BRUIT EN MILIEU DE TRAVAIL ET RISQUES PROFESSIONNELS Dr. Aziz TIBERGUENT 2006 BRUIT EN MILIEU DE TRAVAIL ET RISQUES PROFESSIONNELS PLAN DU COURS 1. Introduction, Quelques données 2. Définitions 3. Les grandeurs physiques 4. Exposition au bruit en milieu du travail 5. Mesures du bruit 6. Effets du bruit sur la santé et la sécurité au travail 7. La réglementation 8. La prévention des risques liés à l’exposition au bruit 9. Conclusion BRUIT EN MILIEU DE TRAVAIL ET RISQUES PROFESSIONNELS 1. INTRODUCTION, QUELQUES DONNÉES LES FACTEURS DE RISQUE PROFESSIONNEL Facteurs physiques Produits toxiques Agents biologiques Contraintes biomécaniques Contraintes organisationnelles Facteurs psychosociaux ASTREINTES, ATTEINTES SOMATIQUES, STRESS… RISQUE PROFESSIONNEL /LES EFFETS SUR LA SANTE Cognitifs Neuro-sensoriels Toxiques (atteintes organiques) Psychiques Immuno-allergiques Ostéo-articulaires Infectieux Systémiques Inflammatoires/Irritation Sclérogènes Cancéreux LES FACTEURS DE RISQUE PROFESSIONNEL Environnement physique Bruit, Vibrations Température, humidité Froid Eclairage Rayonnements non ionisants Rayonnements ionisants … Danger Risque ENVIRONNEMENT Danger ACTIVITES BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 1. Quelques données statistiques Bruit : nuisance importante en milieu de travail Selon plusieurs enquêtes : Ministère du travail SUMER CNAMTS Communauté européenne BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 1. Quelques données statistiques 1.1. Exposition des travailleurs SUMER : Selon l'étude Sumer 2003, en France, plus de 3 millions de personnes seraient exposées de manière prolongée à des bruits intenses, dépassant 85 dB(A) sur leur lieu de travail. L'Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail début 2005 : 67% des actifs français se disent dérangés par le bruit sur leur lieu de travail, selon un sondage réalisé pour BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 1. Quelques données statistiques les résultats de l'enquête Sumer 2003 : "Le bruit au travail en 2003 : Une nuisance qui touche trois salariés sur dix". Premières Informations et Premières Synthèses, Dares, ministère de l'Emploi, du Travail et de la Cohésion sociale, n° 25-3, juin 2005. BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 1. Quelques données statistiques 1.2. Nombre de surdités reconnues au sein du régime général depuis 1973 Surdités reconnues comme maladies professionnelles (par secteur d'activité du régime général de la Sécurité sociale) Année 2003 Comités techniques nationaux (CTN) Surdités reconnues : Métallurgie : 201 BTP : 108 Bois, Textile, Vêtements : 57 Transports, Livre, Communication : 16 Chimie, Caoutchouc, Plasturgie : 11 Autres : 239 TOTAL = 632 Source : CNAMTS BRUIT EN MILIEU DE TRAVAIL ET RISQUES PROFESSIONNELS 2. DEFINITIONS BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 2. LES DEFINITIONS 2.1. Les sons : Son pur ; son complexe 2.2. Le bruit : son complexe Son indésirable, tout phénomène acoustique produisant une sensation auditive désagréable et gênante (AFNOR) Ensemble de vibrations sonores, complexes, désordonnées, ayant un caractère aléatoire et pas de composantes bien définies. BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 2. LES DEFINITIONS 2.3. Le bruit : son complexe BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 2. LES DEFINITIONS 2.3. Caractères des bruits : Fréquence intensité Longueur d’onde Typologie BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 3. GRANDEURS PHYSIQUES BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 3. GRANDEURS PHYSIQUES FREQUENCE LONGUEUR D’ONDE PUISSANCE, INTENSITE, PRESSION NIVEAU SONORE BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 3. LES GRANDEURS PHYSIQUES 3.1. La fréquence (F) : exprimée en Hertz (Hz): Nombre de vibrations en une seconde. On distingue les bruits selon leurs fréquences en : Bruit grave (fréquences basses) Bruit médian (fréquences moyennes) Bruit aigu (fréquences hautes). BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 3. LES GRANDEURS PHYSIQUES 3.2. Champ auditif et fréquences Conversationnelles: Champ auditif : de 20 Hz à 20 000 Hz Champ des fréquences conversationnelles : de 500 – 4000 Hz BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 3. LES GRANDEURS PHYSIQUES 3.3. BANDES D’OCTAVE 16 Hz 16 000 Hz ////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////// 16 32 63 125 250 500 1000 2000 4000 8000 16000 Hz Hz BANDE D’OCTAVE : Limite inférieure ///////////////////////////////////////////// Limite supérieure Fréquence centrale V2 Fréquence centrale * V2 BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 3. LES GRANDEURS PHYSIQUES 3.5. Puissance, intensité, pression : Puissance : ondes sonores rayonnées par une source = watts Intensité acoustique : puissance acoustique par unité de surface=W/m2 BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 3. LES GRANDEURS PHYSIQUES Pression acoustique : différence entre pression instantanée de l’air en présence d’ondes sonores et la pression atmosphérique. Pression acoustique de crête d’un bruit = valeur maximale de la pression acoustique instantanée. Pression acoustique exprimée en Pascal (Pa). BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 3. LES GRANDEURS PHYSIQUES 3.6. Le niveau sonore : le décibel (dB) Il correspond à l’amplitude de la vibration acoustique, il s’exprime en décibels (dB). Le dB est une unité relative qui exprime le niveau sonore d’une source bruyante. Un dB est la plus petite variation d’intensité perceptible par l’oreille humaine quand elle est évaluée pour des sons purs de fréquence 1000 Hz. BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 3. LES GRANDEURS PHYSIQUES 3.6. Le niveau sonore : le décibel (dB) 10*log I/I0 -12 I0 = 10 2 Watt/m BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 3. LES GRANDEURS PHYSIQUES 3.7. Le seuil d’audition : Pour un sujet normal, le seuil d’audition représente le niveau minimal d’intensité audible, à une pression liminaire de : -12 10 W/m 2 -5 Ce qui correspond à une pression de 2*10 Pascals (= 20 micropascals). BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 3. LES GRANDEURS PHYSIQUES 3.8. Le décibel pondéré A ou dB(A) : Le niveau de bruit : dB On mesure physiquement le niveau du bruit en décibels. Le niveau de bruit : dB(A) Pour prendre en compte le niveau réellement perçu par l'oreille, on utilise un décibel "physiologique" appelé décibel A, dont l'abréviation est dB(A). BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 3. LES GRANDEURS PHYSIQUES 3.8. Le décibel pondéré A ou dB(A) : L’oreille est plus sensible aux moyennes fréquences qu’aux basses et hautes fréquences. Le dB(A) permet de reproduire la sensibilité de l’oreille, Les sonomètres et dosimètres sont équipés d’un filtre dit « de pondération A ». BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 3. LES GRANDEURS PHYSIQUES Décibel linéaire = dB Lin Décibel (A) = dB(A) Décibel (C) = dB(C) BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 3. LES GRANDEURS PHYSIQUES 3.10. Le décibel pondéré A ou dB(A) : Hz 63 125 = dB(A) 500 89 dB Pondération A 250 - 26 - 16 -9 80 1000 2000 4000 8000 90 -3 0 +1 +1 -1 90 89 dB à 250 Hz = 89 dB – 9 dB = 80 dB(A) à 250 Hz. 90 dB à 1000 Hz = 90 dB – 0 dB = 90 db(A) à 1000 Hz. BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 3. LES GRANDEURS PHYSIQUES 3.11. ADDITION DES dB : L1 dB + L1 dB dB = L1 dB + 10 log (L1 + L1) L0 dB = L1 dB + 10 X ( 0.3 ) dB = L1 dB + 3 dB Exemple : 85 dB + 85 dB = 85 dB + 3 dB = 88 dB BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 3. LES GRANDEURS PHYSIQUES 3.11. ADDITION DES dB : L1 dB + L1 dB 2 machines qui font le même bruit et qui fonctionnent simultanément, augmentent le niveau sonore global de 3 dB(A) + + 3 dB(A) BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 3. LES GRANDEURS PHYSIQUES 3.11. ADDITION DES dB : L1 dB + L1 dB Lorsque 2 machines qui font le même bruit fonctionnent simultanément, le fait d'en arrêter une diminue le niveau de bruit de 3 dB(A) seulement. - 3 dB(A) BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 3. LES GRANDEURS PHYSIQUES 3.11. ADDITION DES dB : Attention ! Les niveaux sonores ne s'ajoutent pas, ils se « déterminent » en appliquant la règle : Niveau sonore + 10 log I/I0 : Si une machine produit 80 dB(A), alors : 2 machines produisent 83 dB(A) 3 machines produisent 85 dB(A) 4 machines produisent 86 dB(A) 5 machines produisent 87 dB(A) 10 machines produisent 90 dB(A). BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 3. LES GRANDEURS PHYSIQUES 3.12. ADDITION DES dB : Calcul approché En pratique, calcul approché correct en utilisant le tableau suivant (tableau 1) : Différence entre 2 sources Facteur de correction (à ajouter à la valeur la plus élevée) 0 ou 1 dB 3 dB 2 ou 3 dB 2 dB 4à 1 dB 8 dB 9 dB et plus 0 dB BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 3. LES GRANDEURS PHYSIQUES 3.12. ADDITION DES dB : Exemples : en appliquant le calcul approché en utilisant le tableau 1 : Source 1 = 90 dB(A) 90 dB(A) – 85 dB(A) = 5 dB(A) Source 1 = 85 dB(A) Source 2 = 85 dB(A) 91 dB(A) + 1 dB(A) = 92 dB(A) 90 dB(A) + 1 dB(A) = 91 dB(A) 91 dB(A) – 85 dB(A) = 6 dB(A) BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 4. EXPOSITION AU BRUIT EN MILIEU DU TRAVAIL BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 4.Exposition au bruit en milieu de travail 4.1. Le bruit en milieu de travail : Exposition à un bruit stable et continu Exposition à un bruit fluctuant de façon répétitive Exposition à un bruit fluctuant de façon imprévisible Exposition à un bruit impulsionnel. BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 4.Exposition au bruit en milieu de travail 4.1. BRUIT STABLE ET CONTINU BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 4.Exposition au bruit en milieu de travail 4.1. Bruit stable de façon répétitive < 5 dB BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 4.Exposition au bruit en milieu de travail 4.1. Bruit fluctuant de façon répétitif ou aléatoire > 5 dB BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 4. Exposition au bruit en milieu de travail 4.2. Exemples de niveaux sonores en milieu de travail Travaux Marteau pilon Niveau sonore en dB(A) 130 - 135 Travaux de chaudronnerie Marteau piqueur, tronçonneuse 110 - 115 Atelier de mécanique générale, machines outils, rue trafic intense 90 - 95 Bureaux ‘open space’ Restaurant bruyant 70 - 75 BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 4. Exposition au bruit en milieu de travail 4.3. Exemples de niveaux sonores et effets sur l’audition Niveau dB(A) Effets 0 dB(A) = Bruit le plus faible qu'une oreille (humaine) peut percevoir 50 dB(A) = Niveau habituel de conversation 85 dB(A) = Seuil de nocivité (pour une exposition de 8h/j) 120 dB(A) = Bruit provoquant une sensation douloureuse BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 4.Exposition au bruit en milieu de travail 4.4. Niveaux sonores en milieu de travail : seuils limites : Les niveaux d’exposition à ne pas dépasser : Code du travail : R 232-8-2 85 dB(A) pour une exposition de 8h/jour = Lex,d ou 135 dB crête 90 dB(A) pour une exposition de 8h/jour ou 140 dB crête : l’employeur doit mettre en œuvre des mesures techniques pour réduire le niveau sonore. BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 4.Exposition au bruit en milieu de travail 4.4. Seuils limites d’exposition au bruit : Pour une journée de travail (8 heures), on considère que l'ouïe est en danger à partir de 85dB(A). Si le niveau de bruit est supérieur, l'exposition doit être de plus courte durée. Si le niveau est extrêmement élevé (supérieur à 130 dB(A)), toute exposition, même de très courte durée, est dangereuse. BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 4. Exposition au bruit en milieu de travai 4.4. Seuils limites d’exposition auditive Niveau sonore dBA Exposition/jour Dose 85 8H 100% 88 4H 100% 91 2H 100% 94 1H 100% 97 ½H 100% BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 4. Exposition au bruit en milieu de travail 4.5. LAex,d et LAeq LAex,d = Niveau d’exposition quotidienne (8h/j) = 85 dB(A) LAeq,T = Niveau équivalent continu pour une durée T Le niveau d’exposition sonore quotidienne Lex,d est obtenu en ramenant le Leq,T à une durée standard quotidienne de 8 heures. LAex,d = LAeq,T + 10 logT/8 BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 4. Exposition au bruit en milieu de travail 4.6. La directive européenne La réglementation va évoluer prochainement avec la transposition en droit français de la directive européenne 2003/10/CE. Les seuils d'actions qui étaient définis à 85 et 90 dB(A) vont être abaissés de 5 dB(A). De plus, une valeur limite d'exposition à 87 dB(A), en tenant compte de la protection individuelle, va être instaurée (février 2006) BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 5. MESURES DU BRUIT BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 5. MESURES DU BRUIT 5.1. Détermination du niveau sonore d’exposition : 2 indicateurs : Lexd = Niveau Sonore d’Exposition Quotidienne (sur la base d’une durée habituelle de 8h/jour) exprimé en dB(A). Lpc : le Niveau de Pression de Crête est exprimé en dB. BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 5. MESURES DU BRUIT 5.2. Métrologie d’ambiance sonore : Sonomètre simple et conforme, Leqmètre, sans analyse spectrale Sonomètre intégrateur, Leqmètre, pondération dB Lin, dB A, dB C, filtres passe bandes (analyse spectrale) Dosimètre Sonomètre intégrateur, enregistreur, analyseur BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 5. MESURES DU BRUIT 5.3. Evaluation des situations de travail Le succès d'une action d’évaluation et de réduction du bruit dépend pour une large part de la pertinence de l'analyse des situations de travail réelles des agents exposés : Postes de travail Activités des agents Machines, outils Atelier, bâtiment Sources de bruit, types de bruit BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 5. MESURES DU BRUIT 5.4. Estimation du niveau sonore L'évaluation des risques peut commencer par une estimation du niveau sonore. S'il faut élever la voix pour communiquer c'est qu'il est élevé à 2 mètres de distance, s'il faut crier, c'est qu'il est d'au moins 85 dB(A). On peut aussi se pencher sur des éléments de référence, comme les notices des machines et des outils bruyants. Ensuite, il faut passer au mesurage. BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 5. MESURES DU BRUIT 5.5. SONOMETRIE Les mesures se font principalement à l'aide de sonomètres. Le sonomètre doit être utilisé à hauteur d'oreille BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 5. MESURES DU BRUIT 5.6. Dosimétrie, exposimétrie Pour les salariés travaillant dans les zones trop bruyantes, on réalise des mesures d’exposition : soit à l'aide d'un exposimètre, dosimètre porté par le travailleur et mesurant en continu le niveau de bruit soit à l'aide d'un sonomètre (échantillonnage effectué par un spécialiste, donc "maîtrisé"). BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 5. MESURES DU BRUIT 5.7. Cartographie Analyser les situations de travail, l’activité des agents, identifier les pics d’activité Fixer les points de mesures : Maillage de l’atelier en tenant compte des installations techniques et des machines. Utiliser, en premier lieu, des mesures, effectuées avec un sonomètre, Ces mesures sont faites à hauteur d’oreille. Ces mesures sont faites à 1 m autour des machines. On réalise ainsi une cartographie du bruit dans l’entreprise permettant de localiser les zones bruyantes. BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 5. MESURES DU BRUIT 5.7. Cartographie BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 5. MESURES DU BRUIT 5.7. Cartographie BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 5. MESURES DU BRUIT 5.8. Cartographie : acoustique prévisionnelle Cette cartographie peut aussi être simulée par calcul en fonction : des caractéristiques des locaux, des installations techniques, des machines et des sources de bruit. BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 6. EFFETS DU BRUIT SUR LA SANTE ET LA SECURITE AU TRAVAIL BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 6. EFFETS DU BRUIT SUR LA SANTE ET LA SECURITE AU TRAVAIL 6.1. Nocivité du bruit : elle est liée à : La nature du bruit : fréquences graves, moyennes, aiguës La pureté du bruit L’intensité L’émergence et rythme du bruit (stable, fluctuant, impulsionnel ou impulsif) La durée d’exposition L’association avec les vibrations. BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 6. EFFETS DU BRUIT SUR LA SANTE ET LA SECURITE AU TRAVAIL 6.1. Les effets du bruit sont liés à : La qualité du bruit L’intensité Durée d’exposition Signification du bruit La nature de la tâche Caractéristiques de l’individu = état fonctionnel BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 6. LES EFFETS DU BRUIT SUR LA SANTE ET LA SECURITE AU TRAVAIL 6.2. Les facteurs individuels et état fonctionnel : L’âge Le terrain individuel La fragilité antérieure de l’oreille L’état fonctionnel et aspects chronobiologiques (fatigue et travail de nuit.. .). BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 6. LES EFFETS DU BRUIT SUR LA SANTE ET LA SECURITE AU TRAVAIL 6.3. Les effets auditifs et non auditifs EFFETS AUDITIFS EFFETS NON AUDITIFS Physiologiques Psychologique et comportemental EFFETS SUR LE TRAVAIL, LA PERFORMANCE ET LA SECURITE BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 6. LES EFFETS DU BRUIT SUR LA SANTE ET LA SECURITE AU TRAVAIL 6.4. Les effets sur la performance et la sécurité Augmentation de la charge de travail (fatigue, pénibilité) Troubles de l’attention, de la mémoire Gène des communications, des signaux de danger par le masque des bruits utiles Isolement Augmentation des risques d’accidents de travail BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 6. LES EFFETS DU BRUIT SUR LA SANTE ET LA SECURITE AU TRAVAIL 6.4. Les effets sur la performance et la sécurité Le bruit détériore la performance des travailleurs dans les tâches cognitives, surtout lorsqu'elles sollicitent la mémoire à court terme. On recommande 55 dB(A) maximum pour un travail nécessitant une attention soutenue. BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 6. LES EFFETS DU BRUIT SUR LA SANTE ET LA SECURITE AU TRAVAIL 6.4. Les effets sur la performance et la sécurité Risque d’Accident du travail Facteur favorisant l’erreur humaine Effet de masque sur les signaux d’alarme Détournement de l’attention et réduction des capacités attentionnelles BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 6. LES EFFETS DU BRUIT SUR LA SANTE ET LA SECURITE AU TRAVAIL Effet de masque C’est la diminution de la perception d’un bruit donné par un bruit simultané plus intense défini comme bruit masquant . En milieu de travail, cet effet de masque peut entraîner des accidents de travail. BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 6. EFFETS DU BRUIT SUR LA SANTE ET LA SECURITE AU TRAVAIL 6.5. Les effets sur l’audition : L’effet de masque La fatigue auditive, La surdité professionnelle : MP N°42 La surveillance médicale spéciale. 6.6. L’OREILLE : 3 PARTIES BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 6. LES EFFETS DU BRUIT SUR LA SANTE ET LA SECURITE AU TRAVAIL 6.6. L’OREILLE EXTERNE L’oreille externe, pavillon et conduit auditif, Guide le son jusqu’au tympan Tympan : membrane séparant l’oreille externe de l’oreille moyenne, Tympan : le rôle est de capter les variations de pression sonore, comme le fait la membrane d’un micro. BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 6. LES EFFETS DU BRUIT SUR LA SANTE ET LA SECURITE AU TRAVAIL 6.6. L’OREILLE L’oreille comprend trois parties ayant des fonctions distinctes d’inégale importance : Elle amplifie les vibrations qui lui parviennent, Elle analyse ces mêmes vibrations et les oriente en fonction de leur fréquence vers les fibres nerveuses qui lui sont connectées, Elle transforme l’énergie vibratoire en influx nerveux. BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 6. LES EFFETS DU BRUIT SUR LA SANTE ET LA SECURITE AU TRAVAIL 6.6. L’OREILLE MOYENNE L’oreille moyenne, constituée par une chaîne de 3 osselets - le marteau, l’enclume et l’étrier – Transmet les mouvements du tympan à l’oreille interne ; Elle est en communication avec le milieu extérieur par la trompe d’Eustache habituellement fermée et s’ouvrant à la déglutition. BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 6. LES EFFETS DU BRUIT SUR LA SANTE ET LA SECURITE AU TRAVAIL 6.6. L’OREILLE INTERNE L’oreille interne est au cœur du système auditif ; c’est un milieu liquide renfermant deux ensembles fonctionnels distincts : Le vestibule, organe de l’équilibre, La cochlée (ou limaçon), dédiée à l’audition. La cochlée abrite environ 15 000 cellules sensorielles ciliées qui ont un rôle déterminant dans l’audition. BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 6. LES EFFETS DU BRUIT SUR LA SANTE ET LA SECURITE AU TRAVAIL 6.7. LES EFFETS SUR L’AUDITION Le bruit a des effets directs sur l’oreille et l’audition : Fatigue auditive Surdité. BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 6. LES EFFETS DU BRUIT SUR LA SANTE ET LA SECURITE AU TRAVAIL 6.7. LES EFFETS SUR L’AUDITION Fatigue auditive A la suite d’une exposition à un bruit intense, l’agent peut souffrir temporairement : de sifflements d’oreilles, de bourdonnements (acouphènes) ainsi que d'une baisse de l'acuité auditive. BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 6. LES EFFETS DU BRUIT SUR LA SANTE ET LA SECURITE AU TRAVAIL 6.7. LES EFFETS SUR L’AUDITION La fatigue auditive C’est un déficit transitoire sur la fréquence 4000 Hz de la perception auditive lors d’une exposition à un bruit intense. Ce déficit est récupérable dans sa quasitotalité en quelques heures après cessation de l’exposition au bruit lésionnel. BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 6. LES EFFETS DU BRUIT SUR LA SANTE ET LA SECURITE AU TRAVAIL 6.7. LA SURDITE PROFESSIONNELLE dB / Hz 250 500 1000 2000 4000 10 Stade I 20 40 Stade II 60 80 100 Stade III 8000 BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 6. LES EFFETS DU BRUIT SUR LA SANTE ET LA SECURITE AU TRAVAIL 6.7. LA SURDITE PROFESSIONNELLE 1er stade de surdité légère : le sujet ne se rend pas compte de sa perte auditive car les fréquences de la parole sont peu touchées. 2e stade de surdité moyenne : les fréquences aiguës de la conversation sont touchées, le sujet devient "dur d'oreille" et ne comprend plus distinctement ce qui se dit. 3e stade de surdité profonde et irréversible. A ce stade le travailleur devient un travailleur handicapé sensoriel. BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 6. LES EFFETS DU BRUIT SUR LA SANTE ET LA SECURITE AU TRAVAIL 6.7. LA SURDITE PROFESSIONNELLE L'exposition prolongée à des niveaux de bruits intenses détruit peu à peu les cellules ciliées de l'oreille interne. Elle conduit progressivement à une surdité, dite de perception, qui est irréversible. L'exposition à certains solvants, dits ototoxiques, peut amplifier ce phénomène. L'appareillage par des prothèses électroniques se contente d'amplifier l'acuité résiduelle, Il ne restitue pas la fonction auditive dans son ensemble. D'où une efficacité limitée. BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 6. LES EFFETS DU BRUIT SUR LA SANTE ET LA SECURITE AU TRAVAIL 6.7. LA SURDITE PROFESSIONNELLE TABLEAU DES MALADIES PROFESSIONNELLES N° 42 La surdité peut être reconnue comme une maladie professionnelle selon des critères médicaux, professionnels et administratifs. Ces critères sont stipulés dans le tableau n°42 des maladies professionnelles du régime général et le tableau n°46 du régime agricole. BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 6. LES EFFETS DU BRUIT SUR LA SANTE ET LA SECURITE AU TRAVAIL 6.8. EFFETS NON AUDITIFS Effet sur l’état général Augmentation de la fatigue générale Fatigue nerveuse, agressivité, anxiété Troubles du sommeil BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 6. LES EFFETS DU BRUIT SUR LA SANTE ET LA SECURITE AU TRAVAIL 6.8. EFFETS NON AUDITIFS Physiologiques Psychologique et comportemental Le bruit a beaucoup d’autres conséquences directes sur le corps Ou aggrave les effets d’autres nuisances. BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 6. LES EFFETS DU BRUIT SUR LA SANTE ET LA SECURITE AU TRAVAIL 6.8. EFFETS NON AUDITIFS Effets physiologiques particuliers : Troubles cardio-vasculaires (hypertension artérielle) Troubles de l’équilibration Troubles digestifs Tension musculaire Diminution de la résistance des cellules auditives aux infections et aux substances toxiques. BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 6. LES EFFETS DU BRUIT SUR LA SANTE ET LA SECURITE AU TRAVAIL 6.8. EFFETS NON AUDITIFS Psychologiques et comportementaux Gène et Stress Perturbe la communication Perturbe les relations Facteur de risque de comportement et d’insécurité BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 6. LES EFFETS DU BRUIT SUR LA SANTE ET LA SECURITE AU TRAVAIL 6.9. Les effets du bruit perturbent la vie sociale, familiale Difficultés des relations (fatigue auditive, période de récupération) Isolement par la surdité, temporaire ou définitive. BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 7. LA REGLEMENTATION BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 7. REGLEMENTATION 7.1. Contexte réglementaire La réglementation en la matière s’articule autour de 4 principaux axes : AGIR SUR LES MACHINES : Fabricants AGIR SUR LES LOCAUX : Maître d’ouvrage et chef d’établissement. EVALUER LES RISQUES : Chef d’établissement PROTEGER LES TRAVAILLEURS CONTRE LE BRUIT : Chef d’établissement BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 7. REGLEMENTATION 7.1. Contexte réglementaire 1. Réduire le bruit des machines CdT : R. 233-84 ---- 89/392 CE 2. Insonoriser les locaux CdT : R. 232-11 ---- 86/188 CE 3. Evaluer les risques CdT : L. 230-2; D du 5/11/2001 4. Protéger les travailleurs CdT : R.232-8 ---- 86/188 CE Modifié en 2006 ---- 2003/10 CE Nouvelle réglementation A PARTIR DE FEVRIER 2006 BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 7. REGLEMENTATION 7.2. Agir sur l'environnement de travail Agir sur les machines : le fabricant : Concevoir des machines silencieuses Réduire le bruit à la source : obligations des fabricants (cahiers des charges à l’achat de machines) Informer sur le niveau sonore des machines Agir sur les locaux : Insonoriser les locaux = obligations des maîtres d’ouvrage Réduire le bruit dans les locaux : obligations des chefs d’établissement Utiliser les locaux conformément à leur destination BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 7. REGLEMENTATION 7.3. L’évaluation des risques : La prévention des risques professionnels s’appuie sur une démarche dont les principes généraux sont édictés par le Code du travail (article L. 230-2). Eviter les risques Evaluer les risques qui ne peuvent être évités Combattre les risques à la source Agir sur les conditions et l’organisation du travail (choix des équipements, des procédés, des substances…) Former et informer les salariés sur les risques et leur prévention Prendre des mesures de protection collective en leur donnant la priorité sur les mesures de protection individuelle BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 7. REGLEMENTATION 7.3. L’évaluation des risques : La prévention des risques professionnels s’appuie sur une démarche d’évaluation des risques professionnels Décret du 5 novembre 2001 DOCUMENT UNIQUE ET PROGRAMME DE PREVENTION BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 7. REGLEMENTATION 7.3. Evaluer les risques professionnels Analyse des situations et postes de travail Etablissement, ateliers bruyants, Nature et phases de l’activité bruyante, Localisation des sources et des postes bruyants, Plans, effectifs des salariés exposés, Stratégie des mesures Cartographie du bruit Bilan et analyse des mesures de bruit, Identification des priorités, Programmation des actions correctives. BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 7. REGLEMENTATION 7.4. Protection des travailleurs exposés Mise en œuvre de mesures de prévention technique collective Mise en place d’une signalisation appropriée Formation et information des travailleurs Mise à disposition d’équipements de protection individuelle Port des EPI obligatoire lorsque l’exposition sonore est supérieure à 90 dB(A) Surveillance médicale renforcée et audiométrique BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 7. REGLEMENTATION APPLICATION ACTUELLE Actions requises si dépassement des seuils limites Réduire le bruit le plus possible Identifier les travailleurs exposés Réduire l’exposition le plus possible Mesurer l’exposition sonore Information, formation Audiogramme EPI Fournis EPI Portés Signalisation Programme technique/ CHS 85 dBA 90 dBA 135dB 140 dB Lex.d Lpc BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 7. REGLEMENTATION 7.5. Réglementation nouvelle A PARTIR DE FEVRIER 2006 : 2 NOUVEAUTES Valeur limite d’Exposition : Lex, 8h = 87 dB(A) ou Lpc = 140 dB(C) Compte tenu de l’atténuation apportée par l’EPI contre le bruit. BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 7. REGLEMENTATION A PARTIR DE FEVRIER 2006 Actions requises si dépassement des seuils limites Réduire le bruit le plus possible Identifier les travailleurs exposés Réduire l’exposition le plus possible Mesurer l’exposition sonore Information, formation Audiogramme EPI Fournis EPI Portés Signalisation Programme technique/ CHS 80 dBA 85 dBA 135dB 137 dB Lex.d Lpc BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 7. REGLEMENTATION 7.6. Le Protecteur Individuel Contre le Bruit (PICB) Plusieurs types : Serre-tête Bouchons d’oreille Bouchons moulés Coquilles anti-bruit Casque muni de coquilles anti-bruit (casque enveloppant) Passifs, actifs. Critères de choix : confort *****; affaiblissement *** Choix après avis du travailleur et du médecin du travail. Normes CE; informations du fabricant. BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 7. REGLEMENTATION 7.7. Le Protecteur Individuel Contre le Bruit (PICB) L’Affaiblissement Acoustique Affiché/ A.A. Réel A.A.A. = valeur max évaluée selon conditions et des tests de laboratoires normalisés A.A.R. = Dépend de plusieurs facteurs : Type de PICB : Bouchons d’oreille : Affaiblissement de 5 à 15 dB en moyenne; serre-tête de 10 à 20 dB environ Durée du port : le PICB non porté sur une courte période de quelques minutes réduit considérablement l’affaiblissement acoustique. Information et formation pour prendre les bonnes pratiques et le de s’équiper. BRUIT ET RISQUES PROFESSIONNELS 8. LA PREVENTION DES RISQUES LIES A L’EXPOSITION AU BRUIT 8. LA PREVENTION DES RISQUES LIES A L’EXPOSITION AU BRUIT 8.1. Les mesures de prévention 1. REDUIRE LE BRUIT A LA SOURCE 2. LIMITER LA PROPAGATION 3. REDUIRE L’EXPOSITION 4. SURVEILLER LA SANTE ET L’AUDITION DES TRAVAILLEURS 8. LA PREVENTION DES RISQUES LIES A L’EXPOSITION AU BRUIT 8.1. Les mesures de prévention 8. LA PREVENTION DES RISQUES LIES A L’EXPOSITION AU BRUIT 8.2. Les mesures de prévention technique Réduction du bruit à la source C’est le moyen le plus efficace de lutter contre le bruit sur les lieux de travail. Il demande parfois la collaboration du constructeur de la machine. Les utilisateurs et le savoir-faire adapté à chaque situation de travail. 8. LA PREVENTION DES RISQUES LIES A L’EXPOSITION AU BRUIT 8.2. Les mesures de prévention technique Réduction du bruit à la source Concevoir et acheter silencieux Réduire le bruit des machines Identifier les mécanismes bruyants Choix des solutions adaptées Encoffrement, Isolation Absorption Amortissement … 8. LA PREVENTION DES RISQUES LIES A L’EXPOSITION AU BRUIT 8.3. Les mesures de prévention technique Action sur la propagation du bruit : le traitement acoustique des parois : A l'intérieur des locaux, en plus du bruit direct, l'opérateur perçoit le bruit réfléchi : par les parois du local par les parois d'autres obstacles S'il n'est pas spécifiquement traité, le local est un facteur d'augmentation du bruit. 8. LA PREVENTION DES RISQUES LIES A L’EXPOSITION AU BRUIT 8.3. Les mesures de prévention technique Action sur la propagation du bruit : Le traitement acoustique du local On peut revêtir les parois du local - le plafond, mais aussi les murs et les cloisons – d'un matériau possédant la propriété d'absorber fortement le son. Cette technique ne permet pas de réduire le bruit des machines (sources de bruit). Le cloisonnement des machines (cloisons, Les écrans anti-bruit) : Cloisonner, c'est séparer l'ensemble des sources de bruit des opérateurs par la mise en place d'une paroi hermétique. 8. LA PREVENTION DES RISQUES LIES A L’EXPOSITION AU BRUIT 8.4. Les mesures de prévention technique Des solutions simples existent. Quelques exemples Une affaire d'ingéniosité : l'emploi de lames de caoutchouc permettant de freiner la chute d'objets dans un réceptacle réduit fortement le bruit de choc. Le rivetage par pression, presque silencieux, qui remplace le rivetage par choc, très bruyant. Des matériaux nouveaux : l'emploi de tôles amorties pour les structures métalliques d'une machine permet de réduire l'émission sonore due aux vibrations internes. Des dispositifs spécifiques tels que les silencieux d'échappement ou d'écoulement. 8. LA PREVENTION DES RISQUES LIES A L’EXPOSITION AU BRUIT 8.5. La réduction de l’exposition des travailleurs par : L’ORGANISATION DU TRAVAIL LE ZONAGE ACOUSTIQUE : L‘ELOIGNEMENT LE PORT DE PICB ADAPTE ET CONFORTABLE En l'absence de tout obstacle, le niveau sonore décroît avec l'éloignement. Il baisse de 6 dB(A) chaque fois que l'on double la distance à la source. 8. LA PREVENTION DES RISQUES LIES A L’EXPOSITION AU BRUIT 8.6. Programmation des actions de prévention Technique, Organisationnelle et Médicoenvironnementale OBJECTIFS N°1 : ACTIONS A COURT TERME : EVITER TOUS LES RISQUES POUR L’AUDITION REDUIRE LE RISQUE DE SURDITE PROFESSIONNELLE Identification des métiers et des tâches bruyantes Identification des zones et postes bruyants Cartographie du bruit Elaboration des consignes et des procédures Définition et application des règlements sur le protection individuelle Information des salariés Surveillance Médicale Renforcée 8. LA PREVENTION DES RISQUES LIES A L’EXPOSITION AU BRUIT 8.7. Programmation des actions de prévention Technique, Organisationnelle et Médico-environnementale OBJECTIFS N°2 : ACTIONS A LONG TERME : EVITER TOUS LES RISQUES DUS AU BRUIT ELIMINER LA SURDITE PROFESSIONNELLE Analyse des procédés, situations et postes de travail Identification des sources et analyse spectrale, Locaux, réverbération et transmission Etude du bruit en acoustique prévisionnelle Conception des locaux, des machines et des postes de travail, cahier des charges. Remplacement des machines et des procédés bruyants Zonage acoustique Organisation du travail Protection individuelle. 9. CONCLUSION Les voies du progrès existent sur le plan technique pour réduire le bruit. Dans le domaine de la simulation, il est maintenant possible de suivre les trajets de l'énergie sonore émergeant d'une machine et de comparer, a priori, les efficacités de diverses actions potentielles de réduction du bruit dans les ateliers. 9. CONCLUSION La réglementation et la normalisation imposent aujourd'hui aux constructeurs de machines de fournir une information sur le bruit de leurs produits pour faciliter le dialogue constructeur-utilisateur. Ila réglementation impose à l’employeur d’évaluer les risques et d’atteindre des objectifs de résultats et pas seulement de moyens La France a jusqu'au 15 février 2006 pour transposer la directive européenne 2003/10/CE, qui abaisse les niveaux obligeant l'employeur à agir de 5 dB(A) et établit une valeur limite d'exposition. FIN, MERCI DE VOTRE ATTENTION