Le projet Métis - Collège du Biéreau

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Une première
en Communauté
française !
Collège du Biéreau
Le projet Métis
Un projet passif
pour des enfants actifs !
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Imprimé sur papier écologique blanchi entièrement sans chlore (TCF).
éditeur responsable : Christian Legrain • Rue du Collège, 2 • 1348 Louvain-la-Neuve • Belgique
Mise en page : Isabelle Georges
Le projet Métis
Un projet « passif » pour des enfants actifs
Le Collège du Biéreau est né avec Louvain-la-Neuve. Il en a toujours accompagné l’expansion et le dynamisme.
Le Collège construit aujourd’hui un nouveau bâtiment, inscrit dans les enjeux de son époque. Avec le début
de ce siècle, il a fallu se résoudre à trouver une solution de remplacement pour des locaux devenus inadaptés.
Une démarche d’analyse des diverses possibilités a conclu à l’intérêt d’une construction « passive ». Ce choix,
rationnel et économique, se veut aussi un engagement citoyen. Il offrira aux enfants un lieu d’accueil et d’enseignement confortable. Mais il leur permettra surtout de vivre, au quotidien, dans un milieu porteur de solutions
pour les défis écologiques de leur futur.
Une première en Communauté française
Métis est une première en Communauté française. Le nouveau Collège sera la première construction collective,
indépendante, répondant au standard énergétique de la maison passive. Il ne s’agit pas d’une simple extension
de bâtiment, mais d’un ensemble complet et cohérent de vie et d’enseignement. On y retrouvera une école
maternelle et des locaux de sport, mais aussi la salle des professeurs ainsi que le secrétariat et la direction du
Collège. Pour les concepteurs du projet, cette construction devra aussi servir à inspirer les promoteurs d’autres
écoles et bâtiments collectifs.
Une recherche de financement complémentaire
Le nouveau Collège et sa construction s’inscrivent dans le projet même de l’école. Ils permettent d’intégrer les
enjeux écologiques dans l’enseignement. Les enfants sont sensibilisés à ces questions qui conditionneront leur
futur. Ils peuvent ainsi observer le déroulement d’un chantier « propre », ou encore participer à un projet consacré
à l’eau… Au quotidien, les enseignants les aident à comprendre des mécanismes et à entrevoir des solutions.
Ce projet affirme une responsabilité collective. Il permet, au quotidien, d’entrecroiser l’engagement des adultes
et l’éducation des enfants.
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Un projet pédagogique
Métis est ambitieux. Il nécessite aussi un investissement plus élevé que pour une construction classique. Après
douze années seulement, les économies engendrées par le standard passif devraient permettre d’amortir l’investissement. Les subsides de la Communauté française ne suffiront pourtant pas à couvrir les besoins. Le projet ne
concerne pas que les parents et les enfants du Collège du Biéreau. Ses objectifs sont utiles à toute la société :
contribuer à sauvegarder la planète, servir de projet-pilote… Particuliers et entreprises sont donc sollicités pour
soutenir la construction de ce bâtiment et le projet de société qu’il symbolise.
Le projet « passif » du Collège du Biéreau
Pour le Pouvoir Organisateur, la direction et le corps enseignant du Collège du Biéreau à Louvain-la-Neuve, le
développement durable ne constitue pas une mode passagère mais bien une volonté citoyenne d’y contribuer
dans un projet ambitieux et concret et d’intégrer la notion au niveau de l’enseignement.
Métis est le nom du projet
Baptisé Métis (Maîtrise énergétique et Technologique d’une Institution Scolaire), le projet croise des enjeux
économiques, écologiques et pédagogiques. Développé par une école où se côtoient de nombreuses nationalités, Métis porte le nom de la déesse grecque de la raison, de la sagesse, de l’ingéniosité, de l’intelligence
pratique… Tout un programme qui fait se rencontrer école et écologie, enfants et adultes, soutien des particuliers
et parrainage des entreprises…
Métis vise quatre objectifs :
• un objectif économique
• un objectif écologique
• un objectif énergétique
• un objectif éducatif
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Une nouvelle construction
basée sur le standard passif
Un choix économique
Par les caractéristiques intrinsèques du bâtiment, la réduction des coûts de fonctionnement (consommation
énergétique, entretien..) est privilégiée au prix d’un investissement de départ plus élevé qu’un bâtiment standard ;
le coût supplémentaire est estimé à 15 % de l’investissement total. Ce choix repose donc sur une vision à long terme :
les successeurs de l’équipe dirigeante actuelle pourront assurer le fonctionnement de l’école à un coût bien inférieur
à celui que l’on pourrait attendre d’un bâtiment classique, notamment en matière énergétique. Il n’est pas à démontrer
que ce coût va devenir crucial pour les bâtiments collectifs en général et les établissements d’enseignement en
particulier. L’économie attendue sur les frais de fonctionnement (énergie) devrait atteindre 90 % comparé à un
bâtiment standard aux normes actuelles.
Un choix écologique
Notre choix n’est pas idéologique : il est pragmatique. Nous désirons utiliser des matériaux les plus respectueux
possibles de l’environnement (écoconstruction), utiliser au maximum l’éclairage et la chaleur naturelle, intégrer
au mieux des équipements de production d’énergie et de régulation pour réduire au minimum la production de
CO². Par ailleurs le projet intègre une gestion active de l’eau, avec récupération et utilisation de l’eau de pluie, la
création d’une mare didactique et si possible la transformation d’eau de pluie en eau potable (écogestion).
Le projet entend se placer en relation harmonieuse avec le bâti du site et de son environnement immédiat. Il
s’intègre dans la parcelle en optimalisant l’utilisation du sol, des vues, de l’ensoleillement, des accès possibles,
des nuisances sonores… Il prend sa place grâce à une volumétrie et une implantation volontaire et soucieuse de
la proximité. Les espaces verts sont traités de manière à intégrer le végétal au minéral.
Les choix constructifs se font en fonction des procédés et des produits de construction. Ils conduisent au choix de
matériaux durables, à faible consommation d’énergie, non polluants et non toxiques, ce qui se traduit par un choix
de matériaux naturels, des dispositifs architecturaux de protection des matériaux mis en œuvre, l’exclusion de tout
PVC dans le bâtiment (remplacé par le polyéthylène (PE) par exemple), calepinage et modulation précise pour
limiter les pertes et déchets.
Un effort est fait pour que, durant le chantier, les nuisances soient réduites au maximum. Les objectifs sont de
réduire les bruits du chantier pour les travailleurs comme pour le voisinage, de gérer les déchets de chantier (tri
sélectif) et des pollutions possibles (rejets d’eau sale, gaz de combustion,…). D’un point de vue didactique, il
est important d’afficher la volonté de créer un chantier « propre ».
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Écogestion
Par écogestion on entend la gestion de l’énergie. Ce point est développé ci-dessous et comprend le chauffage
et le rafraîchissement des locaux (pas de conditionnement d’air « énergivore »), la production d’eau chaude
sanitaire, la ventilation, l’éclairage…
Un choix énergétique
Tant au niveau de la réduction de la production de CO² que des coûts énergétiques, le projet se caractérise par
une consommation réduite d’énergie, ce qui requiert une isolation maximale, une gestion du renouvellement d’air
par double flux, une utilisation maximale de l’intensité lumineuse naturelle, de l’inertie du bâtiment…
L’estimation de l’économie d’énergie réalisée par rapport à un bâtiment standard aux normes actuelles devrait
atteindre 90 %.
Un choix éducatif
Changer la société et l’orienter vers des choix du futur tels que le respect de l’environnement, le non-gaspillage
des ressources naturelles et la limitation de la production de gaz à effet de serre, constitue notre responsabilité
de citoyens. Pour le PO et l’ensemble de la communauté éducative du Collège du Biéreau, cela implique de
sensibiliser les enfants dès le plus jeune âge.
Une valeur d’exemple
Enfin, notre souhait est que Métis soit un exemple à suivre en matière de gestion des bâtiments collectifs pour
l’enseignement de la Communauté française en particulier et pour tous les bâtiments publics belges de manière
plus générale.
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Concrètement,
quelques mots sur l’ampleur du projet
Le bâtiment
La nouvelle construction abritera entre 140 et 170 enfants de 2,5 à 6 ans répartis dans 7 locaux; en outre, des
zones accessibles aux élèves de primaire, aux parents, aux professeurs et à la direction sont prévues.
En effet, le bâtiment accueillera des locaux administratifs (secrétariat et bureau de la direction), une salle des
professeurs, un réfectoire, une cuisine, une salle de psychomotricité, une salle d’éducation physique et une
conciergerie, le tout distribué sur plus de 1.500 m2. Compte tenu des limites d’implantation, il se développe sur
trois niveaux dont un partiellement enterré mais qui jouit néanmoins de la lumière naturelle.
Niveau – 1300 m2 comprenant :
• Réfectoire et cuisine
• Salle de psychomotricité / salle polyvalente
• Sanitaires
• Locaux techniques
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Niveau 0 8 00 m2 comprenant :
• 5 classes maternelles • Sanitaires • Salle d’éducation physique polyvalente • Vestiaires
Niveau + 1430 m2 comprenant :
• 2 classes maternelles • Sanitaires • Secrétariat et bureau de direction • Salle des professeurs
• Conciergerie
Superficie totale = environ 1.530 m2.
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Le standard passif
Le concept de ce nouveau bâtiment est basé sur le standard passif.
Les principes du standard passif sont simples: d’abord limiter et contrôler les déperditions thermiques par
une isolation thermique renforcée, par des fenêtres et vitrages de grande qualité, par la suppression des ponts
thermiques, par une ventilation double flux avec récupération de chaleur et une excellente étanchéité à l’air ;
ensuite réduire les consommations énergétiques par un choix d’appareils peu consommateurs d’énergie ; enfin
optimaliser les apports thermiques passifs (solaires, charges internes…).
L’objectif chiffré est précis et correspond aux résultats suivants:
• Consommation d’énergie de chauffage < 15 kWh/m2.an.
• étanchéité à l’air: test de la porte (blower door). n50 < 0,6 h-1.
• Consommation totale d’énergie du bâtiment < 120 kWh/m2.an d’énergie primaire.
De l’esquisse aux plans
Lors de l’élaboration de l’esquisse, l’architecte informe l’école sur les différentes options constructives et lui présente
le « standard passif ». Il devient un nouveau défi à relever pour l’école. Des rencontres diverses et une visite sont
organisées avec une école luxembourgeoise. Les projections montrent que les investissements nécessaires vont
générer des économies telles qu’il faudra environ seulement 12 ans (calcul sur une base conservative en matière
d’évolution des coûts d’énergie) pour les amortir et que les gains sont significatifs pour un même confort
d’utilisation. Le choix du « passif » devient une évidence.
Pour atteindre le standard passif, on réduit la demande énergétique du bâtiment en l’isolant au-delà des valeurs
courantes. Le principe constructif est mixte avec des parois intérieures en béton, et une enveloppe en ossature
bois fortement isolée avec des flocons de cellulose.
Ensuite, on opte pour des techniques passives, c’est-à-dire les plus simples à l’utilisation et les moins gourmandes
en énergie. On bénéficie des apports solaires, on crée une ventilation totalement contrôlée pour préchauffer ou
raffraîchir l’air extérieur grâce au puits canadien, on optimalise l’apport d’éclairage par la lumière du jour…
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Le financement
Le plan financier
Comme tout projet de construction de l’enseignement libre, Métis a la possibilité de bénéficier du Fonds de
Garantie pour les Bâtiments Scolaires pour le financement du projet. L’intervention est double : d’une part sous
la forme d’une garantie sur l’emprunt bancaire, et d’autre part sous la forme d’un subside partiel sur les intérêts
du remboursement.
Pratiquement, le Collège s’engage à rembourser sur 30 ans le capital et des intérêts annuels limités à 1,25 %. Pour
un projet dont le budget est estimé à 3,3 millions d’euros, compte tenu de l’apport initial, cela représente une
charge annuelle moyenne de près de 90 000 euros.
Si l’investissement de départ est de l’ordre de 15 % plus élevé par rapport à un bâtiment de même superficie
en construction classique, nous estimons que le long terme est garanti par l’ensemble des éléments développés
plus haut.
Nos revenus pour effectuer ces remboursements viendront pour 1/3 de la participation volontaire des parents
(qui sera gardée au même niveau qu’actuellement), pour 1/3 du budget ordinaire résultant des subsides de
fonctionnement de la Communauté française (nous avons depuis quelques années entrepris une gestion très
serrée afin de libérer la marge nécessaire) et pour 1/3 via des actions entreprises par le Comité des fêtes, des activités
exceptionnelles et des économies de fonctionnement.
Afin de boucler le tout, une partie du surcoût du Passif doit être financée par des apports extérieurs sous la forme
de sponsoring.
Le comité de parrainage
Afin de consolider notre projet et d’attirer des sponsors, nous nous sommes entourés de personnalités intéressées par le projet soit via leur activité professionnelle, soit à titre personnel. Ces personnes nous aident à faire
connaître le projet en en parlant autour d’elles et en rehaussant de leur présence certaines manifestations.
Nous désirons garder une indépendance totale et ne privilégier ni la voie politique, ni la voie économique ou sociale.
Ce projet est un projet commun et tout qui veut y participer de près ou de loin notamment par conviction philosophique ou morale est le bienvenu.
Il revient au comité de parrainage de promouvoir le projet par une communication constante et un plan d’action.
Le sponsoring
Les sponsors, entreprises ou particuliers, peuvent apporter leur contribution au financement du projet et acheter
des litres d’isolants dans les murs et toitures (avant, nous aurions dit des briques…). En contrepartie, le Collège
laissera une marque de reconnaissance du soutien des sponsors de manière discrète et sans publicité excessive
qui pourrait nuire à notre mission pédagogique. La publicité ne sera pas directe et/ou permanente à l’intérieur des
locaux mais elle sera faite via des publications et lors de manifestations.
L’objectif est de collecter 300 000 euros pour boucler le budget prévisionnel.
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LES DéTAILS DU PROJET
Implantation
Le projet s’insère entre la grande Ferme du Biéreau et le Lycée Martin V, deux bâtiments collectifs reliés par la
venelle traversant notre école. L’implantation de la construction garantit l’espace de récréation et un ensoleillement optimal au sud-est.
Plantations
Deux arbres ont dû être abattus pour permettre la nouvelle construction de l’école, d’autres arbres seront plantés
pour marquer les limites du terrain, compléter la structuration de l’espace et servir d’élément pare-soleil en été.
L’aménagement d’une mare didactique fait partie du projet.
Le bâtiment
La structure est mixte, avec à l’intérieur des murs porteurs et dalles en béton, et à l’extérieur une ossature en bois
épaisse et fortement isolée recouverte d’une brique de façade (ou d’un bardage en ardoises).v
Gros-œuvre
Les fondations sont en béton, sur un terrain de bonne qualité. Les planchers et escaliers sont en béton. L’enveloppe
extérieure, murs et toitures, sont à ossature bois de type de 30 à 40 cm d’épaisseur et isolée de flocons de
cellulose.
Charpente
La charpente est en bois, réalisée en poutres en bois reconstituées de grande hauteur.
Couverture
Les toitures sont plates en EPDM, avec dépassants de toiture. Certains éléments sont en zinc à joint debout de ton
quartz.
Menuiserie extérieure
Les châssis et les portes sont en bois (intérieur) et aluminium isolés (extérieur), équipés de triple vitrage. Les vitrages sont feuilletés sur les deux faces pour des raisons de sécurité. Pendant la période de chauffe, qui correspond
aussi à la période de fonctionnement de la ventilation mécanique contrôlée, tous les châssis seront fermés.
Des sas d’entrée sont prévus pour chaque accès, et les portes sont munies de ferme-porte automatique.
En façade Sud, pour les niveaux 0 et +1, des pare-soleil extérieurs sont prévus en complément du dépassant de
toiture, pour éviter les éblouissements et surchauffes. Des bancs intérieurs fixés sur console sont réalisés en bois.
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Menuiserie intérieure
Les portes pleines avec revêtement stratifié et les châssis intérieurs sont en bois massif. Les équipements sont
encastrés ou en console, en matériaux massifs.
Électricité
L’éclairage naturel est privilégié. L’éclairage artificiel est conçu comme complémentaire à l’apport d’éclairage
aturel et garantit le maintien d’une très bonne qualité lumineuse en toutes circonstances : appareillage TL type T5
à basse luminance, ballast électronique dans les classes et réfectoire.
L’éclairage artificiel sera géré par un système d’allumage automatique des appareils en fonction de la lumière du jour et
de la présence. Tout l’éclairage de l’école peut se couper du rez-de-chaussée et depuis le secrétariat ou la conciergerie.
Une horloge numérique permet de constituer une programmation automatique, avec des dérogations possibles.
Un système d’alerte-alarme et de détection incendie sera installé.
Sanitaires
La récupération de l’eau de pluie fait partie d’un programme complet de valorisation des ressources naturelles
disponibles. La récolte se fait dans une citerne en béton (après filtres). L’eau récoltée dans les citernes est utilisée
en partie pour alimenter les réservoirs des chasses d’eau.
Les locaux des sanitaires sont entièrement carrelés, les cuvettes des toilettes sont suspendues avec réservoirs
encastrés, les lavabos-cuvettes lourdes sont posés sur des tablettes. Les équipements comprennent entre autres
les distributeurs de savon, miroirs, serviettes en tissu sur rouleau (tissus lavés, pas de déchets), cloisons en stratifié
massif, éclairage automatique et temporisé.
Les robinets temporisés sont à détection infrarouge ou bouton-poussoir adapté aux enfants de maternelles.
Chauffage & eau chaude sanitaire
Les apports naturels « gratuits » (solaire, chaleur interne) ne suffisent pas à subvenir à l’ensemble des besoins
énergétiques.
La ventilation double flux avec récupération de chaleur (90 %) et le puits canadien alimentent l’ensemble des
locaux, des classes, salle de sports, réfectoire, conciergerie. Chaque groupe de fonctions (classes, salle de sports,
conciergerie) peut fonctionner indépendamment. Tout le bâtiment est contrôlé depuis le secrétariat et la conciergerie. Une horloge numérique permet la programmation automatique, avec dérogations possibles.
Chaque entrée comprend un sas avec porte équipée de ferme-porte automatique de manière à réduire les pertes
de chaleur par ventilation incontrôlée.
Une petite chaudière au gaz permet le cas échéant d’assurer la post-chauffe de l’air pulsé à l’entrée de chaque
local.
L’eau chaude sanitaire est produite par des capteurs solaires thermiques. Les besoins sont pour la cuisine, la conciergerie et les douches.
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Revêtement de sol et plafond
Dans les classes, le revêtement de sol est en caoutchouc naturel coloré, matériau écologique, durable et facile à
entretenir comme les autres matériaux mis en œuvre de manière générale. Pour les accès et les sanitaires, le revêtement est en carrelage de type Granito. Les plafonds sont constitués de dalle en béton brut, de plaques de plâtre
ou de panneaux acoustiques en fibres de bois agglomérés.
À l’extérieur, le parement est constitué principalement de briques et d’ardoises, avec quelques éléments en bois
et en zinc prépatiné quartz.
À l’intérieur, l’accent est mis sur le confort et le bien-être. Les enseignants et les élèves doivent se sentir à
l’aise dans de bonnes conditions de travail ou d’apprentissage : qualité de l’air, de la lumière et de l’acoustique
(la réverbération est atténuée pour éviter la fatigue auditive).
Énergie et apports passifs solaires
1. Données du site et micro-climat :
Températures normales selon les saisons et heures du jour
• Température moyenne annuelle réelle (0-24h) : 9,8°c (11,0°c en 2005)
• Température maximale moyenne : 13,5°c (14,8°c en 2005)
• Température minimale moyenne : 6,3°c (7,5°c en 2005)
• Nombre de jours de gel (< 0°c): 52,6 jours (47 en 2005)
• Nombre de jours d’été (max ≥ 25°c) : 21,3 jours (36 en 2005)
• Nombre de jours de forte chaleur (max ≥ 30°c) : 3,3 jours (6 en 2005)
Humidité de l’air : 82 % (80 % en 2005)
Rayonnement solaire: durée d’ensoleillement : 1.555 heures (1563 en 2005)
Topographie
• Altitude: +/- 100m
• Présence d’eau (étang, forêt...) : présence d’eau limitée, influence relative.
• Environnement bâti: la maille urbaine de la ville de Louvain-la-Neuve est ouverte.
• Empierrement du site: le site de l’école est empierré à 60 %.
Protection au vent
• L’environnement bâti isole des grands vents. Un écran d’arbres à planter, côté Est de l’école doit rendre
l’effet du vent moins fort sur l’ensemble.
• Vitesse moyenne du vent : 3,6 m/s (3,1 m/s en 2005)
• Direction : Ouest/Est à Nord-Ouest/Sud-Est
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2. Forme constructive
Rapport surface/volume : Volume protégé : 5.329,20 m3
• Surfaces planchers : 1.528 m2
• Surface utile intérieure : 1.055,65 m2
• Surface de l’enveloppe : 3.029,76 m2
• Compacité volumique (volume/surfaces de l’enveloppe) : 1,75895
• Rapport surfaces planchers/volume : 0,28672
• Rapport surfaces de l’enveloppe extérieure /volume : 0,56852
• Remblaiement négligeable
• Orientation et ensoleillement : façade principale (classes) Sud/Sud-Est (plan de façade 52°30).
3. Définition des zones
• Circulations et services sont placés au centre. Les locaux de vie sont en façade avec ouvertures.
4. Enveloppe du bâtiment
Le premier objectif est de diminuer la demande énergétique du bâtiment grâce à son haut degré d’isolation, puis
à sa régulation.
L’enveloppe du bâtiment est constituée d’une peau en ossature bois, indépendante de la structure pour éviter
tout pont thermique. Cette indépendance permet aussi d’assurer facilement l’étanchéité à l’air de l’enveloppe qui
sera contrôlée par un test blower door. L’ossature bois contient une isolation d’une épaisseur minimale de 300
mm (de flocon de cellulose + panneau de fibres de bois agglomérées de 20 mm) pour les murs et 360 à 500
mm pour la toiture.
À l’extérieur, l’enveloppe est constituée d’un parement en brique ou d’un bardage (ardoises) sur lattis et
pare-vent (bois, zinc, ardoises).
Les pertes par ventilation sont estimées à 3.000 kWh/an.
Les pertes au travers des parois doivent donc se limiter à 13.000 kWh/an, ce qui équivaut à un niveau d’isolation
global de l’ordre de K = 0,14 W/m2.K
0,1 W/m2K
• Murs extérieurs
1.135,58 m2
0,2 W/m2K
• Murs en contact avec le sol 256,10 m2
0,065 à 0,111 W/m2K
• Toiture 812,09 m2
0,5 W/m2K
• Châssis et porte
254,41 m2
0,2 W/m2K
• Dalle de sol 819,39 m2
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5. Ouvertures
Dimensions et orientation : les ouvertures en façade Sud concernent les classes et locaux de travail. Les exigences
d’implantation et du programme imposent également des ouvertures vers les façades moins favorisées par l’ensoleillement.
Côté Sud, une protection solaire est prévue pour éviter les surchauffes.
6. Masse thermique
Accumulateur massif – mur épais lourd en bloc béton et dalle en béton
Accumulateur latent
7. Architecture solaire
Canaux de pré-chauffement ou refroidissement : l’installation de puits canadiens en tuyau protégé avec une couche
d’argent améliore l’efficacité énergétique de l’installation de ventilation double flux avec récupération de chaleur ;
le dégivrage éventuel n’est pas nécessaire ; en été on refroidit naturellement.
Le groupe de ventilation qui doit assurer le renouvellement d’air important (8,60 m3/m2 de local), avec les puits
canadiens et le double flux avec récupération de chaleur diminuera considérablement les besoins énergétiques
induits par la ventilation.
Refroidissement libre nocturne : la technique sera mise en œuvre, si nécessaire, en coordination avec la ventilation
double flux avec échange de chaleur.
8. Technique solaire
Des capteurs solaires pour la production d’eau chaude sanitaire (ECS) sont installés en toiture.
9. Gestion de l’eau
L’eau de pluie est récoltée et réutilisée en partie pour les prises d’eau extérieures et les réservoirs des sanitaires
(installation d’un groupe hydrophore) et en partie pour être rendue potable par osmose inverse (option).
Les eaux usées sont évacuées séparément vers l’égoût public dans un collecteur d’eaux de pluie et d’eaux usées.
Les produits d’entretien écologiques seront contrôlés et gérés.
La consommation d’eau sera limitée à l’aide des robinets temporisés à bouton-poussoir ou à détection infrarouge.
L’écoulement et de la rétention d’eau de pluie seront aussi limités en réduisant l’imperméabilisation du sol (cours
et accès), en augmentant la végétalisation (plantation d’arbres, toiture végétale) et en concevant un stockagetampon de rétention des eaux pluviales (citernes et mare).
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10. Gestion des déchets
Le tri sélectif sera organisé en tenant compte des possibilités locales ; des lieux de récolte et de stockage adéquats
sont aménagés dans la cour maternelle.
11. Gestion des entretiens et de la maintenance
Il importe de prévoir des fiches d’entretien des matériaux choisis, pour maîtriser les effets environnementaux des
procédés de maintenance et des produits d’entretien. Pour y arriver, le choix s’est porté sur des matériaux faciles
à entretenir, d’une longue durée de vie. Les futurs utilisateurs seront sensibilisés à l’importance d’un entretien
régulier et de qualité en établissant les protocoles d’entretien au stade des réceptions des travaux et dans le
dossier d’interventions ultérieures (DIU).
Dès le début du projet, le raisonnement à long terme sur le coût global permet de gérer l’impact de l’entretien du
bâtiment : coût global = coût d’investissement + coût d’exploitation + coût d’entretien.
12. Confort hygrométrique
Les ambiances sont homogénéisées : chacune des parties est gérée indépendamment pour répondre aux modes
et durées d’occupation différentes.
Si les parties constructives « lourdes » du projet offrent une inertie thermique intéressante, les parties légères à
ossature bois avec cellulose régulent l’hygrométrie intérieure.
13. Confort acoustique
L’isolation acoustique entre locaux est assurée par la masse (dalle et blocs béton).
Les locaux de même niveau de bruit sont regroupés.
La réverbération dans les locaux (en particulier dans les réfectoires) est atténuée par un traitement des plafonds
en panneaux de fibres de bois aggloméré.
Les bruits d’impact sont limités grâce au type de revêtement de sol souple et à une isolation entre la structure et la
chape.
Les mises en œuvre spécifiques permettent la réduction des bruits émis par les équipements (système de ventilation
silencieux, isolation des locaux techniques et de service).
14. Confort visuel
Des relations visuelles suffisantes avec le cadre extérieur environnant sont assurées pour tous les locaux de travail
ou de séjour.
L’apport d’éclairage naturel optimal est combiné avec une gestion de l’éclairage artificiel en appoint (conciliant le
profit des rayons solaires en hiver, et la protection en été). Le choix judicieux des couleurs (par pan de mur) donnera
vie et qualité aux espaces de vie.
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15. Confort olfactif
Les odeurs désagréables sont évitées ou supprimées grâce aux choix de produits de construction, à l’équipement
de l’égouttage en chambres siphoniques à double couvercle.
Les poubelles sont rangées dans un local situé à l’écart du passage et bien ventilé (espace extérieur couvert).
Les équipements sont conçus avec WC suspendus, bancs suspendus, sans radiateurs… pour permettre un
entretien efficace sans coins inaccessibles.
D’autre part, la ventilation et le renouvellement d’air suffisant sont assurés par la ventilation à double flux et récupération de chaleur, ce qui permet aussi un contrôle de la qualité de l’air.
16. Santé et conditions sanitaires
Le projet prévoit la création de conditions d’hygiène satisfaisantes, de facilité d’entretien, de conditions favorisant
les personnes à capacités physiques réduites
Qualité de l’air : la gestion des risques de pollution par les produits de construction, d’équipement, d’entretien,
par le radon est assurée par une ventilation garantissant la qualité de l’air, ventilation mécanique contrôlée hygroréglable et naturelle assistée (puits canadien à revêtement bactéricide).
ualité de l’eau : les matériaux et équipements du bâtiment sont choisis pour garantir la qualité de l’eau potable
Q
(pas de goût ou de pollution par les canalisations, pas de plomb, vérification du niveau de température de l’eau
sanitaire stockée…).
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EN SYNTHèSE, nos choix
Priorités des choix visant à l’amélioration de l’efficacité énergétique
et environnementale du projet
Dépenses énergétiques pour le chauffage
Niveaux d’action
- Maximaliser le niveau de l’isolation
- Choix du système de chauffage
- Gestion de la ventilation
- Ventilation double flux avec récupération de chaleur
- Puits canadien
- Régulation
- Apports énergétiques passifs
- Protections solaires fixes ou automatisées
- Gestion du refroidissement (par ventilation double flux et puits canadien)
Dépenses, consommation d’eau et gestion de l’eau
Niveaux d’action
- Récolte de l’eau de pluie
- Groupe hydrophore et réseau d’alimentation pour chasses d’eau
- Potabilisation de l’eau de pluie
- Mare didactique eau de pluie
- ECS avec production par capteurs solaires
Dépenses énergétiques pour l’éclairage
Niveaux d’action
- Apport d’éclairage naturel optimalisé
- Choix d’appareils basse consommation, ballast électronique
- Gestion des appareils en fonction de la luminosité par apport naturel
- Gestion par programmation (horloge)
- Cellules photovoltaïques (option)
- Gestion des plantations et ombres portées
Santé et confort
Niveaux d’action (en plus des points précédents)
- Choix des matériaux sains et rejet de matériaux nocifs
- Gestion des déchets
- Environnement
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Nos Partenaires
TRAIT Norrenberg & Somers Architectes
Après avoir réalisé des projets de logement pendant plusieurs années, les architectes Frank Norrenberg et
Pierre Somers se sont consacré petit à petit aux projets d’accueil de la jeunesse : crèches, écoles… Leur sensibilité aux
questions environnementales et les réflexions sur ce thème avec les maîtres de l’ouvrage qu’ils servent, aboutissent
à la création de projets basse énergie ou au standard de la « maison passive », choix de matériaux « écologiques »,
gestion de l’eau…
www.trait-architects.eu
DE GRAEVE SA, Entreprise Générale
L’entreprise namuroise, active depuis 1965 dans le secteur du génie civil, des travaux hydrauliques et du
bâtiment, relève le défi de la construction au standard « passif » de la première école fondamentale en Communauté française.
Un challenge ambitieux compte tenu de la complexité de l’ouvrage et du niveau de soin nécessaire à tous les
stades de la réalisation : isolation importante et continue, étanchéité à l’air, techniques de ventilation double
flux…
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Contacts
Collège du Biéreau ASBL • Rue du collège, 2
1348 Louvain-la-Neuve • Belgique
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Téléphone : +32 (0)10 450 306
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Jean-Philippe Schmidt – Directeur
[email protected] • +32 (0)473 614 313
Christian Legrain – Président
[email protected] • +32 (0)475 290 852
Pierre Guisset – Vice-Président, Coordinateur du projet
[email protected] • +32 (0)496 869 019
Nicolas Springael – Trésorier
[email protected] • +32 (0)477 302 538
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