Je mange... Pour ma santé ! Les cancers Réduire le risque de cancer On constate désormais un consensus international sur la corrélation entre une bonne nutrition et la prévention du cancer. À côté du tabac, dont les effets néfastes sont en permanence à rappeler, les facteurs alimentaires (y compris l’alcool) jouent un rôle non négligeable. Il est maintenant communément admis qu’une alimentation diversifiée et équilibrée, privilégiant l’apport de facteurs protecteurs et limitant la consommation de boissons alcoolisées, associée à la pratique d’une activité physique visant à éviter la surcharge pondérale, peut réduire de 30 % environ les cas de cancer. Ceci représenterait à terme une diminution globale potentielle d’environ 100 000 cas de cancer par an en France. En matière de nutrition, il est démontré que 4 éléments réduisent le risque de cancer : } un mode de vie actif, } le maintien du poids et la prévention d’une surcharge pondérale et de l’obésité, } une absence de consommation d’alcool (la consommation d’alcool est déconseillée car elle accroît le risque de cancer), } une alimentation favorable à la santé, passant notamment par une consommation quotidienne de cinq fruits et légumes et par une réduction de la consommation de graisses et de sucres. Les recherches indiquent également qu’il est important de : } favoriser les aliments ayant des effets potentiellement protecteurs. Cela concerne notamment la consommation d’aliments riches en fibres : les légumes et fruits ; les féculents, comme les pâtes, la semoule, les pommes de terre ; les produits à base de grains entiers, comme le pain complet ; les céréales comme le riz, le maïs ; les légumineuses, comme les pois, les lentilles ; les noix et les amandes. } limiter la consommation des aliments ayant des effets potentiellement nocifs. Cela concerne notamment la consommation excessive de viandes (plus particulièrement la viande rouge : bœuf, veau, porc et agneau) et de charcuteries (jambon cru, saucisson, salami, lard, rillettes, pâté, boudin, etc.), de sel et d’aliments conservés par salaison (comme certains poissons salés), et de plats riches en graisses et en sucres. Source : Institut National du Cancer - www.e-cancer.fr Je mange... Pour ma santé ! Les cancers Prévention par la nutrition : en pratique... La consommation 1 à 2 fois par jour de viande, volaille, produits de la pêche ou œufs est recommandée pour une alimentation favorable à la santé. Ils sont l’un des composants du plat principal des repas. Il est toutefois préférable de consommer en priorité de l’accompagnement (légumes, féculent, céréales, légumineuses). Un plat principal équilibré se divise en trois parts plus ou moins égales : } un tiers de légumes ; } un tiers de féculents (comme les pâtes, la semoule, les pommes de terre) et/ou céréales (comme le riz, le maïs) et/ou légumineuses (comme les pois, les lentilles) ; } et un tiers de viande, volaille, produits de la pêche ou œufs. Chez les gros consommateurs de viande, volaille, produits de la pêche ou œufs, il est conseillé de modérer l’apport en viande et en particulier de viande rouge (bœuf, agneau), d’abats (rognons, foie, cœur, tripes, pieds, langue etc.) et de charcuteries (jambon cru, saucisson, salami, lard, rillettes, pâté, boudin, etc.). Les recherches indiquent que leur consommation excessive pourrait être liée à un risque accru de cancer colorectal. Il est recommandé de privilégier le poisson et la volaille. Enfin, il est déconseillé d’utiliser des moyens de cuisson utilisant des températures très élevées (grillade, barbecue, friture). Si on en consomme, il est recommandé de ne pas le faire plus d’une fois par semaine. Il est recommandé de ne pas consommer les parties carbonisées des viandes grillées. Source : Institut National du Cancer - www.e-cancer.fr Comment expliquer le lien entre viandes et cancers ? Les mécanismes à l’origine du lien entre risque de cancer colorectal et consommation de viandes rouges, abats et charcuteries ne sont pas encore complètement compris. Plusieurs pistes sont évoquées. Les viandes contiennent beaucoup de fer. Celui-ci se transforme dans le système gastro-intestinal en composés dits « nitrosés », qui sont des composés cancérogènes (c’està-dire qui augmentent le risque de cancer). Un autre mécanisme évoqué serait la formation de composés cancérogènes pendant la cuisson de la viande à forte température (type grill ou barbecue). Comment expliquer le possible effet protecteur du poisson vis-à-vis des cancers ? Il n’y a pas de mécanismes connus à ce jour pour expliquer le possible effet protecteur du poisson.