Asie victorieuse

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Asie victorieuse
En ce 1er mai 2020, lePpremier secrétaire du Parti communiste chinois, et Président du pays, est fier
d’annoncer la création de la nouvelle Sphère de Coprospérité asiatique dont font partie le Japon, la
Corée Unie, le Viêt-Nam, le Laos, le Cambodge, le Myanmar, la Thaïlande et la Malaisie. La guerre éclair
de 2019 pour les ressources contre l’alliance Indo-ANZAC fut une glorieuse victoire pour les armées
asiatiques, bien que celles-ci regrettent les très grandes pertes parmi les civils, surtout indonésiens, que
les armes chimiques ont causés. Fort heureusement, l’armée populaire de Chine était très bien préparée
et les deux mois de campagne militaire ont mis à disposition des peuples d’Asie les grandes ressources
du Pacifique Sud. Si l’Indonésie est sous occupation militaire chinoise, l’Australie et la Nouvelle Zélande
s’en sortent plutôt bien, mais ont l’obligation de garantir les contrats de fournitures de matières premières
et de droits de pêche. De fait, ces deux pays sont désormais des protectorats chinois.
Pour comprendre la montée en puissance de la République populaire de Chine et de ses trois grands
alliés commerciaux et militaires que sont la Russie, l’Inde et le Brésil, il faut remonter quelques années en
arrière.
Suite à la grande crise économique de 2012-2013, la Chine dut faire face au ralentissement de son
économie et à un chômage qui provoqua des troubles très importants. Contrairement à l’Europe qui
laissa généralement ses populations protester sans fin, ces troubles furent écrasés impitoyablement par
les services de sécurité intérieure appuyés par les forces militaires.
Avec l’Europe et les États-Unis en proie à des troubles civils croissants, la Chine commença a forger
avec ses partenaires commerciaux d’Asie, d’Afrique et du Moyen-Orient une série d’alliances militaires et
de soutiens mutuels pour renforcer leurs liens économiques préexistants. La politique de grands
investissements dans une force militaire capable d’opérer au-delà de la région asiatique fut accélérée,
notamment grâce aux technologies russes et israéliennes, deux pays très intéressés par une étroite
collaboration – voire par une protection – de la nouvelle puissance économique et militaire chinoise.
Les conflits pour l’influence sur des régions productrices de ressources commencèrent à tourner à la
défaveur des États-Unis en déclin, et de l’Europe complètement hors-jeu, du fait de son économie en
crise de son union politique en phase de démembrement et ses tensions ethno-sociales. Si les difficiles
accords avec le Viêt-Nam et les Philippines pour les îles Spratly, le contrôle du Sud-Soudan, les
bombardements puis l’invasion par l’OTAN de la Libye furent pour la Chine des revers sensibles, le
désastre de l’enlisement de l’OTAN en Syrie et en Iran provoqua le retournement de nombreux pays qui,
de l’Angola au Zimbabwe, passèrent clairement sous la protection de la flotte chinoise de l’océan indien.
Et lorsque en 2016, l’incident entre le porte-avion chinois Zheng-He et un navire espion américain
causa une brève mais intense action guerrière entre la Chine et les États-Unis, il fut démontré clairement
qui des deux puissances avait pris le dessus. Après la perte de plusieurs de leurs navires et sous-marins,
les États-Unis avaient menacé d’attaquer des cibles sur le territoire Chinois. La Chine mit alors sa force
de frappe nucléaire en alerte, ce qui calma les ardeurs de la présidente des États-Unis. Les émeutes
raciales généralisées de Los Angeles, Oakland, Atlanta, Washington DC et Detroit (instiguées par des
agents chinois, dit-on), pesèrent pour beaucoup dans la décision américaine de finalement calmer le jeu
et même se retirer des bases de Corée et du Japon. Plus probablement, ce fut la mauvaise performance
militaire et la présence de forces américaines engagées dans des conflits difficiles un peu partout dans le
monde, et leur difficile ravitaillement, qui pesa le plus dans cette décision.
Le régime chinois fut aussi admiré pour sa prévoyance car il put aider ces pays amis et alliés pendant
les grandes famines dues aux sécheresses de 2015-2018. En effet, depuis 2009 déjà, la Chine avait
constitué des réserves gigantesques de céréales et de riz qui furent bien utiles pour aider l’Inde et le
Pakistan pendant la grave crise qui découla de leur affrontement pour le contrôle de l’eau du Kashmir et
de la grande famine de 2017 où près de 150 millions de Pakistanais et d’Indiens furent sauvés d’une mort
certaine grâce à l’aide alimentaire chinoise. Le message fut bien reçu par les pays d’Afrique – grands
fournisseurs de main d’œuvre pour les industries et l’agriculture chinoise – et les pays d’Asie du Sud-est
qui rapprochèrent considérablement leur politique de celle de la Chine. Taiwan fut pacifiquement rattaché
à la République populaire de Chine en 2018.
Au début 2019, la Chine et ses alliés, Singapour et la Malaisie prétextèrent, le mauvais traitement
des populations indonésiennes et australiennes d’origine chinoise, victimes selon eux, de discrimination
et de mauvais traitements, pour appeler à une intervention humanitaire. La crise diplomatique qui s’en
suivit dégénéra en intervention militaire suite à des révoltes antichinoises à Djakarta qui auraient causé la
mort de quelques membres du personnel de l’ambassade de Chine.
Malgré la chute drastique de la production de pétrole due à l’assèchement des puits d’Arabie
Saoudite, la Chine se trouve en très bonne position de leader mondial pour affronter les problèmes
énergétiques et climatiques des années 2020 et 2030 et imposer au monde l’exemple de son modèle très
efficace d’autoritarisme de marché, que les populations européennes et américaines, épuisées, vont
rapidement plébisciter.
La population mondiale est considérablement appauvrie et finit par baisser à 3 ou 4 milliards
d’individus à l’horizon de 2100, mais se retrouve prête à suivre le nouvel ordre de la Pax Sinica.
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