Phyt’Ornement® Vendeurs en jardineries © Fredon IdF. Toute reproduction même partielle est soumise à notre autorisation Bulletin de conseil phytosanitaire et environnemental issu d’un partenariat entre la Fredon Ile de France et la FNMJ n° 9- 2016, 21ème numéro du 10 septembre 2016- 2 pages Fruitiers pommiers, poiriers, cerisiers... Balanin du noisetier, Balaninus nucum Alerte : la chute des noisettes est importante Végétaux sensibles : noisetier Description : Le balanin des noisettes est aussi appelé charançon des noisettes. Il est facilement reconnaissable à son rostre (un prolongement rigide de la tête, étroit, long et incurvé) et à ses yeux ronds et noirs. Il est de couleur gris - roux et recouvert de fins poils, il mesure généralement de 6 à 10 mm. La femelle perce la coque des noisettes avec son rostre et pond à l’intérieur, un œuf par noisette (fécondité de 25 à 30 œufs). Au bout de 8 à 10 jours l’œuf éclot et la larve se développe pendant 40 à 60 jours en se nourrissant de la noisette. Son développement terminé, elle sort et se laisse tomber au sol. Les larves s’enterrent superficiellement dans le sol et entrent en diapause (période de vie ralentie leur permettant de passer les périodes difficiles comme l‘hiver). Elles sont capables de rester de 1 à 3 ans dans une coque confectionnée entre les racines de l’arbre à 10-15 cm de profondeur avant de se transformer en adulte. L’adulte émerge avant l’apparition des noisettes, il se nourrit en attendant de fruits tels que les poires ou les pêches, plus rarement de pommes, de cerises ou de prunes. Lorsque les noisettes commencent à se former il gagne les noisetiers et se nourrit du feuillage et des jeunes noisettes. Symptômes et dégâts : Les attaques se repèrent par la présence de trous dans les noisettes, les fruits attaqués sont perdus. Les noisettes attaquées jeunes tombent précocement et la INRA récolte est donc réduite. Les adultes se nourrissent également de feuillage et de fruits (poires, pêches et kakis notamment) et leurs piqures provoquent aussi des déformations sur ces fruits. Les variétés précoces et celles à coque fines sont les plus sensibles au balanin. Techniques de gestion alternative Planter des variétés à coques plus dures moins sensibles à ce ravageur. Exposer les larves aux oiseaux et au gel en les faisant remonter Phyt’Ornement® vendeurs en jardineries à la surface par binage, bêchage ou griffage. Au printemps, secouer et taper les branches pour faire tomber adultes et jeunes noisettes attaquées, les récupérer dans un drap ou une bâche pour les éliminer (à réaliser de préférence tôt le matin lorsque les balanins sont encore engourdis par le froid de la nuit). Un enclos provisoire automnal habité par des poules monté autour des noisetiers permet de réduire les populations. Légumes - plantes aromatiques plants de tomates, fraisiers... Les thrips, Frankliniella occidentalis et Thrips tabaci Alerte : la chaleur et la secheresse les favorisent Végétaux sensibles : fraisiers, pêchers, pruniers, pommiers, vignes, les plantes potagères comme le haricot, l’aubergine, le poivron, ... et les plantes à fleurs d’extérieur ou d’intérieur : Chrysanthemum, Cyclamen, Œillet, orchidées, .. Description : les thrips sont des insectes de petite taille de couleur plus ou moins claire ayant des ailes ressemblant à des soies leur permettant d’être transportés par le vent. On les trouve en général dans les fleurs mais aussi sur les jeunes pousses, les bourgeons et les fruits. On peut les observer également sur les deux faces des feuilles, mais plus fréquemment en face inférieure. Leur cycle de reproduction est rapide et influencé par la température (5 semaines à 15°C, 2 semaines à 30°C), les générations se chevauchant en saison. Symptômes et dégâts : Thrips adulte Les dégâts sont liés aux piqûres de nutrition, et à la salive injectée par l’insecte pour pré-digérer le contenu des cellules végétales. Ils se manifestent par la présence de taches de couleur A gauche, fraise ayant subi une attaque de thrips (couleur bronze et akènes bronze sur les fruits et les développés), à droite fruit sain akènes. Ces derniers lorsqu’ils sont atteints deviennent proéminents sur les fruits qui semblent déshydratés. En cas de forte attaque, les fleurs avortent et les fruits se déforment. Les thrips sont également vecteurs de maladies et notamment de virus tel que le virus de la mosaïque bronzée de la tomate (TSWV). -1- Techniques de gestion alternatives Techniques de gestion alternatives Eliminer les vieilles feuilles sources de foyers d’infestation, Eliminer les adventices qui peuvent être des refuges pour ces Tailler les tiges et feuilles attaquées à la base pour détruire les larves et adultes, Brûler les plantes les plus atteintes, Utiliser une préparation à base de nématode Steinernema insectes. Les variétés à floraison tardive dites remontantes sont les plus touchées Sur de petites surfaces de plantation, des plaques collantes de couleur bleue, blanche ou jaune peuvent être mises en place pour attirer et piéger les adultes, Appliquer une solution à base d’ail permet de faire fuir les thrips. carpocapsae est efficace contre ce ravageur, Le piège à phéromone prévu pour lutter contre le charançon rouge du palmier peut être utilisé en détection et piégeage de masse pour limiter les populations. Pour aller plus loin : une fiche du Ministère d’agriculture de l’Ontario Certiphyto Vendeurs en jardinerie : bientôt l’heure du renouvellement ! Plantes ornementales Rosiers, gazons, buis, ... Le Certiphyto est un certificat dont la détention est obligatoire pour tout vendeur en jardinerie qui a pour responsabilité de conseiller et vendre des produits phytosanitaires aux clients, jardiniers amateurs. La détention du certificat dans la catégorie vente de produits grand public est obligatoire. Sa durée de validité est de 5 ans. 3 mois avant l’échéance de la validité de son certificat, le titulaire doit le renouveler selon les mêmes modalités que pour son obtention initiale. Lors d’un renouvellement, la durée de formation est néanmoins réduite d’un jour. Le charançon de l’agave Alerte : de nombreux cas Végétaux sensibles : non spécifique de l’agave, il attaque de nombreux végétaux de la famille de Agavacées (Agave sp., Polianthes sp., Yuccca sp.), des Dracénacées (Beaucarnea sp. et Dasylirion sp.) et des Broméliacées. Description du ravageur : il s’agit d’un coléoptère originaire d’Amérique centrale qui s’est disséminé partout dans le monde. L’œuf mesure 2 mm de long, est de forme ovoïde et de Adulte du charançon de l’agave couleur blanc-crème. La larve est dépourvue de patte, d’aspect compact et de couleur crème. Elle peut mesurer 19 mm en fin de développement larvaire. L’adulte est généralement de couleur noire, parfois rougeâtre et possède un rostre avec des antennes fixées au milieu de celui-ci. Symptômes et dégâts : les adultes se nourrissent au niveau des racines et des feuilles basses de la plante. Ils creusent des galeries où ils déposent leurs œufs. Puis les larves s’y développent en forant la couronne. Des champignons et Domaine du Rayol bactéries profitent des galeries pour se développer dans le cœur de la plante qui se ramollit et peut dépérir. On observe donc des perforations de feuilles, des flétrissements, pourritures et ruptures de tiges. Flétrissement d’une agave attaquée Autour de la jardinerie Il existe plusieurs modalités permettant d’obtenir le certificat : la reconnaissance vis-à-vis d’un diplôme (liste des diplômes reconnus définie par arrêté du 10 décembre 2012) obtenu au cours des 5 dernières années, la participation à une formation de 3 jours, la participation à une formation réduite à 2 jours, assortie d’un test de 45 minutes auquel il faut obtenir 10 bonnes réponses sur les 15 questions posées, la validation d’un test seul, d’une durée d’une heure, auquel le participant doit obtenir au minimum 13 bonnes réponses sur les 20 questions posées. Une réforme du certificat est actuellement en cours. Celle-çi vise à introduire pour l’obtention du premier certificat, une vérification des connaissances. Elle est attendue pour la période de septembre-octobre 2016. La loi du 6 février 2014 (Loi Labbé) et la Loi du 17 août 2015 (loi de transition énergétique) induisent des modifications dans les ventes de produits commercialisés au grand public : retrait du libre-service, suppression de certains produits, augmentation de la présence de produits de biocontrôle, de stimulateurs de défenses des plantes, … Malgré ces changements la détention d’un certiphyto par chaque vendeur reste une obligation et un facteur déterminant l’agrément de la jardinerie pour la vente de produits. Les produits vendus, même s’ils ne sont plus en libreservice et si pour la plupart ils présentent moins de risques que ceux qui ont pu être commercialisés il y a 10 ans, restent des produits phytosanitaires pour lesquels le vendeur doit être à même d’apporter un conseil et des préconisations adéquats. C’est bien cette compétence qui doit être certifiée. Imprimé à la Fredon Ile-de-France Organisme à vocation sanitaire 10 rue du séminaire 94 550 Chevilly-Larue [email protected] http://fredonidf.com Directeur de publication : M. Mercier ISSN 1779-4307 Domaine du Rayol Phyt’Ornement® vendeurs en jardineries 12 numéros par an Larves et pourriture du cœur de l’agave -2-