PLANS D'EAU ADOUR-GARONNE Etat des eaux validé en 2013 (données 2009) Plan d'eau : Etang de Léon (LEO40) Code masse d'eau : FRFL56 Caractéristiques du plan d'eau • Localisation : • Typologie : Littoral 40 Léon Commission territoriale : Département(s) : Commune centrale : Naturel N10 MEN 13 - Landes Type de plan d'eau Agence : Type de plan d'eau national : Type de masse d'eau : Hydro-écorégion (rang 1) : • Caractéristiques hydromorphologiques (établies "à dire d'expert") : 334 2,3 1 Superficie (ha) : Profondeur maximale (m) : Profondeur moyenne (m) : 2600 0,2 <3 Volume (milliers de m3) : Temps de séjour (mois) : Amplitude de marnage (m) : Etat écologique (selon l'arrêté du 25/01/2010) • Etat écologique : • Etat agrégé par type d'éléments de qualité : Etat écologique : Niveau de confiance : Type d'éléments de qualité Médiocre Elevé Etat agrégé Eléments biologiques Eléments physicochimiques Polluants spécifiques Médiocre Médiocre Bon • Détail par élément de qualité : Valeur / Classe d'état Elément biologique Chl-a (µg/l) IPL IMOL IOBL Phytoplancton Invertébrés Valeur / Classe d'état Elément physicochimique 40.2 45 Nutriments Transparence (m) Bilan d'oxygène (%) Polluants spécifiques Moyen 1.2 Classe d'état Polluants synthétiques Polluants non synthétiques Bon Bon 7.6 Etat chimique (selon l'arrêté du 25/01/2010) • Etat chimique : • Etat agrégé par famille de substances : Etat chimique : Niveau de confiance : Etat agrégé Substances déclassantes Famille Bon Faible Métaux lourds Pesticides Polluants industriels Autres polluants Bon Bon Bon Bon Diagnose rapide Cemagref • Indices fonctionnels physicochimiques : • Indices chimiques et biologiques : Nutritio n (e au) 100 100 Relarg age (sé diment) 60.7 63 75 43.1 Pr oductio n ( eau) 50 42.2 0 42.6 45 Chimie Indice Plan ctoniq ue 52.5 25 Stocka ge min éraux 44.5 (sédiment) 0 Dégra dation (eau) 83.8 Stocka ge organiq ue (sédiment) Chimie Plei ne eau Indice Olig och ète s Séd ime nt Données chimiques complémentaires sur le sédiment • Richesse organique : • Polluants spécifiques : Résultat / Classe de qualité Paramètre Carbone organique (mg/g) Azote Kjeldahl (mg/g) Phosphore total (mg/g) Ammonium sur eau interstitielle (mg(N)/L) Orthophosphates sur eau interstitielle (mg(P)/L) Indice / Classe de qualité Altération 190 6,91 0,67 4,73 0,66 Micropolluants minéraux - 8 métaux HAP - 16 substances PCB - 8 substances Pesticides Autres micropolluants organiques 32 59 < LQ < LQ Etat hydromorphologique (protocole LHS) • Score LHMS (altération du milieu) : • Score LHQA (qualité des habitats) : 53 16 0 3 6 9 12 15 18 21 Diagnostic : Etang de Léon - FRFL56 24 27 30 33 36 39 42 0 8 16 24 32 40 48 56 64 72 80 88 96 104 112 Diagnostic physicochimique Ce vaste étang naturel peu profond (334 ha et 1 m de hauteur d’eau en moyenne), ne présente pas de stratification de la masse d’eau. La température des eaux croît avec celle de l’air ; l’oxygène est présent au fond même en été ; des sursaturations en oxygène dissous (150-160%) sont mesurées en été en surface. Le pH est élevé au printemps et en été (> 9) ; la minéralisation est faible (conductivité de 120 à 160 µS/cm). Les paramètres physicochimiques généraux de l’eau indiquent un état médiocre du fait de la faible transparence et un état moyen en raison des nutriments (concentration en orthophosphates). En revanche, il n’y a pas de polluants spécifiques de l’état écologique et l’état chimique est bon. Les indices physicochimiques de la diagnose rapide font état d’une forte charge (a priori naturelle) en matières organiques dans le sédiment et des flux entre le sédiment et l’eau relativement élevées (indice de relargage de 61). Le sédiment est également assez chargé en azote (mais pas en phosphore). On y note une teneur forte en arsenic ainsi que des HAP (4 substances), Diagnostic écologique • Phytoplancton : Avec 86 taxons recensés au total, la richesse spécifique est élevée ; 54 taxons sont identifiés en été ; les chlorophytes puis les chromophytes (diatomées) sont les plus diversifiées. Les densités cellulaires sont moyennement élevées, sauf au mois de novembre où elles atteignent plus de 100 000 cellules/ml du fait de la contribution des cyanophytes des genres Limnothrix et Aphanocapsa. L’absence de cyanophytes pouvant développer des souches toxiques est à noter. Alors qu’en juin le peuplement algal est dominé à 85% par une cyanophyte (Synechococcus capitatus), en août et en novembre ce sont les diatomées du genre Fragilaria et en janvier par des chromophytes (Ochromonas sp, Chrysococcus rufescens) les plus abondantes. La plupart de ces espèces préfère des eaux fraîches et peu polluées. La composition du peuplement algal observé en 2009 et la valeur de l’indice IPL (45) indiquent un milieu modérément mésotrophe. • Macrophytes : Cet étang est relativement pauvre en végétation aquatique et rivulaire. En berge, la richesse taxonomique est faible à moyenne ; le cortège floristique est composé d’espèces typiques des milieux rivulaires comme Mentha aquatica, Iris pseudacorus, Bidens tripartita et Lycopus europaeus. Notons la présence, localement abondante, de trois espèces végétales invasives : Ludwigia grandiflora, Myriophyllum aquaticum et Lagarosiphon major. La végétation de la zone en eau est peu diversifiée et dominée par quatre espèces. On recense localement de vastes herbiers de Najas marina et de Trapa natans, de grandes nupharaies à Nuphar lutea ainsi que quelques herbiers de Lagarosiphon major. La composition spécifique révèle un niveau de trophie élevé, comme en témoigne la présence et l’abondance d’espèces des milieux eutrophes telles que Trapa natans et Najas marina. • Faune oligochètes : La valeur de l’indice lacustre IOBL (7,6) correspond à un état biologique « moyen ». L’absence d’espèces sensibles, la dominance des Tubificidae avec et sans soies capillaires (formes très résistantes à la pollution), dont Limnodrilus hoffmeistreri et Limnodrilus claparedeanus (15%), et la présence de Dero digitata (5%) témoignent de l’existence d’une charge polluante dans le sédiment (HAP, arsenic), et des conditions dystrophes naturelles (matières organiques tourbeuses non assimilables par les invertébrés). Par ailleurs, la présence significative de Branchiura sowerbyi (19% du peuplement), souvent associé à un réchauffement de l’eau, est cohérente avec les conditions qui règnent dans cet étang de très faible profondeur. • Faune piscicole : Le peuplement est diversifié (12 espèces recensées), moyennement abondant (1800 ind/1000m²) et équilibré. Les cyprinidés dominent avec sept espèces (gardon, brème, rotengle, ablette, carpe, tanche, goujon) qui constituent plus de la moitié des effectifs et des biomasses capturés (le gardon et la brème composent à eux seuls 57% des captures). Les percidés (sandre et perche) sont également bien représentés avec respectivement 7% et 27% des captures. Le brochet est présent ainsi que le mulet porc, espèce euryhaline, qui témoigne de la proximité de l’océan. A noter la présence de la perche-soleil, une espèce invasive susceptible de créer des déséquilibres biologiques (art. R432-5 du CE). D’autres espèces (non capturées lors de la pêche) seraient également présentes (anguille, black-bass). BILAN • Rappel des métriques de synthèse : Etat écologique Etat chimique Médiocre • Ajustement éventuel : non Etat écologique Médiocre Bon • Commentaires : Rappel : ce plan d’eau naturel est concerné par un report d’échéance en 2027 à la fois pour l’état chimique et l’état écologique (raisons avancées : conditions naturelles : milieux fermés ; qualité des eaux). La biomasse algale paraît assez élevée dans l’absolu (état médiocre), mais il faut la replacer dans le contexte d’un étang littoral de très faible profondeur, « chaud », productif, au sédiment naturellement riche. D’autant que la composition du phytoplancton, sa très grande diversité et son évolution saisonnière sont satisfaisantes (statut mésotrophe, état moyen). L’IOBL correspond par ailleurs à un état biologique moyen. Le peuplement de poissons est diversifié et équilibré. On peut émettre l’hypothèse que les éléments physicochimiques (phosphates) ne déterminent une qualité médiocre de l’eau qu’en raison de l’intensité des processus de relargage à partir du sédiment, riche en matière organique (et azote), au moins en partie d’origine naturelle. Le peuplement de macrophytes, qui indique un milieu plutôt eutrophe, est peut-être plus lié à la nature « du sol » qu’à la composition chimique de l’eau. La présence de plantes invasives en constitue une perturbation notable. Les indices hydromorphologiques traduisent une situation moyenne (à la fois en terme de qualité des habitats et de niveau d’altération). Diagnostic : étang de Léon (FRFL56) - 2009