Lymphomes de la zone marginale

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Hématologie 2007 ; 13 (5) : 324-7
Lymphomes de la zone marginale
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L
es lymphomes de la zone marginale (LZM) regroupent 3 entités,
définies par le site initial d’envahissement néoplasique : le LZM extraganglionnaire développé à partir du tissu lymphoide associé aux
muqueuses (MALT), le LZM splénique et le LZM ganglionnaire.
Épidémiologie
Les LZM représentent entre 5 à 17 % des lymphomes malins de l’adulte selon les
séries rapportées. Le LZM du MALT est le plus fréquent des 3 entités, représentant 50
à 70 % des LZM et 7 à 8 % des lymphomes malins non Hodgkiniens (LNH). Les LZM
spléniques et ganglionnaires sont moins fréquents. Ils représentent respectivement
20 et 10 % des LZM, et comptent pour moins de 1 % des LNH.
De plus en plus d’arguments sont en faveur d’une association entre les LZM (MALT,
splénique et ganglionnaire) et des stimulations antigéniques chroniques, soit par
auto-antigènes, dans le cadre de maladies telles que la thydoidite de Hashimoto, le
syndrome de Gougerot-Sjögren, et la pneumopathie intersticielle lymphoïde, soit
par des pathogènes microbiens, tels que l’Helicobacter pylori, Borrelia burgdorferi,
Campylobacter jejuni, Chlamydhia psittaci et le virus de l’hépatite C (VHC).
Diagnostic positif
Le diagnostic initial de LZM repose obligatoirement, comme n’importe quel lymphome
malin, sur une biopsie de la lésion révélatrice, ganglionnaire, extraganglionnaire
(amygdale, peau, estomac, etc.) ou splénique, en vue d’un examen histologique.
Pour les patients présentant un LZM splénique, l’hémogramme est généralement
anormal avec une élévation du taux de lymphocytes supérieur à 5.109/L, associée
ou non à une cytopénie. Parfois, les lymphocytes circulants sont anormaux cytologiquement et présentent un aspect particulier avec des villosités à leur surface
(lymphocytes villeux) et un clone peut être identifié à l’immunophénotypage (CD5-,
CD19+, IgM high, IgD low), L’examen cytologique de la moelle osseuse montre un
envahissement médullaire par ces mêmes cellules dans 90 % des cas. L’examen
cytologique et immunophénotypique de ces cellules va permettre le diagnostic de
LZM splénique. La présence d’anomalies cytogénétiques caractéristiques (trisomie
3, anomalies du 7q...) vont confirmer le diagnostic. Lorsque ni le sang ni la moelle
osseuse ne sont envahis, le diagnostic ne pourra être réalisé que sur l’examen
histologique de la rate après splénectomie.
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Le bilan d’extension à faire pour les LZM spléniques et ganglionnaires est identique
à celui réalisé pour les lymphomes malins d’autre histologie avec la réalisation des
examens suivants :
– un scanner thoraco-abdomino-pelvien, le TEP-Scan étant optionnel ;
– une biopsie médullaire ± myélogramme ;
Hématologie, vol. 13, n° 5, septembre-octobre 2007
doi: 10.1684/hma.2007.0173
Bilan d’extension au diagnostic
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– les examens biologiques comportant un hémogramme et le
taux de LDH ;
– les sérologies des hépatites B, C et VIH ;
– un bilan d’auto-immunité avec la recherche d’un facteur
rhumatoïde et d’une cryoglobuline, surtout en cas de positivité de la sérologie de l’hépatite C.
Pour les lymphomes du MALT, ce bilan d’extension n’est pas
standardisé, en particulier concernant le nombre de sites
anatomiques à explorer. Un bilan d’extension préthérapeutique très complet comportant des examens invasifs pour
évaluer l’exacte extension de la maladie n’est probablement
pas nécessaire. La recherche d’agents infectieux est à effectuer en fonction de la topographie du lymphome : l’Helicobacter pylori dans les localisations digestives, Borrelia burgdorferi dans les localisations cutanées, Campylobacter
jejuni dans les localisations jéjunales, Chlamydhia psittaci
dans les localisations des annexes oculaires, et le virus de
l’hépatite C (VHC) dans toutes les localisations. Le tableau 1
indique la stratégie qui peut être proposée.
Stratégies thérapeutiques
Le traitement des LZM n’est pas standardisé. Les conduites à
tenir proposées ici pour les patients vus en première ligne
sont des recommandations fondées sur les publications les
plus récentes. Elles sont résumées dans la figure 1.
Pour les patients porteurs d’un lymphome du MALT et malgré
une littérature très abondante sur la physiopathologie des
lymphomes du MALT, peu de publications ont été réalisées sur
le traitement de ces patients. Le groupe international des
lymphomes extraganglionnaires (IELSG) tente avec succès
depuis une dizaine d’années de regrouper les médecins
prenant en charge les lymphomes du MALT, et les premiers
essais cliniques prospectifs commencent à être publiés.
Pour les stades localisés, il y a de plus en plus d’arguments
pour le choix d’une antibiothérapie seule comme traitement
initial. Pour les lymphomes du MALT gastrique, l’éradication
de l’H. pylori peut conduire à la régression complète du
lymphome dans près de 80 % des cas, avec une médiane
Tableau 1
Recommandations pour l’évaluation de l’extension des lymphomes du MALT au diagnostic
Interrogatoire avec antécédents et histoire de la maladie
Examen clinique complet
Examens d’imagerie :
- radiographie pulmonaire (postéro-antérieure) ;
- scanner thoraco-abdomino-pelvien.
Tests biologiques :
- numération formule sanguine (avec examen cytologique) ;
- taux LDH ;
- taux de bêta-2-microglobuline ;
- électrophorèse sérique et immunoélectrophorèse ;
- fonctions rénale et hépatique ;
- sérologie VIH ;
- sérologie VHC ;
- optionnel : taux d’albumine.
Biopsie médullaire
Examens à réaliser selon les symptômes présentés par le patient :
- atteinte gastro-intestinale :
• atteinte gastrique : endoscopie et écho-endoscopie ; H. pylori : recherche histologique
systématique sur les biopsies,
• atteinte intestinale : colonoscopie ; ± transit intestinal de l’intestin grêle ; pour une
atteinte au niveau de l’intestin grêle recherche systématique de C. jejuni sur la biopsie
envahie par PCR par hybridation in situ et/ou par immunohistochimie ;
- atteintes non gastro-intestinales :
• poumon : endoscopie + lavage,
• ORL (glandes salivaires, amygdale, parotide) : examen ORL et échographie,
• thyroïde: échographie/scanner du cou et hormones thyroïdiennes,
• oculaire (conjonctive) : IRM et examens ophtalmologique; recherche de C. psittaci : PCR
sur la biopsie envahie et sur les cellules mononuclées du sang,
• peau : recherche de B. burgdorferi : PCR sur la biopsie envahie,
• sein : scanner.
Selon le traitement proposé au patient :
- échocardiographie,
- conservation de sperme.
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Hématologie, vol. 13, n° 5, septembre-octobre 2007
Lymphome du MALT
LZM splénique
Lymphome du MALT
dépendant de pathogènes
microbiens
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En cas d’infection par H. pylori*:
Trithérapie : omeprazole, 20 mg +
clarithromycine 500 x 2/j +
amoxicilline 1g x 2/jour, pendant 14
jours
Évaluation de la réponse à 2 et à 6
mois.
En cas d’infection par C.
psitacci
Doxyxycline 100 mg/j pendant 3
sem
En cas d’infection par B.
burgdorferi
Doxyxycline 100 mg/j ou
amoxicilline pendant 3 sem.
En cas d’infection par C. jejuni
Érythromycine ou fluoroquinolone
LZM ganglionnaire
Lymphome du MALT
indépendant de pathogènes
microbiens
Maladie localisée
- Chirurgie sauf si gastrique
- Monothérapie
Rituximab : 375 mg/m2/sem x 4
Chlorambucil : 16 mg/m2/j, 5 j/m x 6
mo ou 6 mg/m2/j x 6-12 mo
Cyclophosphamide : 10 mg/m2/j x 6-12
mo
- Radiothérapie locale si résistance à
la chimiothérapie
- Splénectomie seule
- En cas de contre-indications
à la chirurgie, monochimiothérapie
Rituximab : 375 mg/m2/sem x 4
Chlorambucil :16 mg/m2/d, 5 d/m x 6 mo
ou 6 mg/m2/d x 6-12 mo
Cyclophosphamide : 16 mg/m2/d
x 6-12 mo
Fludarabine : 30 mg/m2/mo x 6 mo
Maladie disséminée
- Monothérapie
Rituximab : 375 mg/m2/sem x 4
Chlorambucil :16 mg/m2/d, 5 d/m x 6
mo ou 6 mg/m2/d x 6-12 mo
Cyclophosphamide : 16 mg/m2/d
x 6-12 mo
Fludarabine : 30 mg/m2/mo x 6 mo
En cas d’association avec le VHC
Traitement antiviral par : pegIFNalpha2b (1,0 µg/kg/sem) + ribavirine
(1 000-1 200 mg/j)
- Polychimiothérapie
R-CHOP/3 sem x 6 cycles
R-FC/4 sem x 6 cycles
Maladie disséminée avec critères de
forte masse tumorale ou de
transformation histologique
- Polychimiothérapie + rituximab
Présence de facteurs de mauvais
pronostic
(Taux de LDH élevé et/ou présence de B
symptômes, ou présence de grandes
cellules [20-50 %] à la biopsie ou si
présence d’adénopathies absdominales)
- Polychimiothérapie
R-CHOP/3 sem x 6 cycles
R-FC/4 sem x 6 cycles
- Polychimiothérapie contenant des
anthracyclines + rituximab :
R-CHOP/3 sem x 6 à 8 cycles
Figure 1. Recommandations pour le traitement des LZM.
* Si pas d’infection à H. pylori, le traitement en première ligne peut être soit un traitement anti-HP soit une monochimiothérapie.
j : jour ; sem : semaines ; mo : mois.
326
pour l’obtention de cette réponse d’environ 6 mois [1, 2].
Pour les lymphomes du MALT de l’intestin grêle, de la peau et
des annexes oculaires, des réponses objectives ont été observées chez quelques patients après traitement antibiotique
seul [3-5]. Mais il est encore impossible de savoir si cette
éradication microbienne peut définitivement aboutir à la
guérison du lymphome. Ainsi, pour les lymphomes du MALT
gastrique, une monoclonalité B recherchée par PCR peut
persister après disparition histologique du lymphome, suggérant que l’éradication d’H. pylori supprime mais n’éradique
pas le clone lymphomateux [6]. La recherche d’anomalies
cytogénétiques est conseillée car certaines, et en particulier
la translocation t(11 ;18), sont associées à une résistance au
traitement antibiotique.
Aucun guide précis n’existe pour le traitement des lymphomes du MALT résistant au traitement antibiotique, ou pour les
lymphomes non associés aux agents microbiens. Pour les
stades localisés, le traitement local (radiothérapie ou chirurgie) va généralement permettre le contrôle de la maladie [7,
8]. Cependant, il est important de prendre en compte les
complications respectives des différents traitements locaux
pour les choix thérapeutiques, par exemple cataracte et
irradiation orbitaire, troubles dyspeptiques et gastrectomie,
etc., et de les comparer avec l’efficacité et la tolérance de
traitements généraux (anticorps monoclonaux, chlorambucil,
cyclophosmphamide, fludarabine, etc.).
Pour les stades disséminés, la chimiothérapie par monochimiothérapie utilisant des agents alkylants (cyclophosphamide
ou chlorambucil) ou de la fludarabine peut apporter un taux
de rémission complète dans 75 % des cas [9]. Les polychimothérapies comportant des anthracyclines sont à réserver aux
patients avec transformation histologique ou avec des critères de forte masse tumorale (par exemple, taux de LDH élevé,
masse tumorale > 7 cm). Par ailleurs, il a été récemment
montré que l’anticorps anti-CD20, le rituximab, peut apporter
des taux de réponses autour de 75 % [10, 11], quel que soit
le stade de la maladie – localisée ou disséminée – et pourrait
avoir une place réelle dans la prise en charge des lymphomes
du MALT.
Pour les patients porteurs d’un lymphome de la zone marginale splénique, la stratégie thérapeutique commence par
décider de la nécessité réelle de traiter le patient ou non. Si le
patient est asymptomatique avec une splénomégalie minime,
il peut être suivi sans traitement [12-15]. L’absence de traiteHématologie, vol. 13, n° 5, septembre-octobre 2007
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ment n’influence pas l’évolution de la maladie et ces patients
ont généralement une maladie stable pendant une dizaine
d’années [13, 16].
Lorsqu’il existe une indication thérapeutique (splénomégalie
symptomatique et/ou cytopénie), la splénectomie est le traitement de choix, même chez les patients âgés [14]. La chimiothérapie seule peut être proposée initialement chez des
patients ayant des contre-indications à la chirurgie mais qui
ont besoin d’être traités, ou pour des patients qui progressent
après splénectomie. Les agents alkylants (chlorambucil ou
cyclophosphamide) ou les analogues de purines (fludarabine) semblent efficaces alors que la 2-déoxycoformycine
semble avoir moins d’intérêt [14, 17, 18]. Ces chimiothérapies sont parfois mal supportées d’un point de vue hématologique, surtout chez les patients cytopéniques avant traitement. Faite en adjuvant après splénectomie, elle va permettre
d’augmenter le nombre de réponses complètes, mais elle n’a
pas d’impact sur le risque de rechute et de transformation
histologique, ni sur la survie, en comparaison aux patients
qui ne reçoivent pas de chimiothérapie adjuvante [14]. Le
rituximab peut apporter de très bonnes réponses chez des
patients réfractaires à la chimiothérapie standard (expérience personnelle). La radiothérapie splénique à faible dose
a été proposée chez les patients inopérables avec une
hématopoïèse insuffisante. Une polychimiothérapie peut être
proposée à cause de l’existence de mauvais facteurs pronostiques – taux de LDH élevé, présence de symptômes B – ou à
cause de la présence de grandes cellules (> 20 %). Pour les
patients infectés par le virus VHC, un traitement antiviral avec
interféron-a seul ou une association interféron-a + ribavirine
peuvent être proposés avec une réponse attendue tant sur la
réduction de la lymphocytose que sur la splénomégalie [19].
Pour les patients porteurs d’un LZM ganglionnaire, les recommandations thérapeutiques sont difficiles à donner à cause du
peu de données à notre disposition. Si la maladie est indolente
avec une survie globale similaire à celle des LZM spléniques,
la durée de la survie sans progression est courte. Et il est
logique de proposer un traitement fondé sur une chimiothérapie comportant des anthracyclines telles que le CHOP, ou de
type CHOP, associées à du rituximab [20]. Une intensification
avec autogreffe de cellules souches peut être proposée aux
patients jeunes avec un score IPI élevé. Cependant, aucune
donnée n’a été rapportée pour valider cette stratégie. Dans
de rares cas le traitement antiviral peut être efficace chez les
patients infectés par le virus de l’hépatite C. ■
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