Ce dossier est publié par Mediaplanet et n’est pas sous la responsabilité des éditeurs de La Libre Belgique MARS 2016 WWW.VIVREAVECLECANCER.BE CANCER OVARIEN L’importance du dépistage. CANCER DU SEIN HER2 L’IMMUNOTHÉRAPIE Des avancées considérables. Une véritable révolution. Cancer © COVERPHOTO : PRIVÉ Myriam Ullens : « Le cancer a été pour moi une bataille que je devais gagner. » Les Centres Hospitaliers Jolimont sont tournés vers l’avenir et constamment en recherche de nouveautés et d’améliorations. DES SOINS DE QUALITÉ PROCHES DE CHEZ VOUS! Hôpital de Jolimont Rue Ferrer, 159 7100 Haine-Saint-Paul 064 23 30 11 Hôpital de Lobbes Rue de la Station, 25 6540 Lobbes 071 59 92 11 Hôpital de Nivelles Rue Samiette, 1 1400 Nivelles 067 88 52 11 Hôpital de Tubize Avenue de Scandiano, 8 1480 Tubize 02 391 01 30 www.jolimont.be Acteurs de votre santé, partenaires de votre bien-être! 2 WWW.VIVREAVECLECANCER.BE MEDIAPLANET DANS CETTE ÉDITION Recherche Sa détection et le suivi du patient sont indispensables. Du diagnostic aux médicaments, la recherche dans la lutte contre le cancer avance significativement. P08 P15 Patients oncologiques Une prise en charge globale. ONLINE Leucémie LISEZ-EN PLUS SUR: WWW.VIVREAVECLECANCER.BE INTRODUCTION Une évolution encourageante Le Registre du Cancer compile les chiffres du cancer en Belgique depuis 2004. Il travaille en étroite collaboration avec les programmes de soins en oncologie, les laboratoires d’anatomopathologie et les différentes autorités compétentes pour la santé. Explication par Julie Francart. E n 2013, en Belgique, 65.487 personnes ont appris qu’elles avaient un cancer, dont 34.542 hommes (53%) et 30.945 femmes (47%). Ceci correspond à environ 180 nouveaux diagnostics par jour. Environ un homme sur trois et une femme sur quatre développeront la maladie avant leur 75ème anniversaire. Le risque de développer cette maladie est étroitement lié à l’âge. Environ 65% des femmes et 76% des hommes ont plus de 60 ans au moment du diagnostic. Tandis que moins de 1 % des personnes touchées par le cancer ont moins de 20 ans. Que pouvons-nous attendre pour l’avenir? En 2025, le risque de développer un cancer sera presque aussi élevé pour les femmes que pour les hommes. Ceci SUIVEZ-NOUS s’explique principalement par une évolution différente entre les hommes et les femmes de l’incidence des cancers liés au tabac (tumeurs pulmonaires, de la sphère ORL). D’ici 2025, le nombre de nouveaux diagnostics de cancer aura augmenté progressivement pour atteindre 12.000 nouveaux diagnostics de cancer supplémentaires en Belgique en comparaison avec 2013. Cette augmentation du nombre sera principalement due au vieillissement et à la croissance démographique. Julie Francart Directrice adjointe du Registre du Cancer 60% des hommes et 70% des femmes sont encore en vie 5 ans après leur diagnostic. /MediaplanetBelgium @MediaplanetBE Une évolution encourageante Les chances de survie après un diagnostic de cancer ont augmenté ces dernières années. 60% des hommes et 70% des femmes sont encore en vie 5 ans après leur diagnostic de cancer. Cela représente une évolution de 5% pour les hommes, et de 3% pour les femmes. Toutefois, ces chances Mediaplanet Belgium varient selon le cancer. Elles sont de moins de 20% pour les cancers du poumon, de la plèvre et du pancréas ; et à plus de 80 % pour les mélanomes, les cancers de la prostate, du sein, du testicule et de la thyroïde. Un traitement plus personnalisé Nous devons ces bons résultats à de meilleures procédures de diagnostic telles que des techniques d’imagerie médicale plus sensibles ainsi qu’au dépistage qui permettent un diagnostic précoce. L’amélioration du traitement à différents niveaux, explique également ces bons résultats: les chirurgies moins invasives, des traitements de radiothérapie optimalisés, de nouveaux agents de chimiothérapie,... Il y a également une meilleure connaissance des caractéristiques des tumeurs qui permet de réaliser un traitement plus ciblé et personnalisé. Mediaplanetbe Mediaplanet Belgium CANCER MARS 2016 § Managing Director: Leoni Smedts § Head of Production: Daan De Becker § Web Editor: Wouter Ollevier § Business Developer: Anouk Lescrenier § Project Manager: Charlotte Van Bellingen - Tel: +32 2 325 66 50 - E-mail: [email protected] § Rédaction: Jacqueline Remits, Philippe Van Lil, Maria-Laetitia Mattern, Olivier Clinckart § Lay-out: i GRAPHIC - E-mail: [email protected] § Print: IPM § Distribution: La Libre Belgique § E-mail: [email protected] § D/2016/12.996/06 Merci de nous donner les moyens d’agir! Faites un don en ligne sur www.mimi-foundation.org par virement bancaire sur le compte BE12 3101 6582 2192 Avenue Reine Astrid, 92 - 1310 La Hulpe [email protected] Votre soutien est précieux ! MEDIAPLANET WWW.VIVREAVECLECANCER.BE 3 ACTUALITÉ La tomosynthèse, une technologie révolutionnaire L a tomosynthèse est la dernière innovation technologique en matière de mammographie. Elle est amenée à remplacer la radiographie classique du sein. C’est la conviction de la Dre Anne-Pascale Schillings, radiologue sénologue à la clinique du sein de la Clinique Saint Pierre à Ottignies. En quoi la tomosynthèse estelle innovante ? Anne-Pascale Schillings : « La mammographie conventionnelle est une imagerie bidimensionnelle, tandis que la tomosynthèse est une imagerie tridimensionnelle. Cette mammographie 3D est une technologie révolutionnaire dans le dépistage du cancer du sein. Elle est plus efficace que la mammographie classique, car elle fournit une image plus claire et plus nette du sein. Ainsi, les radiologues peuvent mieux détecter les anomalies et, ensuite, mieux préciser leur taille, leur forme, leur nombre et leur localisation. » Pourquoi ? A.-P. S. : « La mammographie normale est une radiographie classique qui superpose toutes les structures du sein, tandis que la tomosynthèse est une technique qui découpe le sein en petites tranches fines de 1 millimètre, ce qui élimine les superpositions et offre une meilleure visualisation. Elle présente un double avantage. Un : cela permet parfois de détecter des cancers invisibles sur une mammographie classique, la tumeur pouvant par exemple se cacher derrière une glande. Avec la tomosynthèse, vous voyez exactement où se situe une anomalie éventuelle dans le sein, puisque les images défilent millimètre par millimètre sous différents angles, par exemple de haut en bas du sein. Deux : cela évite de créer de fausses images ; une mammographie classique peut par exemple faire apparaître une tache dans le sein, qui ressemble à un cancer, alors qu’il s’agit simplement de la superposition de deux glandes. La tomosynthèse est donc une technique à la fois plus sensible et plus spécifique, qui permet de La Dre Anne-Pascale Schillings : « La mammographie 3D est une technologie révolutionnaire dans le dépistage du cancer du sein. Elle est plus efficace que la mammographie classique, car elle fournit une image plus claire et plus nette du sein. » © PHOTO : PRIVÉ gagner sur deux plans : on détecte plus de cancers, en même temps que l’on déclenche moins de fausses alertes. » La tomosynthèse a-t-elle évolué depuis sa création ? A.-P. S. : « Cette technologie existe depuis une dizaine d’années. Depuis lors, elle a évolué. Jusqu’il y a peu, le problème essentiel était la dose de rayons que recevait le patient en raison du fait que l’on faisait à la fois une mammographie normale et une tomosynthèse. Un tout nouveau système vient de faire son apparition et fonctionne depuis la mifévrier dans notre clinique du sein : le C-View. Cette innovation résout le problème de l’irradiation : elle permet de faire l’économie de la mammographie normale et de ne plus faire que la tomosynthèse. La patiente est donc soumise à deux fois moins de rayons. » Comment fonctionne cette nouvelle technique de tomosynthèse ? A.-P. S. : « Le principe est le suivant : un algorithme informatique reconstruit la mammographie normale sur base des coupes de la tomosynthèse. On obtient donc ici une image de synthèse plus vraie que nature. Outre le fait de ne pas trop irradier les patientes, le C-View a aussi l’avantage de mieux montrer les anomalies. L’image artificielle créée à partir des coupes du sein détecte en effet encore plus de choses que la mammographie normale. Je suis persuadée que cette technique est appelée à se généraliser et à remplacer à terme la mammographie traditionnelle. » La tomosynthèse s’adresse-telle à toutes les patientes ? A.-P. S. : « Sur cette question, il n’y a pas encore de consensus ou de règle commune aujourd’hui dans le monde médical, même si beaucoup d’études scientifiques confirment l’intérêt de la technique. Avant le C-View, pour limiter l’irradiation, nous avions choisi dans notre hôpital de réserver cette technique aux patientes de plus de 45 ans. En effet, les seins des femmes jeunes sont plus sensibles aux rayons. Ce problème de radioprotection ne se pose plus depuis l’introduction du C-View ; nous pouvons désormais proposer sans risque cette technique de tomosynthèse à toutes nos patientes. » Le C-View est-il amené à se généraliser ? A.-P. S. : « Pour le moment, cette technique n’est pas encore validée dans le programme de dépistage organisé belge, mais des études sont en cours dans d’autres pays et vont probablement aboutir à la généralisation de la tomosynthèse dans les années à venir. » La tomosynthèse représentet-elle un surcoût pour la patiente ? A.-P. S. : « Non, il n’y a pas de coût supplémentaire pour elle. En revanche, il s’agit d’un investissement financier important pour les radiologues, ce qui explique que la tomosynthèse n’est pas encore disponible dans tous les services. » Philippe Van Lil [email protected] 4 WWW.VIVREAVECLECANCER.BE MEDIAPLANET EXPERTISE Immunothérapie, une révolution ? L’immunothérapie est évoquée depuis bon nombre d’années comme une véritable révolution dans la prise en charge des cancers. Le point sur la question avec trois médecins spécialisés des Cliniques universitaires Saint-Luc. Qu’entend-on par immunothérapie ? Jean-François Baurain : « En oncologie, plusieurs types de traitements existent : locaux (chirurgie et radiothérapie) et systémiques (médicaments qui vont partout dans le corps). Aujourd’hui, à côté des nouvelles thérapeutiques dites « ciblées », il y a l’immunothérapie, dont le principe est d’utiliser les propres défenses immunitaires du patient afin qu’elles soient efficientes pour lutter contre le cancer. » Quelle a été l’évolution de la recherche depuis ses débuts ? Pierre Coulie : « Les bases scientifiques des traitements actuels sont nées en Belgique entre 1975 et 2000 grâce aux travaux du Pr. Thierry Boon à l’UCL. Il a découvert les antigènes tumoraux, c’est-à-dire les cibles qui sont reconnues sur les cellules cancéreuses par les cellules de notre système immunitaire, les lymphocytes. À l’époque, ces travaux ont convaincu le monde scientifique et médical que l’immunothérapie du cancer était possible. Avant cela, tout le monde considérait cela comme une chimère. » J. -F. B. : « Jusqu’à la fin des années 90, après l’identification des premiers antigènes tumoraux, le principe classique était de stimuler les propres défenses du système immunitaire en faisant des vaccins. Le taux de réponse était à peine de quelque 5 %. La recherche s’est alors attelée à chercher les mécanismes, les freins qui régulent négativement le système immunitaire et qui empêchent ce dernier de détruire les cellules tumorales. Un de ces freins est la protéine CTLA-4. L’industrie a mis au point un anticorps capable de masquer cette protéine. » Avec quels résultats ? J. -F. B. : « Près de 20 % des 5 000 patients souffrant d’un mélanome métastatique traités depuis 2001 avec l’anticorps anti-CTLA-4 ont survécu au-delà de 5 ans. À titre de comparaison, c’était 1 % avec la chimiothérapie. Ceci a mené, en 2011, à l’approbation de ce médicament. Cet anticorps pro- Marc Van Den Eynde, Pierre Coulie et Jean-François Baurain : trois médecins spécialisés des Cliniques universitaires Saint-Luc. © PHOTO: PRIVÉ 20% Près de 20 % des 5 000 patients souffrant d’un mélanome métastatique traités depuis 2001 avec l’anticorps anti-CTLA-4 ont survécu au-delà de 5 ans. voquait néanmoins des effets secondaires, certains mineurs, comme des manifestations cutanées, d’autres beaucoup plus graves, comme des perforations digestives pouvant entraîner le décès. La révolution actuelle est l’apparition de nouveaux anticorps, qui masquent une protéine appelée PD-1. Ils donnent plus de réponses dans bon nombre de cancers - jusqu’à 30 % dans le mélanome métastatique et sont beaucoup moins toxiques. » Quels sont les espoirs pour l’avenir ? P. C. : « Les résultats actuels de l’immunothérapie sont spectaculaires et encourageants, par exemple pour les mélanomes métastatiques. Les recherches se focalisent maintenant sur les raisons pour lesquelles 50 à 70 % des patients ne répondent pas à ces traitements. Les améliorer ou les combiner à d’autres traitements devrait permettre d’augmenter le taux de succès, c’est-à-dire des régressions totales ou partielles des cancers. Une dizaine de médicaments sont aujourd’hui dans des essais cliniques avancés ou en voie de l’être, avec l’espoir d’obtenir des succès rapides. » leur pronostic. En contre-régulant ce mécanisme « paralysant » sur l’infiltration lymphocytaire, la situation du patient évolue mieux et l’espérance de vie augmente. Pour le mélanome par exemple, elle est passée de quelques mois à quelques années. » Une grande percée en ce moment, ce sont aussi les infiltrats immunitaires… Cette révolution thérapeutique n’en est donc qu’à ses débuts… Marc Van Den Eynde : « Oui, ils permettent de manière effective de bien lutter contre certains cancers : mélanomes, cancers du poumon et cancers du rein, essentiellement. Aujourd’hui, l’immunothérapie cible principalement ces protéines CTLA-4 et PD-1, et lève une inhibition que subissent les lymphocytes présents dans la tumeur. Pour faire simple, on peut dire que l’on se rend compte que les tumeurs qui sont fortement infiltrées par des lymphocytes ont un meil- M. V.D.E. : « Oui, et les choses pourraient évoluer rapidement. D’une part, l’on devrait aussi pouvoir utiliser l’immunothérapie pour des cancers sans métastases, avec à la clé plus de vies sauvées. D’autre part, elle devrait pouvoir être appliquée à la majorité des cancers, notamment du sein, de la prostate et du côlon, ce qui n’est pas encore le cas actuellement. » Philippe Van Lil [email protected] PUBLIREPORTAGE Un institut précurseur pour combattre le cancer L’Institut Roi Albert II des Cliniques universitaires Saint-Luc est une véritable référence en Europe en matière de prise en charge du cancer. Le Centre amène un point de vue innovant sur les traitements et le soutien des patients. Explications de sa gestionnaire, Charlotte De Valkeneer, et de son directeur, le Professeur Marc Hamoir. charge d’un patient atteint d’un cancer ne se limite pas à sa tumeur, mais va s’appliquer à sa personne intégralement et à tous les problèmes de santé qu’il pourrait avoir (diabète, maladies cardiaques…). » Charlotte De Valkeneer et le Professeur Marc Hamoir, gestionnaire et directeur de L’Institut Roi Albert II des Cliniques universitaires Saint-Luc. Photo : Privé Quand est né l’Institut Roi Albert II et dans quel but ? Charlotte De Valkeneer : « Créé en 2000, l’Institut Roi Albert II des Cliniques universitaires Saint-Luc est le seul centre belge sur Bruxelles et en Wallonie à prendre en charge tous les types de cancer de l’adulte et de l’enfant. Sa création est partie du constat suivant : le cancer est une pathologie devenue d’une importance et complexité telles qu’il nécessite une prise en charge globale qui implique l’ensemble de la structure hospitalière. Notre objectif était d’aborder le traitement du cancer de manière multidisciplinaire, au sein d’un hôpital académique général, en faisant appel aux compétences spécifiques de l’ensemble des spécialistes, non seulement spécialisés dans le domaine du cancer, mais aussi dans tous les domaines de la médecine, car la prise en Comment cette approche multidisciplinaire estelle mise en place ? Le Professeur Marc Hamoir : « Chaque patient chez qui un cancer est diagnostiqué voit son cas analysé au sein d’une concertation multidisciplinaire. Il s’agit de réunions organisées chaque semaine auxquelles tous les médecins se retrouvent afin de déterminer le traitement le plus adapté au cas précis de chaque patient. Nous comptons 16 groupes multidisciplinaires, pour tous les types de cancer. » C.D.V. : « De plus, personnes clés pour les patients, des coordinateurs de soins sont chargés du soutien psychosocial du patient dès le diagnostic de la maladie. Ces coordinateurs font le relais entre le patient et les différents intervenants du corps médical et paramédical. Ils s’assurent également de la bonne coordination des traitements, pour garantir une prise en charge optimale. » Quelles sont les spécificités de votre Institut ? Pr M.H. : « Outre des soins à la pointe et une approche vraiment multidisciplinaire, nous avons l’avantage de nous trouver au sein d’un hôpital universitaire avec une expertise dans tous les domaines et des programmes de formation poussés pour les professionnels de la san- té. La recherche est un autre point essentiel de notre expertise. Nos équipes de chercheurs sont à l’origine de nombreuses avancées thérapeutiques, en immunothérapie notamment. Grâce à notre programme de recherche clinique important, notre Institut peut offrir l’accès à des thérapies innovantes aux patients. » C.D.V : « Nous développons aussi une approche holistique des traitements. Nous avons notamment mis en place des sessions d’Exercice Therapy au sein de l’hôpital. La pratique équilibrée d’un sport en cours de traitement est en effet recommandée pour certains types de cancers, notamment le cancer du sein. » Quels sont les projets de l’Institut ? C.D.V. : « Nous prévoyons la construction d’un nouveau bâtiment connecté aux Cliniques et qui sera dédié à la prise en charge purement oncologique, pour les adultes et les enfants. En un même bâtiment seront alors rassemblés : consultations, hospitalisations de jour et classiques, centre de recherche clinique et de transfert, soins de support, paramédicaux, espaces pour l’exercice therapy, etc. Notre objectif est d’une part de faciliter le parcours du patient diagnostiqué pour un cancer, d’améliorer sa prise en charge et de faciliter les démarches multidisciplinaires, et d’autre part de faciliter le développement de la recherche, notamment de transfert. » Plus d’infos : www.institutroialbertdeux.be Vous souhaitez soutenir la lutte contre le cancer ? Pour combattre le cancer avec les meilleures armes, il faut entourer le patient de spécialistes renommés. Parce qu’une prise en charge globale et plus humaine améliore la qualité des soins, aidez-nous à construire l’Institut Roi Albert II de demain. Faites un don au profit de la Fondation Saint-Luc et offrez aux malades du cancer les meilleures chances de guérison ! La Fondation Saint-Luc est la référence du mécénat aux Cliniques universitaires Saint-Luc. IBAN : BE41 1910 3677 7110 BIC : CREGBEBB l Communication : cancer- LLB Les dons de 40 euros et plus sont déductibles fiscalement. En tant que fondation d’utilité publique, la Fondation Saint-Luc est habilitée à recevoir des donations, legs et assurances-vie (à taux réduits). Plus d’infos : www.combatcontrelecancer.org 6 WWW.VIVREAVECLECANCER.BE MEDIAPLANET EXPERTISE Les progrès dans le traitement du cancer du sein HER2-positif Alors que le cancer du sein de type HER2-positif était l’un des plus agressifs, de nouvelles molécules ont permis des avancées considérables, comme l’explique le Dr Peter Vuylsteke, du service d’Oncologie au CHU UCL Namur, Site Sainte-Elisabeth. Dr Peter Vuylsteke Service d’Oncologie au CHU UCL Namur, Site Sainte-Elisabeth Lorsque le récepteur HER2 est présent dans un cancer du sein, l’ajout à la chimiothérapie d’un anticorps monoclonal réduit fortement l’agressivité de la tumeur. « Lorsque le récepteur HER2 est présent dans un cancer du sein (environ 20 % des cas), l’ajout à la chimiothérapie du trastuzumab (= Herceptin) - un anticorps monoclonal - réduit fortement l’agressivité de la tumeur. Ce traitement constitue dès lors une découverte scientifique importante. C’est l’un des premiers traitements ciblés, où l’anticorps se dépose directement sur le récepteur HER2 présent sur la cellule tumorale. L’ajout du trastuzumab augmente le taux de guérison de façon conséquente. Désormais, des milliers de patientes en Europe sont guéries grâce à ce traitement ciblé aux effets secondaires peu importants et aisément gérables. » « Le Trastuzumab (administré toutes les 3 semaines pendant un an) est aussi disponible en forme d’injection sous-cutanée. Au rang des avantages, il y a une meilleure tolérance, et le sentiment d’être moins considéré comme un malade, puisque l’injection se fait de manière ambulatoire. Les études sur le sujet ont aussi permis de constater que, dans les petites tumeurs (inférieures à 3 cm et sans ganglions atteints), il est possible de diminuer la lourdeur de la chimiothérapie et d’avoir un taux de guérison tout aussi remarquable. » D’autres anticorps efficaces « Dans une maladie métastasée en présence d’un récepteur HER2, le pertuzumab, un autre anticorps monoclonal, administré en association avec le trastuzumab, renforce l’action de ce dernier. L’association du pertuzumab et du trastuzumab augmente la qualité et la durée de vie de la patiente de 15 mois en moyenne. Le T-DM1 -ou trastuzumab emtansineest, quant à lui, un anticorps monoclonal conjugué : sur le trastuzumab est en quelque sorte “collée” une chimiothérapie qui va être “ingurgitée” uniquement par la cellule tumorale. Ce traitement efficace a des effets secondaires moindres par rapport à une chimiothérapie classique (pas de perte de cheveux). » Encadrement multidisciplinaire Parallèlement aux avancées médicales rencontrées, l’encadrement multidisciplinaire des patientes constitue également l’une des clés du succès : « Les CMO -concertations multidisciplinaires oncologiques- ont été instaurées à partir de 2003. Tous les hôpitaux en Belgique y ont recours. Elles permettent la prise en compte des avis de tous les intervenants concernés afin de parvenir rapidement au meilleur traitement, améliorant ainsi la qualité de la prise en charge des patientes. Par ailleurs, les données du suivi des patientes présentées en CMO sont transmises au registre du cancer belge. Ces données agrégées permettent de s’autoévaluer. Un apport qui s’avère des plus constructifs pour les patientes et les hôpitaux. » Olivier Clinckart [email protected] MEDIAPLANET WWW.VIVREAVECLECANCER.BE 7 EXPERTISE TEXTE PUBLIRÉDACTIONNEL Bernard Majoie Fondateur de la Fondation Fournier-Majoie Au-delà du soutien financier, nous organisons régulièrement un partage d’expériences professionnelles sous forme entre autres de formations et séminaires. Des projets novateurs pour lutter contre le cancer D ans le domaine de la santé, les fondations sont légion et ont un rôle crucial dans le soutien aux patients et le combat des maladies. La Fondation Fournier-Majoie (FFM), spécialisée dans la lutte contre le cancer, a ses propres particularités. Son objectif ? Découvrir et promouvoir des projets novateurs en matière de détection et de suivi du cancer, avec des interventions qui dépassent le seul financement. Bernard Majoie, fondateur de la Fondation Fournier-Majoie, nous en décrit les enjeux. Quel est le rôle de la FFM ? Bernard Majoie : « La FFM a pour but d’identifier, d’encourager et d’accompagner des projets en cancérologie qui offrent, grâce à des services ou des produits, des solutions permettant l’amélioration des diagnostics et du suivi des traitements au bénéfice du patient. Les projets soutenus sont principalement ciblés sur les biomarqueurs du cancer, ainsi que les dispositifs médicaux. Ils abordent aussi bien des avancées techniques que des projets à caractère social, comme Esperity, réseau social destiné aux patients atteints d’un cancer. » Comment votre fondation se différencie-telle des autres fondations ? B. M. : « L’une des particularités est que nous accompagnons opérationnellement les projets en réunissant plusieurs fois par an des comités de pilotage et, au-delà du soutien financier, nous organisons régulièrement un partage d’expériences professionnelles sous forme entre autres de formations et séminaires. À cet effet, nous mobilisons notre réseau de spécialistes et d’experts. C’est donc un véritable support qui est mis en place pour aider nos lauréats. En cela, nous sommes complémentaires vis-à-vis d’autres fondations qui se concentrent sur le financement de la recherche de base, par exemple. » D’où provient le financement que vous octroyez à ces projets ? B. M. : « J’ai créé la Fondation sur la base d’un financement personnel souhaitant offrir de manière durable mon soutien aux « chercheurstrouveurs-entrepreneurs » qui ont la volonté de développer des projets en faveur de la santé. Cette première donation a été suivie par d’autres, Ensemble combattons le cancer Soutenez-nous Compte : BE10.0000.0000.0404 Communication : 197/0370/00076 de particuliers, d’entreprises ou par exemple de la Loterie Nationale, qui subsidie à nos côtés un projet concernant un cancer rare chez l’enfant. En outre, nous avons établi le principe du « cercle vertueux » : en cas de succès des projets que nous soutenons, une part des revenus générés revient à la Fondation pour financer de nouveaux projets. Une façon simple d’assurer le retour de l’ascenseur et d’impliquer nos lauréats dans la pérennité de la Fondation. » En matière de lutte contre le cancer, quels idées ou projets pourraient, d’après vous, avoir un impact révolutionnaire aujourd’hui ? B. M. : « Trouver un moyen simple, non invasif et peu coûteux de diagnostiquer les cancers de manière précoce constituerait une avancée considérable dans le succès des traitements du cancer. » Maria-Laetitia Mattern [email protected] Avenue de Frélaan, 269/44 B-1180 Bruxelles Tél : +32 2 370 47 25 Fax : +32 2 370 47 27 www.fournier-majoie.org 8 WWW.VIVREAVECLECANCER.BE MEDIAPLANET EXPERTISE Lorsqu’il y a une suspicion de leucémie myéloïde chronique, l’hôpital envoie un prélèvement de sang ou de moelle du patient au laboratoire. © PHOTOS : PRIVÉ L’importance du suivi du patient dans la leucémie myéloïde chronique L a leucémie myéloïde chronique touche plus d’un millier de personnes en Belgique. Sa détection et le suivi du patient sont indispensables. Pour faire le point, direction Gosselies, où Pascal Vannuffel est le responsable du service d’oncohématologie dans le département de biologie moléculaire de l’Institut de Pathologie et de Génétique. d’années, on a découvert une molécule pouvant interagir avec cette protéine : l’Imatinib. Cette molécule, qui fonctionne très bien, est encore donnée aujourd’hui au patient. Après quinze ans, certains patients sont toujours en relative bonne santé, même si l’on sait que la leucémie myéloïde chronique est une maladie chronique dont le patient ne guérit jamais tout à fait. » Ce qui implique un suivi du patient ? Qu’est-ce que la leucémie myéloïde chronique ? Pascal Vannuffel : « Il s’agit d’une hémopathie maligne caractérisée par la présence d’une anomalie chromosomique dans les cellules : une partie de chromosome reste collée à une autre partie de chromosome. Ceci entraîne la production d’une protéine chimérique, appelée BCR/ABL, soit le nom des deux gênes collés l’un à l’autre. Cette protéine chimérique a une activité entraînant le développement de la leucémie. » Comment fait-on face à la maladie ? P. V. : « Lorsqu’il y a une suspicion de leucémie myéloïde chronique, l’hôpital envoie un prélèvement de sang ou de moelle du patient à notre laboratoire. Il faut compter une semaine pour avoir le résultat des tests. Notre test permet de mettre en évidence - ou non - la présence de la protéine BCR/ABL. Jusqu’il y a quinze ans, lorsque c’était le cas, il fallait absolument greffer le patient. Malheureusement, celui-ci ne pouvait cependant pas faire face à la maladie très longtemps. Il y a une quinzaine Pascal Vannuffel Responsable du service d’oncohématologie dans le département de biologie moléculaire de l’Institut de Pathologie et de Génétique. La leucémie myéloïde chronique touche environ 1 000 personnes en Belgique. P. V. : « Effectivement ! Généralement, nous recevons un échantillon de sang du patient tous les trois mois. Au début, lors de la première prise de la molécule Imatinib, la protéine disparaît. Ensuite, il faut s’assurer que la protéine reste bien absente. Parfois, ce n’est pas le cas. La réapparition de la protéine peut avoir plusieurs causes : le patient ne prend pas son médicament comme il faut ou des mutations apparaissent sur la protéine. Dans ce dernier cas, la molécule donnée au départ pour inhiber la protéine ne trouve plus sa cible, ne fonctionne plus. On propose alors au patient une autre molécule susceptible de faire à nouveau redescendre le niveau de la protéine. Cette molécule est l’un des deux inhibiteurs de deuxième génération que sont le Dasatinib et le Nilotinib. Parfois, ces derniers ne fonctionnent pas non plus. On recourt alors à une molécule, plus récente, de troisième génération : le Ponatinib. » Il faut cependant au moins 15 à 20 % de protéine mutée pour pouvoir détecter la mutation. La bonne nouvelle, c’est que récemment, nous venons d’adapter une nouvelle stratégie pour détecter beaucoup plus tôt la présence de mutations, six à neuf mois plus tôt qu’auparavant. Ceci permet évidemment de réorienter beaucoup plus tôt la thérapie du patient. Malheureusement, tous les patients, cliniciens ou institutions n’assurent pas encore un suivi tous les trois mois ; nous n’obtenons pas systématiquement les prélèvements de sang pour ce suivi. Or, plus tôt on fait le test de mutation, plus vite le patient se voit retirer un médicament qui ne lui sert à rien, qui coûte très cher et qui donne des effets secondaires… et plus vite ce patient reçoit un nouveau médicament plus approprié, plus efficace. » Le traitement est-il remboursé par les mutuelles ? P. V. : « Le coût d’un traitement par mois avec ces molécules varie entre 4 000 et 5 000 euros, mais le diagnostic initial est entièrement remboursé par l’INAMI ainsi que le suivi à raison de quatre fois par an. Il y a encore une exception en ce moment : le Ponatinib, la molécule de troisième génération. Cependant, elle devrait, elle aussi, être remboursée dès ce mois de mars 2016. En revanche, la détection de mutations n’est pas prise en charge par l’INAMI. » Dans les faits, la détection des mutations est-elle optimale ? P. V. : « La détection des mutations se fait par une technique de séquençage. Philippe Van Lil [email protected] MEDIAPLANET WWW.VIVREAVECLECANCER.BE 9 EXPERTISE Une prise en charge globale des patients Le cancer est une affection de longue durée. Il nécessite des soins et un suivi spécifiques, mais pas seulement sur le plan strictement médical. Analyse du processus de prise en charge des patients avec le Dr Emmanuel Seront, oncologue aux Centres hospitaliers Jolimont. Comment se passe généralement la prise en charge des patients atteints du cancer ? Emmanuel Seront : « Elle se fait dans son intégralité, à la fois sur les plans médical et psychologique, notamment. Dès lors, des équipes multidisciplinaires prennent en charge les patients. Dans celles-ci, figurent, sur le plan médical, les oncologues, les radiothérapeutes, les radiologues, les chirurgiens, les généticiens et les anatomopathologistes, chargés de l’analyse des cellules ou tissus prélevés. » À côté d’eux, il y a aussi le soutien psychologique… E. S. : « Effectivement, il y a d’abord les psychologues, qui assistent aux consultations. L’annonce d’un cancer est extrêmement angoissante et fait poser beaucoup de questions au patient Le Dr Emmanuel Seront Oncologue aux Centres hospitaliers Jolimont. Nos concertations multidisciplinaires oncologiques donnent lieu à des décisions collégiales pour chaque type de cancer. et à son entourage. Les psychologues sont là pour y répondre. Il y a ensuite les infirmières en charge du bienêtre des patients, dont les infirmières esthéticiennes et les infirmières gérant des groupes de parole, où les patients peuvent parler entre eux. Un cancer du sein, par exemple, atteint la femme au plus profond de son être ; ces infirmières veillent à redorer l’image de la patiente et à lui permettre de s’exprimer. On ne supporte bien un traitement que lorsque l’on se sent bien dans sa peau et que lorsque l’on perçoit bien le sens de ce traitement. » Comment fonctionne la prise de décisions au sein des équipes multidisciplinaires ? E. S. : « Ce n’est pas un individu seul, par exemple l’oncologue, qui prend les décisions, mais l’ensemble de l’équipe. Nos concertations multidisciplinaires oncologiques donnent donc lieu à des décisions collégiales pour chaque type de cancer : cancer du sein, cancer du poumon, cancer du côlon, etc. Les équipes ne se réunissent pas uniquement pour décider d’un traitement, mais aussi pour se concerter à la suite de chaque bilan d’un patient, échanger tous les points de vue et décider de l’ensemble des mesures à prendre pour le patient. Nous proposons également, en étroite collaboration avec les centres universitaires, des protocoles d’études cliniques, c’est-à-dire l’opportunité de pouvoir offrir un médicament innovant lorsque les traitements standards échouent. Dans notre équipe, plusieurs médecins travaillent dans ces centres universitaires, ce qui renforce cette collaboration, pour le bien du patient ! » Philippe Van Lil [email protected] PUBLIREPORTAGE Un côlon pas comme un autre En se faisant amputer des deux seins, l’actrice Angélina Jolie est devenue ambassadrice d’une campagne de prévention du cancer du sein héréditaire. C’est cet héritage génétique qui fait que, parfois, le cancer peut être une histoire de famille. C’est le cas notamment du cancer colorectal héréditaire. Dans 7 % des cas, le cancer colorectal est lié à une mutation génétique qui entraîne le développement anarchique de polypes du côlon, dans le cas de la polypose adénomateuse familiale (FAP), ou un risque nettement plus élevé de voir un polype devenir cancéreux, dans le cas du syndrome de Lynch. Dans les deux cas, la probabilité de développer un cancer du côlon est bien plus élevée que dans la population dite « normale ». « Mes filles et mon fils ont été testés et s’avèrent porteurs de la mutation. Même si la nouvelle n’était pas bonne, je suis rassurée, car mes enfants auront un suivi médical. » Marie, patiente souffrant du syndrome de Lynch Par ailleurs, l’aspect héréditaire implique que chaque enfant né d’un parent atteint de FAP ou de Lynch risque à 50 % (une chance sur deux) d’avoir reçu la mutation génétique responsable de la maladie. Le ou les cancer(s) ? Les personnes ayant une prédisposition génétique présentent un risque majoré pour plusieurs cancers. Par exemple, dans le cas du syndrome de Lynch, les femmes ont (en plus du risque de cancer colorectal) un risque important de développer un cancer de l’endomètre et des ovaires. Qu’il s’agisse de FAP ou de Lynch, il est très important que les personnes atteintes se fassent suivre de façon régulière et que les membres à risque soient dépistés. Si le diagnostic est posé à temps, le patient peut être pris en charge afin de prévenir l’apparition du cancer du côlon. Enregistrer et mesurer L’association belge FAPA, fondée en 1993, a pour objectif de prévenir le cancer colorectal et d’améliorer la qualité de vie des patients. Afin de contribuer à la recherche nationale et internationale, la FAPA a créé un registre rassemblant anonymement et avec leur autorisation des données de patients atteints de FAP ou du syndrome de Lynch. L’étude de ces cancers est riche d’enseignements : elle permet de mieux connaître la maladie, quelle que soit son origine, et de la prendre en charge plus efficacement. De plus, l’association sensibilise et informe les médecins belges et veille à ce que les patients soient diagnostiqués précocement pour éviter les risques de cancer et améliorer leur qualité de vie. Pour tout renseignement, contactez la FAPA : Familial Adenomatous Polyposis Association Belgian Polyposis Project Hereditary Colorectal Cancer Project Chaussée de Louvain 479 1030 Bruxelles Tél. : 02/743.45.94 Email : [email protected] www.belgianfapa.be Avec le soutien de La Fondation Contre le Cancer 10 WWW.VIVREAVECLECANCER.BE INSPIRATION Les voyages de Myriam Ullens l’ont motivée à lancer sa propre marque de vêtements : Maison Ullens. Lisez-en plus sur www.vivreaveclecancer.be Myriam Ullens : « Le cancer a été pour moi une bataille que je devais gagner » Victime d’un cancer du sein à 49 ans, Myriam Ullens s’en est sortie grâce à l’affection de son entourage, mais aussi à son hyperactivité. Une fondation pour aider les victimes du cancer, une maison de couture, des orphelinats et des écoles au Népal… le parcours de cette dame au grand cœur est digne d’un roman-feuilleton. Rencontre. Que faisiez-vous avant de vous lancer dans le caritatif ? Myriam Ullens : « Je suis née en Allemagne, mon père étant à l’époque là-bas comme officier de l’armée belge. À 18 ans, je suis arrivée en Belgique, où j’ai suivi des études à Namur, puis à Liège. Je me suis mariée à 19 ans, j’ai eu mon premier enfant à 21 ans, mon deuxième à 24. J’ai alors ouvert un petit restaurant avenue Louise à Bruxelles, qui a bien fonctionné dès le départ. Je n’ouvrais que le midi afin de m’occuper de mes enfants à partir de 16 h. Je l’ai revendu quelques années plus tard pour m’occuper pleinement de mes enfants. En 1986, j’ai recommencé à travailler en faisant des gâteaux dans ma cuisine, que je vendais dans des restaurants. Au bout de 2 ans, ça fonctionnait tellement bien que j’avais des gâteaux partout dans ma maison, y compris dans les escaliers. J’ai alors pris un atelier, qui a compté jusqu’à 30 travailleurs. Ensuite, j’ai trouvé un partenaire, en l’occurrence Neuhaus, qui a racheté 50 % de mes parts. C’est dans le cadre de cette activité que j’ai rencontré celui qui allait devenir mon futur époux, Guy Ullens. Après notre rencontre, j’ai tout vendu, avec la volonté de me lancer dans le caritatif. » En 1990, vous êtes alors partie au Népal… M. U. : « Oui, une de mes amies y vivait. Mon premier voyage fut un choc ! Le sort des enfants m’interpella : leur situation dans les orphelinats, la prostitution infantile, le grand nombre d’enfants touchés par le sida, le travail dans les maisons de tapis, etc. J’ai visité des prisons où les mères gardaient leurs enfants jusqu’à 3 ans, après quoi ils partaient dans des institutions publiques. J’ai alors voulu sortir ces enfants de prison avant leurs 3 ans, car leurs conditions de vie y étaient déplorables. Avec l’aide de l’assistant social de la prison et d’une association népalaise déjà existante, nous avons loué une maison et créé un orphelinat pour y mettre les enfants, en accord avec les mères. L’objectif était aussi d’assurer une formation scolaire aux enfants. Au sortir de prison, les mères venaient voir leurs enfants durant les congés scolaires et les week-ends. Pour ces femmes, c’était une aubaine de savoir que leur enfant allait pouvoir être scolarisé et, plus tard, décrocher un emploi afin de bénéficier d’un salaire pour la famille ; la plupart de ces femmes avaient été mariées à l’âge de 11-12 ans et ensuite rejetées par leur mari, leur famille et leur entourage. » Comment les choses ont-elles ensuite évolué ? M. U. : « Très vite, d’autres enfants sont arrivés en nombre à l’orphelinat, si bien qu’il a fallu en ouvrir un deuxième. Nous avions ainsi une cinquantaine d’enfants dans deux orphelinats à Katmandou. J’ai ensuite trouvé un partenaire népalais, l’ONG Happy House, avec laquelle nous avons financé des centres pour lutter contre la malnutrition. Nous y apprenions aux mères, essentiellement venues des montagnes et dont les enfants pesaient à peine 5-6 kilos, à les nourrir correctement pour l’équivalent d’un dollar par jour avec les ingrédients présents dans leur village. Nous payions ensuite ces mères pour qu’elles retournent dans leur village enseigner ce qu’elles avaient appris aux autres mères du village. Ces centres de lutte contre la malnutrition, ces orphelinats et cette chaine de solidarité fonctionnent encore très bien aujourd’hui. Actuellement, il y 1S b LT-ta ME Faites le plein Vo o 1 co m e âg 1 co Chez votre pharmacien Si s AN AN .FOND T /www.vistalife.be .FOND T / ✹ ✹ mp mp /✹ c l et 1 e extra strong p. à ac strong 1000 800 400 600 2000 1000 800 400 600 800 400 600 60+ ur chaque 1 co 12 - 60 AN .FOND T / ✹ mp Po 1 co 0 - 12 600 400 600 DE VITAMINE DU SOLEIL ! r el ke MEDIAPLANET 11 SOUTIEN La Fondation Mimi Ullens vient en aide aux patients Myriam Ullens Fondatrice de la Fondation Mimi Ullens Myriam Ullens a été touché par un cancer du sein à 49 ans. © PHOTO : PRIVÉ a en plus trois écoles rassemblant plus de 1 000 élèves. Ces écoles s’autofinancent, dans la mesure où une partie des élèves paient leur droit d’inscription tandis que les plus nécessiteux ne paient rien. » À cette époque, vous avez alors appris que vous étiez atteinte d’un cancer… M. U. : « J’avais 49 ans. S’en sont très vite suivies une opération en Belgique, une chimiothérapie et une chute de globules blancs radicale consécutive. Ce ne fut pas une partie de plaisir ! Après cela, le médecin m’a dit que tout ce qui devait être fait l’avait été pour lutter contre la maladie et qu’on allait se revoir 6 mois plus tard. Ce fut là une longue période d’inquiétude, pendant laquelle je savais que la maladie pouvait reprendre le dessus. Mais je me suis dit que c’était là une bataille que je devais gagner. » Qu’est-ce qui vous a permis de tenir le coup ? M. U. : « Plusieurs éléments, mais principalement le fait d’avoir été bien entourée par mes enfants et mon mari. Puis, lorsque ma fille m’a annoncé qu’elle était enceinte, cela m’a donné un coup de boost. J’ai aussi suivi une thérapie, qui m’a beaucoup aidée. Enfin, cela m’a renforcée dans ma conviction d’aider les autres. J’ai alors mis sur pied la Fondation Mimi Ullens en vue d’apporter un soutien psychologique et esthétique aux personnes atteintes d’un cancer. Le fait de m’occuper l’esprit m’a réellement permis de tenir le coup. L’amour et l’écoute de l’entourage sont également primordiaux. In fine, au bout de 6 mois, les nouvelles étaient positives concernant ma santé. » Créée il y a 11 ans, la Fondation Mimi Ullens accueille, chaque année, plus de 15 000 personnes atteintes d’un cancer dans ses 7 centres : 5 en Belgique, 1 en France et 1 en Suisse. Sa fondatrice, Myriam Ullens : « Nous sommes là pour pouponner ces personnes, nous occuper d’elles le temps de leur traitement, notamment par des soins de bien-être thérapeutiques. Dans ce moment qui constitue une véritable tempête dans leur vie, on permet à certaines personnes de traverser la maladie en étant accompagnées, sans quoi elles auraient dû y faire face toutes seules. » Les conséquences d’un cancer et des traitements sont en effet terribles. Ils portent d’abord atteinte à l’intégrité physique, ce que la Fondation entend atténuer : réhydratation de la peau, apprentissage des techniques de maquillage en cas de perte de cils et de sourcils, soin des ongles rendus cassants, soulagement des tensions par des techniques de relaxation et des massages, conseils en coiffure à la suite de la perte des cheveux, etc. L’autre objectif de la Fondation Mimi Ullens est d’offrir un soutien psychologique aux personnes atteintes d’un cancer et à leur entourage. Les sentiments qui peuvent les traverser sont nombreux : tristesse, inquiétude, angoisse, dépression, révolte, culpabilité, impuissance… Précisions importantes : les services proposés sont entièrement gratuits et dispensés par des professionnels spécialement formés à l’écoute des patients en oncologie. La Fondation Mimi Ullens fonctionne grâce aux dons, qui servent uniquement à payer les 13 membres de son personnel. Au moins 5 centres supplémentaires devraient ouvrir leurs portes d’ici à 7 ans. Philippe Van Lil [email protected] Philippe Van Lil [email protected] Oncology combination therapies AstraZeneca is investigating combinations of biologic and small molecule therapies for the treatment of cancer. These combinations target the tumour directly and some help boost the body’s own immune system to induce tumour cell death. Immuno-oncology Armed antibodies/ Antibody drug conjugates Tumor drivers & resistance mechanisms DNA damage response 12 WWW.VIVREAVECLECANCER.BE MEDIAPLANET PANEL D’EXPERTS Les approches innovantes des hôpitaux belges contre le cancer Le Docteur Stéphane Holbrechts La Docteure Brigitte Vanderschueren Le Docteur Nicolas Meert Radiothérapeute et Chef de Service au CHU de Charleroi Chef de Service en oncologie au CHU Ambroise Paré Oncologue au CHU Tivoli La technologie au service du traitement anti-cancer Une approche pluridisciplinaire contre le cancer Une approche transversale pour combattre le cancer L A T Comment fonctionne la technologie Novalis by True beam ? Pouvez-vous nous en dire plus sur l’approche pluridisciplinaire en matière d’oncologie ? Que désignent les soins de support et qu’avez-vous mis en place ? a radiothérapie connaît ces dernières années d’immenses progrès. La technologie Novalis by True beam, basée sur la technique de la stéréotaxie, est l’un d’entre eux. Explications du Docteur Nicolas Meert, radiothérapeute et Chef de Service au CHU de Charleroi. Nicolas Meert : « La plate-forme de radiochirurgie stéréotaxique Novalis by True beam permet de délivrer, par irradiation, une dose de traitement très élevée sur une tumeur et ce sur un petit volume, avec une précision submillimétrique pour éviter des zones critiques. L’appareil est muni d’un système d’imagerie qui vérifie quotidiennement la position du patient qui est maintenue par un système de contention personnalisé dans une position stable pendant le traitement. Particulièrement recommandé pour l’irradiation de tumeurs intracrâniennes, ce traitement est actuellement transposable pour d’autres tumeurs extracrâniennes (poumon, foie, ORL, etc.). » ppréhender le patient dans sa globalité, lui proposer une thérapie personnalisée : un objectif réalisable grâce aux consultations multidisciplinaires d’oncologie. Explications de la Docteure Brigitte Vanderschueren, oncologue au CHU Tivoli. Dre Brigitte Vanderschueren : « À l’heure actuelle, il est fondamental d’aborder le patient atteint d’un cancer de manière pluridisciplinaire. C’est pourquoi, au CHU Tivoli, nous avons mis en place des consultations multidisciplinaires d’oncologie. Ces réunions hebdomadaires se déroulent au sein de chaque clinique, par discipline. Elles rassemblent les différents spécialistes : oncologue médical, chirurgien, radiothérapeute, médecin spécialiste d’organes, radiologue, etc.. Plusieurs cas de patients y sont discutés et les plans de traitement élaborés. Une fois la réunion effectuée, le médecin référent rencontre le patient afin de lui présenter la thérapie proposée. » aux de survie plus élevé, meilleure qualité de vie, traitement personnalisé : le CHU Ambroise Paré a mis en place une série de programmes pour une meilleure prise en charge des patients atteints du cancer. Les explications du Docteur Stéphane Holbrechts, Chef de Service en oncologie au CHU Ambroise Paré. Stéphane Holbrechts : « Nous avons créé une clinique entièrement dédiée aux soins de support, qui désignent l’ensemble des soins de soutien proposés aux patients pendant leur parcours thérapeutique et au-delà. Les symptômes ou difficultés psychosociales sont ainsi pris en charge à Ambroise Paré dès le diagnostic par une équipe coordonnée et pluridisciplinaire. Les résultats démontrent que cette approche augmente la qualité de vie et la survie des patients. » Quelle est votre approche concernant la recherche clinique ? Quels sont les avantages pour le patient ? Quel est l’objectif de telles réunions ? N. M. : « Cette technologie permet une meilleure qualité de traitement pour le patient, étant plus efficace que la radiothérapie classique. Par exemple, pour détruire une tumeur du cerveau, la radiothérapie classique peut irradier une zone importante de celui-ci et provoquer des effets secondaires comme maux de tête, nausées, fatigue… De par sa précision extrême, la stéréotaxie ne provoque pratiquement aucun effet secondaire et permet de traiter de manière non invasive des zones inaccessibles auparavant par la chirurgie. » B. V. : « Le but principal est d’administrer le meilleur traitement possible au patient, résultant du partage d’expertises des différents spécialistes. En matière d’oncologie, cette approche est indispensable. Le patient doit être perçu dans sa globalité : caractéristiques inhérentes à la tumeur, patrimoine génétique, âge et comorbidités du patient. Afin de rencontrer le versant qualité de vie du patient, le personnel paramédical est également bienvenu lors des réunions (kiné, psychologues, diététiciennes, etc.). » S. H. : « Participer à une étude clinique augmente les chances des patients. Grâce à notre unité de recherche clinique, Ambroise Paré offre la possibilité de profiter précocement de nouvelles molécules en élargissant ainsi l’horizon thérapeutique des malades. Nous collaborons avec de nombreuses firmes pharmaceutiques ainsi qu’avec des groupes coopérateurs académiques et indépendants. Enfin, pour contribuer à l’avènement des connaissances sur le cancer, nous travaillons en collaboration avec les chercheurs de l’université de Mons. Notre centre de recherche médical, UMHAP, développe une recherche plus fondamentale et translationnelle. » Maria-Laetitia Mattern [email protected] Maria-Laetitia Mattern [email protected] Maria-Laetitia Mattern [email protected] MEDIAPLANET WWW.VIVREAVECLECANCER.BE 13 EXPERTISE Dans la population générale, environ 2 personnes sur 1 000 sont touchées. Il existe actuellement 500 à 600 mutations différentes connues et détectées. L’importance du dépistage pour le cancer ovarien Pour les femmes atteintes d’un cancer ovarien avec mutation du gène BRCA, le test génétique de dépistage présente une réelle importance, comme l’explique le Dr Joseph Kerger, oncologue à l’Institut Jules Bordet. Le Dr Joseph Kerger Oncologue à l’Institut Jules Bordet S’il n’existe pas actuellement de méthode validée de dépistage précoce pour le cancer ovarien, on recommande toutefois une surveillance active aux patientes chez qui l’on découvre une mutation. En quoi consiste cette mutation du gène BRCA ? Dr Joseph Kerger : « Les gènes BRCA1 et BRCA2 sont composés au niveau des chromosomes d’un certain nombre de nucléotides qui font produire des protéines au niveau de la cellule. En bref, en dehors de leurs implications dans le développement, l’un de leurs rôles est aussi de réparer des brins d’ADN endommagés. Mais la présence de mutations génétiques, à savoir des modifications dans le matériel génétique (ADN) de la cellule, fait en sorte que la cellule ne fonctionne plus normalement, et ces réparations vont être partiellement déficientes. De plus, en ce qui concerne les gènes BRCA1 et 2, ces mutations entraînent une tendance à développer, notamment chez la femme, un cancer du sein et/ou des ovaires. » Certaines catégories de femmes présentent-elles un risque accru ? Dr J. K. : « Dans la population générale, environ 2 personnes sur 1 000 sont touchées, mais même chez les patientes ayant plusieurs membres atteints dans leur famille, seule une minorité (5 % à 6 %) de ces cancers sont associés à des mutations génétiques dans les gènes BRCA1 et BRCA2. Néanmoins, certaines catégories de population sont davantage concernées par ce risque de mutation BRCA : ainsi, chez les femmes juives ashkénazes, l’incidence d’une telle mutation peut atteindre jusqu’à une femme sur 50. Pour ce qui est du cancer de l’ovaire, le risque est de 25 % à 60 % pour les femmes avec des mutations dans le gène BRCA1 et de 15 % à 25 % pour les femmes avec des mutations dans le gène BRCA2, alors que dans la population sans mutation BRCA, l’incidence du cancer ovarien est de l’ordre de 1,5 % ! Parallèlement, dans cette même catégorie, il existe un risque de développer un cancer du sein uni- ou bilatéral de 40 à 85 % contre environ 12 % dans la population générale ! » Comment se présente le test génétique de dépistage ? Dr J. K. : « Il consiste en une simple prise de sang. Par contre, le temps d’attente pour obtenir les résultats est de l’ordre de 3 mois, car il s’agit d’analyses très approfondies où l’on doit décomposer les chromosomes et les gènes et vérifier par rapport à un gène normal quelles sont les mutations au niveau de ce BRCA. Il existe actuellement 500 à 600 mutations différentes connues et détectées, et il est probable que l’on en découvre encore d’autres à l’avenir. Il est en tout cas important que les femmes concernées aient une consultation avant et après, lorsque les résultats sont disponibles. L’onco-généticien pose l’indication de réaliser des tests génétiques complémentaires, notamment en fonction des antécédents personnels, mais aussi des antécédents familiaux en matière de cancer du sein et/ou des ovaires, afin de déterminer les risques non seulement pour la patiente ellemême, mais aussi pour sa descendance d’être atteinte également par une telle mutation. » Quels types d’action peut-on alors entreprendre ? Dr J. K. : « S’il n’existe pas actuellement de méthode validée de dépistage précoce pour le cancer ovarien, on recommande toutefois une surveillance active aux patientes chez qui l’on découvre une mutation. Ainsi, on préconise l’ablation des ovaires et des trompes (annexectomie), là où ce cancer peut naître, afin d’éviter que celui-ci ne se développe un jour. Certes, les conséquences que cela entraîne - entres autres, une ménopause précoce - impliquent que cette opération est proposée plutôt aux alentours de 40-45 ans. En ce qui concerne le risque de développer un cancer du sein, on peut proposer soit une surveillance très régulière, soit de plus en plus souvent une mastectomie bilatérale prophylactique qui, même si elle n’annule pas complètement ce risque, le réduit énormément (5 %). » Quel est le suivi proposé aux patientes ? Dr J. K. : « Il est indispensable qu’une femme concernée par la mutation soit suivie par un onco-généticien, mais aussi par un psychologue, car on imagine aisément les conséquences que cela peut entraîner au niveau personnel, émotionnel et familial, et ce d’autant plus qu’il y a 50 % de risque de transmettre cette mutation à la descendance. Par ailleurs, pour les patientes porteuses d’une mutation BRCA et atteintes d’un cancer ovarien, il est à noter que certains traitements médicamenteux commencent à être utilisés et peuvent avoir un effet positif. Ainsi, dans le cas d’un cancer ovarien récidivant répondant à une chimiothérapie à base de platine, il peut être fait recours à un médicament actuellement remboursé comme traitement d’entretien, qui consolide et prolonge l’effet de la chimiothérapie afin de repousser autant que possible une éventuelle progression de la maladie. Il s’agit des inhibiteurs PARP, des molécules actuellement en développement en oncologie et qui ouvrent des perspectives prometteuses, plus particulièrement dans les cas de déficiences de la réparation de l’ADN, tel que c’est le cas pour les mutations BRCA. » Olivier Clinckart [email protected] 14 WWW.VIVREAVECLECANCER.BE MEDIAPLANET EXPERTISE TEXTE PUBLIRÉDACTIONNEL Le Dr Christian Homsy Chief Executive Officer de Celyad Les chercheurs se sont penchés sur une approche thérapeutique qui pourrait utiliser les défenses immunitaires du patient et les activer pour lutter contre la maladie : l’immunothérapie. Traitement du cancer : une entreprise à la pointe de l’immunothérapie L ’immunothérapie continue de franchir les étapes dans le traitement du cancer. Celyad, société belge créée en 2007 et spécialisée dans la thérapie cellulaire, développe actuellement un programme de pointe dans le domaine de l’immuno-oncologie. Le principe ? Apprendre au système immunitaire des patients à se défendre contre le cancer. Le Dr Christian Homsy, Chief Executive Officer de Celyad, nous explique en quoi l’immunothérapie, et notamment la thérapie développée par Celyad, constitue une réelle alternative dans le traitement du cancer. Pourquoi le système immunitaire ne parvient-il pas à se défendre naturellement contre le cancer ? Dr C.H. : « Le cancer est une maladie qui s’attaque à nos cellules. Grâce à de nombreux récepteurs, le système immunitaire agit comme un radar qui détecte des signaux émis par les cellules, distinguant ainsi les cellules saines des cellules potentiellement dangereuses. Si ces mécanismes de défense sont bien rodés, il arrive que certaines cellules cancéreuses parviennent à duper notre rempart immunitaire en émettant les mêmes signaux qu’une cellule saine. Rendues invisibles, ces cellules prolifèrent de manière exponentielle et permettent au cancer de se développer. En réponse à ce phénomène, les chercheurs se sont penchés sur une approche thérapeutique qui pourrait utiliser les défenses immunitaires du patient et les activer pour lutter contre la maladie : l’immunothérapie. » En quoi l’immunothérapie peut-elle aider à traiter le cancer ? Qu’ont révélé vos tests ? Dr C.H. : « Depuis une quinzaine d’années, le secteur biopharmaceutique travaille sur ce que l’on appelle les cellules “CAR-T”. Plus exactement, les lymphocytes T du patient (des globules blancs) sont poussés à exprimer un “CAR” (Chimeric Antigen Receptor), c’est-à-dire un récepteur qui va être sensible aux signaux émis par un antigène (une substance étrangère à l’organisme) présent à la surface des cellules cancéreuses. Dotés de ce récepteur, les lymphocytes T deviennent alors capables de reconnaître et de tuer les cellules cancéreuses. » Dr C.H. : « Dans les essais précliniques chez la souris, les cellules T NKR-2 ont obtenu un taux de survie de 100 % chez les animaux traités, et ce, dans cinq types de cancers différents. Des résultats aussi concordants sont rares en sciences ! Nous avons également constaté que les souris qui ont été exposées deux fois aux mêmes types de cellules tumorales y résistaient. Cela démontre que les cellules T NKR-2 provoquent une réaction adaptative immunitaire anti-tumorale prolongée. En d’autres termes, cela signifie qu’elles ont appris au système immunitaire des souris à se défendre contre une tumeur déjà combattue dans le passé. » Quel type de traitement développe-t-on chez Celyad ? Quand peut-on espérer voir les premiers traitements sur le marché ? Dr C.H. : « Celyad est la seule société à ce jour à développer des cellules tueuses naturelles “NK” (Natural Killer cells) associées à des lymphocytes T. Dans l’approche CAR-T telle que je vous l’ai décrite précédemment, le récepteur de l’anticorps utilisé reconnaît un antigène si spécifique qu’il ne permet aux lymphocytes T de ne cibler qu’un type de cancer. À l’inverse, le récepteur de cellules NK que nous utilisons (NKG2D) peut se lier à huit types de ligands différents qui sont présents sur une grande majorité de cellules cancéreuses. Une fois associé aux lymphocytes T, le récepteur NKG2D permet au système immunitaire de cibler et de détruire potentiellement 80 % des cancers existants (cancers du sang et tumeurs solides). » Dr C.H. : « Nous arrivons à la fin de la première phase clinique de l’évaluation des cellules T NKR-2 dans deux indications sanguines : la leucémie aiguë myéloblastique (LAM) et le myélome multiple (MM). D’ici la fin de l’année, nous espérons élargir nos tests à d’autres tumeurs et notamment à des tumeurs solides. Il est difficile de prévoir quand ce traitement sera accessible sur le marché, tout dépendra de la réussite des différentes phases de test. Nous comptons généralement de trois à cinq ans. » Maria-Laetitia Mattern [email protected] MEDIAPLANET WWW.VIVREAVECLECANCER.BE 15 ACTUALITÉ De grandes avancées dans la recherche D u diagnostic aux médicaments, la recherche dans la lutte contre le cancer avance significativement. Les explications de la Dre Isabelle Salmon, spécialisée en anatomie pathologique et professeure à l’ULB. Où en est-on dans la recherche en cancérologie ? Dre Isabelle Salmon Spécialisée en anatomie pathologique et professeure à l’ULB Ce qui nous permet de mieux guérir les patients, c’est de mieux diagnostiquer les cancers et d’offrir des traitements beaucoup plus personnalisés. Pour plus de recherches en oncologie, visitez www.vivreaveclecancer.be Isabelle Salmon : « Plusieurs types de recherche coexistent : ceux qui se rapportent au diagnostic du cancer, d’une part, et les développements thérapeutiques anticancéreux, d’autre part. Certains combats contre le cancer ont pu être gagnés, car on s’est attaqué à ces différents aspects de manière concertée. Sur le terrain, ceci est néanmoins relativement complexe, dans la mesure où les approches et les cultures diffèrent entre les recherches fondamentale, clinique, préclinique, industrielle et académique. Il est donc impératif de dépasser les guerres de clocher pour que tous les chercheurs puissent travailler ensemble en vue de l’objectif final qui est l’amélioration de la prise en charge de nos patients. » Comment cela se passe-t-il en Belgique ? I. S. : « Nous avons énormément de chance : nous bénéficions d’un réseau prodigieux, à la fois sur le plan académique et sur le plan industriel ; la qualité de soins est exceptionnelle dans notre pays ; nous avons beaucoup de startups, de spin-offs issues des universités, de supports dans les universités, d’industries pharmaceutiques, etc. Tout cela constitue un creuset intellectuel où règnent énergie et enthousiasme qui assurent une recherche à visibilité forte à l’échelle internationale. » Sur quel type de recherche travaillez-vous en particulier ? I. S. : « Dans notre service d’Anatomie Pathologique de l’Hôpital Érasme, en collaboration avec la Région wallonne où est situé notre laboratoire de recherche DiaPath, nous menons des projets qui visent à identifier des biomarqueurs à des fins diagnostiques et pronostiques, pour la prise en charge des patients cancéreux. L’anatomie pathologique, qui consiste à analyser des échantillons de tissus prélevés sur les patients, est un métier primordial, qui assure un diagnostic fiable. Sans diagnostic correct, pas de traitement adéquat ! Avant de se développer, un cancer est, par exemple, simplement un ganglion ayant augmenté de taille, une petite tâche pulmonaire, un grain de beauté anormal, etc. Le diagnostic posé à partir des prélèvements cellulaires et tissulaires de ces lésions permet de valider la suspicion clinique de cancer, mais surtout d’en préciser le pronostic. » Votre recherche vise in fine à améliorer les diagnostics. I. S. : « Oui, et ainsi à mieux caractériser chaque type de cancer, à aider au choix thérapeutique adéquat, à prédire au mieux comment les patients vont répondre aux nouvelles thérapies. Il y a en effet une très grande hétérogénéité entre les différents types de cancers. Autrement dit, chaque cancer a des caractéristiques propres, a sa biologie propre, de sorte que chaque patient évolue de manière spécifique. Certains cancers très agressifs vont se disséminer rapidement et nécessitent un traitement de choc ; d’autres, plus indolents, pourront être suivis pendant des années, éventuellement même sans traitement. » Quelles ont été les avancées récentes dans la recherche ? I. S. : « Ces dernières années, ce qui nous a permis de mieux guérir les patients, c’est précisément à la fois de mieux diagnostiquer les cancers et d’offrir des traitements beaucoup plus personnalisés. Du côté des diagnostics, de nouveaux biomarqueurs apparaissent chaque mois dans la littérature scientifique. Il s’agit là d’outils que l’on peut utiliser en clinique après validation. » Et en matière de traitements ? I. S. : « On peut désormais donner aux patients des traitements ciblés. Ceci peut se résumer par la formule « Donner le bon médicament au bon patient au bon moment ». Ceci a notamment pour avantage de ne pas administrer de thérapie inefficace et donc d’éviter les effets secondaires inutiles. À mesure que la recherche scientifique met en évidence de nouvelles cibles potentielles, l’industrie pharmaceutique développe des thérapies contre ces cibles. Il est fort probable que dans les années à venir, nous aurons un armement de plus en plus diversifié pour lutter efficacement contre le cancer, grâce à la multiplication de ces thérapies ciblées. C’est entre autres grâce à cette approche que la mortalité due au cancer du sein a chuté de façon drastique au cours des dernières années. » Cette recherche nécessite des moyens importants… I. S. : « Effectivement ! Heureusement, depuis bien des années, en ce qui nous concerne, le Fonds Érasme et le Fonds Yvonne Boël nous permettent de réaliser toutes ces recherches diagnostiques cliniques. Sans ces apports financiers ainsi que ceux du FNRS, la recherche diagnostique clinique aurait tout simplement des difficultés à se développer. Les mécènes privés sont très dynamiques et ce qu’ils apportent à la recherche est extraordinaire en Belgique. Ils sont nécessaires, la recherche et en particulier la recherche académique étant de moins en moins bien financées dans notre pays. » Philippe Van Lil [email protected] 16 WWW.VIVREAVECLECANCER.BE MEDIAPLANET INSPIRATION PARTNERSHIP L’Espace +, lieu d’accueil pour les patients La Dre MariePascale Graas Cheffe du service d’oncologiehématologie des cliniques du CHC L ’Espace + accueille les patients oncologiques des cliniques du CHC en région liégeoise. Sa responsable, la Dre Marie-Pascale Graas, cheffe du service d’oncologiehématologie, nous en explique le fonctionnement. Quelle est la genèse de ce projet ? Marie-Pascale Graas : « L’Espace + est né en 2008, année depuis laquelle il a accueilli plus de 4 000 patients, afin d’apporter une aide aux patients recevant ou ayant reçu un traitement oncologique au CHC, que ce soit par chirurgie, chimiothérapie ou radiothérapie. Cette aide répond aux multiples difficultés que traverse un patient au cours de son traitement ou après celui-ci : les effets secondaires de la chimiothérapie, les problèmes cutanés, musculaires et articulaires, les difficultés financières, les problèmes de couple, etc. Auparavant, lorsqu’un traitement était terminé, le patient rentrait chez lui avec un rendez-vous quelques mois plus tard… et, parfois, un sentiment d’abandon. Afin de maintenir le lien entre l’hôpital et le patient, le CHC a développé une structure dans une maison mise à notre disposition. » Que propose cette structure ? M.-P. G. : « L’Espace + s’appuie sur quatre types d’approches déclinés en quatre espaces : diététique, esthétique, équilibre et expression. L’espace diététique apprend par exemple au patient dénutri à enrichir son alimentation, sous la forme soit de consultations individuelles, soit d’ateliers. La chimiothérapie entraîne en effet des troubles alimentaires chez bon nombre de patients. Des cours de cuisine spécifiques organisés par nos diététiciennes, avec le patient ou avec le conjoint qui cuisine, permettent d’y remédier. Conseils personnalisés, menus adaptés et changements des habitudes alimentaires font partie de la démarche. » esthétiques, des massages, des séances d’aromathérapie et des conseils en relooking, notamment en matière de maquillage, de perruques ou de foulards ; le but est ici de garder une certaine luminosité au milieu du visage. » L’espace équilibre vise à la fois le corps et l’esprit… M.-P. G. : « Oui, avec comme finalité le bien-être du patient. Les cours de tai-chi, de yoga, de sophrologie et de Nia permettent d’atteindre cet équilibre. Au même titre que les autres ateliers, l’espace équilibre permet aussi d’avoir des moments d’écoute de soi, des moments de rencontres entre patients et des moments de rencontres avec l’équipe médicale. » Qu’apporte de plus l’espace expression ? M.-P. G. : « Il propose des approches pour mettre des mots et extérioriser les sentiments, quels qu’ils soient : la peur, la révolte, l’angoisse, l’incompréhension… Via des groupes de paroles ou des ateliers artistiques, le patient retrouve une multitude de choses afin de se reconstruire physiquement et psychologiquement : l’affirmation de soi, l’estime de soi, la gestion de son stress, une meilleure réintégration dans la vie quotidienne, etc. » Il n’est pas destiné qu’aux patients… Quelle est celle de l’espace esthétique ? M.-P. G. : « Il s’agit ici de remédier aux mutilations dont sont victimes les patients : perte de cheveux, de cils, de sourcils, etc. Nous y proposons des soins M.-P. G. : « La maladie touche en effet aussi l’entourage des patients. Un espace enfants-ados accueille les plus jeunes. La médiation d’un intervenant extérieur à la famille permet bien sou- vent aux plus jeunes de sortir de leur coquille et de vider leur sac. Ils rencontrent notamment des psychologues qui, à travers des jeux ou des livres, leur permettent par exemple d’exprimer leurs angoisses. Nous avons même des adolescents qui continuent à communiquer avec nos équipes via Skype ou par mail lors du décès d’un parent, des mois après que celui-ci a quitté l’hôpital. » Que proposez-vous d’autre en dehors de ces quatre espaces ? M.-P. G. : « Nous offrons une journée dans des thermes à des couples afin qu’ils puissent prendre le temps de se retrouver dans un cadre différent pour un moment de détente. Beaucoup de problèmes interviennent en effet dans les couples lorsque l’un des membres est atteint de la maladie ; cela peut aller jusqu’à la séparation. En outre, l’Espace + organise aussi des journées bien-être pour des groupes de patients, en alternant activité florale et soins esthétiques. Ces journées sont particulièrement appréciées des patients, qui rencontrent ainsi leurs infirmiers dans un contexte différent. » Comment financez-vous ces activités ? M.-P. G. : « Toutes sont proposées gratuitement aux patients oncologiques. Elles sont rendues possibles grâce aux dons privés et au mécénat. » Philippe Van Lil [email protected] MEDIAPLANET WWW.VIVREAVECLECANCER.BE 17 INSPIRATION « RapidArc » : les possibilités de modulation deviennent presque infinies, car la machine irradie en continu sur 360° autour de son axe de rotation. © PHOTOS : PRIVÉ Un service de radiothérapie d’excellence L e Docteur Serge Ndam, radiothérapeute et chef de service au Centre Hospitalier EpiCURA, évoque les éléments qui font de son service un centre à la pointe du progrès médical. pas être irradiés). De plus, le temps de traitement s’en trouve fortement réduit : il passe de 15 minutes avec une modulation d’intensité classique à seulement 2 à 4 minutes avec RapidArc. Cela impacte significativement la capacité de la machine, permettant de programmer plus de traitements sur la journée. » Depuis 2013, le service de Radiothérapie est équipé de deux nouvelles technologies, dont la radiothérapie rotationnelle (RapidArc). En quoi consiste-t-elle ? Docteur Serge Ndam : « La radiothérapie classique est dite « tridimensionnelle », avec des intensités homogènes d’énergie pour chaque incidence d’irradiation. Le nombre d’incidences possibles y est limité. Plus sophistiquée est l’irradiation dite « en modulation d’intensité » : les faisceaux d’irradiation sont, certes, fixes, mais l’intensité de l’énergie est modulée et devient hétérogène, de sorte par exemple à obtenir la plus faible intensité à proximité d’un organe à protéger. Depuis 2013, nous disposons donc de la modulation d’intensité rotationnelle « RapidArc » : les possibilités de modulation deviennent presque infinies, car la machine irradie en continu sur 360° autour de son axe de rotation. » Avec à la clé de gros avantages pour les patients ? Dr S. N. : « Indéniablement : cela permet d’obtenir des possibilités presque infinies en termes de ciblage (délivrer la dose requise d’irradiation au niveau du volume que l’on souhaite traiter) et de précision (éviter au maximum les tissus sains autour de la cible qui eux ne doivent L’autre nouvelle technologie est celle de l’imagerie embarquée, aussi appelée Cone Beam CT. Le Docteur Serge Ndam Radiothérapeute et chef de service au Centre Hospitalier EpiCURA Tout traitement est précédé d’une simulation, qui nous permet d’avoir la garantie du ciblage et de la précision requis pour l’ensemble des séances d’irradiation dont doit bénéficier le patient. Dr S. N. : « C’est une image de type scanner qui est réalisée avant chaque séance d’irradiation. Elle permet d’avoir la situation en temps réel de la cible et des organes à risque. Ceci est particulièrement important pour les cibles qui bougent dans le temps, comme la prostate par exemple. » Votre équipe a également développé un Système de Gestion de la Qualité (SGQ). Dr S. N. : « Celui-ci est soutenu par le Plan Cancer et vise l’amélioration continue de la qualité des traitements, du service et de l’organisation. Nous avons engagé une qualiticienne dédiée qui travaille en collaboration avec au moins un des membres de chaque corps de métier du service (médecins, physiciens et infirmiers technologues) au sein d’une cellule ad hoc. Le terme Qualité est ici entendu dans sa conception la plus large possible, de l’accueil du patient à la sécurité du traitement délivré. Le SGQ a pour objectif principal l’amélioration continue, entre autres par la déclaration et l’analyse quotidienne de dysfonctionnements mineurs prémonitoires à des incidents voire des accidents, afin d’en tirer les causes dites « profondes » et de les corriger. » Votre service a été qualifié en 2015 de centre d’excellence par le Collège belge de radiothérapie. Dr S. N. : « C’est le résultat de notre politique en matière de qualité. Nous avons été audités par des experts de ce Collège qui ont passé 3 jours dans le service et ont observé son fonctionnement à tous points de vue. » Il se compose de 2 salles de traitement et d’une salle de simulation. Dr S. N. : « Ces 2 salles permettent de délivrer les traitements de radiothérapie les plus modernes qui soient. Tout traitement est précédé d’une simulation, qui nous permet d’avoir la garantie du ciblage et de la précision requis pour l’ensemble des séances d’irradiation dont doit bénéficier le patient. » Un service qui est unique dans toute la région de MonsBorinage. Dr S. N. : « Effectivement. Il n’existe pour toute la Belgique que 25 agréments de radiothérapie et nous sommes le seul centre pour la région de Mons-Borinage. Au-delà de l’institution EpiCURA, nous avons pour vocation et sommes en capacité de traiter tous les patients de la région, quelle que soit leur institution hospitalière d’origine. » Olivier Clinckart [email protected] 18 WWW.VIVREAVECLECANCER.BE MEDIAPLANET ACTUALITÉ Corriger la carence en vitamine D Fabriquée quand notre peau est exposée au soleil, la vitamine D, essentielle à notre santé, a plus d’une corde à son arc. Des études récentes montrent son potentiel préventif pour certains cancers. On sait depuis longtemps que la vitamine D est indispensable pour la construction et la réparation des os. Des recherches récentes ont également montré qu’elle influence notre immunité. Cette découverte ouvre de nouvelles perspectives tant au niveau de la résistance aux infections que des maladies auto-immunitaires et du cancer. Certaines études montrent que les personnes ayant un taux suffisant en vitamine D présentent moins de risque de développer le cancer du côlon et le cancer du sein. côlon et le cancer du sein. Certaines études montrent que les personnes ayant un taux suffisant en vitamine D présentent moins de risque de développer ces types de cancers. En cas de cancer du côlon ou de cancer du sein, les patients auraient un bénéfice substantiel en termes de survie lorsque leur taux de vitamine D est suffisant. (Maalmi, 2014 – Kim, 2014 – Song, 2015). Deux nouvelles études viennent d’être publiées concernant cette fois le cancer de la prostate. Les constatations sont identiques, la vitamine D montre un potentiel préventif et joue un rôle dans la survie. (Deschasaux, 2016, et Mondul, 2016). effectuée en Espagne montre que la carence en vitamine D était très fréquente chez les patients cancéreux admis en soins palliatifs. Ils ont également mis en évidence un lien significatif entre le taux de vitamine D et la qualité de vie de ces patients, en particulier au niveau de la fatigue et du bien-être physique et fonctionnel. Les auteurs concluent que la supplémentation en vitamine D pourrait jouer un rôle important pour améliorer la qualité de vie des personnes en soins palliatifs. Un facteur bien-être Un rôle prépondérant Autre bénéfice de la vitamine D, son impact sur la qualité de vie des patients en soins palliatifs. Une étude Les premiers résultats publiés en 2014 et 2015 concernent le cancer du Pour plus d’informations sur l’impact de notre alimentation, visitez www.vivreaveclecancer.be Vous avez le don pour trouver des solutions. Merci! En tant que Fonds attaché à l’ULB, nous pouvons également bénéficier de legs par testament. Vos dons peuvent être versés sur le compte : ULB – Fonds Erasme Route de Lennik, 808 - 1070 Bruxelles BE45 6760 9022 2389 avec la mention «Soutien à la recherche médicale» 3 raisons 1. Vous contribuez aux avancées médicales pour des soins de haute qualité. 3. Vous participez au développement scientifique des jeunes médecins en formation par la recherche. 2. Vous soutenez la recherche médicale à l’Hôpital Erasme. Plus d’informations sur nos recherches: www. fondserasme.org Jacqueline Remits [email protected] Impayable grâce à Vous! Les Cliniclowns ont le pouvoir de faire apparaître un grand sourire sur le visage des enfants malades. Cependant, si l’engagement des clowns est total, les subsides de l’Etat restent, eux, inexistants ! De là leur quête annuelle de personnes au grand cœur, disposées à faire, d’une manière ou d’une autre, la différence entre un rire et une larme. Comment faire ? + Virer le montant de votre choix sur le compte IBAN: BE 70 1420 5464 0125 BIC: GEBABEBB + Organisez vous-même une activité au profit des Cliniclowns + Associez votre entreprise à cette bonne cause par un sponsoring + Motivez votre école a organiser une activité + Nous supporter par un virement mensuel. Un virement à partir de 3,5€/mois, un montant qui, sur base annuelle, vous donne droit à une attestation fiscale. (attestation fiscale à partir de 40€) Pour toute informations au sujet des possibilités de parrainage, contactez Valérie Van Gastel au numéro 03/458 79 00 N’hésitez pas, le sourire d’un enfant n’a pas de prix. Cliniclowns vzw ♥ Fort 4 ♥ Krijgsbaan 212 ♥ 2640 Mortsel ♥ [email protected] ♥ T 03/ 458 79 00 www.cliniclowns.be ♥ Consultez aussi notre page Facebook R. E.: Dr. Chr. Lenaerts - Br 1746 - 16/11/2015 People are different and so are diseases. Roche Oncology