DES ÉCONOMIES QUI AFFECTENT LES PATIENTS LES PLUS VULNÉRABLES MAGGIE N’AIME PAS LES CENTRES DE SOINS DE SANTÉ DE PROXIMITÉ Un Belge sur dix reporte sa visite chez le généraliste pour des raisons financières Tim Joye travaille à Médecine pour le Peuple depuis deux ans. « 900 000 Belges reportent parfois une visite chez les médecins par manque d’argent. Dans le système des centres de soins de santé de proximité et des maisons médicales comme les nôtres, les médecins généralistes ont la possibilité d’être là pour ces patients aussi. » C’est précisément sur ces maisons médicales que la ministre entend désormais faire des économies. « C’est le monde à l’envers. Est-ce là l’endroit où vous allez d’abord faire des saignées en tant que ministre ? » Soutenez votre maison médicale Signez la pétition. J’❤ ma maison médicale Maggie, touche pas aux maisons médicales ! Les économies, on n’en veut plus. Livre noir Modèle kiwi Pourquoi tant de gens tombent-ils malades ? La question est trop rarement posée. Médecine pour le Peuple donne la parole aux malades. Soutenez la proposition de loi du PTB en faveur d’un modèle kiwi ATTENTION, MAGGIE JOUE AVEC VOTRE SANTÉ É.r. : Dirk Van Duppen, Sint-Rochusstraat 57, 2100 Deurne www.sans-argent-chez-mon-generaliste.be Témoignez aussi à : www.maladeslongueduree.be Avez-vous un message à adresser à Maggie ? Envoyez-lui une carte de Noël et dites-lui ce que vous pensez des économies sur le dos des malades, des maisons médicales… Les centres de soins de santé de proximité représentent l’avenir BON DE COLLABORATION Maggie De Block emprunte la direction contraire MALADES DE LONGUE DURÉE Notre ministre a annoncé qu’elle voulait organiser un audit afin de contrôler les centres de soins de santé de proximité. « Qu’ont fait de mal ces médecins au sens social développé pour qu’il faille les contrôler et non les autres ? », s’interroge Tim Joye. Entre-temps, la ministre interdit que l’on ouvre de nouvelles maisons médicales. Ensuite, les maisons médicales existantes devront se débrouiller désormais avec moins d’argent. Leur budget ne sera plus indexé que pour un quart. En tout, cela va équivaloir à une réduction globale de 5 % de leurs moyens financiers. SANS ARGENT CHEZ MON GÉNÉRALISTE Le médecin généraliste doit être le premier point de contact pour les personnes qui ont des problèmes de santé, et sans qu’ils aient à débourser quoi que ce soit. Donnez aux centres de soins de santé de proximité la possibilité de se développer. Là où ces centres n’existent pas, on peut rendre obligatoire le système du tiers payant afin de protéger les possibilités d’accès des patients. SOUTENEZ NOTRE CAMPAGNE www.sans-argent-chez-mon-generaliste.be J’AIME MA MAISON MÉDICALE ☐ Je désire accrocher …….. affiche(s) à ma fenêtre. ☐ Je prends une photo de l’affiche et je la poste sur Facebook. ☐ Je connais quelqu’un au travail ou dans la famille, dont l’histoire pourrait intéresser le livre noir. ☐ Je désire aider à retranscrire des témoignages pour le livre noir. MODÈLE KIWI ☐ Je désire vous accompagner dans le car pour les pays Bas afin d’y acheter mon antiacide/mon spray nasal. ☐ Je désire participer à l’action de Médecine pour le Peuple, en janvier, contre les hausses de prix. ☐ Je désire soutenir la proposition de loi du PTB en faveur d’un modèle kiwi en Belgique. ☐ Je désire diffuser ………. dépliants ☐ Je désire adresser ………. cartes de Noël à Maggie De Block ☐ J’aimerais être tenu(e) au courant à propos ☐ des centres de soins de santé de proximité ☐ du modèle kiwi ☐ des malades de longue durée ☐ Je désire organiser une soirée d’information à propos ☐ des centres de soins de santé de proximité ☐ du modèle kiwi ☐ des malades de longue durée ☐ Je désire devenir membre du PTB RENVOYEZ LE BON À MÉDECINE POUR LE PEUPLE RUE DE LA VIEILLE PLACE, 67 - 6001 MARCINELLE MÉDICINE POUR LE PEUPLE : CE QUE POURRAIENT ÊTRE NOS SOINS DE SANTÉ Médecine pour le Peuple, ce sont onze maisons médicales réparties dans tout le pays. Généralistes, infirmières, psychologues… s’engagent pour des soins de santé de haute qualité sans que vous deviez les payer au moment où vous tombez malade. Avec le PTB, elles répertorient et font connaître les problèmes de santé dans les quartiers ou dans la société. É.r. : Dirk Van Duppen, St Rochusstraat 57, 2100 Deurne Les centres de soins de santé de proximité connaissent de plus en plus de succès. Tim : « De plus en plus de jeunes confrères choisissent consciemment de travailler dans un centre de soins de santé de proximité. Ils se retrouvent dans cette vision et dans la façon de travailler. » En douze ans, le nombre de patients y a triplé en Belgique. Diverses raisons expliquent ça. L’accessibilité y est plus grande parce que les gens ne doivent pas payer directement. Les gens trouvent avantageux aussi de ne pas avoir affaire à un médecin seulement, mais aussi à une infirmière, à une diététicienne ou à un psychologue. » LES MÉDICAMENTS DONT VOUS AVEZ BESOIN, CE N’EST PAS UN LUXE, QUAND MÊME ? MAGGIE AUGMENTE LE PRIX DES MÉDICAMENTS ÉCONOMISER D’ABORD, PUIS RÉFORMER ? MAGGIE PRATIQUE DES COUPES SOMBRES DANS LE BUDGET DES HÔPITAUX Les sprays nasaux vont devenir quatre fois plus chers Les factures augmentent, le personnel diminue Sofie Merckx a sursauté quand elle a appris la nouvelle. « À ma maison médicale, j’ai des dizaines de patients qui ont besoin d’un spray nasal anti-inflammatoire. Ils sont aux prises avec une inflammation chronique des sinus ou avec une allergie. Désormais, le prix va augmenter de 10 ou 15 euros. C’est cher pour bon nombre de mes patients. » Aller à l’hôpital, cela n’est jamais agréable. Par la suite, quand on reçoit la facture, c’est bien souvent encore moins agréable. Les hôpitaux sont dans le rouge, ils sont forcés de chercher des sources supplémentaires de revenus. Les médecins sont encouragés à demander de nombreux examens même s’ils ne sont pas toujours nécessaires. Entre-temps, le personnel se plaint amèrement des très nombreuses lacunes en tous genres. « Les antibiotiques ne sont pourtant pas un traitement de confort ? » De même, les antibiotiques et les antiacides vont devenir plus chers. Tous deux sont trop prescrits en Belgique et c’est pourquoi Maggie De Block veut faire payer plus au patient. « Les antibiotiques et les antiacides ne sont pas des bonbons », dit-elle. À partir de l’année prochaine, ils seront considérés comme des médicaments de confort et, de ce fait, le remboursement sera diminué. Sofie Merckx insiste toutefois sur le fait que bien des patients ont réellement besoin de ces médicaments. « Les antibiotiques n’ont quand même rien d’un traitement de luxe, que je sache ? » La surconsommation, une excuse pour faire des économies En faisant payer davantage par le patient, Maggie De Block veut surtout épargner sur son budget. Pourtant, il est possible de s’y prendre autrement. Avec le modèle kiwi, les entreprises pharmaceutiques sont contraintes de baisser leurs prix. Meilleur marché, et pour le patient, et pour nos soins de santé. Pour le seul antibiotique le plus prescrit, cela pourrait rapporter 15 millions d’euros. C’est plus que ce que Maggie De Block pense économiser aujourd’hui sur tous les antibiotiques réunis. Sofie Merckx : « On ne s’en prend pas à la surconsommation en augmentant les prix. Aux Pays-Bas, les prix sont plus bas et, pourtant, on y consomme moins d’antibiotiques. » Prix usine Ticket Ticket Prix usine modérateur modérateur Pays-Bas après 1-1-2017 Antibiotiques € 9,56 - ex. Augmentin Antiacides € 19,90 - ex. Pantoprazole Sprays nasaux anti-inflam- € 10,12 matoires - ex. Flixonase € 3,50 € 8,60 € 3,62 € 9,11 € 34,15 € 1,75 € 3,71 € 15,81 € 2,48 Aux Pays-Bas, où l’on applique une forme du modèle kiwi, la différence de prix saute aux yeux. 10 ANS DE KIWI Voici 10 ans, Dirk Van Duppen lançait le modèle kiwi. Pour chaque médicament, un appel public d’offres décide de celui que l’État remboursera. En Nouvelle-Zélande, cela s’est soldé par de spectaculaires baisses de prix. Si nous appliquions le modèle kiwi aux 25 médicaments les plus remboursés, l’État pourrait économiser un demi-milliard d’euros. SOUTENEZ LA PROPOSITION DE LOI DU PTB AU PARLEMENT. Contact : Sofie Merckx « Ce n’est plus au scalpel de précision mais à la cognée de bûcheron qu’elle y va » Dès son entrée en fonctions, Maggie De Block avait promis une solution, mais deux ans plus tard, rien n’a encore changé. Qui plus est, il faut désormais économiser 900 millions d’euros. Les hôpitaux ont déjà fait savoir quelles seraient les conséquences : réaliser des économies sur le personnel et répercuter une partie des coûts sur les patients. Les honoraires des spécialistes hors d’atteinte ? « Il n’est pas normal que des spécialistes gagnent tellement plus que des infirmières », dit Luc Van Gorp, président des Mutualités chrétiennes. Certains spécialistes gagnent jusque 25 000 euros bruts par mois. « Où est le courage politique d’aborder cette situation ? », ajoute Van Gorp. « Quand il s’agit des revenus des spécialistes, Maggie De Block est introuvable. Pourtant, aborder ces excès pourrait rapporter jusqu’à 2 milliards d’euros. » JAMAIS ENCORE AUTANT DE GENS N’AVAIENT ÉTÉ MALADES MAGGIE ORGANISE LA CHASSE AUX MALADES DE LONGUE DURÉE « Nous nous heurtons à un mur » Saskia Deceuninck est généraliste à Médecine pour le Peuple. Elle parle de son expérience des malades de longue durée. « De plus en plus souvent la maladie est liée à de mauvaises conditions de travail. Ne pensons qu’au burn-out, ou aux douleurs dorsales dues à la surcharge de travail. Un travail adapté serait une solution, mais, souvent, nous nous heurtons à un mur chez l’employeur. Les patients ne sont les bienvenus que s’ils sont guéris à 100 %. Quand, lors d’un contrôle, ils sont forcés de reprendre le travail plus tôt que prévu, la frustration est parfois très grande, chez nous, en tant que médecins. » Plus dur, plus vite, plus longtemps Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond, dans notre pays. Jamais encore autant de gens n’avaient été malades et inaptes au travail. D’où cela vient-il ? Selon les chiffres officiels de l’INAMI et de Securex, cela est dû au fait que les gens doivent travailler plus longtemps, ainsi qu’à la pression accrue du travail. Le gouvernement nous rebat les oreilles à propos du problème des malades de longue durée, mais fait-il quelque chose pour s’en prendre à ses causes ? Pas vraiment. Une loi de 2007 qui oblige les employeurs à prévoir du travail adapté n’est toujours pas entrée en application. Les entreprises où la pression du travail est élevée, avec beaucoup de stress et de surcharge de travail, continuent dans cette voie comme si de rien n’était. UN TRAVAIL SAIN DURE PLUS LONGTEMPS HALTE À LA « PRESTATITE » ET À LA « SUPPLÉMENTITE » Généraliste à MPLP, le Dr Dirk Van Duppen a émis une proposition alternative, en guise de réponse : donnez à tous les spécialistes le traitement d’un professeur d’université. Un spécialiste peut bien gagner un peu plus, mais pas trois fois plus que le Premier ministre. Le revenu des médecins ne dépendrait plus alors du nombre de prestations effectuées. Terminé, dès lors, les suppléments d’honoraires faramineux et les examens superflus. Maggie De Block impute la faute aux malades En attendant, Maggie De Block applique d’autres mesures. Elle va engager des médecins afin d’effectuer plus de contrôles encore. « Les vrais malades resteront hors d’atteinte », affirme-t-elle. En réalité, un médecin que vous ne connaissez pas va décider en dix minutes si vous pouvez travailler ou pas. C’est tout ou rien. Quant à ceux qui ne collaboreront pas, Maggie les menace de sanctions : 10 % d’indemnités de maladie en moins. Saskia : « Les indemnités des malades sont déjà si basses, aujourd’hui. La moitié d’entre eux ont du mal à s’en sortir. » Pourquoi tant de gens tombent-ils malades ? La question est trop rarement posée. Médecine pour le Peuple travaille à un livre noir reprenant des témoignages entendus dans les cabinets de consultation. Les récits montrent également la nécessité d’un travail adapté pour ceux qui désirent reprendre le travail. En France, il existe des quotas pour chaque entreprise. Pourquoi pas alors chez nous aussi ? AIDEZ-NOUS À COLLECTER DES TÉMOIGNAGES. www.maladeslongueduree.be