L’incidence des médicaments de spécialité sur les régimes d’assurance médicaments La situation évolue rapidement dans le domaine de l’assurance médicaments. L’arrivée sur le marché d’un nombre croissant de médicaments de spécialités met à mal la viabilité des régimes d’assurance médicaments; or, les régimes existants n’ont pas forcément été conçus en fonction de ce nouveau paramètre. L’expiration des brevets d’un grand nombre de médicaments vedettes au cours des dernières années a permis la commercialisation de nombreuses versions génériques. Jumelée aux réformes des régimes d’assurance médicaments provinciaux qui ont encadré le prix des médicaments génériques, l’expiration de ces brevets a contribué à masquer le véritable effet de la montée des médicaments de spécialité. Cette période marquée par la multiplication des médicaments génériques arrive à son terme, et les gains découlant de l’expiration des brevets et des réformes provinciales relatives aux médicaments génériques seront loin de suffire à compenser la spirale à la hausse engendrée par les médicaments de spécialité. Le cas de l’hépatite C : deux traitements qui ont changé la donne en matière d’assurance médicaments Les traitements indiqués dans l’hépatite C illustrent bien comment seulement deux médicaments de spécialité peuvent avoir des répercussions rapides et marquées sur le marché. L’hépatite C est une maladie du foie chronique et d’évolution lente qui se transmet habituellement par contact sanguin lors de transfusions sanguines ou à la suite d’une mauvaise stérilisation de matériel médical ou d’aiguilles. À terme, elle peut mener à la cirrhose ou au cancer du foie et peut même nécessiter une greffe. La maladie répond à divers génotypes, le génotype 1 étant à l’origine de la grande majorité des cas. Quelque 250 000 Canadiens sont atteints d’hépatite C; à peine 5 500 d’entre eux, estime-t-on, reçoivent un traitement médicamenteux. Heureusement, le nombre de cas d’hépatite C diminue, mais il n’en demeure pas moins qu’un quart de million de Canadiens auront besoin d’un traitement. Jusqu’à décembre 2013, il en coûtait approximativement 25 000 $ pour traiter un patient, et seulement la moitié environ des personnes traitées parvenaient à la guérison. Le traitement médicamenteux était très toxique, et de nombreux patients ne le toléraient pas. Beaucoup de patients chez qui la maladie en était à un stade avancé attendaient simplement l’arrivée d’un nouveau traitement. En décembre 2013, on lançait Sovaldi, médicament de spécialité révolutionnaire associé à un taux de guérison pouvant atteindre 95 % pour tous les génotypes de la maladie. Subitement, le nombre de demandes de règlement a doublé sous l’effet d’un déblocage de la demande, refoulée depuis un certain temps. Le coût du traitement oscille entre 62 000 $ et 122 000 $ environ. QU’ENTEND-ON PAR « MÉDICAMENTS DE SPÉCIALITÉ »? Les médicaments de spécialité sont des médicaments coûteux servant au traitement de maladies complexes, chroniques ou mettant la vie en danger. Ils peuvent exiger une attention particulière sur les plans de la conservation, de la manipulation et de l’administration, demander des efforts importants au chapitre de l’information des patients et nécessiter une surveillance et une gestion rigoureuses. Bon nombre de ces médicaments doivent être administrés par injection ou par perfusion. Ces médicaments constituent souvent des percées médicales, mais ils sont associés à des coûts appréciables. •En moyenne, un médicament de spécialité coûte 30 fois plus cher qu’un médicament traditionnel. •Environ 60 % des médicaments en voie d’élaboration sont des médicaments de spécialité onéreux. En novembre 2014, on lançait Harvoni. Ce médicament est associé à un taux de guérison de 97 % à 99 % et sa tolérabilité est encore meilleure. Ce traitement cible le génotype 1 de la maladie (66 % des patients). Le coût du traitement se situe entre 44 000 $ et 134 000 $. Sovaldi est le traitement de prédilection dans le cas des autres génotypes (34 % des patients). Il faut aussi savoir qu’un autre médicament – HolkiraMC Pak avec ribavirine – a été commercialisé en décembre 2014. Tout comme Harvoni, il s’attaque au génotype 1 de la maladie et est un concurrent direct de ce médicament. De 2013 à 2014, les médicaments utilisés dans le traitement de l’hépatite C ont représenté la catégorie qui a enregistré la plus forte hausse à Manuvie; cette maladie occupe actuellement la quatrième place au chapitre des dollars absolus consacrés aux médicaments. La situation est la même partout dans le secteur de l’assurance. En 2015, on prévoit que les médicaments employés dans le traitement de l’hépatite C passeront au deuxième rang en ce qui a trait aux sommes consacrées aux médicaments employés dans le traitement d’une maladie. D’après des chiffres émanant du gouvernement et du secteur de l’assurance, il y a lieu de penser que, vu le nombre de Canadiens en attente d’un traitement et le nombre limité de spécialistes pouvant prescrire ces traitements, le nombre de demandes de règlement continuera d’augmenter pendant au moins trois ou quatre ans, pour ensuite diminuer lentement au cours des 15 années suivantes, jusqu’à ce que la maladie soit éradiquée. Par ailleurs, l’Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé (ACMTS) recommande d’agir de manière à traiter d’abord les personnes atteintes d’hépatite C de stade plus avancé, afin de contenir les coûts sans compromettre les résultats thérapeutiques à long terme. Sachant qu’il peut en coûter jusqu’à 70 000 $ pour traiter un patient, les médicaments employés dans le traitement de l’hépatite C pourraient, à terme, représenter une facture de plus de 17 milliards de dollars pour les payeurs privés et publics. •Nous proposons des listes de médicaments gérées qui peuvent vous offrir davantage de mécanismes de contrôle et d’options à l’égard de votre régime d’assurance médicaments, tout spécialement dans un contexte où les médicaments de spécialité continuent d’affluer sur le marché. •Nous avons recruté la Dre Laureen Rance, qui collaborera avec les sociétés pharmaceutiques afin que les participants continuent d’avoir accès, à un prix abordable, à des médicaments efficaces et novateurs. •Nous avons recours à des ententes de prix préférentiels (l’une d’entre elles porte notamment sur la vente du médicament Remicade de Janssen Inc. par l’intermédiaire d’Express Scripts Canada) afin de contenir le coût de certains médicaments. •S’il y a lieu, nous avons recours à des réseaux de distribution contrôlée afin de permettre des économies applicables à certains médicaments particulièrement onéreux. Une telle mesure est avantageuse non seulement pour votre régime, mais aussi pour les participants qui engagent des frais de médicaments. •Nous offrons des rabais aux clients qui optent pour un régime avec substitution facultative ou obligatoire de médicaments génériques. •Notre Programme de gestion des médicaments de spécialité permet de contenir les coûts en plafonnant les frais d’exécution Les médicaments onéreux utilisés dans le traitement de l’hépatite C montrent à quel point les médicaments de spécialité peuvent avoir des répercussions rapides et marquées sur les résultats techniques pour Manuvie et pour l’ensemble du secteur de l’assurance. Que pouvez-vous faire? Quelles mesures Manuvie prend-elle pour préserver la Le moment est peut-être venu de jeter un regard critique sur la viabilité de votre régime d’assurance médicaments? La hausse des coûts attribuable aux médicaments de spécialité d’ordonnance et les marges commerciales, et en favorisant l’obtention de bons résultats thérapeutiques grâce à la gestion de dossiers. structure de votre régime, sur ses objectifs et sur ce qu’il offre à vos employés. très coûteux – et la pression exercée sur le point de mise en Ainsi, vous pourriez adhérer au Programme de gestion des commun des sinistres – est un enjeu non seulement pour médicaments de spécialité de Manuvie ou opter pour une liste de Manuvie, mais aussi pour l’ensemble du secteur de l’assurance. médicaments gérée, laquelle peut être aussi efficace qu’une liste Cela dit, nous avons des solutions. Nous réexaminons ouverte sur le plan des résultats thérapeutiques, mais à un coût constamment les régimes d’assurance médicaments afin de moindre. Rappelons que choisir une liste gérée, ce n’est pas se trouver des moyens de conserver un juste équilibre entre les contenter de soins de qualité inférieure. C’est simplement utiliser résultats sur le plan de la santé, la gestion des coûts et la les traitements médicamenteux présentant le meilleur rapport satisfaction des participants. coût-efficacité. Pour en savoir davantage sur les régimes d’assurance SOURCES médicaments offerts par Manuvie, veuillez communiquer Équilibre – Le juste équilibre entre la gestion des coûts, les résultats thérapeutiques et l’expérience positive des clients, Manuvie, 2015 Fondation canadienne du foie Examen thérapeutique de l’ACMTS : rapport de recommandation. Antiviraux à action directe contre l’hépatite C chronique de génotype 1 [document accessible en ligne]. Ottawa, ACMTS, oct. 2014 (Examen thérapeutique de l’ACMTS, vol. 2, no 2c) Express Scripts® Canada Dr Robert P. Myers, et al. « Burden of Disease and Cost of Chronic Hepatitis C Virus Infection in Canada ». Canadian Journal of Gastroenterology, mai 2014: Gilead internal estimate for # of treated patients in 2014 avec votre représentant de Manuvie. © La Compagnie d’Assurance-Vie Manufacturers, 2015. Tous droits réservés. Le nom Manuvie et le logo qui l’accompagne sont des marques de commerce de La Compagnie d’Assurance-Vie Manufacturers qu’elle et ses sociétés affiliées utilisent sous licence. GC2685F (05/2015)