Restaurer sans dénaturer - Communauté d`Agglomération

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C O N S TAT P R O B L E M AT I Q U E
L’architecture traditionnelle du territoire présente
des caractéristiques fortes étroitement liées
aux usages agricoles. La hiérarchisation et
l’organisation de la propriété dans le bocage
bourbonnais se lisent dans les morphologies des
bourgs et villages et dans les typologies bâties: les
châteaux, les domaines, les locateries, la maison
de journalier.
ARCHITECTURE
Restaurer sans
dénaturer
Tout comme l’évolution de Montluçon se lit à partir
du centre ancien, ses faubourgs et ses quartiers
résidentiels périphériques. La ville s’est développée,
a évolué mais chaque quartier conserve les traces
de son histoire. C’est cette mémoire des lieux qu’il
est aujourd’hui important de reconnaître afin
de maintenir une identité à chaque quartier et
d’éviter toute standardisation.
Le territoire de la Communauté d’Agglomération
compte des communes rurales, des zones périurbaines et un centre ville historique. Malgré des
contextes très différents, chacune de ses maisons
a un vécu qu’il convient de connaître et de
respecter, afin de bien maîtriser son évolution.
Et toujours penser que
sa maison est vue par
tous et qu’elle fait
partie du paysage,
qu’elle participe à
l’identité du territoire.
OBJECTIFS ENJEUX
Investir le bâti vacant, densifier le tissu existant
Connaître et préserver les
architecturales du bâti local .
caractéristiques
Respecter l’architecture locale et maîtriser les
modifications de volumes, choisir les matériaux
adaptés, créer des ouvertures en cohérence
avec les façades existantes
P R E C O N I S AT I O N S
Faire appel en amont aux services de conseil mis à
disposition sur le secteur: CAUE...
Consulter un architecte car chaque maison est un
cas unique et mérite une étude . Les recettes type
n’existent pas.
Apprendre à connaître l’histoire de sa maison…
Consulter des entreprises qualifiées
Communauté d’Agglomération de Montluçon. Charte Architecturale et Paysagère
Préconisations. Eliane Auberger, Sycomore / Nathalie Lespiaucq Chomette. Mars 2006
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Restaurer sans dénaturer
On ne saurait restreindre la notion de patrimoine
bâti aux seuls monuments majeurs. Le bâti
des bourgs et villages, les particularités de
certains quartiers de Montluçon (résidentiels
des années 30, industriels, ouvriers) constituent
l’accompagnement, l’écrin et l’ancrage de ces
éléments majeurs (ce qui justifierait déjà en soi
l’intérêt que l’on peut y porter) et en outre cette
architecture simple mais élégante est en ellemême une valeur certaine.
Le bâti fait partie du paysage et conditionne
l’image de ce territoire au même titre que les
courbes du relief, la répartition des haies et des
champs.. etc.
Ce constat peut sembler banal,
pourtant quand on restaure ou que
l’on construit sa maison (ou son
bâtiment d’activités) on se pose
rarement le problème de «l’effet»
induit sur le paysage : on raisonne
sa maison comme un objet isolé,
pensant à l’habitabilité, la forme,
l’agrément de son environnement
immédiat (le jardin, les vues sur
l’extérieur.) Mais pas à la manière
dont elle s’insère dans le paysage et
les relations qu’elle entretient avec les
maisons voisines.
Il est urgent d’inverser cette tendance aussi bien
pour les constructions neuves que les restaurations
ou les rénovations.
On constate que le bâti ancien, qui
pendant longtemps a peu évolué
est aujourd’hui recherché pour être
restauré ou rénové. Il y a donc un
risque d’altérations et de banalisation
par des interventions mal maîtrisées.
La nécessité de faire attention à ces
évolutions est d’autant plus forte
que «le bâti bourbonnais» est un
élément fondamental de l’identité du
territoire, porteur d’histoire, de valeurs
et d’attachement.
Le problème
est de formuler un consensus sur les
caractéristiques de ce bâti et de ses
variations locales. En effet comme
tout objet produit par des générations
successives, les types et les formes
ont évolué au cours des temps et
aussi en fonction d’influences, de
modes, d’évolution des techniques.
En outre les maisons anciennes ont
déjà fait l’objet de rénovations ou
restaurations qui les ont modifiées...
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Communauté d’Agglomération de Montluçon. Charte Architecturale et Paysagère
Préconisations. Eliane Auberger, Sycomore / Nathalie Lespiaucq Chomette. Mars 2006
Les interventions sur le bâti ancien ont plusieurs objectifs :
• L’entretien : refaire sa façade, sa toiture, changer les fenêtres, refaire la clôture, refaire
un mur de clôture... Ces interventions si elles modifient peu les volumes et la structure du
bâtiment peuvent tout de même en modifier fortement l’aspect : on a tous pu apprécier
l’effet d’un changement de couleurs ou une mise à nu des pierres en façade par
exemple.
Ces modifications qui peuvent être spectaculaires ne sont en rien définitives; on peut toujours
revenir en arrière.
•
Amélioration de l’habitabilité et du confort : apporter davantage de lumière en créant
de nouveaux percements, aménager des combles qui exigent une rehausse du toit et/
ou de nouveaux percements en toiture… Ce type d’intervention fait courir le risque de
changer l’ordonnancement des façades et de fragiliser un équilibre.
Les mutations commencent à être plus définitives; il faudra davantage de moyens pour
boucher la fenêtre que l’on a ouvert, modifier les lucarnes …
•
Augmenter la surface habitable. Une rénovation plus lourde avec des ajouts de volumes,
les changements d’affectation et d’usage (convertir une grange en pièces habitables
par exemple). Là les risques deviennent importants.
Il devient très difficile de revenir en arrière.
Restaurer sans dénaturer
LES QUESTIONS QUI SE POSENT
LES APPROCHES ET LES RÉFLEXIONS AVANT D’AGIR
Quand on entreprend d’intervenir sur un bâtiment ancien on devrait conserver à l’esprit
que nous ne sommes qu’un moment dans la vie de celui-ci : il a «vécu» avant et «vivra»
après. Cette notion devrait forcer à s’assurer la justesse des interventions envisagées par une
bonne compréhension du bâtiment, de sa construction :
Faire un relevé précis du bâtiment, des annexes et de son environnement proche :
murets, cour, porche, appentis, perrons, marches, seuils...
Apprécier ce qui en fait la valeur dans le contexte où il se trouve
Apprécier également comment on le découvre en arrivant : est il vu de loin, sous
quelle face... ?
Analyser les matériaux employés; leur mise en œuvre, distinguer ce qui est d’origine de
ce qui a été rapporté
Si possible se renseigner sur son histoire : date de construction, usages anciens,
évolutions
Se poser les mêmes questions pour les maisons proches avec lesquelles il entre en
relations visuelles et sur le bâti proche en général.
Regarder autour de soi et dans les villages voisins les interventions qui paraissent
“justes” et celles qui ne le paraissent pas.
RECHERCHER DES CONSEILS
Intervenir sur des constructions anciennes
n’est jamais simple. On a souvent besoin de
s’entourer de conseils :
• Auprès des architectes
•
De la part de services spécialisés comme
le CAUE, le Service Départemental de
l’Architecture et du Patrimoine
•
Auprès d’artisans qualifiés
A se procurer :
Le CAUE 03 a édité
une
plaquette
«la
Maison
Rurale
en
bocage bourbonnais»
dont le but est de
faire connaître les
principes constructifs
des
maisons
bourbonnaises
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Préconisations. Eliane Auberger, Sycomore / Nathalie Lespiaucq Chomette. Mars 2006
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Restaurer sans dénaturer
LES INTERVENTIONS QUI MODIFIENT LES VOLUMES
Quelque soit le type de maison : maison de bourg, locaterie, maison de ville des années 30 etc, il
est nécessaire d’observer et de comprendre sa maison avant toute intervention. Lorsque l’on veut
agrandir sa maison, il faut se poser les questions suivantes:
• Quel sera le rapport des volumes entre l’ancien et ce qui est ajouté ; leur combinaison
•
•
Quels matériaux employer et le rapport entre ceux-ci; les couleurs, les textures..
Est ce que les ouvertures qui sont ajoutées ne déséquilibrent pas la façade ?
Il n’existe pas de solution type qui puisse s’appliquer même pour une typologie donnée.
L’étude se fait au cas par cas. Pourtant certains principes permettent d’éviter les plus
grosses erreurs. Chaque projet est un projet à part entière, il doit être étudié en tant que
tel.
Réhausser un bâtiment ancien
S’interdire toute rehausse sur les toits qui ont des formes particulières : par exemple les
maison de vile des années 20/30. La complexité qui les caractérise est suffisante.
Respecter la pente du toit préalable ou du moins respecter et retrouver les pentes de
toits dominantes dans l’ensemble bâti.
•
Conserver la pente du toit originelle (sauf si elle a été manifestement déjà été
bouleversée)
•
Retrouver les éléments de couverture : corniches, tuiles (qui peuvent être récupérées)
noues, faîtages . Refaire les arêtiers à l’identique.
•
En particulier éviter de marier tuiles mécaniques et tuiles plates sur deux bâtiments
proches ou sur deux corps d’un même bâtiment.
•
«Cicatriser» la rehausse du mur (généralement faite en parpaings) par une reprise de
l’ensemble du crépi de la façade concernée.
•
Créer des ouvertures sous toiture dans la partie rehaussée est particulièrement délicat
et risqué d’un point de vue esthétique mais aussi structurel. C’est l’ordonnancement
de la façade existante qui donne le ton et oriente vers tel ou tel module d’ouverture.
Deux types de rehausse
à éviter, même sur une
maison «banale». Dans le
premier cas les percements
dans la partie rehaussée ne
s’adaptent pas à ceux du rez
de chaussée. Dans le second
cas, la pente du toit perturbe
complètement la volumétrie
initiale.
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Préconisations. Eliane Auberger, Sycomore / Nathalie Lespiaucq Chomette. Mars 2006
PLUTOT QUE
Restaurer sans dénaturer
Conserver
ou créer des
différences de
volumes sur une
maison
peut
dynamiser
un
front bâti. Mais
il est nécessaire
d’avoir
une
lecture globale
de la silhouette.
Dans le cas d’un front bâti aux pentes de toit harmonieuses, ne pas créer de rupture de pentes.
La silhouette prend alors un aspect désordonné.
Cicatriser les interventions par une reprise de la façade, s’éviter toute rehausse
sur les constructions en pierres apparentes ou décrépies, à moins que l’on
ne refasse un crépi ensuite, mais dans tous les cas veiller à conserver des
proportions équilibrées.
Un cas ou la réhausse uniformise
la volumétrie générale et
donne une autre prestance à
ce bâtiment. Il est nécessaire
maintenant d’enduire la totalité
du mur gouttereau pour valoriser
l’ensemble bâti.
La
rehausse
doit
s’accompagner d’une
reprise de la façade
pour
«cicatriser»
l’intervention
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Restaurer sans dénaturer
Créer des ouvertures en toiture
Le problème se pose souvent lorsque l’on rend les combles habitables : il est
nécessaire d’apporter de la lumière, que l’on ait rehaussé ou non.
•
•
•
Privilégier la création de lucarnes,
élément identitaire du bourbonnais
par excellence: à bâtière (2 pans de
toiture) ou à capucine (une croupe).
Sinon adopter les fenêtres de toit à
condition qu’ils soient posés au nu de
la couverture et non en saillie
S’interdire toute modification de
lucarne quand celles-ci ont un
caractère particulier
Ajouter un VOLUME à un bâtiment ancien
Sur les bâtiments de forme allongée (locateries)
Il est plus facile d’y accoler des volumes adjacents à condition de respecter certaines règles
de bons sens
Conserver une certaine cohérence des toitures : tuiles, arêtiers…
Maintenir la même proportion des ouvertures,
Réfléchir à l’harmonie des matériaux :
- Si l’on construit avec les mêmes matériaux (pierres apparentes
par exemple) il sera important de respecter les mêmes modes
d’appareillages et de jointoyage.
Il est parfois impossible de construire avec les mêmes matériaux. L’opposition entre les matériaux
risque d’être importante et de mettre en évidence le rajout.
Soit on joue la carte de l’élément ajouté clairement: bardage bois, enduit (de préférence de
la teinte des joints de la maçonnerie voisine, soit on essaie de trouver un rappel sur une ou deux
façades de la maison existante avec ce matériau ou cette finition particulière.
Sur les bâtiments à base carrée (maisons de maîtres ou
de bourg isolées)
Il est très difficile d’accoler un volume à ce type de bâtiment
S’abstenir d’accoler un bâtiment surtout si le bâtiment de base a des ouvertures
sur toutes les façades. On peut envisager éventuellement un ajout latéral sur une
façade aveugle mais avec des conditions ; c’est la construction originelle qui doit
rester l’élément fort de la nouvelle composition.
Sur les maisons de ville
Que ce soit certaines maisons ouvrières ou certaines villas des années 30 dans les
quartiers résidentiels, il est également très difficile d’accoler un volume à ce type de
maison. On peut effectivement exploiter les combles en ajoutant des fenêtres de toit
mais ces maisons n’offrent pas de perspectives d’évolution. D’autre part, si elles ne
sont pas mitoyennes, la parcelle est généralement très étroite et n’offre pas de surface
exploitable pour une extension.
Ces maisons présentent une architecture particulière, dans tous les cas relativement
dessinée et aboutie. Elles ne sont pas conçues pour être évolutives. Il faut accepter
cette contrainte.
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L’extension ne doit pas écraser le bâtiment originel et doit en permettre la lecture.
Elle ne doit pas dépasser 1/3 ou 1/2 de la plus grande longueur du bâtiment existant. Audelà elle prend trop d’importance.
Les extensions, même de
petites dimensions, doivent
être réfléchies pour ne pas
dénaturer un ensemble bâti.
Restaurer sans dénaturer
Quelques règles de base qui n’excluent pas une étude cas par cas
Certaines maisons singulières
sont des témoignages d’une
époque: maisons des années
30, ou d’une fonction : maison
ouvrière. Elles présentent des
caractéristiques qui font leur
force. Ce sont des projets
aboutis qui souvent n’appellent
aucune modification ou
adaptation.
Respecter les pentes de toit pour refaire un
ensemble cohérent
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Restaurer sans dénaturer
LES TOITURES
La ligne des toitures est souvent ce que l’on voit en premier
quand on approche d’un village ou d’un hameau : les façades
sont en partie masquées par la végétation alors que les toitures
en émergent : leur cohérence est donc un point important pour
les silhouettes de villages.
De même lorsque l’on traverse les villages, on a toujours des
toitures dans l’axe de vue. Certains villages en outre sont visibles
depuis des points hauts, et ce sont alors les toits qui comptent
dans la perception.
Les toitures jouent un rôle
très important dans les
paysages. La nature des
couvertures, l’orientation
des pentes.. créent –ou
non- la cohérence et
l’harmonie. Là encore il
est important de penser
à la manière dont sa
toiture va s’insérer dans
son contexte.
Une cohérence globale des
toitures valorise la silhouette
du village
La toiture
La charpente à ferme triangulée est le modèle référent sur ce territoire avec le plus souvent un
entrait retroussé qui permettait de dégager un vaste espace utilisable sous la toiture.
Le toit est le plus souvent composé de 2 pentes sauf pour les bâtiments plus nobles ou
appartenant à une grande propriété qui présentaient de majestueux toits avec croupes.
Les toits traditionnels sont le reflet chromatique du sol et du sous-sol : la tuile plate « bourbonnaise »
(petit moule 15x25) a été le matériau le plus utilisé à partir du 19è siècle.
Couvrant des pentes de 40 à 55°, elles facilitent la réalisation de croupes, lucarnes et autres
noues. Elles présentent un léger galbe qui permet une ventilation naturelle. De couleur sombre,
elles sont facilement identifiables .
Ces toitures sont un élément d’identification du territoire d’autant plus lorsqu’elles sont
couronnées d’un faîtage en pigeon : l’étanchéité des tuiles faîtières est réalisée par un
bourrelet de mortier de chaux appelé «embarrure» sous la tuile et «pigeon ou crête» entre
chaque tuile.
L’emploi de la tuile plate engendre un traitement particulier de la rive en pignon : le dernier
chevron est posé en léger débord de la maçonnerie, lequel est recouvert par la rangée de
tuiles plates qui sont maçonnées pour éviter toute pénétration d’air et d’eau. Un traitement
efficace et esthétique ou chaque matériau constituant la toiture est visible.
La nature des bois de charpente joue un rôle déterminant dans l’aspect du toit. En effet les
toitures anciennes étaient souvent faites avec des bois de brins (=non redressés), la planéité
n’était pas absolue, d’où une certaine «vibration» des toitures, très sensible avec de la tuile
plate. N’oublions pas que ces mouvements de toiture étaient avant tout réalisés pour faciliter
l’évacuation des eaux de ruissellement vers le centre de la toiture . Aujourd’hui l’emploi de bois
parfaitement calibrés fait perdre cet aspect.
Sur les toits plus cossus à forte pente, un coyau était réalisé en bas de pente. Il s’agissait
d’adoucir la pente en bas de versant, d’occasionner ainsi une rupture de pente dans le but
de rejeter l’eau de ruissellement le plus loin possible de la maçonnerie.
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Communauté d’Agglomération de Montluçon. Charte Architecturale et Paysagère
Préconisations. Eliane Auberger, Sycomore / Nathalie Lespiaucq Chomette. Mars 2006
Avant le XIXème siècle, l’emploi du chaume était largement
majoritaire, la paille de seigle était préférentiellement employée.
Il a été peu a peu remplacé par d’autres types de matériaux de
couverture :
•
•
•
La tuile plate domine aujourd’hui. De nombreuses tuileries existaient
dans le secteur (de nombreux hameaux en ont conservé le nom) ce
qui a permis de développement de ce matériau. Elle offre des nuances
de couleurs variables selon l’origine de la matière première mais aussi
selon son âge (patine, présence de mousses et lichens…). La couleur
rouge brun domine sur le territoire.
L’emploi de l’ardoise ne s’est développé qu’à partir de la fin du XIXème
siècle . Aujourd’hui son emploi subsiste sur quelques toits à la Mansard
en centre ville
La tuile mécanique plate remplace de plus en plus souvent les
tuiles plates anciennes. On a souvent des toitures mixtes où les tuiles
mécaniques remplacent les tuiles plates en bas de pente
Restaurer sans dénaturer
La nature des couvertures
Il est fondamental d’observer
les matériaux de couverture du
village, de l’îlot ou du front bâti
dans lequel s’inscrit sa
maison
avant de débuter tous travaux de
réhabilitation
Il est très important de respecter la
nature des couvertures présentes
dans le contexte pour ne pas casser
les cohérences et les harmonies.
Communauté d’Agglomération de Montluçon. Charte Architecturale et Paysagère
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Restaurer sans dénaturer
Couverture en tuiles : quelques règles générales
• La dépose de la couverture se fait toujours dans
le sens de la pente, c’est-à-dire du faîtage vers le
bas du toit.
• Lorsque beaucoup de tuiles sont à changer,
il est souhaitable soit d’utiliser des tuiles de
récupération de même modèle, soit de tout
changer.
• Lorsque les deux versants sont à reprendre,
regrouper toutes les vieilles tuiles utilisables sur un
même versant (côté exposé à la vue) et placer
les nouvelles tuiles ou ardoises sur l’autre versant.
(nord/nord-ouest, pour que la patine s’installe
plus vite).
• Conserver le même type de couverture sur
l’ensemble bâti si celui-ci a plusieurs corps. C’est
ce qui donne l’unité.
Si l’on ne refait qu’une partie de la couverture
choisir le type dominant; ne pas morceler un
ensemble de bâtiments en changeant de type
de couverture (même si cela a été souvent fait au
cours de restaurations précédentes).
La structure de la charpente se lit au travers de la
tuile plate qui ondule.
• En règle générale, on cherchera toujours à
dissimuler les zingueries si leur utilisation est rendue
nécessaire.
•
Εviter les matériaux de substitution sur les
bâtiments anciens.
• Dans le cas ou la tuile n’est pas récupérée mais
remplacée, attention à la taille de la tuile retenue.
Préférer une petite tuile plate vieillie, ou un rouge
brun uni. Le choix peut aussi se porter sur une tuile
à emboîtement petit moule à pureau plat.
Mais il faut retenir que tant d’un point de vue
esthétique qu’au niveau de la qualité du
matériau, aucun de ces produits n’égalera la
tuile plate traditionnelle.
Des exemples récurrents A EVITER.
Silhouette de village qui perd de son intérêt par
la grande diversité des matériaux. Même si les
faîtages règnent, il serait souhaitable de tendre
vers une harmonisation des matériaux et valeurs
colorées
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Communauté d’Agglomération de Montluçon. Charte Architecturale et Paysagère
Préconisations. Eliane Auberger, Sycomore / Nathalie Lespiaucq Chomette. Mars 2006
C’est un des éléments remarquables de l’architecture
bourbonnaise et c’est un élément d’identification fort.
Elles présentent une grande diversité dans :
Les modes de construction : en bois et
remplissage, ou maçonnées,
Leur fonction : éclairer les combles par
une lucarne fenêtre située sur le versant de la toiture,
ou accéder au fenil par une lucarne porte située en
prolongement du mur
La toiture: à 2 pentes pour les lucarnes
à bâtière ou avec une croupe pour les lucarnes à la
capucine (3 pentes de toit)
Les finitions : les jouées sont le plus
souvent enduites mais elles sont parfois couvertes
d’ardoises ou de bois
Hormis leur rôle fonctionnel, elles donnent
une certaine noblesse à la construction à
condition de rester dans des proportions
justes, et de ne pas être trop multipliées.
Elles participent largement au bon équilibre
d’une façade.
Elles font partie du paysage bourbonnais.
A ce titre on doit veiller particulièrement à
conserver une cohérence de ces ensembles
bâtis qui comportent des lucarnes.
Restaurer sans dénaturer
Les lucarnes
En cas de réfection:
refaire à l’identique et
veiller à conserver les
proportions.
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Restaurer sans dénaturer
Les corniches et génoises
Leur rôle est avant tout technique mais elles
ont aussi une fonction décorative : elles sont
d’autant plus travaillées et développées que le
propriétaire est aisé. Elles sont souvent réservées
aux maisons de bourg et de ville bien sûr.
Les corniches en granite sont présentes
sur l’ensemble du territoire mais elles
restent assez rares.
Les corniches de briques (quelques
assemblages de modillons en terre
cuite très décoratifs) sont les plus
nombreuses. Quelques corniches en
calcaire à Montluçon.
Quelques génoises de tuiles rondes.
Il est parfois difficile de retrouver des
modillons en terre anciens, car ils ne
sont plus fabriqués à notre époque. La
solution la plus intéressante est alors de
les remplacer par une génoise.
La génoise et/ou la corniche
sont vues en sous face
lorsque l’on est au pied du
bâtiment. Elles participent à
la cohérence des ensembles
bâtis comme la façade.
On doit donc y porter une
attention particulière.
On essaiera toutefois de s’interdire de
rehausser une toiture qui comporte
de tels décors.
On évitera l’emploi de génoises
«préfabriquées» en stuc que l’on
applique sous les toitures. En effet leur
forme et leur dessin est souvent assez
pauvre et le traitement des angles
est difficile .
Une règle de base :
Reprendre le style des corniches et
génoises existantes dans l’environnement
immédiat
Les descentes d’eau
Les gouttières n’existaient pas dans les maisons anciennes ; c’est le débord du toit, rangées de
tuiles plates maçonnées ou coyau, qui protégeaient les façades en rejetant l’eau loin de cellesci.
Il est souvent difficile de les rajouter sur une façade. On les rendra les plus discrètes possibles en
les posant verticales et en évitant de recouper façades et pignons en biais.
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Communauté d’Agglomération de Montluçon. Charte Architecturale et Paysagère
Préconisations. Eliane Auberger, Sycomore / Nathalie Lespiaucq Chomette. Mars 2006
La cheminée est l’élément de confort minimum
que l’on retrouve jusque dans la plus petite des
maisons de journaliers. Elle participe aussi à la
composition des façades.
Sur le secteur elle est souvent réalisée en briques
ou en pierres enduites. Le couronnement est
sobre et discret.
Elle est systématiquement accolée ou insérée à
un mur pignon pour plusieurs raisons:
elle prend appui sur un mur de refend
ou mur porteur.
la souche sort au plus près du faîtage,
le point le plus haut du toit, de façon
à le dépasser d’au moins 0.40m en
conservant une hauteur raisonnable.
Pour bénéficier d’un meilleur tirage, le
conduit ne sera pas trop dévoyé.
La cheminée sera construite sur le
versant le plus exposé aux vents
dominants
Restaurer sans dénaturer
Les souches de cheminées
Lors d’une réhabilitation de maison ancienne
il ne faut pas hésiter à conserver la cheminée
existante et prévoir un gainage (tubes isolés ou
non adaptés au chauffage bois).
Pente de toit marquée, tuiles plates, corniche, cheminées, chacun de ces éléments constituent la
toiture de ce bâtiment et lui apporte force et prestance.
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Restaurer sans dénaturer
REFAIRE LA FAÇADE
Au préalable:
Il est nécessaire de bien analyser le bâtiment et son environnement afin de
réaliser une façade harmonieuse dans le contexte général du village, du
bourg, de la rue.
Il s’agira alors, en fonction du support existant, c’est à dire la constitution du
mur existant, de définir les conditions d’applications de l’enduit, de choisir une
finition et une teinte.
Rappel du rôle de l’enduit sur une façade ancienne
L’enduit est une matière appliquée sur un support bâti, il est destiné à revêtir, garnir,
protéger et accessoirement décoré.
Réaliser un enduit sur une façade ne se résume pas à appliquer une valeur colorée sur un
mur:
• Ιl représente la vêture du bâtiment face aux intempéries : pluie, soleil, vent, gel tout
comme nous enfilons un vêtement pour nous protéger.
•
Dans tous les cas les maçonneries anciennes conservent un taux important d’humidité,
il est donc indispensable de permettre au mur de respirer et de s’assécher naturellement.
L’enduit doit avoir un rôle de régulateur et d’échange de la vapeur d’eau présente dans la
paroi :
- à l’extérieur: remontées par capillarité, infiltrations d’eau,
- à l’intérieur : condensation due à une mauvaise ventilation, vapeur d’eau
dégagée par les résidents etc... il doit permettre l’amélioration du confort
intérieur.
•
Il habille la façade, il peut permettre de la redresser. Il permet aussi de cacher des
assemblages souvent très médiocres parce que réalisés avec des moellons de gabarit
et de nature différents : des murs bâtis avec les matériaux prélevés sur place, dans des
conditions difficiles, avec la volonté initiale d’appliquer un enduit de protection.
L’enduit représente la peau qui protège
le mur. Voilà pourquoi il est fortement
déconseillé de décrépir et laisser à nu
un mur initialement enduit. Même si
aujourd’hui la tendance est aux «pierres
apparentes», c’est mettre en danger la
pérennité de sa maison et son confort
de vie que de décrépir une façade.
Sur les murs anciens, seuls les enduits à
la chaux ont cette capacité à assainir:
ils sont perméables à la vapeur d’eau
et imperméables à l’eau, ils possèdent
donc cette faculté de protéger le mur
et le laisser respirer naturellement.
Par opposition à la technique du mortier de chaux, saine et adaptée aux bâtiments anciens,
qui va être développée ci-après , on constate que de nombreux bâtiments traditionnels
ont été mis en péril par l’application de mortier bâtard composé de ciment et de chaux
hydraulique artificielle. En effet ce type de mortier très dur et totalement étanche interdisait
les échanges de vapeur d’eau vers l’extérieur. Une véritable asphyxie des parois, lesquelles
se gorgeaient d’eau et sous l’effet répété du gel et dégel finissaient par se désolidariser et
s’effondrer.
C’est malheureusement une technique toujours employée, peut être par oubli et
méconnaissance des caractéristiques de la chaux.
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Communauté d’Agglomération de Montluçon. Charte Architecturale et Paysagère
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En revanche traditionnellement les bâtiments liés à l’activité agricole étaient
non pas enduits mais simplement jointoyés, sauf si les assemblages étaient de
trop mauvaise qualité.
C’est le cas ici et on peut penser que la présence de fours à chaux sur le
secteur ont aussi permis une plus grande diffusion du matériau. C’est ainsi que
de nombreuses granges ont été enduites (parfois uniquement sur la façade
principale ou la façade la plus exposée aux intempéries)
Constitution d’un mortier de chaux
Le mortier de chaux est constitué de plusieurs composants
Restaurer sans dénaturer
Les maisons étaient généralement toutes enduites . En revanche, les maisons
de bourg et de ville recevaient plus facilement un badigeon coloré, ce qui
animaient les fronts bâtis autour des espaces publics, par exemple.
•
Les agrégats
Les sables peuvent être de provenances différentes : gravières ou rivière. Ces
derniers érodés par l’eau présentent des formes plus douces et régulières, ils sont
plus faciles à mettre en oeuvre. Ils peuvent être de natures différentes : siliceux
(granites), calcaires, silico-calcaire (le cas des sables de rivière en général).
Le choix du sable est fondamental : granulométrie (proportion gros grains,
grains fins), taille de l’agrégat en fonction de la couche d’enduit, propreté du
sable débarrassé d’argile ou autre impuretés, dosage du sable en fonction de
l’humidité...
Des agrégats d’autres natures peuvent être employés comme la pouzzolane,
des poudres de pierres et de briques etc, mais il convient ici de s’en tenir au plus
couramment utilisé.
On peut évidemment ajouter des granulats de chanvre si l’on souhaite augmenter
le pouvoir isolant du mortier et son élasticité.
• Les liants
Les différents types de chaux qu’il est recommandé d’utiliser aujourd’hui dans le
cadre d’une rénovation ou réhabilitation, conformes aux appellations et normes
en vigueur :
La chaux hydraulique naturelle
NHL pour Natural Hydraulic Lime. On peut l’assimiler aux anciennes appellations de
«chaux maigre». Elle est composée de chaux aérienne et de silicates.
La chaux aérienne
Ou chaux calcique CL pour Calcic Lime provient d’un calcaire très pur. On peut
l’assimiler aux anciennes appellations de «chaux grasse». Utilisée de préférence
dans la réalisation du badigeon.
Le choix se fait en fonction du support, des conditions d’application et de la finition
souhaitée.
•
L’eau de gâchage
Il convient de choisir une eau potable (attention à la nature de l’eau qui peut
engendrer des réactions nuisibles à la stabilité du mortier), de la doser en fonction
de l’humidité du sable. Trop ou pas assez d’eau nuisent à la qualité de l’enduit.
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Préconisations. Eliane Auberger, Sycomore / Nathalie Lespiaucq Chomette. Mars 2006
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Restaurer sans dénaturer
•
Les adjuvants
Une gamme de produits complexes qui agissent sur les propriétés du mortier:
stabilisant, souplesse du mélange, fixatif de pigments etc... ils sont à utiliser avec
parcimonie et maîtrise parfaite de la technique. Une formation par des artisans
qualifiés est conseillée pour acquérir la connaissance de ces adjuvants.
•
Les pigments
Leur utilisation n’est pas obligatoire encore moins systématique.
On peut tirer parti des valeurs colorées du sable utilisé et conserver ainsi une teinte
naturelle au mélange. On peut aussi rectifier cette teinte par l’adjonction maîtrisée
d’un lait de chaux (mélange d’eau et de chaux).
Pour obtenir des valeurs colorées plus marquées, il est préférable d’utiliser la
technique du badigeon à frais dite «à fresco». Lorsque la couche de finition
commence sa prise, application à la brosse d’un badigeon (mélange d’eau, de
pigments, de chaux aérienne et adjuvants divers) qui est ensuite serré à un instant
précis entre l’application et le durcissement complet. Le serrage est effectué au
galet ou surface dure afin de réaliser un aspect translucide proche d’un glacis.
Il est bon de savoir que la mise en oeuvre des pigments dans un badigeon nécessite
un savoir faire et une grande rigueur de dosage pour obtenir une homogénéité
sur la totalité des façades. Une bonne technicité est nécessaire pour le mettre en
oeuvre.
Il existe des pigments naturels: teinte terres, ocres et des pigments artificiels: oxydes
de fer (tons jaunes à rouge), de cuivre (tons vert et bleu).
La couleur peut être abordée sous l’angle de l’architecture bio-climatique
par exemple : une façade sombre va absorber le rayonnement du soleil, mais
attention au risque de fissuration de l’enduit.
Contrairement aux régions du Sud et Sud Est où les couleurs vives habillent les
façades, on se contentera ici de rester sur des valeurs colorées certes, mais non
saturées.
Une façade enduite à la chaux vibre au soleil. (Hors territoire)
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L’enduit est un système multicouche complexe. Nous nous attacherons ici à décrire
l’essentiel. Des professionnels de la construction : Architectes, Architectes conseil du
CAUE, Architectes des Bâtiments de France, Artisans qualifiés pourront vous apporter
un complément d’information technique et des réponses adaptées à votre maison.
La pratique courante aujourd’hui consiste à réaliser un enduit en 3 couches. Pour
une bonne mise en oeuvre il est indispensable de prendre en compte les facteurs
climatiques et les temps de séchage des différentes couches.
•
Le gobetis , d’une consistance liquide, il doit à la fois couvrir l’ensemble du
support et présenter une surface rugueuse. Seuls les grains de sable apparaissent
après absorption de l’eau par la paroi. Sert d’accroche à la couche suivante.
• Le corps d’enduit : il imperméabilise et isole. Il a aussi pour fonction de redresser
le support de base si nécessaire. Il est appliqué sur le gobetis humidifié et taloché.
Sa surface sera également rugueuse pour permettre à la couche suivante de bien
adhérer.
•
La couche de finition : elle participe à
l’étanchéité, elle est moins épaisse que le
corps d’enduit. Par l’application d’une couleur
en surface et selon le type de parement fini,
elle anime et valorise la façade.
Restaurer sans dénaturer
Réaliser aujourd’hui un enduit dans le cadre d’une réhabilitation
La finition la plus traditionnelle est talochée
(taloche bois de préférence) et/ou serrée au
galet dans le cas d’application d’un badigeon
à frais.
Une surface unie dans un premier temps, qui
laissera apparaître peu à peu les grains de
sable. Le fait de gratter un enduit accélère
tout simplement son vieillissement , réduit son
imperméabilité et favorise l’encrassement
(micro moisissures, poussières etc..).
L’amortissement de l’enduit sur les pierres
d’angles ou d’encadrement doit absolument
se faire en retrait ou dans le même plan que
la pierre. L’enduit ne doit absolument pas
venir en surépaisseur de la pierre même si
aujourd’hui le complexe tricouche n’en facilite
pas la réalisation.
Finition talochée.
Un exemple de finitions chaux. Source Strasserville.
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Restaurer sans dénaturer
Rejointoyer un mur dans le cadre d’une
réhabilitation
Lors d’une opération de réhabilitation d’un bâtiment qui n’a jamais été enduit, on peut
conserver cet aspect en façade.
Il s’agit alors après piquage des joints existants, de remplir à nouveau les interstices
entre chaque moellon. La technique à privilégier sera celle de la projection d’un
mortier puis du brossage de la pierre pour ôter le surplus de mortier. Les joints seront
ensuite lavés à l’éponge. Les pierres seront enfin lavées avec un mélange d’eau et
d’acide chlorhydrique.
L’effet obtenu ne sera jamais identique à l’effet initial puisqu’à l’origine, le joint était
réalisé lors du dressement du mur. Désormais il va être rapporté sur l’existant, d’où la
grande difficulté pour réaliser parfaitement ces joints «beurrés».
D’autant qu’ils devront être réalisés de manière harmonieuse sur la totalité de la façade,
en tenant compte de la diversité de l’assemblage des pierres, de la valeur colorée du
mur, en évitant de trop marquer des horizontales et en équilibrant parfaitement le
rapport enduit/pierres.
Une tâche difficile à confier à un professionnel qualifié passionné de bâtiments
traditionnels.
La technique de l’enduit à «pierres vues» est inadaptée à l’extérieur (elle peut être
selon les goûts retenue pour l’intérieur) et ne présente pas d’intérêt. Il s’agit en fait d’un
vieillissement anticipé d’un enduit traditionnel couvrant. On couvre et on vient gratter
à frais pour faire apparaître quelques pierres.
Les joints beurrés
apportent
une
certaine vibration
intéressante sur ces
murs parce qu’on
a un bon rapport
de couleurs entre
pierre et mortier.
Les joints beurrés ne laissent visible qu’une partie
de la pierre. L’effet dépend de la répartition
pierres/mortier et du contraste de couleur entre
ces 2 éléments
On évitera les joints surcreusés qui détourent
fortement la pierre : la façade devient confuse
surtout si les appareillages sont médiocres.
Montrer les pierres d’angle
La pierre d’angle et les encadrements structurent la
façade.
Il est important de les valoriser pour conserver la
composition de la façade. La tendance actuelle qui
consiste à détourer de manière irrégulière les pierres
d’angle apportent un détail superflus qui casse la
rigueur et l’élégance de la composition.
• Attention à ne pas sabler les pierres d’angles :
en effet cette opération retire l’oxydation
superficielle et entretien des phénomènes de
« coulures » métalliques sur les façades
Arrête droite : la pierre est mise
en valeur , l’enduit s’arrête au
nu de la pierre, la composition
garde son caractère
132
La teinte des joints doit être adaptée
à la valeur colorée globale du mur.
Une appréciation difficile à faire, ici
par exemple, les joints sont un peu
blancs et brouillent la façade.
Arrête «molle» , l’enduit fait
une surépaisseur le long de la
pierre accentuant le caractère
aléatoire et anecdotique ,
Sur épaisseur entre les
pierres, une «complication»
non nécessaire
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La Communauté d’Agglomération et les communes ne possèdent pas de chartes
chromatiques.
Or cet outil constitue une aide précieuse pour le propriétaire dans le choix de la teinte des
façades de sa maison.
Ce choix peut s’effectuer en tenant compte de l’implantation de la maison :
• en alignement ou autour d’une place, tenir compte des couleurs déjà présentes en
mitoyenneté et sur les maisons dans le même champ visuel que la maison concernée, éviter
les contrastes ou les chocs dysharmonieux. On évitera par exemple d’avoir une couleur très
foncée à coté d’une couleur claire
•
en façade sur le grand paysage, veiller à ne pas se singulariser et altérer une silhouette
bâtie cohérente (une maison blanche dans une silhouette à dominante beige/gris clair par
exemple)
•
•
une maison claire peut illuminer une rue étroite
•
d’anciennes façades pouvaient présenter des décors en façades qui peuvent être refaits à
l’identique.
une façade massive peut être redécoupée par des encadrements ou des bandeaux de
couleurs différentes à condition qu’ils soient intégrés à la composition de la façade
On dissociera la palette principale constituée par les enduits en façade et les matériaux
de couverture en toiture, de la palette secondaire qui concernent les huisseries, volets,
ferronneries, marquises etc
Il est intéressant
de jouer avec les
valeurs
colorés
en façade pour
animer les bourgs
Restaurer sans dénaturer
la couleur
Réhabilitation récente. La teinte du
muret parait trop vive sur la photo
mais reste satisfaisante dans la réalité.
Hors territoire, mais commune voisine
Les références RAL (référencier universel de couleur)
qui peuvent être conseillées en base de palette
principale
1014 ivoire
1015 ivoire clair
1002 jaune sable
1001 beige
7032 gris silex
7044 gris soie
Ceci n’est pas une liste
exhaustive. Les déclinaisons
sont nombreuses car on peut
ajouter des teintes colorées
pour affiner la teinte finale:
cendré, ocre clair, ocre rose
grège, terre beige etc...
Ces références sont données à titre
indicatif comme une orientation. Tout le
travail s’effectue ensuite dans la nuance
et le rapport aux maisons voisines, au
front bâti de la place du village, de
l’alignement bâti d’une avenue.
Les références RAL (référencier universel de couleur)
qui peuvent être conseillées en base de palette
secondaire
Attention, les valeurs ne seront jamais saturées
mais coupées avec du gris. C’est à cette seule
condition que l’effet peut être réussi.
1001 beige
5014 bleu pigeon
7002 gris olive
1002 jaune sable
6011 vert réséda
7003 gris mousse
1011 beige brun
6021 vert pâle
7006 gris beige
1020 jaune olive
6025 vert fougère
7034 gris jaune
3004 rouge pourpre
8014 brun sépia
3005 rouge vin
8016 brun acajou
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Restaurer sans dénaturer
Les modifications d’ouvertures
Modifier une façade, créer des ouvertures est un exercice difficile tant d’un point de
vue esthétique que structurel, que celle-ci soit ordonnancée ou non.
Par exemple les petites maisons rurales présentent des façades relativement libres : 1
ou 2 fenêtres, 1 porte, 1 porte fenière. Créer des ouvertures organisées enlèverait tout
leur charme .
En revanche, désorganiser une façade de maisons de maître peut vite apparaître
comme une catastrophe, puisque c’est la composition rigoureuse des façades qui lui
donnent (en partie) sa prestance.
Concernant les maisons de bourg et les maisons de maîtres, des règles
d’ordonnancement existent, elles méritent d’être respectées: alignement des linteaux,
travées d’ouvertures selon des axes verticaux, centralité de la porte d’entrée, bandeaux
de ceinture, appareillage d’angles, proportion des ouvertures en hauteur, etc...
Tout est question d’équilibre et de proportions. Une ouverture n’est pas créée en façade
en seule réponse à un besoin fonctionnel à l’intérieur. De plus elle conserve un langage
existant: la fenêtre créée a les mêmes proportions que les ouvertures existantes.
Il en va de même avec les encadrements.
Lors de la création d’une ouverture sur une façade ordonnancée, il conviendra de
reprendre le même type d’encadrement: pierre de facture identique de récupération
si possible, mise en oeuvre et calepinage similaires.
Lors d’une même intervention sur une grange, on peut se permettre une définition
toute autre, plus contemporaine réalisée en enduit de teinte appropriée: par exemple,
un bandeau périphérique etc....
les menuiseries
La modification d’une façade est la résultante d’un compromis entre
ce que l’on recherche à l’intérieur (qualité de vie, apport de lumière
etc..) et ce qu’on donne à voir à l’extérieur : une façade équilibrée.
De nombreuses constructions n’avaient pas de volets. Ils ont été
rajoutés après leur construction.
Les volets des maisons rurales étaient faits de planches, assemblées
par bouvetage et tenues par des barres horizontales, situées derrière
le volet ouvert
Ces barres n’étaient donc pas visibles le volet ouvert.
Les barres métalliques, loquets et ferronneries diverses ne sont
apparues que récemment.
Pour les volets : préférer des volets bois à lames verticales avec ou
sans écharpes.
Les menuiseries peuvent être peintes, dans une nuance en harmonie
avec la façade (==> se reporter aux conseils palette secondaire)
d’une manière générale, éviter les menuiseries en PVC, matériau lisse
et brillant peu adapté au bâti ancien. Une menuiserie PVC blanche est
très perturbante en façade car elle génère des contrastes forts, au pire
on doit lui préférer un gris clair ou ivoire teinté dans la masse. Eviter toutes
les couleurs (bleu, vert, marron) qui se ternissent sous l’effet du soleil.
Ces menuiseries PVC se révèlent également être nocives et risquent
bien de voir leur utilisation fortement réglementée pour des mesures
de santé publique. (Matériau qui n’est plus mis en oeuvre en Suède et
Allemagne)
La couleur des menuiseries s’harmonisera avec celle des façades. Les effets de contrastes trop
forts singularisent la maison et peuvent «casser « l’harmonie le long d’une rue. La mode des volets
bleus (bleus lavandes en référence à des images du Sud) voulant apporter de la couleur a rompu
des harmonies basées sur des couleurs plus douces
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Les vignes grimpantes sur la
façade y trouvent souvent
les conditions climatiques
optimum pour mûrir (abri,
chaleur), en outre elles
habillent la maison et
lui donnent un charme
particulier. On trouve ici
également des façades
agrémentées de glycines,
vignes et rosiers fatals.
Attention les travaux sont
leur sont souvent fatals.
Tailler les plantes grimpantes avant travaux
Les “démonter” soigneusement en les
protégeant sous des bâches dressées en
“tente” rendues rigides par une armature
métallique, bien matérialiser
leur emplacement (chiffon
rouge.. etc) ; protéger le pied
Soigneusement ramasser les
éléments de crépi tombés au
pied (Ph trop basique)
Pour les plantes à forte
vivacité comme le lierre ou la
vigne grimpante : les rabattre
aux pieds : ils repousseront
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Restaurer sans dénaturer
Les plantes grimpantes en façade
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Restaurer sans dénaturer
CHANGEMENT D’USAGE: EXEMPLE DU TRAITEMENT
DE LA PORTE DE GRANGE
Les opérations de transformation de grange en maison
d’habitation sont parfois des projets ambitieux qui
s’étirent sur de nombreuses années. Des projets de fait
décousus, réalisés parfois au coup par coup, au gré de
l’évolution de la famille ou des possibilités financières.
Transformer une grange en espace habitable nécessite
souvent des créations ou des modifications d’ouvertures:
- ouvrir des fenêtres en pignon par
exemple,
-
créer une porte de garage,
-
vitrer la porte de grange pour favoriser
l’apport de lumière
- prévoir l’occultation des ouvertures
Il est important de veiller à respecter un certain nombre
de préconisations pour qualifier votre projet:
-
Les nouvelles ouvertures auront les
mêmes proportions que les ouvertures
existantes du même ordre. En particulier,
éviter les ouvertures plus larges que
hautes ; il vaut mieux faire deux
ouvertures qu’une seule.
-
La porte de garage sera de préférence
située sur une façade latérale et non en
façade principale
-
On cherchera à conserver “l’empreinte”
de la porte de grange, les encadrements
et les linteaux de celle-ci ; la menuiserie
sera posée dans la feuillure existante
Privilégier les panneaux menuisés et
rechercher un équilibre entre parties
bois et parties vitrées. Travailler dans la
verticalité et éviter les découpages en
petites parties.
-
Un exemple en porche pour protéger l’entrée
de la maison. La solution est intéressante et
s’adapte bien. (En revanche, les proportions
des fenêtres auraient été préférables en
hauteur)
Attention aux rajouts en parpaings qui
devront être enduits. Vérifier si une partie
enduite est cohérente avec le reste de
la façade
Un exemple sur un territoire voisin : un traitement
contemporain, les proportions sont bonnes, les
linteaux alignés, la teinte ou le matériau qui va
recouvrir le béton apportera la touche finale.
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Les maisons, les clochers des églises
abritent une faune intéressante qui
donne une vie aux ambiances des
villages et bourgs.
Il s’agit essentiellement de chouettes
effraie, d’hirondelles et martinets, de
chauves-souris…
Les restaurations en occultant de
nombreuses ouvertures condamnent
si l’on n’y prend pas garde cette
faune qui a son rôle à jouer dans
l’équilibre des milieux et le charme
des villages.
Traitement des charpentes et
chauves-souris :
Le
traitement
des
bois
de
charpente contre les insectes ou
les champignons peut être fatal
aux colonies de chauves-souris. Cette contamination souvent mortelle s’effectue par
inhalation du produit ou par contact direct avec le pelage et l’épiderme.
Pour éviter ce type d’empoisonnement, il est donc indispensable de programmer les
travaux à une période où les chauves-souris sont absentes du comble et de sélectionner
les produits les moins toxiques possible.
Restaurer sans dénaturer
Conserver la faune en restaurant les maisons
anciennes
•
QUAND TRAITER? Dès la mi-novembre (date où les chauves-souris ont généralement
gagné leurs gîtes d’hiver) pour s’achever avant la fin janvier, afin de permettre la dissipation
des émanations toxiques avant le retour des chauves-souris. Avant tout traitement, il est
impératif de vérifier à l’aide d’une lampe-torche qu’aucune chauve-souris ne reste cachée
dans la charpente (dans les interstices des poutres, par exemple).
•
QUEL PRODUIT CHOISIR? A proscrire: le lindane, l’hexachloride, l’hexachlorocyclohexane,
le benzène, le pentachlorophénol (PCP), le TBTN (ou tributylétain), le TBTO, les sels de
chrome, le chlorothalonil, les composés fluorés, le furmecyclox.
- Les produits acceptables : les composés du bore (sels de bore), les
composés du cuivre ou du zinc, la perméthrine, la cyperméthrine.
- Le seul traitement efficace, sans risque d’empoisonnement, est le
traitement curatif à air chaud. Il peut être combiné en traitement
préventif (par sels de bore).
•
QUELQUES CONSEILS PRATIQUES
- Respecter rigoureusement les dosages et les précautions d’emploi
prescrits par les fabricants.
- Si vous connaissez les points d’accrochage des chauves-souris, préférez
l’injection dans le bois à la pulvérisation. Dans les autres endroits,
pratiquez celle-ci à basse pression, afin de ne pas envahir tout le volume
du comble.
- Si vous souhaitez traiter le bois (en curatif ou en préventif), il est préférable
de n’utiliser qu’un insecticide sans fongicide. Insecticides et fongicides
sont en effet souvent liés par des solvants chimiques nocifs et très
persistants. Les fongicides ne sont utiles que s’il existe un gros problème
d’humidité.
- Préférer des formules hydrosolubles ou hydrodispersables aux formules
avec solvants pétroliers.
Suspendre des nichoirs pour les oiseaux et notamment les chouettes
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PRINCIPES DE RECONVERSION D’UNE MAISON VIGNERONNE
Les projets peuvent être divers en
fonction de l’occupation choisie :
- résidence principale qui pourrait
tirer parti de 2 ou 3 maisons selon
les besoins en surface
- résidence secondaire, chaque
travée peut être aménagée indépendamment
- gîte ou location de vacances, la
modularité peut être intéressante à
exploiter. Aménager un grand gîte
et deux petits qui peuvent recevoir
par exemple 2 ou 3 familles, lesquelles peuvent se préserver une
certaine autonomie par rapport à
un gîte 9/10 personnes.
En façade sur rue, un escalier extérieur (à 1 ou 2 volées) est construit
parallèlement à la façade, il est parfois protégé des intempéries par
une avancée de toit en continuité de la couverture. Le garde corps
est constitué par un mur plein qui s’élève depuis le rez de chaussée et
habille la façade dans toute sa largeur ou un garde corps métallique
à barreaux droits.
En l’absence d’auvent, la porte est parfois surmontée par une lucarne
qui permet l’accès aux combles.
Une fenêtre, parfois deux et une porte sont les seules ouvertures
relevées.
Une cheminée est toujours construite en pignon ou mur mitoyen.
Si la partie habitation se développe à l’étage, le rez de chaussée
est voué aux locaux d’exploitation : accès sous l’escalier aux cellier,
cuvage, quelques rares fois logis pour animaux : mulet, vaches lorsqu’il
n’y avait pas de bâtiment annexe à l’arrière…
Parfois il existe une cave enterrée, on y accède depuis le cuvage par
un escalier intérieur.
Un exemple d’évolution de façade
de maisons vigneronnes accolées.
Ordonnancement courant des maisons
vigneronnes: trame verticale, escalier
extérieur, accès au cuvage au rez de
chaussée, quelques ouvertures, lucarnes. L’escalier peut être partagé entre
2 maisons
Restaurer sans dénaturer
Les maisons vigneronnes se sont développées dans les bourgs,
principalement Désertines (Marmignolles) et Domérat, et plus
marginalement à Saint Victor, présentant uniquement des unités
d’habitation et cuvages ou cellier, sans construction de bâtiments
annexes d’exploitation.
Les maisons sont implantées le long des voies ou autour de petites
cours communes. Ces maisons sont étroites, hautes (R+1) et accolées
en bande.
Un toit à 2 pans couvre l’ensemble bâti.
Exemple 1 : l’ordonnancement d’origine
est préservé. Seules quelques ouvertures
sont créées en toiture pour répondre
aux besoins de lumière. Des vignes et/ou
glycines sont plantées en pied de mur.
Une tonnelle peut être installée sur une
terrasse. Le charme traditionnel de la
maison vigneronne fait toujours effet.
Un parcellaire étroit
Un exemple de transformation d’une ancienne maison de
forgeron dans le Lot en gîte rural. La maisons est située au
coeur d’un bourg, la façade sur rue a été soigneusement
préservée. Une terrasse adaptée à un usage de vacances a été créée à l’arrière.
Le projet associe à la restitution du caractère traditionnel,
des aménagements adaptés aux personnes handicapées.
Surface habitable 67m2
Architectes : Gaëlle Duchêne, Lhospitalet
Logement labélisé «Tourisme et handicap»
Exemple 2 : la structure de la maison vigneronne est
maintenue, les façades s’ouvrent en renforçant un effet
de verticalité. Des éléments plus actuels sont apportés:
garde corps métalliques avec câbles acier, ouvertures
un vantail, panneaux bois coulissants etc... l’image de
la maison est plus dynamique mais on conserve l’empreinte de la maison vigneronne.
Une intervention sur une fenêtre qui
apporte une touche contemporaine
sans dénaturer le bâti traditionnel
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