Avenue de France 15 CH-1000 Lausanne 7 • case postale 133 Chirurgie de la cataracte au laser L’Hôpital ophtalmique Jules-Gonin développe un centre d’expertise Premier service d’ophtalmologie universitaire de Suisse à proposer l’opération de la cataracte au laser, l’Hôpital ophtalmique Jules-Gonin investit dans la recherche et la formation des ophtalmologues à cette technologie d’avenir. Une conférence publique sur ce thème aura lieu mardi 19 mars 2013. Lausanne, le 13 février 2013 - La cataracte est une perte de transparence du cristallin, la lentille naturelle de l’œil, qui se développe avec l’âge. L’opération de la cataracte consiste à enlever le cristallin opacifié et à le remplacer par une lentille artificielle (ou implant intraoculaire). Les étapes d’une opération standard sont les suivantes: après une anesthésie locale (gouttes), le chirurgien incise la cornée avec une microlame et retire la partie antérieure de la capsule du cristallin. Il fragmente ensuite le cristallin opacifié avec une sonde à ultrasons. Une des ouvertures pratiquée par micro-incision lui permet d’introduire un implant pliable qui s’ouvre comme un parapluie et qui est déposé dans la capsule afin de remplacer le cristallin. Les incisions sont ensuite refermées. L’usage du Femtolaser dans les opérations de la cataracte s’est développé à partir de 2008, mais il a déjà largement fait ses preuves dans la chirurgie réfractive (correction des défauts de réfraction de l’œil, comme la myopie). Dans le monde, plus de 1000 chirurgiens opèrent désormais la cataracte au laser et l’utilisation de cette technologie est en plein essor : 93% des ophtalmologues participants au dernier congrès de l’American Academy of Ophthalmology, en novembre 2012, la considèrent en effet comme l’avenir de la chirurgie de la cataracte. Au début de l’année, l’Hôpital ophtalmique s’est doté d’un laser Femtoseconde pour effectuer plusieurs étapes de cette opération. Qu’est ce qui change avec le laser? Les avantages de l’utilisation du laser pour l’opération de cataracte sont d’une part une meilleure sécurité chirurgicale pour le patient et d’autre part de meilleurs résultats réfractifs. La précision du laser est de quelques microns, donc bien plus grande que la main du meilleur chirurgien. Le laser femtoseconde, qui produit des ondes lumineuses ultra brèves, est guidé par ordinateur pour les étapes les plus critiques de l’intervention : 1. il remplace la microlame servant à inciser la cornée, ce qui permet de limiter les risques d’astigmatisme induits par une chirurgie manuelle, 2. il effectue la découpe de la capsule du cristallin, dont la taille et la forme parfaites permettent une stabilité optimale de l’implant intraoculaire qui remplace le cristallin, 3. Il effectue la fragmentation du cristallin opacifié à éliminer. Cette dernière étape, qui remplace la technique standard à ultrasons, représente l’intérêt majeur du laser. L’énergie laser étant plus focalisée, les risques d’inflammation de l’œil et d’irritation de la cornée sont limités. Hautement technique, cette procédure requiert une formation spécifique du chirurgien. Responsable de l’unité de la cataracte à l’Hôpital ophtalmique de Lausanne, le Dr Hana Abou Zeid a déjà pratiqué un grand nombre d’opérations de la cataracte au laser depuis l’installation de ce nouvel équipement en décembre dernier. « Je suis très satisfaite de ces premières interventions qui se sont déroulées sans complications » commente-t-elle. « En tant que service universitaire d’ophtalmologie, notre mission est plurielle : nous devons non seulement être à la pointe pour le traitement de la cataracte, mais aussi informer le public sur l’évolution de la chirurgie pour ce problème de santé publique, conduire des études indépendantes de l’industrie sur cette nouvelle technique et finalement former les ophtalmologues à son utilisation». Pour l’instant, le surcoût lié à l’utilisation du laser (CHF 1450.- / œil) n’est pas pris en charge par l’assurance maladie de base. Une conférence publique sur le thème de la chirurgie de la cataracte au laser sera donnée par le Dr Hana Abou Zeid, MER, mardi 19 mars 2013 à 18h30, à l’auditoire de l’Hôpital ophtalmique Jules-Gonin. Contact : Muriel Faienza, chargée de communication, tél. 021 626 8022, [email protected] T + 41 21 626 81 11 • F + 41 21 626 88 88 www.ophtalmique.ch