IRM cardiaque • L’IRM a aussi l’intérêt, dans certaines affections comme les maladies de système, l’amylose ou la sarcoïdose, d’identifier la fibrose myocardique sous l’aspect d’un rehaussement tardif. Dans l’amylose, il existe un rehaussement tardif diffus en forme de rail spécifique dans 98% des cas. Sarcoïdose : lésions granulomateuses chroniques intramyocardiques de la paroi latérale et du septum. Amylose : rehaussement tardif sous endocardique diffus. Evaluation de la fonction systolique L’IRM est l’examen de référence pour le calcul de la fonction VG, car l’indice de Simpson est calculé à partir du volume cardiaque réel et non comme dans l’échographie à partir d’un modèle géométrique du VG. L’analyse de la cinétique segmentaire est d’une grande précision grâce à une technique de marquage, le tagging. Malgré la supériorité de l’IRM, plus précise et plus reproductible que l’échographie, cette dernière reste en pratique l’examen indiqué, car plus simple et moins contraignant pour le patient. L’IRM ne trouve sa place dans cette indication qu’en cas de mauvaise échogénécité ou à l’occasion de l’étude de la viabilité. Imagerie • Enfin, l’IRM permet de faire le diagnostic différentiel entre un vrai et un faux anévrysme du VG qui est une complication à la phase aiguë d’un IDM et qui peut annoncer une rupture cardiaque. L’IRM de stress par dipyridamole ou adénosine (recherche d’une ischémie) Malgré l’excellence de l’IRM dans la recherche de l’ischémie avec une valeur prédictive négative parfaite et la localisation du territoire ischémié, elle n’est néanmoins proposée qu’en deuxième intention du fait de la lourdeur de la procédure. C’est uniquement en cas de test d’effort ininterprétable (BBG, PM, WPW…) ou non réalisable, que l’IRM trouve sa place ; on préfère d’ailleurs dans cette situation l’écho dobutamine et l’IRM n’est proposée qu’en cas de mauvaise échogénécité. L’IRM a un avantage net sur la scintigraphie, car elle n’est pas irradiante et se fait en 45 min. Il n’y a pas de faux positifs, ni d’atténuation de l’image par l’obésité. Le BBG ne donne pas de fausses images ischémiques. Il n’y a pas non plus de faux négatifs chez le tritronculaire. Chez l’asthmatique, le dipyridamole et l’adénosine sont contre-indiqués et la dobutamine sera préférée. 601 boustani 2ème edition.indb 601 16/12/16 17:43