Histoire anatomique et physoilogique : d`un organe de nature

publicité
;.;'/;.;;;!ï
mmmmMm
^»
Bip»
iliïlliii iits M
ttatiliilïii
.ii'tUr
:^liill
,#/y*
^^^k^^'''^ ^^^^k""^"^^
^<^^\
''^^^^'''^''
^'""^
^^'"''j^^l
-^^^
^^^
^^^^^''^
'^^
^ ^^V^ ^0%^ "^"^^ /(^"^
^i^'''
HISTOIRE ÂNATOMIQUE ET PHYSIOLOGIQUE
D'UN
ORGANE
DE NATURE VASCULAIRE
DÉCOUVERT DANS
LES
CÉTACÉS.
Imprimé
cliex
wÈux
locql'in, rac N.-D. -de»- Victoires,
iS.
^
C9
o
HISTOIRE
ANATOMIQUE ET PHYSIOLOGIQUE
ORGANE
D'UN
DE NATURE VASCULAIRE
DÉCOUVERT DANS LES CETACES
DE QUELQUES CONSIDÉRATIO.AS
SUR LA RESPIRATION DE CES ANIMAUX ET DES AMPHIBIES.
Lu
ù
l'Acadcmie
PAR
MEMBRE DE
M
des
Sciences
G.
le
18
août 1834
BRESGHET,
^
L'IKSTITUT DE FRANCE, OFFICIER DE LA LÉGION D'HONNEUR.
DOCTBIB EN MÉDECINE, CHIRtIHGIEN ORDINAIRE DE l'iiÔTEL-DIEU ET
(;O.^Sl:LrA.N r
DU ROI, CDEP DES TRAVAUX A>ATOHIQUES DE LA FACULTÉ DE MÉDECI.>b
DE PARIS, MEMBRE DES ACADÉMIES DE MÉDECINE DE PARIS, MADRID,
DUBLIN, VILNA , CORRESPONDANT DE CELLES DES SCIENCES
DE TURIN, DES CURIEUX DE LA NATURE, ETC.
The animais wLirh
uslhan
tliose
inLaliit the sea are rauch less Ino»
fuund on land; and the œconomy of tliose
ivhich ive are bcst acquaintedis
much
less understood.
JOHX
Hl'>TEIl.
PARIS
BECHET JEUKE
,
libraire de la faculté de médecine,
i PLACE DE l'éCOLE DE MÉDECINE.
1836.
«
';>
Viro
Nominis
celebritate
Officiorum publicorum ^ravitate,
Tn^enii ,
enidltionis
,
experientiœ
,
Splendore,
Perillustrlssimo
ANTONIO PORT AL,
ArCHIATRO, MEDICIN^ et ANATOMIiE PROFESSORI,
SciENTIARUM ACADEMIiE SOCIO, ETC., ETC.
Hoc
Anatomicum opusculum
Propter
Plurima amicitiœ pi^nora,
Gratîssimd mente
Devovet
et
consecrat
GiLBERTtS BrESCHET.
HISTOIRE AIVA.TOMIQUE ET PHYSIOLOGIQUE
D'UN
ORGANE
DE NATURE VASCULAIRE
DÉCOUVERT DANS
CÉTACÉS,
LES
DE QUELQUES CONSIDÉRATIONS
SUR LA RESPIRATION DE CES ANIMAUX ET DES AMPHIBIES
(1).
INTRODUCTION.
§.
à
I.
Les conditions dans lesquelles se trouvent
la surface
(1)
ou dans
les entrailles
de
la terre
Ce mémoire a été lu à l'Académie des Sciences,
port a été
fait
par M.
le
professeur Duméril,
le
,
le
les
animaux
soit à la
soit
surface ou
18 août 1834.
12 janvier 1853. Voyez
— Un râpa
les
Aonales
des Sciences naturelles 1835.
i
6
dans
la
profondeur de
mer
la
,
soit enfin à différentes
l'atmosphère, la nature du milieu dans lequel
ils
hauteurs de
vivent,
fa-
la
de passer de ce milieu dans un autre, doivent être liées
culté
avec certaines dispositions organiques. Bien que ces différences
dans
les appareils
des fonctions aient une influence sur leur
d'exercice, la vie n'en continue pas
trouble
quoique l'animal
,
constances très-diverses,
dans lequel
C'est
il
est
une de
et
l'histoire
le
mode
éprouver de
dans des
milieu aérien
ou
cir-
liquide
plongé.
ces dispositions organiques considérée dans les
ap-
que nous avons étudiée chez
les
quelques Amphibies. Nous avons cherché à en tracer
dans cet opuscule
ment de l'Académie des
§.
et sans
alternativement
soit
suivant
pareils respiratoire et circulatoire
Cétacés
moins
,
nous venons
la
soumettre au juge-
sciences.
IL Depuis quelques années, nous avons eu de fréquentes oc-
casions d'étudier la structure des Cétacés et particulièrement celle
de
(
la famille des
Dauphins. C'est en disséquantun de ces animaux
Delphimts phoccena
cique, sur
l'able
les côtés
)
de
,
que nous aperçûmes dans
la
la cavité
thora-
colonne rachidienne, une niasse considé-
de vaisseaux des plus singulières. Depuis lors chaque
fois
que nous avons pu examiner anatomiquenient des Cétacés notre
,
attention s'est
constamment portée sur
servations répétées, nous avons
et les
«
pu en
cet
organe ,
et
par des ob-
constater l'existence normale
principaux caractères.
Il
peut paraître d'abord étonnant que
soient précisément ceux
que
les
les naturalistes
plus grands
animaux
connaissent le moins
7
et qu''ils aient,
par exemple sur
les
Cétacés, des notions
beaucoup
moins certaines que sur d'autres animaux d'une structure bien inférieure à celle des baleines.
on
voit qu'il
est très-rare,
étudier
que
faits
,
et
ce qui est plus concevable encore, c'est
a totalement
quelques fragments de squelettes déposés dans
aux recherches des
musées
les
naturalistes.
»
Aussi les ouvrages des anciens auteurs et ceux de la majeure
partie des
modernes
satisfait
pas plus
la
La
Phalai-
que
curiosité,
l'hi-
des cétacés de Lacépède; elles descriptions de Linné
stoire
de Pallas ne peuvent
cius, lui-inême, qui
maux
incomplets sur ce point.
sont-ils
nologie de Sibbald ne
n''éclaira
,
imparfaites
:
il
que d'un
être
mieux que tous
absolument rien
ne donne en
détail sur les rapports qui
Pierre
Camper
quables
,
a
(1), enfin,
Voilà
science par Rudolphi
Observ. anat. sur
la
(3),
les autres a
pu
étudier ces ani-
car ses descriptions sont très-
aucune mesure
il
ne fournit
les parties.
erreurs
et
d'ailleurs
si
remar-
que G. Cuvier a en par-
jugement porté sur
le
et
secours. Otto Fabri-
dont les travaux sont
commis de graves
tie rectifiées (2). »
;
faible
peuvent exister entre
effet
aucun
(1)
elles
jusqu'à ce jour. Quelques dessins superficiels ou mal
voilà tout ce qui pouvait servir
«
réfléchisse,
car l'occasion de les
,
comparer plusieurs entre
la facilité d'en
manqué
Cependant pour peu qu'on
ne peut guère en être autrement
l'état
actuel de la
un des plus grands zoologistesdes temps
structure intérieure et le squelette de plusieurs espèces de
Cétacés, etc. Paris, 1820.
(2)
Leçons d'anat. compar. Foycs aussi
(5)
UberBaltena longimana
WisseHsehafieu
atin.
-von
les
notes ajoutées à l'ouvrage de
Camper.
R.-A. Rudolphi. (Gelesen in der Akademie des
28-juli-d829.)
8
modernes
dont Thistoire naturelle déplorera long-temps la
et
perte.
Non
III.
§.
seulement Tanatomie des Cétacés
incomplètes, mais les zoologistes ne
sont pas
des plus
est
même
d''accord
sur les espèces et sur la synonymie de toutes celles qui ont été
décrites.
Rudolphi
dit qu''il n'est
pas étonnant que
du Nord, qui ont une nageoire
G. Cuvier
et
par
lui
les
avec d'autres espèces
,
Baleines des mers
dorsale, aient été confondues et par
parce que
,
les
pre-
miers observateurs n'avaient pas donné des caractères assez tranchés
et assez distincts
et
,
quoique les naturalistes s'accordent à di-
viser les Baleines en deux grandes familles
se servent
ils
,
souvent
de noms très-difFérens pour les désigner.
Bien que
Tyson
(1 ),
Albers (6)
(1)
la science
doive déjà beaucoup aux travaux partiels de
Maior(2),Bartholin
Lacépède
,
Anatomy of
a porpess.
(7)
,
(3),
Daubenton
(4),
Home
,
Everard
De arialomiâ phocaense. Ephem. natur. curios.
(3)
Anatom.
(4)
Buffon,
(5)
Observations on the structure
(6)
(8)
(9)
,
G.
III.
obs. 20.
tursionis. Histor. natur. Curios. III, obs. 20.
t.
XIII, p. 429.
andœconomy
ofAVhales, etc. Philos, transact.,
1787.
Icônes ad illustrandam anatomen comparatam
(7) Histoire naturelle
1809.
JohnHunter(5),
Rudolphi
London, 1680. Acta Erudilor., 1682.
(2)
vol. 77.
(8)
,
etc.
des Cétacés, dédiée à Anne-Caroline Lacépède,
t.
1. Paris,
— In-12.
Philosoph. transact.
,
1820. An account of some
peculiarities
in the struc-
ture of the organe ofhearing in Balœna mysticetus. Philosoph. transact., 1812.
(9)
Rudolphi.—
L'ber Palaena longimana,
etc.
Mém. Del'Acad.
royale de Berlin.
9
Cuvier (10), C. Duméril
Saint - Hilaire
(11), Pierre
Camper
(13), D. de Blainville
(12),
Baer (16), Carus (17), Rapp (18), Serres (19),
den (20), Dubar (21),
(10) Anat.
comp. Voyez aussi
—
:
et
sm
son ouvrage sur
(11) Leçons d'anatoniie
(15),
Vanderlin-
Fr.Meckel (22), Fischer (23),
J.
ler(24), Scoresby (25), E. Eichwald(26), Ch. F. A.
naturelle
Geoffroy
(14), Bojanus
le
les
Lamenlin de laGuyanne. Annales
ossemens
Stel-
Morrem(27),
d'histoirt
fossiles.
comparée de G. Cuvier,
(12) Observations anatoniiques sur la structure intérieure de plusieurs Cétacés.
Paris, 1820.
(13) Divers
mémoires sur
les Cétacés, lus à l'Acad.
royale des Sciences.
(14) Diction, d'histoire naturelle, édit. de Déterville. Note sur
Havre. Nouv. Bull, des
(15)Isis.
— Heft.,
Se;
XII, 1821, p. 1149.
(16) Sur l'analoraiedu Marsuoin.
(17)
d'anat.
Zootomie prem.
phil.;
édit., et
—
Isis,
1826.
son Traité élément, d'anat. comp., suivi de rech.
trad. par Jourdan.
(18) Beiirage
un Cétacé échoué au
— Septembre 1825.
in- 4°.
—Paris, 1835.
zuranatomie und physiologie des Wallfische. Arch. fur anat. und
physiolog., vonJ. Fr. Meckel, 1830, p. 358.
(19) Anatoraie
comparée du cerveau. Paris, 1824.
un
(20) Notice sur
— Bruxelles,
1828.
squelette de Baleinoptère exposé à Bruxelles en juin et juillet
1828.
(21) Ostéographie de
Bruxelles, 1828.
la
B
aleine
échouée à
l'est
du port d'Ostende en 1827.
— In-S".
(22)
System der Vergleichenden der anatomie. T.
(23)
Dber D. intermaxilla knochen. B.-D. Viersussigen.
(24)
De
Bestiis marinis.
—
vrage allemand sur la pêche de
(25)
thern
An account
Whale
Act.
Nov. petropol.,
1.
II,
302. Voyez aussi son ou-
la baleine.
of the Arciic régions with a history and description of the Ror-
fishery.
—
Ediiiburgh. 1820.
(26) Observatioues nonnullae circà fabricam Delphini phocœnae
provectae.
t.
—
Mém. de
l'Acad.
impériale des
Sciences
setatis
nondùm
de Salut - Pétersbourg,
IX, 1824.
(27) Brussel over
de Baleinoptera Rostrata van Fabricius en Beoordeling der
Werken, Welke over en dur dezen
soort,
den 4 november 1827,
etc.
10
Rosenthal (28)
,
Horhschuck
Cependant sous
les
(29)
,
Th. Buchanan (30)
rapports zoologique
des Cétacés est encore fort imparfaite (31
et
etc.
riiistoire
).
(28) Einigenaturliistoriche.— Cemerkungen ûberdieWalle. Greifs
—
etc.
,
zootomique
WhaUd, 1827.
In-folio.
(29) Epislola
1825.
de Balsenopteris quibusdam
ventre sulcaio dislinclis.
(30) Physiological illustrations of the organ
Gryph,
of hearing; by the Buchanan.
London, 1828. On the nieatus oflhe Balœna mysticelus.—
of the
—
— In-^o.
Datœna mysticelus.
—
—
On the lympani
P. 119.
(31) Depuis la lecture de ce
CuviER a publié un ouvrage
relle des Cétacés, ou
P. 100,
Mémoire
fort
à l'Acad. roy. des Sciences,
important sur
les Cétacés
:
M.
Frédéiiic
De l'Histoire natu-
Recueil et examen des faits dont se compose l'histoire
NATURELLE DE CES ANIMAUX.
— Paris,
185C.
PARTIE ANATOMIQUE.
CHAPITRE PREMIER.
§. IV.
Il
existe
la
surTunetrautre côté de
la
colonne rachidienne,
côtes, derrière les plèvres, depuis le
au-devant des
base delà poitrine, au-dessus du diaphragme
vasculaire
,
sommetjusqu''à
un
vaste plexus
auquel npus devons , d'après sa disposition
,
naître trois faces, trois bords et
recon-
,
deux extrémités. La face anté-
rieure est, dans toute son étendue, couverte par la plèvre, laquelle
est
plus dense
,
plus ferme que les
membranes
séreuses ordinaires.
Cette face correspond à la partie postérieure des
qu'on écarte
est
les côtes les
formé d'autant de masses
afin
que
que
les
unes sur
une
distinctes, qu'il
ces os puissent s'éloigner les
séparation
,
quoique
poumons. Lors-
unes des autres , on voit que ce plexus
réelle
,
y
a de ces arcs osseux,
uns des autres. Mais
ne frappe pas d'abord
la
vue
,
cette
parce
anses et les diverses flexuosités vasculaires se portent les
les autres sans contracter
d'adhérence.
On
aperçoit dans
direction presque horizontale des artères comparables aux in-
tercostales, qui pénètrent le tissu plexiforme.
peutcomparer ces vaisseaux aux
naissent d'un tronc
Nous disons qu'on
artères intercostales, parce qu'elles
commun de la partie postérieure de l'aorte pour
12
donner
se bifurquer et
flexueuses
ainsi
gauche des branches
à droite et à
qui vont constituer les plexus dont nous parlons.
,
V. Les nerfs intercostaux engagés dans
§.
plexus
,
deviennent bientôt superficiels
,
pour
l'épaisseur de
aller
dans
ce
les inter-
valles des côtes.
§.
VI. Près delà partie inférieure de cette face antérieure
on
,
voit
surgir de l'épaisseur de ce plexus vasculaire des cordons nerveux
appartenant au système ganglionnaire
et
formant
splan-
les nerfs
4;hniques.
Entre la troisième
§. VII.
tronc veineux qui traverse
quement en haut
et
le
,
dans
,
quatrième côte on aperçoit un
plexus
,
pour
se porter
un peu
obli-
en dedans, aller se réunir à un tronc vei-
neux semblable représentant
stituer
et la
par leur réunion
l'oreillette droite
,
la
veine jugulaire profonde
la veine
,
et
con-
cave supérieure qui va s'ouvrir
du cœur. Nous parlerons plus
de ce
loin
vaisseau veineux par lequel est traversé le plexus artériel.
Par
§. VIII.
sa face postérieure ce plexus est
appliqué sur
la
con-
cavité de la moitié interne des côtes et sur la face interne des.muscles
intercostaux correspondans.
plexus
est
en rapport avec
cique du rachis
§.
IX.
Du
et
Enfin
,
le côté interne
les faces latérales
de
la
de ce
portion thora-
des fibro-cartilages inter-vertébraux.
bord postérieur de
celte
ma»»e vasculaire partent de
nombreux prolongemens qui pénètrent, par
les
trous de conju-
13
gaison
jusque dans
,
racliidieus
et
le
càual vertébral, en enveloppant
formant un plexus inextricable sur
rieure de la moelle épinière
dien
sur
comparable au réseau veineux rachi-
,
que nous avons représenté
,
riiomme
(1).
Mais
ce plexus vasculaire
,
et décrit
tandis que dans l'espèce
humaine
il
Le grand nombre
constituant ce plexus et la manière dont
§.
d'après sa disposition
artères forment presque la totalité de
ici les
sentiellement formé par des veines.
rieure
les nerfs
la partie posté-
il
est
es-
d'artères
recouvre la face posté-
du cordon rachidien sont des plus lemarquables.
X. Le bord interne de ce plexus vasculaire, caché sous
plèvre au
moment où
elle
pour former
se réfléchit
le
la
médiastin
postérieur, est en rapport avec l'aorte thoracique, de laquelle
sortent en arrière de
vons
à
haut
dit plus
,
nombreuses
artères
gauche des branches semblables aux
qui
,
,
comme nous l'a-
pour envoyer
se bifurquent bientôt
à droite et
artères intercostales, les-
quelles pénètrent le plexus, et le constituent par leurs flexuosités.
§.
XI. Nous ferons remarquer
à droite ni à
externe
du plexus
vasculaire
ches qui se dirigent vers
(1)
pour
XIL
,
fort inégal
(
Voyez
,
de veine az} gos
thoracique.
pi.
2
faite
envoie quelques bran-
et 3.
)
,
se
de ces veines dans notre dissertation
concours de chef des travaux anatomiques,
Système Veineux.
ni
Le bord
L'extrémité supérieure plus épaisse que l'inférieure
Voyez la description que nous avons
le
n'existe
la cavité
espaces intercostaux, parallèlemenf
les
an bord inférieur des côtes.
§
(pi'il
gauche du rachis dans
et
dans notre ouvrage sur
le
porle non-seulement au-devant des muscles scalènes et entre les
faisceaux de ces muscles et des muscles longs
elle
contourne
interstices des
de cinq à
six
muscles des gouttières vertébrales
,
qui
,
et
qui
par cette disposition
,
,
très-
et
,
sont comparables
Thomme.
psoas chez
Vers sa partie supérieure, ce plexus peut être séparé en
§. XIII.
plusieurs couches épaisses
,
unies les unes aux autres par
cellulaire très-làche et très-extensible.
que par un
elles
ne met aucun obstacle à
,
les
autres organes vasculaires
la rate et les vasa vorticosa
tissu
,
tissu
la distension et à la
turgescence de ces vaisseaux. Cette disposition
plexus de tous
un
Les diverses anses ou flexuo-
de ces vaisceaux n'adhèrent aussi entre
cellulaire élastique, qui
§.
les
sur une étendue
sur la face antérieure et sur le bord inférieur
aux muscles carrés des lombes
caverneux
mais encore
au-devant des faisceaux charnus
est située
s''insèrent
des dernières côtes
sités
,
pouces. Moins considérable que la précédente, Textré-
mité inférieure
épais
du cou
première côte pour se porter en arrière dans
la
tels
du plexus
fait différer
que
les
ce
corps
ciliaire.
XIV. Examiné sur plusieurs espèces de Cétacés, principale-
ment sur
les
Dauphins {DelpJimus
des Marsouins
franche
(
(
Balœna mysticetus
ture de ce plexus
delphis^ Delphinus globiceps)^ sur
Delpliinus phocœna
,
et
), il
)
et
sur
un fœtus de
Baleine
a été facile de s\issurer de la
aucun doute ne peut
s'élever sur ce point.
na-
CHAPITRE SECOND.
CE PLEXUS EST-IL ARTERIEL OU VEINEUX
XV. Nous avons poussé une
§.
liquide
le
est
distendu toutes
les veines
les
dans cet
parties
:
injection
organe
en suivant
le
nous avons distendu toutes
,
dans Taorte,
vasculaire
même
après avoir placé des tubes dans
,
principaux
parvenu
!
les
les veines
,
,
et
en
a
procédé sur
troncs veineux
sans avoir
fait
arriver la matière de l'injection dans les vaisseaux de ce plexus.
Les mêmes expériences ont été exécutées plusieurs
maux de même espèce
phiniis phoccena
XVI.
§.
Si
et
fois
sur des ani-
particulièrement sur des Marsouins
(
Del-
).
Ton
suit
par
la dissection
,
après une injection heu-
reuse poussée dans Taorte, lesdiverses artères qui sortent de la partie
postérieure de ce tronc vasculaire, et qui, peu après leur origi-
ne , se divisent en deux branches, l'une pour
pour
les
le côté
gauche, on
déroulant
par
le
,
les voit
le
côté droit, l'autre
pénétrer la masse vasculaire, et en
on parvient à reconnaître que ce plexus
reploiement
et les flexuosités
de ces
artères.
On
est
formé
les voit
dé-
16
crire des anses très-multi pi iées, très-longues
diverses portions de cette
masse
artérielle.
,
Il
qui constituent
ne peut donc
les
rester
d'incertitude sur la nature des vaisseaux de ce plexus (1).
§.
XVII. Aucune membrane propre, aucune enveloppe particune lui appartient;
lière
térieure
,
la
plèvre ne
à laquelle elle tient par
un
fait
XVIII. Les nerfs intercostaux ,
§.
(1) A.
que recouvrir
sa face an-
tissu cellulaire très lâche.
les
ganglions du nerf grand
Desmoulins, en parlant du pouls veineux ou du reflux du sang dans
veines, indique, dans les Cétacés, l'existence de plexus vasculaircs dans
les
canal
le
racliidien; mais ce jeune anatomiste, chez lequel l'imagination précédait trop sou-
vent l'observation des
commis deux
faits, a
erreurs sur le point que nous exami-
renfermés
nons. Nous ne l'accuserons pas de n'avoir rien dit des plexus artériels
thorax des Cétacés, mais nous lui reprocherons de s'être trompé en considé-
dans
le
rant
la partie
tissu
veineux,
de ces plexus qui est contenue dans
et
le
comme un
canal vertébral,
de lui avoir attribué des usages tout autres que ceux que rem-
plissent les portions de ce plexus renfermées dans la cavité rachidienne. J.
n'avait qu'indiqué ces organes,
leur nature anatomique.
«
C'est
dans
les
Voici
mais
le
il
passage de A. Desmoulins.
mammifères plongeurs que
Comme
Hunter
avait assigné avec rigueur et exactitude
pendant tout
ce pouls
ou reflux veineux
temps que l'animal
est
est
porté
sous l'eau, le
«
au plus haut degré.
»
sang ne peut passer par
n
ou
»
petite partie, le sang acculé à l'oreillette actuellement fermée, recule et
1)
des ondes de liquide sur une distance rétrograde d'autant plus grande que la res-
»
piralion est plus long-temps suspendue.
>
suflire à ce
»
vite
»
c'est
»
les
>
la
le ventricule
les
poumons,
et
le
par conséquent par l'artère pulmonaire
correspondant, ou du moins
Il
comme
il
n'y en passe qu'une très-
existe en outre dans les Cétacés
refoulement, d'immenses réservoirs veineux tout
du canal
vertébral. Ces
est loin de représenter
moelle épinière.
Circulation, p. 149.
»
—
le
,
pour
long de la ca-
canaux ou sinus veineux sont pleins d'anastomoses;
à eux qu'est réservé l'excès d'amplitude du canal vertébral
animaux,
refoule
,
qui
dans tous
,
une mesure proportionnelle du volume de
Dictionnaire classique
d' Histoire
naturelle,
t.
IV,
art.
17
sympathique,
ainsi
que
les
grandes branches splanchniques
nies par ce système nerveux
vasculaire. Recouverts par ces masses,
qui
les
séparent
apparens sous
Dans
les
ils
sortent par les intervalles
unes des autres, deviennent superficiels
{Voyez
la plèvre
foui"-
sont en connexions avec ce plexus
,
et
sont
pi. 2.)
toute la portion intrà-thoracique de ce plexus, c''est-à-
dire dans celle qu'on aperçoit sous les plèvres,
pas de veines
rables, et
,
si
une plus
supérieure
:
on ne distingue
peu considé-
ce n'est quelques branches rares et
forte qui va
communiquer avec
nous en parlerons plus
Dans
loin.
la
veine-cave
portion intrà-
la
rachidienne de ce plexus, existent des veines en connexion avec
artères
,
mais bien distinctes
constance de laquelle
il
et
non accolées
que ces vaisseaux sont
faut inférer
des fonctions différentes
,
et collatérales
n'appartiennent pas au
et
de circulation. Les veines sont
ici
disposées
rachidienne des autres mammifères,
et
comme
dans
nous en avons
là
même
les
cir-
;
pour
ordre
la cavité
fait l'histoire
dans l'espèce humaine. Les artères sont ordinairement rares, pres-
que
capillaires chez,
l'homme
et les
grands mammifères, autres que
les Cétacés.
XIX. Le mode de terminaison des
§.
plexus, est facile à déterminer
mées par des branches
ches
,
:
artères constituant ces
ces flexuosités vasculaires sont for-
artérielles. Si l'on
poursuit une de ces bran-
depuis son origine à l'artère unique qui sort de l'aorte, jus-
qtfà sa terminaison anastomotique
provenant de l'artère qui
le calibre
du
est
,
avec une branche semblable,
au-dessus ou au-dessous
vaisseau reste à peu près le
même
,
,
on
voit
que
parce qu'il n'y a
18
presque pas de branches secondaires fournies par ces vaisseaux.
On ne
donc pas de décroissement successif du calibre de ces
voit
artères
,
perdre
soit
et l'on
peut
dans toute leur étendue , sans
les suivre
parce qu'elles deviennent capillaires,
soit
les
parce qu'elles
pénétrent dans un tissu parenchymateux, qui met un terme aux investigations de l'anatomiste
:
enfin
on ne
voit pas ces vaisseaux se
continuer avec des capillaires veineux.
Ces artères ne vont donc point porter aux organes,
de leur nutrition , ou de leurs sécrétions. Cependant
les
,
matériaux
de
la partie
externe de ce plexus vers les points correspondans aux espaces
intercostaux,
on aperçoit
artèi'es intercostales
libre
,
à l'artère
que
;
mais
sortir
elles
des branches représentant les
sont bien inférieures par leur ca-
l'on voit pénétrer dans ces
mêmes
plexus , par
leur partie interne. {J^oyez planche 2.)
§.
XX. Nous
avons déjà
connexion entre les plexus
fait
remarquer
artériels
de
qu'il n'existait
la cavité
aucune
delà poitrine
et les
veines azygos, car les veines azygos intrà-thoraciques manquent.
En effet on
n'aperçoit point dansle thorax des Cétacés
les autres mammifères, les veines
comme chez
azygos situées sur les côtés de la co-
lonne rachidierme. Cette absence des veineS azygos n'a pas encore
été signalée
les Cétacés.
,
et
les intercostales
§.
nous croyons être
Mais où
XXI. Un
,
les
etc.
,
le
premier à l'indiquer chez
veines intrà-rachidiennes
les
lombaires
,
tronc veineux considérable règne dans toute la
longueur du côté antérieur du canal rachidien
face postérieure
,
vont-elles s'ouvrir?
du corps des
,
appliqué sur
la
vertèbres, en connexion par son côté
19
Ce tronc veineux
postérieur avec le cordon médullaire.
dans toute
neuses
longueur du rachis
la
sur les côtés
,
intercostales, lombaires, caudales.
,
la troisième côte
Vers
,
(
Voyez
reçoit
branches vei-
les
,
pi.
2
et 3.
)
entre cet arc osseux et le quatrième
,
ce
tronc veineux traverse l'espace intercostal , arrive à la partie supérieure et droite de la cavité
médiane
,
s''ouvre
commun,
tronc
du thorax
qui après
un court
et se
,
conjointement avec
dirigeant vers la ligne
un
jugulaire dans
la veine
trajet finit à Voreillette.
Ce der-
nier tronc vasculn ire est manifestement la veine-cave supérieure.
§.
XXII. Nous considérons
chis
ble
comme
tronc
ce
,
diane
,
représentant
et
il
dans toute
est
le
à
plutôt
Chose remarqua-
que sur
droite
reçoit directement les veines
la
du ra-
tronc veineux de la cavité
veine azygos.
la
longueur du canal.
A
du
gauche
ligne
la
mé-
côté correspondant
,
une veine longi-
tudinale existe, bien inférieure au tronc dont nous venons de
parler; en dehors, les branches intercostales, lombaires, viennent
s^y
terminer, etc.; et, de. l'autre côté
au tronc veineux, qui va porter
voilà-t-il pas les veines
chez
rhomme
Dans
le
,
comme on
et les autres
elle
,
et
donne des branches
présentant entre
elles
une iné-
les
mêmes
mammifères. {Voyez
pi.
2
,
le
les veines
artériels ont
se trouve
rence par des vaisseaux sanguins
Ne
la partie antérieure^
remarque entre
canal rachidien
prolongemens des plexus
Le cordon médullaire
,
sang dans la veine cave.
azygos transportées de
à la face postérieure du rachis
galité de calibre
le
veines
et 3.)
dont nous parlons
et les
de nombreuses connexions.
embrassé sur toute sa circonfétrès multipliés.
{Voyez
pi.
2
et 3.)
CHAPITRE TROISIÈME.
LES CETACES SONT-ILS LES SEULS ANIMAUX POURVUS
§.
DE CE GENRE
XXIII. Mammifères. Nous n'avons jusqu'ici renconlyé ce plexus
vâsculairequesiirles Cétacés
;
mais Ton doit présumer que tous les
animaux qui, avec une organisation générale analogue,
\'ivent
dans
des conditions comparables à celles où existent les Cétacés, doivent
présenter cet organe (1). Notre présomption est surtout applicable aux
vant
Phoques
G. Cuvier
et
autres Amphibies mammifères.
(2), «
Ils
ont, sui-
un grand sinus veineux dans leur
foie,
qui doit les aider à plonger, en leur rendant la respiration moins
(1)
M. Barkow a donné l'histoire du système artériel d'un grand nombre de
mammifères
terrestres, et sur
nous esquissons
l'histoire
nim mammaliwn;
auctore
:
aucun
3. Car.
n'a découvert les plexus vasculaires dont
Analomie comparée. Luc.
circà originem et
decursum
arteria-
Lcop. Barkoivio. Accedtint tabulw amcce TV.
Lipsiœ, 1829.
^3)
il
Voyez Uisquisiiiones
cit.
.—
21
mouvement du sang. Leur sang
nécessaire au
abondant
est très
et très noir. »
§.
XXIV.
Il
la persistance
cœur
dans
ou ouverture
trou-Botal
pas dans
veineuse, mais
la circulation
organes
ont
,
et entretenir la vie.
Les Cétacés
,
comme
favorisant le retour
parvenir dans tous
la torpeur.
les
,
on devrait penser que chez
,
(1) <
existe des réservoirs
il
du cœur
afin qu'il
,
ne
On trouve dans les
neux; en
effet,
il
soit
Cétacés
est difficile
»
veloppé dans toutes
«
tête;
pour
et
qui
summum
sang veineux loin
la modifîcalioii
de concevoir un animal qui
les parties
du corps,
et surtout
sur
ait ce
la
peau
les
mêmes
du système
vei-
système aussi déet à la
base de
la
on trouve en cet endroit de vastes sinus établissant des communications
»
nombreuses entre toutes
»
que
»
disséqués,
»
sont hors de l'eau, est une véritable apoplexie cutanée, etc.
art.
animaux
y séjournent quelque
retenir ce
de
en
et
ferait
les jetterait
les
pas distribué aux tissus par
le
,
de ce viscère , on
organiques un sang qui
tissus
A pi'iori
les cavités
poumons, qui plongent dans Teau
temps
»
du sang veineux jusqu\au cœur
son passage à travers
facilitant
à
et la
M. de Blain-
a depuis long-temps indiqué celte disposition.
ville (1)
dans
Am-
les
un système veineux considérable par Tampleur
multiplicité des vaisseaux constituant ce système, et
En
du
inter-auriculaire
nature du sang, qui doit être oxigéné pour pouvoir exci-
la
phibies
comme de
deTexistence de ce sinus veineux
est
du
la difficulté n'est
:
ter les
en
j'ai
les veines
toujours trouvée dans
Mammifère
de Déterville.
le
,
t.
-19, p.
liC.
de ces parties,
et la
grande quantité de sang
système veineux de tous
me fait présumer que la
cause de
la
les
individus que
j'ai
mort de ces animaux, quand
»
— D.
ils
de Blainville;
— Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle. — Edit.
— Paris, 1818.
Le règne animal distribué d'après son organisation,
etc.
T.
1.,
p.
165.
Paris, 1817.
3
—
32
voies
que
l'existence
celles
qui portent le sang artériel.
de direrticules pour ce sang
plus tard à la circulation généi-ale
Texercice de l'hématose dans le
pouvant plus arriver dans
,
artériel
,
fallait adnietli'e
afin
de
le
rendre
lors des intermittences
poumon
cet organe.
11
,
de
Tair atmosphérique ne
CHAPITRE QUATRIEME.
LES POISSONS SONT-ILS POLR\XS DE CE GEiNRE D ORGANE.'
§.
XXV. Quant aux
mode de
poissons, leur
proprié au milieu du liquide dans lequel
respiration est ap-
sont toujours plongés,
ils
plexus vasculaires semblables à ceux des Cétacés
et des
n''étaient
pas
nécessaires.
Bien que
cipale
c'est
,
la
la respiration
même
que
encore Fair qui
des poissons soit
celle des
est
pour eux
qui puissent remplacer
Les poissons pour
,
petite quantité d'air
cinquante mille
(1)
fois
,
l'entretien
(2)
branchies
de leur vie
tels le
(a)
que
cependant
,
ils
qu'un
(1 }
dépensent une très-
,
homme
On
en consomme
sait
que
les
pois-
renflement de l'artère caudale
considère
comme un
offert
cœur.
Histoire naturelle des poissons, p.ir le baron Cuvier et M. Valenciennes. T. 1,
518.
(«)
,
les
et l'on a calculé
Nows ne regarderons pas comme
c'est-à-dire
,
parce qu'ils sont dépourvus
plus qu'une tanche (2).
parTAngutlIe, et que M. Marshall Hall
p.
quant à Faction prin-
pabulum vîtœ
le
ne peuvent pas vivre hors de Peau
dWganes
,
animaux aériens
— Paris, 1828
A critiral
and expérimental essay on the circnlation
o( the
Blood
,
etc.
— London
,
1
83
1.
24
humer une
sons viennent à la surface de Tenu
atmosphérique
les
et
,
empêcher de
que
,
si
Ton met à
de
sortir l'extrémité
petite quantité d'air
cette surface
la tête
,
,
on
une gaze pour
les voit bientôt
mourir. Remarquez que Tair avalé n'est pas en rapport avec
les
branchies, mais qu'il arrive dans l'estomac. Ce fluide élastique,
porté dans
les voies digestives, servirait-il à la
pensé; cependant,
branchies
,
qu'ils
tant plus rapide
que
l'air
ne sont plus dans
que
desséchant
les ouïes sont plus
les
branchies
,
ouvrir la bouche
,
,
vessie aérienne
,
muniquant avec
,
On
l'a
et l'on sait qu'ils
fin est
même d'au-
largement ouvertes
la circulation s'arrête
On
paraître avaler de l'air
les fonctions
Leur
l'eau.
vaisseaux capillaires de ces organes (1).
tition
respiration?
canal intestinal était ainsi l'auxiliaire des
poissons devraient être amphibies
les
meurent dès
si le
;
voit
,
parce
dans
mais par cette déglu,
des branchies ne sauraient être remplacées.
qui reçoit
les
cependant l'animal
La
du dehors par un conduit com-
l'air
les voies digestives
,
ou en sécrétant de toute
pièce le fluide aériforme, ne saurait être non plus considérée
comme un
annexe de l'appareil respiratoire, puisque tous
poissons n'en sont pas pourvus
poche ne sont pas amphibies
contenu dans
(1)
(2)
celte vessie est
et
,
que ceux qui possèdent
(2). D'ailleurs, le
de
Rondelet, Viridet,
Fisclier
(a),
Nitsch
(b)
,
—Leipsig, 1795.
(â)
Versueh
(4)
Comincnlatio de rcspiralîone aninialium. Titerbeigœ.
Dieschwimblase der
gaz
la vie.
— P.
124.
considèrent la vessie aérienne
organe de respiration servant de supplément aux branchies.
iiber
le
l'azote.
Voyez Edwards; influence des agens physiques sur
comme un
plus souvent
les
cette
fische.-
CHAPITRE CINQUIEME.
LES OISEAUX SONT-ILS POURVUS DE CE GENRE d'oRGANE?
§.
l'air
XXVI. Les
oiseaux^ s''élevantà des hauteurs très-variées dans
atmosphérique , ne sont-ils pas comparables, sous ce rap-
port, aux Cétacés qui peuvent vivre à la surface des eaux
ger dans
la
,
ou plon-
profondeur des mers? Les degrés différents de pres-
sion des milieux habités par les oiseaux et par les Cétacés semblent
permettre d'établir certaines analogies
torisent à
présumer que, dans un
physiques
d'effets
comme
cas
,
et
au-
dans l'autre,
il
doit exister des dispositions organiques analogues.
§.
XXVII. Mais
il
fimt
remarquer que
pas alternativement dans
aérien. S'ils étaient dans ces conditions
sent être pourvus
les
oiseaux ne se trouvent
un milieu aqueux
du plexus
artériel
,
dans un miUeu
et
nul doute qu'ils ne dus-
que nous décrivons.
des recherches faites par les anatomistes modernes
kel (1), Nitsch (2)
,
Tiedemann
(1)
Arch. fur anal, und physiol. 1826,
(2)
Observationes
arterià carotide
,
Barkow
communi.
(4),
Il
résulte
J.-F.
Mec-
Bauer (5), que
— Halte, 1829.
—
Zu seinen Vorlesiingen entworfen.
— Landshut,
Anatomisch.
— Physiologish untersucliungen,
Vorzulich ûber das schalgder
(5) Zoologie.
(4)
deavium
(3)
:
System der Vœgel. Arch fur anatom. und physiologie.
—
Von
1808.
J.
F. Meckel.
Leipsig, 1829,p. 306.
(5)
Disquis. circà
nonnuUarum aviumsystema
aiteriosum.
— Berol., 1825.
—
26
système vasculaire des oiseaux ne présente aucune analogie avec
le
les
plexus artériels des Cétacés.
§.
XXVIII. Cette circonstance peut
aussi aider à
démontrer que
ce plexus artériel des Cétacés ne peut pas avoir pour fonction de
neutraliser les effets des pressions variées des milieux difierens
habités par les animaur.
est toujours
densité
de
même
Le milieu dans
nature, et,
offre des différences
suivant la hauteur à laquelle se trouve l'animal
,
comparables à
voit jamais de différences
Cétacés
lequel vivent les oiseaux
si l'air
,
qui
alternativement
,
,
celles
,
que présentent
les
sont des animaux aériens ou des
animaux aquatiques, ou mieux, qui tour
à la surface de l'eau
de
on ne
,
à tour respirent l'air
ou plongent plus ou moins profondément
dans ce liquide.
§.
XXIX. Les
oiseaux
tiellement aériens
ont
,
,
,
considérés
comme
des
dans leur organisation
,
animaux essendes dispositions
qui leur permettent de vivre à des hauteurs différentes de l'atmo-
sphère
,
et ces dispositions
nous parlons.
nuler
Si ces
les effets
sont autres que
des différences de pression
est situé l'animal
,
plexus artériels dont
du milieu dans
lequel
nous devrions rencontrer ces organes dans
oiseaux qui s'élèvent
le
plus haut dans l'atmosphère
anatomie ne nous apprend rien
-laii'es
les
plexus vasculaires avaient pour fonction d'an-
li
;
les
mais leur
cet égard. Si ces plexus vascu-
sont destinés à suppléer à la respiration pulmonaire, nous
ne devons pas en rencontrer chez
gra«iie famille de vertébrés
,
on ne
les oiseaux
voit
,
car
,
dans
cette
aucun genre qu'on puisse
27
comparer parmi
,
tels
les
que
les
les
mammifères, aux Cétacés
Phoques,
palmipèdes
les
comme
aux Amphibies,
et
Morses. Les oiseaux de rivage (Grallœ)
les
L.\
Albatrosses [Diomedea
,
les Péti-els
{Procellaria L.), etc., etc., qui restent long-temps sur Teau, ne
font
que plonger leur
poumons ayant
tête
pendant des instans très-courts
des arrière-cavités dans
munications avec
les
Tabdomen
canaux dont sont creusés
le
et
,
,
et leurs
des
com-
centre des os
Tair peut revenir des cavités osseuses elles-mêmes jusque dans le
poumon,
remplacer l'inspiration trachéale. Remarquons, de
et
plus, que les oiseaux plongeurs ne se meuvent pas en
immergent leur
qu'ils
tête
dans
le liquide
,
nécessaire au vol pour aider à les soutenir en
autre
mode de locomotion,
les Cétacés,
matose
faut
il
faut
,
suppléée d'une manière quelconque
ces
animaux
,
l'air
,
ou à tout
Dans
pendant Timmersion, non-seulement que Thé-
se
mais encore
,
meuvent avec une grande
déployant une fotce musculaire considérable.
réserve
temps
doit servir ici à la respiration.
soit
que
même
car Tair qui serait
comme dans les
célérité
De
l'air
,
et
il
en
tenu €n
oiseaux, non-seulement serait contraire
à la locomotion rapide dans les différentes couches d'un milieu li-
quide
et les
,
parce
qu'il
augmenterait l'étendue de
modifications, dans
le
la surface
pourraient jamais s'accomoder à la vélocité des
l'animal;
il
,
mouvemens de
devrait alors bien souvent survenir des
analogues à ceux que M. Biot a
tains poissons
du corps
degré de densité de cet air, ne
le
pourvus de vessie natatoire
rapidement ces animaux du fond de
phénomènes
premier signalés dans cer-
la
,
mer.
lorsqu'on retire trop
CHAPITRE SIXIEME.
LES REPTILES SONT-ILS POUR^^JS DE CE GENRE D ORGANE.^
XXX. Parmi
§.
vent constamment
reptiles,
les
temps prendre de Tair à
tons
le
ces derniers
dent
la surface
,
comme
etc., si
animaux
les
du
qui
vi-
liquide. Tels sont les tri-
les font
poumon
,
nous connaissions mieux
et si
nous ne savions pas
cordyles ou larves de salamandres
appareil respiratoire.
qui
genres
ou salamandres aquatiques; nous y joindrions l'Axholoth,
Proteus anguinus^
de
des
est
il
dans Teau, mais qui viennent de temps eu
En
effet
,
à l'extérieur
ressembler à des poissons
aérien. Voilà
,
ils
les
,
un double
ont des branchies
à Tintérieur
et
une organisation qui
fait
habitudes
qu'ils possè-
ils
ont un
de ces animaux de
véritables Amphibies.
§
XXXI. Parmi
les
Batraciens
,
nous citerons encore
nouilles, les Crapauds, les Raines et Rainettes.
animaux ont
la
faculté de rester
long-temps sous Peau, au fond
des mares bourbeuses ou des étangs
quent de venir respirer Tair à
cette faculté
?
les Gi-e-
Les premiers de ces
,
sans avoir
la surface
du
un besoin
liquide.
A
quoi
frétient
29i
§ XXXII. Les batraciens, dont
la
peau
molle
est
long-temps sousTeau, peuvent, suivant M.
et
qui restent
docteur Edwards
le
Taîné (1), respirer par la peau et absorber parcelle grande sur-
Nous ferons observer que
face, Tair contenu dans le liquide (2).
qui restent sous Teau, sont
les batraciens
dans un
que
état d'immobilité;
phérie du corps sont minimes (3)
ils
doivent avoir
cétacés
ques
et
dont
,
et
mouvemens
les
offensives et défensives.
une bien plus grande quantité de sang
chez
,
les cétacés
§ XXXIII.
que chez
La circulation
propriété excitante
considérables
pour
De
,
afin
l'entretien
les cétacés
(1)
,
il
faut
sont
Il
y a pour
ces raisons
gar-
animaux.
doit être très-active
pour exciter
et
pour donner au sang
l'aorte avait plus
l'influence des agens physiques sur la vie;
en-
cette
réservoirs
les qualités
de l'action musculaire. John Hunter
,
,
les
brus-
véloces,
une respiration ample ou des
lui
que
si
si
de conserver à ce liquide
examinés par
,
toutes proportions
,
les autres
tretenir la contractilité musculaire, et
respirer
de locomotion
sont
principaux organes
les
pour eux des armes
dées
font par la péri-
d'après cette double raison
un besoin bien moins grand de
eux-mêmes, dont
,
plus ordinairement
le
les pertes qu'ils
(4) dit
voulues
que sur
d'un pied de dia-jj
par W.-F. Edwards.
—
Paris, 4824.
(2)
«
On connaît l'extrême
agilité des grenouilles et
combien
à cet égard, des crapauds; mais leur séjour sous l'eau aérée
différence.
11 fait
plus encore; elles deviennent
qu'elles le sont plus
que
les tortues
,
etc. etc.
»
si
—
lentes
Itid.
,
elles sont différentes,
fait
disparaître cette
dans leurs mouvemens,
p. C5.
(3) Itidem, p. 55.
(4)
Observations ontlie structure and
œconomy
of Whales, etc.
—
Philosopb.
trans., vol. 77; 1787.
6
.
mètre. Nous savons que les parois du
du
ventricule
gauche
et les
épaisses et plus fortes
rhomme
,
,
toutes proportions conservées
nous avons pu constater ce que nous indiquons
longueur du corps de ces animaux
la
férieure à celle de
celles
,
que dans
dauphins que nous avons examinés,
ainsi sur tous les
;
cœur principalement
colonnes charnues, sont beaucoup plus
Fhomme.
était
ici
et
,
cependant
dans plusieurs cas, in-
,
Cette prodigieuse énergie delà cir-
culation doit être en harmonie, non-seulement avec Tintensité de
la force
due de
delà
contractilité
musculaire, mais surtout avec reten-
l'appareil respiratoire,
ou moyen de produire
et d'entrete-
nir rhématose.
§
XXXIV.
L'absorption de Tair par la surface de la peau, ad-
mise par M. Edwards (l)etrétat de repos des batraciens au fond de
l'eau
,
tretien
ne paraissent cependant pas des moyens
de
la vie et l'excitation
suffisans
pour
l'en-
des organes.
Certaines dispositions des artères présentées par plusieurs batraciens semblent être destinées à suppléer à l'action suspendue
En
des poumons.
de
la grenouille
du crapaud
petits
(
Bufo
«
,
on trouve sur le
escnlenta^
vidcjaris
,
Rana
trajet des artères carotides
viridis,
Bufo calamita
,
Ranatemporaria)
(2)
,
et qu'ils
ont considérés
comme
des
glandes.
Les grenouilles peuvent vivre plusieurs inms sous l'e^u aux dépens de
qui s'y trouve,
et la
peau
est l'organe qui reçoit l'influence de ce fluide....
qu'elles vivent sous l'eau aérée, journellement renouvelée,
vaisseaux des
(2)
et
Bufo ohstetrkans)^ de
corps déjà connus des anatomistes et particulièrement de
Swammerdam
(1)
effet
[Rana
membranes
placées entre les doigts contiennent
Alterum par principum ramorum ex
arterise
l'air
Pendant
on peut voir que
un sang vermeil.
les
•
magnœtroncô puUulanlium,
SI
Examinés par nous
que
a été facile de i-econnaitre
il
,
ne sont qu'un pelotonnement de vaisseaux
ces corps
comparable
artérieJs,
à celui des artères inter-costales des cétacés. Dans ces reptiles, ces
diverticules sont,
tête
il
est vrai, sur le trajet
parce que l'encéphale
,
des artères qui vont à la
organe qui
est le seul
ait
besoin de
quelque excitation par un sang encore artériel, mais dans
cé-
les
tacés, ces diverticules correspondent à l'aorte descendante
,
et le
sang que ces réservoirs peuvent restituer à ce tronc vasculaire , va
à
la partie postérieure
queue, parce que
du corps dans
,
les
masses charnues de la
là sont les puissances principales
de
loco-
la
motion.
Swammerdam
à l'origine de
de ce vaisseau
tion
premier considéra ces
le
la carotide des grenouilles
(1), qui, suivant
Carus
petits
,
corps
qui sont
,
comme une
(2),
dilata-
semblent indiquer
l'endroit d'où naissaient autrefois les artères des branchies.
Huschke
que chaque carotide
(3) dit
ce corps se divise en
ea tenus
admodùm
un
petit
spectabile est,
ampullosos insignes
,
,
nombre de branches,
quod uiroque
latere
,
qui
y pénètrent,
In binos dilatelur nodos
colore ex griseo nigro in vivenle ranà conspicuos G.
utraque cœlerum hœc arteria posimodum rursùs extenuatur
autem earuin, ubi paulo deinde
quœ devehendo ad
certo affirmare
J.
branchias sanguin! antè inservierunt
nequeo; sed
i
eraiis sectionibus
Swaminerdammii amtelœdamensis
adhùc
foret
Biblia naturœ, etc.,
,
—
,
muscuHs
altiùs descendit, in
aliam rursùs dilatatur ampiiUulam nodosam. Crediderim arterias hasce
geminas,
G.
unacuni ramulis
et,
indè prodeuntis, solis tantum modôoris, et respiralioni inservientibus
videtur esse destinata. Quœlibet
M. h-
avant d'arriver au niveau de
:
illis
esse
quod tameu pro
inquirendum.
t.
u, p. 831, Leydae,
1758.
(-1)
Biblia naturse,
(2)
Lehrbuchder zootomie,
(3)
Ueber die Karotidendriise einiger amphibien.
Voyez Zeitchrift
fiir
t. jj.
p.
593,
§
701. Leipsig, 1818.
physiologie. Vurter band. Erster heft, § 113. Heidelberg, 1831.
s'jramifient, s'anastomosent avec des branches vasculaires voisines,
et forment ainsi
un véritable système capillaire. De là le sang est porté
par des canaux qui se réunissent de
la
même manière que les
artères
à leur sortie de ce corps, à peu près au-
s'étaient divisées, et offrent
que Fartère en donnait à son entrée dans ce gan-
tant de branches
glion Ces veines se réunissent en un tronc qui forme la partie supé.
Au côté
rieure de Fartère carotide.
aisément suivre
le
externe de ce ganglion on peut
cours du sang des rameaux aux branches et des
branches au tronc de
la carotide
,
parce que de ce côté
branches parcourent un assez long
du
côté interne elles sont
un
faible réseau
à un
petit
si
fines et
comme
d'un réseau purement
artériel et
les
glions vasculaires que jusqu'ici
,
se i-encontrent
M. Huschke
etc.
:
ils
lement
les
ils
au
,
que
qu'on croirait voir
ces ganglions ressemble
se croit suffisamment
glandes carotidiennes formées
complètement
on
isolé.
Ces gan-
que dans
n'a décrit
les
gre-
encore sur d'autres reptiles batraciens.
a observés sur
sont situés
courtes
M. Huschke
et
autorisé à les regarder
nouilles
si
Chacun de
capillaire.
cocon sanguin,
les grosses
trajet sans se réunir, tandis
le Tritolacustris
même endroit que
sont plus alongés.
Il les
dans
,
le Trito palustris
,
la grenouille, seu-
a vus aussi sur le crapaud,
Bom-
bilator iynciis.
Dans le Lacerta
acjilis^
on trouve une large communication entre
Fartère carotide etFaorte, laquelle date
les branchies.
ces ganglions vasculaires
système capillaire
le
deFépoqueoù
M. Huschke, cherchant à connaître
,
où
,
se fait
les
regarde
comme
existaient
les fonctions
de
formant un autre
une opération chimique par laquelle
sang des artères carotides devient plus propre à
,
la nutrition
du
33
cerveau. Si Ton réfléchit aux exigences de Tencéphale et au
de développement de
ces ganglions vasculaires,
il
mode
sera facile de
voir qu'ils remplissent les fonctions d'une respiration indirecte,
c'est-à-dire qu'ils séparent
de Feau l'acide carbonique
cela le sang des amphibies ne pourrait pas être
tandis
que l'encéphale
parait, plus
éminemment
besoin d'un sang
et
,
purement
que sans
artériel
qu'aucun autre organe, avoir
artériel. C'est aussi
pour
cette rai-
,
suivant
M. Huschke, que dans le fœtus des mammifères,
sang
artériel
de
son
l'encéphale
,
la
le
veine ombilicale est en grande partie destiné à
que
tandis
le
sang noir de
la veine cave supérieure,
sans pénétrer dans le cœur gauche, passe dansPartère pulmonaire,
le trou botal, le canal artériel et l'aorte
au placenta.
Si l'on
descendante pour se rendre
ne croit pas pouvoir admettre cette première
hypothèse, M. Huschke en propose une autre
sidérer ces corps
mécanique. Ce
comme
tissu capillaire
rendrait son choc nul
délicatesse
de
destinés à exécuter
,
:
il
est
disposé à con-
une action
tout-à-fait
diminuerait l'impulsion du sang
,
ce qui s'accorderait parfaitement avec la
la substance cérébrale. Ici ces corps vasculaires
pondraient aux sinuosités
,
ré-
aux flexuosités des artères carotides
vertébrales avant leur entrée dans le crâne
,
et
au
rete mirdbile
et
des
ruminans. Enfin, considérant ces deux opinions réunies, on pourrait encore, toujours suivant
artériels
et
comme
comme affaiblissant
§
XXXV. Nous
ces opinions
,
et
M. Huschke , regarder
servant à l'oxidation
l'effet
du sang
ces ganglions
au cerveau
destiné
de la force d'impulsion du cœur.
ne penchons ni pour Tune ni pour
l'autre
de
nous sommes disposés à considérer ces corps vas-
su
chargés de garder en réserve du sang artériel
comme
culaires
à le faire passer successivement dans Tartère carotide au-dessus
,
et
du
point où ces corps existent, pour entretenir ainsi Texcitation de
Tencéphale
et Tinflux
nerveux sur tous
systèmes organiques
les
que Fanimal respire Fair atmosphérique
soit
gé dans Feau. Ainsi
amphibies
les reptiles
soit qu'il vive
,
et
batraciens auraient d'une part la respiration cutanée
suivant
M. Edwards,
la surface
comme un poumon secondaire
tenu quelque temps dans
constituant ces ganglions
,
ses propriétés excitantes,
placé dans
pas être
,
et d'autre
,
les
les
part le sang artériel re-
même que
l'animal ne serait plus
ce-s
corps ne peuvent
rapports de leurs proportions
le
,
comparés aux
thorax des cétacés
batraciens la respiration n'a pas la
mouvemensne
puisque
pourrait encore arriver au cerveau avec
lors
masses artérielles situées dans
chez
,
être considérée
des branches vasculaires
atmosphérique. Sans doute
l'air
sous
delà peau peut
les torluosités
plon-
particulièrement les
sont compai-ables sous
même
mais aussi
,
activité, et les
aucun rapport à ce qui existe
chez, les cétacés.
§
XXXVI. Parmi
ques
ter
;
les opliis
,
les
long-temps sous
les reptiles
Ophidiens^ plusieurs sont aquati-
hydrophis ,
l'eau.
et
quelques autres
,
Beaucoup de couleuvres
peuvent reset
de vipères
possèdent surtout cette faculté.
§
les
ils
XXXVII. Quant aux
caïmans,
les gavials
Sauriens,
habitent
ne restent long-temps sous
les
si
l'on sait
eaux, on
le liquide.
que
les
sait aussi
crocodiles,
que jamais
Les voyageurs nous disent
35
que sur
les
bords du Gange
,
du Niger
grands fleuves du nouveau continent
de l'eau Textrémité du museau ou
d'un gTand nombre de ces
,
comme
,
on
sur
des
les rives
voit paraître à la surflice
la partie
supérieure de
reptiles. Cette situation
la tête
de l'animal
sans doute appropriée au besoin qu'il éprouve de respirer
est
at-
l'air
mosphérique.
§ XXXVIII. Le système circulatoire des reptiles a été étudié
avec grande attention
Bojanus
oflrir
(1)
Il
par
est
,
de Funk
«t
(2)
Ton ne trouve
,
les cétacés
Swammerdam
,
,
si
rien dans les ouvrages
plexus artériels que nous décri-
les
nous en exceptons
et décrits
les petits
corps signa-
avec plus de détails par Huschke.
probable, suivant J.-F. Meckel
et
Carus, que ces petits
corps ou ces renflemens vasculaires ne sont qu'un reste des
seaux branchiaux
ces corps ce
que
du
dit
de
Confiliacchi et Rusconi (3), qui puisse
quelque analogie avec
vons dans
lés
,
têtard (4).
Panizza des
;
ais-
Nous ne rapprocherons pas de
petites vessies
lymphatiques qui
présentent des hattemens (5), et ce que rapporte Mueller sur l'exis-
(1)
(2)
Anatome
lestudinis
De Salamandre
Europeœ. Vilnœ, 1819.
terrestris vitâ,
evolutione,
formatione tractatus. Berolini,
1827.
(5)
tiche.
Descrizione anatomica délia circiilazione délie larve, délie salamandre aqua-
Pavia, 1817.
Mouographia
Amours
(4)
del proteo
anguino,
etc.
Gefassystem in Besondern amphibien.
System der vei'gleichenden Anatomie.
(5)
Pavia, 1819.
des salamandres aquatiques. Milan, 1821.
Vesckhette linfaliche pulsanti.
—P
Fiinfter iheil. S. 258,
XXXIII.
—
Halle 1831.
36
tence de quatre cœurs distincts ayant des pulsations régulières et
qui sontliés avec lesystème lyunîhalique dans certains animaux
phibies, et particulièrement dans les grenouilles (1), parce
am-
que
ces
organes, suivant leurs historiens, n'ont rapport qu'à la circulation
de
la
lymphe. Mais
voit qu'il attribue
dans
,
le
on
dernier ouvrage de Panizza (2),
aux vaisseaux lymphatiques des
reptiles
non
,
seulement d'absorber des liquides, mais encore d'absorber des
gaz
que
et
,
maux, de
nant
rer
reptiles
mons
(1)
à l'extérieur
l'air
une
certains vaisseaux lymphatiques sont
véritables auxiliaires
et le
,
du poumon,
conduisant dans
,
les veines
véritable hématose. Panizza va jusqu'à dire
le
,
(3)
sang veineux ne passe pas en
dans ces ani-
ces absorbans pre-
totalité
pour opé-
que chez
,
par
les
pou-
les
circonstance anatomique qui porterait à penser qu'une
,
Philosophical transactions: 1833.
Voyez aussi
le
National du 18 juinjl834, dans le compte qu'il rend de la séance
du 16 juin de l'Académie des Sciences.
(2) I vasi linfatici oltre
d'assorbire
liquidi corne la linfa, assorbano eziando
i
vene minutissime, servana
ciarsi intorno aile
i
checarichi di quesli, péril loromododi serpeggiare e di intrec-
fluidi aëriformi, e
fu da taluni altribuito ai linfatici, che
matici, etc. Sopra
il
si
alla
emalosi del sangue. Taie
voiler quindi
sistema linfatico dei
reltili
oificio
denominare vasi-idropneu-
ricerche zootomiche, etc.
— Pa-
via, 1833.
(3) Si l'existence
et le portent
dans
de ces vaisseaux lymphatiques sous cutanés qui absorbent
les veines,
peut être mise hors de doute, et
partiennent pas exclusivement aux reptiles,
la propriété d'entretenir la vie
sang
artériel.
Ce
fait
en excitant
F.
Edwards, membre de
la
faudra reconnaître au sang veineux
organes d'une manière analogue au
la
l'air et
de
le
justesse de l'opinion de notre savant
l'Institut, qui croit
que
le
sang veineux n'est pas
contraire à l'entretien de la vie, et que dans certaines classes
nifestement
l'air
ces vaisseaux n'ap-
anatomique de vaisseaux chargés d'absorber
mêler au sang veineux, démontrerait toute
ami M.
il
les
si
propriété de concourir à sa conservation.
d'animaux
il
a
ma-
37
fonction donnée, on trouve, soit à diverses phases de la vie intra
utérine
,
ganes
du développement complet de Tanimal
soit lors
organes
pour
différens
dans beaucoup
qui,
de
propre à Tappareil
des
d^organes,
l'air
qui
et
,
système veineux
batraciens
§
,
les
celles
Les
rangés
dans
suivant Panizza
,
le
idées de Panizza sont en parfaite harla
peau des
respiratoires.
d'agir suffirait aussi
rester
eaux de
les
lympha-
pour exphquer com-
une très-grande profondeur dans
(1)
absor-
sorte d'hématose tout-à-fait
ment de grands ophidiens peuvent
grands fleuves
or-
déposent ce fluide dans
de M. F. Edwards, qui considère
mode
des
catégorie
qui
L'existence bien démontrée de ces vaisseaux
tiques et de leur
,
,
plexus artériels
cette
vaisseaux lymphatiques
comme des organes
XXXIX.
fonction
n'appartiennent pas en
cas,
pour opérer une
,
même
la
fonction.
être
poumon. Ces
étrangère au
monie avec
que
ainsi
de
cette
pourraient
cétacés
bent
desservir
long-temps plongés à
la
mer ou
des plus
(1).
M. Lamare-Picquot, qui a long-temps résidé dans
dit avoir observé bien des fois vers les attérages
pens ornés de couleurs vives
et variées et
les
Indes orientales, m'a
du Gange, encore en mer, des
ser-
d'une dimension de quatre à six pieds.
Les marins qui visitent souvent ces parages aflirment que ces serpens qui habitent
la
profondeur de
qu'il fait
la
mer peuvent
beau temps,
et
sans avoir besoin de venir
sous l'eau, et,
brassés,
Dans
comme
ou enroulés
les
les
être aperçus à dix
que ces
respirer l'air
les
l'eau, lors-
dans ce liquide,
atmosphérique. Leur accouplement se
serpens terrestres,
uns sur
ou douze pieds dans
reptiles restent très-long-temps
se tiennent
ils
étroitement
fait
em-
les autres.
étangs du Bengale, le
même
voyageur a vu des serpens amphibies;
sont dangereux sans être armés de crochets â venin
:
ils
se jettent
ils
sur les oiseaux
5
CHAPITRE SEPTIÈMi:.
LES PLEXUS ARTERIELS DECOUVERTS DANS LE THORAX DES CETACES,
ONT-ILS DES ANALOGUES DEJA CONNUS PARMI, LES TISSAS
5
XL.
Si
nous examinons
les
divers tissus avec lesquels ce^
plexus vasculaires peuvent être comparés
avec
le tissu
caverneux ou
AjV{ltfj^UX?
érectile,
nous voyons que
,
bien que ce tissu
c''est
soit essentiel-
lement veineux.
Le
tissu érectile est originel
comme
clitoris,
ou
accidentel.
Le premier
principal élément dans les corps caverneux
du corps spongieux de Turèlre, du mamelon,
général dans tous
les
entre
du pénis
,
du
etc.;
en
organes susceptibles d'éprouver une turges-
cence, un orgasme, par un afflux considérable de sang dans
aréoles dont
nis
on
voit
ils
sont composés.
Dans
les
une enveloppe fibreuse, dense
,
mais élastique, don-
nant naissance, par sa face interne, à des lames qui divisent
cavité en aréoles
ou vacuoles, des vaisseaux sanguins,
palmipèdes qui fréquentent
ovo-vivipares. Dans
les
et
la
principa-
bords de ces étangs. Ces ophidiens paraissent être
un individu de
sept petits vivans renfermés
les
coxp? cayerneux du pé-
cette espèce , M. Laniare-Picquot a trouvé dix-
dans des enveloppes très-minces.
sg
lement des veines qui se répandent 'Sur ees lames,
et
qui, peu à
peu, perdent kur cai-aclère vasculaire. Ges veines, en
duites à leur
complets
;
membrane
interne
effet, ré-
ne forment plus de cylindres
,
bientôt elles sont ouvertes sur
un
ipoint
de leur circon-
férence, et finissent par ne former qu'une simple lame, qui se
confond avec
la
trame fibreuse en
la revêtant.
Les travaux de Mal-
pighi (1), J. Hunter (2), Cuvier (3), Mascagni (4), Duvernoy (5),
Ribes (6)
Moreschi
,
(7)
,
Farnèse
(8)
Tiedemann
,
(9)
Pa-
,
nizza (10), etc., ont jeté beaucoup de lumière sur la structure de
ces corps. Cependant,
pas suffisamment démontré
n''ont
ils
structure essentiellement veineuse de ces organes et les
phoses que subissent
bientôt
Nous nous proposons de donner
les veines.
un mémoire sur ce
la
métamor-
sujet.
Les artères n'entrent dans
la for-
mation des corps caverneux que d'une manière bien secondaire,
-4I) Wssért. ëpisl.'varii
(2)
Observât,
argôm.'inopèr.'OSaD.
on certain parts of the
—
V-dl.
M.
Economy;
anim.
in-4'',
—
London
4792.
I
(B) iDJctioïittaifè
de
deslâcièmès
taôdicttlés.'Airt. esvefriéUx.
grande analoniia,
(i)'
Prodrome
(5)
Couimentar. peiropol. II, p. 400.
'(ë)
texposé
la Soc.
(7)
délia
etc.
—
Firenze, 1819.
strtû'niaiWs'afe ^iet<l(iès'reehiéi*6hès anaitoAn. pliygiol.
médic. d'émul.
,
t.
pftthoL '—
Wém.
VII.
Commentarium de urelhrœ
corporis glandisque structura, etc.
—
Mediolani,
rtlV.
-i(8t)>Èlogio! del célèbre
anatomieoPaôIoiMascagnîToséani,
Note additionali del doltore Toin. Farnese,
(9)
—
etc.
-^ Mîlano, 1816.
Mi'a^o, 1818,
Notice'Surles corps caverneux de la verge du clieval, suivie de quelques ré-
(IftcifWs
p.
etc.
sOrie
plléJlôttiê'ne
de l'érection.
—
'Joilfftal côttlptétn.
dës^c.Biéd.,
t. 'IV,
282.
(10) Del eorpo cavernoso delt urelhra. Cap. 1, p. 7.
Osservazioni antropo-zooiouiico-fisiologiche, etc.
—
Pavia, 1830.
''
ÛO
quoique tout récemment M.
J. INhiUer ait
donné de nouvelles no-
tions sur leurs dispositions et sur leurs usages
nombreux pénètrent
Il existe
tériels
donc des
le tissu
fibreuses
stituent le tissu
,
des veines
,
,
tandis
que
Il
lesquels ces plexus sont en connexion
et les nerfs
,
ni
avec
,
ne ressemble pas davantage à ces plexus. Cet organe
,
(1).
Chez
des corps très-petits
du
,
les traverser.
pom-vu d'une enveloppe fibreuse
vité
ni enveloppe
ici
tissus
ne lem- appartiennent pas
ne font que
des veines
et
plexus vasculaires des
les
n'y a
trame fibreuse , ni membrane propre à ces
rate
Une enveloppe
principalement des veines , con-
cétacés sont exclusivement artériels.
La
des nerfs
lui-même, dans lequel beaucoup de rameaux ner-
veux viennent se terminer
et
,
différences bien gi-andes entre les plexus ar-
des cétacés et le tissu caverneux érectile.
une trame
enfin
;
albuginé de ces organes.
,
est
essentiellement formé par
les cétacés la rate n'est représentée
et
que par
bien distincts des plexus artériels de la ca-
tliorax.
Les procès ciliaires, avec lesquels on voudrait décomTÏr quelque
ressemblance relativement à Tarrangement des vaisseaux
pas non plus de
membrane propre; mais
ils
,
n'ont
sont formés exclusi-
vement par des veines.
Nous ne comparerons pas non plus les plexus vasculaires que nous
avons décrits dans les chapitres précédens avec ceux dont
professeur K.'-E. de Baer a
foit l'histoire et
donné
le
célèbre
les figures tout
récemment. Ces derniers organes sont essentiellement veineux,
(1)
Heusinger.
et
41
nous avions voulu nous arrêter à des plexus de
si
Cétacés
ne
voit aussi
mifères
,
développés
:
autre genre
de
mam-
tissu èrectile accidentel,
il
est
de plusieurs es-
tantôt de nature veineuse, et c'est à cette espèce qu'il faut
:
rapporter
neux
chez aucun
chez
qu'on
infinis,
(1).
§ XLI. Quant au
pèces
cette nature
nous aurions eu à décrire des réseaux
les
nœvi materni^
les
etc.
;
tantôt
il
est
à la fois artériel et vei-
que M. Grœfe a décrite sous
c'est celle
Télangiectasie. Enfin,
il
en
est
la
dénomination de
une espèce formée par des
ces vaisseaux
se
des réseaux
parviennent jusqu'à une ténuité capillaire.
,
et
divisent et se subdivisent à l'infini
ces artères ne sont pas isolées
parenchymateux
,
elles
ou
situées en
se ramifient
,
artères
j
forment
De plus,
dehors de tout canevas
dans un
tissu
qui rend leur
disposition tout-à-fait distincte de celle des Plexus vasculaires des
Cétacés.
(1)
\oyez
le
mémoire de Ch.-K.-E. de Baer
hes. Àcta Acad, Cœsar.
Leop.
:
L'berdas gefœss-system des Braunfis-
Carol. IVatur. Ciirios., vol. XVII, p. 1. Tab,
XXIX.
PARTIE PHYSIOLOGIQUE.
<i
Ces recherches feront peut-être décoUTrir
un jour
la vraie
cause d'où dépend l'étonnante
faculté qu'ont ces
Sous
les
animaux de vivre également
eauX'et dans
l'air. »
LABILLARDIERE.
(
roj-ageà la
MMfthe'de LWféroUie.)
CHAPITRE HUITIEME.
DES FONCTIONS PRESUMABLES DES PLEXUS ARTERIELS QUE NOUS AVONS
TROUVÉS DANS LES CETACES,
§ XLII.
cétacés,
(1)
-
De
tous les auteurs qui ont écrit sur la structure des
John Hunter
(1) est le seul
qui
ait
indiqué, mais très-
Philosoph. transact. observations on ihe structure and
T. 77, 1787, p. 871.
Economy
of Whales.
spnimairenient
Texistence des plexus artériels
,
que tout ce
lons. Bien
trop laconique et devient insuffisante.
des artères intercostales
p^gs^gesur
sang
;
,
que
,
Il fait
provenir ces plexp?
de Tarière sous-clavière
se
il
borne à des
,,avan.t,s.ç>n
indiçatipjtiu^fpiii-
les
cétacés ont
pour contenir ce liquide,
il
('2).
une énorme quantité: de
fallait
non-seulement des
d'un gTand calibre, mais encore un grand nombre d^
artères
Itranches latérales pour
Faorte a
recevoir ce sang, et que dans le ca-r
un pied de diamètre. Thus
spermaceti-whale appeared prodigioiis
tained in
(1)
par-
ne sWrète sur aucune considération to^r
et
remarquer que
c^!^^^ot
noii^s
fonctions, de masses vasculaires aussi considérables
cfeiant les
Il fait
et
la pveBaière côte (1);
rement anatomiques
dont
qu'il dit soit exact, sa description est,p£ff
tJie
,
widç tub, the aorta measiifitig a
«Animais of ihe
tribe, as
voirs, ^\here a larger qiiantity
maoy
arteries apparently intended as reserr
of aiteral blood seeoicd lo be requiied
and vascularity could nol bc tbe only
vast
number
objecl.
Tluiswe
of branches,
in a part,
find, ihat the intercostal al-
which run in
course between the, pleura, ribs, and their muscles,
somewhat
be cohtj
foot in dianieter.
bas been observed, bave a greater proporiion of blood
than any otber known, and Ihere are
iènes dtvide in(o a
the heai-t aiid aoiia of
being too large tu
making
a
a
serpentine
tbick substance
similar to thaï formed by the spermaiic artery in the buU. Tbose vessels,
every where lining the sides of the thorax, pass in between the ribs ncar their articulation,
and also behind the ligamentous aitachmentof the
with eacholher. The medulla spinalis
the
same manner
thickisubstance
is
raore especially
is
where
ribs,
it
cornes out froni
tlie
brain,
where
a
formed by their ramifications and ronvolutions; and thèse
wessels most probably anastomose with those of the thorax.
»
Observationson ihe structure and Econoniy of the AVhales.
P^Ups. trqnsapt., vol. 77,
(2)
and anastomose
surroundcd whith net-work of arteries in
p.
371, aunik-1787.
The use of which we do nol
readily see.
i4
§ XLIII. Peut-on considérer ces plexus artériels
à obvier aux
tacés,
effets
ou bien
chimiques de
de
sont-ils
la
du
pression
la
un moyen de suppléer
respiration
comme
les
phénomènes
par Timpossibilité où se trouve
,
ou de Ten
l'animal de faire entrer Tair dans les voies respiratoires,
faire sortir lorsqu'il est
Sans chercher à nier
rique ,
sur les
soit
plongé sousTeau?
de
les effets
animaux
,
la pression
soit sur
sur les montagnes très-élevées ,
festent
si
des
,
phénomènes
l'on est situé
il
de
l'air
atmosphé-
l'homme nous dirons qu'on
,
a beaucoup trop exagéré ces influences.
respiration
servant
liquide sur le corps des cé-
On
se passe
tout autres
,
cependant que
sait
dans l'exercice de la
que ceux qui
presque au niveau de la mer
,
ou
se
mani-
si
l'on est
descendu dans des mines très-profondes. M. de Saussure
(1)
a
parlé de ce qu'il a ressenti lorsqu'il était sur les pics les plus
élevés des Alpes.
d'Orbigny
,
MM.
de Humboldt
,
RouUn
Boussingault
,
qui ont gravi des montagnes très-hautes de
des Andes et des Cordihères
,
analogues à ceux que rapporte
ont aussi éprouvé des
le naturaliste
la
chaîne
phénomènes
genevois. D'après les
assurances que nous ont données ces derniers naturalistes, il paraîtrait qu'ils
ont été assez vivement affectés par les différences de
pesanteur de la colonne d'air atmosphérique, lorsqu'ils étaient
aux pieds ou aux sommets de ces montagnes
et qu'ils
marchaient.
Cependant Victor Jacquemont, qui a parcouru des parties
élevées des
(1)
montagnes du Thibet
Voyage dans
delà nature,
etc.
les
Alpes,
§
1964.
et
— T.
très-
de l'Himalaya ne parle nulle
,
II,
seconde édition, p. 73,
— Tableaux
Û5
part
,
dans sa correspondance
atmosphérique
de
,
)
phénomènes que Ton
des autres
(1)
(1
gène de
la
la respiration et
attribue à la raréfaction de l'air
(2).
Correspondanct; de Victor Jacqiicmont avec sa famillo cl plusieurs de ses amis,
pendant son voyage dans l'Inde (18-28-1852).
On
(2)
a bien
mieux observé
—
Paris, 18ô4. T. F'.
sur l'économie animale des différences
les effets
de pression à de grandes élévations qu'à de grandes profondeurs.
La raréfaction de
la circulation et les
amène des changeraens remarquables dans la respiration,
mouvcmens musculaires. Ces effets ne sont pas les mêmes pour
l'air
tous les individus, et
lorsque
ne peut plus respirer librement à une certaine liauteur,
tel
compagnons de voyage n'éprouvent encore aucune incommodité.
ses
Cesaccidèns se manifestent parfois presque subitement, surtout
si le
tandis que
aucun
musculaire, on peut parvenir, sans trouble dans les
effort
si
corps est en
dans un repos absolu, ou à cheval, sans
mouvement,
l'on est
faire
fonctions, à
une bien plus grand» hauteur.
Ces perturbations dans nos fonctions ne sont que temporaires, elles cessent par
ie
repos, par le séjour dans les
pour
tions
mêmes
lieux, et bientôt
on acquiert une aptitude
haut dans l'atmosphère, sans avoir à craindre
s'élever encore plus
mêmes phénomènes.
des
— Les animaux
domestiques sont dans
les
le
mêmes
retour
condi-
que l'homme. Nous pouvons appuyer tout ce que nous venons de dire sur no-
tre propre expérience et sur des autorités
parmi lesquelles plusieurs
irrécusables,
nous ont fourni de précieux renseignemens. Nous adressons surtout des remercic-
mens
à
MM. Roulin, Boussingault
et
d'Orbigny.
Depuis bien long-temps La Condamine
au Pérou
de
l'air
€
,
avaient signalé les effets sur
et
Bougucr, dans
l'homme
et les
les récits
animaux
,
de leur voyage
de
la raréfaction
des hautes montagnes.
Nous nous sommes trouvés,
de
dit-il,
d'abord considérablement incommodés de
ceux d'entre lîous qui avaient
>
la subtilité
»
sentaient davantage la différence, et étaient sujets à de petites hémorrhagies; ce
»
qui venait sans doute de ce que l'atmosphère ayant un moindre poids, n'aidait
»
pas assez par sa compression
t
toujours capable de la
»
que
cette
l'air;
même
les
vaisseaux à retenir
action. Je n'ai pas
incommodité augmentât beaucoup,
le
la poitrine
sang, qui de son côté était
remarque dans mon
lorsqu'il
nous
>
monter plus haut; peut-être parce que
»
aussi parce
»
qu'elle le serait sans cela. Plusieurs d'entre nous, lorsfiue
que
le froid
empêche
je m'étais déjà fait
la dilatation
plus délicate,
de
l'air'
particulier
est arrivé ensuite
de
au pays, peut-être
d'être aussi considérable
nous montions, tom6
On
connaît depuis long-temps les belles observations
f
baient en défaiUanee, et étaient sujets aux vomissemens.
»
étaient plus l'effet de la lassitude
>
d'une manière incontestable,
t
à cheval ou lorsqu'on
était
que de
la difficulté
qu'on n'y
c'est
parvenu une
fois
était
faites
Mais ces accidens
de respirer. Ce qui
le
prouve
jamais exposé lorsqu'on
au sommet
,
où
par
l'air était
allait
cependant
t
encore beaucoup plus subtil. Je ne nie pas que cette grande subtilité ne hâtât
»
lassitude,
ne contribuât à
et
» devient très-pénible
>
;
faire
moindre mouvement, mais ce
» l'inaction (a).
augmenter l'épuisement. Car
pour peu qu'on
n'est plus la
De tous
affecté, est, selon le naturaliste genevois
qui
c'est cette accélération forcée
minute;
»
le repos
(c).
celui
,
les
est la
,
cause de
H2;
de Têtu,
mêmes, dans
et le
même
le
des effets de la
(i)
organes, celui qui est
qui explique, suivant
lui
,
la soif
la fatigue et
mien 100.
ils
98 pulsations par
— A Chamouny,
étaient tourmentés.
guides ne purent pas supporter ces souffrances
,
pour regagner *in
on ne
tranquillité parfaite,
Il
air plus dense.
souffrait pas
plus
des angoisses que l'on
se trouva batije
également après
ordre battirent A9, 60, 72.
dont
le
respiration s'accélère, et
»
Les compagnons de voyage du chevalier de Saussure étaient dans un
jours
y
le
aussitôt qu'on reste dans
la respiration s'accélère, la circulation
Le pouls de Pierre Balmat
«
les
poumon. La
le
A mesure que
éprouve à ces grandes hauteurs.
s'accélère aussi
la
»
rareté de l'air sur l'économie animale.
»
môme chose
a parlé dans plusieurs endroits de son voyage
De Saussure
la respiration
on se trouve hors d'haleine par
agisse,
et
état
de fièvre
Quelques-uns des
descendirent pendant les premiers
Cependant lorsqu'on demeurait dans une
d'une manière remarquable
(rf).
y a pour quelques individus, suivant notre voyageur, des limites parfaitement
tranchées, où
devient pour eux absolument insupportable. De
la rareté
de
l'air
Saussure a conduit avec
lui
des paysans, d'ailleurs très-robustes, qui à de certaines
hauteurs se trouvaient tout d'un coup incommodés, au point de ne pouvoir abso-
lument pas monter plus haut;
vif d'atteindre la
cime de
Ils étaient saisis les
défaillances,
(a)
(*)
la
et ni le repos,
ni les cordiaux, ni le désir le plus
montagne, ne pbuvaient leur
uns de palpitations,
les autres
d'autres encore d'une fièvre violente
,
faire passer cette limite.
de vomissemens, d'autres de
et tous ces accidens disparais-
Bouguer, Voyage au Pérou.
Voyages dans
les
Alpes, précédés d'un essai sur l'histoire naturelle des environt
de Genève , par Horace Bénédict de Saussure, tom. VU. Neufchâtel , 1796.
(c) Voyages dans les Alpes, etc. Observât. Météorologiques , ch. VI , p. 337.
(d)/rfem.,
p338.
47
M.
Biot sur les
salent au
de
effets
moment où
ils
respiraient
sitions obligeaient de s'arrêter à
la
de l'eau de
la pression
un
mer, d'autres à 1,200, plusieurs à 15 ou 1,000
,
et
toises au-dessus
du niveau de
M. de Saussure
de
à 1,900 toises d'élévation. Les mouvemens prompts accéléraient
beaucoup plus vives
parut à M. de Saussure et à son
Il
promptemeni que dans
M.
le
la
même que
les souflVances et
(a).
fils
qu'en général
et
plaine
avaient les nerfs plus
ils
montagnes, impatiens
irritables, qu'ils devenaient, sur ces hautes
faim paraissait plus inquiétante
,
ne commençaient à être affectés, que parvenus
la plupart des habitans des Alpes,
les rendaient
sur le corps
en a vu que ces indispo-
air plus dense. Il
une hauteur de 800
mer
la
La
et colères.
plus impérieuse, et les digestions se faisaient plus
(6).
docteur Roulin, un de nos plus ingénieux physiologistes, a publié les
principaux résultats de ses observations sur
la vitesse
pressions atmosphériques et de températures
(c)
;
du pouls
ses
à différens degrés de
remarques ont
en
été faites
descendant du plateau de Sania-Fé-de-Bogota aux Llanos de San-Martin
,
personnes qui avaient séjourné auparavant 5 à 6 mois sur
qui toutes
trois
le
plateau
et
,
sur trois
accoutumées aux voyages, présentaient moins de chances pour que leur
culation fût altérée par cette seule cause
:
constamment
cir-
devenait plus
la circulation
rapide à mesure que ces personnes raarcbaienl en s'élevant successivement à de
plus grandes hauteurs
(rf).
Les autres phénomènes ont été les
nous allons indiquer d'après
les
observations de
mêmes que ceux que
M. Boussingault
celles
et
de
M. d'Orbigny.
Voici les renseignemens
que nous devons à
l'amitié de M. Boussingault
La plupart des personnes qui séjournent pour
«
la
première
fois
dans
:
les villes
placées sur les plateaux élevés des Andes, éprouvent u/ie difficulté très-sensible
dans
la
respiration.
respiration
l'état
rie
mon compte
j'élais
je n'ai
jamais ressenti cette gêne dans la
en mouvement, quand je marchais un peu vite; à
de repos je ne m'en apercevais aucunement,
môme quand
j'habitais la métai-
d'Antisana, à 4,000 mètres d'élévation. Les individus nés sur ces plateaux ne
paraissent pas sujets
(rt)
(6)
(c)
Voyage au Mont Blanc, ch. vi, p. 342,
— Col du Géant, ch.
t.
nomme
ainsi ceux
vu.
is. Observations relatives à la physiologie,
§2112.
Observations sur la vitesse du pouls à différeus degrés de pressions atmosphériquei
,
de températures ,
{d)
aux mêmes iuconvéniens. Les étrangers (je
CiDquièaie voyage.
p. 522, 527,
et
Pour
que lorsque
Voyez
le
etc.
Journal de Physiol. de M. Magendie
tableau comparatif de M.
le
docteur Roulin
,
,
t.
vi
lib. cit.
,
année 1826.
/i8
des poissons pourvus de vessie aérienne,
conséquences de
el les
qui sont nés dans des pays peu élevés) sont encore exposés à ressentir les
la raréfaction,
même
quement d'après mes propres
Sumichaca
;
deux
Nous avions passé
cette ville.
do mes amis
officiers
la soirée
depuis dix ans
fixés
,
dans une maison de campagne de
à notre retour la nuit était froide,
il
d'un rayonne-
gelait par l'effet
ment nocturne. Nous avions commencé notre route en marchant gravement
manière du pays. Le colonel Demarquet nous racontait une anecdote de
l'indépendance. Le froid
vite
et bientôt
,
Un
parlant.
devenant incommode,
Les
je proposai de marcher
M. Demarquet fut obligé de garder
le silence,
il
effets
de
put sans
»
sont également très-marqués sur les animaux. Les
l'air raréfié
teur; et les
on
dans
les
nés sur ces plateaux élevés souffrent beaucoup quand
à 1,000 ou 1,500 mètres plus haut. Aussi les chasseurs recher-
pour courir
les
grands cerfs des régions froides, des chevaux nés ou élevés
Paramos, c'est-à-dire à 5,500 ou 4^000 mètres d'élévation.
possession une mule sur laquelle
vant souvent,
Lorsque
fallait
comme
dans
la
proviocede
Ma mule
là oii la
mètre à 43 ou 44 centimètres,
Un
mule
la Pattes, à la
s'arrêtait
s'arrêtait le
eu en
obstinément
était à
mercure
la
pente fût rapide,
et elle
peu près
le
Paramo de Muenchies), ce
au pas. Ce chien
inutile, je savais
se soutenait
avait
dans
amené d'Europe un
resta plus d'un
lévrier pouvait à peine suivre
le
baro-
lévrier
la
C'est surtout
en gravissant
diminution dans
à la vérité,
(ajasO").
la
m.
allait
les
il
devint un excellent coureur.
pentes rapides qu'on se trouve
»
incommodé par
pression atmosphérique. Je pouvais m'élever, irès-Ientemeiij
me reposer, de Santa-Fé (2,600"") à la Chapelle deGuadalupa
au contraire me reposer souvent, lorsque je gravissais une pente
mais sans
H fallait
un cheval qui
an à Santa-fé-de-Bogota (2,000™) avant de pouvoir
chasser, mais je dois ajouter qu'ensuite
«
il
devenait insen-
d'excellente race. Parvenu dans les Cordilières orientales à la hauteur de 3,500
(dans
ma
hauteur de4,000 mètres.
»
mes amis, M. lUingworth,
Anglais de
J'ai
parcouru des distances considérables, en m'éle-
4,700 ou 4,800 mètres, pour peu que
j'arrivais à
mettre pied à terre.
par expérience, que
t
j'ai
aux éperons. Une observation barométrique
sible
inutiles
plateaux qui dépassent 2,500 à 5,000 mitres de hau-
mêmes animaux
les fait cjalopper
chent-ils
les
de
en
se fatiguait trop
chevaux qui viennent des plaines basses, de Lianes, sont long-temps
lorqu'onles conduit sur
à la
,
la guerre
un peu plus
Métis, né à Quito, qui nous accompagnait, fut le seul qui
inconvénient continuer la conversation.
«
de
sensations. J'ai eu occasion, lorsque j'étais à Qui-
to (5000") de constater le fait sur
dans
efle[s
après un long séjour dans les Cordillères. Je ne parle pas uni-
la raréfaction
du gaz contenu dans
poche
cette
lorsque Tanimal
,
raide placée entre 5,800 et 4,800 mètres; et au-dessus de 4,800 mètres
presque impossible de
quinze pas sans prendre du repos. Sur
faire
m'était
il
le Cotopar-i,
lorsque je fus arrivé à la hauteur de 5,600 mètres , j'étais obligé de m'asseoir après
avoir fait trois ou quatre pas.
l'eflort qu'il fallait faire
fatigue,
»
sur
que
vrai
marchais sur
je
la
Chimborazo
le
éprouvé
j'ai
mêmes
les
sensations que j'avais ressenties
Coiopaxi. La difficulté de respirer, pendant l'exercice
,
devint
de plus en
plus pénible à mesure que je m'élevais davantage. Parvenu à 5,800 mètres,
me
que
neige, et
pied, augmentait beaucoup la
le
n
Sur
le
Il est
pour assurer solidement
coucher sur
je formai
la
la neige
presque à chaque pas. Vingt
fois près
un moment, une
résolution de descendre;
il
fallait
de toucher au but
seule minute de repos
me délasser complètement. Je faisais alors, avec une nouvelle ardeur,
me percher sur l'arèie de trachyte qui, de la
plaine de l'Arenal, se présente sur la neige comme une tache noire. J'étais alors à
la plus graiide élévation à laquelle les hommes soient encore parvenus en gravissant
suffisait
our
1
encore un pas. Je parvins enfin à
montagnes. Le baromètre indiqua que
les
la station se trouvait
dessus du niveau de l'Océan. Après un repos d'une heure, je
rence du moins, dans un état normal,
ami
le colonel Hall, battait
106
fois
nairement de 70 à 7S pulsations.
•
Nous descendîmes de
un nuage énorme, dans
,
par minute.
cette station
ressenties en
heureuse,
rieure
une
infortuné
ordi-
sans éprouver les sensations pénibles que
,
été
marche par
l'obscurité qu'il répandait sur
les
Arrivés à la limite inférieure des
nous accompagna jusqu'à
grêle horrible qui
cabane d'un Indien, où nous passâmes
la nuit (a).
lire, et les récits
la
»
Les renseignemens suivans nous ont été donnés par M. d'Orbigny;
parfaitement avec ce qu'on vient de
complètement
lequel nous étions entrés par la partie supé-
précipices au milieu desquels nous errions.
neiges, le nuage nous lança
mon
A Quito, nous comptions
nous élevant. Notre expédition aurait
n'avait embarrassé notre
trouvai, en appa-
pouls ainsi que celui de
»
nous avions
si
mon
à 6,006 mètres au-
me
ils
s'accordent
de ces deux célèbres voyageurs
confirment réciproquement l'exactitude de leurs observations.
f
Du
1G° au 1"° de latitude sud, je montai très-rapidement, c'est-à-dire en trois
jours, des bords de la
mer au sommet de
la Cordillère
des Andes
:
aussi ce passage
subit d'un lieu où la pression atmosphérique est ordinaire à un autre où elle esi
différente,
me
fit
éprouver successivement
(a) Extrait d'une lettre
et
avec force tous ses
efiets.
»
qui nous a été adrcstée par notre ami M. Boussingault.
si
90
rapidement ramené d'une grande profondeur de
est
Le deuxième jour, près du village de Palea, qui
«
du niveau de
d'élévation au-dessus
beaucoup plus que de coutume,
à la
peu près à 11,000 pieds
est à
mer, je sentis que mes poumons se dilataient
la
et
mer
la
que
marche
la
laquelle j'étais pourtant
à
habitué m'essouftlait considérablement, surtout lorsque je montais,
si
et rendait les
battemens du pouls beaucoup plus fréquens. Le troisième jour, arrivant à
la
hauteur de 14 à 15,000 pieds, j'éprouvai de violentes douleurs aux tempes
un
commencement de malaise
durant lesquels
les effets
pénibles. Vers la fin
général. Je restai à cette hauteur pendant trois jours,
de
sible
le
mal de mer,
de dormir
enfin j'eus
;
ment. Mon malaise
si
et
jour,
ainsi
maux
A
je viens
me
une hémorrhagie nasale qui
augmenta encore
le
cette
Il
me
soulagea
fut
que tout m'était
et
il
que
le
moindie mouvement un peu
et
devint
tel
aux tempes.
Il
cœur
accélérés,
m'était surtout impossible de
hauteur je voyais de paisibles bergers avec leurs nombreux trou-
peaux de lamas
et d'alpacas
,
et ni les
hommes
ni
animaux ne
les
paraissaient
ressentir cette influence de la raréfaction de l'air. Puis je descendis sur
plateau qui sépare les deux Cordilicres
:
est élevé de
il
12 à 15,000
l'immense
pieds.
séjournai pendant quelques mois, pendant lesquels je finis par m'habituer
à cette hauteur;
priver dans
le
vite,
même
plus
ceux qui y étaient nés
violens que la première
les
individus
temporaires,
si
,
les
hautes régions, m'y
fois.
ailleurs,
à
Je ne pus cepenet
y être
comme
(a). »
à se manifester
et disparaissent
l'air
atmosphérique ne commencent pas,
aux mêmes hauteurs barométriques
promptement
on passedans des régions moins
(a) Extrait
accoutumé
j'étais
Ainsi tous ces effets de la raréfaction de
snr tous
Je ne pouvais ni chanter,
son sommet, sans ressentir,
plate - forme de
la
effets aussi
dant jamais y faire l'exercice auquel
je
me
montai au sommet des Andes,
plusieurs reprises je
haut que
beaucoup près, des
fort.
mais un séjour un peu prolongé sur
a habitué tellement, qu'à
et
Là
un peu
ce qui n'eut lias lieu sans souffrances, car j'étais forcé de
princip» de tout mottvemeni un peu
un peu
ni parler
impos-
momentané»
lendemain,
immédiatement après marqué par des battemens de
fortes
de parler,
de cœur, semblables à ceux
par suite une inappétence complète.
que par des douleurs plus
monter.
devinrent de plus en plus
au malaise général dont
désagréable, que je pouvais à peine parler,
violent était
me
raréfaction de l'air
la
du premier
'Vinrent se joindre une migraine et d'assez forts
que produit
et
élevées.
,
si
l'on observe
;
ils
sont
un repos absolu, ou
— Les personnes nées dans ces localités,
d'une lettre qui nous a été adressée par
M
d'Orbigoy.
51
du
surface
M. François de
diverses fonctions
le
la
Roche
,
mêmes animaux, ceux
nés sur
(2)
,
ancien condisciple,
et
a donné sur ce sujet des considé-
de cette raréfaction de
chien, le chat, le cheval, etc.
Ces
de mes amis
qui y sont depuis long-iemps, n'éprouvent aucun trouble dans leurs
celles
et
Un
liquide (1).
les
l'air.
présentent les
,
Les animaux domestiques
tels
que
d'autres espèces, tels que les lamas, le= alpagas, qui sont
hauteurs des Andes, ne ressentent aucun
Toutes ces circonstances sont
pour M.
le
de
effet
la raréfaction
de
l'air.
docteur Roulin, autant de preuves que c«S
phénomènes dépendent exclusivement d'une perturbation dans
nerveux
,
mêmes phénomènes que l'homme.
l'exercice
du système
(a).
Ces circonstances s'accordent parfaitement avec les observations faites par deux
membres de
académie qui, dans un aérostat,
cette
éprouvé qu'un léger trouble dans
lin ballon
> surtout
aux mains, que
et
:
du corps,
d'Orbigny
(c)
«
M. Gay-Lussac s'éleva,
mais
29 fructidor an XJJ,
le
mer. Voici
la
de tenir exposées à
j'étais loin
les
(6). »
l'air.
Ma
propres
le froid,
respiration
d'éprouver un malaise assez désagréable
— Cette dyspnée
M. Gay-Lussac avait
si
n'ont, en effet,
ils
;
Quoique bien vêtu, je commençais à sentir
j'étais obligé
pour m'engager à descendre
doute été plus marqués
totalité
,
à 7,016 mètres au-dessus du niveau de
,
» était sensiblement gênée,
»
Thibet
la respiration.
Ainsi, dans sa seconde ascension
dans
paroles de cet illustre savant
une hauteur bien
se sont élevés à
supérieure à celle des Cordiliéres ou des montagnes du
pu
et ce
malaise auraient sans
faire
des
mouveniens de
car tous les accidens pathologiques dont parlent
la
MM. Boussingault
n'avaient lieu que pendant la marche; le repos ramenait bientôt la
respiration à son type normal.
Tous ces
faits
démontrent qu'on a beaucoup trop exagéré
raréfaction de l'air des hautes
(1)
Mémoire sur
Mémoire de
(2)
nature de
la
Observations sur
Voyes Annales du
la vessie
Muséum
de températures
(b) Relation
Voyez
les
etc.
, t.
5'.!
Voya
,
etc.
ce travail important de M.
F. de la Roche.
d'histoire naturelle.
du pouls à
Journal de
,
vessie des poissons.
la
aérienne des poissons
p. 75.
notes qui précèdent.
différens degrés de pressions atmosphériques
Phj-siol.
d'un voyage aérostatique
'Annales de chimie
(c)
,
contenu dans
263.
un rapport sur
fait
(«) Observations sur la vitesse
et
l'air
la société d'Arcueil, p.
M. G. Cuvier a
influences de la
les
montagnes sur l'économie animale.
fait
de M. Magendie
,
vi
t.
par M. Gay-Lussac
,
le
,
année 1826.
29 fructidor an XII.
62
rations fort intéressantes
,
question que nous traitons
Tous ceux qui ont
)>
la
dont quelques-unes
se rattachent h la
ici.
moindre connaissance des principes de
l'hydrostatique savent que la pression exercée par un fluide liquide
siu'
la
un corps qui y
est
plongé,
est
proportionnelle à la hauteur de
colonne qui recouvre chacun des points de ce corps.
conséquence
focile
de voir combien
dans des profondeurs un peu considérables
Ton
si
,
sera en
Il
devra être forte
celte pression
atlenlion
fait
qu'aune colonne d'eau de la mer, de dix mètres de hauteur, produit
une pression à peu près égale à
la plaine.
l'atmosphère dans
celle qu''exerce
Dans une profondeur de 540 mètres,
équivaudra à
celle
suis assuré par
profondeur
,
et
moi-même que Ton prend
Ton a
lieu
de croire
coup d'œil
,
qu'il existe
de ce que
de ces animaux à
On
les
y réfléchisse, on verra que
que
Il suffit
cela
sera peut-être
poissons peuvent
supporter une pareille pression sans en être affectés
qu''on
;
mais pour peu
ne doit pas leur
de raison pour que
,
cet équilibre soit
puisque toutes
liquides
être difficile.
toutes leurs parties soient en équilibre avec le fluide
ambiant. Chez ceux qui sont privés de vessie aérienne
sion
ou des
les parties
solides gorgés
ne doit pas avoir plus
d'effet
rompu par
,
l'effet
il
n'y a pas
de
la
de liquides
que sur
,
sur lesquels
la
il
en
est
pression
Chez
les
différemment.
La
l'eau elle-même.
pression s'exerçant sur le fluide renfermé dans cet organe
est
pres-
qui forment leur corps sont des
espèces qui ont une vessie aérienne,
qui
me
des poissons à cette
des profondeurs encore plus considérables.
surpris au premier
cette pression
de plus de cinquante atmosphères; or, je
éminemment compressible,
doit en
,
fluide
diminuer beaucoup
le
53
volume, mais une
rétablir, et
du volume de la
vessie. Celte
du gaz
même lieu
dans une proportion
telle
,
de gaz chez
les
pour
{i)
dans
Mémoire sur
les
la
Mémoires de
^1^.
nature de
ha-
à la surface.
Cest celui qui se passe lorsqu'on
l'air
t 11
la
retire
contenu dans la vessie des poissons, inséré
la Société d'Arcueil, p.
263. Voyez aussi du
Traité de physiqxie expérimentale et mathématique.
suivant
si
l'ordi-
poissons qui
en résulte un phénomène assez remarquable, dont on doit
connaissance à M. Biot
,
que
son volume reste suffisant
,
que chez ceux qui vivent
bitent les eaux profondes,
Il
Véquilibre doit se
cette cavité. C'est en effet ce qui a lieu
la vessie est aussi pleine
;
effet,
diminution n'aura pas
s'accroît
condensation qu'il éprouve
la
pour remplir
naire
son entier
ne peut en résulter tout au plus qu'une diminution
il
la quantité totale
malgré
fois qu'elle a
même
Nous en extrairons
le
auteur
:
passage
:
y a dans
la
mer
des poissons qui vivent habituellement à de très-grandes
profondeurs. Les pécheurs en prennent quelquefois à deux ou trois mille pieds
au dessous de
la
surface de l'eau. Ces poissons se trouvent
donc chargés pendant toute
leur vie du poids d'une colonne d'eau de deux ou trois mille pieds
,
c'est-à-dire
soixante dix-huit ou quatre-vingt fois plus lourde que le poids de l'atmosphère
ne sont pas écrasés par cet énorme poids. Non-seulement
cependant
ils
mais
meuvent en lous
ils
se
sens avec
les
ta
extraordinaire que de nous voir supporter
lout le merveilleux disparait,
nons de
si
que
mince, que
p.
l'on descendrait à
M. Cuvier avait adopté toutes
une
que ne
l'air.
Mais
dont nous ve-
de liquides qui résistent i
les
léserait la pellicule la plus
pareille profondeur, etc.
et
les idées
dans son ouvrage sur
Un phénomène
,
les poissens
»
73. Paris 1816.
dit, à cet égard,
i la ligne
de
la pression
de l'eau extérieure, en vertu de leur impénétrabilité; de sorte que
altérées
;
vivent,
Cela est encore plus
agilité.
aisément
l'on fait attention
membranes de l'animal n'en sont pas plus
€
si
parler, sont intérieurement remplis et pénétrés
la pression
T. i.
plus grande
ils
que
de son savant
les
et célèbre confrère, et ce qu'il
poissons paraît être emprunté à M. Biot
:
curieux est aussi celui qui arrive aux poissons que l'on pêche
l'on retire d'une grande profondeur assez vite
pour
7
qu'ils n'aient
subitement
poissons
les
eau profonde.
d''une
s'élèvent, la pression à laquelle
A
mesure
sont soumis diminue,
ils
qu'ils
le
gaz
renfermé dans leur vessie fend à occuper un plus grand espace
en distend d'abord
les
parois et
par
finit
les
rompre.
Il se
;
il
répand
alors dans la cavité abdominale; mais celle-ci étant elle-même
pour
insuffisante
le
contenir, elle s'agrandit par la rétroversion de
l'estomac, qui vient former dans la bouche une poche pleine de gaz.
C'est particulièrement sur cette dernière circonstance
a
par
bouche mais un examen
la
;
les fois
que M. Biot
cru que dans ce cas la vessie sortait elle-même
insisté. Il avait
attentif a faitreconnaître
qu'on trouvait une poche pareille dans
la
que
toutes
bouche des pois-
sons, elle était formée par l'estomac renversé, et qu'il était impossible
que
la vessie en
l'estomac ne
même
suffit
à laquelle
ration est
telle
il
pas
partie. Quelquefois
fit
,
et
s'opère
il
que l'estomac
de
la cavité
est
aérien, le gaz
les
la vessie et se
elle-
la dilacé-
l'estomac ne se renverse pas
se
le plus
,
sortir
comprimé par
souvent vers l'anus
VII, p,
626.
,
mais
vers l'es-
par ce canal à mesure qu'il se
la
et l'esloraac
la vider
de
l'air qu'elle
dilate,
contient; cet
grande colonne d'eau qui pesait sur lui, rompt
répand dans l'abdomen
l'œsophage
;
rompent dans quelques-uns
branchies. Chez les poissons qui ont un canal
pouvant
Histoire naturelle
chap.
,
temps de comprimer leur vessie ou de
air n'étant plus
saillir
poche
entièrement arraché, et qu'on n'en
abdominale
des points de leur étendue
tomac ou vers
le
renversement de
donne naissance. Dans quelques cas
et c'est le cas le plus fréquent
pas
le
i-upture de la
même de vestige lorsqu'on ouvre le poisson. D'autres fois,
trouve pas
les parois
une
dans
des Poissons,
la
,
ou bien
bouche.
par
MM
il
la
dilate
extrêmement
et fait
»
Cuvier et Valenciennes
liv.
t,
55
il
ne
Il
semblerait que chez ceux qui n'ont pas de canal
se fait
de rupture ni de
la vessie
,
ni
des parois abdominales.
,
cette
rupture
devrait toujours
avoir lieu lorsqu'on les retire de profondeurs
considérables
en
et
;
effet
on Va presque toujours observée. Cepen-
dant chez quelques individus du
MM.
Trifjla cucnlas^
roche n'ont pas aperçu de traces bien manifestes
que l'ouverture qui
s'était faite
dans
les
:
Biot et Dela-
probablement
parois de la vessie
fermée par l'entrecroisement des membranes
,
s'était
etc. (1).
Les idées de F. Delaroche sont conformes à ce qu'apprend la
physique,
et
nous savons que quelle que
dans laquelle vivent
de
la
les
colonne d'eau qui
de comprimer
le
gaz de
poissons
les
,
recouvre
soit la
profondeur de l'eau
pression qui résulte du poids
la
,
n'a d'autre
la vessie natatoire et
effet
sur eux que
de déterminer
compenser
la
diminution de volume que
lui fait
éprouver
le
dé-
,
pour
la
con^
veloppement d'une quantité plus considérable de ce gaz
densation (2).
Des expériences de physiologie très-récentes viennent encore
à l'appui de ce que nous disons
Poiseuille, qui
sciences
:
«
On
ici
nous en a présenté
que
sait
certains
:
on
les doit à
les résultats à
animaux
,
tels
que
M.
le
docteur
l'académie des
les
poissons et
quelques mammifères amphibies, se trouvent quelquefois placés
à une distance de
la
surface de l'eau de 80 mètres environ, et sup-
portent alors une pression de sept à huit atmosphères.
donc important de savoir comment
se
Il était
comportait cette couche,
(1)
Observations sur là vessie aérienne des poissons, par Fr. Delaroclie, p. 54.
(2)
Même
ouvrage, p. 58.
56
et
même
en
temps de voir
sous une
pillaire
construire
fait
objet
appareil
Une
pneumatique.
,
auquel
a donné
il
consiste en
nures
une boîte en cuivre de
et inférieure sont
supérieure
qu''ofi"rent les
métrique
,
tantôt
nom
de porte
tirer
,
forte épaisseur
:
les
:
Tune des extrémités de
;
cuivre, qui reçoit tantôt
un manomètre à
cette extrémité
air
cette
un tube baro-
comprimé ; Fautre
extré-
on adapte
tantôt
les
une pompe aspirante,
une pompe foulante. L''animal, préparé de manière à ce
tantôt
la circulation capillaire, est
placé dans Finstru-
Fappareil lui-même, sous Fobjeclif
du microscope on
qu'on puisse voir
ment
;
parois
mité présente une large ouverture, par laquelle on introduit
animaux à
et
de son usage
des glaces encastrées dans des rai-
parois latérales
un tuyau en
boîte porte
le
courte description le fera connaître
mettra sur la voie des résultats qu'on peut
il
que Fauteur a
pression. Cest dans ce but
telle
un
modifications de la circulation ca-
les
,
et
peut alors observer
les
circulation capillaire
dérable.
Chez
les
;
modifications que peut introduire dans la
une pression ambiante plus ou moins consi-
salamandres,
les
grenouilles
,
les têtards
,
les
très-jeunes rats et les jeunes souris, les circulations artérielles, capillaire et veineuse, n'ont offert
pression,
même
aucun changement en portant
brusquement, à deux,
huit atmosphères, et réciproquement.
continuée
se faire avec le
nouilles et les têtards.
rats,
les
En
de très-jeunes souris
En
même rhythme,
quelques centimètres de mercure
,
chez
la
trois, quatre, cinq, six et
les
outre, la circulation a
sous une pression de
salamandres,
les
gre-
plaçant dans Fappareil de très-jeunes
(
on
sait
que
les
mammifères pendant
,
premiers jours après leur naissance, peuvent rester quelques
57
heures sans respirer), on a pu voir par Fintégrité parfaite de
animaux
circulation, chez ces
était illusoire
la pression
vemens
De
cette
il
,
Poiseuille Ta
ces expériences
n''y
il
a point
la
combien
de circulation possible.
des vaisseaux
mou-
les
du cours du sang,
démontré dans un autre mémoire.
tire cette
couche, dont Texistence
les parois
le vide,
atmosphérique, concurremment avec
respiratoires, sont des causes accessoires
que M.
ainsi
dans
Topinion des physiologistes qui pensent que, sans
pression atmosphérique
Mais
alors placés
et le
conséquence, que l'épaisseur de
due à
est
l'affinité
qui s'exerce entre
sérum, épaisseur qui varie d'une
ma-
nière si remarquable par le froid et la chaleur, est indépendante de
la pression ambiante;
que
les
rhythme normal quelle que
de
contractions
du cœur conservent leur
la circulation, toutes choses égales d'ailleurs,
qui
,
par
la nature
du
De
soit cette pression.
milieu
qu'ils
habitent
là l'intégrité
chez
,
les
animaux
supportent une
pression plus ou moins considérable (1). »
Il x'ésulte
aux plexus
de tous ces faits que le physiologiste ne peut pas attribuer
artériels
de militer contre
la surface
contenus dans
les effets
de
la
le
thorax des Cétacés la fonction
pesanteur de
la
colonne d'eau sur
du corps de ces mammifères. Ces organes
tinés à d'autres usages. Peuvent-ils suppléer
que l'animal
est
à
sont donc des-
la respiration lors-
sous l'eau ? Déjà on a cherché à expliquer la fa-
culté qu'ont les Cétacés de rester
long-temps sous l'eau
:
1 °
par la
distension des cellules pulmonaires lors d'une forte inspiration
(i)
laires,
Recherches sur les causes du
par M.
sciences.
le
mouvement du sang dans
les
docteur Poiseuille. Compte-rendu des séances de
Année 1835^ page 554.
;
vaisseaux capill'académie des
58
2" par la persistance
du (rou de
nons ces deux hypothèses
ou de spécieux
1"
,
Botal
du canal
et
voyons ce
et
arlériel.
Exami-
qu'elles offrent
de vrai
:
Les Cétacés
et
tous les
mammifères amphibies qui peuvent
passer d'un milieu aérien dans un milieu liquide, reçoivent, avant
leur immersion dans l'eau
,
une grande quantité
dre autant que possible toutes
cédé
,
du
d'air
pour
disten-
voies respiratoires. Par ce pro-
que d'une part l'animal donne aux muscles des
l'on croit
parois
les
thorax,
un point d'appui plus
fixe et plus solide,
favora-
ble à l'action de ces organes pendant l'exercice de la locomotion
et
que
d'autre part cet air ainsi
voies aériennes
accumulé
et
comprimé dans
doit permettre à l'animal d'exécuter
,
respiration et de continuer d'opérer,
par
changemens chimiques du sang dans
poumon.
Comment
n'a-t-on pas vu que
,
le
dans
cette
cette
,
les
une sorte de
ressource, les
circonstance
,
la
quantité d'air introduite dans la trachée et les bronches ne peut
être
comparable qu'à une
d'inspirations
forte inspiration
même
lors
,
ou à un
qu'on admettrait
petit
pression de ce fluide élastique dans ces voies aériennes
ne connaisse pas
d'air
de moyen de compression
ici
atmosphérique
pendant quinze
serait insuffisante
vingt
,
ou
trente minutes
nombre
la possibilité
?
,
de la
bien qu'on
Cette quantité
pour opérer l'hématose
que dure l'immersion de
l'animal sous l'eau.
Celte forte inspiration de
sion de l'animal
,
sert à l'hématose:
que
celui
a
,
l'air
ambiant, au moment de l'immer-
suivant nous
,
plusieurs avantages.
A.
Elle
nul doute, mais pendant un temps plus court
du séjour de l'animal sous
l'eau.
B. Le Cétacé peut être
59
comparé
au moment de son immersion
,
piratoires sont bien distendues
une
lant vaincre
,
un point
vont s'insérer aux membres
là
un
à
athlète qui,
donne à
,
peut pas durer long-temps
,
;
vou-
ses bras et à
musculaires la plus grande énergie
d'exercice le plus avantageux
tion. Alors le tronc devient
de
lorsque ses voies res-
et
,
résistance considérable
ses puissances
toutes
mode
par Fair
et
le
en faisant une forte inspira-
pour tous
fixe
muscles qui
les
mais cet état chez l'athlète ne
succéder
et bientôt l'expiration doit
à l'inspiration, circonstance qui ne peut exister chez les Cétacés
plongés sous l'eau
faut.
D. Par
mon
,
2°
;
il
faut
donc que
nature pourvoie à ce dé-
la
profonde inspiration
et
par
au moment où l'animal disparaît de
se procure
thorax
cette
et
,
On
fères, le
un moyen
la distensi
la surface
on du pou-
du
liquide,
d'agir sur le plexus artériel de la cavité
nous expliquerons bientôt ce mécanisme.
a prétendu
Cétacés et les Amphibies
mammi-
conditions anatomiques de celui
du fœtps
que chez
cœur est dans les
les
de l'homme ou des autres mammifères dans le sein maternel,
dire qu'il existe
une
libre
communication entre
Et entre l'artère pulmonaire et l'aorte
artériel et
du trou de
tôt
ple
du
tre
cet
c'est-à-
oreillettes
par
la persistance
que
l'existence
,
dire
la dissection
des parties
examen du coeur de plusieurs Cétacés,
que
deux
ducanal
du trou de
canal artériel a été accordée aux Cétacés adultes, plu-
par présomption que par
Marsouins
les
Botal.
Nous pourrions nous borner à
Botal et
il
du
et
de Dauphins proprement
organe
est
disposé
;
car
,
le
sim-
et particulièrement
dits,
nous a
fait
de
reconnaî-
comme celui des autres mammifères
mais dans une question de physiologie
,
il
;
importe toujours de
60
corroborer sa propre observation d'autorités imposantes ,
c'est
une
garantie de plus contre tout soupçon d'erreur.
John Hunter
ril (3)
,
(1)
,
Labillardière (2)
J.-N. 3Ieckel
,
MM.
G. Cuvier
et
Cétacés adultes, c'est-à-dire chez ceux qui respirent
les
mosphérique,
chez tous
et
Duraé-
ont depuis long-temps reconnu que dans
(4),
les
mammifères amphibies,
il
l'air
at-
n'y a au-
cune communication directe entre les deux moitiés du cœur, et que
Comment
canal artériel n'est pas perméable.
le
tai (6)
,
Steller (7)
le contraire?
des pièces
;
Sans doute,
car, tous
nion de Eichwald
que
le
Kulmus
,
Marsouin dont
(1)
Philosopb. transact.
(2)
Voyage à
la
ils
,
(1 0)
,
(8)
Parson
n'ont pas
ils
étaient
pu prétendre
eux-mêmes l'examen
fait
médecins
Perrault (5), Por-
ont-ils
,
(9)
et
anatomistes. L'opi-
ne peut pas être d'une grande valeur, puisil
a
— T.
fait
l'anatomie
était
encore
fort jeune.
77.
—
Recherche de La Peyrouse.
T. 1. Observations sur le
Phoca
Monachus.
(3)
Leçons d'anatomie comparée.
(4)
Note de la traduciion allemande des leçons d'anatomie comparée de G. Cuvier.
System der Vergleichenden anatomie. Gefœss System in Besondern Sauthiere.
Fûnfter
theil.
Halle iSôl.
(5)
Mémoire pour
(6)
Mémoire de l'académie royale des
sciences.
(7)
Novi commenlar. petropol.
— P.
(8)
Phocas anatom.
servir à l'histoire naturelle des
(9) Philos, transac.
(10) Observationes
t.
U.
act. nat. curios. vol.
f.
animaux,
—
1770.
P.
etc.
414.—
343.
obs. 9, p. 16.
I,
Ihe year 1732, the year
1744
,
etc.
nonnullœ circà fabricam Delphini phocsenœ œiatis nondiim
provectae.
Mémoires de l'académie impériale de St-Pctersbourg.
t
Neque tamen
ducium arteriosum
in adultis delphinis desuiU
Botalli
clausum inventum
t.
IX.
— P. 431.
exempla, quœprobent, id veluli
esse, ut
ex observationibus virorutn
61
Schellhammer
tre
,
Hartmann
aucune communication
deux
oreillettes
;
enfin
ventre blanc dont
Albers (1) n'avaient
fait la
pu reconnaî-
sur des cœurs de Phoques
M. Lobstein nous
,
a
il
,
et
dissection
dit
que sur
,
entre les
Phoque
le
à
cette voie était totalement
,
interceptée (2).
M. Lobstein ne pouvant trouver dans
le
,
Phoques sont amphibies,
laquelle les
grande dilatation que présente
la face postérieure
ment
vaste
,
et
du
foie.
,
effet
la raison
cave inférieure
la veine
Là en
cœur
croit la découvrir
,
elle
,
pour
dans
la
arrivée à
forme un sac extrême-
qui a cinq pouces de diamètre. Cette expansion d'un
vaisseau a de tout temps étonné les anatomisles
,
lesquels lui ont
assigné pour but final de servir de réservoir au sang pendant que
ranimai plonge dans l'eau
expertissimorunij Cuvieri
,
et
que
Bartholini
(à),
— Sed nihilominùs exempta non desunt
(b),
,
par
,
l'arrêt
Maioris
(c),
nec non
(/), Steller (g)
aliter nisi
qui
et ipse
pervium observavit.
ut prae aliis ex illustr. Meckel
necunquam
Alii
(h)
id
Observât. d'Anal, comp. sur le
(rf)
anatom. cent.,
t.
It,
An
Beytrage zur vergl. anat.,
p. 25.
III,
p. 10.
(e) Loc. cit.
(J)
Loc. cit.
{g] Loc. cit.
{h)
Phoque
Anatomie comparée.
Epliemer. natur. curios.,
Cuvier, Verglei anat.,
t.
rv, p
:
viri Portai (e)
foramen
observationibus tribus salis luculenter patet.
(2)
(c)
illustris
omninô clausum invenerunt
Beytiage zur Anatom. physiol, der Thier, Hefl., p.
(6) Histor.
Albersii(rf) patet.
in pliocâ jubatâ et ursinâ id
autem contra
(1)
{a)
p. 28
,
quœetaliis cetaceis ovale foranencum
ductu aiterioso pervium probaverint, ut in phocâ vitulinâ
Perrault
de sa respiration
H.
à ventre blanc, p. 27.
•
62
du cœur ne peuvent pas librement évacuer
cavités droites
les
dans
le
poumon
sang qu'elles renferment
le
par BufFoo
été professée
des Morses (2). Klein
Londres en 1742,
à
mou
et
Daubenlon, à
que
cœur de
le
colonnes charnues fort grandes
hommes
vérité.
graves
La
matériel
et
,
si
fticile
11 est (le
d'amphibie,
long
et
et
les
,
à vérifier
,
,
lors-
nous voyons des
la
venu démontrer que dans
le
25.
cit., p.
phoque), avec
le seul
était
d'un savoir profond préférer l'incertitude à
Billardière (4) est enfin
Albers, loc.
a
et
Qu'on s'étonne ensuite que
(3).
le
trou-Botal nepersistaitpas.Tousles
du même
^ootomistes modernes sont aujourd'hui
(1)
animal
cet
nous enveloppent de toutes parts
Phoque {Phoca Monachus)^
(2)
Phoques
ayant un. trou ovale fort ouvert
,
tant d'erreurs et d'obscurité
fait
l'ég^ard des
en parlant d'un Veau marin qu'on montrait
,
dit
dans sa contexture
que pour un
(1).
du cœur des Cétacés,
-L'erreur qui a existé sur la disposition
qui
ait le
— Lobslein,
le
morse,
le
trou ovale
loc.
cit., p.
avis sur le
cœur
32.
seul des quadrupèdes qui mérite
du cœur ouvert
*, le
le
nom
seul par conséquent
qui puisse se passer de respirer, et auquel l'élément de l'eau soit aussi convenable,
aussi
propreque
celui de l'air; la loutre tt le castor ne sont pas de vraies amphibies,
puisque leur élément
du cœur,
sortir
jls
Histoire ISatur.
tête
Des Phoques, des Morses,
(4)
Voyage à
Comme
dans
le
le
les
la
etc.
— P. 383
recherche de La Peyrouse. —
Pluloboph. transact.
*
que n'ayant pas
(
n" 469.
cette ouverture
cloison
— T. XIII. —
et
386.
T.
I.
336.
p.
—\
— p.
50
l'eau, et
que
le
passage du
se faire sans la respiration, ils ont le trou ovalairc tel qu'il
fœtus, qui ne respire pas non plus
la veine-cave, et
la
i
phocas sont destinés à être long-temps dans
poumon ne peut
dans
l'eau, et qu'ils sont obligés dîen
au-dessuspour respirer,
(ô)
sang par
est
est l'air; et
ne peuvent rester long-temps sous
ou d'élever leur
;
c'est
une ouverture placée au dessous de
une communication du ventricule droit du cœur avec
le
gauche, qui
fait
passer directement le sang de la cave dans l'aorte et lui épargne le long chemin qu'il
aurait  prendre par le
poumon.
Hist.
de l'Acad. des Se. depuis )66G,
t.
1,
p. Si.
des Cétacés. Cependant
manier*
,
M. de Lacépède ne s'explique pas dune
ou roblitération du
claire et positive sur la persistance
trou-Botal dans la Baleine franche (1)
pourtant, lorsqu'il écri-
:
vait son histoire générale des Baleines
depuis long-temps John
,
Hiinter avait publié (1787) ses observations anatoniiques sur la
structure des Cétacés, et les leçons d'anatoinie
vier étaient
de
la
Touvrage classique
communication entre
deux
les
saurait arrêter les physiologistes.
qu'on accorderait
cette disposition
Non?
èlre
les
organique ne résoudrait pas
passage du sang veineux du
cœur
un doute,
allons plus loin
communication entre
la
du cœur ou de
oreillettes
du trou-Botal, ne peut plus
l'oblitération
comparée de G. Cu-
répandu. Celte circonstance
le plus
:
deux
lors
(1) t
On
a écrit
que
droit dans le
par lequel
le tron-Botal,
le
ne
oreillettes,
la difficulté; car le
cœur gauche,
versement d'une autre partie du- même liquide dans
le
et
même
l'aorte,
et
en
sang des mammifères qui ne sont
pas encore nés, peut parcourir les cavités du cœur, aller des veines dans
les artères,
etcircuter dans la totalité du système \asculaire sans^passer par les poumons, restait
ouvert dans la baiein« franche pendant toute sa vie, et qu'elle devait à ceUe
temps sous
particularité la faculté de vivre long
ouverture du trou-Botal
en
est
contracte en nafasant de passer
conséquent sans gonfler fes
et
effet
l'eau.
On
pourrait croire que cette
maintenue par l'habitude que
un temps
poumons
la
jeune baleine
assez long dans le fond delà- mer, et par
par des inspirations de l'air atmosphérique,
sans donner accès dans leurs vaisseaux au sang apporté par les veines, qui alors
est forcé de couler
cependant de
fréquemment
la
par
le troif-Botal
pour pénétrer jusqu'à
durée de cette ouverture,
à la surface de la mer,
dans ses poumons
le fluide
elle a
pour respirer
l'air
le
comme
moins besoin de renouveler souvent
de fluide atmosphérique.
l'aorte.
Quoiqu'il en soit
baleine franche est obligée de venir
réparatear sans lequel
qualités les plus nécessaires à la vie; mais
neux,
la
de l'atmosphère,
et introduire
sang aurait bientôt perdu
lés
poumons
les inspirations
qui
les
remplissent
»
Bistoire naturelle des Cétacés. P. 100
—
Taris, Didot l'aine.
les
sont très-volumi-
— 1509.
66
traversant le canal artériel, ne pourraient nullement suppléer,
lorsque l'animal
sous Teau, à la respiration pulmonaire. Loin
est
ce sang noir porté dans Toreillette, puis dans le ventricule
lie là,
gauche
,
disti'ibué ensuite à tous les
riel, jetterait les tissus
Chez
véritable asphixie.
autre que les
dans un
poumons
le
état
fœtus
,
il
,
dans une
poumon par
sorte de
,
cœur du fœtus par
lequel le sang est élaboré avant d'an-iver au
la
système arté-
le
et bientôt
un organe d'hématose
existe
placenta
c'est le
,
organes par
de torpeur
veine ombilicale et la veine cave inférieure. Ce sang parvient
ainsi
oxigéné jusqu'au ventricule gauche du
dans
cœur
c'est-à-dire
,
conditions désirables pour l'excitation des organes et
les
de
l'entretien
la vie
tandis
,
que chez
aucun organe ne représente
animaux,
le
les
Cétacés qui ont respiré
placenta.
La
circulation de ces
sont sous l'eau, ne peut être comparée à
lorsqu'ils
celle
du fœtus dans
Botal
,
maternel
le sein
,
et la persistance
loin d'être favorable à l'entretien
contraire fort préjudiciable
,
de
la vie
,
du
trou-
lui serait
au
puisque la veine cave n'apporterait au
cœur qu'un sang veineux désoxigéné,
et
nullement propre à
la
conservation des phénomènes vitaux.
Tout démontre au contraire
Blain ville
que
,
désoxigéné
neux
,
loin d'arriver
est
més par des veines
Aucun organe
animaux
comme
l'a fait
observer M. de
sang
la circulation, ce
de toutes parts versé dans des réservoirs
larges et étendus
connu sur
,
au centre de
,
,
ou dans des réseaux considérables
et situés
à
la
péiiphérie
du
vei,
for-
corps.
extérieur comparable à des branchies n'a été re-
les Cétacés, et l'on
ait la faculté
ne peut pas penser que
la
peau de ces
de séparerjde l'eau une quantité donnée d'air
65
atmosphérique
leurs branchies
mêlé à ce liquide
,
,
ou
La peau des Cétacés
est épaisse;
une couche de graisse
,
comme
le
font les poissons par
grenouilles par leur enveloppe cutanée
les
,
(1 ).
on trouve au-dessous du derme
comparable au lard de plusieurs Pachy-
dermes. D'après la structure bien connue de
la
peau
(2)
,
aucune
absorption d'air ne peut être opérée par celle surface, du moins
dans des proportions voulues
importante que
,
pour suppléer une fonction aussi
la respiration, et
il
est
permis d'affirmer qu'aucun
appareil comparable aux trachées des insectes n'existe chez ces ani-
maux.
Toute introduction étant impossible à
du larynx bien fermé,
dessus
il
l'air, le
et l'animal étant
canal situé au-
plongé dans l'eau
faut chercher dans d'autres dispositions organiques
liaires à la respiration.
Nous croyons
avoir trouvés dans les
les
vaisseaux multiples que nous avons décrits
,
des auxi-
,
et
dont nous donnons
figures (3).
ici les
Ces niasses vasculaires sont manifestement
artérielles
,
puisqu'on
voit les vaisseaux qui les constituent sortir de la partie postérieure
de
l'aorte
corps
cune de
stituer
fois
:
commun pour
en branches droites
et
celles-ci pénétrer le plexus vasculaire,
une
si
partie.
Ces branches se divisent un
l'on sépare et isole
intercostal
(1) F.
en formant un tronc
,
se séparer ensuite
,
,
on
Edwards,
voit
—
Lib.
qu'elle
Voyez notre Mémoire sur
(3)
Voyez
pi. i, 2,
3
et 4.
la
deux côtés du
gauches
,
et
cha-
ou plutôt en conpetit
nombre de
une de ces artères naissant du tronc
forme des
flexuosités très-multiplLées
cit.
(2)
les
structure de la peau.
66
avant de se terminer en s'anastomosant avec une branche voisine appartenant, soit au
située au dessus
C'est
même
ou au-dessous
tronc, soit à une artère semblable
d"'elle.
donc du sang rouge qui
artères, et ce
est
sang vient de Taorteoù
du cœur. La proximité du cœur,
gane dont
le
les parois,
que
du cœur d'un
celles
est
la force
surtout celles
Marsouin déjà plus épaisses,
déposé dans ces nombreuses
il
du ventricule gauche,
ainsi
que
homme adulte
proportion gardée, enfin,
le
poussé à chaque
sistole
de contraction de cet or-
les
sont dans
colonnes charnues,
de forte complexion
,
toute
calibre très-remarquable des artères
qui sortent de Taorte pour aller former cet organe vasculaire
sont autant de preuves que le sang doit arriver avec une grande
force d'impulsion et en quantité suffisante pour distendre considé-
rablement tous ces vaisseaux. Si l'on considère l'épaisseur de
masse vasculaire
et
même
et
au dehors
son étendue dans toute
,
artères depuis la base
ainsi
que
le
la
plexus que fornaent ces
du crâne jusqu'à
cette
longueur du thorax
la partie inférieure
mêmes
du canal
rachidien, on concevra qu'il doit entrer une grande quantité de
sang
et
artériel
que
l'air
dans ce réservoir Lorsque
le
pour donner ausang des propriétés nouvelles
tenu dans
Cétacé est sous l'eau,
atmosphérique ne peut plus pénétrer dans
le
,
les
bronches
alors le liquide con-
plexus artériel sort de ces masses vasculaires pour être
peu-à-peu ramené dans
l'aorte, puis être distribué partout
avec
le
sang projeté dans ce vaisseau à chaque contraction du cœur.
Enfin
,
ce sang des plexus artériels peut aussi revenir dans le tor-
rent circulatoire par des branches vasculaires anastomotiques.
Nous pensons avoir suffisamment démontré, d'après
la disposl-
67
lion anatoniique des parties
toire
un
est
,
que Torgane dont nous faisons This^
diverlicultmt sanguinis
pacité lui permet de recevoir
i-e
fluide
^
qu^il est artériel,
que
une grande quantité de sang
y parvient difcctement de Taorte. Mais comment
retourne-t-ii dans ce tronc artériel
sion obéit-il
;
comment
naire dans les artères
peut-il
;
à quelle puissance d'impul-
peut-il pénétrer dans Taorte
déjà distendue par la colonne sanguine projetée par
Nous admettons que
sang arrive sur tous
le
servoir lors de la diastole de Taorte, et
fications artérielles
laissent distendre
que
les
cœur?
le
points de ce ré-
les
nombreuses rami-
par lesquelles ce divertieulum
est
formé
,
les
parois
du thorax deviennent
immobiles pour fournir un point d'appui solide aux mus-
cles, et le
poumon
reste distendu
parla profonde
distension
du poumon
connu que
cet
paraît
si
inspii-ation qui
de l'animal. La
a précédé l'occlusion des évents et l'immersion
grande, que Camper
organe sort du thorax en avant
,
le
(1) a re-
long de
la tra-
chée-arlère, par l'ouverture que laisse en ce lieu le sternum
première côte de l'un
ches par
elle
se
d'ex-
les alternatives d'inspiration et
piration n'étant plus possibles
cevoir
,
au plus haut degré au moment de l'immersion
de l'animal dans Teau. Alors
fixes et
que
sang
le
marcher contre son cours ordi-
comment enfin
;
sa caet
,
l'air
et
de
l'autre côté.
atmosphérique
n''a
augmente
la fixité
des parois
(1) Libr. cit.
,
fluide
du thorax,
et la
distension des bron-
pas seulement pour
une plus grande quantité de
un instrument de pression
La
gazeux
et le
,
effet
de
re-
mais encore
poumon
devient
agissant sur la masse vasculaire située
sur les côtés du rachis
sang
,
,
pression destinée à favoriser le retour
du
contenu dans ce réservoir vers Taorte, par une marche ré,
trograde, ou en sens opposé à celui qu'a suivi
sang pour pé-
le
nétrer toutes les parties de ce diverticulum.
Les plexus artériels se trouvent donc comprimés entre
de
la poitrine,
dont
la cavité,
diminution dans ses diamètres transversal
poumon
l'air.
des parois artérielles
ticité
le
distendu par
sang dans
le
,
les
parois
par l'action des muscles, éprouve une
et sterno-rachidien,et le
Cette force de pression
,
jointe à l'élas-
sont plus que suffisantes pour ramener
tronc aortique
pour vaincre
et
,
que
la résistance
pourrait offrir la colonne de liquide qui serait déjà dans ce vais-
seau (1).
(1)
Des expériences récemment
à l'appui de ce
un grand nombre d'observations,
près
les veines est
dû
à la
à revenir subitement sur
la
ainsi
«
que
le
docteur Poiseuille
v
iennent aussi
calabre que présentent
le
sang qu'elles reçoivent
eux-mêmes, par
établi
,
d'a-
les artères et
;
que
les
vaisseaux tendent
suite de l'élasticité de leurs parois,
les dilate cesse d'agir tout à
cause qui
que
le
pression du liquide qu'elles charrient; que leurs parois sont
incessamment distendues par
que
par M.
faites
que nous disons dans ce paragraphe. Ce physiologiste a
coup. Les troncs artériels
les petites artères et les petites veines,
et
dès
veineux
partagent ces propriétés; mais en
outre ces dernières, dès qu'elles ne reçoivent plus de sang, reviennent peu à peu sur
elles-mêmes,
et la
diminution de leur calibre continue à avoir lieu pendant un temps
plus ou moins long. Ce retrait est quelquefois tel, que les vaisseaux mesentériques
de
la grenouille,
de
la
salamandre, de jeunes rats
ramenés à un diamètre qui
aussi
démontré que ce
dans
les artères
n'est
que
les
deux
et
tiers
de jeunes souris se trouvent
de leur diamètre primitif.
retrait, toutes choses égales d'ailleurs, est plus
que dans
les
veines
(a).
Il
a
prononcé
»
r«J Rccherrhes sur les ciuscs du mouvement du saug dans les vaisseaux capillaires ;
par M. le docteur Poiseuille. Voyez les Comptes rendus hebdomadaires des séances de
l'Acad. des Sciences etc Paris 1835, p. 554.
,
.
69
Une
circonstance qui semble démontrer la réalité de cette di-
latation considérable des artères appartenant
nous faisons
l'histoire
,
ainsi
que
au diverticuhcm dont
la pression
exercée par le pou-
mon
distendu par Tair
(acés
aucun des troncs veineux qu'on trouve dans
mifères.
,
dans
c'est qu'il n'existe
Nous voulons spécialement indiquer
Ces vaisseaux
situés
,
soit
devant
,
le
thorax des Cà'
les autres
les veines
soit derrière la
masse
mam-
azygos.
artérielle
formant notre diverticule, auraient éprouvé une compression défavorable à la fonction qu'ils remplissent
convénient
,
On nous
l'aorte
,
le
,
et
nature a placé ces veines dans
la
pour
le
éviter cet in-
canal rachidien.
fera peut-être observer*, qu'en admettant jusque dans
retour
du sang contenu dans
pléer à l'hématose suspendue dans les
faire circuler ce
sang rouge, tenu
parties inférieures
ce diverticulum pour sup-
poumons, nous ne pouvons
ainsi
en réserve, que vers
les
ou sous-diaphragmatiques.
Tout en reconnaissant ce que cette observation peut avoir de spé-
nous répondons que
cieux,
celles
qui ont
le
besoin
ces parties sous-diaphragmatiques sont
le plus
impérieux de recevoir constamment
une grande quantité de sang rouge pour y
la vie.
entretenir l'excitation et
Ces parties postérieures du tronc sont formées parles masses
musculaires
les
plus considérables et
principaux de la natation
,
les
plus énergiques
et ces parties
,
organes
sous-diaphragmatiques
ne sont pas seulement des agens d'impulsion pour exécuter ces
mouvemens
si
rapides et
si
puissans de locomotion
cette extrémité caudale des Cétacés
et
par
la force
,
mais encore
par la vigueur de ses muscles
de leur contraction, constitue une arme offensive
défensive très-puissante.
et
»^
70
Avec des muscles d'une
contractilité
énergique pendant
si
séjour de ranimai sous l'eau, temps pendant lequel
de respiration pulmonaire , ne
fallait-il
il
le
n'y a plus
pas faire arriver continuel-
lement à ces muscles du sang rouge. Nous trouvons cette indication admirablement remplie par l'existence de cette masse de vais-
seaux artériels , sur
de
les côtés
la face
antérieure de la colonne
rachidienne.
Cependant
si la
,
portion la plus considérable
du sang
artériel
contenu dans ce réservoir appartient aux parties inférieures du
corps
,
il
ne faut pas croire que
ménagée pour
la
même ressource
la
région céf»halique de l'animal.
pas
n'ait
En
été
ré-
effet, le
seau artériel, renfermé dîins le canal rachidien, arrive non-seule-
ment jusqu'au
trou occipital
cavité crânienne
carotides.
,
et
Nous avons déjà
contenue dans
la
maïs encore
,
communique avec
poitrine,
il
se
prolonge dans
observer que la masse vasculaire
fait
la partie postérieure
Si l'on considère qu'entre là
n'y a qu'un espace très-court,
que
de
ré-
la
base dn crâne
et la
les vertèbres cervi-
cales sont très-petites, soudées entre elles, et ne constituent
yeux de quelques anatomistes
per
(1
)
,
«an g
,
et
particulièrement à ceux de
artériel,
du coq)S ont
leur part dans la distribution
que notre diverticule
<1) Observations
anatomiques sur
la
en réserve, pour
structure intérieure et
sieurs espèces de cétacés. Publiés par son
par G. Cuvier. Paris, 1820.
tient
fils
le
le
aux
Cam-
qu'une seule pièce osseuse , on concevra dès-lors que
parties supérieures
la
vertébrales et
poitrine, s'échappe en partie au-dessus de la
première côte, pour s'étendre vers
gion cervicale.
il
les artères
les
du
ren-
squelette de plu-
Adr. Gilles Camper, avec des notes
71
die plus tard à
la circulation
générale
suspension de l'hématose pulmonaire
et
,
suppléei- a
Pendant l'impression de notre Mémoire , nous avons reçu de
(1)
à la
(1).
seur de Baerde Kœnigsbergun opuscule danslequel
il
décrit et où
il
l'illustre
a
fait
profes-
représenter
réseaux veineux des Cétacés, et particulièrement de quelques Dauphins.
les
regretter
qu'un
homme
étendu ses recherches
maux,
d'une
si
et ses descriptions
aurait tiré de ce sujet
il
grande habileté
et
d'un
si
profond savoir
parti
que nous,
est à
pas
mêmes ani-
sur les plexus artériels de ces
un bien autre
Il
n'ait
et la science
aujour-
d'hui, n'aurait plus rien à désirer sur ce point. Quoi qu'il en soit, voici quelques-
unes des paities sur lesquelles
«
La particularité
Dauphins)
la
s'est arrêté
plus remarquable
M. de Baer
de valvules. Je n'en
c'est l'absence
(a)
:
du système veineux chez
veineux principaux sont la veine-cave antérieure
en communication entre
elles
ces
animaux
,
(les
pu dérouvrir dans aucune veine
ai
d'un calibre assez grand pour permettre des recherches avec
scalpel.— Les troncs
le
cl la veine-cave postérieure
parune veine très-ample qui
,
mises
n'est pas l'azygos, car elle
manque, mais un sinus rachidien. Ces communications avec
le
système de laxeiner
porte sont aussi plus larges et plus nombreuses que chez les autres mammifères; en
un mot,
les Cétacés sont
beaucoup plus près que
les autres
mammifères des
classes
inférieures des vertébrés.—-Le système veineux offre des réseaux encore plus re-
marquables que
le
système artériel, et
les
canaux qui forment
ces lacis vasculaires
ont une très-grande ampleur. Ceci est remaïquable principalement pour
la tête,
où
les
branches à peine sorties des troncs principaux
,
les
général ces réseaux veineux ne correspondent pas
aux plexus
proche encore les Cétacés des animaux inférieurs, où
de rapports avec
les artères.
En
veineuses,
effet,
et
on voit
Doellinger
l'état
celte disposition fort
a
système veineux a très-peu
erabryonaire des animaux sup:;les
grandes branches
observé sur un fœtus de poisson, que
«Le système lymphatique se
tronc
le
forme d'un plexus.
d/j;
»
distingue parun degré dedéveloppement encore plue
du système veineux, témoin l'énorme volume des ganglions
mesenlériques (pancréas d'Azelli), de ceux du cou,
('/,)
qu'en
artériels, ce quiraji-
souvent pour
l'aorte se rendait à la veine-cave postérieure sous la
considérable que celui
c'est
La réunion tardive des réseaux veineux pour former
des troncs rapproche aussi les Cétacés de
rieurs.
le
veines de
se divisent presque
iiumédiatemeut en réseaux. Ce qu'il y a aussi de très-digne d'atlentionj
etc. etc.
»
Uberdas gefaess-system des Brauafîshes. Von D.-K.-E voa Baer.
,
CONCLUSIONS.
1
II existe
dans
thoracique des Cétacés, des masses
la cavité
organiques considérables formant des plexus ou ganglions vasculaires.
2» Ces masses vasculaires sont situées entre la face interne de la
paroi thoracique
particulières
et la
plèvre costale
;
elles n''ont
point d'enveloppes
;
3° Ces organes sont artériels , car
ils
proviennent de branches
vasculaires qui sortent de l'aorte;
4°
Quoique
riels soient
de
les
dans
principales masses de ces plexus vasculaires artéle
la poitrine vers
musculaires
du
thorax , cependant quelques appendices sortent
son sommet, pour se porter entre
les
couches
dos. Plusieurs prolongemens de ces réseaux plexi-
formes parviennent jusqu'à la base du crâne, s'enfoncent dans
cavité par le trou occipital. D'autres
les trous
de conjugaisons jusque dans
,
cette
prolongemens pénètrent par
le
canal rachidien;
5° Les Cétacés sont dépourvus de veines azygos proprement dites, situées
dans
la poitrine
,
mais à l'intérieur du canal rachidien
on aperçoit des veines , formant deux troncs qui représentent
les
Azygos. Ces troncs veineux, de grosseur inégale entre eux, reçoi-
73
vent
les
veines intercostales, lombaires, caudales, etc.
,
et
une
grosse veine unique perce à droite la paroi de la poitrine pour aller
s'ouvrir dans la veine cave supérieure
;
6° Ces plexus artériels décrits dans ce
de
tinés à neutraliser les effets
le
Mémoire ne sont pas des-
la pesanteur
de Teau qui presse sur
corps des Cétacés ;
7°
Nous
les
considérons
comme
une grande quantité de sang
que l'animal
est
recevant et gardant en réserve
artériel
,
qui revient dans l'aorte lors-
sous l'eau et que la respiration ne s'exécute
plus;
8° Ce retour du sang dans l'aorte
de ces plexus entre
le
poitrine rendues fixes
poumon
;
soit
est
produit soit par la pression
distendu par Pair
et les
parois delà
par des anastomoses entre des artères
sortant de ces plexus et des branches situées hors de la poitrine et
plus ou moins loin de ces plexus
:
ces branches de
communi-
être considérés
comme un
cation sont toujours très-déliées.
9° Ces plexus artériels doivent
diverticulum sanguinis
piratoire. Ils
sous l'eau
,
,
donc
appartenant à Tappareil circulatoire
donnent aux Cétacés la faculté de
sans avoir besoin de respirer
l'air
rester
et res-
quelque temps
atmosphérique.
10» Ces plexus artériels sont bien distincts des réseaux veineux
abdominaux
et
sous-cutanés considérables
,
dont plusieurs ana-
tomistes ont parlé depuis long-temps, et dont
rhistoire et la figure tout récemment.
M. de Baer a donné
DESCRIPTION DES PLANCHES.
PLANCHE PREMIÈRE.
a
6
c
d
— Mâchoire inférieure.
— Os lympanal.
— Apophyse styloïde.
— Os hyoïde.
e,—e—
Cartilage thyroïde.
— Trachée artère.
g — Apophyse transverse d'une vertèbre cervicale.
h — Première cùte.
f
i,—i—
Plexus artériels non injectés aperçus à travers
la
plèvre et situés dans la
cavité de la poitrine, sur la concavité des côtes et les parties latérales de
la
i'H
—
colonne rachidienne.
Portion du mêi.ie plexus artériel de laquelle on a détaché
reuse pour laisser voir plus distinctement
les
couvre.
k
—
l,—l
Poche de
l'évent.
— Muscle compresseur de
la
poche de l'éveat.
m— Muscle temporal.
n — Muscle droit antérieur du cou.
— Muscle scalène.
p ~ Muscle crico-thyroidien.
la
membrane
vaisseaux que
la
sé-
plèvre re-
"^arr
^/Au/-^^^y/r/' ,J /ê ^y'f.a!^^^.
76
— Muscle thyro-hyoïdien.
T — Muscle génio-hyoïdien.
— Muscle stylo-glosse.
— Globe oculaire avec deux de ses muscles,
— Conduit auditif externe, isolé et conservé avec
7
s
<
tt
pondant
à son orifice extérieur
«
—
Orifice extérieur
X
—
Nerf facial ou portion dure de
y,— y—
un morceau de peau
corres-
ou cutané.
de ce conduit auditif.
la
septième paire.
Nerf glosso-pliary ngien.
— Nerf grand-liypoglossc.
a— Nerf vague ou pneumo-gastrique.
P— Nerf laryngé supérieur.
K — INerf laryngé inférieur ou récurrent.
â — Nerf grand-sympathique.
— Nerf phrénique ou diaphragmatique.
z
e
PLANCHE DEUXIÈME.
Cette planclie représente le thorax d'un jeune marsouin.
et toute la moitié inférieure
de
la poitrine
Ces plexus n'expriment pas suffisamment sur cette figure
forment derrière
réellement. —
reste
qu'un
la
plèvre,
La plèvre a
faible
et
été enlevée sur toute
lambeau en bas
XIV.
—
ou sternale a
et à droite tAi.
Colonne rachidienne avec
— Faisceaux cliarnus sur
2
—
Première
4-4
6-5
li-fi
plexus artériels.
saillie
ou
relief qu'ils
la surface
1)1).
—
de ces plexus,
il
n'en
C
Coupe des côtes dont
la
moitié
été enlevée.
1
3.3-3.3.5.
la
a enlevé le sternun»
les
ne paraissent pas avoir toute l'épaisseur qu'ils ont
nmi-IV-Y-VI-VlI-vm-IX-X-XI-XII-XIlI.
inférieure
On
pour mettre à nu
les
faisceaux musculaires qui
la face prespinale
du
rarhis.
côie.
_ Muscles intercostaux.
— Diaphragme.
— Section des muscles psoas.
— Artère aorte-thoracique.
/
la
recouvrent
L del.
^J^anj /g34
(Z/*^y/.)
r/Mp>',/
,/., /"^/,„Y,,
77
lî
C
—
—
Section de Tarière aorte-thoraciqne dans sa partie supérieure.
Section de l'artère aorte dans sa partie inférieure.
— Troncs artériels naissant de
— Branches artérielles se portant vers les plAus pour les former.
I-J-K-L — Branches artérielles sortant de
partie postérieure de l'aorte
D-E-F
l'aorte.
G-G
la
bifurquant pour aller former
M-N-0
—
Branches
les plexus
P-Q
—
pour
les
artérielles plus
les constituer
et
se
plexus.
profondément placées
et se
rendant aussi dans
par leurs flexuosités.
Plusieurs branches artérielles d'un calibre assez considérable se laissant
apercevoir sur plusieurs points de ces plexus, à
la
composition desquels ces
branches contribuent.
— Masses artérielles llexueuses ou
R-R-R-R
autres dans les points correspondant
raissant, à la première vue
— Lignes
S-S-S-S-S
artériels les
T-T.
—
plexus artériels séparés
aux
intervalles des côtes,
ne former qu'une seule
et
même
les
uns des
mais ne pa-
masse.
flexueuses indiquant les intervalles qui séparent les plexus
uns des autres.
Branches
venant des artères sous-clavières , comparables à
artérielles
qui sortent de l'aorte
relies
,
et se
rendant de haut en bas vers
les
plexus pour
contribuera leur formation.
—
U-U-U-U
aller se
laires
Plexus artériels du sommet du thorax
continuer en dehors jusque dans
comparables à
celles
que
ta
l'on voit ici
et sortant
de cette cavité pour
région dorsale des masses vascu-
dans
la
poitrine sur les côtés de
la
colonne rachidienne.
y-Y-Y-Y-Y
danl dans
—
Petites artères sortant de la partie externe des plexus et se
les
espaces intercostaux pour s'y distribuer à peu près à
des artères intercostales que ces vaisseaux représentent
Z
—
la
ren
-
manière
ici.
Artère diaphragmatique.
a-a-a-a-a
—
Nerfs intercostaux.
— Nerfs splanchniques.
c-c-c-c — Cordons nerveux du plexus brachial.
réunion de deux branches
a — Veine résultant de
b-b-b-b
la
paroi
du thorax
et
qui traversent à droite
la
venant du canal rachidien, dans lequel un tronc veineux
se trouve renfermé, lequel tronc
veineux représente
la
veine azygos. {Voyez
pl.IV.)
10
78
b
—
Spction de celte veine dans sa partie supérieure au
vrir
c-J
dans
la
moment où
elle
va s'ou-
veine-eave supérieure ou descendante.
— Deux branches veineuses venant des veines azygos racliidiennes
et traver-
sant la parui du thorax.
— Quatrième côle au-dessus
IV
vité rachidienne
aUj
— Plèvre de
rieure
la
dans
de laquelle passent ces veines pour
la cavi'.é
aller
de
la ca-
thoracique.
paroi thoracique postérieure se réfléchissant sur la face supé-
du diaphragme.
l)J)— Section de cette
membrane séreuse pour
laisser voir plus distinctement
dans
toute la partie supérieure de la cavité thoracique, les plexus artériels.
O—
Portion de celte plèvre détachée de ses adhérences et renversée en dedan».
PLAtSCHE TROISIÈME.
Le thorax vn par sa face postérieure,
la tête désarticulée
vité rachidienne ouverte par sa partie postérieure,
d'avec l'atlas, et la ca-
pour laisser apercevoir
les
plexus
vasculaires et le cordon rachidiendans cette cavité.
I-n-IIMV-V-VI-Vn-VIII-IX-X-XI-XIl-XIH.
du
XIV.
— Les côtes de l'un
et l'autre côtés
ruchis.
—
XV-XVI
Section
— La
du
rachis au-dessous de la troisième vertèbre lombaire.
vertèbre allas, dont on aperçoit
les facettes articulaires
pour re-
cevoir les condjles de l'os occipital.
XVII XVIII-XIX xx-xxi-xxii-xxm-xxiv-xxv-xxvi-xxvii-xxviii-xxix.Apophyses transverses s'articulani avec l'extrémité postérieure des côtes correspondantes,
XVni'-XIX'-XX'-XXI'-XXir-XXIII'-XXlV'-XXY'-XXVl'-XXVIl'-XXYIII'-XXlX'
— Les mêmes pai
lies
du côté opposé.
— Apophyses transverses lombaires du côté droii.
XXX'-XXXl'-XXXU' — Les mêmes apophyses, mais du côté gauche.
1-1 — Faisceaux charnus considérables correspondant au premier espace
XXX-XXXI-XXXII.
tercostal.
2-2-2-2-2
a-a-aa
b-b
—
— Muscles
intercostaux.
Nerfs intercostaux.
— l-ordon rachidien.
in-
'À-reù^Mj a'^àc^./^C
a/r<)
,
U/a,r,)
//
l
79
—
A-B-AB-AB
artères remarquables renfermées
Deux
dans
canal rachidien et
le
jetant, pendant tout leur trajet, des branches pour former des plexusqui s'en-
gagentdans
les
C-C
—
la cavité
communiquent en avant avec
du thorax.
Section de ces artères situées dans le rachis à la hauteur de
Ces artères s'étendent jusque
atlas.
III, fig.
IJ-I)
intercostaux, lesquels
les espaces
plexus de
2
et
3
dans
cavité crânienne.
la
vertèbre
la
{Voyez
pi.
)
— Section de ces mêmes artères
partie inférieure, vers la sec' ion de la
à la
colonne racbidienne.
K-E-E-E-E-E
rieure
— Plexus rachidieus desespaces intercostaux, vus par la face posté-
du thorax,
les
muscles intercostaux ayant été enlevés elle rachis étant
ouvert en arrière , afin de montrer
ceux de
vasculaires
K
du rachis
cavité
la
communiquent
— Continuation
les
et
communications de ces plexus avec
les
delà cavité du thorax. Toutes ces masses
unes avec
les autres et
forment un tout continu.
de ces masses vasculaires plexiformes dans
du canal rachidien
et
recouvrant toute
la
inférieure
la partie
face postérieure de la dure-mère ra-
cbidienne.
r.-G
—
Plexus
artériel sortant
de
la cavité
du thorax pour
se porter en arrière
entre les muscles des gouttières vertébiales et en haut dans toute l'étendue de
la
région cervicale
,
jusqu'au-dessous de
section de quelques-unes de
la
On
base du crâne.
voit en
G-G
la
ces artères qui se continuent avec ces plexus
cervicaux.
H-H-H-H
— Artères d'un
petit calibre sortant en-dehors des plexus artériels tbo-
raciques pour former les artères intercostales,
en se plaçant entre
les
deux
couches musculaires.
.|,
;4,
pour
_
Membrane dure-mère rachidienne
laisser apercivoir le
,
fendue sur
cordon rachidien recouvert par
lO)— Membrane pie-mère fendue dans
sa partie inférieure b,
la
la
face
supérieure
pie-mère.
pour
laisser voir 1«
cordon médullaire.
PLANCHE QUATRIÈME.
FIGCRE
PMBIÈRE.
Partie supérieure du thorax d'un jeune Marsouin {Delpliinus Phocœna), vue par
1^ face postérieure;
cordon médullaire
la
cavité racbidienne est ouverte en arrière pour laisser voirie
et les veines qui sont
renfermées dans
le
canal vertébral.
(//^a-u./
ar/ru^/
-^
/^^/'^^/j
jn|i,fc^;
ifi
I-Il-III-IV-V-VI-VH -- Lescôtes de l'un et de l'autre côtés.
— Huitième côte coupée près de son articulation
VIII
de
à l'apophyse
transverse
vertobre correspondante.
la
— Facettes articulaires de l'atlas qui étaient en rapport avec les condyles de
IX-X
l'occipital.
— Articulations des
XI-XII-XIII-XIV
côtes avec les apophyses
transverses des
vertèbres correspondantes.
2-2-2
-2
— Espaces muscles intercostaux.
— Plexus artériels non injectés, vus dans les espaces
et
A-A-A-A
muscles ayant été enlevés ou divisés dans
a-b
—
Deux
grosses veines
et représentant
l'azygos.
que du côté
droit entre la
troisième et
la
Ces
—
et la
[>\.
rencontre pas dans
droite, sur la face postérieure
la cavité
la
situé
tronc veineux
au-devant du cordes vertèbres. Cf
veine azygos droite, que l'on ne
et
sur
la face
tronc veineux représente, selon nous,
gauche, ou petite veine azygos;
le
la veine-
thoracique.
don médullaire vertébral, mais à gauche
comme
thoraci-
quelquefois entre la
du corps
Tronc veineux secondaire du canal rachidien,
vertèbres. Ce
rachis
le
paioi
2, a-b-c-d-d'.)
Tronc veineux principal du canal rachidien
tronc veineux représente, suivant nous,
—
troisième côte,
la
quatrième, pour aller former un tronc qui s'ouvre dans
don médullaire et à
e-e-e
troncs situés dans
deux veines traversent
deuxième
intercostaux, les
points correspondans.
provenant des deux
—
cave supérieure ou thoracique. {Voyez
d-d-d-d
les
du
il
reçoit à
gauche
situé au-devant
du cor-
postérieure du corps des
la
veine azygos
du
côté
les veines intercostales g-g-g,
côté droit reçoit les
veines inierccsiales corres-
pondantes (c-c).
On
voit entre ces
deux troncs veineux rachidiens,
—
Veines azygos intra-
rachidiennes des branches transversales établissant des anastomoses.
f-f-f
— Branches veineuses anastomotiques établissant des communications entre
les
g-g.g
deux veines rachidiennes {azygos).
_
leur
a-a-a
Veines intercostales du côté gauche, dont on ne voit pas
embouchure dans
— Cordon
la
le trajet
jusqu'à
veine rachidienne gauche.
rachidien coupé en haut et en bas et porte au-dehors du canal et
81
à gauche, pour laisser voir les deux veines rachiclienneî représentant
les
veines
azygos thoraciques des autres mammifères.
—
b-b b
Section des nerfs rachidiens du côté droit.
FIGURE DECXIÈML.
Crâne d'un jeune Marsouin ouvert dansson diamètre antéro-postérieur
et
sur
la
ligne médiane. L'encéphale a été enlevé.
— Parois du
I-I-M
II-III
IV
V
A
crâne.
— Partie antérieure de
— Plexus artériel de l'intérieur de cavité crânienne.
— Plexus artériel sur pourtour du trou occipital
la
B-B
le
munication entre
C
la tête.
— Cavité cérébrale.
— Cavité cérébelleuse.
—
Branches
les
plexus intra-racliidiens
artérielles allant
et établissant
une com-
et inlra-craniens.
du plexus du îvou
occipital au plexus de la ca-
vité cérébrale.
— Branche artérielle établissant une communication entre
D.
E
le
plexus du côté
droit et celui
du côté gauche.
— Fissure
crâne par laquelle sortent des branches du plexus intra-cranien
dt;
,
pour communiquer avec des plexus extra-craniens.
a-b
—
Nerfs sortant
du crâne.
FIGURE TROISIÈME.
1-1-1
— Portion de
A-A-A
B
la
base du crâne d'un jeune Marsouin.
— Artère allant former des plexus extra-craniens.
— Un des plexus artériels extra-craniens.
rlUlRE OIATRIÈME.
Portion quadrilatère des parois de la poitrine pour montrer
thoraciques au-dessous de
I-H
—
la
plèvre et sans être injectés.
Sections de deux côtes.
les
plexus artériels
82
A-A
—
Section horizonlale
d'iii»
plexus arlériel
,
pour montrer
la
dispostion dos
artères, dont les orifices sontbéans. Ces vaisseaux paraissent d'un calibre bien
inférieur à celui qu'ils ont lorsqu'on les a injectés
-Â,
—
Plèvre costale à travers laquelle on aperçoit, mais peu distinctement,
plexus
tlîî-llîj
—
artériels
dans
Section de
orifices des artères
»
— Section d'une
l'état
la
tes
de vacuité.
plèvre, pour laisssr voir dcrii< re cette
membrane
du plexus.
veine intercostale bien différente de oclle des artères.
le«
TABLE DES CHAPITKES.
IjfTRODUCTlOîf.
1
Partie anatomique.
Chapitre
I.
Chapitre
II.
Chapitre
III.
1
Le plexus
esl-il artériel
Les cétacés sont-ils
les
ou veineux?
seuls
15
animaux pourvus de ce
genre d'organe?
20
Chapitre IV. Les
Chapitre V. Les
poissons sont-ils pourvus de ce genre d'organe?
oiseaux sont-ils pourvus de ce genre d'organe?
Chapitre VI. Les
reptiles sont-ils
Chapitre VII. Les
des analogues
pourvus de ce genre d'organe?
23
25
28
plexus artériels découverts dans les cétacés ont-ils
déjà
connus parmi
les
tissus
38
animaux?
Partie physiologique.
Chapitre
VIII.
des cétacés.
Conclusions
Des fonctions présumables des plexus
artériels
42
72
HISTOIRE
ANÀTOMIQUE ET PHYSIOLOGIQUE
D'UN ORGANE
DE NATURE VASCULAIRE
fOÊcOnVEUT DANS
LL^S
CCTACES
SUTVIE-
1)E
yUKLQUES CONSIDÉRATIONS
SLR LA RESPIRATION DE CES ANlMAliX ET DES AMPHIBIES,
Lu
l'Acadtniie
PAR
^HÎHinUE
M.
Science*
des
le
18
BRESGHET,
G.
DE L'INSTITUT DE ;FRANCE
,
OFFICIER DE LA LÉGION D'HONNEUR.
inDmAlRlî
l)K
L IIÔTEL-UIEU ET
CONSULTAI
TOMIQt'ES UE LA FACULTÉ UE MÉIlECINli
n:s UE )rf:iji;ciNE ue iukis, mauriij,
IJNIJANT
:r\
The animais
iij tlian
ivliirh
DD
mi CELLES DES SCIENCES
L,\
NAÏl'RE
,
ETC.
vvhi*
thoso Touni
we
are besl a
PARIS
DECHET JEUNE ,
LIBRAIRE DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE
4 PLACE UE l'école DE MÉDECINE.
1836.
7
^^'^^^fc^
V
%,
mi
.^
,ryàS^%^
V te»
J'y^^X
.^ ^.
wsiê
^^^/^^\
<y,^^\
.^^.mâ ^^ te»
"%
^
F) Cl
f/ Km/ \m} -m/ \i'
\^
,.-•'
--^
j-
%
=,-?"
'-i.
/ \ 1 /^ x*^/ \âl / \ili
\ ^p ,/ \^p^ \>^#^^ \^^^p/ \^p/
^/ \
iV
.o^^
Il
'
'
m\ / «v \ r^'^.^^
.-^
ji
X/
11
#v
.,1
-^-s,
%.
ii^
p^xw./K
i
Téléchargement