Bref historique des grandes conférences, conventions et sommets

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Bref historique des grandes conférences, conventions et
sommets concernant le développement durable
Agenda 21 et Principes de RIO (1992/2002)
La Conférence de Rio de 1992 est présentée comme un tournant décisif, bien que la
préoccupation suscitée par la pollution de l’environnement et l’épuisement des ressources
naturelles a conduit dès les années 60 à l’institution de multiples conventions.
Depuis le Sommet de la Terre, d’autres conventions relatives aux changements climatiques,
à la désertification de territoire ou encore à la pollution ont vu le jour.
Le Sommet de Kyoto est sans doute le plus connu du grand public avec plus de 160
représentants de chaque pays afin de prendre des mesures pour lutter contre le
réchauffement Le protocole de Kyoto de 1997 sur la réduction des gaz a effet de serre a
donné naissance a de nouveaux objectifs.
10 ans après Rio, le Sommet de Johannesburg a fait le point sur la concrétisation des
engagements. Il s’est avéré que ces derniers n’avaient pas été tenus pour la majorité.
Cependant malgré ces premiers échecs, les conventions signées à Rio ont été le point de
départ de nombreuses actions dans la plupart des pays signataires. N’oublions pas la mise
en place de l’agenda 21 fondé sur les 27 principes de Rio et décliné localement.
Le sommet de Johannesburg avait pour objectif de renforcer les engagements des Etats
dans le sens du développement durable. Un Plan d’action et Déclaration a été adopté qui
portait sur les moyens de réconcilier la croissance économique, la lutte contre la pauvreté et
la survie écologique de la planète.
La France s’est engagée dans un processus qui a fait naître la Stratégie Nationale de
Développement Durable (SNDD).
Les Objectifs du Millénaire pour le Développement (2000) (OMD)
Le 8 septembre 2000, 191 Etats membres des Nations Unies ont adopté la « déclaration du
millénaire » qui désigne 8 objectifs ambitieux à atteindre avant 2015.
Ces objectifs ont replacés des besoins sociaux au cœur des politiques de développement
dans la bataille contre la pauvreté.
Selon un rapport des Nations Unies sur l’OMD en 2007, un milliard d’êtres humains vis
encore avec moins de un dollar par jour.
La communauté internationale s’est fixée plusieurs priorités : des programmes d’accès à
l’eau, l’assainissement, le développement urbain, l’amélioration des conditions de vie des
habitants des bidonvilles, des opérations dans le secteur de l’éducation et de la santé etc…
Le Bilan 2010 présente de nombreuses avancées, notamment en Afrique Subsaharienne.
2012, RIO+20 : Des espoirs déçus : Le principal résultat de Rio+20 est une feuille de route,
visant à fixer des Objectifs de développement durable (Sustainable Development Goals),
mais les négociateurs n'ont toutefois pas réussi à s'entendre sur leurs thèmes, qui vont
maintenant être laissés à un "Groupe de travail ouvert" de 30 nations afin d'en décider d'ici à
septembre 2013. Et deux ans plus tard, pour 2015, ils seront associés aux Objectifs du
Millénaire pour le développement. D'ici là, ces nouveaux Objectifs feront l'objet de
discussions entre les nations (riches et pauvres). Le groupe G77 des pays en
développement est persuadé qu'ils devront inclure de forts éléments économiques et
sociaux, qui incluent le transfert de financement et de technologie. "Quand l'Union
européenne, les Etats-Unis disent 'sol', 'eau', ils insistent généralement sur l'environnement.
Mais le G77 insiste pour qu'il y ait également de forts piliers économiques et sociaux. « Il est
nécessaire qu'ils soient meilleurs et plus audacieux que les Objectifs du Millénaire", a ainsi
déclaré Bhumika Muchhala, analyste auprès du Third World Network.
La Conférence de Doha sur le changement climatique (Décembre 2012)
Le Protocole de Kyoto se prolongera donc jusqu’à 2020, en tant que seul pacte international
juridiquement contraignant pour lutter contre le réchauffement climatique.
Il engage actuellement 35 nations industrialisées à réduire leurs émissions de gaz à effet de
serre de 5,2% en moyenne par rapport au niveau de 1990 pendant la période 2008-2012.
Les nations choisiront leurs propres objectifs pour la période 2012-2020. Les partisans de
Kyoto seront moins nombreux à partir de 2013, étant désormais réduit à un groupe
comprenant l’Union Européenne, l’Australie, l’Ukraine, la Suisse et la Norvège. Ces pays
représentent moins de 15% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. La Russie, le
Japon et le Canada ne feront donc plus partie du Protocole, ayant affirmé qu’il était temps
pour les grandes économies émergentes, menées par la Chine et l’Inde, de se joindre aux
efforts internationaux et de fixer des objectifs chiffrés pour limiter leurs émissions en pleine
croissance. Les Etats-Unis ont signé mais n’ont jamais ratifié le Protocole de Kyoto, arguant
que son application supprimerait de nombreux emplois et que le texte omettait à tort, de fixer
des objectifs pour les nations en développement. Les nations en développement ont insisté
pour maintenir Kyoto, montrant de cette façon, que les nations riches menaient toujours le
mouvement.
Dans le cadre de l’extension de Kyoto, il y aura une possibilité de renforcer les objectifs en
2014. L’Union Européenne, par exemple, a promis de réduire ses émissions d’au moins 20%
par rapport au niveau de 1990 d’ici 2020.
La Conférence de Doha sur le changement climatique s’est achevée le 7 Décembre 2012
Prochaines discussions
Les pays ont également adopté un échéancier pour discuter d’un nouveau traité mondial, qui
devrait être conclu en 2015 pour entrer en vigueur en 2020 et qui s’appliquerait à toutes les
nations. Le Protocole de Kyoto ne fixe des objectifs qu’aux nations industrialisées.
Les négociations seront divisées en deux groupes de travail, un étudiant les actions pour
lutter contre le changement climatique à partir de 2020, et l’autre étudiant comment accroître
le niveau d’ambition avant 2020.
Les pays se sont accordé pour organiser 2 sessions de discussions nommées « Plateforme
Durban » : une première session de discussions du 29 Avril au 2 Mai 2013 à Bonn en
Allemagne, puis une autre éventuellement en Septembre 2013, et enfin deux sessions en
2014 et deux en 2015.
Financements
La conférence n’a pas débouché sur des objectifs chiffrés obligeant les nations
développées, confrontées à l’austérité au niveau national, à donner un échéancier précis sur
la façon dont elles parviendraient à multiplier par 10 l’aide attribuée aux pays en
développement pour les aider à s’adapter au changement climatique. Le texte « encourage
les pays développés à augmenter davantage leurs efforts pour fournir des ressources
équivalant au moins au niveau annuel moyen de la période (2010-2012) pour 2013-2015. »
Les nations développées avaient accepté en 2009 de donner aux nations en développement
10 milliards de dollars par an pour 2010-2012. Un autre objectif consistait à attribuer 100
milliards de dollars pour 2020.
Pertes et dommages
La conférence a aussi défini des manières de répondre aux pertes croissantes pour les pays
en développement suite à l’impact du changement climatique, allant des sécheresses à
l’augmentation progressive du niveau des mers.
La conférence a mis en place de nouveaux arrangements pour répondre aux pertes et aux
dommages, y compris un nouveau mécanisme international qui devrait être lancé lors du
prochain sommet en 2013.
En conclusion : Ces grandes conférences ont contribué à façonner les contours du
développement durable planétaire. Des dizaines de conventions et de réunions
internationales ont traversé l’actualité et mobilisé autant d’Etats et plus encore d’ONG :
climat, pauvreté, habitat, droits de l’enfant, biodiversité, droits de la femme, torture…
En France, de nombreuses collectivités ont mis en place un Agenda 21. Ce dernier est un
programme d’actions à l’échelle locale, définissant les objectifs et les moyens pour la mise
en œuvre du développement durable. Des constructions ont été réalisées sur un mode de
« Haute Qualité Environnementale ». Des initiatives innovantes ont également été prises
dans le domaine des transports, de l’urbanisme et de l’aménagement et de l’énergie.
Les collectivités territoriales, en raison de leur pouvoir et compétences, de leurs moyens et
de leur proximité, sont des acteurs essentiels en vue d’atteindre les objectifs fixés par le
développement durable.
Le développement durable est l’affaire de tous, chacun peut à son niveau, participer à la
mise en place d’un développement durable, des solutions existent mais elles demandent la
participation du plus grand nombre des citoyens !
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