2.3.4 Études préconceptuelles 2.3.4 Études préconceptuelles

publicité
2.3 Administration du projet
2.3.4 Études
préconceptuelles
2.3.4
Manuel
canadien de
pratique
de
l’architecture
Introduction
Constitution de l’équipe de spécialistes
Études de faisabilité et analyses de rentabilité
Programmation fonctionnelle
Compétences nécessaires
Facteurs quantitatifs
Évaluation et analyse d’emplacements
Cueillette des informations
Zonage et autres règlements
Préparation de plans directeurs
Planification organisationnelle
2.3.4
Planification financière
Définitions
Bibliographie
Annexe A – Système d’évaluation des bâtiments durables
Aide-mémoire pour l’évaluation d’un emplacement
Aide-mémoire : Éléments d’un plan d’arpentage
Aide-mémoire sur le processus de conception intégrée pour la rénovation éconergétique
des bâtiments
Études préconceptuelles
Chapitre 2.3.4
Volume 2
Études préconceptuelles
Introduction
Par définition, la phase des études préconcep­tuelles a
lieu avant celle de l’esquisse. Beaucoup d’architectes
ont les qualifications voulues pour fournir une vaste
gamme de services à ce stade, tels les suivants :
•études de faisabilité;
•évaluation et sélection d’emplacements;
•inspections de bâtiments, vérifications, relevés;
•programmes fonctionnels;
•plans directeurs;
•planification organisationnelle et plans
stratégiques;
•plans financiers et plans d’affaires;
•nouveau zonage;
•organisation de concours d’architecture;
•préparation d’appels de propositions
Certains de ces services peuvent déboucher sur des
contrats de conception et de réalisation de projets,
mais pas tous. Bien des services de cette phase sont
décrits à l’annexe A, qui est l’une des annexes pouvant
être jointes à la Formule canadienne normalisée de
contrat de services en architecture – Document Six de
l’IRAC. Les honoraires des services rendus à la phase
préconceptuelle doivent être déterminés ou négociés
séparément des honoraires rendus aux cinq phases
traditionnelles d’un projet de construction.
Voir aussi le chapitre 2.1.10, Services et honoraires.
Constitution de l’équipe
de spécialistes
La plupart des études préconceptuelles requièrent
une expertise particulière. La constitution d’une
équipe de spécialistes-conseils comporte notamment
pour l’architecte les défis suivants :
• déterminer les compétences particulières
requises;
• être conscient de toute la gamme de capacités
qu’il possède lui-même comme généraliste et
concepteur de solutions;
• rester à jour dans des domaines de
spécialisation.
La plupart des architectes sont capables de :
• fournir la vue d’ensemble indépendante que la
phase préconceptuelle implique;
• comprendre les environnements de travail et les
besoins de leurs clients.
Par ailleurs, la fourniture de services préconceptuels
exige une certaine spécialisation et une mise à jour
de connaissances dans des domaines qui diffèrent de
la pratique architecturale traditionnelle, tout en s’y
rattachant. Certains aspects de ces services peuvent
exiger les connaissances de spécialistes. En raison de
leur formation et de leur expérience, les architectes
agissent souvent comme chefs d’équipes
pluridisciplinaires fournissant des services
préconceptuels.
Chaque firme d’architectes doit décider si elle peut se
permettre de retenir les services, comme employés,
d’experts non-architectes, ou si elle doit offrir ces
services en créant des équipes de spécialistes-conseils.
Le succès en matière de services préconceptuels
dépend de la sélection et de la gestion d’une équipe
appropriée. En plus des professionnels de la
conception, tels les ingénieurs et les architectes
paysagistes, beaucoup d’architectes auront besoin
d’engager des experts de l’extérieur pour la fourniture
de certains des services suivants :
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
préparation de programmes fonctionnels;
urbanisme;
aménagement environnemental;
études géotechniques;
recherche historique;
planification générale d’espaces;
estimations de coût;
évaluations immobilières;
comptabilité et analyses financières;
technologie de l’information;
études de marché;
consultations en administration.
Voir, au chapitre 1.2.3, Conseils et consultants, une
liste des principaux spécialistes-conseils.
Manuel canadien de pratique de l'architecture
janvier 2009
1
Volume 2
Chapitre 2.3.4
Études préconceptuelles
Études de faisabilité et analyses
de rentabilité
Certains architectes effectuent des études de
faisabilité et des analyses de rentabilité dans le
cadre normal de leurs activités.
Une analyse de rentabilité est un document qui fait
état du soutien et de la participation nécessaires à
la réalisation d’une idée. Elle doit expliquer en quoi
consiste l’idée, le problème ou l’opportunité; quelles
seront ses incidences et sur qui; et ce que feront
d’autres intervenants. Elle analyse diverses solutions
de rechange ainsi que leurs incidences, leurs risques
et leurs avantages par rapport aux coûts et fait des
recommandations.
Le grand dictionnaire terminologique de l’Office
québécois de la langue française la définit ainsi :
« Analyse détaillée d’un projet d’investissement ou
d’un plan d’action proposé, qui comporte une
analyse des coûts, des avantages et des risques
associés à l’investissement ou au plan proposé, ainsi
que des solutions de rechange raisonnables, afin de
fournir l’information nécessaire à l’appui de la
décision d’adopter ou non le projet ou le plan
d’action. »
La complexité d’une analyse de rentabilité et le
temps nécessaire à sa préparation dépendent de la
nature du projet envisagé qui par ailleurs peut aussi
donner lieu à de multiples projets (étude de
faisabilité, demande de propositions, aménagement
et construction, mise en œuvre ou transition).
Chacun de ces projets peut faire l’objet d’une étude
de financement ou d’allocation des ressources
distincte.
Les études de faisabilité comprennent souvent les
informations et analyses suivantes :
• programmes fonctionnels, y compris les espaces
et leurs relations fonctionnelles générales, pour
établir l’envergure d’un projet;
• études de réglementation, pour déterminer les
contraintes dues au code et au zonage, les
objectifs de design urbain et les questions
d’ordre collectif se rapportant au projet;
• recherche et évaluation d’emplacements
possibles;
• études d’impacts environnementaux;
• études de marché, donnant des prévisions de la
demande pour un type de projet, de même que
sa valeur marchande;
• études démographiques, donnant des prévisions
de la demande et, peut-être, les préférences et
2
janvier 2009
Manuel canadien de pratique de l'architecture
les tendances de la clientèle;
• études financières, établissant :
• le coût d’investissement, le coût de
fonctionnement et le coût d’entretien;
• les sources de revenus, y compris les fonds
nécessaires pour compenser le coût
d’investissement et le coût de
fonctionnement;
• évaluation d’emplacements;
• évaluation de constructions existantes, y compris :
• l’enveloppe du bâtiment, la structure, la
mécanique et l’électricité;
• l’adaptabilité fonctionnelle;
• la conformité au code;
• projections de coût global;
• études visant à déterminer la compatibilité d’un
programme fonctionnel avec un bâtiment
existant;
• exploration de solutions de rechange (par
exemple : étude de plusieurs emplacements pour
trouver celui qui convient le mieux au
programme);
• échéanciers pour :
• la préparation d’un projet;
• la planification du financement;
• le découpage d’un projet en phases ou
l’élaboration de stratégies de relogement
(c’est-à-dire la continuation des activités du
client pendant les travaux de transformation
d’un bâtiment existant).
Il est fréquent que la conception d’un projet exige
beaucoup de consultations extérieures et implique la
participation du client et de divers autres acteurs.
On fait appel aux architectes pour qu’ils fournissent
des services préconceptuels et effectuent des études
de faisabilité en vue de composer avec une
réglementation de plus en plus complexe. Par
conséquent, une étude de faisabilité peut avoir pour
objet l’examen:
• de plans officiels et de plans communautaires;
• du zonage et autres moyens de régir l’occupation
du sol;
• de quartiers à activités désignées;
• de questions de transport;
• de quartiers historiques;
• d’organisations et de préoccupations
communautaires;
• de comités municipaux d’urbanisme et
d’architecture;
• de réglementation du bâtiment;
• de questions d’environnement.
Études préconceptuelles
Dans le cas de clients gouvernementaux, une étude
de faisabilité peut comprendre une exploration des
possibilités de partenariat avec le secteur privé, car
selon les conditions économiques ou politiques, les
pouvoirs publics peuvent décider de réduire les
dépenses consacrées à des projets publics.
Les clients sont de plus en plus intéressés à rénover
les bâtiments et les infrastructures plutôt qu’à les
remplacer. En pareil cas, une étude de faisabilité
peut avoir pour objet d’évaluer :
• le potentiel d’adaptation d’un bâtiment existant
à des usages nouveaux;
• l’importance patrimoniale d’un bâtiment existant.
Programmation fonctionnelle
« Un problème bien énoncé est déjà à demi résolu. »
Cette citation résume ce que fait un architecte
lorsqu’il prépare un programme fonctionnel et
technique (on dit aussi, tout simplement, le
« programme »).
Il peut se perdre beaucoup de temps et d’argent si le
client ne donne pas les directives appropriées. Un
bon programme, établi en collaboration par
l’architecte et le client, définit clairement le
problème et permet d’obtenir des solutions
architecturales de qualité.
Le programme décrit les exigences auxquelles un
bâtiment doit satisfaire pour que des activités
humaines puissent s’y dérouler de façon appropriée.
Le processus de programmation vise à répondre aux
questions suivantes :
• Quelles sont la nature et la portée des
paramètres, des besoins et des possibilités du
projet?
• Quelle information est nécessaire pour concevoir
un concept architectural approprié?
• De combien d’espace a-t-on besoin? De quels
types d’espaces?
• De quel espace aura-t-on besoin dans les cinq à
dix prochaines années ou plus, pour que le
bâtiment continue d’être fonctionnel?
La principale tâche d’un architecte qui prépare un
programme consiste à examiner en détail l’univers du
client, en vue de définir les besoins et les objectifs
de celui-ci. Ces données permettront d’établir les
critères d’évaluation des éventuelles solutions
conceptuelles et autres solutions stratégiques.
Chapitre 2.3.4
Volume 2
L’architecte doit comprendre :
• les impacts des occupants d’un bâtiment, et des
processus qui s’y déroulent, sur l’environnement
bâti;
• les impacts sociaux de son programme sur la
collectivité;
• les impacts urbanistiques de son programme sur
l’infrastructure locale.
Pour préparer un programme de concert avec le
client, l’architecte tentera généralement d’identifier,
de chercher et d’observer :
• les utilisateurs du bâtiment projeté et leurs
activités de travail, y compris :
• des plans d’activités fonction par fonction,
local par local ou département par
département;
• des plans d’engagement de personnel;
• les besoins en espaces de rangement ou
d’entreposage;
• des précédents antérieurs et des types de
bâtiments semblables; ;
• le volume d’activités prévu pour divers
composants, comme :
• le flux de production (la quantité de matière
qui passe à travers le processus de
fabrication);
• les schémas de mouvement et les activités
humaines.
Muni de ces informations, l’architecte peut
déterminer les surfaces approximatives de plancher
et les besoins techniques d’une installation projetée,
y compris :
• les détails de l’espace ou du poste de travail;
• la configuration du mobilier spécial;
• les conditions de température, d’humidité, etc.
requises;
• les exigences en matière de sécurité.
Les services de l’architecte peuvent aussi
comprendre des conseils au client sur les diverses
solutions possibles, notamment pour ce qui est de
leurs aspects architecturaux ou financiers ou de
leur implantation. Le programme d’un bâtiment est
orienté vers l’avenir : on peut formuler des
scénarios basés sur des prévisions de croissance
rapide, moyenne ou lente ou sur la réalisation plus
ou moins rapide d’événements attendus. L’architecte
doit aider le client à évaluer les avantages ou les
bénéfices — ainsi que les inconvénients et les
coûts — de chaque solution.
Manuel canadien de pratique de l'architecture
janvier 2009
3
Volume 2
Chapitre 2.3.4
Études préconceptuelles
Illustration 1 : exemple de diagramme à bulles (relations entre espaces)
Consultant en
réclamations 12,0 m2
Directeur adjoint,
Service des réclamations
20,0 m2
• Possibilité de
réunions de 4
personnes
is la
depu
ale
Accès ion génér
t
p
réce
Directeur, Service de
réduction des pertes
20,0 m2
RANGEMENT
18,5 m2
Dossiers
18,5 m2
• Possibilité de réunions
de 4 personnes
Directeur, Service des
réclamations 20,0 m2
Bureau de réserve,
12,0 m2
Consultant en
réclamations 12,0 m2
• Possibilité de réunions
de 4 personnes
• Accès sous
contrôle visuel
par secrétaire
Secrétaire du
directeur, Service
des réclamations
12,0 m2
Directeur général
20,0 m2
tente
et at crétaire
tion
e
Récep lées par s
ô
contr
• Possibilité de réunions
de 4 personnes
Adjoint au directeur
général 20,0 m2
Toutes les surfaces sont exprimées en mètres carrés
Une fois terminé, le programme fonctionnel est un
rapport qui peut comprendre certaines des
informations suivantes :
• la philosophie, les valeurs et les buts du client,
l’image qu’il désire projeter;
• les besoins concernant le terrain (stationnement,
circulation, orientation, etc.);
• les besoins spatiaux explicites du projet, y
compris :
• la description des activités qui auront lieu
dans chacun des espaces;
• les relations fonctionnelles entre les espaces;
• des diagrammes à bulles (illustration 1) et
des organigrammes;
• les dimensions de chacun des espaces;
• les exigences techniques particulières à
chaque espace, à chaque système et à
chaque équipement;
• les exigences financières et un budget
préliminaire;
• le calendrier préliminaire du projet;
• d’autres exigences, y compris :
• le zonage, le code du bâtiment et autres
questions d’ordre réglementaire;
• les autres exigences de l’autorité
compétente;
• les buts et les préoccupations de la
collectivité;
4
janvier 2009
Manuel canadien de pratique de l'architecture
• les préoccupations environnementales;
• une recommandation quant au mode de
réalisation le plus approprié.
L’illustration 2 indique une façon de présenter les
exigences spatiales d’un programme.
Le programme fait souvent partie des informations
fournies à l’architecte chargé de la conception du projet.
Quelquefois, et surtout s’il s’agit d’un projet simple ou de
peu d’ampleur, la préparation du programme fait partie
de la phase de l’esquisse du projet.
Les honoraires de l’architecte pour la préparation
du programme fonctionnel sont déterminés
séparément et ne font pas partie des honoraires
pour services de base.
Compétences nécessaires
La programmation exige des aptitudes particulières.
L’architecte programmateur doit acquérir l’aptitude à
comprendre la philosophie, les valeurs et le style de
gestion de son client dans des domaines comme :
•
•
•
•
•
le comportement organisationnel;
la prise de décision;
la mesure du succès;
les objectifs futurs;
la responsabilité sociale.
Études préconceptuelles
Pour développer ces aptitudes, il doit emprunter :
•
•
•
•
aux sciences sociales;
aux sciences de l’administration;
à la recherche opérationnelle;
au génie industriel.
En plus de ses compétences proprement
architecturales, l’architecte peut avoir besoin, pour
entreprendre la préparation de programmes, de
posséder des compétences dans les domaines de la
consultation en administration et de l’économique
du développement. Et en plus de ses aptitudes pour
la recherche, il doit être doué pour les relations
interpersonnelles et la direction d’équipe.
L’architecte utilise souvent les techniques suivantes :
• recherche;
• observation des installations actuelles du client;
Illustration 2 : Données sur les espaces
Activité
Cet espace est destiné à la conservation des
dossiers de tous les services, y compris les
documents qui seront archivés et rarement
consultés. Il peut être situé sous la surface du
sol.
Description du mobilier et exigences
particulières
Note 1. Cet espace requiert : des tablettes de
grandes dimensions destinées aux documents
(ou autres objets) de grand format; des tables
de travail; un comptoir de référence; des
fichiers; 200 m de classeurs latéraux.
Note 2. Température à maintenir :
En été : 20ºC
En hiver : 20ºC
Humidité relative à maintenir :
En été : 50 %
En hiver : 50 %
Fluctuation max. : ± 3 %
Note 3. Les planchers doivent pouvoir supporter
le poids des classeurs.
Chapitre 2.3.4
Volume 2
• rencontres avec les utilisateurs ultimes du
bâtiment projeté;
• consultations publiques;
• direction de groupes de discussion;
• questionnaires, sondages et enquêtes.
Il peut arriver que les différentes personnes qui ont
des intérêts dans un projet aient des points de vue
divergents. En pareil cas, l’architecte doit clarifier
les questions sous-jacentes et trouver la meilleure
solution qui tient compte des intérêts communs et
des synergies entre les différents groupes. Les
sources de conflit suivantes sont courantes :
• des besoins concurrents existent au sein de
l’organisation du client (par exemple, les
priorités et les besoins des utilisateurs ultimes
— locataires, enseignants, personnel médical,
etc. — peuvent être très différents de ceux des
Nom du local : salle d’archives
Superficie du
plancher
430 m2
Dimensions
critiques
Hauteur
plancher-plancher
Longueur
Largeur
Accès
Par monte-charge et par ascenseur
Éclairage naturel
Ni nécessaire, ni désirable
Utilisateurs
Personnel
Visiteurs
Autres
4m
—
—
Oui
Non
Non
Heures d’utilisation Heures de travail
normales
Autres heures
Moments spéciaux
Oui
Oui
Oui
Mobilier
Note 1
Sécurité
Niveau de protection de base
Revêtements
Revêtement de plancher souple, durable.
Panneaux de plâtre peints. Plafond en
carreaux acoustiques, visitable
Électricité
Prises de courant 110 V
Éclairage
Niveau général
Niveau des tâches
Filtration de l’UV
Oui
Oui
Non
Systèmes CVC
Note 2
Plomberie
Aucune requise
Protection incendie
Exigences ordinaires
Communications
Téléphone, données, interphone
Charges imposées
aux planchers
Note 3
Manuel canadien de pratique de l'architecture
janvier 2009
5
Volume 2
Chapitre 2.3.4
Études préconceptuelles
propriétaires, des administrateurs scolaires ou
des autorités médicales régionales);
• deux organisations ou plus sont en présence;
• les membres d’une même organisation ont des
vues différentes.
La gestion des données rassemble l’information en un
tout qui est le programme. L’architecte
programmateur doit savoir comment stocker et
retrouver une énorme quantité d’informations
détaillées. Il doit aussi savoir présenter ces données
à son client d’une façon limpide pour que celui-ci
puisse prendre une décision éclairée.
Facteurs quantitatifs
Habituellement, un programme vise, entre autres
choses, à établir les dimensions optimales d’un
bâtiment.
On peut déterminer l’espace requis en faisant appel
à des éléments de base de la conception
architecturale :
• le nombre de personnes ou de pièces
d’équipement qui occuperont l’espace;
• la nature des activités qui se dérouleront dans
l’espace.
L’architecte doit bien connaître les normes et les
documents de référence courants qui établissent les
relations entre les activités humaines ou les
processus techniques, d’une part, et les espaces que
ces activités et processus requièrent, d’autre part.
Les meilleures normes sont établies à partir de
grandes quantités de données.
Voir, au chapitre 1.2.5, Organisations connexes, des
considérations sur les normes.
Dans toute étude préconceptuelle, il est essentiel,
lorsqu’on veut déterminer les dimensions probables
d’un bâtiment, de bien comprendre les notions de
superficie nette et de superficie brute de plancher.
Les architectes qui travaillent pour le secteur
commercial doivent être au fait des techniques de
mesurage des surfaces de plancher à des fins de
location. L’Association des propriétaires et
administrateurs d’immeubles du Québec (en anglais :
Building Owners and Managers Association, ou
BOMA) publie à cet égard une norme intitulée
Standard Method for measuring Floor Areas in Office
Buildings, portant le numéro Z65.1-1996. De plus,
divers organismes gouvernementaux, tant au palier
fédéral que provincial, publient également des
6
janvier 2009
Manuel canadien de pratique de l'architecture
normes de superficie de plancher pour d’autres types
de bâtiments.
Évaluation et analyse
d’emplacements
L’évaluation d’emplacements est un service
préconceptuel. Elle consiste à évaluer des terrains
existants ou potentiels, compte tenu du programme,
du budget et du calendrier du projet. Habituellement
cette évaluation comporte une recommandation
quant à un emplacement.
L’analyse d’un seul emplacement à l’étape
préconceptuelle est généralement un service
distinct. Dans certaines circonstances, elle peut être
intégrée à la phase de l’esquisse du projet et les
honoraires sont alors rajustés en conséquence.
Cueillette des informations
Pour évaluer un emplacement, l’architecte a besoin
des renseignements suivants :
• conditions existantes ayant un impact potentiel
sur le projet :
• le climat, y compris les vents dominants,
l’orientation par rapport au soleil;
• la topographie, y compris les courbes de
niveau, l’évacuation des eaux de surface, les
cours d’eau, les caractéristiques visuelles, les
éléments physiques, la végétation, les plans
d’eau, etc.;
• les rapports géotechniques;
• les risques environnementaux;
• les environs immédiats, y compris les
constructions voisines, l’ensoleillement et
l’ombrage, le bruit, les vues et les
panoramas;
• description du terrain :
• la description juridique, y compris
l’arpentage des limites de la propriété, les
servitudes, les droits de passage, etc.
• les accès pour les véhicules et les piétons;
• les services publics desservant le terrain.
Zonage et autres règlements
Il est important de déterminer quel est le zonage du
terrain ou quels sont les règlements d’occupation du
sol qui s’y appliquent, et notamment :
• les usages permis;
• la surface minimale;
• les limites de hauteur;
Études préconceptuelles
• les marges de recul;
• l’occupation du lot :
• l’indice de superficie de plancher;
• le pourcentage d’occupation;
• les exigences concernant les espaces libres;
• les exigences quant au stationnement, etc.
L’architecte doit également déterminer quelles sont
les autres exigences réglementaires qui s’appliquent
à l’emplacement et quelle est l’autorité compétente.
Voir aussi le chapitre 1.2.4, Réglementation du
bâtiment et autorités compétentes.
Lorsque l’étude du terrain est terminée, il peut être
nécessaire de préparer des documents de
présentation mettant l’accent sur les aspects qui
concernent l’autorité compétente. Il est également
possible que le client s’attende à ce que l’architecte
fasse lui-même la présentation du projet à des
comités municipaux ou à des réunions publiques
pendant la phase préconceptuelle.
Voir, à la fin du présent chapitre, un « Aide-mémoire
pour l’évaluation d’un emplacement », lequel donne
une liste détaillée des facteurs à prendre en
considération dans l’évaluation d’un terrain.
Préparation de plans directeurs
Un plan directeur définit les stratégies de
développement à long terme d’un terrain, d’un
campus, d’une collectivité, etc., y compris les
relations spatiales entre ses parties. Un plan
directeur peut être requis après l’établissement du
programme et il établit alors le processus de
réalisation par étapes de celui-ci.
Planification organisationnelle
L’apport de modifications aux organisations rend
souvent nécessaire la construction de nouveaux
bâtiments ou la modification de bâtiments
existants. À l’inverse, les dirigeants et
administrateurs utilisent souvent la décision de
rénover ou de construire comme catalyseur de
modifications organisationnelles ou administratives.
L’architecte est susceptible de participer à ce
processus et doit avoir une connaissance au moins
élémentaire de la culture des organisations et de
l’administration des affaires. On peut se renseigner
sur les organisations et l’administration en suivant
des cours ou en se procurant des ouvrages sur le
sujet dans la plupart des bibliothèques.
Chapitre 2.3.4
Volume 2
Planification financière
C’est habituellement au stade des études
préconceptuelles que l’aspect financier du projet est
étudié pour la première fois. Les informations touchant
le bâtiment projeté sont, à ce stade, de nature
générale; la planification du coût sera elle aussi, par
conséquent, très générale. Le programmateur doit
connaître le type d’information qui est disponible et
qui permettra un premier établissement très
préliminaire du coût. Par exemple :
• les hôpitaux utilisent souvent, pour établir le
coût approximatif d’un projet, des données telles
que :
• l’ampleur et la complexité des plateaux
techniques;
• les superficies allouées aux différents services;
• certains établissements d’enseignement utilisent
des formules basées sur le nombre d’étudiants en
équivalence au temps plein pour déterminer, au
début du projet :
• l’espace nécessaire;
• le coût de construction du projet;
• dans le cas des projets d’habitation, des
immeubles de bureaux et des centres
commerciaux, on a recours à des méthodes
empiriques.
On présente souvent le plan financier selon la
structure suivante :
• coûts de réalisation de base (coût de
construction, coût du terrain);
• coûts périphériques (honoraires de l’architecte et
des ingénieurs, rémunération du courtier en
immeubles);
• coût du financement;
• analyse du revenu;
• indexation;
• rendement de l’investissement.
Une fois terminé, le plan financier doit avoir
déterminé l’ampleur du projet nécessaire et
présenter une première analyse financière indiquant
les dépenses d’investissement, exprimées sous forme
de prix unitaires. L’un des buts du plan financier est
de fournir de l’information qui servira à préparer un
budget de projet et un budget de construction. Voir
aussi le chapitre 2.3.3, Gestion du coût.
Manuel canadien de pratique de l'architecture
janvier 2009
7
Volume 2
Chapitre 2.3.4
Études préconceptuelles
Définitions
Analyse de rentabilité : un document servant à déterminer les avantages et le bien-fondé du projet et à justifier la
définition plus approfondie de ce projet et l’engagement de ressources. Une analyse de rentabilité comporte généralement les
renseignements suivants : le contexte du projet, les avantages commerciaux attendus, les options envisagées (avec les
raisons qui justifient le rejet, le report ou la progression de chacune d’entre elles), les coûts attendus du projet, une analyse
de l’écart entre les exigences commerciales et les capacités actuelles et les risques attendus. L’analyse devrait également
considérer l’option de ne rien faire, incluant les coûts et les risques de l’inactivité.
Étude de faisabilité : Document décrivant la recherche, et l’analyse qui s’ensuit, visant à déterminer si un projet
est viable et réalisable. L’étude de faisabilité examine un projet sous l’angle de l’économie et du financement, du
marketing, de la réglementation applicable et des techniques de construction.
Programme (ou programme fonctionnel et technique) : Document énumérant les critères et les données se
rapportant à un projet, y compris les objectifs conceptuels, les contraintes relatives à l’emplacement, les espaces
nécessaires et leurs relations, les systèmes et l’équipement, de même que les besoins futurs d’agrandissement.
Services préconceptuels : Services architecturaux fournis avant la phase des esquisses, qui aident le client à
préparer le programme du projet et à en établir l’envergure, le plan financier et l’échéancier de réalisation.
Bibliographie
Brauer, R.L. Facilities Planning. New York, NY: Amacon, 1992.
France, Kenneth and Michelle Kish.
Helping Skills for Human Service Workers: Building Relationships and Encouraging Productive Change. Charles C.
Thomas, 2005.
Supportive Interviewing in Human Service Organizations. Springfield, IL: Charles C. Thomas, 1995.
Hershberger, Robert. Architectural Programming and Predesign Manager. New York, NY: The McGraw-Hill
Companies, 1999.
Palmer, Mickey A. The Architect’s Guide to Facility Programming. New York, NY: The American Institute of
Architects and Architectural Record Books, 1981.
Peña, William M; Steven A. Parshall; and Kevin A. Kelly. Problem Seeking: An Architectural Programming Primer.
John Wiley & Sons. 2001
R.S. Means Co., Inc. Yardsticks for Costing - Canadian Construction Cost Data. Publié annuellement. R.S. Means
Co., Inc.
8
janvier 2009
Manuel canadien de pratique de l'architecture
Études préconceptuelles
Chapitre 2.3.4
Volume 2
Annexe A- Systèmes d’évaluation des bâtiments durables
Introduction
La conception, la construction et l’occupation de bâtiments écologiques peuvent parfois devenir complexes,
surtout quand vient le temps de sélectionner les matériaux. Tous les architectes aimeraient disposer de mesures
simples ou de recettes empiriques qui faciliteraient le processus de sélection, mais il n’en existe aucune. En
fait, les concepteurs et les rédacteurs de devis doivent constamment faire des compromis qui les obligent à
échanger des effets désirables contre d’autres qui le sont moins. Heureusement, il existe divers outils qui
peuvent les aider. Cette annexe présente un système simple de classification des outils de construction durable,
ou « verte », et décrit les interrelations entre ces outils et l’étape où ils interviennent dans le processus de
conception durable.
Un système de classification des outils
Un système simple de classification permet de structurer les outils de construction durable les plus fréquemment
utilisés sous l’angle de leur objectif et de leur application dans diverses phases de la réalisation d’un projet. Le
système propose trois niveaux de classification, appelés tout simplement outils de niveaux 1, 2 et 3.
Les outils de niveau 1 portent sur un produit ou un élément individuel (par exemple, les revêtements de sol ou
les fenêtres) et servent à établir des comparaisons selon des critères environnementaux ou économiques. Les
outils de niveau 1 sont probablement les plus courants. Le logiciel BEES et le GreenSpec Directory s’adressent
surtout aux architectes :
• BEES est un logiciel d’évaluation du cycle de vie (ECV) élaboré par le U.S. National Institute of Standards and
Technology. Il permet de comparer les produits entre eux en fonction de données de l’ECV et de l’ECG
(estimation du coût global). Il utilise un système de pondération qui combine des mesures
environnementales variées sous forme de notation, que l’on peut ensuite rapprocher avec les coûts. (www.
bfrl.nist.gov/oae/software/bees.html)
• GreenSpec Directory est un guide des produits du bâtiment écologiques élaboré par Building Green (éditeurs
de l’Environmental Building News) disponible sous forme d’abonnement en direct sur le Web. Il contient des
descriptions détaillées de plus de 1 800 produits répartis en 250 catégories organisées selon le MasterFormat
(Répertoire normatif) du Construction Specifications Institute (CSI). Les informations détaillées du
répertoire aident les utilisateurs à comprendre les avantages environnementaux des produits d’après une
série de critères élaborés par les éditeurs. GreenSpec fournit également un devis directeur pour chaque
catégorie de produit, précisant les avantages, les inconvénients, les facteurs environnementaux de même que
les aspects à rechercher dans un produit écologique d’une catégorie donnée. http://www.BuildingGreen.com
Des systèmes d’étiquetage comme l’Environmental Choice program de Terra Choice, et divers systèmes de
certification des forêts constituent également des outils de niveau 1. La prudence est toutefois de mise car de
nombreux programmes de certification sont axés sur des attributs ou des mesures de performance individuels
(consommation d’énergie ou contenu recyclé, par exemple), et l’étiquette « verte » qu’ils portent peut porter à
confusion. Il s’agit parfois d’excellents produits par rapport au critère d’évaluation retenu, sauf qu’ils
n’obtiendraient pas nécessairement une bonne notation s’ils étaient soumis à une évaluation complète du cycle
de vie ou à un système qui tient compte d’un plus grand nombre d’attributs. http://www.EnvironmentalChoice.
com
Les outils de niveau 2 portent sur l’ensemble du bâtiment ou des éléments complets, et aident à prendre des
décisions sur des aspects précis comme les coûts pendant le cycle de vie, l’énergie de consommation ou les
effets environnementaux pendant le cycle de vie. Ce sont des outils objectifs axés sur des données et ils
s’appliquent de l’étape des études préconceptuelles d’un projet à celles de la conception détaillée et de la
préparation des documents de construction. Les outils de simulation énergétique (p. ex. EE4 et Hot2000), les
outils d’analyse de l’éclairage naturel, comme Radiance, et l’outil Retscreen, qui permet les études de faisabilité
en matière d’énergie renouvelable, entrent dans cette catégorie, au même titre que les outils de calcul des coûts
durant le cycle de vie.
Manuel canadien de pratique de l'architecture
janvier 2009
9
Volume 2
Chapitre 2.3.4
Études préconceptuelles
http://radsite.lbl.gov/radiance/HOME.html
http://www.retscreen.net/
L’Environmental Impact Estimator d’Athena est un outil particulièrement utile car il est le seul outil de niveau 2
en Amérique du Nord qui aide à choisir les matériaux dans le contexte de l’évaluation du cycle de vie du
bâtiment au complet. Plutôt que de traiter de produits individuels, il met l’accent sur l’ensemble du bâtiment
ou des éléments complets du bâtiment. Ainsi, il permet de saisir les ramifications systémiques des produits
sélectionnés pour la structure et l’enveloppe d’un bâtiment. www.athenaSMI.ca
L’Environmental Impact Estimator (EIE) et BEES se complètent, le premier convenant davantage aux étapes des
études conceptuelles et des esquisses, et l’autre, à celles de l’élaboration du dossier préliminaire et des
documents de construction.
Les outils de niveau 3 sont des cadres ou des systèmes d’évaluation de l’ensemble du bâtiment qui englobent
une vaste gamme de préoccupations environnementales, économiques et sociales ou de questions relatives à
l’écologie. Ces outils font appel à une combinaison d’apports objectifs et subjectifs, et s’appuient sur des outils
de niveau 2 pour une bonne partie des données objectives – les résultats des simulations énergétiques, par
exemple. Tous ces outils utilisent des systèmes de notation ou de pondération subjectifs pour distiller
l’information et fournir des mesures globales, et tous peuvent contribuer à étayer ou à guider le processus de
conception.
À l’heure actuelle, LEEDMC et Green Globes, un produit dérivé de BREEAM Green Lead, sont les outils de niveau 3
les mieux connus au Canada. Ils conviennent aux nouveaux projets, aux bâtiments existants et aux rénovations
et aux remises à neuf d’importance. Si certains de ces outils requièrent l’intervention d’un vérificateur externe,
la plupart permettent d’obtenir la certification ou l’étiquetage de la performance d’un bâtiment. Ils s’appliquent
à une vaste gamme de bâtiments des domaines résidentiel, commercial et institutionnel, et de bâtiments
affectés à l’industrie légère.
www.cagbc.ca et www2.energyefficiency.org
Autres outils, systèmes et sources
Les outils mentionnés ci-dessus ne sont que des exemples et ne constituent certainement pas la liste exhaustive
des outils de chaque catégorie. Par exemple, il existe d’autres sources d’information sur les produits et d’excellents
sites Web, qui guident la conception et fournissent des renseignements techniques utiles. Par ailleurs, on utilise
également d’autres systèmes d’évaluation de l’ensemble d’un bâtiment aux États-Unis et ailleurs dans le monde.
Il est important de comprendre clairement les caractéristiques propres à chaque outil. Il faut se demander si un
outil particulier s’applique à l’ensemble des bâtiments ou s’il est plutôt axé sur des produits ou des composantes
particuliers; s’il traite d’un sujet ou d’une préoccupation spécifique, comme la consommation énergétique, ou s’il
couvre une vaste gamme de questions écologiques; s’il est quantitatif ou s’il comprend des éléments subjectifs ou
qualitatifs. Trop souvent, on ne tient pas compte de ces caractéristiques distinctives et on compare des outils
prévus à des fins totalement différentes. Par exemple, BEES et l’EIE d’Athena sont des outils complémentaires,
conçus pour répondre à différents besoins, à différentes étapes du projet. Ce ne sont pas des outils concurrentiels.
Autres sources de renseignements :
http://www.iiSBE.org
http://www.wbdg.org
10
janvier 2009
Manuel canadien de pratique de l'architecture
Études préconceptuelles
Chapitre 2.3.4
Volume 2
Évaluation du cycle de vie (ECV)
L’ECV est une méthode d’évaluation de la performance environnementale d’un produit pendant son cycle de vie
entier, ce qu’on appelle souvent une analyse intégrale. Habituellement, la performance environnementale est
mesurée d’après une vaste gamme d’effets potentiels, tels que l’épuisement des combustibles fossiles, le
réchauffement de la planète ou l’appauvrissement de l’ozone. Toutes ces mesures sont des indicateurs du
fardeau environnemental que la fabrication, l’utilisation et l’élimination d’un produit peuvent causer. Les
indicateurs n’abordent pas directement les effets ultimes sur la santé des humains ou des écosystèmes, une
tâche qui se révèle particulièrement difficile et incertaine. Toutefois, ils fournissent de bonnes mesures de la
performance environnementale en s’appuyant sur le principe que toute réduction de ces effets constitue un pas
dans la bonne direction.
Dans une ECV, les effets associés à la fabrication, au transport, à l’utilisation et à l’élimination des produits sont
dits « intrinsèques », référant ainsi à l’attribution ou à la répartition au sens comptable du terme, par opposition
à des effets physiques réels. Dans le secteur de la conception et de la construction, la tendance consiste à
référer principalement à « l’énergie intrinsèque », mais toutes les extractions de la nature et tous les rejets dans
la nature constituent des effets intrinsèques. L’énergie elle-même englobe des effets intrinsèques associés à sa
production et à son transport (que l’on appelle les effets antérieurs à la combustion).
L’énergie requise pour exploiter un bâtiment au cours de sa durée de vie éclipse largement l’énergie attribuée
aux produits utilisés pour sa construction. Cependant, d’autres effets intrinsèques comme les rejets toxiques
dans l’eau, découlent presque entièrement d’activités d’extraction, de fabrication et de transport. Il faut donc
se méfier de la tendance commune de ne mettre l’accent que sur l’énergie intrinsèque. L’ECV vise
fondamentalement à englober et à capter le plus d’effets possibles associés à un produit ou à un procédé tout
au long de son cycle de vie, y compris la production et l’utilisation de produits requis pour le fonctionnement, le
nettoyage ou l’entretien d’autres produits.
L’ECV diffère de l’estimation du coût global (ECG). Les méthodes se complètent mutuellement sauf que l’EGC met
l’accent sur les coûts de construction et d’entretien d’une structure pendant son cycle de vie tandis que l’ECV ne
porte que sur la performance environnementale. Cette performance est mesurée en unités convenant à chaque
type ou catégorie d’effet. Par exemple, les émissions de gaz à effet de serre sont décrites d’après leur potentiel
de rétention de la chaleur par comparaison aux effets du CO2, et le potentiel de réchauffement de la planète est
ensuite mesuré en tonnes rectifiées de CO2.
Manuel canadien de pratique de l'architecture
janvier 2009
11
Études préconceptuelles
Chapitre 2.3.4
Volume 2
Aide-mémoire pour l’évaluation
d’un emplacement
On trouvera ci-dessous une liste des facteurs qui sont susceptibles d’entrer en ligne de compte dans
l’évaluation d’un emplacement. Même si elle est longue, elle n’est pas exhaustive, et de nouveaux facteurs
peuvent venir s’y ajouter. Normalement, on ne recueille que les informations qui sont pertinentes au
projet.
pendant les travaux : envasement ou
Facteurs physiques
ensablement, érosion
C. Étude des caractéristiques physiques, y compris
Climat
les points de convergence importants ou inté­
A. Vents dominants
ressants, ainsi que leurs relations à l’intérieur
1. Direction
du terrain, vers le terrain et depuis le terrain
2. Vitesse maximale, minimale et moyenne
3. Phénomènes exceptionnels (tornades,
D.Accès et circulations
ouragans, etc.)
1. Véhicules
2. Piétons
B. Ensoleillement
1. Angles du soleil
E. Végétation
2. Jours de soleil
3. Couverture nuageuse
F. Cours d’eau et lacs
4. Ombre portée par (ou sur) les constructions
1. Emplacement, largeur, profondeur, direction
adjacentes, les éléments naturels et la
du courant
végétation.
2. Qualité de l’eau : propre ou polluée,
conditions anaérobiques, etc.
C. Température
3. Utilisation : saisonnière ou toute l’année
1. Écarts
4. Zones humides : caractéristiques écologiques.
2. Maximums et minimums
5. Variations : niveaux d’eau prévus, marées,
action des vagues
D. Humidité
6. Caractéristiques côtières
1. Écarts
2. Maximums et minimums
G. Voies d’évacuation de l’eau (rivières, ruisseaux,
marécages, lacs, étangs, etc.
E. Précipitations
1. Naturelles ou artificielles
1. Totaux des périodes de pointe
2. Alignements et pentes
2. Totaux annuels et saisonniers
3. Disposition et direction
Topographie
A. Description juridique, notamment les limites de
propriété, les servitudes, les droits de passage;
orientation
B. Cartes topographiques et photos aériennes
1. Courbes de niveau et niveaux ponctuels
2. Pentes : pourcentage, aspect, orientation
3. Escarpements
4. Rigoles d’érosion
5. Étendue, emplacement et configuration
générale des rochers, saillies, affleurements,
arêtes, lignes d’écoulement des eaux et
autres caractéristiques importantes
6. Caractéristiques visuelles
7. Zones pouvant présenter des problèmes
H. Servitudes relatives aux voies navigables
1. En surface
2. Sous la surface
I. Évacuation de l’eau de surface
1. Disposition des rigoles naturelles et des
zones d’alluvions, sur le terrain et hors de
celui-ci
2. Proximité des zones inondables
a. Niveau maximum des crues
b. Zones fréquemment inondées
3. Zones de formation d’étangs, quantité d’eau
accumulée, emplacement des points
d’évacuation
4. Zones marécageuses et concaves sans
évacuation de surface; autres obstacles
Manuel canadien de pratique de l'architecture
janvier 2009
CH-35
1
1
Volume 2
Chapitre 2.3.4
Études préconceptuelles
susceptibles d’interrompre ou de freiner
l’évacuation naturelle des eaux de surface
5. Zones de formation potentielle d’étangs ou
de réservoirs naturels
J. Caractéristiques uniques
Géotechnique et sols
A. Composition du sol de surface : sable, argile,
silt, roche, schiste, terreau, calcaire, etc.
B. Type de roche et de sol : nature, formation,
origine
1. Processus de formation géologique et
matière de départ
2. Pente
3. Capacité portante
C. Roche en place
1. Profondeur
2. Classification
Services publics
A. Eau potable
B. Électricité
C. Gaz
D. Téléphone
E. Télévision par câble
F. Égout sanitaire
G. Égout pluvial et évacuation des eaux de surface
H. Protection incendie
Environnement immédiat
A.Constructions adjacentes : bâtiments, antennes
paraboliques, etc.
B.Ombre et ensoleillement
C.Bruits de la rue, des services d’urgence, des
avions, etc.
D.Odeurs
E.Vues et panoramas
Services généraux
A. Police et pompiers
B.Enlèvement des ordures
C.Enlèvement de la neige, y compris le
déversement sur les lieux
janvier 2009
A. Usages antérieurs
1. Déversements douteux
2. Remblais en vrac
3. Fondations anciennes
4. Sites archéologiques
B. Historique des constructions existantes
1. Valeur historique
2. Rattachements
3. Description sommaire
4. Emplacement
5. Hauteur des étages
6. Type
7. Condition
8. Usages
A. Zonage actuel du terrain et des terrains voisins
E. Risques environnementaux
2
Historique du terrain
Occupation du sol et propriété
D. Sismicité
CH-35
Facteurs culturels
Manuel canadien de pratique de l'architecture
B.Usage des terrains voisins
1. Actuel
2. Projeté
3. Effets probables sur le potentiel du terrain
étudié
C. Type de propriété du terrain
D.Type d’usage du sol (domaine public, usage
agricole, pâturage, terrain urbanisé, etc.)
1. Présent
2. Ancien
E. Emplacement, type et envergure des services
collectifs pertinents
1. Écoles et églises
2. Centres commerciaux
3. Parcs
4. Services municipaux
5. Installations de récréation
6. Banques
7. Magasins d’alimentation
8. Services de santé
9. Accès aux routes importantes et aux
transports en commun
Études préconceptuelles
Valeur économique
A. Aspects politiques; coûts du terrain
B. « Territoires » acceptés
C. Potentiel futur
D. Dimensions des lots voisins et gamme
approximative des prix
Facteurs réglementaires
Règlement de zonage
A. Usages permis
1. Par dérogation
2. Par permis spécial
3. Constructions accessoires
B. Dimensions minimales des lots
C.Hauteur maximale permise
D.Marges de recul
E.Occupation du lot
1. Indice de superficie de plancher (ISP)
2. Pourcentage d’occupation du sol
3. Exigences quant aux espaces libres
F. Exigences de stationnement hors rue
G.Exigences touchant les aménagements paysagers
Chapitre 2.3.4
Volume 2
7. Géométrie des intersections
8. Trottoirs
9. Noms de rues
C. Exigences touchant l’évacuation des eaux de
ruissellement
1. Évacuation des eaux de source et des eaux
de surface
2. Ruisseaux
3. Terrains inondables
4. Étangs de retenue
D. Parcs
1. Exigences en matière d’espaces libres
2. Exigences en matière de parcs et de terrains
de jeu
3. Séparation visuelle des usages adjacents
Règlements environnementaux
A. Eau, égout, recyclage, enlèvement des déchets
solides
B.Exigences concernant la pureté de l’air
C.Conservation du sol
D.Zones protégées, humides, inondables, côtières,
naturelles ou panoramiques
E.Protection de la faune et de la flore
F.Protection des sites archéologiques potentiels
Autres codes et exigences
H.Exigences touchant les panneaux publicitaires
A. Protection du patrimoine et des sites historiques
Lotissement, examen des plans d’ensemble et
autres exigences locales
B.Comités d’architecture et d’urbanisme
A. Exigences concernant les lots
1. Dimensions
2. Configuration
3. Marges de recul et occupation maximale
B. Exigences concernant la voie publique
1. Largeur
2. Géométrie : pentes, courbes
3. Bordures de trottoir; coupes de trottoir
4. Normes de construction des routes et des
rues
5. Installation des services publics
6. Impasses
C.Quartiers à vocation particulière
D.Divers (maisons mobiles, panneaux publicitaires,
bruit, etc.)
E.Articles du code du bâtiment se rapportant au
terrain
1. Séparation des bâtiments
2. Moyens d’accès pour les handicapés; places
de stationnement spéciales
3. Accès et espaces de stationnement pour les
véhicules de service ou d’urgence
Reprinted with permission of The American Institute of Architects
Manuel canadien de pratique de l'architecture
janvier 2009
CH-35
3
1
Études préconceptuelles
Chapitre 2.3.4
Volume 2
Aide-mémoire sur le processus de conception
intégrée pour la rénovation éconergétique des
bâtiments
Première étape : Évaluation des besoins
a) Former l’équipe de conception
• y adjoindre des ingénieurs expérimentés qui
s’intéressent aux bâtiments éconergétiques et aux
simulations énergétiques (envisager de définir les
attentes envers les experts-conseils, en matière de
rendement énergétique, et formuler clairement et
formellement ces exigences dans une entente architecte/
expert-conseil)
• y adjoindre un concepteur d’éclairage ou un expert en
éclairage naturel
• évaluer la possibilité d’y adjoindre un consultant en
mise en service, si l’envergure et la complexité du projet
le justifient
• inclure le personnel d’entretien du ou des bâtiments
b) Confirmer les objectifs du client et de l’utilisateur
c) Déterminer les objectifs financiers à long terme
(p. ex., la cible sur dix ans des coûts d’exploitation et
d’immobilisation combinés)
d) Déterminer des cibles de rendement et des stratégies
permettant d’atteindre les objectifs du client et des
utilisateurs
e) Relever et résoudre les contradictions entre les objectifs, les
buts financiers et les cibles de rendement
f) Élaborer ou évaluer le programme fonctionnel
(y compris les objectifs, les cibles de rendement
et les buts financiers)
• voir l’Aide-mémoire sur le programme fonctionnel
Deuxième étape : Évaluation du bâtiment existant
a) Procéder à une Vérification du bâtiment existant
(Cette vérification doit être effectuée en présence de
tous les experts-conseils pertinents simultanément.
L’architecte doit assumer la direction de l’activité et voir
à ce que tous les aspects des systèmes du bâtiment
soient examinés L’examen visuel doit être exhaustif et un
examen invasif doit être effectué dans des endroits
choisis, s’il y a lieu.)
• Le client doit fournir les Dessins de base des
systèmes d’architecture, de mécanique, d’électricité et de
structure, si de tels dessins existent
• Le client doit fournir les Données sur la
consommation énergétique de l’année antérieure :
combustible, électricité, eau (factures des services
publics, etc.)
• voir l’Aide-mémoire sur la vérification d’un bâtiment
b) Tenir un Atelier de conception
• voir l’Aide-mémoire sur l’atelier de conception
Troisième étape : Plans préliminaires de rénovation
éconergétique du bâtiment
a) Élaborer le concept
b) • voir l’Aide-mémoire sur les concepts de rendement
c) Élaborer des plans préliminaires pour l’amélioration de
l’éclairage et du système électrique
• voir Améliorations au système d’éclairage et au système
électrique existants
d) Élaborer des plans préliminaires pour l’amélioration du
système de chauffage, ventilation et climatisation
• voir Améliorations au système de CVC existant
e) Choisir les matériaux de finition et les systèmes
• voir l’Aide-mémoire sur la sélection des matériaux
Quatrième étape : Évaluer des solutions
de rechange et des interactions
a) Comparer les concepts des systèmes individuels aux buts
et objectifs du projet
b) Évaluer le rendement de tout le bâtiment
c) Réviser les concepts et réévaluer
d) Comparer aux cibles sur dix ans des coûts
d’immobilisation et d’exploitation
Cinquième étape : Plans définitifs
de rénovation éconergétique
a) Compléter la conception et la documentation de
l’aménagement extérieur et du bâtiment
• voir l’Aide-mémoire sur la conception et la
documentation
b) Élaborer des stratégies d’assurance de la qualité de la
construction
• voir l’Aide-mémoire sur les stratégies d’assurance de la
qualité de la construction
c) Élaborer des stratégies d’assurance de la qualité pour
l’exploitation
• voir l’Aide-mémoire sur les stratégies de contrôle de la
qualité de l’exploitation du bâtiment
Sixième étape : Assurance et surveillance
du rendement
a) Le propriétaire / l’exploitant doit fournir des rapports sur
l’exploitation et l’entretien du bâtiment & des factures
des services publics
b) Analyser le rendement du bâtiment, comparer aux cibles
de rendement
c) Rechercher des problèmes ou des échecs
Manuel canadien de pratique de l'architecture
janvier 2009
CH-36
1
1
Volume 2
Chapitre 2.3.4
Études préconceptuelles
Aide-Mémoire Pour La Rénovation
Éconergétique Des Bâtiments
1 : Aide-mémoire sur le programme fonctionnel
❑ Déterminer s’il est possible de satisfaire les exigences
proposées quant à l’espace en réorganisant plutôt qu’en
rénovant
❑ Élaborer un programme fonctionnel qui respecte la trame
structurale du bâtiment en vue de réduire la portée des
travaux de démolition de la rénovation proposée. Évaluer
la capacité du programme fonctionnel à permettre des
usages mixtes.
❑ Vérifier les horaires prévus d’occupation du bâtiment et
déterminer dans quelle mesure ils sont susceptibles
d’évoluer au fil du temps. (Les bâtiments dans lesquels il
y a un pourcentage élevé d’activités en dehors des
heures d’ouverture et qui ne sont que partiellement
occupés bénéficieront de systèmes de CVC très flexibles.)
❑ Déterminer une zone de confort acceptable reposant sur
l’usage du bâtiment et le programme fonctionnel. (Les
stratégies de déshumidification et d’humidification
peuvent entraîner une forte consommation d’énergie.)
❑ Revoir les exigences du programme fonctionnel et
déterminer la complexité relative du rendement du
bâtiment requis. Un bâtiment utilisé 24 heures par jour,
7 jours par semaine (24/7) n’aura pas les mêmes
incidences qu’un bâtiment utilisé 10 heures par jour, 5
jours par semaine (10/5).
❑ Revoir les hypothèses de charges aux prises. (Les
charges aux prises sont souvent surestimées : vérifier
l’utilisation de l’équipement, pas seulement la capacité
électrique indiquée sur l’équipement.)
❑ Déterminer les niveaux d’éclairage pour toutes les zones
programmées. Évaluer la possibilité de réduire les
niveaux généraux d’éclairage ambiant et d’utiliser un
éclairage ambiant localisé pour atteindre les niveaux
minimums acceptables.
❑ Revoir le budget et les exigences en matière de
récupération et s’assurer qu’ils sont compatibles avec les
objectifs de rendement.
❑ Préparer un Programme fonctionnel et un rapport sur les
objectifs de rendement.
2: Aide-mémoire sur la vérification
du bâtiment
❑ Examen de la structure
Décrire le système structural, la capacité de charge, les
dimensions horizontales et verticales de la trame
structurale Indiquer les propriétés de la masse
thermique (s’il y a lieu) Décrire sommairement les
exigences du code pour le système structural et les
améliorations potentielles requises Décrire
sommairement les modules horizontaux et verticaux du
bâtiment générique en se basant sur la trame
structurale Se demander si la conception de ce
système complète ou compromet quelque autre
système
CH-36
2
janvier 2009
Manuel canadien de pratique de l'architecture
❑ Examen de l’enveloppe du bâtiment
Examiner et documenter les conditions
existantes sur place
Documenter le type, l’état et les propriétés thermiques
des systèmes de l’enveloppe du bâtiment : planchers,
murs, fenêtres, toitures
Documenter le type et l’état des systèmes de
circulation verticale existants du bâtiment
❑
❑
❑
❑
❑
Décrire l’enveloppe existante et un calendrier estimé
des remplacements futurs
Décrire les exigences en vigueur des codes du bâtiment
et les améliorations requises(s’il y a lieu)
Examiner le type, la condition et le calendrier de
remplacement des recouvrements extérieurs
du bâtiment
Examen des systèmes mécaniques
Examen des systèmes d’éclairage
Examen des finis intérieurs et des équipements
Vérification énergétique du bâtiment
Examen de la conformité au code
3 : Aide-mémoire sur l’atelier de conception
❑ Indiquer les repères énergétiques pour le bâtiment
existant, selon la typologie et l’âge du bâtiment
❑ Déterminer l’élément le plus énergivore du bâtiment
existant (éclairage, climatisation, chauffage,
ventilation) à partir de l’historique de la
consommation énergétique du bâtiment
❑ Élaborer une esquisse de référence pour le bâtiment,
qui répond aux exigences fonctionnelles et
référentielles minimales et aux exigences minimales du
code et du marché
❑ Procéder à une simulation énergétique et à une
analyse de coût du concept de référence
❑ Tenir un atelier de conception d’une ou deux journées
avec l’équipe de conception et des spécialistes invités
pour examiner le concept de référence et discuter des
concepts de rendement
❑ Établir des buts, des cibles et des stratégies de
performance, portant notamment sur :
• la consommation énergétique
• la consommation d’eau
• le calendrier du rendement du capital investi (RCI)
• les stratégies de ventilation mécanique / naturelle
❑ Décrire sommairement les améliorations potentielles de
l’enveloppe qui conviennent à la zone climatique
❑ Fixer des cibles préliminaires pour le rendement de
l’enveloppe
❑ Décider d’élaborer davantage au moins un concept
❑ Après l’atelier de conception, procéder à des
simulations énergétiques et à une analyse de coût de
la ou des options de haut rendement et réviser les
cibles et stratégies de rendement, si nécessaire.
Études préconceptuelles
Ajouter de nouveaux membres à l’équipe,
si nécessaire.
❑ Préparer un rapport sur l’atelier de conception
4 : Aide-mémoire sur les
concepts de rendement
DONNÉES RELEVÉES SUR LES LIEUX
Dans un projet d’amélioration éconergétique,
l’emplacement, la forme et l’orientation du bâtiment sont
des conditions existantes dont il faut tenir compte et tirer
parti. Certaines caractéristiques de l’emplacement peuvent
avoir des incidences sur la consommation énergétique du
bâtiment et sur les niveaux de confort des occupants tout
comme elles peuvent contribuer à améliorer la qualité de
l’air intérieur.
❑ Voir si l’orientation existante du bâtiment peut
favoriser la capture et le stockage de l’énergie solaire
passive
❑ Recueillir de l’information sur les moyennes et les
extrêmes de la température locale. (Une variation
diurne de la température de 6-7 degrés C (20 degrés F)
indique que le stockage de la masse thermique ou la
ventilation durant la nuit pourraient être des
stratégies efficaces)
❑ Recueillir de l’information sur le rayonnement solaire
disponible
❑ Recueillir de l’information sur l’humidité (selon les
critères de conception énoncés, il est possible
d’estimer le nombre de jours où il faudrait humidifier
ou déshumidifier le bâtiment)
❑ Recueillir de l’information sur la direction et la
vélocité des vents prédominants. (La configuration des
vents renseigne sur le développement de stratégies de
ventilation naturelle)
❑ Voir s’il y a des ressources renouvelables qui peuvent
être utilisées dans le projet d’amélioration énergétique
du bâtiment (éoliennes, solaires, géothermiques)
❑ Déterminer s’il existe des mesures d’encouragement ou
des programmes de remise locaux, municipaux,
provinciaux ou fédéraux pour l’intégration de
ressources renouvelables passives ou actives ou pour
l’amélioration de l’efficacité énergétique
ANALYSE DE L’EMPLACEMENT
❑ Étudier les incidences de la topographie. (Voir si le
bâtiment à rénover est situé dans une région de
collines et de vallées, examiner la pente et
l’orientation. Il est possible que la topographie
favorise le rendement énergétique en permettant de
drainer de l’air frais durant la nuit, contribuant ainsi à
diminuer la température)
❑ Étudier les incidences de la végétation. Augmenter la
végétation ou planter des arbres autour des bâtiments
peut réduire l’exposition au soleil. (Une telle mesure
permet d’abaisser la température de 9 degrés C (15
degrés F))
❑ Élaborer les plans d’aménagement du paysage de
manière à couper le vent, à offrir de l’ombre et à
réduire le plus possible la demande en eau
Chapitre 2.3.4
Volume 2
❑ Étudier dans quelle mesure le sol peut agir comme
puits de chaleur, compte tenu de l’élévation du niveau
phréatique par rapport à la profondeur de gel, et de la
structure du sol
❑ Examiner le contexte de l’emplacement pour
déterminer s’il y a déjà des réseaux écologiques
susceptibles d’être améliorés dans le voisinage, comme
des réseaux hydrographiques ou de traitement d’eau,
des espaces verts, des réseaux piétonniers et des
réseaux de transport
❑ Examiner la localisation et les codes en vigueur pour
déterminer s’il faudra améliorer la protection
parasismique du bâtiment
❑ Si le programme fonctionnel ou les travaux de
rénovation accroissent la demande de stationnement,
évaluer s’il est possible d’utiliser des aires adjacentes
plutôt que d’augmenter le nombre de places de
stationnement
❑ Envisager des mesures visant à minimiser les dommages
écologiques au sol causés par la construction
❑ Envisager des mesures visant à minimiser les impacts
écologiques au sous-sol et à l’aquifère
❑ Résumer les questions relatives à l’aménagement du terrain
CONCEPTS DE L’AMÉLIORATION
ÉCONERGÉTIQUEDU BÂTIMENT
❑ Élaborer un plan conceptuel qui optimise la
fonctionnalité et minimise la superficie et le volume
du bâtiment
❑ Organiser la configuration et la profondeur des plaques
de plancher de manière à équilibrer l’éclairage naturel
et le rendement thermique. Si la plaque de plancher
est grande, évaluer s’il est possible de créer des
stratégies efficaces d’éclairage naturel et de
ventilation par l’ajout d’ouvertures, d’un atrium ou de
puits de lumière
❑ Dresser la liste de toutes les possibilités de réduire la
consommation d’énergie dans le bâtiment
❑ Lorsqu’il y a un système de chauffage périmétrique,
évaluer s’il est possible ou souhaitable d’améliorer les
propriétés thermiques de l’enveloppe du bâtiment
(murs et fenêtres) pour éliminer le besoin d’un tel
chauffage périmétrique
❑ Étudier comment il serait possible d’intégrer la
technologie photovoltaïque comme source d’énergie au
moment de reconfigurer le système électrique du
bâtiment
❑ Étudier s’il est possible d’avoir une ventilation à mode
mixte ou d’éliminer la ventilation mécanique et de la
remplacer par une ventilation naturelle, si le
programme fonctionnel et la forme et l’emplacement
du bâtiment le permettent
❑ S’il y a lieu, examiner la possibilité d’utiliser un
système de canalisations sous plancher qui permet de
réaliser des économies d’énergie substantielles
❑ Envisager d’utiliser la structure comme matériau
de revêtement
❑ Voir si la structure et la forme du bâtiment existant
permettent l’implantation d’un toit « vert »
Manuel canadien de pratique de l'architecture
janvier 2009
CH-36
3
1
Volume 2
Chapitre 2.3.4
Études préconceptuelles
❑ Examiner si la hauteur de plancher à plancher offre
une souplesse permettant de s’adapter à des usages
futurs
❑ Envisager le remplacement de la fenestration sur
toutes les façades du bâtiment si le « rendement du
capital investi » (RCI) justifie cette approche pour
optimiser les avantages du chauffage solaire ou du
refroidissement et de l’éclairage naturel
❑ Optimiser l’éclairage naturel et le rendement thermique
de la fenestration. Éviter d’installer des cloisons fixes
le long du périmètre, pour ne pas empêcher la lumière
naturelle de pénétrer dans les espaces intérieurs
❑ Envisager d’intégrer au concept d’amélioration
énergétique des commandes extérieures pour le
système solaire et des tablettes réfléchissantes
intérieures, s’il y a lieu
❑ Optimiser le rendement thermique de l’enveloppe à
l’aide de simulations de rendement
❑ Se demander si la conception de ce système complète
ou compromet quelque autre système
❑ Évaluer tous les systèmes d’économie d’énergie et
d’eau, en tant qu’équipe. Procéder à des simulations
énergétiques de tout le bâtiment
❑ Préparer le Rapport sur les concepts
5 : Aide-mémoire sur la conception
de la structure
❑ Établir la capacité de la charge structurale pour
déterminer s’il existe quelque restriction d’utilisation
❑ Étudier des possibilités de stockage thermique à l’aide
de la structure
❑ Examiner si l’espacement et l’emplacement des
colonnes sont adéquats pour des usages futurs
❑ Examiner si les hauteurs de plancher à plancher
peuvent permettre un nouveau mode de CVC et
satisfaire aux exigences de câblage
❑ Se demander si la conception de ce système complète
ou compromet quelque autre système
❑
❑
❑
6 : Aide-mémoire sur la conception
de l’enveloppe
❑ Déterminer les objectifs de rendement spécifiques
❑ Fixer des cibles préliminaires pour le rendement
de l’enveloppe
❑ Optimiser l’éclairage naturel et le rendement thermique
de la fenestration
❑ Optimiser le rendement thermique de l’enveloppe en
recourant à des simulations du rendement
❑ Se demander si la conception de ce système complète
ou compromet quelque autre système
7 : Améliorations au système d’éclairage et au
système électrique existants
❑ Déterminer les objectifs de rendement spécifiques
❑ Évaluer le système d’éclairage existant
❑ Élaborer un concept préliminaire d’éclairage
a. Si le système existant répond aux nouveaux
besoins :
i. Remplacer toutes les ampoules à
CH-36
4
janvier 2009
Manuel canadien de pratique de l'architecture
❑
❑
❑
incandescence par des fluorescents compacts
(les halogènes MR16 ne permettent pas un tel
remplacement actuellement)
ii. Changer les ampoules et les ballasts par des
ampoules T8 et des ballasts électroniques (Le
remplacement des appareils d’éclairage
donnera un meilleur rendement si les lampes
T12 sont remplacées par des T8)
b. S’il faut concevoir un nouveau système d’éclairage
(le fait de simplement changer les ampoules et les
ballasts augmentera le rendement lumineux
général; il est possible d’économiser plus d’énergie
en modifiant le système d’éclairage pour atteindre
un niveau d’éclairage approprié) :
i. Éviter les lampes halogènes (MR16) pour
l’éclairage général (lorsqu’elles sont utilisées
pour accentuer l’éclairage, chercher des
solutions de rechange)
ii. Utiliser des appareils d’éclairage indirect/direct
qui complètent la lumière naturelle et peuvent
permettre de réduire la consommation
d’énergie
iii.Évaluer l’installation d’appareils fluorescents à
flux lumineux élevé (allumage instantané,
intensité réglable, plus longue durée de vie
des lampes) au lieu des appareils aux
halogénures métalliques
Développer un système préliminaire de contrôle
de l’éclairage
a. Évaluer les commandes de l’éclairage selon
l’occupation
b. Évaluer un plan de contrôle de la lumière du jour
visant à réduire la consommation énergétique
annuelle d’éclairage. Étudier l’emplacement des
fenêtres et la configuration des pièces, revoir pour
optimiser
Estimer les besoins en puissance électrique de
l’équipement futur des locataires
Optimiser l’efficacité énergétique des systèmes de
transport vertical
a. Évaluer les commandes des escaliers roulants selon
l’occupation (efficaces en termes de coûts) et les
ascenseurs à haut rendement (possibilité
d’obtention d’un point LEED pour l’innovation)
Élaborer des stratégies pour réduire la demande de pointe
Résumer les questions relatives à l’éclairage pour le
Plan sur le rendement du confort et de la productivité
Se demander si la conception de ce système complète
ou compromet quelque autre système
8 : Améliorations au système de CVC existant
❑ Déterminer les objectifs de rendement spécifiques
❑ Évaluer les systèmes existants. Est-il temps de les
remplacer?
❑ Évaluer le système de ventilation existant par rapport
au nouvel usage du bâtiment
❑ Définir la charge sur les systèmes de CVC en fonction
du nouvel usage du bâtiment
a. Enveloppe, (fenêtres, murs, toiture, etc., y compris
Études préconceptuelles
les effets de pont thermique), gains intérieurs
(éclairage, charges aux prises) et ventilation
b. Étudier toute modification des espaces et de la
configuration et leurs incidences ultérieures sur le
zonage des systèmes de CVC
c. Mesurer les charges actuelles pour déterminer les
dimensions et les paramètres de conception s’il est
pertinent de le faire pour le fonctionnement futur
des systèmes de CVC
❑ Procéder à des simulations énergétiques qui évaluent
le rendement de tout le concept du bâtiment. (Utiliser
un modèle de simulation énergétique pour toutes les
évaluations des mesures d’efficacité énergétique qui
suivent)
❑ Étudier des options de stockage thermique à l’aide des
systèmes mécaniques
❑ Élaborer le concept préliminaire des systèmes de
distribution de ventilation, chauffage et climatisation
a. Évaluer la capacité des systèmes existants à
répondre efficacement aux charges
i. S’il faut accroître la capacité du système de
CVC, évaluer les coûts et les avantages relatifs
des améliorations à l’enveloppe et des mesures
visant à réduire les charges ou à accroître la
capacité du système de CVC
ii. Si le système existant est un système à débit
d’air constant (DC), à conduits doubles ou
simples, envisager de le convertir en un
système à débit d’air variable (DV), évaluer les
répercussions sur la ventilation
iii.Si le système existant est un système de
toiture à une zone, évaluer les toitures à
rendement élevé pour une capacité
additionnelle
b. En cas d’installation d’un nouveau système de CVC,
évaluer différents systèmes en fonction de leur
efficacité énergétique, de la qualité des
environnements intérieurs (QEI) et de l’intégration
au bâtiment. Envisager :
i. les systèmes à 100 % d’air frais avec
distribution de chauffage et de climatisation
(par ex., les thermopompes, les échangeurs
thermiques et frigorifiques, les systèmes de
chauffage/climatisation par rayonnement), qui
offrent d’excellentes possibilités d’économies
d’énergie, une excellente ventilation et une
excellente qualité de l’air intérieur (QAI); et
qui sont en outre moins bruyants et requièrent
un espace minimal;
ii. les DV, qui offrent de bonnes possibilités
d’économies d’énergie, une efficacité de
ventilation moyenne (il faut apporter un grand
soin à la conception). Toujours inclure un
économiseur de l’air;
iii.les systèmes à DC, qui peuvent, dans certaines
circonstances (par exemple, s’ils desservent
principalement des espaces intérieurs ayant
des besoins de climatisation constants durant
toute l’année) être éconergétiques et offrir une
Chapitre 2.3.4
Volume 2
bonne ventilation. Ils sont plus simples à
concevoir et à contrôler. Toujours inclure un
économiseur de l’air.
(Remarque : ces considérations doivent également faire partie
de l’évaluation du système existant de CVC)
c. Dans le cas d’un système de toiture à une zone,
remplacer les unités peu performantes.
i. S’il faut ajouter ou remplacer certaines unités,
évaluer les unités à rendement élevé (normes
« Tier 2 » de la CEE). Inclure au moins un
système de récupération de la chaleur, un
économiseur de refroidissement libre et des
brûleurs à modulation/condensation
❑ Développer un concept préliminaire des systèmes
préliminaires de contrôle de chauffage, ventilation et
climatisation
a. S’assurer de maximiser les possibilités de
refroidissement gratuit
b. Prévoir l’arrêt de l’équipement lorsqu’il n’est pas
requis
c. Minimiser le fonctionnement simultané du
chauffage et de la climatisation
d. Utiliser des régulateurs extérieurs de remise en
marche pour accroître l’efficacité des charges
partielles et ajuster la distribution à la
température extérieure
❑ Développer un concept préliminaire pour l’installation
centrale de chauffage
a. En cas de conservation de la chaudière existante,
envisager de remplacer le brûleur pour accroître
l’efficacité. (Les brûleurs à rendement variable
peuvent augmenter l’efficacité en charge partielle)
b. En cas de remplacement de la chaudière, envisager
l’installation de chaudières à condensation. Ces
appareils fonctionnent avec une eau de retour à
faible température, utilisent de plus gros
dispositifs de distribution de la chaleur (p. ex., les
ventilo-convecteurs, les radiateurs de plinthe plus
gros, les panneaux radiants plus importants ou le
chauffage dans le plancher). Si le budget est
limité, envisager les chaudières multiples dont
seule la principale est à condensation
c. En cas de remplacement de la chaudière, spécifier
au minimum une chaudière à rendement élevé ou
une chaudière qui se rapproche d’un modèle à
condensation
d. Spécifier une ou des nouvelles chaudières pour
assurer l’efficacité en charge partielle
i. Utiliser des chaudières multiples
ii. Des chaudières à rendement gradué
ou variable
e. Utiliser des dispositifs de distribution de chaleur
plus élevée lors de diminutions de température
pour réduire la température de l’eau de retour
(voir le commentaire ci-dessus sur la
condensation) pour diminuer le débit du moteur
de pompe et accroître l’efficacité de toutes les
chaudières
f. Évaluer les à thermopompes à circuit d’eau interne
Manuel canadien de pratique de l'architecture
janvier 2009
CH-36
5
1
Volume 2
❑
❑
❑
❑
❑
Chapitre 2.3.4
Études préconceptuelles
munies de dispositifs d’entraînements à vitesse
variable (EVV)
i. De concert avec les EVV, évaluer les soupapes
bidirectionnelles aux serpentins, radiateurs,
etc., pour diminuer la température de l’eau de
retour pendant la charge partielle
Développer un concept préliminaire pour l’installation
centrale de climatisation
a. Évaluer le fluide frigorigène du système existant
(les systèmes à CFC, supprimés graduellement en
vertu du protocole de Montréal, doivent être
remplacés par des systèmes à HFC (meilleur choix)
ou à HCFC). Si les rénovations majeures requièrent
de tels travaux, évaluer en tenant compte des
options de rénovation hautement éconergétique
b. En cas de remplacement du refroidisseur, il est
généralement plus rentable de choisir un système
de refroidissement à air (sur le cycle de vie) en
deçà de 200 tonnes; et de refroidissement à eau
au-dessus de 200 tonnes
c. Toujours prévoir un économiseur de la tour de
refroidissement pour le refroidissement gratuit,
lors de l’installation d’un nouveau refroidisseur à
eau ou de la rénovation de l’existant
d. Prévoir une commande du ventilateur à vitesse
variable sur la tour de refroidissement pour le
nouveau refroidisseur refroidi à l’eau; évaluer de
faire de même pour l’existant
e. Spécifier un nouveau refroidisseur pour assurer
l’efficacité en charge partielle
i. Utiliser des refroidisseurs multiples
ii. Des refroidisseurs à rendement gradué ou
variable
f. Pour les nouveaux refroidisseurs, évaluer les
options qui n’entraînent aucun appauvrissement de
l’ozone (le protocole de Montréal a commencé à
éliminer graduellement les HCFC en 2005, il y a de
plus en plus de modèles à HFC)
g. Pour les nouveaux refroidisseurs, évaluer les
options au rendement élevé
h. Évaluer les options de refroidissement à faible
consommation énergétique (ventilation/
refroidissement naturel, refroidissement par
évaporation)
Récupération de la chaleur
a. Les récupérateurs de chaleur de l’air vicié sont
presque toujours rentables et peuvent être la
principale mesure unique d’économie d’énergie
b. Évaluer la possibilité de récupérer la chaleur du
refroidisseur condenseur
Résumer les questions relatives au système de CVC
pour le Plan sur le rendement du confort et de la
productivité
Préparer le Rapport sur l’élaboration du concept.
Se demander si la conception de ce système complète
ou compromet quelque autre système
9 : Aide-mémoire sur la sélection
des matériaux
CH-36
7
janvier 2009
Manuel canadien de pratique de l'architecture
❑ Déterminer les objectifs de rendement spécifiques
❑ Minimiser l’utilisation de matériaux ou de composants
qui dépendent de ressources matérielles peu
abondantes
❑ Choisir des matériaux durables qui requièrent peu
d’énergie intrinsèque
❑ Envisager de réutiliser certains composants et
matériaux récupérés, régénérés ou recyclés
❑ Envisager d’utiliser des carreaux ou des produits
modulaires plutôt que des produits en feuille, afin de
réduire l’importance du remplacement éventuel des
parties usées ou tachées
❑ Concevoir des assemblages et des raccordements qui
seront ultérieurement faciles à démonter et à
déconstruire
❑ Choisir des matériaux de finition intérieure qui
émettent le moins possible de composés organiques
volatils (COV) et autres éléments, particulièrement
pour les éléments suivants :
•Produits de calfatage
•Produits d’étanchéité
•Mortier et pâte à joints
•Isolants fibreux et rigides
•Ouvrages de menuiserie
•Contreplaqué, panneaux de fibre, aggloméré
•Couvre fenêtres
•Mobilier (bureaux, chaises, tissus)
•Recouvrement de planchers, sous-couches,
sous tapis
•Peintures et tapisseries
•Garnitures
•Carreaux de plafond
❑ Se demander si la conception de ce système complète
ou compromet quelque autre système
❑ Remarque : La plupart des fabricants de matériaux et
produits peuvent remettre à l’architecte ou à un autre
expert-conseil, sur demande, les données relatives à la
sécurité des matériaux (Material Safety Data Sheets).
En outre, ces renseignements sont souvent disponibles
sur le site Web des fabricants. Pour améliorer la qualité
de l’air intérieur, il faut éviter les matériaux contenant
les substances suivantes :
•Composés organiques volatils
•Formaldéhyde
•Isophorone
•Vinyl chloride
•Methylène chloride
•4-phénylcyclohexane(4-PC)
•Éthylbenzène
•Styrène
•Naphtaline
•Benzène
•Esters de phthalate
•Éthyl méthyl cétone
•Acroléine
•Méthyl isobutyl cétone
•Acrylonitrile
•Toluène
•1,2-dichlorobenzène
Études préconceptuelles
•Xylène
•Acétone
•1,1,1-trichloroéthane
•Tétrachlorure de carbone
•Trichloroéthylène
•Tétrachloroéthane
❑ Métaux lourds
•Plomb
•Mercure
•Cadmium
•Chrome
•Antimoine
•Nickel
(Référence : La liste de substances nocives ci-dessus est
tirée du Guidebook to Sustainable Design de HOK)
10 : Aide-mémoire sur la conception et la
documentation
❑ Compléter le plan d’aménagement du terrain pour
réduire le plus possible la consommation d’eau
❑ Modifier la plomberie et les systèmes sanitaires pour
réduire le plus possible la consommation d’eau
❑ Compléter les détails relatifs à l’enveloppe
❑ Finaliser la conception du système d’éclairage
❑ Finaliser la conception des systèmes de chauffage,
ventilation et climatisation
❑ Confirmer qu’il y a suffisamment d’espace pour les
systèmes de données et de communications
❑ Choisir les systèmes de contrôle de la gestion
énergétique du bâtiment, s’il y a lieu
❑ Examiner l’utilisation des matériaux pour réduire le
plus possible la quantité de déchets
❑ Procéder à une série finale de simulations énergétiques
❑ Produire le Plan final de longévité et d’adaptabilité
❑ Préparer le Rapport final sur les coûts du cycle de vie
❑ Produire le Plan final sur le rendement du confort et
de la productivité
Chapitre 2.3.4
Volume 2
11 : Aide-mémoire sur les stratégies d’assurance
de la qualité de la construction
❑ Élaborer un plan visant à réduire le plus possible les
déchets de construction et de démolition au cours de
la construction
❑ Élaborer un Plan final de gestion des impacts sur le
terrain
❑ Élaborer un Plan final d’assurance de la qualité
❑ Élaborer un Plan de mise en service pour tous les
principaux systèmes
❑ Préparer le Rapport pré-construction
12 : Aide-mémoire sur les stratégies d’assurance
de la qualité de l’exploitation du bâtiment
❑ Nommer un agent de mise en service du propriétaire
❑ Élaborer un Plan de maintenance et de gestion de
l’installation
❑ Élaborer un Plan final de gestion des impacts
environnementaux
❑ Élaborer des instruments qui inciteront les locataires à
occuper les espaces de manière efficiente
❑ Former le personnel de maintenance du bâtiment à
exploiter l’équipement efficacement
❑ Préparer et soumettre un Rapport d’achèvement du projet
Manuel canadien de pratique de l'architecture
janvier 2009
CH-36
7
1
Études préconceptuelles
Chapitre 2.3.4
Volume 2
Aide-mémoire : Éléments d’un plan d’arpentage
1. Niveau du sol et limites de propriété
4. Rues et trottoirs
❑ Dimensions des côtés du terrain.
❑ Servitudes et droits de passage.
❑ Angles aux intersections des limites
de propriété.
❑ Courbes de niveau à tous les ______ mm
(p. ex. : 300 mm) en hauteur.
❑ Niveaux du sol sur un quadrillage
de ______ mm de côté (p. ex. : 7500 mm).
❑ Courbes de niveau là où le sol présente
des changements brusques de niveau.
❑ Matériau et emplacement des rues, ruelles et
trottoirs adjacents, droits de passage.
❑ Bordures de trottoir; dépressions (bateaux) pour
le passage des véhicules.
❑ Niveau de la rue à la bordure du trottoir et au
sommet de la chaussée.
❑ Emplacement des obstacles, hauteurs libres,
emplacement des portes de service ou des portes
pour piétons donnant sur les ruelles de service.
❑ Distance de la limite de propriété à l’axe de la
rue.
❑ Emplacement et niveau des radiers et des bassins
collecteurs ; niveau du sommet des trous
d’homme.
❑ Matériau et emplacement des poteaux
d’électricité, de téléphone, etc. Bouches
d’incendie.
2. Éléments de surface à l’intérieur
des limites de propriété
Fournir toute l’information pertinente :
dimensions, matériaux, emplacement, condition,
etc.
❑ Poteaux.
❑ Trottoirs, surfaces bétonnées ou asphaltées,
entrées de garage.
❑ Éléments paysagers tels que clôtures, contour du
branchage des arbres, troncs de plus de 100 mm,
surfaces gazonnées, haies.
❑ Cours d’eau, puits.
❑ Périmètre des bâtiments existants, avec toutes
les cotes; niveaux de plancher du sous-sol et du
rez-de-chaussée.
3. Services souterrains, tunnels, canalisations et
fossés
Indiquer les dimensions, l’emplacement et les
radiers des éléments suivants. Indiquer si un
jalonnement est nécessaire.
5. Propriétés voisines
Indiquer s’il faut obtenir l’autorisation des
propriétaires de ces propriétés.
❑Niveau du sous-sol, du rez-de-chaussée, du
deuxième étage et du toit ou du parapet des
bâtiments immédiatement voisins du terrain.
❑Fournir suffisamment de niveaux ponctuels pour
indiquer la direction de l’évacuation des eaux de
surface.
❑Situer et désigner les murs mitoyens.
❑ Services souterrains : électricité, téléphone,
câblodistribution, eau, gaz.
❑ Égout d’eaux usées.
❑ Égout pluvial.
❑ Autres canalisations.
❑ Tunnels.
❑ Fossés, dépressions marécageuses.
Note. Cet aide-mémoire a pour fonction d’aider l’architecte à donner des instructions à un arpenteur, en
lui indiquant les informations qu’il doit fournir lorsqu’on retient ses services pour l’exécution d’un levé de
terrain. D’une façon générale, le plan d’arpentage doit situer et décrire tout élément susceptible de
concerner les travaux, ainsi que toute servitude, tout alignement de construction ou toute exigence
d’ordre urbanistique (zonage, etc.) susceptible de restreindre les implantations possibles du bâtiment sur
le terrain.
Manuel canadien de pratique de l'architecture
janvier 2009
CH-37
1
1
Téléchargement