Problèmes liés aux troubles alimentaires chez les hommes Chez toutes les victimes de troubles alimentaires, la présence inhérente d'une faible estime de soi est l'élément le plus commun qui les caractérise. D'après les estimations, 8 millions de personnes aux USA souffrent d'un trouble alimentaire, et de ce nombre 10% sont des hommes. Personnellement, je crois que le pourcentage d'hommes souffrant de troubles alimentaires soit de loin supérieur, mais à cause des idées préconçues que cette maladie ne touche que les femmes, peu d'hommes s'avancent à demander l'aide qu'ils méritent. Depuis sa création, ce site a toujours eu pour but de s'occuper des troubles alimentaire de tous, mais il y a des problèmes spécifiques à la communauté masculine souffrant de troubles alimentaires. Comme pour toutes les victimes, il y a toujours ce sentiment de honte à être la victime d'un trouble alimentaire ("je suis dégoûtant", "regarde ce que je me fais à moi-même", "les gens vont penser que je suis fou", etc.) mais pour les hommes confronté´ à la vieille conception qu’ils ne peuvent pas souffrir de troubles alimentaires, la honte à laquelle ils doivent faire face est souvent pire. D'après Arnold Andersen et les recherches qu'il a menées pour son livre Les troubles alimentaires chez l'homme, il ressort que les femmes qui développent des troubles alimentaires se sentent grosses avant le début des comportements alimentaires troublés ÉKI-LIB Santé Côte-Nord 466 Perrault C.P. 1758 Sept-Îles, Québec G4R 5C7 et sont habituellement de poids moyen. Les sommes sont le plus souvent médicalement en surpoids avant de développer le trouble. De plus, les hommes qui souffrent d'hyperphagie compulsionnelle ou de frénésie alimentaire (Binge eating disorder) sont moins souvent diagnostiqués vu que la société est plus encline à accepter un homme hyperphage et/ou en surpoids qu'une femme hyperphage et/ou en surpoids. Bien qu'il soit plus commun de voir des hommes homosexuels souffrir de troubles comme l'anorexie ou la boulimie (ceci étant du à la tendance dans la communauté gay d'accentuer l'importance du succès et de l'apparence), il y a aussi beaucoup d'hétérosexuels qui en souffrent. Ceci renforce le sentiment de honte qu'a un homme hétérosexuel victime de troubles alimentaires : il peut avoir peur que les gens vont penser qu'il est gay. La honte chez les hétérosexuels comme chez les homosexuels peut aussi venir du fait que ces maladies sont considérées comme étant des "problèmes de femme". J'ai souvent reçu des E-mails de la part d'hommes qui souffraient en silence pour l'une de ces deux raisons. En outre, ils peuvent garder le silence sur leur condition à cause du manque de groupes de thérapie et de centres de traitement offrant des thérapies spécialement conçues pour les hommes. Ils peuvent se sentir très seuls à l'idée d'être dans un groupe de femmes, de faire partie d'un programme prévu pour les femmes, et même avoir peur qu'un traitement leur soit refusé à cause de leur sexe. ÉKI-LIB Santé Côte-Nord 466 Perrault C.P. 1758 Sept-Îles, Québec G4R 5C7 Les hommes qui participent à des sports où le poids a une importance, comme chez les jockeys, les lutteurs et les coureurs, on rencontre des risques accrus de développer un trouble alimentaire tels que l'anorexie ou la boulimie. La pression de réussir, d'être le meilleur, d'être compétitif et de gagner à tout prix combiné à des pressions qui ne sont pas d'ordre sportif (problèmes relationnels, familiaux, abus, etc.) peut contribuer au début de leur trouble alimentaire. Il semble être plus commun pour les victimes de sexe masculin de souffrir simultanément d'alcoolisme et/ou d'usage de drogues (même si de nombreuses femmes souffrent de ces problèmes combinés avec un trouble alimentaire). Ceci peut être du à la nature de leur santé mentale qui est plus encline aux dépendances combinées au fait que la société est assez indulgente par rapport à l'image de l'homme buvant plus que de raison. De plus, les hommes souffrant d'anorexie et de boulimie sont plus sensibles à l'anxiété sexuelle. Il peut également y avoir un lien chez les hommes entre les troubles de l'attention et de l'hyperactivité, l'anorexie, la boulimie et la violence auto-infligée. Des recherches plus approfondies devraient être faites dans ce domaine. Chez toutes les victimes, aussi bien chez les hommes que chez les femmes, on peut retrouver des maladies psychologiques co-existantes, comme la dépression, l'anxiété, le stress post traumatique, des comportements d'auto-violence et d'abus de substances, des troubles obsessifs-compulsifs de personnalité borderline et de syndrome de personnalité multiple. Les choses la plus important à retenir est que la plupart des facteurs psychologiques qui mènent au développement d'un ÉKI-LIB Santé Côte-Nord 466 Perrault C.P. 1758 Sept-Îles, Québec G4R 5C7 trouble alimentaire sont les mêmes chez les hommes que chez les femmes. 1. Une faible estime de soi, 2. un besoin d'être accepté, 3. dépression, anxiété ou maladies psychologiques existantes, instabilité à faire face aux émotions et aux problèmes personnels. Tous les dangers physiques et les complications associés au fait d'être une victime de troubles alimentaires sont pareils. Un grand nombre de causes sont les mêmes ou très similaires (problèmes familiaux, relationnels, parents dépendants de l'alcool et/ou de drogues, abus, pression sociale). Avant tout, les victimes méritent de trouver la voie de la guérison ainsi que le bonheur et l'amour de soi de l'autre côté. ÉKI-LIB Santé Côte-Nord 466 Perrault C.P. 1758 Sept-Îles, Québec G4R 5C7