TULLE, RESISTANTE ET MARTYRE

« TULLE, RESISTANTE
ET MARTYRE »
Chemin de Mémoire
Circuit Coeur de Tulle
CHEMIN DE MÉMOIRE
Historique
Pendant la seconde guerre mondiale, Tulle préfecture
de la Corrèze, célèbre par ses usines d’armement, située
en zone dite libre, est placée, dès 1940, sous l’influence
du régime de Vichy, puis occupée par les troupes
allemandes en novembre 1942.
C’est à cette période que, à l’initiative de quelques
volontaires, des réactions patriotiques, discrètes, mais
tangibles ont pris corps à Tulle intra-muros. Aux alentours de
la ville, la topographie des lieux s’y prêtant, la Résistance
rurale, bénéficiant de parachutages d’armement,
développe ses actions, les accrochages se multiplient,
la vigilance de l’ennemi s’accentue et la répression
également.
Coïncidant avec le début du débarquement des alliés en
Normandie, l’attaque de la garnison allemande par les
F.T.P.F.* est lancée. Elle dure deux jours avant que ceux-ci
ne prennent la décision de se retirer le 8 juin 1944 au soir
avec l’arrivée inattendue d’éléments de la division S.S.
Das Reich. Le lendemain la population, témoin et victime
des atrocités des nazis, vit un drame hors du commun qui
fait de Tulle une « ville martyre ».
Deux mois plus tard, la « Résistance » ayant pris le dessus,
la garnison allemande rend les armes. L’Acte de reddition
est signé en dehors de la ville encore meurtrie par l’horrible
tragédie du 9 juin 1944.
FTPF : Francs tireurs et Partisans français
*
2
CHEMIN DE MÉMOIRE
Mot du Maire
Le 9 juin 1944, TULLE a basculé à jamais dans l’horreur.
99 hommes, de 16 à 60 ans, choisis au hasard parmi 3000
hommes rassemblés par les nazis en représailles, seront
pendus.
Je n’oublie pas les 149 personnes qui seront déportées dont
101 ne reviendront jamais, ni le 7 juin où 18 garde-voies
furent fusillés.
Un prélude au massacre d’Oradour s/ Glane du 10 juin 44.
Chaque année, Tulle se mure dans un silence douloureux,
dont le drame est encore ignoré par certains.
Continuer à informer les générations d’aujourd’hui et
de demain pour défendre les valeurs de liberté et de
dignité. Ne pas succomber aux discours et aux actes
racistes, antisémites qui resurgissent, tel est notre devoir
de Mémoire.
Je remercie tout particulièrement les membres de la
Commission « Mémoire » de l’ONAC pour avoir initié le
projet du « Chemin de Mémoire » ainsi que les membres du
comité scientifique pour le travail remarquable effectué.
Ce Chemin jalonné de plaques, stèles et monuments vous
conduira à travers les rues de Tulle et permettra à chacun,
Tulliste ou touriste de connaître et de mieux comprendre
cette terrible tragédie qui fit de Tulle pour toujours une
« Ville Martyre ».
Sommaire
Circuit Coeur de Tulle
Plan
Circuit Quartier de Souilhac
Circuit Environs de Tulle
p. 4
p. 16
p. 18
p. 26
3
CHEMIN DE MÉMOIRE
Circuit Coeur de tulle
13 étapes
Monument Martial Brigouleix
Martial BRIGOULEIX, capitaine de réserve au
126e Régiment d’Infanterie (RI) de Brive, fait
toute la campagne 1939-1940 en première
ligne, et se révèle un vrai meneur d’hommes.
Après l’armistice, il reprend ses fonctions de
professeur à l’Ecole Militaire Préparatoire
Technique de Tulle (EMPT) jusqu’en juillet
1941, date à laquelle il est révoqué pour son
appartenance à la franc-maçonnerie.
Il était déjà entré en résistance, en liaison avec
Edmond MICHELET à Brive. Sous le pseudonyme de
BAUDOUIN, il organise dans la région de Tulle les
premiers corps-francs de l’Armée Secrète, dont il
devient en août 1942 le Chef Départemental.
Arrêté par la Gestapo le 17 avril 1943, il est d’abord
dirigé à Limoges pour y être interrogé. Silencieux sous
la torture, il est ensuite transféré au fort de Romainville
à Paris. Il est fusillé, avec d’autres otages, le 2 octobre
1943, au Mont Valérien. Il avait 40 ans.
Chevalier dans l’ordre de la Légion d’Honneur, avec
attribution de la Croix de Guerre avec palme (trois
citations) à titre posthume (2 juin 1945) ; Compagnon
de la Libération, à titre posthume (décret du 19
octobre 1945).
4
Circuit Coeur de Tulle
CHEMIN DE MÉMOIRE
Ancienne librairie Pradel
AD Corrèze - 24Fi 1886 (6)
Marguerite PRADEL est née en
1889. Hostile à l’occupant et
à ses complices, elle a fait de
sa librairie, située 10 rue Jean
Jaurès, un lieu de rencontre des
premiers résistants. Arrêtée par
Carte de déporté résistant de
la Gestapo le 19 octobre 1943,
Marguerite Pradel
elle est déportée à Ravensbrück
le 30 janvier 1944 et survécut jusqu’à la libération du
camp en mai 1945.
Titulaire de nombreuses décorations, elle s’éteint à
Tulle le 19 mai 1961.
Plaque RHIN et DANUBE
*
FFI : Forces françaises de l’intérieur ;
AS : Armée Secrète ;
FTPF : Francs Tireurs et Partisans français.
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La Corrèze libérée, de nombreux résistants
F.F.I. intègrent le Régiment de Marche
Corrèze-Limousin pour déloger l’ennemi des
poches de l’Atlantique où il résiste encore,
et pour le poursuivre dans sa manoeuvre de
repli vers l’Allemagne.
Le Régiment de Marche Corrèze-Limousin
rejoint la 1ère armée française sous les ordres
du général De Lattre de Tassigny et participe aux
combats meurtriers d’Alsace (hiver 1944). Les
survivants sont incorporés en janvier 1945 au 9 e
Régiment de Zouaves.
D’autres F.F.I. (A.S. – F.T.P.F.)* entrent dans trois régiments
reconstitués : le 126e régiment d’infanterie, le 134e R.I.
et le 100e R.I. au sein de la 1e armée.
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Rue Anne Vialle
Circuit Coeur de Tulle
5
CHEMIN DE MÉMOIRE
Plaque A. Faucher
Lieutenant F.T.P.F.
Militant syndicaliste, Albert FAUCHER fait partie de
ceux qui entrent en résistance après l’armistice
de 1940. Avec le grade de lieutenant, il exerce
rapidement des responsabilités au sein du Comité
Militaire des F.T.P.F. de la Corrèze. C’est ainsi qu’il
participe à l’organisation de l’attaque de Tulle le 7
juin 1944.
Ce jour-là, au cours des combats engagés contre les
forces de la garnison allemande, il est mortellement
blessé alors qu’il se trouve au bas des escaliers du
Palais de justice. Il avait 43 ans.
La place de Souilhac, située en face de l’entrée de
la Manufacture d’armes, lui a été dédiée.
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Circuit Coeur de Tulle
CHEMIN DE MÉMOIRE
Plaque Pierre Roubinet
Déporté Résistant
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Grièvement blessé lors de la Première
Guerre mondiale, Pierre Fernand ROUBINET
est un pionnier de la première résistance
corrézienne. Ami d’Edmond Michelet, il
fait partie de ceux qui, après la signature
de l’armistice, s’engagent dans la voie de
la résistance et il devient responsable à Tulle
de la distribution de la presse clandestine.
Il est arrêté le 29 janvier 1943 par la police
allemande et déporté à OranienburgSachsenhausen avant d’être transféré à
Buchenwald jusqu’au 11 avril 1945, jour de
la libération du camp.
De retour à Tulle, il reprend ses activités
d’électricien jusqu’à son décès en 1963.
Il était titulaire de la médaille de la Résistance et Chevalier de la Légion d’Honneur.
Circuit Coeur de Tulle
7
CHEMIN DE MÉMOIRE
Plaque Abbé Charles Lair
Prêtre enseignant, officier de réserve,
spécialiste de la radiogoniométrie, l’abbé
Charles LAIR prit part aux combats sur le
front d’Alsace où il obtint deux citations.
Démobilisé en 1940, il est nommé vicaire à
Allassac puis à Tulle en 1941. Rapidement,
il va mettre ses compétences au service
de la Résistance. Au printemps 1942,
il intègre le réseau Alliance que dirige
Marie-Madeleine Fourcade. Utilisant un
poste émetteur qu’il a installé dans le clocher
de la cathédrale de Tulle, il reçoit et transmet
des messages au responsable local du réseau, Louis
Lemaire, qu’il sauve de l’arrestation le 19 février 1943.
Le lendemain, la Gestapo l’arrête et le conduit à la
prison de Limoges. Torturé puis déporté, il est exécuté
à Ludwigsburg, le 23 mai 1944.
Il avait 31 ans.
Plaque située à gauche dans la cathédrale de Tulle.
8
Circuit Coeur de Tulle
CHEMIN DE MÉMOIRE
Hôtel Saint-Martin
AD Corrèze - 5Fi 933
Dans cet hôtel étaient installés les hommes du
Sipo-SD* à partir de mars 1944. Ils y torturèrent de
nombreux résistants dont une jeune femme, Louise
Boucheteil dite Ginette, agent de liaison F.T.P.F. qui
reconnut certains de ses bourreaux lorsqu’ils furent
capturés le 8 juin 1944 à leur sortie de l’école normale
de jeunes filles, mêlés aux prisonniers.
C’est également dans cet hôtel que s’installa « l’étatmajor » de la Légion nord-Africaine de Pierre Bonny
et Henri Chamberlin dit Lafont, de mars à fin mai
1944.
Sipo-SD : Service de Police de sécurité
*
Circuit Coeur de Tulle
9
CHEMIN DE MÉMOIRE
Plaque Jean-Baptiste Champseix
Chef départemental F.T.P.F., organisateur de la
résistance rurale autour de Tulle, Jean-Baptiste
Champseix est co-signataire de l’acte de reddition
allemande de Tulle sous le pseudonyme de Lieutenant
Joubert. Acte signé le 17 août 1944 au Pont de Cornil,
commune de Chameyrat.
Plaque située face au pont des Carmes
Église Saint-Pierre.
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Circuit Coeur de Tulle
CHEMIN DE MÉMOIRE
Stèle Jean Moulin
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En 1940, Jean Moulin, Préfet d’Eure-et-Loir,
est destitué par le gouvernement de Vichy.
Il rejoint Londres où le général de Gaulle
le délègue pour le représenter auprès de
la Résistance intérieure en France.
Début 1943, il multiplie ses contacts,
contribue à la création des Mouvements
Unis de la Résistance (MUR) et fonde à
Paris le 27 mai 1943 le Conseil National de
la Résistance (C N R).
Trahi, il est arrêté le 21 juin 1943 à Caluire par
Klaus Barbie, chef de la Gestapo à Lyon. Stèle à droite de l’église Saint-Pierre.
Interrogé, il ne révèle rien. Affaibli par les tortures, il
meurt en gare de Metz le 8 juillet 1943 lors de son
transfert vers l’Allemagne. Il avait 44 ans. Ses cendres
ont été déposées au Panthéon en 1964.
Conseil Général
de la Corrèze
Tribunal
Circuit Coeur de Tulle
11
Stèle des fusillés de la Prison
Stèle Place de la Bride,
devant l’école Turgot.
Le 2 avril 1944, six résistants A.S. et F.T.P.F.
sont fusillés dans la cour de la prison de
Tulle, sans jugement et sur ordre de la
police allemande, en représailles de la
mort d’un lieutenant allemand tué la
veille lors d’une embuscade sur la RN
89 à la hauteur de Cornil.
Parmi eux Raymond FARRO, responsable
de l’A.S pour la R5, arrêté à Brive le 20
mars 1944, torturé et mutilé avant d’être
exécuté avec cinq autres résistants :
Pierre Borely, Henry Bourg, Jean
Fredon, André Lagrafeuille, Martial
Raphel.
Nécropole F.F.I.
au cimetière du
Puy-Saint-Clair
Après l’attaque de Tulle des 7 et 8 juin 1944, les
corps de 22 résistants des F.F.I. furent inhumés,
sous le contrôle de l’autorité allemande, au
cimetière du Puy-Saint-Clair. 13 d’entre eux ne
purent être identifiés.
Près de la nécropole, repose le lieutenant
Stanislas Le Tourneur d’Ison qui fait partie des
6 résistants tombés à Laguenne le 8 juin 1944.
(cf. Circuit Environs de Tulle, étape 3 « Stèle de Pounot »)
12
Circuit Coeur de Tulle
AD Corrèze - 5Fi 1145
CHEMIN DE MÉMOIRE
CHEMIN DE MÉMOIRE
Ecole normale de jeunes filles
Lors de l’attaque de Tulle les 7 et 8 juin 1944, le 2e
bataillon F.T.P.F., sous les ordres d’Elie DUPUY (alias
Lucien), reçoit pour mission de neutraliser les forces
allemandes qui occupent l’école normale de jeunes
filles, située à proximité de la Préfecture.
Le 8 juin, aux environs de 17 heures, les occupants
sortent à l’issue de violents combats au cours
desquels les bâtiments de l’école furent incendiés.
Environ quarante d’entre eux avaient été tués et
neuf autres, soupçonnés d’appartenir à la Gestapo,
fusillés le long du mur du cimetière du Puy-Saint-Clair.
Les maquisards F.T.P.F. font une cinquantaine de
prisonniers qu’ils conduisent au nord de Tulle, sur la
commune de Naves.
Dans la soirée, les premiers détachements de la
division SS Das Reich entrent dans la ville de Tulle.
Circuit Coeur de Tulle
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CHEMIN DE MÉMOIRE
Ancienne école normale de jeunes filles disparue aujourd’hui.
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Circuit Coeur de Tulle
CHEMIN DE MÉMOIRE
Plaque Antoine et Antoinette Farges
Présents à Tulle lors des combats à l’école normale de
jeunes filles les 7 et 8 juin 1944, Antoine et Antoinette
FARGES n’appartenaient à aucun mouvement de
résistance. Le seul fait qui les rendit suspects fut la
présence d’Allemands qui se cachaient dans la cave
de l’épicerie tenue par Antoinette, rue du Fouret, près
de l’école. Les maquisards les y débusquèrent. Seul
un membre du SD* leur échappa : Walter SCHMALD.
Celui-ci fit arrêter le frère et la sœur. Ils furent d’abord
torturés à la manufacture d’armes, puis transférés à
Brive, avant d’être fusillés le 4 juillet.
Walter SCHMALD se rendit tristement célèbre durant
la journée du 9 juin : c’est lui qui désigna les otages
destinés à être pendus.
Plaque située à l’angle de la rue Charles de Gaulle et de Bournazel.
SD : Service de Police de sécurité
*
Circuit Coeur de Tulle
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CHEMIN DE MÉMOIRE
Circuit Quartier de Souilhac
5 étapes
Stèle des Garde-voies
Le 7 juin 1944 en fin de matinée, alors que la gare est
à nouveau occupée par les Allemands, 19 gardevoies requis décident de sortir de leur refuge pour
rejoindre la salle d’attente. Appréhendés et invités à
quitter le hall de la gare pour rejoindre l’Hôtel Dufayet
où se trouve le Capitaine Reichman, commandant
la garnison Wehrmacht de Tulle, ils sont abattus dès
leur sortie.
Les pompiers, ayant reçu l’ordre de transporter
les corps à la morgue de l’hôpital, découvrent un
survivant, Abel Leblanc.
18
Circuit Quartier Souilhac
CHEMIN DE MÉMOIRE
Dessin des pendaisons de Tulle.
Stèle à la mémoire des victimes du nazisme
Située dans « le quartier des Martyrs », cette stèle
résulte d’une volonté conjointe de déportés rescapés
et de la ville de Tulle pour rendre hommage, sur les
lieux-mêmes du drame, à l’ensemble des disparus,
suppliciés ou déportés au cours des événements
tragiques du 9 juin 1944.
Lors de la cérémonie commémorative annuelle, un
dépôt de gerbes est organisé devant
la stèle avant que le cortège ne
prenne la direction du haut lieu de
Cueille.
Circuit Quartier Souilhac
19
CHEMIN DE MÉMOIRE
Affiche placardée dans la ville annonçant à la population de Tulle que 120 otages vont être pendus,
à l’initiative du Général commandant des Troupes allemandes, c’est-à-dire le Général Lammerding.
20
Circuit Quartier Souilhac
CHEMIN DE MÉMOIRE
Plaque école de Souilhac
En Corrèze et notamment à Tulle, de nombreux actes
racistes et antisémites étaient pratique courante.
Les nazis, avec la complicité des autorités de Vichy,
ont regroupé dans cette école des Juifs avant leur
déportation dans les camps de la mort.
Deux plaques ont été apposées en souvenir de ces
victimes.
Une troisième plaque rend hommage à une résistante,
elle aussi victime du nazisme.
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Circuit Quartier Souilhac
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CHEMIN DE MÉMOIRE
Stèle de la Manufacture d’Armes
Après l’armistice du 22 juin 1940, la Manufacture
d’armes de Tulle est réquisitionnée au service de
l’Allemagne nazie pour lui permettre d’équiper ses
troupes. Elle est placée sous le contrôle d’un officier
de la Wehrmacht, le colonel Brenner. Le personnel
requis s’organise pour contrarier la production
ou la rendre non opérationnelle. Les ouvriers sont
sévèrement sanctionnés pour leurs actions.
La plaque apposée à proximité de l’endroit où se
situait l’entrée de la « Manu », maintenant rue du 9
juin 1944, témoigne de l’ampleur du sacrifice rendu
à la nation par le personnel.
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Vue générale de la manufacture
en 1940.
Ancienne grille d’entrée de la manufacture.
22
Circuit Quartier Souilhac
AD Corrèze - 5Fi 272 - 1380
CHEMIN DE MÉMOIRE
AD Corrèze - 5Fi 272 - 1376
Vue générale du quartier de Souilhac.
Place de Souilhac renommée Place Albert Faucher.
Stèle à la mémoire des personnels de la manufacture.
Circuit Quartier Souilhac
23
CHEMIN DE MÉMOIRE
Passage Abbé Espinasse
AD Corrèze 1Fi1
Seul ecclésiastique se trouvant
parmi les milliers de civils qui ont
été raflés dès l’aube du 9 juin 1944
et rassemblés dans la cour de la
Manufacture d’armes, il a pu assister
les suppliciés et recueillir les derniers
messages que certains d’entre eux
purent transmettre à leurs familles.
Au moment de l’exhumation des
corps quatre mois plus tard, il accepte
le délicat travail d’identification des
victimes.
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Circuit Quartier Souilhac
CHEMIN DE MÉMOIRE
Mémorial Corrézien situé « Aire de Corrèze », sur l’A89, Direction ClermontFerrand. Possibilité de faire demi-tour dans la station. Accès possible par la
N89 en suivant le panneau « Mémorial Corrézien » à Vitrac-sur-Montane.
Distance 20 kms.
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Stèle de Pounot située à Laguenne.
Prendre direction Aurillac à partir de
la gare. Distance 5 kms.
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5 : Champ des Martyrs à Cueille, situé sur la gauche de la route de Brive – faire demi-tour au
niveau du centre commercial pour revenir sur le haut lieu. Distance environ 2,5 kms.
6 : Stèle de la Reddition située sur la route de Brive-la-Gaillarde - sur la gauche après le tunnel
des Iles. Prendre la sortie Cornil Chameyrat pour faire demi-tour direction Tulle et accéder à
la stèle. Distance 10 kms.
Circuit Environs de Tulle
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CHEMIN DE MÉMOIRE
Circuit Environs de Tulle
6 lieux en véhicule
La visite des lieux en dehors de Tulle peut s’effectuer indépendamment
de la numérotation présentée.
Monument du Souvenir
EMPT de Tulle
L’Ecole Militaire Préparatoire Technique de Tulle
(EMPT) a payé un lourd tribut à la libération du
territoire français : plusieurs enfants de troupe, cadres
et professeurs ont lutté contre les forces d’occupation
et de Vichy.
Dans la cour intérieure du Conseil Général,
une plaque a été dédiée à l’élève Henri
Martrice, fusillé à 19 ans, le 9 mars 1944.
Le 24 avril 1946, sur la proposition du
Ministre des Armées Edmond Michelet, la
médaille de la Résistance française avec
rosette a été décernée au drapeau de
l’EMPT. La Croix de Guerre 1939-1945 lui a
aussi été attribuée le 10 décembre 1949.
Hôtel Marbot - Conseil Général.
Plaque Martrice située sur le porche en sortant
du Conseil Général de la Corrèze.
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Monument du Souvenir.
Circuit Environs de Tulle
CHEMIN DE MÉMOIRE
Vue générale de l’ancienne usine de la Marque détruite
et remplacée par le centre commercial Citéa.
Plaque de CITEA
Cette plaque a été posée à l’emplacement de
l’usine de la Marque, réquisitionnée pour fournir du
matériel à l’armée allemande. Impliqué dans le
sabotage de la production, le personnel a payé un
lourd tribut : 42 personnes sont mortes pour la France.
Une stèle, initialement érigée à l’entrée de l’usine,
a été repositionnée à la demande de son Comité
d’entreprise, dans la cour de la nouvelle usine
Borg-Warner sur le site de la zone industrielle « La
Montane », commune d’Eyrein. Chaque année, le 9
juin, le personnel de l’établissement marque un arrêt
de travail pour rendre hommage aux 42 victimes de
l’occupant nazi.
Circuit Environs de Tulle
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CHEMIN DE MÉMOIRE
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Stèle de Pounot
Le 8 juin 1944, à la nuit tombante, un
détachement de la division Das Reich
prit position près du carrefour de la RN
120 et de la RN 140 sur la commune de
Laguenne. Un groupe de 13 résistants
de la 21ème Compagnie A.S. Corrèze,
parti en mission sur Tulle et ignorant
l’arrivée des S.S., aperçut trop tard
leur présence. Une fusillade éclata : 6
d’entre eux furent abattus, les 7 autres
réussirent à s’enfuir en profitant de la
nuit et de leur bonne connaissance
des lieux.
Stèle de Laguenne, direction Aurillac.
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Circuit Environs de Tulle
CHEMIN DE MÉMOIRE
Mémorial corrézien de la Résistance,
de la Déportation et des Martyrs
Sur cette parcelle de terrain jouxtant l’aire de repos
de Corrèze (A 89 direction Clermont-Ferrand, sortie
« Aire de Corrèze »), sur la commune de Vitracsur-Montane, une croix de Lorraine à double fûts
surplombe la colline, au pied de laquelle a été
érigé le Mémorial Corrézien de la Résistance, de la
Déportation et des Martyrs.
Hommage rendu aux hommes et aux femmes
résistants ou non qui, pour la libération de la France,
ont lutté, souffert ou sont morts sur le sol corrézien ou
en déportation, tous victimes de la barbarie
nazie.
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Circuit Environs de Tulle
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CHEMIN DE MÉMOIRE
Champ des Martyrs
lieu de recueillement pour se souvenir
et transmettre
C’est à cet endroit, ancienne décharge
publique, que furent enfouis les cadavres des
99 pendus de Tulle le 9 juin 1944.
Quatre mois après le drame, les corps des
suppliciés ont été rendus aux familles, mais
le haut lieu de Cueille était déjà inscrit dans
Lieu de Cueille en 1946.
l’Histoire.
Les survivants du drame ont voulu matérialiser leur volonté
de faire de ce site un espace sacré. En 1950, trois stèles ont
été inaugurées faisant entrer ce lieu dans le martyrologe
de la patrie. Sur l’une d’entre elles, sont gravés le nom des
101 déportés qui ne revinrent jamais des camps de la mort.
17 lutrins, placés le long de la haie qui domine la rivière
Corrèze, rendent compte des événements qui ont conduit
à la tragédie du 9 juin 1944.
Près des tombes, deux bornes en granit lancent un appel
aux visiteurs :
« Passant, au soir du 9 juin 1944 dans ce coin de terre
à jamais sacré, mais qui n’était alors qu’un dépôt
d’immondices, furent ignominieusement enfouis quelques
jeunes hommes sauvagement pendus par les SS de la
division Das Reich, sur les ordres du général LAMMERDING.
Auprès d’eux ont été pieusement rapportées quelques
cendres, symbole de leurs camarades déportés sans
retour dans les camps de la mort.
Recueille-toi, souviens-toi ».
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Circuit Environs de Tulle
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Stèle de la reddition
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Le 17 août 1944 est signé l’acte de
reddition de la garnison allemande
de Tulle, au pont de Cornil, sur la
commune de Chameyrat, à l’endroit
où s’élevait un hôtel. Cet acte est
intervenu deux jours après la libération
de Brive. Le commandant des forces
allemandes de Brive avait autorité sur
celles de Tulle et avait accepté cette
disposition dans sa reddition.
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Circuit Environs de Tulle
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Crédits photos - Droits réservés : Archives Départementales de la Corrèze (AD Corrèze) - Archives municipales de Tulle - Collections des Musées de Tulle
Comité des Martyrs de Tulle - Service Communication de la Ville de Tulle - Jean-Claude Crozat
Circuit Coeur de Tulle
Création et impression
Ce document a été élaboré par la Commission Mémoire du
Service Départemental de l’Office National des Anciens Combattants et
Victimes de Guerre (ONACVG) de la Corrèze en étroite collaboration
avec la ville de Tulle, les Archives Municipales de Tulle et
les Archives Départementales de la Corrèze.