Les renouées espèces invasives et problématiques

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Les renouées espèces invasives
et problématiques
Fiche technique
n°1
Renouée du Japon-Fallopia japonica
Renouée de Sakhaline-Fallopia sachalinensis
Renouée de Bohem-Fallopia bohemica (hybride)
Famille des Polygonacées
Statut exotique des espèces et également classées comme espèces invasives.
Originaire d’Asie du Nord et de l’Est. Introduite en 1939 en France comme plante ornementale.
Description
Plante : herbacée pérenne. Parties souterraines de la plante (rhizomes)
au repos pendant l’hiver.
Tiges segmentées, 3 m. de haut, 2 cm de diamètre, creuses et cassantes.
Vertes piquetées de rouge.
Noeuds pleins.
Feuilles : vertes, alternes. Développement du feuillage précoce,
développement maximum atteint au mois de juin.
Inflorescence : fleurs blanches ou jaunes groupées au sommet des tiges.
Floraison en juin/juillet/août.
Fruits : akènes à trois ailes blanches puis rougeâtres. Fructification en
Août/Septembre.
Système racinaire bien développé et profond (2-3 m).
Biomasse : 6-12 T/ha pour la partie aérienne, 16T/ha pour la partie
souterraine.
Feuilles de Renouée
Reproduction
.
Tige coupée – après seulement
quelques jours le rhizome se
développe
Inflorescence de la Renouée
Habitat
Sols acides (pH 4), humides, aérés (drainants) et riches.
Optimum : 1-2 m au-dessus du niveau d’eau.
Plaine alluviale, bords de cours d’eau. Espèce sensible à
l’asphyxie racinaire.
Besoin d’un ensoleillement important.
Forme des fourrés denses et impénétrables.
(culture, bords de cours d’eau, zones urbaines et
industrielles, gravières, jardins négligés, bords de route,
talus de chemins de fer, etc…)
Renouées sur le Bassin Versant du Meu
Deux systèmes de reproduction végétative :
Bouturage spontané de fragments de
tiges et formation de rhizomes
facilement entraînés à l’aval.
Hybridation des deux espèces entre
elles.
L’hybride est fortement suspecté de
pouvoir se reproduire de manière
sexuée et donc par graines.
Une plante envahissante…
Les Renouées font parties des plantes classées comme
espèces envahissantes, qui peuvent déséquilibrer les
milieux naturels.
Aujourd’hui, elles se disséminent sur le bassin versant.
Elles occupent de nombreux milieux, mais
particulièrement les bordures de cours d’eau et les
fossés.
Ces capacités de propagation (bouturage naturel,
reproduction par graine pour l’hybride) favorisent la
colonisation rapide de milieux neufs dont les cultures
…qui peut poser des problèmes
Fragilisation des berges de cours d’eau mal
maintenues par un système racinaire peu efficace.
Diminution de la biodiversité par élimination de
la flore autochtone, associée à l’émission de
substance toxiques (alléopathie).
Perturbation des activités humaines : accès difficile
aux cours d’eau, visibilité réduite le long des
routes, uniformisation du paysage.
Dispersion de l’espèce dans des cultures (blé ,
maïs,…)
Que faire ?
Intervenir le plus
précocement
possible sur les
massifs jeunes et
de petites tailles.
1.
Localiser l’ensemble des massifs
de renouées présent sur votre
commune.
2. Informer les propriétaires sur ces
espèces et ces nuisances.
3. Intervenir pour limiter et essayer
de supprimer les massifs.
Lutte mécanique
Le meilleur
moyen de lutte :
affaiblir les
rhizomes par
des coupes
successives et
concurrencer la
plante pour la
lumière.
Avec une coupe au mois de juin (80% de la biomasse
est atteinte) et une coupe en septembre on affaiblit
considérablement les plantes. L'élimination n'est pas
possible, mais l'expansion est empêchée.
Au printemps, avant que les repousses partent, couvrir
avec une bâche en fibre de coco permettant
l’implantation d’autres espèces herbacées.
Mettre en place des boutures de saule ou planter
toutes autres espèces (Aulne, Sureaux,…) permettant de
couvrir rapidement la zone et de concurrencer
rapidement les repousses potentielles de renouées.
Travaux sur le Bassin Versant du Meu
Lors des travaux :
Ne pas gyrobroyer les renouées : risques de propagation par bouturage
Exporter toutes les tiges, puis incinérer (compostage à éviter)
Lutte chimique inefficace et à proscrire (zones humides)
Fiche réalisée avec le soutien financier de l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne et du Conseil Général d’Ille et Vilaine
dans le cadre du Contrat de Restauration-Entretien des cours d’eau du Bassin Versant du Meu.
Pour plus d’information vous pouvez contacter le Syndicat Intercommunal du Bassin Versant du Meu :
Syndicat Intercommunal du Bassin Versant du Meu – Hôtel Montfort Communauté - 4 place du Tribunal
BP 46 117 - 35 162 MONTFORT-SUR-MEU Cedex
02.99.09.25.45 - E-Mail : [email protected]
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