I24 le potentiel varie graduellement de V1 à V2. Dans cette couche, l’unité de masse électrique est sollicitée à se mouvoir par quelle une force égale à dv dn; malgré cette force, elle reste en équilibre ; il faut pour cela qu’il y ait une force antagoniste précisément égale et de signe contraire. Nous ne nous arrêterons pas à rechercher ici quelles peuvent être les causes de cette force antagoniste; le lecteur trouvera dans l’Ouvrage de Clausius les différentes hypothèses faites à cet égard ; ce que nous tenons à faire remarquer, c’est son existence certaine. Or, est-il évident que cette force qui agit sur l’électricité en équilibre va cesser d’agir dès qu’elle est en mouvement? Certainement non. Il faudra alors tenir compte du travail qu’elle produit, travail de signe contraire à celui de la force électrique. Le phénomène Peltier correspond donc à la différence de ces deux travaux voisins en grandeur absolue, et non au travail de la force électrique seulement, comme on l’admet pour en déduire les forces électromotrices de contact des métaux. Il ne peut .en rien nous faire connaître cette dernière quantité. DESCRIPTION ET EMPLOI DES LUNETTE ET PAR M. A. ÉCHELLE D’EDELMANN; TERQUEM. La lecture des angles par le procédé de Poggendorff, c’est-à-dire par la rotation d’un miroir et la réflexion des divisions d’une mire fixe, tend, surtout pour les petits angles, à se substituer aux autres procédés de lecture. Le centre du miroir mobile doit être évidemment compris entre les plans horizontaux passant par l’échelle et l’axe de rotation de la lunette, et à égale distance de ces deux plans. Comme dans la plupart des instruments, la lunette et l’échelle sont fixées invariablement au même pied; ce réglage est souvent difficile, surtout si le miroir est fixe. M. Edelmann a construit un appareil qui rend cette installation très facile et permet en outre de faire les lectures, que le miroir tourne autour d’un axe horizontal ou vertical. Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018800090012401 I25 pied lourd porte en son milieu une tige conique, autour de laquelle peut tourner la lunette, d’un mouvement rapide, puis d’un mouvement lent, à l’aide de la vis micrométrique fi, quand on a serré la vis de pression. On peut aussi faire tourner la lunette Un autour d’un axe horizontal à l’aide de la vis V et la fixer dans sa position. L’échelle est tracée sur une feuille de papier collée sur une lame Fig. 1. de bois de sapin in; elle porte des chiffres en encre rouge d’un côté du zéro et en encre noire de l’autre côté. Cette bande de bois peut glisser dans un cadre qu’on peut fixer, à une hauteur variable, sur la colonne S; de plus, ce cadre peut tourner légèrement autour d’un axe perpendiculaire à cette colonne. Cette dernière peut être placée verticalement, comme le représente la figure, ou horizontalement, en la vissant en c sur le pied, quand on veut déterminer la rotation d’un miroir au tour d’un axe horizontal. Installation et 71-églage. 10 On donne à la lunette le tirage nécessaire pour voir distinctement à une distance double de la distance du miroir à la règle, ce qni peut se faire rapidement si le tube de l’oculaire a été divisé en plaçant un papier imprimé à diverses distances. 2° On place le zéro de l’échelle au-dessus du milieu de l’objectif, et l’on met la règle perpendiculairement à l’axe de la lunette, ce - I26 qui est facile, grâce à la forme cubique de l’extrémité de la lunette. on place l’appareil vis-à-vis du miroir, à une hauteur telle Puis que la lunette soit un peu au-dessous du miroir; on descend ou l’un monte la règle le long de la colonne S, jusqu’à ce que, regardant de côté le long de la lunette pointée à peu près vers le miroir, on aperçoive dans celui-ci l’image de la règle. On voit alors cette image dans la lunette, oi1 il suffit de faire légèrement tourner celle-ci autour de l’axe horizontal pour l’apercevoir. On achève ce réglage en changeant la hauteur de la règle, l’inclinaison et le tirage de la lunette jusque ce que l’on voie les divisions parfaitement nettes au milieu du champ. 3° La règle étant bien perpendiculaire à l’axe de la lunette, on déplace tout l’appareil latéralement, et on le fait tourner tout d’une pièce jusqu’à ce que le milieu de l’image soit net et clair et que le zéro corresponde au réticule très sensiblement. La règle est alors évidemment parallèle au miroir et la lunette perpendiculaire à tous deux. 4° On rend la règle perpendiculaire à l’axe de rotation du miroir en faisant tourner le cadre qui soutien t la règle par rapport à la colonne S. Quand cette perpendicularité n’existe pas, on voit les divisions osciller par rapport au réticule horizontal de la lunette, ce qui est très gènant. 5° On fait coïncider exactement le zéro avec le réticule en faisant un peu glisser la règle dans son cadre, ou mieux en faisant tourner légèrement la lunette autour de la verticale. 6° On éclaire la règle avec un grand miroir concave, en se servant de la lumière du jour ou d’une lampe. Formules à el1lployer. 2013Q étant l’angle don t on a tourné le ’ miroir, 7z la division lue dans la lunette, d la distance de la niire au miroir, on a, pour un angle inférieur à 6°, I27 Pour une déviation quelconque, on a La valeur d’une des divisions de l’échelle est, pour de petites dé- viations, L’échclle de l’appareil de M. Edelmann centimètres, dont les dixièmes tracés sur est la divisée règle en doubles sont écartés de o"l,002. D.-J. KORTEWEG. 2014 Ueber die Fortpflanzungsgeschwindigkeit des Schalles in elastischen Röhren (Sur la transmission du son par les fluides renfermés dans les tubes à parois élastiques); Ann. der Physik und Chemie, t. V, p. 525; I878. La théorie démontre que la vitesse du son dans un fluide indéfini est la même que dans une colonne cylindrique, renfermée dans un tube à parois inébranlables et infiniment rigides; ménle dans ce cas l’expérience a montré qu’il n’en était pas ainsi et que diverses causes tendent à diminuer la vitesse de propagation des ondes. Mais, si les parois sont flexibles et élastiques, cette vitesse subit, par cette cause, une nouvelle diminution ; si le fluide est un gaz, et que les parois soient épaisses et assez rigides, la diminution est faible ; elle est déjà notable si les parois sont minces et flexibles, et enfin devient très considérable si le fluide est un liquide. Aussi la vitesse du son dans une colonne cylindrique d’eau at-elle été trouvée notablement inférieure àla vitesse théorique 1437m, par MM. Wertheim, Kundt et Lehmann et Dvorak (1). M. lVlarey ayant cherché la vitesse de propagation des ondes dans les liquides renfermés dans des tubes de caoutchouc, au point de vue de la ciretilauion du sang et du phénomène du pouls, M. Resal a traité ce cas particulier. M. Korteweg, professeur à Breda, a repris la question et a cherché à la résoudre dans le cas le plus général. (1) Journal de Physique, t. V, p. 159 et 195.