Présentation des enjeux énergie-climat

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Présentation des enjeux
énergie-climat
ENS Ulm
Le 1er décembre 2015
Julien Huau
[email protected]
1
Carbone 4 : Qui sommes-nous ?
Carbone 4 est un cabinet de conseil indépendant et engagé,
spécialiste de la transiton énergétque et du changement climatque
Notre équipe
Alain Grandjean
est économiste.
En 2015 il co-préside une
commission indépendante
nommée par le Président de la
République sur les financements
innovants pour le Climat.
Nous accompagnons entreprises et gouvernements pour :
Mesurer et comprendre leur dépendance par rapport à la contrainte
énergie-climat

Saisir les opportunités et/ou réduire les risques liés à ces enjeux
Jean-Marc Jancovici
est président du think tank « The
Shif Project » sur la transiton
écologique, créateur du Bilan
Carbone® de l’Ademe et membre
du comité stratégique de la
Fondaton Ellen Mac Arthur.
Nos atouts :

Une expertse pointue et innovante au service d’acteurs publics et privés tous
secteurs d’actvité

Une capacité à antciper puis transformer la contrainte du changement climatque
en un accélérateur d’innovation, un facteur de différenciation commerciale et un
élément de motivation pour les équipes
…et 25 collaborateurs
Nos domaines d’expertise
ÉNERGIE
TERRITOIRE
BÂTIMENT
FINANCE
ADAPTATION
CHANGEMENT CLIMATIQUE
MOBILITÉ
© adimas – redcarpet – v_apl – Sergey Nivens – Photobank – Christan Delbert – FOTOLIA.COM

2
2
Carbone 4 : Notre activité en quelques chiffres-clés
+20
nouveaux
marchés
identifiés
Des
interventions
dans plus de
100
100 Md
MtCO2
comptabilisées
+13
0
références clients
dans tous les
secteurs
pays
d’euros
d’infrastructures
évalués
Analyse de
30
30
secteurs économiques
confrontés au défi
énergie-climat
8
formes d’EnR
analysées
600
missions
réalisées
en France et à
l’international
40%
du CAC parmi
nos clients
200
interventions
devant des
dirigeants
d’entreprise
3
+50
calculs de coût à la
tonne de CO2
évitée
1M
de m2 de projets
analysés dans le
bâtiment
Carbone 4 : Ils nous ont fait confiance
Bâtment BTP
Secteur financier
Transports
Énergie
Laboratoires pharmaceutques
Autres
Collectvités/Public
Industrie
4
4
Le GIEC ? (ou IPCC en anglais)
Groupement Intergouvernemental d’experts
sur l’Evoluton du Climat
Groupe de Travail 1
Principe physique des
changements climatques
Groupe de Travail 2
Impacts, vulnérabilités,
adaptaton aux changements
climatques
Groupe de Travail 3
Aténuaton des
changements climatques
5
Messages clés :
- Organisation scientifique à dimension internationale dans l’évaluation des
changements climatiques
- Créé en 1988 par l’OMM (Organisation Météorologique Mondiale) et le
PNUE (Programme pour l’Environnement des Nations Unies)
- Regroupe 195 pays membres
- 1er rapport en 1990, édition du 5 e rapport en 2013/2014
- 3 groupes de travail (lire diapo)
Explications :
Le Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC) est
l'organisme international chef de file pour l'évaluation des changements
climatiques. Il a été créé en 1988 par le
Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et
l’Organisation météorologique mondiale (OMM) avec pour mission de
présenter au monde l’état actuel des connaissances scientifiques sur les
changements climatiques et leur incidence potentielle sur l’environnement
et la sphère socio-économique. La même année, l’Assemblée générale
des Nations Unies approuvait cette initiative de l’OMM et du PNUE.
Le GIEC est un organe scientifique. Il a pour mission d'examiner et
d'évaluer la littérature scientifique, technique et socio-économique la plus
récente publiée dans le monde et utile à la compréhension des
changements climatiques. Il n’est pas chargé de conduire des travaux de
recherche ni de suivre l’évolution des données ou paramètres
5
Le GIEC ? (ou IPCC en anglais)
Evolution du degré de confiance des publications du GIEC
90%
95%
66%
AR3-2001
AR4-2007
AR5-2014
6
Messages clés :
Le degré de confiance des résultats des publications du GIEC n’a cessé de
croître avec le temps.
6
Le GIEC ? (ou IPCC en anglais)
7
Messages clés :
1. Dans le dernier rapport du GIEC AR5, l’activité humaine est de
manière extrêmement probable la cause du changement climatique
(95% de chances);
2. Plus de 97% de la communauté scientifique s’accordent à dire que le
changement climatique est lié aux activités humaines
7
SOMMAIRE
L’ÉNERGIE
Enjeuxdesociété etperspectives
CHANGEMENTCLIMATIQUE
Cadrage et analyse
QUELLESSOLUTIONS?
Séance de questions
La COP21
Négociationset mobilisations
8
8
Explications
Posez la question de la définition de l’énergie
à la salle.
D’après le Petit Larousse, l’énergie est « une
grandeur caractérisant un système physique,
gardant la même valeur au cours de toutes
les transformations internes du système (loi
de conservation) et exprimant sa capacité à
modifier l'état d'autres systèmes avec
lesquels il entre en interaction. » …
Quelqu’un a compris quelque chose ?!?
9
Qu’est-ce que l’énergie ?
L’énergie permet de modifier :
•
•
•
•
•
•
La vitesse
La température
La forme d’un objet
La compositon chimique
L’alttude
La lumière
...
Energie = Mesure les transformations du monde
Consommation d’énergie = Vitesse à laquelle le monde se transforme
10
Messages clés
1.L'énergie mesure les transformations du
monde
2.La consommation d’énergie de l’humanité
peut être perçue comme la vitesse à
laquelle nous transformons la planète.
Explications
L’énergie caractérise le changement d’état
d’un système. L’énergie est donc une notion
très épineuse à laquelle on sait difficilement
répondre autrement que par une
énumération d’exemples (1ère animation). On
transforme le monde (et on utilise de
l'énergie) q and on
10
L’énergie à quel prix ?
Production d’1 kW
pendant 1 h
=
Soit un poulet rôt
au four électrique
=
10 cyclistes
=
Prise électrique
11
Message clé
1. L’énergie qu’on utilise tous les jours est très concentrée par rapport
à l’énergie humaine.
2. Les énergies modernes sont 1000 fois moins chères que l’énergie
musculaire.
Explications
Le but de cette partie est de montrer que l’énergie abondante et bon marché
est l’essence même, sans jeu de mots, de notre société « moderne ».
Cette planche a pour but de nous faire sentir un peu les ordres de
grandeurs auxquels nous ne sommes pas du tout habitués. Par exemple,
un Français moyen consomme plusieurs milliers de kWh électrique par an.
Posons-nous donc la question de savoir déjà ce que représente UN kWh.
Cela permet de faire fonctionner un appareil de x kilowatts pendant 1/x
heures. Par exemple : cuire un poulet 1h au four ou 1h d’aspirateur (1 kW),
laisser la télé ou une lampe allumée 10h (100 W), utiliser son PC portable
pendant 20h (50 W), etc.
Imaginons qu’on soit très écolo et qu’on veuille produire son courant à la force
des molets. Demandez à la salle combien de cyclistes devront pédaler
(« Tout le monde lève la main. Ceux qui pensent qu’un seul cycliste suffit,
baissez la main. Ceux qui pensent que deux cyclistes suffisent, baissez la
main. 3 cyclistes, vous baissez la main. 4 cyclistes ? 5 cyclistes ? 10
cyclistes ? 50 cyclistes ? »)
•. Quand vous fournissez 100W sur votre vélo, vous êtes à 20 km/h environ,
11
Les sources d’énergie primaire dans le monde
1% autres
2% hydro-élec
5% nucléaire
9% biomasse
23%
Gaz
27%
Charbon
(milliards)
mondiale
Population
Pétrole
Source : The Shift Project Data Portal et Exxon Mobil 2013’s Outlook for Energy
83%
33%
12
Messages clés
1. Le monde repose sur les énergies
fossiles
2. On consomme toujours plus de chaque
ressource.
Selon le BP statistical review of world energy 2014, la consommation du
monde en 2012, s’élève à environ 12 500 Mtep.
NB : 1 tep = 11 630 kWh
Le pétrole représente à lui seul 1/3 de la consommation d’énergie mondiale. Il
est essentiellement utilisé pour le transport.
Le charbon représente 1/4 de la consommation. Il est principalement utilisé
pour la production d’électricité.
Le gaz pèse pour 1/5 des consommations mondiales. Il sert majoritairement à
se chauffer et est également utilisé pour produire de l’électricité.
A elles seules, les énergies fossiles que sont le pétrole, le gaz et le
charbon représentent plus de 80% de l’énergie consommée par toute
l’humanité.
12
Mix énergétique français
Source : connaissancesdesnergies.org
13
Messages clés
L’énergie primaire désigne les différentes sources d’énergie disponibles dans
la nature avant transformation : vent, soleil, chaleur terrestre, eau stockée
dans un barrage, combustibles fossiles ou renouvelables.
L’énergie finale désigne l’énergie livrée au consommateur final pour satisfaire
ses besoins après transformations : carburant, électricité, etc…
Entre l’énergie primaire et l’énergie finale il s’opère des pertes lors de
d’opérations de transformation (raffinage du pétrole, chaleur nucléaire en
électricité) et de transport (pertes par effet Joule, transport des
hydrocarbures).
En France, pour l’année 2012, la consommation d’énergie primaire s’élevait à
264,6 Mtep (Millions de tonnes équivalent pétrole) et la consommation
d’énergie finale 166,4 Mtep, soit environ 37% de pertes.
NB : 1 tep = 11 630 kWh
13
Des réserves finies
14
Message clé
Il existe plusieurs types de réserves restantes de pétrole :
- Les réserves prouvées ;
- Les réserves probables ;
- Les réserves possibles.
Les réserves prouvées ou 1P, sont les réserves publiées. Elles sont
également appelées P90, car elles ont 90% de chance d’être mise en
production.
Les réserves probables sont celles qui ont de bonnes chances d’être
exploitées en utilisant des techniques d’extraction actuelles, au prix actuel et
selon les accords commerciaux et gouvernementaux en cours. Elles sont
appelées 2P et contiennent par définition les 1P, ou également P50 (50% de
chances d’être mises en production).
Les réserves possibles sont celles qui ont une chance d’être développées en
tenant compte de circonstances favorables. Elles sont appelées 3P et
contiennent les 2P, ou également P10 (10% de chances d’être mises en
production).
Toutes ces réserves font parties des réserves exploitables, parfois appelées
les réserves ultimes.
14
Perspective énergie fossile
16
Message clé
1.Il y aura un pic de pétrole, puis de gaz et
enfin de charbon.
2.Beaucoup de gens considère que le pic
de pétrole c’est maintenant, le pic de gaz
dans 10 ans, le pic de charbon peu après
le milieu du siècle.
3.Il y aura nécessairement une transition
énergétique puisqu’on consommera
forcément moins d’énergie fossiles après
le pic.
4.On peut se demander si les autres
énergies permettront de combler le vide
entre une attente croissante d’énergie et
des ressources fossiles à la baisse
16
Perspective énergie fossile
Limiter notre impact à 2°C
revient à laisser sous terre :
30% de pétrole
50% de gaz
80% de charbon
17
Message clé
Pour limiter le réchauffement à 2°C (enjeu
de la COP21), nous devons laisser sous
terre :
- 30% des réserves restantes de pétroles
- 50% des réserves de gaz
- 80% des réserves de charbon
17
Et les énergies renouvelables ?
Solaire à
Bois - biomasse
concentration
Potentiel
important dans
les déserts mais
problème de
transport et de
stockage
Il ne nous reste
pas grand chose
pour chauffer
tout le monde
Hydraulique
Autres EnR
Un peu de marge
de manœuvre
dans quelques
pays mais faut-il
encore accepter
les barrages
Capacités de
production
faibles, pour des
infrastructures
lourdes
18
Peu sont efficaces et celles qui le sont ne produiront jamais autant que les
énergies fossiles
Message clé
1.Les énergies renouvelables ne devraient pas
permettre de remplacer les énergies fossiles dans
le monde.
Explications
1. Qu’est-ce qui change dans le monde ?
2. Pour l’énergie solaire, il y a un fort potentiel
dans les déserts qui permettrait de produire
beaucoup d’électricité supplémentaire.
3. L’hydraulique peut encore se développer dans
quelques pays.
4. Le bois est déjà globalement surexploité
(déforestation)
18
Message clé
1.Les énergies fossiles vont venir à manquer,
d’autant que nous devons limiter leur
consommation pour limiter notre impact à 2°C
;
2. Les énergie renouvelables ne permettront pas
de substituer 100% de la production des
énergies fossiles à notre niveau de
consommation actuel ;
3. Nous devons repenser notre modèle de
développement, en intégrant la notion de
sobriété dans le notre mode de
consommation ;
4. La société du toujours plus n’est plus, il est
souhaitable de se diriger vers le toujours
i
!
19
20
Climat vs. Météo
21
Message clé
1. Météo : évolution locale de l’atmosphère sur quelques jours
2. Climat : étude de grandes zones géographiques (pays, continent,
Terre) sur de longues périodes
La météo, c’est le temps qu’il fait « tout de suite », ou dans pas très
longtemps, et « devant ma porte », ou pas très loin. Elle se traduit par des
valeurs instantanées et locales de la température, des précipitations, de la
pression, de la nébulosité, etc. Pour faire de la météo, il suffit, pour l’essentiel,
de regarder ce qui se passe dans l’atmosphère, une prévision météo utilise en
plus un modèle d’évolution de l’atmosphère en partant des conditions initiales
issues de l’observation.
La climatologie étudie de grandes zones géographique (pays, continent, terre)
sur de longue périodes (siècle),
Pour prévoir un climat, il ne suffit pas de regarder ce qui se passe dans
l’atmosphère, il faut aussi s’intéresser à l'astre solaire, aux océans, aux glaces
polaires, aux volcans, la dérive des continents, la végétation et l‘Homme qui
est devenu depuis peu un nouvel agent de perturbation du climat en modifiant
de manière très rapide la composition chimique de l'atmosphère.
21
Principe de l’effet de serre
soleil
atmosphère
gaz à effet de serre
22
Message clé
L’atmosphère diffuse une partie du rayonnement solaire dans toutes les
directions mais une forte proportion est transmise vers la Terre.
Celle-ci s’échauffe, et émet à son tour un rayonnement. La gamme de
longueur d’ondes d’un rayonnement dépend de la température du
corps émetteur.
Le soleil dont la température est d’environ 5800 °C, émet un rayonnement
visible tandis que la Terre, dont la température moyenne est de 15°C, émet
un rayonnement à grande longueur d’ondes (infra-rouge).
Certains gaz présents dans l’atmosphère (CO2, vapeur d’eau, méthane…)
sont plus transparents au rayonnement du soleil qu’au rayonnement IR de
la Terre produisant ainsi un effet de serre : le rayonnement est en partie
piégé, ce qui provoque un échauffement.
La Terre émet de l’ordre de 390 W/m² à sa surface, alors que le rayonnement
émis vers l’espace est de 240 W/m². La différence est appelée « forçage
radiatif ».
22
Si on continue sur notre lancée, en 2100 19°C
250 ans !
Soleil inchangé mais effet de serre dû à l’Homme, aujourd’hui 16°C
Soleil et effet de serre forts : ère interglaciaire (≈ 10 000 ans) 15°C
Changement naturel sur 10 000
ans
Soleil et effet de serre faibles : ère glaciaire (≈ 100 000 ans) 9°C
Glaciers épais de
plusieurs km
Et la Terre finit par geler entièrement
Océans 120 m
plus bas
Sans
effet de serre -18°C
L’effet de serre existe naturellement et permet une température de +15°C ces 10 000
dernières années (+10°C seulement il y a 20 000 ans, en période glacière).
Sans effet de serre (ce qui implique notamment : sans vapeur d'eau et sans nuages),
et à albédo constant, la température moyenne sur Terre chuterait à −18 °C. Mais à
cette température, la glace s'étendrait sur le globe, l'albédo terrestre augmenterait, et
la température se stabiliserait vraisemblablement en dessous de −50 °C.
C’est l’augmentation de l’effet de serre d’origine anthropique (=induit par l’activité
humaine), qui pose problème.
24
Emissions
futures ?
Emissions annuelles
(dont 60% CO2 fossile)
Emissions
CO2
55% passées
CH4
N 2O
Halocarb.
O3 trop.
Les GES
?°C
15°C
10°C
39%
55%
GES naturels initiaux
H2 O
?
20°C
0°C
-10°C
-18°C
26
Message clé
La vapeur d’eau (H2O), le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4, plus
connu sous le nom de gaz naturel), le protoxyde d’azote (N2O), et l’ozone
(O3) sont des gaz naturels qui étaient présents avant l’apparition de l’Homme
dans l’atmosphère.
Les halocarbures sont des gaz industriels qui absorbent très fortement les
infrarouges (beaucoup plus que le CO2 à poids égal).
Ces halocarbures se composés principalement de :
- l’hexafluorure de soufre (SF6), utilisé dans les applications électriques et
dans les doubles vitrages ;
- les perfluorocarbures ou PFC (CnF2n+2) ;
- les hydrofluorocarbures.
26
Conséquences multiples
Concentration
en GES
Forçage
radiatif
Elévation
température
Activités humaines
Acidification des océans
Niveau des
océans
31
Message clé
Les conséquences des changements climatiques ne concernent pas seulement une
augmentation de la température :
1. Plus les activités humaines émettent de GES, plus on modifie la
concentration en GES de l’atmosphère ;
2. Plus la concentration en GES augmente, plus le forçage radiatif est
important ;
3. Plus le forçage radiatif est important, plus la température moyenne
globale augmente ;
4. Plus la température augmente, plus le niveau des mers et des océans
augmente ;
5. Plus la concentration en GES augmente, plus l’acidification des
océans augmente également ;
6. Ce qui induit un certain nombres d’impacts (voir diapo suivante)
Définition forçage radiatif : le forçage radiatif est approximativement
défini comme la différence entre l'énergie radiative reçue et
l'énergie radiative émise par un système climatique donné. Un
forçage radiatif positif tend à réchauffer le système (plus d'énergie
reçue qu'émise), alors qu'un forçage radiatif négatif va dans le sens
d'un refroidissement (plus d'énergie perdue que reçue).
Explications
A horizon 2050, le budget carbone cumulé est de l’ordre de 2 000 GtCO 2
pour le scénario RCP2.6. Ce qui signifie que l’on a brûlé 2/3 de notre
31
Phénomènes
météo extrêmes

Des impacts à plusieurs
niveaux
Extinctions
massives de vie
aquatique

Désertifications
croissantes et
incendies

Prolifération de
parasites porteurs
de maladies

Importants
mouvements
migratoires

Limiter les changements climatiques permettra de
réduire les impacts sur la biodiversité et les sociétés
humaines
32
Message clé
Les conséquences du changement climatique auront un impact à la fois
sur la biodiversité mais également sur les sociétés humaines
Explications
Au programme des réjouissances, on trouve entre autres :
1. L’augmentation de la fréquence et de l’intensité des phénomènes météo
extrêmes. Plus il fait chaud, plus les fluides (atmosphère et océans)
s’agitent (faites chauffer de l’eau pour vous en convaincre). Les
phénomènes météo extrêmes se traduisent de plus en plus
fréquemment par des catastrophes naturelles car les hommes
s’exposent de plus en plus (rien qu’en France, il n’y a jamais eu autant
de personnes habitant en zones inondables par exemple), et souvent
les plus démunis (quand un séisme touche l’île d’Hispaniola, Haïti est
ravagé, mais pas la République Dominicaine par exemple). Sur la
photo, la Nouvelle-Orléans dévastée par l’ouragan Katrina en 2008.
2. L’acidification des océans : environ 40% de nos émissions de CO 2 sont
absorbées et dissoutes par les océans. Or CO 2 + eau = acide (pensez
aux pluies acides au dessus des villes où les émissions de CO 2 sont
justement concentrées). L’acide attaque le calcaire du plancton (base
de la chaîne alimentaire marine) et des coraux (qui supportent mal
aussi le réchauffement des eaux et servent de lieu de vie et
reproduction pour la grande majorité des espèces marines). Sans
même parler de la sur-pêche, il y a ainsi un risque d’extinction massive
de la vie aquatique dont on parle peu alors que c’est au moins aussi
inquiétant que le climat. En effet, outre la perte de biodiversité, les
produits de la mer nourrissent la moitié de l’humanité (140 millions de
tonnes par an).
32
Impact sur le tourisme
 Augmentation de la température et du nombre de jours caniculaires ou de
sécheresse
Feux de forêt => impact sur les campings, les sites naturels, le paysage et la faune/flore
 Tendance à la baisse du cumul de précipitation annuel mais augmentation du
risque de précipitations extrêmes (et donc de leurs effets : inondations, etc.)
 Baisse de la couverture neigeuse en durée, en extension spatiale et en
épaisseur
Impact sur le tourisme en montagne et les stations de ski
 Accélération de la récession des glaciers
Montée des eaux => impact sur les côtes, l’érosion du littoral et donc les stations
balnéaires
A l’inverse, quels sont les effets du tourisme sur le CC et les émissions de
 Hausse du nombre d’évènements climatiques extrêmes (catastrophes
GES ?
naturelles) Dégradation de la zone et baisse du tourisme
Tourisme
de
masse,
utilisation
généralisée
de
l’avion
(offres
low-cost,
etc.),
production/consommation industrielles et « globalisation », impacts des déchets et du nonrecyclage, etc.
34
Face à ces impacts potentiels, il faut être
exemplaire en tant qu’acteur du tourisme afin
de moins « subir » les conséquences du
changement climatique : agir en amont,
anticiper et être résilient (adaptation)
34
• Le climat est un système complexe
affecté par les GES
• Plus il y a de GES, plus la Terre se
réchauffe, et plus le climat change
• Les
changements
climatiques
impactent à la fois la biodiversité,
les écosystèmes et les sociétés
humaines
Baisser les émissions de GES, c’est se créer des contraintes fortes sur
l’approvisionnement énergétique mondial
Un réchauffement climatique trop rapide, c’est une extinction massive des
espèces végétales. Or ce sont ces espèces végétales qui sont la base de
notre alimentation
Un réchauffement climatique trop rapide, c’est une extinction massive des
espèces maritimes. Or ce sont ces espèces qui sont une part importantes de
notre alimentation
Un réchauffement climatique trop rapide, c’est une multiplication des
épidémies
Un réchauffement climatique trop rapide, c’est une augmentation forte des
phénomènes météo destructeurs
Nous n’avons plus beaucoup de temps pour réagir et n’avoir aucune
conséquence
Il y a une forte probabilité que nous devrions faire face aux conséquences
plus ou moins fortes du réchauffement climatique déjà en cours.
Ces conséquences augmentant avec la concentration de GES, il faut de toute
façon diminuer nos émissions
Les GES agissent pendant plusieurs décennies, voir siècles
il ne faut pas attendre de subir des conséquences fortes du réchauffement
climatique car sinon nous ne pourrons pas les arrêter pour plusieurs
35
36
Impacts individuels
Capacité planétaire d’absorption de
GES = 13 GteqCO2/an, soit 1,8
teqCO2/an.hab
Facteur 4
37
Message clé
Individuellement, cela représente 1,8TeqCO2 par habitant. C’est 4 fois moins
que la moyenne française, d’où le facteur 4
37
Impacts individuels
Bilan Carbone Personnel moyen d'un français
3000
2500
2000
1500
1000
500
0
kg eq. CO2/an.pers
1990
2010
Faire son Bilan Carbone Personnel via l’outil « MicMac » d’Avenir
Climatique
Source : Carbone 4
38
Message clé
1. Le BCP moyen permet d’identifier les postes les plus émetteurs
(approche empreinte) ;
2. Entre 1990 et 2010 les émissions de GES ont augmenté de +12%
essentiellement via les postes « Autres biens de consommations »
(notamment l’informatique TV hifi) et « Services » (9 252
kgeq.CO2/an.pers pour 1990 contre 10 397 kgeq.CO2/an.pers pour
2010) ;
3. On invite les étudiants à faire leur bilan carbone personnel via l’outil
MicMac téléchargeable sur le site d’AC.
Attention : diapo précédente à 8 teq.CO2/an.pers (approche territoire)
Précisions pour les curieux
Voir détail diapo suivante masquée
38
Comment s’en sortir ?
Sobriété – Efficacité – Substitution
Consommations d’énergie
Sobriété
Maîtriser voire
réduire la
demande
Efficacité
Aujourd’hui
Rendement des
équipements,
rôle de la technologie,
etc.
Substitution
Energies nouvelles
Bois, solaire, ENR
Evolution
passée
Temps
39
Quelques repères
40
Message clé
Pour limiter les émissions de GES, il ne suffit pas d’éteindre la lumière et trier
ses déchets.
La première chose à faire si l’on souhaite agir, c’est apprendre les ordres de
grandeur.
La première chose à faire, c'est son bilan Carbone
40
L’effet de quelques actions
Émissions d'un(e) Français(e) et l'effet de quelques actions de réduction
:
tif 5*
c
je r
Ob teu
c
Fa
10,5 tonnes CO2
éq.
par Français
Source :
ECO2CLIMAT, Carbone 4
S'alimenter en circuits courts (par ex. AMAP)
Manger moins de viande rouge**
Isoler son logement
 At
t
ent
i
on:€€€
Baisser de 3°C la température de chauffage en hiver dans
votre logement
Privilégier les transports en commun ou le vélo pour les
déplacements en ville
Utiliser le covoiturage pour ses déplacements en voiture
Préférer les biens d’occasion et reconditionnés, ou les
produits qui ont une durée de vie plus importante
* Il s’agit d’un facteur sur l’empreinte carbone totale permettant
d’atteindre le facteur 4 sur le périmètre des émissions nationales
** Remplacer 2 steaks par semaine par du poulet (360 g de viande par
semaine)
Par quelques actions individuelles, il est possible de réduire
considérablement son empreinte carbone
41
Message clé
1. Les éco-gestes (comme éteindre la lumière ou la multiprise)
permettent de s’éduquer à changer ses gestes au quotidien mais ont
très peu d’impact en matière de réduction d’émissions de GES ;
2. l’alimentation et le transport sont les postes les plus émetteurs à
travers les exemples du graphe ;
3. Donner des exemples d’alternatives telles que :
- les AMAP ou circuit court pour les fruits et les légumes,
- manger moins carné,
- privilégier les transports en commun ou le vélo pour les
déplacements en ville,
- faire du covoiturage si le recours à la voiture est nécessaire,
- préférer les biens d’occasion et reconditionnés, ou les produits
qui ont une durée de vie plus importantes,
- isoler son logement si possible, à minima limiter la température
du chauffage à 20°C en hiver,
- contrôler à quoi sert son épargne bancaire et changer de banque
le cas échéant si ça le contrôle ne peut être effectué ou si cela ne
correspond à la démarche souhaitée ;
- soutenir les énergies renouvelable (fournisseur d’énergie verte) ;
- je suis pour une taxe carbone
Méthodologie succincte des calculs (source Carbone 4) :
• AMAP ou circuit court pour les fruits et les légumes : Réduction
facteur 4 sur l'impact GES du transport de marchandises
alimentaires (pas plus que facteur 4 parce qu'il y a les premiers et
d
i
k )
41
Des alternatives concrètes :
en marge de la COP21,
des initiatives citoyennes et
associatives
42
Message clé
Valoriser socialement le comportement sobre
Face au pic de pétrole d’ici 2020, il faut développer des circuits
d’approvisionnement courts
Développer les énergies décarbonnées
Changer nos pratiques agricoles et forestières
Les niveaux de pollution sont déjà trop importants : il faudra consacrer une
partie de nos moyens financiers et industriels à dépolluer
42
Dans l’art et la culture
43
COAL et CAPE FAREWELL, les deux premiers acteurs
européens à mobiliser les artistes et les acteurs culturels
sur les enjeux climatiques lancent ArtCOP21 une
manifestation culturelle exceptionnelle, qui se déroulera à
Paris pendant la 21ème Conférence des Nations Unies
pour le Climat, du 30 novembre au 11 décembre 2015.
Labellisée “Paris Climat 2015” par le ministère des Affaires
étrangères et du Développement international et le ministère de
l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, ArtCOP21
veut mobiliser l’opinion publique autour d’une nouvelle
vision du monde, positive et durable. Aujourd’hui, un
véritable mouvement qui associe transformation sociale et acte
créatif émerge partout dans le monde. ArtCOP21 lui donne la
parole et porte auprès du grand public et des acteurs
politiques d’autres manières d’appréhender la complexité
du défi climatique à travers une multiplicité de regards et
d’approches créatives et innovantes.
Avec ArtCOP21, un vaste programme d’actions et de
mobilisations artistiques et citoyennes sera déployé dans
l’espace public et une pluralité de lieux culturels réunis pour
l’occasion. Au total, c’est plus d’une centaine d’acteurs et
d’institutions culturelles françaises et internationales
regroupant les meilleures initiatives associant art et
développement durable à travers le monde qui collaboreront de
43
Dans le tourisme
et la valorisation du patrimoine
Bénéfices de l’éco-tourisme, ou tourisme « responsable »
o Efficacité et sauvegarde des activités touristiques : écologique = économique
o Maintient les cycles naturels des écosystèmes terrestres, marins, etc. et donc
leur impact sur le changement climatique global
o Préserve l’attractivité touristique initiale de la destination
o Conserve la qualité et la compétitivité de la destination
o Protège and améliore les opportunités d’investissement potentielles
o Protège et conserve la biodiversité comme héritage pour les générations
futures
45
Eco-tourisme / Tourisme responsable
Un tourisme axé sur la nature et qui
possède une composante éducative
Une forme de développement qui
contribue
au
bien-être
des
communautés locales et encourage
leur participation Un tourisme qui contribue à la protection
du patrimoine humain, naturel et
culturel.
Des séjours qui considèrent l’ensemble
des implications sociales découlant de
la mise en tourisme des territoires
45
Dans l’appropriation des questions
énergétiques
par
les citoyens et le financement participatif
o Lumo, plateforme d'épargne participative dédiée aux énergies renouvelables
o Eolien Citoyen, parc éolien citoyen de Béganne en Bretagne
46
Développement des mouvements citoyens :
exemple du parc éolien citoyen de Béganne
(Bretagne)
Projet de 4 éoliennes - monté, financé et
gouverné par des citoyens
Production de 20 MWh par an, soit la
consommation de 8 000 foyers
Projet à 12 millions €
Plus de 1000 citoyens ont participé au
financement, avec un apport d’environ 2
millions € en fonds propres
Lumo : équivalence avec les plateformes de
crowdfunding kickstarter ou
kisskissbankbank
46
Dans le milieu de la mode
Le concept-store Front de Mode
La collection H&M Conscious
47
Front de Mode :
S’inscrivant dans le cadre d’un Manifeste pour un eco-système de la
mode au XXIème siècle, les 50 créateurs réunis autour de ce projet
ont en commun la volonté de conjuguer leurs savoir-faire avec au
moins un des trois piliers du développement durable : une approche
sociale de la production, le respect de l’environnement dans le choix
des matières, et une ambition sociétale et culturelle dans leurs
rapports aux personnes.
H&M Conscious :
Être à la mode et agir de manière éco-responsable. Organic linen
and materials. Respect du raw product. Recyclage des vêtements
collectés, remise dans le circuit : économie circulaire (logique de la
réutilisation).
Autre marque qui font attention à leur supply chain et au sourcing :
New Balance, Monsoon, Stella Mc Cartney notamment.
47
A travers des mobilisations citoyennes
Marches pour l’environnement et le climat
Fondation Nicolas Hulot - Osons agir pour le climat
Marche pour le climat
En septembre 2014, à la veille de la réunion sur le climat organisée
par Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies, des
manifestations ont été organisées un peu partout dans le monde
dimanche. New York a de loin rassemblé le plus grand nombre de
participants.
Octobre 2015, la Fondation Nicolas Hulot a lancé une campagne
d'envergure nationale articulée autour d'un mot d'ordre : " OSONS
"!
La campagne propose plusieurs outils pour mobiliser les Français à
agir dans la lutte contre le réchauffement climatique :
- un livre "Osons, plaidoyer d'un homme libre", aux Editions Les
Liens qui Libèrent (4,90€). Il s'agit d'un cri du coeur, adressé aux
politiques et à toute la société civile, qui présente les mesures
concrètes à adopter pour lutter efficacement contre
le dérèglement climatique : 12 propositions pour les décideurs
politiques et 10 engagements simples pour les citoyens
un appel "Chefs d'Etat, Osez", que tous les citoyens et organisations
peuvent signer sur le site www.osons-agir-pour-le-climat.org ou
sur le site de la Fondation Nicolas Hulot : www.fondation-NicolasHulot.org
- et une vidéo de mobilisation inédite, moderne et pleine d'humour,
qui saura à coup sûr toucher les jeunes générations : Break The
Internet https://www.youtube.com/watch?v=yKLWW_j4a_E
Ce cri du coeur se veut un coup de poing sur la table des
48
Dans l’éducation et la sensibilisation
Les grandes tendances d’aujourd’hui
o Naturalité : produits bio, issus de la nature, éco-responsables (respect de
la nature et de l’environnement)
o Green supply chain : matériaux biosourcés, impact sur l’environnement
de la chaîne de production en amont, traçabilité des produits
(alimentaires, consommables, vêtements, etc.) et des fournisseurs / soustraitants
o Mutualisation
:
récupération
(ressourcerie),
recyclage,
économie
circulaire et réutilisation (Le Bon Coin), mais aussi mobilité durable et
covoiturage (BlaBlaCar)
50
Green supply chain : Mouvement extrême
aux USA : gluten free, lactose free, no
paraben, etc. sur tous types de produits.
Ecolabel :
La présence de l’un de ces deux logos sur un produit vous assure
que celui-ci respecte au mieux l’environnement à partir des étapes
de sa production jusqu’à celle de son traitement en fin de vie.
50
• Solutions simples,
positives, innovantes et
économiquement
viables
• Ensemble, on va plus
loin !
• Des alternatives sont
d’ores et déjà en
marche !
51
52
Négociations internationales ?
En 1992, adoption de la Convention Cadre des Nations-Unies sur les changements
climatiques (CCNUCC)


Objectif : répondre au changement climatique en installant un cadre global pour organiser les efforts
intergouvernementaux en matière de réduction et d’adaptation (encadrer les efforts, mais aussi organiser les mises
en œuvre)
Cette Convention recouvre aujourd’hui 196 Parties (195 pays + l’UE), soit presque tous les pays de l’ONU
“The ultimate objective of this Convention is to achieve stabilization of greenhouse gas
concentrations in the atmosphere at a level that would prevent dangerous anthropogenic
interference with the climate system”
Trois grands principes sont mis en avant : principe de précaution, responsabilités communes
mais différenciées, droit au développement
Cette Convention se réunit annuellement lors des COP, Conference Of Parties



Plusieurs milliers de représentants des gouvernements qui négocient des mesures à prendre
Les décisions doivent être adoptées par consensus, les nations étant considérées en termes de droit international
comme souveraines devant les décisions mondiales (système westphalien)
Les parties peuvent négocier « seules »*, mais des coalitions existent sur la base d’intérêts communs à défendre**
Chaque année une COP, et les émissions de GES montent toujours !
* par exemple UE, USA, Canada, Australie, Japon, Russie
** G77 + Chine, Groupe africain, OPEC, Pays les moins avancés, les petits Etats insulaires en développement, le BASIC, l'Alliance indépendante de
l'Amérique latine et des Caraïbes
53
Convention cadre adoptée en 1992 lors du
Sommet de la Terre à Rio
UNFCC: United Nations Framework
Convention on Climate Change
Missions CCNUCC : première mission d'encadrer les efforts mondiaux pour réduire les émissions de
gaz à effet de serre
+ coordonner l'action mondiale en matière d'adaptation
+ organiser les discussions sur le nerf de la guerre: les "moyens de mise en œuvre" de ces deux
politiques
+ questions qui portent sur la forme ou sur la mise en œuvre.
Gouvernance molle :
toute décision prise lors d'une COP doit être adoptée par consensus
la plupart des grandes institutions internationales se sont dotées de moyens de prise de décision plus
efficaces, même s'ils sont souvent insuffisants.
= L'ONU dispose d'un Conseil de sécurité pour les décisions les plus importantes, lequel doit parvenir à
un consensus avec les cinq membres permanents et rassembler une majorité qualifiée à 15.
Le Fonds monétaire international attribue à chaque pays un nombre de voix en fonction de sa
contribution, laquelle dépend de sa position relative dans l'économie mondiale
L'Organisation mondiale du commerce prend, comme la Convention sur les changements climatiques,
ses décisions par consensus, mais s'est au moins dotée d'un organisme puissant de règlement des
différends entre pays. Il aurait pu en être de même en ce qui concerne la Convention sur les
changements climatiques, l'article 42 du règlement intérieur était censé détailler les procédures de
vote, mais il est resté à l'état de brouillon faute d'un accord entre les pays, notamment sur la
répartition des voix. Par défaut, toutes les décisions doivent donc recueillir l'unanimité des 196 pays.
Coalitions :
Pour avoir une chance de peser dans ces débats, à la fois très techniques et très politiques, et mieux
défendre le
intérêts,
tiqu
t to le
ont rejoint u
ire plu ieu
alitio
53
1997 – COP3 – Kyoto
Quelques COP
emblématiques
Signature de l’accord de Kyoto, prévoyant des objectifs de réduction des émissions, qui entrera
en vigueur dès lors que des parties représentant 55% des émissions mondiales l’auront ratifié
2001 : les US renoncent à limiter leurs émissions de GES (opposition du président G. W. Bush lors de
son investiture)
2004 : la Russie ratifie Kyoto, qui peut donc rentrer en application (l'année suivante). En moyenne,
c’est un objectif de 5,2% de réduction qui est fixé sur la période 2008-2012 (par rapport aux niveaux
de 1990)
2009 – COP15 – Copenhague
Beaucoup d’espoirs avant le sommet, du fait d’une
importante couverture médiatique
Attentes du sommet : définir les objectifs pour la
période post Kyoto, après 2012
Implication des chefs d’Etats au premier plan pour
la première fois
Accord a minima : texte juridiquement non
contraignant, mis au point par les Etats-Unis et
quatre pays émergents, la Chine, le Brésil, l'Inde et
l'Afrique du Sud.
Avancée : affirmation de la nécessité de limiter le
réchauffement planétaire à 2°C
54
Kyoto :
Objectif global 5,2%. Chaque pays a
déterminé ses règles : All et Dan -21%,
France 0%, Grece&Portugal +25%, USA
-7%,
Première période de contrainte : 2008-2012,
sa
seconde période, adoptée en 2012 à Doha, ne vise les émissions de
gaz à effet de serre que de quelques pays industrialisé.
Depuis
Kyoto pas d’accord juridiquement
contraignant, mais à Durban en 2011
tous les pays acceptent de s’inscrire
dans un accord international qui devra
être adopté en 2015
Copenhague :
Accord à minima : adoption d’un texte juridiquement non
ntr i
nt, mi
i t p l Etats Uni t
tr
54
Déjà 20 ans de négociations
climatiques
AR3
AR1
AR2
COP1
Berlin
1995
1990
Les US renoncent à
Kyoto
AR4
Prix Nobel
COP15
Copenhague
COP21
Paris
2001
2007
2009
2015
1988
1992
1997
2004
2008
2014
Création
GIEC
Adoption
CCNUCC
COP3
Kyoto
Kyoto entre en
application
Paquet ÉnergieClimat de l’UE
AR5
Dates CCNUCC
Dates GIEC
1988 : Créaton
1990, 1995, 2001, 2007, 2014 : Les 5 rapports
d’évaluaton du GIEC (AR : Assessment Report)
2007 : Al Gore et le GIEC reçoivent le Prix Nobel
de la Paix
Les COP ont lieu chaque fin d'année, depuis la
COP1 à Berlin en 1995, jusqu’à la COP20 (Lima) et
COP21 à Paris
Les rapports du GIEC précèdent les COP importantes
55
Messages clés
1. La CCNUCC est créée à l’initiative de l’ONU en 1992, 2ans après la
sortie du 1er rapport du GIEC ;
2. A chaque publication d’un rapport du GIEC, une COP importante a eu
lieu simultanément ;
3. Les attentes sont fortes autours de la CO21, on parle de la COP de la
dernière chance afin de trouver un accord pour contenir le
réchauffement climatique en dessous des 2°C, comme le préconise le
GIEC
55
COP 21 : qu’est-ce-que
c’est ?
La France – seule candidate – a obtenu la présidence tournante pour la prochaine COP : la 21 ème
COP aure lieu en France (COP21) ainsi que la 11ème session de la réunion des Parties au Protocole de
Kyoto (CMP11)
 Quand : du 30 novembre au 11 décembre 2015
 Où : au Parc des expositions du Bourget au Nord de Paris
 Combien (ça coûte) : 187 millions d’euros (soit trois fois plus que Copenhague), dont une partie
financée par les entreprises
 Combien (de personnes) : des dizaines de milliers de personnes à déplacer
La France prendra officiellement la présidence de la COP lors du 1 er jour de cet événement, mais d’ici-là
elle a un rôle très fort, en bonne intelligence avec le Pérou (pays actuellement président)
www.cop21.gouv.fr
56
CMP11 : réunion des Parties au Protocole de
Kyoto.
La France était seule candidate
Sur le prix :
Source, interview de Brice Lalonde pour
AEF, janvier 2015
, dernière question
Complément sur AEF toujours :
http://www.aef.info/depeche/a6e49a3fcb23-4bea-8aa97735c73e83b0/118154/6988030938a47
62c8f8a2f9fbd9a8834
56
Alors, qu’attend-on à Paris ?

A Durban en 2011 tous les pays acceptent de s’inscrire dans un accord international qui
devra être adopté en 2015 et entrera en vigueur en 2020

Echéance importante, la COP21 : l’objectif est d’aboutir à un nouvel accord international
qui soit :
• contraignant sur le climat
• applicable à tous les pays
• qui permette l’atteinte de l’objectif des 2°
• respectant un principe de différenciation (responsabilité commune mais différenciée)
• équilibre entre l’approche « mathématique de Kyoto », sur un ensemble de pays et
contraignante d’une part, et celle de Copenhague d’autre part (engagements nationaux
individuels et non contraignants)

3 sujets majeurs :
 Équité : comment se « partager le fardeau » de la réduction des émissions de GES ?
Les pays les plus « riches » doivent contribuer plus ? Ou bien les plus pollueurs ? Ou
bien ceux qui ont le plus pollués ?
 Financement de la transition décarbonée des pays en développement (fonds vert)
 Très technique : le « MRV », c’est-à-dire le contrôle des réductions effectives des
émissions de GES
57
Principe de différenciation = principe de
responsabilité commune mais différenciée :
Les pays les plus industrialisés portent une responsabilité
historique accrue en raison de leur développement précoce très
émetteur en gaz à effet de serre.
principe du droit au développement : les actions se prennent dans le
respect du développement économique de chaque pays.
MRV : monitoring, reporting & verification
57
Des propositions
insuffisantes
Source : macop21.fr - climateactiontracker.org
58
Message clé
1. Les pays en bleu sont les pays qui ont annoncé leur
contribution ;
2. L’outil « climateactiontracker » donne une élévation de la
température de l’ordre de 2,7°C face aux contributions de
chaque état, de quoi animer les débats lors de la COP21
58
En dehors des négociations,
des mobilisations dans le
bon sens
« Climate Summit » des Nations-Unies à New York le 23 septembre
2014, à l’initiative de Ban Ki-Moon. De nombreuses annonces, dont :

Nouveaux engagements nationaux de financement du Fonds
Vert

Soutien de plusieurs grandes entreprises privées à la fixation
d’un prix du carbone

Lancement d’une coalition d’investisseurs institutionnels pour
la « décarbonisation » de leurs portefeuilles par UNEP-FI, AP4,
CDP et Amundi

Différentes institutions financières se sont engagées à accélérer
leur financement aux investissements « bas-carbone »
Nouvelles annonces internationales depuis le sommet :

Montreal Carbon Pledge : des investisseurs s’engagent à
mesurer et publier l’empreinte carbone de leur portefeuille

Accord sur le climat des Etats-Unis et de la Chine avec des
objectifs chiffrés (11 novembre)

Divestment norvégien : le fonds souverain étudie l’éventualité de
désinvestir du charbon, + KLP, un fonds de pension (retraites
publiques) exclue 27 entreprises charbonnières de son portefeuille

Actionnariat actif : BP et Shell reconnaissent qu’elles doivent
s’expliquer sur la stratégie de réduction de leurs émissions de GES
Di Caprio aux décideurs :
« I pretend for a living, you do not »
59
Accord USA – Chine :
- USA : réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de "26 à
28 %" d’ici 2025 par rapport à 2005
- Chine : pic de ses émissions "autour de 2030 et d’augmenter la
part des combustibles non fossiles dans l’énergie autour de 20 %
en 2030 »
Source vidéo Di Caprio :
http://www.un.org/climatechange/summit/2014/09/leonardodicaprio-says-end-free-ride-industrial-polluters/
Sur la fixation d’un prix sur le carbone :
Septembre 2014, AEF :
Pour faire avancer le sujet, la Banque mondiale, le Forum
économique mondial et la coalition « We mean business » ont
formé une coalition réunissant dirigeants d’entreprises (Unilever, BP,
ArcelorMittal, Allianz…) et gouvernements (Chine, Afrique du Sud,
Russie, Allemagne, France…) en faveur de la tarification du carbone,
qui ont signé une déclaration. Ces gouvernements intéressés par la
mise en place de systèmes d’échange de droits d’émission ou de
taxes carbone, représentent ensemble 54 % des émissions
de GES mondiales et 52 % du PIB mondial. Ils estiment que
"cela contribuerait à la baisse des émissions globales tout en
donnant la flexibilité nécessaire aux entreprises pour trouver les
59
PLACE A LA MOBILISATION
CITOYENNE !
Message clé
La COP 21 ne sera pas suffisante
Il faut continuer de lutter partout, à tous niveaux, contre les
émissions de GES
Avenir Climatique organise avec d’autres associations la COY11
•
rappeler aux représentants des gouvernements leur devoir moral dans
ces négociations
•
pousser pour que certains sujets soient débattus au sein de la COP,
comme par exemple la question de l’éducation au changement climatique
•
assurer la liaison avec les jeunes non présents à la COPs et les tenir
informer sur l’évolution des négociations
Soyons nombreux à la COY11 pour peser sur les négociations de la COP21
60
Réalisons
ensemble
100 Conférences
sur les enjeux
Énergie – Climat
avant la COP21
avenirclimatique.org
61
61
Le CliMarathon
Préparer des
milliers d’étudiants
à mieux saisir
l’enjeu de la COP21
qui se tiendra à
Paris du 30
novembre au 11
décembre
avenirclimatique.org
62
Messages clés
Le public doit percevoir que la conférence
à laquelle ils vont assister n’est pas de la
« gnognote » : gage de crédibilité,
l’événement est national :
1. objectif 100 conférences entre mi
octobre et mi décembre ;
2. soit des milliers d’étudiants qui pourront
mieux saisir les enjeux de la COP21
Explications :
Les soutiens du CliMarathon sont, de gauche
à droite :
-. La FNH (coup de cœur 2015) ;
62
100 conférences
d’ici décembre
5000 jeunes, sur 3
jours du 26 au 28
nov
130 organisations
de la société civile
Avenir Climatique veut créer un grand mouvement étudiant pour la COP, car
les étudiants doivent être présents pour construire leur avenir
63
L’avenir sans pétrole n’a pas de raison d’être le même que le passé sans
pétrole.
L’avenir est à construire et il y aura du travail pour tous dans cette grande
œuvre.
Avant l’ère des énergies fossiles dans laquelle nous nous trouvons, l’Homme
ne pouvait compter que sur sa force et celle des animaux, avec laquelle on
ne fait pas grand-chose comme on l’a vu. En gros, l’Humanité passait son
temps à chercher à se nourrir.
Les combustibles fossiles ont permis de basculer d’une société presque
entièrement tourné vers le secteur primaire (extractions des ressources et
agriculture) à une société industrielle (secteur secondaire) puis fortement
tertiarisée.
Bénéficiant de tous les acquis de cette histoire, l’avenir sans pétrole n’a
aucune raison d’être le même que le passé sans pétrole
Nous sommes face au plus extraordinaire challenge de tous les temps, et il y
aura besoin de chacun d’entre nous !
Si l’Humanité ne veut pas connaître le « dépôt de bilan planétaire », tout est à
(ré)inventer/(re)découvrir : politique, économie, organisation du territoire,
mode de vie, civilisation, bonheur, …
La bonne nouvelle, c’est que pour ce faire, nous, jeunes étudiants et futurs
décideurs/acteurs du monde de demain, aurons du travail. A nous de
jouer :-) !
64
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