Parkinson - Outre

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11 avril
Journée mondiale de la
maladie de Parkinson
Jeudi 11 Avril 2013
Journée Mondiale de la Maladie de Parkinson
il y a environ 150 000 patients atteints de la maladie de Parkinson en France,
avec 8 000 nouveaux cas chaque année.
A la Réunion, nous sommes 1200 recensés
Qui / quoi / comment / avec qui / pourquoi sortir la maladie de l’ombre
l'Association France Parkinson souhaite renforcer le lien entre les malades et les différents intervenants médicaux et
sociaux.
Elle permet aux sujets atteints de la maladie de Parkinson de sortir de leur isolement en s'informant, confrontant leurs
expériences de la maladie et en participant à des activités conviviales et bénéfiques.
L'action de France Parkinson s'articule ainsi autour de quatre grandes missions.
•Soutenir, accueillir et assister les malades et leurs aidants
•Informer sur la maladie, les traitements et les aides
•Sensibiliser l'opinion et les pouvoirs publics
•Dynamiser la recherche
Sommaire
Sommaire ....................... p3
nos contacts ................... p4
En quoi cette émission
est-elle incontournable ? p5
Pourquoi sensibiliser l’opinion ?
................................... p6
Une attitude citoyenne ...p7
… Pour changer les regards sur la
maladie de Parkinson,
des regards qui font mal ! ... P8
James Parkinson 1755 – 1824
.........................................p9
La maladie de Parkinson p 10
Le jeudi 11 avril 2013, finalité p13
Christian Bettoum MAG « La
santé d'abord » p14 1ère p15 2ème
L’invitée du JT de 12h30 p16
le dossier du JT du soir, des idées
p16 - le choix, les contacts
p17
La pompe à Apokinon p19 – p20 p21
Les professionnels de santé
autour du malade:
une maladie génétiquement
héréditaire"p23
Le neurologue p24
Le psychiatre p25
Le psychologue clinicien, le
gérontologue, l’infirmier, le
kinésithérapeute,
l’orthophoniste p27
contacts
COORDONNÉES DE LA DÉLÉGUÉE REGIONALE DU COMITE LOCAL FRANCE PARKINSON
REUNION
Mme Marie-José George
La Saline les Bains – 97434
domicile 02 62 101 225 – portable 06 92 132 677
[email protected]
COORDONNÉES DE GENEVIEVE MEMBRE DU BUREAU DU COMITE LOCAL FRANCE
PARKINSON REUNION
Geneviève Guilhot
N° de téléphone portable: 0692 180 867
[email protected]
COORDONNÉES DEMARIE-CHRISTINE, CORRESPONDANTE REUNION 1ère
Marie-Christine Nivet
N° de téléphone portable 0693 00 51 52
[email protected]
[email protected]
Pourquoi parler de la Maladie de Parkinson ?
En 2007, une étude révélait le peu de connaissance de cette maladie dans
le personnel médical et paramédical ainsi que dans le public
La communication aurait pour but
L’information sur la réalité de la maladie de Parkinson, les traitements et les aides
La sensibilisation de l'opinion et des pouvoirs publics
Le soutien de la Recherche Scientifique
Ce serait déjà un soutien pour les malades et leurs aidants
Ce serait aussi l’initiation de l’information dans un domaine mal connu de la
santé alors qu’il touche 1 français sur 4 Ce serait une émission qui
intéresserait donc l’ensemble du réseau
*
Pourquoi sensibiliser l’opinion ?
Pour répondre à 3 critères:
Civisme
2 français sur 3 s’estiment insuffisamment informés, et 72% s’intéressent aux maladies du cerveau en général
98% des Français connaissent de nom la maladie de Parkinson
1 personne sur 4 a quelqu’un touché par la maladie dans son entourage.
Solidarité
150 000 Parkinsoniens en France selon les chiffres officiels. Mais, en réalité, ils sont beaucoup plus nombreux,
peut-être 250.000. Les chiffres sont fortement sous-estimés pour deux raisons.
D'abord, parce que l'on ne compte que ceux pris en charge à 100% (affection longue durée).
Ensuite, parce qu’il y a une grande «errance de diagnostic».
Responsabilité
14000 nouveaux cas de Parkinsoniens par an en France, soit env. 2 nouveaux malades par heure
1200 malades recensés à La Réunion – et dans les autres DOM TOM ? Cette émission est fédératrice d’une
information ultramarine qui ne peut qu’intéresser le réseau
La maladie de Parkinson est la 2ème maladie neurodégénérative après la maladie d'Alzheimer.
C'est aussi la 2e cause de handicap moteur après les accidents vasculaires cérébraux.
La maladie de Parkinson est responsable d’environ 3 500 décès chaque année en France.
Une attitude citoyenne ...
Nous sommes désormais confrontés aux problématiques
sociale, environnementale, et économique que
pose la maladie de Parkinson quand on sait qu’elle
atteint des hommes et des femmes non plus de la
tranche d’âge de 60/70 ans mais de 30/40 ans
En effet, la maladie de Parkinson est mal connue du
grand public parce que jusqu’il y a peu de temps
encore elle ne concernait que des seniors à la
retraite. A présent c’est une maladie qui atteint
des hommes et des femmes en pleine activité.
Les entreprises qui les emploient doivent
désormais tenir compte de plusieurs facteurs liés
à la maladie dont les difficultés de déplacement,
l’état dépressif parfois, ne sont que des exemples.
Le parkinsonien n’est pas forcément quelqu’un qui
a la main qui tremble….
L’évolution de la maladie, comment l’accompagner,
l’évolution de la recherche médicale et les
nouvelles thérapies: une mise au point, s’impose
pour participer d’une évolution voire d’un
changement des mentalités.
Tout ceci doit concourir à une émission citoyenne, totalement contemporaine, tournée vers l’avenir
… Pour changer les regards sur la maladie de Parkinson,
des regards qui font mal !
Le regard des amis « Vous êtes invité avec votre conjoint malade et on ne parle qu’à vous. On lui dit bonjour sans le
regarder. »
Le regard qui enferme « Le plus dur, ce sont les mouvements involontaires. On peut me regarder comme une bête
curieuse. »
« Une fois sur une aire d’autoroute, une maman a dit à sa petite fille en me désignant : tu vois ce que c’est que de boire.
»
Le regard des proches « Les enfants ne veulent plus voir leur mère comme elle est, ils passent rapidement. »
« J’ai été malade dans un car. Une personne m’a dit : quand on est malade et qu’on ne marche pas bien, on n’a qu’à
rester chez soi. »
« Je marche lentement. Un jour, en traversant la rue, une voiture a klaxonné pour que j’accélère. Je me suis bloquée
complètement. »
« Quand j’ai dit que j’avais la maladie de Parkinson, on ne m’a pas crue au travail. On m’a traitée de feignante, de
simulatrice. »
Des regards qui pénalisent « Lorsque l’on m’a dit que j’avais la maladie de Parkinson, l’image que j’en avais, c’était une
personne âgée qui bavait, qui tremblait, qui avait l’air hagard… J’ignorais qu’on pouvait être touché à 44 ans. »
« Il est allé chez le neurologue tout seul. Il est rentré en disant :C’est la maladie de Parkinson. Ni lui qui avait 30 ans à
l’époque, ni moi qui en avais 20, ne savions ce que c’était. »
« Ce qui est dur, c’est quand on sort. Les chuchotements, derrière notre dos. Je donne un prospectus qui explique ce
qu’est la maladie de Parkinson. »
« Je suis allée voir un expert de la Sécu pour obtenir un aménagement dans mon travail. Il m’a dit : vos capacités
intellectuelles sont intactes, donc vous pouvez continuer à travailler normalement. Il m’a envoyée voir un
psychiatre. J’ai donc été arrêtée pour des troubles psychiatriques. Ça a été très dur. »
James Parkinson 1755 - 1824
James Parkinson, né le 11 avril 1755 a
Londres, mort le 21 decembre 1824 dans
la même ville est un médecin, géologue,
paléontologue et activiste politique
anglais.
En tant que médecin, il a marqué
l’histoire de la neurologie pour avoir décrit
avec précision, en 1817, une affection
jusqu'alors méconnue dans un essai
intitulé « An Essay on the Shaking
Palsy ». Cette maladie que Parkinson
appelait paralysis agitans (paralysie
agitante) sera plus tard renommée en son
honneur la maladie de Parkinson par le
neurologue français Jean-Martin Charcot.
La maladie de Parkinson est une affection neurodégénérative chronique, lentement
évolutive, d'origine le plus souvent inconnue. Elle touche une structure de quelques millimètres
située à la base du cerveau et qui est composée de neurones dopaminergiques qui
disparaissent progressivement. Leur fonction est de fabriquer et libérer la dopamine, un
neurotransmetteur indispensable au contrôle des mouvements du corps, en particulier les
mouvements automatiques.
Le jeudi 11 avril 2013, finalité
La maladie de Parkinson, deuxième maladie neurodégénérative après la maladie d'Alzheimer, est
aussi la 2e cause de handicap moteur après les accidents vasculaires cérébraux. 14 000
nouveaux cas chaque année en France / 1200 malades à la Réunion
Objectif de l'émission: Sortir la maladie de l'ombre - Changer le regard de l'Autre
La maladie de Parkinson touche 1200 malades recensés à La Réunion, 150 000 en France Métropolitaine.
Cette maladie est très mal connue et de ce fait génère des drames liés justement à l'ignorance dans
laquelle sont plongés les malades, et leur famille sous le regard des autres. Réunion 1ère vous invite à
écouter des malades, leur famille, leurs médecins
Développement:
Décrite pour la première fois en 1817 par un médecin anglais qui lui donna son nom, la maladie de Parkinson
est une maladie neurodégénérative du système nerveux central sans traitement thérapeutique.
Les zones spécifiquement atteintes sont les neurones producteurs de dopamine
La dopamine est un neurotransmetteur, c’est-à-dire une molécule chargée de transmettre l’information
entre les neurones. Lorsque la production ou la circulation de la dopamine est diminuée, les cellules
nerveuses communiquent mal. Cela se traduit par de nombreux troubles, dont ceux de la maladie de
Parkinson.
Les malades étayée de témoignages souvent poignants de malades réunionnais, l'émission accueille des
représentants de la profession médicale exerçant à La Réunion qui évoquent les possibilités qu'offre
leur spécialité au soulagement des malades. Ils sont généticien, neurologue, gérontologue, psychiatre,
psychologue clinicien, infirmier, kinésithérapeute, orthophoniste...
La maladie héritage génétique, mais encore ?
- Des pistes pour expliquer la mort des neurones car il n'existe actuellement aucun traitement capable
de protéger les neurones ou de restaurer ceux qui ont été détruits. Le point sur les travaux qui
contribueront à la compréhension des causes et des mécanismes de la maladie de Parkinson, et
d'identifier des cibles thérapeutiques.
- Les phénomènes précoces de la Maladie de Parkinson: les troubles non moteurs et les mécanismes de
compensation mis en jeu par le cerveau en début de maladie
Christian BETOUME
MAG « LA SANTE D’ABORD »
Vendredi 08 mars 2013 - Rencontre avec Christian Bettoum à Saint-Gilles.
Étaient présentes Marie-José George, Geneviève Guilhot, Marie-Christine Nivet
Contact
Dr Christian Bettoum 0692 295 104 - [email protected]
2 EMISSIONS LA SANTE D’ABORD sur REUNION PREMIERE
Mémo : deux magazines « la santé d’abord », d’une durée de 13 minutes chacun. Compte tenu des
diverses rubriques insérées dans l’émission, le sujet à proprement parler sera développé en 09
minutes 30
→Christian Bettoum désire, par le biais de cette émission, son contenu et la fabrication singulière des
émissions, se rapprocher de la Réunion, entrer en contact avec eux.
Il sera question dans « la santé d’abord » de parler de la maladie de Parkinson
- ’en donner un éclairage réaliste lors d’un échange avec un(e) malade de l’association (une ressource
locale pour chaque famille et chaque malade) de la journée mondiale du 11 avril
C’est le médecin qui ira à la rencontre des réunionnais, en l’occurrence Christian Bettoum,
On retrouve Évelyne Nirlot en annonce, suivie d’une interview / échange sur le(s) problème(s) que pose
la maladie dans le cadre de la famille, à commencer par le problème du diagnostic.
→Présentation de 2 situations ; l’une positive, l’autre négative
- Par exemple une prise en charge réussie avec un entourage familial présent et bienveillant, un
traitement adapté , plutôt bien supporté, une vie sociale…
- Face à cette situation: une malade isolée, peu confiante dans le traitement, souhaitant être plus
informée sur sa maladie et un encadrement spécialisé
L’association vient en aide aux personnes isolées.
Christian BETOUME
MAG « LA SANTE D’ABORD » 2ème
----------------Marie-Suzie à Saint-Benoît – il faut son accord pour aller chez elle
Aller chez un parkinsonien qui va bien
ITW Marie-José George sur l’association
ITW X sur l’aspect purement médical auprès de qui interviendra Christian Bettoum Les noms de Roelens &
Charlin sont évoqués
Trouver également un(e) infirmièr(e) liberal(e) : interview sur ses contacts avec les parkinsoniens et les
difficultés auxquelles faire face.
-----------------Il nous est demandé de nous rapprocher d’Evelyne Nirlo 0692 303 390, nous nous sommes donc engagées à
lui fournir tout document jugé nécessaire à la bonne marche de ses ITW
Ainsi
Marie-José George
Confirme la date de tournage :22 mars pour les 2 magazines
Contacte Marie Suzie à Saint-Benoît :OUI
Tournage chez Marie Suzie :OUI
Contacte un(e) infirmièr(e) liberal(e): celle de Marie-Suzy ou Guy Bounéa
Contacte un parkinsonien qui va bien : Fernand SIGISMEAU , Saint Pierre,OUI
Un endroit où être filmée elle-même sur l’association: chez Marie-Suzy LEBON à St Benoit ou chez
F.SIGISMEAU à St Pierre
Christian Bettoum,
Confirme la même date de tournage avec son équipe
Recueille les informations de Marie-José George au mieux par téléphone (0692 295 104), au pire par texto
l’invitée du JT de 12h30
Le 11 Avril
* invitée plateau → Marie-José GEORGE s’exprimerait sur le rôle du Comité :
soutien aux aidants
aide à l’information (mallette du nouveau diagnostiqué)
accompagnement pour les démarches administratives
association de malades au chevet d’autres malades
actions d’information à destination des professionnels de santé sachant
qu’il y a 27 intervenants autour d’1 malade
Suite au lancement du programme d’actions Parkinson en juillet 2011, à l’initiative du Ministre du Travail de
l’Emploi et de la Santé, Xavier BERTRAND et de la Secrétaire d’Etat à la Santé, Nora BERRA, un comité
de pilotage a été installé.
Ce comité de pilotage interministériel réunit les représentants du ministère chargé de la Santé, du ministère
chargé de la Recherche, du ministère des Solidarités et de la Cohésion sociale, de l’AP-HP, de la
CNAMTS, de la HAS, de France Parkinson et de la Fédération française des groupements de
parkinsoniens. Il permet de mobiliser l’ensemble des acteurs concernés et de préciser les modalités
opérationnelles d’atteinte des 20 mesures issues des propositions du Livre blanc élaboré par les
associations. ITW possible : le point 2 ans après sur les dispositions concrètes qui peuvent répondre
aux espoirs des malades
le dossier du JT du soir, des idées
Un représentant de MDPH sur les droits des malades ; les informations venant en appui des témoignages
exprimés dans la séquence
Témoignage de Marie-Suzy de St André
Un traitement parmi d’autres : la pompe à Apokinon ; un 2ème témoin accompagné de son infirmier
s’exprime sur ce sujet, et montre son fonctionnement
LES THEMES POSSIBLES
La maladie aujourd’hui : en nombre en France → 150 000
ce que l’on sait aujourd’hui de la maladie à La Réunion
Le malade dans son quotidien :
Les besoins de soins : identification et mise en place des réponses
L’état physique et psy
La place et le rôle de l’aidant
Le retentissement sur la famille
Les traitements ; ce qui existe et ce qui a progressé
LES AVANCEES ET REVENDICATIONS
Le plan parkinson créé en 2011 : POUR SOIGNER PLUS EFFICACEMENT et METTRE FIN AUX INEGALITES
Ouverture de 24 centres pour effectuer des examens en vue du diagnostic. Pas de centre prévu sur La Réunion. C’est le
médecin généraliste qui adresse la personne au neurologue
Le comité local transmet une mallette aux nouveaux diagnostiqués déf de cette mallette
Un plan national d’actions de 2011-2014
C’est une maladie neuro dégénérative qui ne touche pas seulement les personnes âgées.
Le diagnostic est difficile à poser
Jusqu’à 27 personnes peuvent intervenir ds la vie d’un parkinsonien :
Médecin spécialiste, auxiliaires de santé ,ortho, ergo, kiné, psychologue,…
Le malade garde longtemps une grande partie de ses capacités intellectuelles ;il est donc un partenaire actif de son
traitement .
Des périodes ON Et OFF alternent
le dossier du JT du soir, le choix, les contacts
La pompe à Apokinon, le témoignage de Gérald Clain, St Joseph
Les contacts
DÉLÉGUÉE REGIONALE DU COMITE LOCAL FRANCE PARKINSON REUNION
Mme Marie-José George
La Saline les Bains – 97434
domicile 02 62 101 225 – portable 06 92 132 677
[email protected]
Ira à St Joseph
Le témoin
Gérald Clain 0262 219 650 - 0692 617 961
St Joseph
Infirmier
Guy Bounéa 0692 32 00 77
St Joseph
Avis médical: le Dr Roelens intervient dans "la santé d'abord", et fera partie des intervenants
du 20, ce qui lui fait beaucoup
--> l'avis médical sera donné par l'infirmier et MJ George
La pompe à Apokinon 1
La pompe à Apokinon est un petit dispositif électronique relié au tissu cutané via un cathéter.
La pompe à Apokinon permet d’administrer au patient parkinsonien une perfusion continue dopaminergique (débit
horaire ou flux). De même le patient peut tout au long de la durée de la pose de la pompe s’administrer des bolus
en fonction de son état moteur.
Dans la maladie de Parkins 1 on, on observe une altération de certains neurones ce qui entraine un défaut de dopamine,
substance ayant un rôle régulateur sur le mouvement. A fin de compenser ce déficit en dopamine, votre médecin
neurologue est amené à prescrire ce traitement d’appoint des fluctuations sévères d’activité de la dopathérapie
au cours de la maladie de parkinson (périodes ON/OFF)
Cette pompe est discrète, et son utilisation est aisée aussi bien pour l’IDE libérale qui intervient au domicile que pour le
patient ou sa famille.
La pompe est branchée le matin (au lever) par le patient ou sa famille ou l’IDE libérale.
Elle peut être retirée le soir (au coucher).
Certains patients sur prescription médicale peuvent la garder la nuit.
*
La pompe : est-ce efficace ?
Malheureusement, aucune étude randomisée contrôlée n’est disponible à ce jour.
Pour évaluer l’efficacité de la pompe à Apomorphine, on ne peut s’appuyer que sur les expériences personnelles de
chacun ou certaines études non contrôlées.
Concernant l’efficacité motrice on a une réduction constante de la durée du temps off dans la journée >50% et une
réduction des dyskénies allant de 0 à 60% qui est clairement influencée par le choix du ou des médicaments
remplacés par l’apokinon, l’effet sur les dyskénies est net quand on utilise l’apokinon en monothérapie. Il est en
revanche beaucoup plus modeste quand on remplace juste les agonistes per os par l’apomorphine.
Le bénéfice est donc clair sur l’état moteur. Il reste à évaluer l’effet exact sur les signes non-moteurs.
III. Efficacité sur les fluctuations non motrices
Effet favorable sur la cognition
Une étude en ouvert comparant le traitement par apomorphine et la stimulation cérébrale profonde suggère que
l’évolution cognitive est plus favorable sous apokinon.
La pompe à Apokinon 2
Effet sur les hallucinations visuelles
On observe clairement moins d’hallucination avec l’apomorphine qu’avec les agonistes per os.
Effet inconnu sur la douleur et les symptômes dysautonomiques
IV. Tolérance
Contre les nausées, le Motilium prescrit en systématique est préconisé 3 jours avant de débuter le traitement par apokinon.
Les hallucinations restent un problème rare. Ce n’est qu’exceptionnellement un facteur d’arrêt de l’Apokinon.
Les états psychotiques aigus : arrêt définitif (rare)
Somnolence (fréquent) : en augmentant les doses progressivement, on peut arriver à limiter ces états de somnolence.
Effets cutanés constants : ce n’est que rarement un facteur d’arrêt de l’Apokinon. Dans ce cas, il ne faut pas hésiter à diluer car ces
effets paraissent en partie concentration-dépendants.
IV.1 Tolérance cutanée
On observe une apparition quasi systématique de nodules.
Dans ce cas, il existe des pommades anti-hémorroïdaires type Proctolog® à appliquer en local. Il est conseiller d’effectuer une
compression légère afin d’évacuer le « surplus » d’Apokinon en sous-cutané, effectuer des massages ++ au niveau des
nodules. De même il est préconisé des changements de site d’implantation réguliers du catheter.
IV.2 Quels patients ?
Les indications
Tout patient parkinsonien fluctuant malgré traitement per os optimisé
En attente de chirurgie
Ou contre-indiqué à la stimulation cérébrale profonde
Association DBS-Apomorphine possible en post-op
Environ 4/5 des patients passent sous pompe parce qu’ils sont en attente de la chirurgie ou parce que la chirurgie a été un
échec.
Seulement 1/5 des patients va disposer d’une pompe par choix.
Les contre-indications
Insuffisance hépatique grave
Hypersensibilité à l’apomorphine
Grossesse, allaitement
L’âge n’est pas une CI
Les AVK ne sont pas une CI alors qu’ils en sont une pour la DBS
Le déclin cognitif n’est pas une CI
Finalement, les contre-indications absolues sont quasi inexistantes.
La pompe à Apokinon 3
IV.3 Points importants
50% des patients se disent satisfaits de leur pompe.
Il est à noter que l’efficacité de la DBS est meilleure sur les dyskinésies mais elle paraît peu différente sur la diminution du temps off.
Concernant la qualité de vie du patient, aucune étude randomisée et contrôlée n’existe à ce jour permettant clairement de privilégier
la DBS à la mise sous pompe Apokinon.
IV.4 Les différents échanges
Des exemples ont été cités d’arrêt de pompes pour troubles sexuels importants.
L’aspect apathie est observé améliorée sous Apokinon, alors qu’il peut être invalidant chez les patients opérés. L’expérience montre
que la mise sous pompe Apokinon peut être intéressante pour les personnes actives (qui pourraient être surtout gênés au
quotidien par les périodes Off).
Ainsi on peut aussi discuter l’utilisation de la pompe pour des personnes jeunes.
L’exemple d’une jeune fille de 16 ans a été apporté : la stimulation en continu pendant 3-6 mois en monothérapie a entrainé une
amélioration spectaculaire du problème de dyskinésies.
Prérogative : il est recommandé de prévoir au moins 2 semaines d’hospitalisation avec tentative d’éducation à l’utilisation de la
pompe.
Synthèse de témoignages via l’association France Parkinson :
Les patients sont globalement satisfaits de la prise en charge à domicile;
Ils indiquent que la mise en place est souvent chaotique et qu’il faut beaucoup de volonté.
L’éducation de l’aidant est tout aussi importante que celle du patient
Les problèmes rencontrés : en cas d’hospitalisation dans d’autres services que celui d’origine, il est difficile d’obtenir un suivi
du traitement adéquat.
Le délai et la régularité d’intervention d’un infirmier libéral correspondent à des notions beaucoup plus urgentes vis-à-vis
d’autres traitements.
CONCLUSION :
La mise en route demande une implication forte du médecin.
La réussite dépend autant du patient et des résultats que du soutien et de l’implication de tous autour du patient : soutien du
médecin, soutien des infirmiers, soutien du prestataire de santé.
En fonction du type d’effet secondaire il faut parfois savoir persévérer en gérant l’intolérance et en arrêtant l’augmentation de
dose sans revenir en arrière.
En France, il semblerait que l’Apokinon soit prescrit dans 95% des cas en add-on.
En persévérant jusqu’à obtenir monothérapie, on arrive parfois à obtenir un bénéfice moteur supérieur.
PROJET POUR LE SITE de REUNION PREMIERE:
Journée mondiale 2013 de la maladie de Parkinson
DATE DE L’EVENEMENT : le 20 avril 2013
LIEU : Commune de SAINT JOSEPH
DIFFUSION MEDIATIQUE DE L’EVENEMENT : le 11 avril
Dans le cadre du plan national d’actions de 2011-2014 :
→Objectif :
« Sortons la maladie de l’ombre »
La maladie de parkinson c’est 150 000 de personnes en France dont 1200 à La Réunion. Ces
chiffres sont en dessous de la réalité (malades non diagnostiqués et non repérés)
à LA REUNION le comité local agit :
pour SOIGNER PLUS EFFICACEMENT et METTRE FIN AUX INEGALITES
- faire connaître la maladie
- parler du quotidien du malade
- sortir le malade de son isolement
l’informer
-
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Les professionnels de santé
autour du malade
" La Maladie de Parkinson, une maladie
génétiquement héréditaire"
Des recherches menées conjointement par l’équipe d’Alain Destée et Marie Christine Chartier-Harlin, au sein de
l’Unité Mixte de Recherche Inserm 837 "Centre de recherche Jean Pierre Aubert" (Inserm / Université Lille 2 Droit
et Santé/ CHRU) en collaboration avec des chercheurs canadiens ont permis d’identifier une mutation génétique
qui est liée à l’apparition d’une forme familiale de la maladie de Parkinson transmise selon le mode autosomique
dominant. Les détails de ces travaux sont publiés dans The American Journal of Human Genetics.
Bien que ces mutations du gène EIF4G1 soient rares, leur découverte est importante, car elle implique pour la
première fois, le système d’initiation de traduction des ARN en protéines dans le développement d’un syndrome
parkinsonien et pourrait aider à relier les formes héréditaires de la maladie et celles induites par des facteurs
environnementaux voire peut être par des virus, dans une voie métabolique convergente.
Le point sur les travaux qui précisent pour la première fois l'importance du rôle des facteurs de risque
génétiques dans la survenue de la maladie de Parkinson dans la population générale.
L'identification de ces facteurs génétiques impliqués dans les formes les plus communes de la maladie de
Parkinson va permettre non seulement des avancées importantes dans la compréhension de cette maladie
neurodégénérative, mais aussi le développement d'outils diagnostiques et pronostiques, selon les chercheurs.
Le neurologue "le parkinsonien au jour le jour,
constats et progrès dans la gestion de la maladie"
Classiquement, on décrit trois étapes évolutives de la maladie de Parkinson :
- La "lune de miel" qui est une période variant de 3 à 8 ans et qui se définit par une vie
pratiquement normale. C'est une période de meilleure efficacité du traitement.
- Les classiques fluctuations qui affectent 60 % des patients après six ans d'évolution : akinésie et
dyskinésies.
- La 3ème période, la plus handicapante, correspond à la perte d'efficacité de la L-Dopa.
Le neurologue va analyser les symptômes et établir un diagnostique Les spécialistes admettent que le
diagnostic de la maladie de Parkinson idiopathique est à remettre en cause à tout moment. Le
diagnostic doit être adapté aux caractéristiques évolutives de la maladie :
- Au début de la phase symptomatique, les critères ayant une valeur prédictive positive (VPP)
doivent être privilégiés à savoir : le tremblement, l'asymétrie des symptômes et à un moindre
degré le syndrome akinéto-rigide.
- Dans un second temps, après un délai de 3 à 5 ans, la réponse pharmacologique devient un
critère utilisable si l'amélioration des symptômes est supérieure à 50 % en utilisant un
traitement dopaminergique à doses satisfaisantes.
- Plus tard, après une dizaine d'années d'évolution, la réponse pharmacologique positive est
confirmée et s'accompagne fréquemment de dyskinésies et de fluctuations motrices.
Il n'existe pas de traitement curatif de la maladie. Le traitement de la maladie de Parkinson a
donc pour but de corriger les symptômes du patient, principalement les symptômes moteurs.
Les choix thérapeutiques sont essentiellement guidés par l'âge de début de la maladie de Parkinson et
le degré de la gêne fonctionnelle.
La L-Dopa est le traitement de référence. Elle est efficace à long terme sur la triade symptomatique
"tremblement - rigidité - ralentissement". De plus, le bon usage de la L-Dopa s'est accompagné d'une
augmentation de l'espérance de vie d'au moins cinq ans pour les malades.
Cependant, des complications motrices, parfois sévères, à type de fluctuations motrices et de
dyskinésies, apparaissent dans 86 % des cas après la période de "lune de miel". C'est la raison pour
laquelle un consensus nouveau semble émerger : ne pas commencer d'emblée un traitement par la LDopa.
Le psychiatre " La dépression dans la Maladie de
Parkinson"
Certains médicaments comme la L-Dopa et d'autres médicaments prescrits pour
d'autres maladies associées ont un effet dépressogène
Toutes les personnes atteintes de la Maladie de Parkinson ne seront pas
systématiquement dépressives.
Les personnes atteintes de la Maladie de Parkinson sont cependant plus sujettes à
vivre des périodes de dépression que l'ensemble de la population.
En moyenne,
● 40% des Malades de Parkinson sont dépressifs, de 8% à 70% (diagnostic en service
de neurologie) selon les études (prévalence)
● 50 à 70% des malades parkinsoniens développeront une dépression (Baronti)
(incidence). Dans certains cas, la dépression précède les premiers signes
neurologiques, dans 5 à 10% des cas ou même 30% des cas selon les auteurs.
Les phases on-off de la MP ont une influence : en période -off, l'humeur est plus
dépressive et il peut y avoir des crises d'angoisse ; en phase -on, on peut observer un
« virage » de l'humeur vers une certaine euphorie.
L'intensité de la dépression ne semble pas liée à l'intensité du handicap
Le fait d'être atteint de Parkinson est un facteur de risque supplémentaire de faire une
dépression par rapport au risque en population générale et pour le même âge. Le fait
que les dysfonctionnements cérébraux des deux maladies présentent des similitudes
offre des pistes de recherches pour savoir comment les phénomènes interagissent.
Malheureusement, le fonctionnement du cerveau est si complexe que les résultats ne
sont pas encore satisfaisants.
Il n'y a pas d'antidépresseur spécifique dans la Maladie de Parkinson.
Le psychologue clinicien, le gérontologue
L’ infirmier; le kinésithérapeute; l’orthophoniste
psychologue clinicien
Les spécialistes mettent l’accent sur la souffrance psychologique liée à cette affection. La personne touchée, mais aussi son entourage
sont toujours mis à l’épreuve. « La personne se voit confrontée à un vieillissement prématuré et à la perspective de la perte
d’autonomie. Pour ses enfants, c’est un choc de voir leur parent diminuer alors qu’il est encore jeune. Jusqu’où aider un
parent qui décline? Comment le faire sans s’épuiser? Comment évoluera la maladie? Autant de questions douloureuses et
que les personnes concernées hésitent souvent à poser. « Il faut surtout éviter l’isolement, et multiplier les contacts pour
s’informer sur la maladie et s’y adapter au mieux. Et ne pas refuser une aide psychologique".
Gérontologue "le parkinsonien sénior"
La maladie de Parkinson est la seconde maladie neurodégénérative, après la maladie d'Alzheimer. Les experts estiment que plus de
150 000 Français en sont atteints, près de 10% d’entre eux y étant génétiquement prédisposés. La maladie touche plus les
hommes que les femmes et sa prévalence augmente avec l'âge.
infirmier
Les Diagnostics infirmiers portent sur l’
Altération de la mobilité.
Altération des habitudes de sommeil.
Altération de la communication.
Altération de l'élimination.
Altération des opérations de la pensée.
Altération de l'alimentation.
Déficit en auto-soins.
Perturbation de l'estime de soi.
kinésithérapeute "la kiné au secours de la Maladie de Parkinson »
" La kinésithérapie est souvent nécessaire au patient. Elle lui permet d'éviter les raideurs, les mauvaises positions, de limiter les
douleurs et de conserver une bonne musculature pour préserver son autonomie.
orthophoniste
La rééducation orthophonique, sur prescription médicale, permet de prévenir ou corriger les troubles de la déglutition, les
difficultés à parler, la diminution de l'expression faciale ainsi que les problèmes d'écriture. En fonction des
troubles du patient, elle peut donc jouer un rôle central dans le traitement de la maladie de Parkinson, d'autant plus que ces
troubles sont des facteurs d'isolement social.
Le principe de la rééducation est de permettre au patient de prendre le relai des automatismes par un contrôle volontaire. Elle
commence par un bilan orthophonique, destiné à repérer les troubles fonctionnels, ainsi que les fluctuations en fonction de
la prise des médicaments, de l'état émotif et de la fatigue. Elle se poursuit par l'étude détaillée des processus composants la
déglutition, la parole, l'expression faciale ou l'écriture. Des exercices de mobilité permettent enfin au patient de regagner un
contrôle satisfaisant.
MORT D’UN PARKINSONNIEN
03 juil. 2011
Ce texte a été rédigé par Franck Johannès, un journaliste du "Le Monde", à l'occasion de l’enterrement de son père.
Celui-ci était atteint de la maladie de Parkinson.
Le voici.
"Merci, d’abord, d’être là, dans cette église d’Auvers, qu’il a aimé, qu’il a peint, qu’il a copié, dans l’ombre inquiète de
Van Gogh, dont il n’avait, sans doute heureusement pour nous, pas le génie mais une partie de la douceur et de
l’anxiété.
Il a longtemps habité dans la maison, ici, en contrebas, dont le jardin remontait presque jusqu’aux marches de l’église,
c’est resté sa vraie dernière demeure : un jour d’égarement, il y a un mois, il attendait un taxi pour y retourner.
Il voyait de son jardin le clocher, carré, immobile, serein, qui apaisait son besoin de lignes simples, calmes et ordonnées.
Il a toujours préféré peindre des rues plutôt que des paysages, et des paysages plutôt que des hommes. Peut
être parce qu’il avait besoin d’éternité, peut être parce que ça bouge moins.
Papa était bon croyant, mais piètre catholique. Il allait à la messe, pour faire plaisir à Marie-Pierre, parce qu’il disait
qu’on pouvait bien perdre une heure pour Dieu, et parce qu’il se disait in petto qu’on ne sait jamais, il est
toujours prudent d’avoir deux fers au feu. Guy avait gardé de ses jeunes années, lorsqu’il était berger, une
tendresse pour la nuit. Il nous disait qu’il ne fallait pas avoir peur de la nuit, que son étoile, l’étoile du berger, la
première à apparaître, était là pour nous protéger. La leçon a porté, je la guette, le soir, dès que l’on sort des
lumières de la ville, et j’en parle à mes enfants.
Avec la maladie, la peur est venue. Il redoutait l’arrivée du soir, il ne comptait plus en jours, mais en nuits, terrorisé par
l’arrivée des cauchemars, des souvenirs de mort, de la guerre, des mille petites souffrances et des terreurs
d’enfant qu’on enterre pendant sa vie d’adulte, et qui reviennent en grimaçant avant la fin. Il n’en avait jamais
parlé, il a fallu attendre ces dernières semaines pour apprendre quelques bribes, incohérentes, il parlait de ces
fantômes du passé en tremblant - hors de lui – terrifié.
C’est l’une des grandes leçons que je retire de ses derniers jours, et qu’il nous faut comprendre, nous et ses petitsenfants : il ne faut pas garder au fond de soi nos terreurs minuscules, il faut en parler, les apprivoiser, pour sinon
s’en débarrasser, au moins vivre avec. Papa n’a pas su, elles sont remontées quand il ne pouvait plus lutter, je
vous assure qu’il en a eu une peur horrible.
Ce ne sont pas des choses qui se disent, mais qui le dira ? Son agonie a été terrible. Après seize ans de maladie de Parkinson,
son corps s’est refermé sur lui, il est mort enterré vivant dans une enveloppe qui n’était déjà plus la sienne. Il faut mesurer
cette lente descente aux enfers, marche après marche. La première fois qu’il n’a plus réussi à peindre. La première fois qu’il a
perdu l’équilibre sur une échelle. La première fois qu’il a renversé son verre en essayant de l’attraper. La première fois qu’il
n’a pas eu le temps d’aller aux toilettes. La première fois qu’il bougeait trop pour parler au téléphone. Horrible maladie, qui
veut que dans une même journée, soit on bouge trop, soit pas assez.
Il n’avait encore rien vu. Après il a fallu supporter l’humiliation de porter des couches, d’être déshabillé par ses enfants, de se
faire essuyer les fesses par des inconnues, d’entendre les infirmières lui claironner aux oreilles, « il a bien mangé, monsieur
Johannès ? Il a fini son petit yaourt ? » Plus il devenait grabataire, plus les gens pensaient qu’il était sourd – il y avait
erreur sur la personne. L’une des dernières fois qu’il a pu manger à la cuillère, l’un de ses derniers repas en réalité – c’était de
la blédine au goût brioché. Je lui demandais si c’était bon, si c’était chaud, toutes ces choses idiotes qu’on dit quand on fait
manger quelqu’un qui n’a pas dit un mot depuis deux jours. Il m’a juste répondu, « arheu, arheu », avec ce terrible sens de
l’humour très noir, souvent d’un goût douteux, qui est la seule chose incontestable qu’il nous ait légué.
Après, bien sûr, les choses ont empiré. Il voulait mourir chez lui, auprès de nous. On l’a retiré de l’hôpital, un grand mouroir
très propre, pas loin d’ici, le docteur nous a dit, « Vous êtes admirables, démerdez-vous ». Papa voulait mourir. Il avait
essayé une fois. Même ça, ça lui a été refusé. Il ne pouvait plus parler, presque plus ouvrir les yeux, mais il entendait tout.
Imaginez ce long cauchemar, ce que c’est que d’être emmuré dans son corps, dans un silence contraint, de ne plus pouvoir
bouger les jambes, de ne plus pouvoir manger, ne plus arriver à aspirer un peu de jus d’orange avec une paille, puis d’avoir
les mâchoires serrées à jamais, qui ne répondent plus, qui vous ferment définitivement tout contact avec l’extérieur.
Lui était là-dedans. Deux semaines. A compter les jours, les nuits. Assommé de morphine, se réveillant d’un sommeil trouble,
avant d’attendre dans une semi-conscience de tomber un peu plus bas. Je sais qu’il se disait, « mais qu’est-ce que vous
foutez ? » On a fait ce qu’on a pu, on le lui disait. Parfois il avait juste une larme, nous on pleurait pour lui, difficile de croire
qu’un corps aussi menu que celui de Marie-Pierre, ma mère, ait pu contenir tant de larmes.
En France, l’euthanasie est interdite. Nous avons été l’un des derniers pays d’Europe à interdire la peine de mort, nous serons
l’un des derniers à légaliser l’euthanasie, la contradiction n’est qu’apparente. On ne meurt pas de la maladie de Parkinson.
Papa avait un cœur d’acier et des poumons d’airain, il aurait pu vivre un siècle. En France, on n’abrège pas les souffrances –
on les soulage. Papa ne pouvait plus manger ni boire ? On lui a donné de la morphine, avec des doses de cheval, et il a fallu
attendre qu’il meurt de faim et de soif, les médecins ont fini par nous le dire franchement.
(...)
Maintenant il a retrouvé la paix. Papa était croyant, à moitié bouddhiste. Il croyait aux esprits, en la
réincarnation, à son ange gardien qui se promenait, présence apaisante, autour de lui. Un jour, à l’hôpital, il nous
a supplié de demander qu’on arrête les somnifères, parce qu’il dormait sans rêves et ne pouvait plus entendre
son ange gardien. Les derniers jours, l’angoisse avait chassé l’ange. Je suis bien sûr qu’il est revenu et qu’il flotte
aujourd’hui autour de nous, avec ce demi-sourire mystérieux qu’on retrouve sur la cathédrale de Reims, et que
Papa aimait tant."
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