Les cornes d`ivoire de Lorris MURAIL

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DICTEE ENFANTS
Samedi 5 octobre 2013
Je m’appelle Leon Walter Tillage. Je suis né le 19 janvier 1936. J’ai huit frères et sœurs et je
suis le deuxième. Dans notre enfance, nous habitions près de Fuquay, une petite ville régie
par les lois Jim Crow, aux abords de Raleigh, la capitale de la Caroline du Nord.
Je me souviens qu’étant petit garçon, je me regardais souvent dans le miroir et je maudissais
ce visage noir qui était le mien. Mais à cette époque on ne nous appelait pas « noir ». On ne
parlait pas de « minorité ». On disait « moricaud » ou « nègre »... (fin CE2)
En fait, les enfants blancs ne nous embêtaient pas tous les jours. Parfois ils ne faisaient que
passer en nous insultant et continuaient leur route. Parfois le chauffeur ne faisait que nous
effrayer. Il arrêtait le bus et reculait. En voyant les feux rouges approcher, nous nous
mettions à courir et eux trouvaient ça drôle, tout à fait comique. Mais cela n’arrivait pas
chaque fois. (fin CM1)
Les Blancs apprenaient à leurs enfants que les Noirs n’avaient pas de sentiments, qu’ils
n’avaient pas d’âme. Ce qu’on leur faisait n’avait donc pas d’importance : on pouvait les
frapper ou pire, sans jamais pouvoir réussir à leur faire mal. Voilà pourquoi ils nous traitaient
comme ça : ils croyaient à ce qu’on leur avait dit. (fin CM2)
Léon de Leon Walter TILLAGE
Phrases pour les 6è/5è
-Valentin regardait, émerveillé, les rayons du soleil filtrer1 entre les branches poudrées des sapins.
-Je trouve tes chaussures bleu foncé² plus discrètes que tes chaussettes roses².
-N’oublie pas de mettre sur la table les tire-bouchons3, les casse-noix3, les pommes de terre3 et les chouxfleurs3.
-Quelques poissons folâtraient, rapides, dans le courant clair, et, par moments4, faisaient un petit bond et
happaient des mouches voltigeant5 à la surface.
-Elles se sont lavé les mains6 puis se sont disputées7 bruyamment.
1
Remplacer par un verbe du 2ème ou 3ème groupe : ex surgir
² Seuls s'accordent les adjectifs de couleur constitués d'un seul mot s'ils ne sont pas dérivés d'un nom
(comme par exemple : beige, bleu, vert, etc.).
Les adjectifs de couleur dérivés de noms employés comme adjectifs (comme par exemple : Bistre, brique,
carmin, crème, garance, grenat, indigo, marron, nacre, noisette, orange, pastel, pervenche, sépia, turquoise,
vermillon, etc.) ne s'accordent jamais, sauf dans le cas de quelques exceptions qu'il faut connaître (comme
par exemple : châtain, écarlate, rose, vermeille, violet, fauve).
Notez : 'pourpre, mauve, rose, écarlate, fauve, incarnat' devenus de véritables adjectifs varient s'ils sont
employés seuls (Il avait les joues écarlates).
La couleur châtain est une double exception, car cette couleur peut prendre la marque du pluriel, mais peut
aussi ne pas systématiquement prendre la marque du féminin (une chevelure châtain).
Les adjectifs de couleur dérivés de langues étrangères (comme par exemple : auburn, kaki, etc.) sont
invariables.
Les adjectifs de couleur constitués de plusieurs mots (comme par exemple : bleu-vert, bleu clair, gorge-depigeon, etc.) ne s'accordent jamais, sauf éventuellement dans le cas d'une exception : les adjectifs de
couleur unis par la conjonction de coordination 'et' restent invariables lorsqu'il s'agit d'une seule et même
indication (par exemple : des oiseaux vert et bleu), mais s'accordent lorsqu'il s'agit de deux indications
distinctes (par exemple : des plumes vertes et bleues, autrement dit des plumes vertes et des plumes bleues).
3
a) Mots composés dont l'élément "verbe, adverbe, pronom ou préposition" reste invariable : Tire-bouchon,
tire-bouchons. (Verbe +nom) - Une arrière-saison, des arrière-saisons. (Adverbe + nom). Un chef-d'œuvre,
des chefs-d'œuvre - Un arc-en-ciel, des arcs-en-ciel. (Dans ces exemples, on a deux noms liés par une
préposition). Mais Un "coq-à-l'âne", un "pot-au-feu", un "tête-à-tête" restent invariables, car l'ajout d'un "s"
gênerait la liaison.
b) Mots composés de deux noms : les deux noms se mettent au pluriel.
Attention au sens : *S’ils sont liés par un rapport de qualification, ils se mettent au pluriel - Un café-théâtre,
des cafés-théâtres. (Des cafés qui sont en même temps théâtres) - Un dîner-débat, des dîners-débats. (Des
dîners où se déroulent des débats). *S'ils sont liés par des rapports de nature différente, et si on constate alors
qu'un nom à une fonction de complément par rapport à l'autre, le pluriel ne s'applique pas aux deux : - Une
pause-café, des pauses-café. (Il peut exister plusieurs pauses mais dont le but est le café) - Un timbre-poste,
des timbres-poste. (Des timbres pour utiliser le service postal) - Une année-lumière, des années-lumière.
(Distance parcourue en une année par la lumière) - Un garde-chasse, des gardes-chasse. (Des gardes de la
chasse).
c) Un nom + un adjectif = les deux au pluriel. Exceptions : - Un terre-plein, des terre-pleins. (Des endroits
pleins de terre).
d) Un adjectif + un adjectif = les deux adjectifs se mettent au pluriel
e) Un verbe + un nom = le verbe reste invariable, le nom se met seul au pluriel. Exceptions : Un abat-jour,
des abat-jour - Un aide-mémoire, des aide-mémoire - Un faire-part, des faire-part...
f) Un verbe + un verbe = les deux sont invariables :- Un laissez-passer, des laissez-passer - Le savoir-faire,
des savoir-faire.
g) Un mot invariable + un nom = Le nom seul se met au pluriel
4
Signifie à plusieurs périodes, à plusieurs moments, de temps à autre
5
Le participe présent est toujours invariable ; il exprime une action.
6
Bien que conjugués avec l'auxiliaire "être", le participe passé de certains verbes conjugués à la voix
pronominale ne s'accorde pas toujours avec le sujet et reste invariable. Ils n'admettent pas de COD et leur
pronom réfléchi fait fonction d'objet indirect :- Elles se sont parlé longuement. (Parlé à qui ? > à "se" >
COI).
7
Rappel : Les verbes accidentellement pronominaux sont dits réciproques lorsque l'action faite par plusieurs
sujets s'exerce (revient, se réfléchit) sur chacun d'eux (l’action est à la fois accomplie et reçue par chacun
d’eux) :- Les garçons se sont disputés bruyamment. ("disputer" est un verbe usuel de la forme active > dans
cet exemple il est conjugué à la forme accidentellement pronominale > pour se disputer il faut être au moins
deux, et les invectives sont adressées de l'un à l'autre et vice-versa).
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