Département Relations Extérieures Service Communication Recherche Nancy Dath, T : +32 (0)2 650 92 03, +32 (0) 473 97 22 56 M : [email protected] Nathalie Gobbe, T : +32 (0)2 650 92 06, +32 (0)474 84 23 02 M : [email protected] Communiqué de presse Bruxelles, le 19 mars 2015 Des chercheurs de l’ULB marquent une avancée dans la régulation du système immunitaire : vers de nouvelles immunothérapies ? Cellules importantes pour l’intégrité de l’individu, les lymphocytes T régulateurs restent pourtant un mystère pour les immunologistes. Des chercheurs de l’ULB - Laboratoire d’Immunobiologie, Biopark – identifient un nouveau mécanisme de contrôle de ces lymphocytes T régulateurs qui pourraient ouvrir d’intéressantes perspectives en immunothérapie du cancer. Cette étude est publiée dans l’ EMBO Journal. Les lymphocytes T régulateurs restent un mystère pour les immunologistes. Ces cellules ont une fonction suppressive et sont importantes pour prévenir les réactions auto-immunes et les réponses inflammatoires excessives, délétères pour l’organisme. L’altération de leur fonction provoque des désordres inflammatoires majeurs chez les patients (syndrome IPEX). Malgré l’importance des lymphocytes T régulateurs pour l’intégrité de l’individu, les mécanismes moléculaires qui sous-tendent leur fonction sont encore mal définis. Des travaux dans la littérature ont montré que ces lymphocytes peuvent inhiber les signaux requis pour l’activation de la réponse immunitaire, ou encore priver les cellules effectrices de facteurs de croissance ou même induire leur apoptose. Maxime Dhainaut et Muriel Moser du Laboratoire d’Immunobiologie - Faculté des Sciences, Biopark Charleroi Brussels south, Université libre de Bruxelles - et leurs collaborateurs viennent de publier un article dans « the EMBO Journal » identifiant un nouveau mécanisme de contrôle. Les résultats présentés montrent que les lymphocytes T régulateurs interagissent avec les cellules dendritiques (les sentinelles de notre organisme qui activent la réponse immunitaire) via un couple récepteur/ligand, qui est ensuite internalisé et dégradé. Cette séquence d’événements est inattendue parce qu’elle dépend d’un transfert inter-cellulaire du récepteur d’un lymphocyte T régulateur vers une cellule dendritique qui est « affaiblie » et perd la capacité d’induire une réponse inflammatoire. Le contrôle de la fonction des lymphocytes T régulateurs permettrait d’ouvrir des perspectives intéressantes en immunothérapie du cancer (en inhibant leur fonction suppressive) et pour le traitement de maladies auto-immunes ou encore pour prévenir le rejet de greffe (en potentialisant leur fonction). Ces lymphocytes « suppresseurs » semblent constituer une cible idéale pour manipuler la réponse immunitaire. Ce travail a été réalisé en collaboration avec le Laboratoire de Parasitologie Moléculaire à l’ULB et des laboratoires à la VUB, aux Pays-Bas, en Allemagne et au Japon et a été soutenu par le FNRS et la Région Wallonne (Programme d’excellence CIBLES). Thymus-derived regulatory T cells restrain pro-inflammatory Th1 responses by downregulating CD70 on dendritic cells Maxime Dhainaut, Caroline Coquerelle, Sophie Uzureau, Julie Denoeud, Valérie Acolty, Guillaume Oldenhove, Adrien Galuppo, Tim Sparwasser, Kris Thielemans, Etienne Pays, Hideo Yagita, Jannie Borst & Muriel Moser The EMBO Journal Contact scientifique : Muriel Moser Université libre de Bruxelles Faculté des Sciences – Laboratoire d’Immunobiologie 02 650 98 63 [email protected]