L’architecture de la mémoire Les informations sont traitées selon un certain modèle qui divise la mémoire en cinq différents systèmes : « un système de mémoire de travail et quatre systèmes de mémoire à long terme (la mémoire procédurale, le système de représentation perceptive, la mémoire sémantique, et la mémoire épisodique). » (Van der Linden, 2003, p.1) La mémoire de travail est une mémoire à court terme. (Michaud, 2016) C’est-à-dire qu’elle peut retenir une quantité d’information limitée dans le cerveau, soit maximum neuf éléments et minimum cinq éléments (Michaud, 2016). Par exemple, lorsqu’on doit retenir une série de 20 nombres, on retient que certains d’entre eux qui nous ont marqués, sans nécessairement se souvenir de l’ordre de ces derniers. Souvent, on oublie l’information de cette mémoire, car c’est une mémoire instantanée qui n’a pas nécessairement le temps de traiter l’information et de l’organiser. (Michaud, 2016) Elle sert plutôt à raisonner et à résoudre des problèmes sur le moment même. (Michaud, 2016) Par contre, dans certaines situations, ce type de mémoire peut récupérer ou transférer des informations à la mémoire à long terme qui elle, peut conserver les éléments de façon permanente. (Michaud, 2016) L’utilisation des stratégies mnémoniques et des connaissances antérieures aide entre autres la mémoire à court terme à mieux conserver l’information dans la mémoire à long terme. (Michaud, 2016) Tel il a été mentionné, la mémoire à long terme recouvre les connaissances procédurales, perceptives, sémantiques et épisodiques. (Van der Linden, 2003) D’abord, la mémoire procédurale concerne les connaissances reliées aux savoir-faire, aux actions, par exemple, savoir tenir sa fourchette en mangeant. (Michaud, 2016) Puis, la mémoire perceptive concerne « l’acquisition et le maintien de la connaissance relative à la forme et à la structure des mots (en présentation visuelle ou auditive), des objets, des visages, etc.» (Van der Linden, 2003, p.2) Ensuite, il existe une mémoire sémantique qui permet de se rappeler des connaissances générales apprises toute au long de la vie, des lieux que nous connaissons, du sens que prennent les mots, etc. (Michaud, 2016) Finalement, la mémoire épisodique fait référence à nos souvenirs passés, par exemple, notre première voiture, notre gardienne d’enfance, etc. (Michaud, 2016) Prise de conscience Je réalise qu’en enseignement, plusieurs apprentissages sont perdus, parce que les jeunes ne prennent pas assez de temps pour revoir le contenu de leurs cours. Souvent on demande aux élèves d’apprendre des mots de vocabulaires par cœur. Ceux-ci les étudient la veille de l’examen et réussissent à s’en tirer. En revanche, ils n’ont pas nécessairement conservé leurs apprentissages dans leur mémoire à long terme, car ils n’ont pas assez traité l’information. Aussi, je réalise qu’en classe, il faut tenter de donner aux jeunes des stratégies pour qu’ils puissent mémoriser les savoirs. Parfois le simple fait d’inventer une histoire peut aider le jeune à se souvenir des apprentissages. L’enseignant a donc le rôle de s’assurer que les élèves apprennent afin de retenir l’information sur une longue période de temps et non à court terme, à des fins uniquement académiques. Sources : Michaud, O. (2016). SCE300027D- Le courant cognitiviste. Le modèle du traitement de l’information. Recueil inédit, Université de Québec à Rimouski. Van der Linden, M. (2003). Une approche cognitive du fonctionnement de la mémoire épisodique et de la mémoire autobiographique. Cliniques méditérranéennes, 1(67), 1-25. doi : 10.3917/cm.067.0053