La bactérie E.coli : le bilan s`alourdit

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La bactérie E.coli : le bilan s’alourdit !
FRANCFORT (Allemagne) (AFP) - La bactérie Eceh qui sévit en Europe a été identifiée jeudi
comme étant une souche « très rare » et résistante aux antibiotiques, et le bilan de l'épidémie
s'est alourdi à 18 morts, presque tous en Allemagne.
Pendant que les recherches se poursuivaient avec intensité pour déterminer l'origine de la
contamination, l'OMS a indiqué que la souche n'avait « jamais été vue dans une épidémie
auparavant
». Une équipe de
chercheurs de Hambourg (nord) a, au terme d'un séquençage du génome réalisé avec une
société chinoise, parlé d'une «
nouvelle souche
» particulièrement agressive et résistante à toute une batterie d'antibiotiques, «
ce qui rend le traitement antibiotique extrêmement difficile
», selon elle.
Etats-Unis, Pays-Bas, Grande Bretagne et Suède touchés à leur tour.
La bactérie serait, d'après les analyses réalisées par plusieurs équipes, un hybride renfermant
des gènes de deux bactéries E.coli différentes. Dans les hôpitaux allemands, qui faisaient face
à environ 2000 cas jeudi, les difficultés persistaient à trouver un traitement adéquat.
L'Allemagne a annoncé un nouveau décès, une femme de 81 ans qui a succombé dans un
hôpital de Hambourg. Le bilan passe ainsi à 17 morts dans le pays, et 18 au total avec celui
annoncé en Suède mardi.
Après les Pays-Bas et d'autres Etats, la Grande-Bretagne a signalé des cas de contamination,
tous liés à l'Allemagne. Aux Etats-Unis, un porte-parole des Centres de contrôle et de
prévention des maladies (CDC) a indiqué à l'AFP que trois personnes rentrées d'un voyage en
Allemagne étaient considérées comme des cas « suspects ».
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La bactérie E.coli : le bilan s’alourdit !
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Les chercheurs s'activent pour détecter la source de cette bactérie
Le temps presse pour trouver le vecteur de la contamination. Les chercheurs allemands, qui
planchent depuis des jours sur des centaines d'échantillons, sont face à une tâche gigantesque.
Ce ne sera « pas facile », a déclaré mercredi le commissaire européen à la Santé John Dalli,
ajoutant: «
il faut demander aux gens ce qu'ils ont mangé ». L'incubation
est d'une dizaine de jours avant que la maladie ne se déclare, précisent les experts de la
Commission. Les crudités, consommées en grande quantité en cette saison, les fruits, mais
aussi la viande sont dans la ligne de mire des scientifiques.
Les recherches se poursuivent avec de nouveaux outils. L'Institut fédéral allemand pour
l'évaluation des risques (BFR) a mis au point un nouveau test, en coopération avec des
chercheurs français de l'Agence nationale de la sécurité sanitaire (Anses), pour détecter la
bactérie dans les aliments. La maladie se manifeste par des hémorragies du système digestif
et, dans les cas les plus graves, par des troubles rénaux (syndrome hémolytique et urémique,
SHU). L'Allemagne déplorait jeudi plus de 2000 cas, dont 500 qui se manifestaient par un SHU.
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