la prévention, du suivi et de l’intervention.
L’approbation de cette initiative par l’Union européenne ouvrira la voie à l’obtention de subventions
européennes pour les programmes de dépistage.
P.23 – Communication affichée
Diagnostic et traitement fondés sur des preuves des troubles de l’apprentissage : examen de la
situation en Flandre.
Jolien De Brauwer, Ellen Meersschaert, Annelies Aerts, Maaike Loncke, Astrid Geudens
Université Lessius
Anvers, Belgique
Étant donné que la dyslexie et la dyscalculie sont des troubles de l’apprentissage qui perdurent tout
au long de la vie, un diagnostic et un traitement fondés sur des preuves sont nécessaires pour les
enfants, les adolescents et les adultes. En raison du manque de clarté quant au nombre de
thérapeutes qui travaillent avec les différents groupes d’âge et à l’approche employée par ceux-ci,
nous avons mis au point un moteur de recherche en ligne, facile d’accès
(www.codelessius.eu/desocialekaart), qui offre des informations détaillées sur chaque thérapeute.
Cet outil permettra aux professionnels d’aider plus efficacement les patients et le grand public à
trouver un thérapeute.
Jusqu’à présent, nous avons récupéré les données de 104 thérapeutes spécialisés dans la dyslexie et
de 98 thérapeutes spécialisés dans la dyscalculie. Ce nombre est en constante augmentation,
puisque d’autres thérapeutes peuvent s’enregistrer. Tous les thérapeutes remplissent un
questionnaire dans lequel ils précisent leurs coordonnées et s’ils possèdent une expérience avec un
ou plusieurs groupes d’âge, s’ils travaillent dans une équipe pluridisciplinaire et l’approche du
diagnostic et du traitement qu’ils utilisent pour les différents groupes d’âge.
Le nombre de thérapeutes enregistrés est environ le même pour les deux troubles de
l’apprentissage, mais la répartition est différente selon les groupes d’âge : le nombre de thérapeutes
qui travaillent avec les adolescents/adultes est relativement élevé pour la dyslexie, mais pas pour la
dyscalculie. La plupart des thérapeutes fondent leur approche diagnostique de la dyslexie sur des
critères fondés sur des preuves. Cependant, pour la dyscalculie, cela n’était le cas que pour les
enfants. L’approche du traitement était la même pour les deux troubles de l’apprentissage.
Le diagnostic et le traitement fondés sur des preuves sont pratiqués en Flandre, davantage pour la
dyslexie que pour la dyscalculie et des différences entre les groupes d’âge sont observées.
P.24 – Communication affichée
Facteurs qui influencent la participation des adultes souffrant de dyslexie développementale au
monde du travail
Joost de Beer, Jac van der Klink, Yvonne Heerkens
Hogeschool van Arnhem en Nijmegen
Nimègue, Pays-Bas
La plupart des (jeunes) adultes qui souffrent de dyslexie développementale entrent sur le marché du
travail après leurs études. Leurs profils de carrière sont variables. Il existe de nombreux exemples
d’adultes dyslexiques devenus de grands entrepreneurs. Cependant, il existe aussi beaucoup
d’exemples de déconvenue et d’échec dans le monde du travail. Comment ces différences en
matière d’emploi rémunérateur s’expliquent-elles ?
Une analyse systématique est effectuée afin de mettre en évidence les facteurs (personnels et
environnementaux, positifs et négatifs, dans des études tant qualitatives que quantitatives) liés à la
dyslexie développementale et à l’emploi. Ces facteurs sont organisés conformément aux dimensions
de la classification internationale du fonctionnement, du handicap et de la santé. Nous avons utilisé
l’extension de Heerkens et al. (2004) qui vise à combler l’écart entre la terminologie utilisée par les
professionnels de la santé et de la médecine du travail. Pour toutes les études, nous avons utilisé la
méthode de la métasynthèse qualitative (Sandelowski et Barroso, 2007 ; 152).
Les facteurs personnels, c.-à-d. les caractéristiques personnelles et les stratégies d’adaptation, ont le
plus grand effet de fréquence manifeste (89 %), suivis par la participation (84 %) et les conditions de
travail (74 %), en particulier l’utilisation d’aides technologiques et d’aménagements sur le lieu de
travail. D’autres domaines importants dans lesquels des facteurs d’influence sont observés sont les
activités, les fonctions mentales, les relations sociales au travail (soutien et attitudes) et les facteurs
démographiques. Parmi les facteurs rarement mentionnés figurent les conditions d’emploi, le
contenu des tâches attribuées et les facteurs environnementaux liés au travail.
Les résultats confirment ce que révèle la littérature au sujet de la dyslexie et du lieu de travail. Les
facteurs handicapants et facilitants apparaissent également de manière criante. Mais les résultats
n’expliquent pas les profils de carrière différents, parce que la CIF, en tant que classification, est
assez figée. Une approche plus dynamique est nécessaire pour expliquer la réussite et l’échec dans la
carrière des adultes dyslexiques.
P.25 – Communication affichée
Compétences cognitives dans la résolution des problèmes mathématiques : ce qui doit être évalué
Katrien Horions, Annemie Desoete
Zuyd
Heerlen, Pays-Bas
Les compétences mathématiques sont essentielles pour participer à notre société. Des tests
suffisamment sensibles et précis sont nécessaires pour différencier les enfants qui souffrent de
troubles de l’apprentissage mathématique des enfants qui ne sont pas à risque. Neuf compétences
cognitives importantes sont nécessaires à la résolution de problèmes mathématiques. Les enfants
doivent savoir lire correctement les nombres, connaître les symboles mathématiques, les relations
dans la structure en base dix et posséder des compétences procédurales, linguistiques, contextuelles
et le sens des nombres. La représentation mentale et la sélection d’informations pertinentes sont
aussi requises. Le test flamand « CDR » (Desoete & Roeyers, 2006) a été créé suivant ce modèle.
Afin de déterminer si cet instrument pouvait être utilisé aux Pays-Bas avec une bonne valeur
psychométrique, 146 enfants néerlandais de première (n = 59) et deuxième (n = 87) année, qui ont
appris les mathématiques à l’aide d’une des trois principales méthodes mathématiques, ont été
soumis au CDR.
L’ANOVA indiquait une différence au niveau de l’année [F(1, 2.01) = 55.57, p = .017], mais pas au
niveau des méthodes mathématiques [F(2, 2) = 1.71, p = .369]. La fiabilité était élevée pour
l’ensemble des exercices, à l’exception des exercices de lecture de nombres (Cronbachs α = 0,285).
La comparaison de la difficulté des items flamands et néerlandais n’a révélé de différence que dans
les exercices de symboles mathématiques. Sur la base de ces données, le test a été adapté pour créer
le CDR-NL.
Le CDR-NL a été considéré comme un outil prometteur pour l’évaluation des enfants qui souffrent de
troubles de l’apprentissage mathématique aux Pays-Bas. Cette communication affichée présente une
étape dans le développement du CDR-NL. Des recherches supplémentaires sont en cours pour les
autres années du primaire.
P.26 – Communication affichée
Questionnaire administré par les enseignants en vue de détecter des précurseurs de troubles de
l’apprentissage
Martina Ozbič, Damjana Kogovšek, Valentina Ferluga, Petra Zver
Faculté d’enseignement
Ljubljana, Slovénie
Jusqu’à présent, les orthophonistes slovènes ne disposent pas de procédure systématique de
détection des prédicteurs des troubles de l’apprentissage. Une étape dans ce sens est l’élaboration
d’un questionnaire administré par les enseignants, visant à évaluer les enfants de manière non
invasive, le plus tôt possible, de préférence au cours de la dernière année de maternelle, dans tous
les domaines d’importance pour la première année du primaire.
Un questionnaire administré par les enseignants a été utilisé pour permettre aux enseignants des
écoles maternelles et primaires d’évaluer les enfants du point de vue de leurs forces et de leurs
faiblesses et de dresser un profil des compétences de pré-lecture et de pré-écriture et des
compétences pré-mathématiques, des compétences visio-motrices, motrices et graphiques, de la
méta-alphabétisation, de l’orientation spatio-temporelle, de la métacognition, de la régulation du
comportement, du langage et de la parole, de la communication, des intérêts, de la pensée, de la
mémoire verbale, de la remémoration verbale, des intérêts et des connaissances, du rythme
d’apprentissage, des compétences analytiques, de la fluence et de la profondeur lexicales, de l’usage
précoce de symboles abstraits, de l’empathie, de la créativité, de la perception de soi, du jeu, etc. en
remplissant simplement les champs du questionnaire pour chaque assertion. Nous avons évalué les
profils d’environ 150 enfants et élaboré les normes pour les enfants de 5 à 7 ans.
Les résultats nous montrent la répartition des variables, la variance moyenne et type, les faiblesses et
les forces, le profilage par opposition à l’évaluation.
P.27 – Communication affichée
Informations accessibles pour les adultes présentant des troubles de l’apprentissage : l’impact des
stages étudiants
Jois Stansfield, Mark Booth, Christine Marsland, Andrea Edwards-Leech
Université métropolitaine de Manchester
Manchester, Royaume-Uni
L’équipe de thérapie de la communication d’Oldham est une équipe conjointe composée de
personnel des services de santé nationaux et du conseil local. Ils sont chargés de l rééducation
orthophoniques aux adultes qui souffrent de troubles de l’apprentissage à Oldham. L’équipe propose
une formation en informations accessibles pour les familles et le personnel qui assistent les adultes
souffrant de troubles de l’apprentissage. Cette formation aide ces personnes à produire des
informations dans des formats qui permettent aux utilisateurs des services de comprendre les
informations qui leur sont présentées. Il s’agit d’un domaine essentiel de la prestation de services :
rendre les informations accessibles permet aux utilisateurs des services de faire des choix et d’être
plus indépendants.
L’équipe propose des stages étudiants, notamment un stage pour les étudiants de première année
en orthophonie de l’université de Manchester. Ce stage particulier est destiné à développer les
compétences pratiques des étudiants dans la production d’informations accessibles et à améliorer
leur compréhension des informations axées sur la personne et axées sur le service. Il permet aussi
aux étudiants d’acquérir une première expérience directe avec des adultes présentant des troubles
de l’apprentissage et de se sentir plus confiants dans leur travail avec ces personnes.
Cette communication affichée présente l’organisation des stages en donnant des exemples de
certains projets entrepris par les étudiants. Les réactions du personnel qui s’occupe de ces adultes,
des utilisateurs des services et des étudiants en orthophonie quant à l’efficacité de ce projet sont
présentées.
Les résultats démontrent qu’il y a des effets positifs pour les utilisateurs des services, les étudiants et
le service d’orthophonie.
P.28 – Communication affichée
Avis des orthophonistes sur une approche consultative dans l’intervention auprès des enfants
souffrant de troubles du développement du langage
Dorthe Hansen
Université du Danemark du sud
Odense, Danemark
Au Danemark, beaucoup d’orthophonistes travaillent dans le secteur public afin d’aider les enfants
qui présentent des troubles du développement du langage. À la suite de changements dans le
discours politique et pédagogique, l’approche consultative s’inscrit davantage dans la stratégie de
soutien des orthophonistes, qui se concentre sur le traitement indirect via les parents et le personnel
des crèches et qui s’éloigne du traitement direct.
Une approche essentiellement sociologique qui intègre des éléments sociaux constructivistes et
post-structuralistes a été adoptée et une stratégie d’analyse du discours a été appliquée. Trois
groupes professionnels d’orthophonistes ont participé à l’étude. Les méthodes qualitatives qui ont
été appliquées pour produire les données sont l’observation des participants et des entretiens
individuels semi-structurés avec 23 orthophonistes. Les données ont été analysées à l’aide d’une
combinaison d’analyse textuelle axée sur la catégorie et d’analyse textuelle axée sur les données.
Principalement axée sur l’avis des orthophonistes concernant une approche consultative, l’analyse
textuelle a généré les concepts de « responsabilité », de « connaissances » et de « ressources
temporelles ». Une responsabilité considérable de la part des parents et du personnel des crèches à
l’égard du soutien langagier a été associée à l’approche consultative. Cependant, le manque de
connaissances spécifiques et de ressources temporelles des parents et du personnel des crèches
pour entreprendre l’apprentissage du langage met en doute la responsabilité.
Adopter une approche consultative du traitement des troubles du langage chez l’enfant soulève des
questions parmi les orthophonistes danois quant à la « responsabilité », aux « connaissances
spécifiques » et aux « ressources temporelles ». Le rôle des orthophonistes, des parents et du
personnel des crèches est remis en question.
P.29 – Communication affichée
Facteurs de risque précoces de la dyslexie
Sarmite Tubele,
Université de Lettonie
Riga, Lettonie
La dyslexie, une des origines des troubles de l’apprentissage, est parfois diagnostiquée trop
tardivement pour trouver des solutions efficaces visant à améliorer la situation. D’un côté, la dyslexie
est un trouble à vie, mais, d’un autre côté, il existe des stratégies d’amélioration qui garantissent de
meilleurs résultats si elles sont mises en œuvre plus tôt. Certains signaux d’alarme doivent être
repérés alors que l’enfant n’est pas habitué aux lettres, tandis que d’autres signaux apparaissent
avec les premiers pas dans l’acquisition de la lecture.
La littérature scientifique a été analysée afin de renforcer la base théorique des recherches.
L’observation d’enfants en âge préscolaire (4-6 ans) et l’évaluation de leurs aptitudes langagières
ainsi que des entretiens avec les parents ont été utilisées.
La justification théorique se fonde sur les conclusions scientifiques d’auteurs européens, russes,
américains et autres pour révéler l’importance de la reconnaissance précoce des signaux d’alarme et
de l’intervention précoce en cas de dyslexie. L’observation d’enfants en âge préscolaire a démontré
la présence de signaux d’alarme dans de nombreux cas, et ces données ont été comparées aux
données de l’évaluation des aptitudes langagières effectuée par des orthophonistes. Une forte
corrélation entre ces facteurs a été mise en évidence. Des entretiens ont été réalisés afin de
comparer ces données au point de vue des parents, et ont également mis en évidence une
corrélation. Un contact étroit avec les parents est nécessaire pour mettre en œuvre une intervention
précoce le plus efficacement possible. Certaines méthodes d’intervention sont aussi présentées pour
mieux faire comprendre ce problème.
Il est nécessaire de définir les facteurs de risque précoces de la dyslexie afin d’entamer l’intervention
le plus tôt possible. L’un des principaux domaines d’intervention est axé sur le développement de la
conscience phonologique. La coopération avec les parents est cruciale aux tout premiers stades ainsi
qu’avant l’entrée à l’école afin de diminuer les manifestations de la dyslexie. Des méthodes
d’intervention adéquates doivent être utilisées.
P.30– Communication affichée
Contenu et forme dans les récits d’enfants équipés d’implants cochléaires
Tinne Boons, Leo De Raeve, Anneke Vermeulen, Louis Peeraer, Jan Wouters, Astrid van Wieringen
ExpORL, Département de neurosciences, KULeuven
Louvain, Belgique
Bien que les compétences narratives représentent une part cruciale du développement pragmatique
et soient d’importants prédicteurs de la compréhension à la lecture, on en sait très peu sur la
capacité narrative des enfants équipés d’IC. La présente étude se concentre sur une comparaison
1) du contenu de l’histoire, 2) de la cohésion et 3) de la productivité narrative entre les enfants
équipés d’IC et leurs condisciples à l’audition normale.
Soixante-dix enfants sourds pré-linguaux âgés de 5 à 13 ans ont participé à cette étude multi-centres.
Un groupe de contrôle d’enfants à l’audition normale du même âge et du même sexe a aussi
participé à l’étude et les compétences narratives ont été évaluées au moyen du test de l’histoire du
bus, un exercice de narration normalisé.
1) L’analyse des intrigues révèle des résultats semblables dans les deux groupes pour le contenu de
l’histoire. Cependant, en étiquetant chaque énoncé en tant qu’élément de l’histoire principale
(signal) ou qu’information auxiliaire (bruit), on obtient un rapport signal-bruit considérablement
inférieur chez les enfants équipés d’IC (p= .002). 2) S’agissant de la cohésion de leurs histoires,
aucune différence significative n’a été observée. 3) Les analyses de la productivité narrative révèlent
un nombre total d’énoncés égal, mais un pourcentage considérablement plus élevé de phrases
incorrectes chez les enfants équipés d’IC (p= .001).
Les enfants équipés d’IC sont capables de reproduire le contenu principal de l’histoire du bus.
Cependant, ils produisent un nombre supérieur de bruits et un pourcentage plus élevé de phrases
grammaticalement incorrectes qui résultent en une histoire moins compréhensible. Les résultats de
la présente étude révèlent des difficultés spécifiques dans la communication orale des enfants
équipés d’IC, qui nécessitent une attention particulière au cours du suivi éducatif.
P.31 – Communication affichée
Alimentation et repas des résidents de maisons de retraite
Rebecca Hutchison, Catherine Mackenzie, Carolyn Allen
Université de Strathclyde
Glasgow, Royaume-Uni
De nombreux résidants de maisons de retraite souffrent de dysphagie. La dysphagie a tendance à
affecter négativement les repas d’une personne. Cependant, d’autres facteurs influencent la manière
dont les repas sont vécus dans les maisons de retraite, comme le choix offert, l’environnement dans
lequel les repas sont pris et les changements liés à l’âge. Savoir comment les résidants de maisons de
retraite qui ne souffrent pas de dysphagie vivent le moment des repas permettra de considérer le
vécu des résidants de maisons de retraite qui souffrent de dysphagie dans le contexte d’autres
questions liées à la vie en maison de retraite.
Une approche phénoménologique descriptive a été adoptée, comprenant des entretiens, des
observations au moment des repas et des discussions de réflexion en vue de collecter des données
auprès de 6 résidants de maisons de retraite ne souffrant pas de dysphagie. Les entretiens et les
discussions ont été transcrits et le cadre d’analyse phénoménologique de Colaizzi (1978) a été utilisé
pour mettre en évidence des thèmes communs.
Quatre thèmes communs sont ressortis : le plaisir de manger (bien que des points de vue différents
sur la nourriture aient été exprimés), les obstacles au plaisir au moment des repas (tels que les
trouble de la vue et les difficultés de socialisation), la quantité de nourriture (tous recevaient des
quantités suffisantes), le choix proposé au moment des repas (5 désiraient un choix plus vaste). Les
données d’observation corroboraient les dires des participants.
Ces conclusions indiquent l’existence de problèmes liés aux repas autres que la dysphagie dans les
maisons de retraite. La connaissance de ces problèmes pourrait permettre aux orthophonistes de
dispenser des soins plus holistiques aux résidants atteints de dysphagie et de sensibiliser le personnel
à ces aspects, en vue d’améliorer la manière dont les repas sont vécus par les résidants dysphagiques
ou non.
P.32 – Communication affichée
Valeurs normales du test du volume de déglutition
Hanneke Kalf, Simone Knuijt, Janneke Weikamp, Bert de Swart
Centre médical universitaire Radboud de Nimègue
Nimègue, Pays-Bas
Il existe d’innombrables moyens d’évaluer la dysphagie oro-pharyngée. Un test clinique quantitatif
est le test de la vitesse de déglutition, mais de nombreux patients dysphagiques ne peuvent subir ce
test sans faire de pause ou sans s’étouffer. Nous avons donc mis au point une autre mesure
quantitative, le test du volume de déglutition, inspiré par la « limite de la dysphagie ». Cette étude
visait à collecter les valeurs normales des volumes de déglutition maximaux (VDM).
Deux cents volontaires en bonne santé ont été recrutés, 15 hommes et 15 femmes dans les groupes
d’âge 20-30, 30-39, 40-49, 50-59, 60-69, 70-79, et 10 hommes et 10 femmes de plus de 80 ans. Des
données sur l’âge et la taille ont été collectées. Le volume de déglutition maximal (VDM) a été
mesuré comme suit : il a été demandé aux volontaires d’avaler 20 ml d’eau du robinet en une fois, et
d’ensuite augmenter ce volume de 5 ou 10 ml. Le VDM constituait le volume maximal ingéré en une
fois. La fiabilité test-retest a été menée à l’aide de 25 volontaires, dans un intervalle d’une semaine
entre les mesures.
La fiabilité test-retest s’est révélée suffisante : r=0,95 au test de Pearson. Le VDM moyen était de
49 ml (SD 18,6) pour les femmes et de 66 ml (SD 19,4) pour les hommes. Le VDM augmentait avec la
taille (r=0,60 ; p<0,01) et diminuait avec l’âge (r=0,34 ; p<0,01). L’analyse de régression a montré un
modèle significatif expliquant 42 % de la variance. La VDM corrélait de manière significative mais
modérée avec la vitesse de déglutition (r=0,61). Il s’agit donc de deux tâches associées mais
différentes.
Les personnes en bonne santé peuvent aisément avaler des volumes de liquide beaucoup plus
importants que 20 ml, en fonction du sexe, de la taille et de l’âge. Ce simple test peut être utilisé
comme mesure d’évaluation continue.
P.33 - Communication affichée
La relation entre l’IMC et la fréquence fondamentale de la voix chez les femmes pré-ménopausées
et ménopausées
Evelien D’haeseleer, Sofie Claeys, Herman Depypere, Kristiane Van Lierde
Université de Gand
Gand, Belgique
L’objectif de cette étude était d’examiner la relation entre l’indice de masse corporelle (IMC) et la
fréquence fondamentale de la voix (FFV) chez les femmes pré-ménopausées et ménopausées avec et
sans traitement hormonal substitutif (THS).
105 femmes d’âge moyen ont participé et ont été réparties en trois groupes : les femmes préménopausées (n=41), les femmes ménopausées sans TH (n=26) et les femmes ménopausées avec
THS (n=38). La FFV moyenne (Hz) de la chaîne parlée a été mesurée à l’aide du programme Real-Time
Pitch du Computerized Speech Lab (Kay). Les coefficients de corrélation ont été calculés à l’aide de la
corrélation partielle entre l’IMC et la FFV corrigée de l’âge.
Une corrélation positive a été observée entre l’IMC et la FFV dans le groupe des femmes
ménopausées sans THS (p=0,021). Dans le groupe des femmes pré-ménopausées et celui des femmes
ménopausées avec THS, aucune corrélation n’a été observée entre l’IMC et la FFV.
Chez les femmes ménopausées sans THS, l’augmentation de l’IMC est associée à l’augmentation de la
FFV. Cette corrélation est peut-être liée à la quantité supérieure d’œstrogènes produite dans les
tissus adipeux chez les femmes qui ont un IMC plus élevé.
P.34 – Communication affichée
L’impact du traitement hormonal sur la qualité vocale des femmes ménopausées
Evelien D’haeseleer, Sofie Claeys, Herman Depypere, Kristiane Van Lierde
Université de Gand
Gand, Belgique
L’objectif principal de cette étude était d’examiner l’impact du traitement hormonal sur les
caractéristiques vocales des femmes ménopausées en comparant des femmes ménopausées sous
traitement hormonal (n = 59) et des femmes ménopausées sans traitement hormonal (n = 46). Le
deuxième objectif était d’examiner les différences dans les caractéristiques vocales entre deux types
de traitement hormonal : traitement par œstrogènes et traitement par œstrogènes-progestérone.
Afin de déterminer les caractéristiques vocales dans les deux groupes, des techniques d’évaluation
objectives (mesures aérodynamiques, mesures du spectre vocal, analyse acoustique et
détermination de l’index de sévérité de la dysphonie) et subjectives (évaluation perceptuelle,
évaluation vidéostroboscopique, index de handicap vocal) ont été utilisées.
Les femmes ménopausées sans traitement hormonal affichaient une fréquence fondamentale de la
voix inférieure et pouvaient produire des sons plus bas que les femmes ménopausées sous
traitement hormonal. Aucune différence dans les caractéristiques vocales n’a été observée entre les
femmes ménopausées sous traitement par œstrogènes et celles sous traitement par œstrogènesprogestérone.
Le traitement hormonal semble neutraliser les changements vocaux causés par la ménopause. Le
type de traitement hormonal n’a pas influencé les résultats de cette étude.
P.35 – Communication affichée
Fréquence fondamentale moyenne du langage modulé à l’école maternelle
Youri Maryn, Bieke Desmet, Jo Verstraete
Hôpital général Sint-Jan
Bruges, Belgique
Parler aux enfants (langage modulé, mamanais, parentais) est une activité connue pour être
caractérisée par une augmentation de F0, et donc pour accroître le risque de développer un trouble
de la voix. Étant donné que les enseignants d’école maternelle interagissent constamment avec de
jeunes enfants dans un contexte éducatif, on peut supposer qu’ils augmentent leur F0 de manière
chronique et courent donc un risque accru de développer des problèmes vocaux. Pour comprendre
cette hypothèse, la présente étude avait pour objectif de quantifier l’augmentation de la F0 des
enseignants d’école maternelle entre le langage destiné aux adultes et le langage modulé.
Trente-cinq enseignantes de maternelle ont accepté de se soumettre à l’index de handicap vocal et
leur langage conversationnel spontané a été enregistré dans 4 situations : avec 1 adulte en dehors de
la classe, avec tous les enfants en classe, avec une partie des enfants en classe, avec 1 enfant en
classe. La F0 moyenne a été déterminée pour l’ensemble des 140 enregistrements à l’aide du
programme Praat. Les différences entre les situations ont été examinées à l’aide du test t apparié.
Les enseignants de maternelle augmentent considérablement leur F0 de 72,0 Hz en moyenne quand
ils s’adressent aux enfants en classe. Cependant, les enseignants qui avaient des symptômes vocaux
pertinents sur le plan clinique n’élevaient pas beaucoup plus la voix que les autres enseignants qui ne
présentaient pas ces symptômes.
L’augmentation de 72,0 Hz correspond à un nombre accru de cycles vibratoires vocaux de 38,2 %,
contre une moyenne de 187,9 Hz pour le langage destiné aux adultes. L’hypothèse selon laquelle
cette augmentation de la F0 moyenne provoquerait un risque supplémentaire de développer des
troubles de la voix n’a pas pu être confirmée par les présents résultats.
P.36 – Communication affichée
Corrélats psychopathologiques de la dysphonie fonctionnelle : étude préliminaire
Chiara Chialva, Giulia Bertino, Silvia Migliazzi, Vera Abbiati, Valentina Ciappolino, Roberto Pagani,
Rosa Panigati, Natascia Brondino, Edgardo Caverzasi, Marco Benazzo
Irccs Fondazione Policlinico San Matteo et Università di Pavia
Pavia, Italie
Plusieurs mécanismes psychopathologiques contribuant à la formation des symptômes vocaux dans
la dysphonie fonctionnelle (DF) ont été étudiés. À cet égard, une tension musculaire laryngée élevée
en réponse au stress et aux conflits interpersonnels a été proposée comme facteur sous-jacent
commun des troubles fonctionnels de la voix. En outre, la réaction de conversion, l’hypocondrie et
les traits de la personnalité pourraient influencer la tension musculaire laryngée normale. Notre
objectif était d’évaluer les corrélats psychologiques de la dysphonie fonctionnelle.
Quarante patients atteints de dysphonie fonctionnelle ont été recrutés consécutivement. Tous les
patients ont subi un examen médical minutieux, une laryngo-stroboscopie et une évaluation de la
voix. Tous les sujets ont rempli la liste de vérification des symptômes [Symptom Checklist 90 (SCL90)], un questionnaire d’auto-compte-rendu multidimensionnel qui couvre plusieurs dimensions de
la détresse psychologique.
Les patients de la catégorie Yanagihara II affichaient un niveau plus élevé d’anxiété phobique que les
patients de la catégorie I (23,15 contre 15,44, U=107, p=0,03). Une corrélation positive entre les
résultats de l’index de handicap vocal et le résultat total du SCL-90 et de toutes les sous-échelles
(p<0,01) a été notée. Le résultat du GIRBAS pour la gravité (grade) était corrélé au résultat total du
SCL-90, à l’anxiété, à la sensibilité interpersonnelle et au psychoticisme, tandis que le résultat pour la
raucité (roughness) était corrélé à la somatisation (p<0,05 dans tous les cas). Après correction du
sexe, la fréquence fondamentale était négativement corrélée au résultat total du SCL-90 et à la
dépression (p<0,05 dans tous les cas).
Les symptômes de détresse psychologique pourraient être associés à la dysphonie fonctionnelle et
pourraient en partie influencer la gravité de la dysphonie.
P.37 – Communication affichée
Test-retest et pondération « intra » de l’indice de qualité vocale acoustique
Ben Barsties, Youri Maryn
Université Zuyd
Heerlen, Pays-Bas
L’objectif de cette étude était double. Premièrement, il s’agissait de déterminer la variabilité des
mesures test-retest de l’indice de qualité vocale acoustique (Acoustic Voice Quality Index, AVQI).
Deuxièmement, il s’agissait de prouver la pondération des éléments vocaux sur le résultat final de
l’AVQI.
Il a été demandé par deux fois à quarante-trois sujets atteints de divers troubles de la voix de
soutenir la voyelle [a] et de lire à haute voix les deux premières phrases d’un texte en néerlandais
commun. Deux valeurs AVQI (AVQI- et AVQI-2) ont été comparées directement pour l’analyse testretest. La pondération « intra » des 2 éléments vocaux dans l’AVQI était attribuée sur la base de
l’AVQI-1 avec un calcul AVQI distinct des éléments vocaux.
Lors du test-retest, les résultats de l’AVQI (t= 1,205 p= 0,235) n’ont révélé aucune différence
statistiquement significative et la variabilité dans l’AVQI atteignait une valeur de 0,27 lors de
l’évaluation AVQI. L’AVQI était le plus influencé par la phonation soutenue (r=0,94 ; z=-3,34 p<0,01),
mais le discours continu avait lui aussi une influence importante (r=0,74).
L’étude a conclu à une faible variabilité des mesures de l’AVQI. La composition du résultat de l’AVQI
reposait davantage sur la phonation soutenue que sur le discours continu.
P.38 – Communication affichée
Proposition de diagnostic vocal moderne pour les orthophonistes
Ben Barsties,
Université Zuyd
Heerlen, Pays-Bas
Ces 50 dernières années ont vu beaucoup de rapports et de publications internationaux présenter de
nombreuses mesures vocales et différentes raisons de développer des troubles de la voix. Pour
assurer une documentation et une mesure fiables de la dysphonie, les connaissances les plus
pointues en matière d’évaluation clinique de la voix suggèrent une combinaison de techniques
objectives et subjectives. L’objectif de cette présentation est de structurer les découvertes
scientifiques et de proposer un programme de diagnostic vocal pour la classification et la description
de la voix et l’étiologie de la dysphonie.
Le programme de diagnostic vocal couvrait les 5 domaines suivants : laryngoscopie et méthodes
connexes, analyse acoustique, évaluation perceptuelle, analyse aérodynamique et évaluation autoperceptuelle. Outre la fiabilité et la validité de ces méthodes, d’autres aspects tels que le coût, la
faisabilité et le temps qu’elles requièrent ont été pris en compte dans le choix des paramètres
d’évaluation.
Cette analyse de la littérature aboutit à un protocole clinique pour l’évaluation des troubles de la voix
dans lequel des méthodes qualitatives combinent faisabilité et budget réduit.
Il est possible d’appliquer des normes pour les orthophonistes dans la pratique clinique en
combinant budget réduit et faisabilité afin d’obtenir des résultats de haute qualité pour différentes
mesures approfondies, qui décrivent la classification de la pathologie vocale, la description de la
fonction vocale et de la qualité vocale et l’étiologie possible du développement des troubles de la
voix.
P.39 – Communication affichée
L’influence des informations visuelles sur l’intelligibilité de la parole dysarthrique : étude de cas
grecque
Georgia Drakopoulou, Nikolaos Litinas, Gerasimos Milathianakis
Institut technologique de Patras
Athènes, Grèce
L’intelligibilité réduite de la parole est le principal déficit de la dysarthrie. Des études ont montré que
les informations visuelles influençaient l’intelligibilité de l’orateur. L’objectif de cette étude était
d’examiner l’influence des informations visuelles sur l’intelligibilité de la parole d’un orateur
souffrant de dysarthrie associée à des lésions cérébrales traumatiques avec de sévères troubles de
l’intelligibilité.
Le discours d’un orateur souffrant de dysarthrie spastique associée à des lésions cérébrales
traumatiques a été transcrit orthographiquement par 21 auditeurs alors qu’il lisait des mots et des
phrases (évaluation de la dysarthrie de Frenchay). Les auditeurs (tous inexpérimentés) ont transcrit
les mots et les phrases i) en écoutant et en regardant le patient (mode audio-visuel ou AV) et ii) en
écoutant celui-ci, sans le regarder (mode exclusivement audio ou EA).
Les résultats au test d’intelligibilité étaient significativement plus élevés en mode AV qu’en mode EA
pour les 6 auditeurs avec les résultats de transcription les plus faibles aux stimuli des mots et pour les
8 auditeurs avec les résultats de transcription les plus faibles aux stimuli des phrases. Les résultats au
test d’intelligibilité n’affichaient pas de différence significative entre les deux modes pour le reste des
auditeurs. En outre, les résultats en mode AV étaient supérieurs aux résultats en mode EA pour les
stimuli des phrases, en comparaison avec les stimuli des mots.
Les conclusions suggèrent que les résultats au test d’intelligibilité sont plus élevés en mode audiovisuel qu’en mode exclusivement audio, comme les recherches en la matière l’indiquent. Des
recherches supplémentaires sont nécessaires pour aider les cliniciens à mettre au point des
méthodes efficaces d’évaluation et de traitement de l’intelligibilité de la parole chez les patients
dysarthriques.
P.40 – Communication affichée
Les patients aphasiques peuvent dresser leur propre liste de courses imagée en ligne
Margot Vermeulen,
Reade (centre de rééducation à Amsterdam)
Amsterdam, Pays-Bas
www.mijnboodschappenlijst.nl est l’œuvre d’un patient aphasique et d’un orthophoniste. L’objectif
était de permettre à davantage de patients aphasiques de dresser leur propre liste de courses. Le
patient aphasique et l’orthophoniste avaient chacun leur propre tâche. Le contenu de la liste a été
défini par l’orthophoniste, tandis que la partie technique et créative a été prise en charge par le
patient aphasique. Tout au long de l’élaboration de ce site internet, le thérapeute et le patient ont
travaillé sur différents objectifs au niveau de l’activité et de la participation au sein de la société.
La liste devait répondre à quelques critères : elle devait être gratuite, intuitive et nouvelle. Pour le
vérifier, la liste a été présentée à 15 personnes différentes (orthophonistes, patients aphasiques et
personnes sans lésions cérébrales) au cours de la période de test. Elles ont vérifié les points suivants :
la fonctionnalité, l’usage, l’exhaustivité et la répartition. Tout le monde était très enthousiaste.
Le résultat est un site internet très novateur sur lequel les patients aphasiques peuvent dresser leur
propre liste de courses à l’aide d’images. La version néerlandaise contient elle-même plus de
1 000 images, avec des options « nom » et « son », mais il est aussi possible de personnaliser le site
internet, de sauvegarder les listes et de les imprimer. Elle peut être utilisée sur tous les PC,
téléphones mobiles et tablettes disposant d’une connexion internet.
Le site internet est utile pour toutes les personnes qui ont du mal à trouver leurs mots ou qui ont des
problèmes de mémoire, de lecture et d’écriture (par exemple, les patients aphasiques, les personnes
déficientes mentales, les enfants des écoles spécialisées et les patients atteints d’Alzheimer). Il a
différentes utilités et peut être employé comme stratégie de compensation, comme moyen de
communication ou simplement pour s’exercer lors d’une séance d’orthophonie ou d’ergothérapie.
P.41 – Communication affichée
Efficacité du programme d’entraînement conversationnel slovaque pour les personnes aphasiques
(SPPARC)
Jana Brnová,
Département des troubles de la communication, Université Comenius
Bratislava, Slovaquie
L’efficacité des différents programmes d’entraînement conversationnel pour les patients aphasiques
anglophones a été vérifiée dans le cadre de plusieurs projets de recherche. Dans notre projet, nous
avons évalué l’efficacité de la première version slovaque expérimentale de l’entraînement
conversationnel adapté du programme d’intervention britannique SPPARC (Lock, Wilkinson et Bryan,
2004).
Dix couples (des patients aphasiques et leurs conjoints) ont participé à un entraînement
conversationnel d’une durée de 2,5 mois sous la forme de 10 sessions d’entraînement actif
supervisées par un orthophoniste ou sous la forme d’une auto-étude, à l’aide de notre manuel. Les
conversations naturelles ont été filmées avant et après l’entraînement, et utilisées ensuite pour en
évaluer l’efficacité. Afin d’accroître la fiabilité, quatre méthodes d’évaluation ont été utilisées :
1) analyse conversationnelle qualitative détaillée réalisée par le chercheur, 2) questionnaire à
l’intention des conjoints, 3) analyse succincte de la conversation, axée sur les aspects objet du
traitement, réalisée par 5 évaluateurs indépendants pour chaque couple et 4) évaluation des
aptitudes de communication sur la base des performances en matière de conversation à l’aide de
l’échelle TOM à 6 niveaux (Enderby, John, Petheram, 2006), réalisée par 10 évaluateurs indépendants
pour chaque couple.
Au moins un des participants de chaque couple a tiré profit de cette rééducation, indépendamment
de la forme de l’entraînement. De multiples effets positifs ont été prouvés, comme une conversation
plus fluide et/ou une amélioration du statut psychosocial des participants.
La version slovaque du programme d’entraînement conversationnel (SPPARC) semble être une
méthode de conseil thérapeutique efficace sous ses deux formes.
P.42 – Communication affichée
L'utilisation d’instruments de mesure numériques pour étudier les besoins, les exigences et les
souhaits d'un patient présentant une maladie neurologique chronique
Michelle Lacroix, Ruth Dalemans
Université Zuyd
Heerlen, Pays-Bas
L’utilisation d’instruments de mesure fondés sur des preuves s’inscrit dans la politique de qualité de
l’association professionnelle des orthophonistes néerlandaise (NVLF). Les instruments de mesure
numériques pour les orthophonistes n’existent pas et sont inconnus dans la pratique quotidienne des
soins de santé. Le centre d’expertise de l’autonomie et de la participation de l’Université Zuyd a lancé
un projet dans le but de mettre au point des instruments numériques pour les orthophonistes, afin
de mesurer les besoins, les désirs et les souhaits des patients atteints de troubles neurologiques
chroniques de la communication.
Trois instruments de mesure ont été sélectionnés après analyse de la littérature et consultation
d’experts en la matière et de patients atteints de troubles neurologiques de la communication
chroniques. Cette sélection comprenait deux instruments d’activation et un instrument de
participation.
Des obstacles et des facilitateurs ont été découverts dans différents domaines, notamment la
compétence et l’attitude du thérapeute, l’organisation, les patients et les instruments de mesure.
Presque tous les orthophonistes utilisaient principalement des instruments de mesure fondés sur des
preuves dans leur pratique quotidienne, mais tous n’utilisaient pas des instruments de mesure
spécifiques pour étudier les besoins et les exigences de leurs patients et pour les encourager.
Sur la base de ces résultats, les instruments de mesure numériques ont été développés plus avant.
Une stratégie de mise en œuvre sur mesure sera élaborée afin d’encourager les praticiens quotidiens
à utiliser les instruments de mesure numériques pour inventorier selon la CIF les problèmes
d’activation et de participation des patients atteints de troubles neurologiques chroniques de la
communication.
P.43 – Communication affichée
Une communication optimale pour des soins optimaux
Ruth Dalemans, Steffy Stans, Aimee Van Loo, Mariska Janssen-Hubner
Université Zuyd des sciences appliquées
Heerlen, Pays-Bas
Dans différents instituts de soins de santé, les professionnels de la santé font face à des difficultés
dans leurs conversations avec leurs patients atteints de troubles de la communication. Cela donne
lieu à des malentendus et à des frustrations. Sevagram, Stichting Gehandicapten Limburg et Meander
veulent améliorer la communication entre les prestataires soins de santé et leurs patients présentant
des troubles de la communication.
La stratégie de mise en œuvre de Grol et Wensing a été utilisée pour exposer le projet. La méthode
de l’incident critique a été utilisée pour réaliser un inventaire des problèmes de communication
existants. Des directeurs, des professionnels des soins de santé, des patients et des soignants ont été
interrogés. Une étude documentaire a été réalisée afin de mieux comprendre les stratégies utilisées
pour favoriser la communication dans les instituts de soins de santé. Une journée stratégique a été
organisée afin de discuter des potentielles stratégies d’amélioration de la communication avec les
patients, les prestataires de soins de santé, les soignants et les directeurs.
Au total, 38 entretiens ont été menés. Des problèmes de communication dus à des documents
inadéquats, à des environnements mal adaptés et à des conversations non ajustées en raison d’un
manque de compétence ont été rapportés. En outre, les participants ont signalé qu’il était important
de connaître le patient et les événements de sa vie pour mieux le comprendre.
Une bonne évaluation préalable ainsi qu’une formation en communication pour les professionnels
des soins de santé sont nécessaires. Il a aussi été recommandé de structurer les possibilités de
communication dans l’environnement et les documents en utilisant des stratégies d’amélioration de
la communication.
P.44 – Communication affichée
Comment les orthophonistes d’un centre de rééducation appréhendent-ils les recommandations
cliniques ?
Philine Berns,
Hogeschool Rotterdam
Rotterdam, Pays-Bas
Les recommandations jouent un rôle important dans les soins de santé. La littérature présente
différentes manières de considérer l’utilisation des recommandations. Le débat sur la relation entre
les recommandations, l’autonomie professionnelle et la qualité des soins est généralement lié à la
profession de la médecine. Dans cette étude, cependant, ce débat est lié aux orthophonistes.
L’objectif de cette étude est d’examiner comment les orthophonistes appréhendent les
recommandations.
Recherche qualitative. Des entretiens semi-structurés sont menés avec huit orthophonistes qui
travaillent dans un centre de rééducation et avec un spécialiste de la rééducation. Les données sont
analysées selon une méthode appelée le « codage ouvert ».
Les recommandations ne sont pas considérées comme une menace pour l’autonomie
professionnelle. Le caractère de la recommandation influence la manière dont elle est utilisée.
En général, les orthophonistes ont une attitude positive à l’égard des recommandations. Certaines
recommandations sont utilisées dans des protocoles institutionnalisés. Les recommandations ne
représentent une menace ni pour l’autonomie professionnelle ni pour la liberté d’action. Quant à la
qualité des soins, les recommandations sont utilisées avec professionnalisme. Il est étonnant que le
pouvoir des preuves ne corresponde pas à l’importance de la recommandation dans la pratique
quotidienne des soins de santé.
P.45– Communication affichée
Professionnels critiques et réfléchis avec un point de vue fondé sur des preuves. Pratique fondée
sur des preuves dans l’enseignement de l’orthophonie
Michelle Lacroix,
Université Zuyd
Heerlen, Pays-Bas
En tant que professionnel de la parole et du langage, il est important de se tenir informé des
dernières évolutions dans le domaine de l’orthophonie fondée sur des preuves. La faculté de santé
de l’université Zuyd a lancé un projet en vue de mettre au point un programme de pratique fondée
sur des preuves dans le cadre de la formation en orthophonie.
Une étude de la littérature a été menée, suivie par des entretiens, des questionnaires destinés aux
étudiants, aux maîtres de stage et aux professeurs. Plusieurs stratégies de pratique fondée sur des
preuves ont été mises au point et en œuvre dans le référentiel de formation des orthophonistes de
l’université Zuyd.
Les étudiants et autres professionnels de l’orthophonie sont, après leur participation au programme
de pratique factuelle, beaucoup plus motivés et désireux d’appliquer la pratique factuelle dans leur
travail quotidien. Ils ont obtenu un aperçu et des certitudes sur le concept de pratique factuelle, sur
les compétences et connaissances acquises en matière de pratique factuelle et sur les compétences
d’accompagnement requises en contact avec les collègues et les étudiants. Des conditions telles
qu’un contexte d’apprentissage stimulant, un contact et un retour d’information réguliers, des
moments avec des pairs, du temps, un accès à l’internet, l’utilisation de bases de données
numériques et une exposition structurée progressive aux connaissances, compétences et aptitudes
en matière de pratique fondée sur des preuves sont importantes pour dispenser des soins fondés sur
des preuves.
Le département d’orthophonie de l’université Zuyd a récemment reçu un label de qualité en matière
de pratique fondée sur des preuves de la part de l’Agence pour la qualité néerlandaise. D’autres
interventions efficaces seront élaborées afin d’encourager le recours à la pratique fondée sur des
preuves dans le cadre de la formation initiale des orthophonistes et afin de former des
professionnels critiques, réfléchis et compétents dans une perspective fondée sur des preuves.
P.46 – Poster presentation
Homogénéiser la formation clinique via des activités d’auto-apprentissage « à la carte »
Christelle Maillart, Pascale Grevesse, Nathalie Wiot
Université de Liège
Liège, Belgium
Les étudiants de 4ème année doivent réaliser un long stage dans le domaine des troubles
développementaux du langage. Ils sont répartis dans des lieux de stage variés (structure scolaire,
centre hospitalier ou cabinet privé) qui leur permettent d’appréhender des situations
professionnelles très différentes. Cette diversité entraine une certaine hétérogénéité dans la
formation des étudiants. Certaines situations professionnelles sont très entrainées alors que d’autres
le sont très peu. Par exemple, un stagiaire qui travaille dans l’enseignement spécialisé aura l’occasion
de travailler en collaboration avec d’autres professionnels mais n’aura jamais l’occasion d’assister à
une remise de résultats d’un bilan aux parents.
Pour homogénéiser davantage la formation clinique des étudiants, des activités d’auto-apprentissage
« à la carte » ont été mises en place pour chaque situation professionnelle. Par exemple, si la
ressource « Remise de conclusions au patient» n’est pas travaillée en stage, l’étudiant doit réaliser
les activités prévues à ce sujet dans la vidéothèque disponible en e-learning (ex. remises de
conclusions filmées accompagnées de questions de réflexions).
Toutes les ressources nécessaires sont donc soit travaillées en stage, soit en e-learning via la
vidéothèque. Ce dispositif permet aux étudiants de se réapproprier,d’analyser ou de compléter des
expériences vécues en stage.
Ceci contribue à réduire le décalage souvent vécu par les étudiants entre les apprentissages réalisés à
l’université qui sont ressentis comme très théoriques et les apprentissages faits en stage.
P.47 - Communication affichée
Apprendre à travailler avec les thérapies, encourager la coopération aire face à la résistance
Vera wanetschka, Karin Arens-Schilling
Schule für Logopädie
Brême, Allemagne
En psychanalyse, différentes formes de comportement qui sont qualifiées de résistance sont
comprises comme une protection contre le réveil de souvenirs douloureux. La résistance prend par
exemple la forme d’une tension musculaire, d’une réaction physiologique, telle que des palpitations
ou un rougissement, causée par la peur et les tentatives d’éviter les conflits. Elle se confond avec un
changement de comportement envers les gens et n’est donc pas toujours facile à discerner. La
résistance peut être importante pour préserver son équilibre ou pour trouver davantage de temps
pour prendre des décisions.
Au cours d’une thérapie, le comportement d’un orthophoniste peut viser, d’une part, à préserver ou
à intensifier et, d’autre part, à diminuer la résistance. Un thérapeute l’intensifiera en exerçant une
pression sur le patient, en ne prenant pas de dispositions précises, en évitant les crises ou en faisant
mine d’être blessé. Il diminuera la résistance en l’acceptant et en prenant les intentions du patient en
considération : contre quoi le patient tente-t-il de se protéger ou quels besoins ce comportement
cache-t-il ?
L’objectif de cette communication affichée est de montrer comment (à l’aide d’études de cas) les
étudiants peuvent être formés aux difficultés qu’ils rencontreront en tant que thérapeutes.
Compétences cibles : les étudiants seront à même d’observer, d’accepter et même de verbaliser la
résistance. Ils pourront donner à leurs patients un sentiment de sécurité afin de leur permettre de
risquer l’insécurité au cours de leur processus d’apprentissage.
Les thérapeutes diminueront la résistance en l’acceptant et en prenant les intentions du patient en
considération.
P.48 – Communication affichée
Apprendre avec l’APP – L’avis des étudiants sur la progression des compétences génériques et
l’apprentissage au moyen de l’APP
Kristina Hansson, Viveka Lyberg-Åhlander
Université de Lund
Lund, Suède
Travailler avec l’apprentissage par problème (APP) sert non seulement à aider les étudiants à
apprendre le contenu du cours, mais favoriserait aussi les compétences génériques telles que les
aptitudes de communication, le travail d’équipe, le rôle de meneur, les aptitudes de résolution de
problèmes et de raisonnement, ainsi qu’une approche développée de l’apprentissage. L’objectif de
l’étude était de recueillir le point de vue des étudiants sur ce qu’ils apprennent en travaillant avec
l’APP.
Les étudiants à différents semestres de la formation initiale des orthophonistes de l’université de
Lund ont répondu à un questionnaire à questions ouvertes concernant ce qu’ils apprenaient grâce à
l’APP. Au total, les données sont issues de 181 questionnaires. Une analyse a été réalisée en vue de
mettre en évidence des thèmes spécifiques et généraux dans les réponses des étudiants.
Les étudiants ont déclaré que grâce à l’APP, ils développaient des compétences génériques telles que
la communication, le travail d’équipe, le rôle de meneur et la résolution de problèmes, qu’ils
trouvaient d’un très grand intérêt pour leur futur rôle professionnel. Leurs réponses indiquaient aussi
que l’APP favorisait une approche développée de l’apprentissage, à travers les discussions de groupe.
Trois thèmes généraux ressortaient dans les réponses : moi, le groupe et la méthode d’APP, qui
illustrent peut-être l’évolution du centre d’intérêt des étudiants tout au long du programme. Le
thème « moi » ainsi que la méthode d’APP prédominaient au cours des premiers semestres, tandis
que le thème « groupe » prenait de l’importance au cours des derniers semestres.
L’impression générale est que l’apprentissage au moyen de l’APP motive les étudiants à développer
non seulement une connaissance du contenu, mais aussi des compétences génériques qui les
préparent mieux à leur rôle professionnel et à la réalité pratique.
P.49 – Communication affichée
Commission formation : défis passés et futurs
Maria Vlassopoulos, Commission « Formation » du CPLOL
CPLOL
Athènes, Grèce
Alors que le CPLOL s’est élargi pour inclure 28 pays membres, les défis de la commission
« Formation » sont devenus plus divers et plus complexes.
La mission de la commission est de promouvoir et de maintenir des normes de qualité dans la
formation à la profession, de traiter les questions liées à la formation initiale et continue des
orthophonistes en Europe. En outre, la commission a pour but de faciliter la reconnaissance
universitaire et professionnelle des orthophonistes en Europe en lien avec le contexte global de
l’orthophonie, approfondissant la tâche de diffusion des informations sur les meilleures pratiques et
l’innovation dans la formation à la profession.
Par l’intermédiaire du comité exécutif du CPLOL, la commission cherche activement à influencer les
autorités européennes, selon les besoins, en matière de formation des orthophonistes et de leur
mobilité en Europe, en particulier à la lumière des directives européennes en la matière, de
l’initiative conjointe pour la qualité pour l’assurance qualité et l’accréditation des programmes
d’étude en Europe, ainsi que la déclaration de Bologne (1999).
Les objectifs actuels de la commission sont de mettre à jour les données sur la nature des cours de
formation initiale et continue, d’aborder la relation entre les compétences, les acquis
d’apprentissage et les normes minimales pour les orthophonistes à l’aide de descriptions des
compétences et des acquis d’apprentissage, adoptées selon le cadre européen des certifications
(CEC), de relever le défi international des orthophonistes en développant des cadres terminologiques
communs et, enfin, de collecter des informations sur le rôle du développement professionnel continu
en relation avec la formation et la pratique des orthophonistes en Europe.
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