rapport de stage

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Sandra CLAVIER
Année
d’études
:
DCEM3
RAPPORT
DE
STAGE
King
Chulalongkorn
Memorial
Hospital
(KCMH)
–
Bangkok,
Thaïlande
Service
de
rhumatologie.
Du
2
au
31
Juillet
2012
I
–
Description
de
l’hôpital
d’accueil
L’hôpital
mémorial
de
King
Chulalongkorn
est
l’un
des
plus
grands
de
tout
le
pays,
et
le
faculté
de
médecine
qui
y
est
reliée,
l’une
des
plus
réputées.
Il
existe
depuis
1914
et
a
été
créé
par
le
roi
Chulalongkorn
comme
son
nom
l’indique.
Il
fait
partie
des
locaux
de
la
croix
rouge
thaïlandaise.
Il
comporte
de
nombreux
principaux
bâtiments
formant
un
complexe
dans
lequel
il
est
très
facile
de
se
perdre.
Il
y
a
un
bâtiment
pour
les
consultations
externes
(Por
Por
Ror
building),
par
où
se
trouve
l’entrée
de
l’hôpital,
et
de
nombreux
autres
bâtiments
par
spécialités.
Toutes
les
spécialités
médicales
sont
regroupées
dans
plusieurs
bâtiments,
les
patients
des
différents
services
tels
que
rhumatologie
cardiologie,
pneumologie,
oncologie
sont
mélangées
et
lors
de
la
visite
nous
parcourons
les
différents
bâtiments
de
l’hôpital…
Externes
et
internes
sont
logés
dans
des
dortoirs
dans
l’enceinte
de
l’hôpital,
de
nombreuses
cantines
se
trouvent
également
dans
l’hôpital,
ainsi
que
des
magasins
où
on
peut
acheter
tout
et
n’importe
quoi…
De
l’intérieur
les
locaux
sont
moins
propres
que
lorsque
j’ai
été
à
Taiwan
l’année
dernière.
Cela
dépend
des
bâtiments,
pour
les
patients
en
USI
les
locaux
sont
très
propres
et
les
chambres
sont
individuelles.
En
médecine
interne,
cela
dépend
encore
des
bâtiments
mais
globalement
il
y
a
qu’une
seule
grande
salle
par
étage,
contenant
environ
10
à
20
patients.
Durant
la
toilette
des
rideaux
peuvent
être
mis
en
place
par
les
infirmières.
Je
n’ai
pas
vu
de
patient
sous
isolement
protecteur
mais
on
demande
aux
plus
fragiles
d’entre
eux
de
porter
un
masque
protecteur
de
type
chirurgical.
II
–
Description
du
système
de
santé
du
pays
Les
financeurs
de
la
santé
sont
:
‐
‐
‐
‐
L’Etat
via
la
«
health
global
coverage
».
Les
assurances
privées
qui
concernent
environ
90%
de
la
population.
La
famille
royale.
Les
foyers
Les
structures
de
soin
disponibles
sont
:
‐
‐
‐
L’hôpital
Les
cliniques
privées
Les
médecins
en
cabinet
La
health
global
coverage
est
l’équivalent
de
la
sécurité
sociale
en
France.
Ce
terme
est
employé
dans
le
nombreux
pays.
Il
s’agit
d’une
aide
financée
par
les
impôts
sur
le
revenu
et
les
taxes
de
la
vie
quotidienne.
Le
système
de
génériques
a
été
mis
en
place
en
Thaïlande.
Tous
les
génériques
coutent
également
30
bahts
soit
environ
0,75
cts
d’euros.
Ils
existent
pour
à
peu
près
75%
des
pathologies.
Si
le
patient
souhaite
ne
pas
prendre
un
générique
la
global
health
coverage
ne
rembourse
pas.
S’il
a
une
assurance,
celle‐ci
remboursera
une
partie.
En
ce
qui
concerne
les
frais
d’hospitalisation
type
frais
dits
«
d’hôtellerie
»,
c’est
aussi
la
global
health
coverage
qui
paye
pour
une
chambre
«
normale
»,
c’est
à
dire
10
à
20
dans
une
chambre
sans
séparation
avec
un
rideau
déployable
entre
les
lits
durant
la
toilette.
Si
le
patient
ne
souhaite
pas
de
chambre
commune
comme
celle
ci
il
peut
avoir
une
chambre
à
4
qui
lui
coutera
plus
cher.
Une
chambre
seule
est
aussi
possible
mais
coutera
nettement
plus
cher,
et
elles
sont
rares.
A
savoir
que
si
le
patient
consulte
aux
urgences
le
samedi
et
dimanche
il
ne
sera
pas
remboursé
!
Il
vaut
donc
mieux
être
malade
en
semaine
plutôt
que
le
samedi
et
dimanche
en
Thaïlande.
Le
financement
par
la
famille
royale
est
un
système
tout
à
fait
à
part.
Le
roi
et
la
reine
en
Thaïlande
n’ont
pas
de
rôle
décisionnel
et
le
premier
ministre
thaïlandais
est
la
personne
qui
a
le
plus
de
pouvoir
dans
le
pays.
Cela
fonctionne
un
peu
comme
en
Angleterre.
En
revanche
le
roi
et
la
reine
sont
très
appréciés
car
ils
participent
à
des
systèmes
caritatifs
et
associations
et
ils
décident
d’attribuer
pour
certaines
maladies
et
certains
patients,
en
fonction
des
revenus,
des
aides,
en
particulier
lorsque
le
cout
de
la
pathologie
est
élevé.
Le
roi
aide
pour
les
maladies
de
son
choix,
et
la
reine
pour
d’autres
maladies.
J’ai
vu
cela
par
exemple
pour
le
lupus,
pour
lequel
les
immunosuppresseurs
sont
financés
par
la
reine
en
fonction
des
revenus
des
foyers.
C’est
aussi
la
reine
qui
prenait
en
charge
la
polyarthrite
rhumatoïde.
III
–
Description
du
service
Le
service
de
rhumatologie
est
un
petit
service,
avec
seulement
une
chef
de
service,
le
Pr.
Osiris
Manatip,
un
«
assistant
»,
sans
doute
l’équivalent
d’un
PH
en
France,
tel
que
je
l’ai
vu
exercer
ses
fonctions,
et
trois
internes
ou
plus
exactement
«
résidents
»
qui
tournent
tous
les
mois
entre
les
différentes
ailes
de
ma
médecine
interne.
Le
Pr.
Manatip
est
une
femme
très
reconnue
dans
toute
la
Thailande
pour
son
travail
notamment
sur
la
polyarthtite
rhumatoïde,
elle
a
rédigé
seule
le
livre
que
tous
les
étudiants
thaïlandais
achètent
pour
travailler
la
rhumatologie.
Le
service
de
rhumatologie
en
Thaïlande
comme
dans
beaucoup
d’autres
pays,
y
compris
d’Europe,
fait
partie
d’un
plus
gros
service,
celui
de
médecine
interne
qu’on
traduirait
plus
en
français
par
spécialités
médicales.
Ainsi
la
néphrologie,
la
gastroentérologie,
l’endocrinologie
et
bien
d’autres
sont
des
sous
parties
de
la
«
médecine
interne
».
Ce
regroupement
de
spécialités
sous
le
terme
de
médecine
interne
permet
de
simplifier
les
démarches
administratives.
L’ensemble
des
patients
que
moi
et
mon
interne
prenions
en
charge
étaient
ainsi
mélangés
sur
les
différents
bâtiments
et
pouvaient
par
exemple
très
bien
être
à
côté
d’un
patient
hospitalisé
pour
un
cancer
gastrique.
En
revanche
la
prise
en
charge
se
fait
bien
par
un
rhumatologie,
mais
il
n’y
a
donc
pas
de
service
à
proprement
parler.
Tous
les
matins
l’équipe
médicale
se
réunissait
en
salle
de
staff
à
8h30;
lieu
de
nombreux
cours
faits
par
les
chefs
et
les
internes
et
organisés
comme
suit
:
‐
‐
Lundi
:
cours
fait
par
le
PH.
Mardi
:
2
à
3
présentations
faites
par
les
internes
et
moi
même,
sur
des
thèmes
imposés.
Mercredi
:
cours
fait
par
le
Pr
Manatip
chef
de
service.
Jeudi
:
LCA
:
lecture
et
analyse
d’un
article.
‐
‐
Après
le
cours
et
les
jours
sans
cours
nous
faisions
le
tour
des
patients.
L’après
midi,
à
nouveau
tour
des
patients
ou
consultations
très
intéressantes
de
rhumatologie
uniquement
le
jeudi
après
midi.
Les
moyens
du
service
en
terme
d’équipement,
et
de
quantité
de
médecins,
étaient
inférieurs
à
ceux
en
France
mais
restaient
de
grande
qualité.
Par
exemple
une
IRM
est
plus
rarement
faite
ici,
ou
encore
un
médecin
m’a
expliqué
une
fois
que
le
methotrexate
est
moins
cher
que
le
TNF
alpha
ce
qui
explique
que
plus
de
patients
en
Thaïlande
soient
traités
par
methotrexate
alors
qu’ils
auraient
l’indication
pour
un
traitement
par
TNF
alpha.
En
revanche,
la
qualité
de
l’enseignement
est
presque
meilleure,
car
nous
sommes
toujours
avec
un
chef.
Je
n’avais
à
faire
aucun
travail
administratif
comme
nous
le
faisons
souvent
en
France,
et
le
travail
administratif
de
mes
internes
était
très
restreint.
Une
secrétaire
s’occupait
de
tout
cela
ce
qui
restreignait
notre
fonction
à
celle
:
d’apprendre.
Les
équipes
soignantes
et
médicales
étaient
comparables
à
celles
en
France
:
il
y
avait
aides
soignants,
infirmiers,
externes,
internes,
médecins
séniors.
IV
–
Acquisitions
personnelles
J’ai
beaucoup
appris
des
cours
qui
nous
ont
été
fait
par
les
internes
:
chondrocalcinose,
arthrite
gonococcique,
implications
rénales
dans
le
lupus,
prise
en
charge
chirurgicale
de
la
polyarthrite
rhumatoïde,
artérite
de
Takayasu.
J’ai
moi
même
eu,
comme
les
internes
à
présenter
une
trentaine
de
diapositives
en
anglais
sur
l’arthrite
tuberculeuse
et
ses
principales
atteintes
:
spondylarthrite,
ostéomyélite
et
arthrite
des
articulations
périphériques.
Les
chefs
ont
fait
un
cours
sur
l’analyse
du
liquide
synovial.
Après
un
cours
théorique
nous
avons
ce
jour
là
été
regarder
au
microscope
l’aspect
des
différents
cristaux
un
à
un,
comme
lors
d’un
TP.
Un
autre
cours
a
été
fait
de
plus
de
2h,
très
intense,
sur
l’analyse
des
radiographies
avec
plus
de
200
radiographies
passées
ce
jour
là
et
toutes
les
pathologies
au
programme
de
l’ECN
et
plus
ont
été
passées
en
revue.
Puis
lors
du
tout
l’accent
était
donné
à
l’examen
clinique,
lorsqu’un
patient
avec
un
signe
typique,
ou
particulièrement
rare
de
sa
maladie
le
médecin
voulait
que
nous
le
recherchions
un
à
un.
J’ai
ainsi
pu
voir
les
différents
manifestations
cutanées
du
lupus
(discoïde,
rash
malaire,
ulcérations
muqueuses),
les
manifestations
de
l’arthrite
septique
à
staphylocoque
ou
à
streptocoque
B,
de
plus
en
plus
fréquente
en
Thaïlande
m’a
ton
expliqué,
les
manifestations
de
l’ostéoporose,
de
l’arthrose…
Durant
la
visite
la
chef
posait
de
nombreuses
questions
à
propos
de
la
pathologie
en
questions
et
généralement
si
nous
ne
savions
pas
nous
devions
regarder
dans
les
livres
et
dire
la
réponse
à
la
chef
pour
le
lendemain.
Pour
chaque
patient
nous
allions
en
suite
voir
ses
radiographies
et
examens
complémentaires.
J’ai
donc
beaucoup
appris
à
interpréter
les
radiographies
ce
qui
à
première
vue
n’est
pas
simple.
Mon
passage
en
consultation
était
particulièrement
formateur
car
le
profile
des
patients
n’était
pas
le
même
mais
en
une
après
midi
nous
voyions
plus
de
20
patients
de
grande
diversité.
C’est
aussi
en
consultation
que
j’ai
appris
à
faire
une
ponction
de
liquide
synovial,
que
le
chef
m’a
appris
à
faire
l’examen
étage
par
étage
des
patients
ayant
une
spondylarthtropathie.

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