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Conception urbaine des quartiers durables
Namur
29 11 2010
Jean-Didier Laforgue

Les limites des approches environnementales
actuelles :


Les approches environnementales urbaines se limitent à la
mise en œuvre de « techniques environnementales »
 consommation eau et énergie,
 gestion des déchets,
 densité, transports,
 préservation de la biodiversité.
On constate l’absence d’une véritable conception
urbaine du développement durable.

L’absence d’une véritable conception urbaine du
développement durable…

… réduit la qualité environnementale à la qualité technique
des infrastructures et des ouvrages,

et au delà des discours, l’oubli des enjeux économiques et
sociaux : équité, mixité sociale, gouvernance, identité
urbaine, qualité et attractivité urbaine, implication des
habitants…
Vers un éco-fonctionnalisme ?

Les dérives d’une conception techniciste du
développement durable :
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


une juxtaposition et une fermeture des différents projets (une
coupure avec l’environnement et des formes urbaines
déstructurées),
une absence de synergie avec l’environnement
(équipements, commerces, déplacements…),
la ségrégation socio-spatiale,
une grande pauvreté des espaces publics (et non des
espaces communs ou collectifs), au sens de la prise en
charge des questions urbaines (commerces et transports en
termes d’intensité, habitat, fragilité et vieillissement…)
Le développement des potentiels urbains

Pour une autre problématique fondant la conception
des projets urbains durable : l’activation des
potentiels urbains et environnementaux.



Développer prioritairement le potentiel urbain des sites et
de leur environnement,
Favoriser un fonctionnement social urbain harmonieux,
Intégrer en amont les enjeux techniques
environnementaux dans ce développement.
Identifications des potentiels urbains

Ce sont des éléments spatiaux ou disposés dans
l’espace (paysage, infrastructures, équipements…)

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

existants déjà mais inaccessibles, dégradés ou inutilisables
(paysages, services, historicité, voir friches, espaces
résiduels…),
existants mais dissociés, séparés, ne créant pas de
synergie (exemple des commerces disséminés ne créant
pas de chalandise),
dont la conception uni-fonctionnelle détruit les activités qui
pourraient s’y développer (exemple des gares entourées de
parking),
propices au développement d’habitat, activités
économiques, d’interactions sociales, de valeurs
symboliques…

Il s’agit de concevoir les projets de développement
urbain durable en articulation avec leur environnement



Afin qu’ils « s’étayent » sur le potentiel urbain de
l’environnement (accès aux espaces naturels, aux
équipements et aux services, utilisation des infrastructures de
transport)
Afin qu’il s’articulent à l’environnement (fluidité des
interfaces)
Afin qu’ils contribuent au développement du potentiel de leur
environnement (création d’espaces publics, développement
d’espaces paysagers, apport et mutualisation des services et
des équipement…).
Remarque: la qualité d’un site dépend souvent du potentiel de l’ environnement
L’étayage des projets sur l’environnement
Exploiter le potentiel
de l’environnement
Site du projet
Contribuer au développement
de l’environnement
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Exemple de l’activation des potentiels de développement d’une zone d’activités
Développement d’une zone d’activités sans étayage sur l’environnement
Développement d’une zone d’activités étayée sur l’environnement et
participant du redéveloppement de l’existant

Le développement durable focalisé sur des performances
risque de ne pas impacter des composantes majeures du
développement urbain :
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



l’habitat individuel,
les zones d’activités,
les réseaux de transports,
le renouvellement d’un territoire (exemple Canal)
Cette focalisation technique redoublée par une centration
sur le thermique risque de ne pas intégrer les autres
enjeux du développement durable associés à d’autres
compétences.
Exemple: Projet – laboratoire de Reims, Arc Nord Est.
Interactions des champs techniques

Les expertises techniques doivent non seulement intégrer les
orientations urbaines stratégiques, mais collaborer entre elles
en amont en identifiant des préconisations avant l’élaboration
d’un plan masse.

Exemple Ville de Reims, projet Arc Nord Est, GIE Foncière
développement – Foyer rémois et Reims habitat) :
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
Contradictions Vent et Bruit pour le confort des espaces publics,
Convergences Bruit et Thermique,
Contradictions Vent, Bruit et dispositifs thermiques (bâtiments),
Contradiction Biodiversité / Thermique (effet de masque),
Echelles de réflexion Eau (bassin versant, effet de masse) / Thermique
(bâtiment),
Thermique et programmation: habitat, tertiaire (refroidissement), activités
Eclairage: Economie et animation urbaine, sureté, biodiversité, Etc…
Les conditions d’un développement urbain durable
Un changement de regard : une réflexion préalable sur la
vocation des sites à aménager (le choix du site participe des
finalités et de la performance du projet):
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Janvier 2009 |
une analyse fine du potentiel urbain des sites et de leur
environnement, ainsi que de leurs dynamiques
d’évolution (un élargissement du champ d’analyse et
des périmètres opérationnels),
une analyse croisée des différents champs des
techniques environnementales identifiant consensus et
contradictions, associée à une prise en compte de la
performance de l’ensemble du périmètre concerné,
l’organisation de la coopération entre les acteurs
(conduite de projet) en amont du projet spatial.
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Exemples de potentiels
Potentiels liés à l’espace et aux infrastructures :
 Potentiel géographique et topo- graphique
 Potentiel de développement économique
 Potentiel d’équipements et de services
Potentiels « culturels »
 Potentiel d’interactions sociales:
« le fonctionnement social urbain »
 Potentiel paysager
 Potentiel identitaire socio-spatial
 Potentiel d’historicité
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