18 JEUDI 3 OCTOBRE 2013 LE NOUVELLISTE LE SAVIEZ-VOUS? S? mb - pc - rb En 2011 on a recensé 158 000 LE MAG SANTÉ soit près de 420 décès/jour ou dé par ddécès rrougeole rou ddans le da monde m onde 18 /heure /he VIRUS 85% des Valaisans sont vaccinés Un taux de couverture de 95% est nécessaire pour éradiquer la rougeole CHRISTELLE MAGAROTTO En juillet dernier, une flambée de rougeole fait neuf cas dans le canton. Le docteur Nicolas Troillet et son équipe, du service des maladies infectieuses de l’Institut central de l’Hôpital du Valais, ont mené leur enquête. Ils ont pu déterminer un lien entre toutes les personne contaminées. «Une adolescente rentre d’un sé- La rougeole, « une tête chercheuse.» PROF. CLAIREANNE SIEGRIST DIRECTRICE DU CENTRE DE VACCINOLOGIE DES HÔPITAUX UNIVERSITAIRES DE GENÈVE jour en Allemagne où - comme en France - une épidémie de rougeole se propage depuis quelques mois», raconte le médecin chef. «Elle n’est pas vaccinée. Et elle n’a jamais attrapé la maladie, ce qui l’aurait immunisée.» Son frère et sa sœur non plus. Alors qu’elle leur a transmis le virus, l’un d’eux participe à un voyage de groupe. Une infirmière spécialisée interroge leurs contacts. Elle découvre que deux autres personnes ont développé la rougeole et l’ont transmise à quatre de leurs proches. La flambée a pu être maîtrisée en demandant aux malades de rester en isolement chez eux jusqu’à ce qu’ils ne soient plus contagieux. «Les personnes potentiellement en incubation ont égalementdûobserverunequarantaine, ayant pu durer jusqu’à 21 jours .» 1 Contagion extrême EN BREF La rougeole est une des maladies les plus transmissibles avec la varicelle et la tuberculose. «Le virus reste en suspension dans l’air sous forme d’infimes gouttelettes durant plusieurs heures», décrit le docteur. Si quelqu’un tousse, et qu’un «non-immun» respire ces particules, elles le contaminent. «Le virus est une tête chercheuse», reprend le Prof. ClaireAnne Siegrist, directrice du Centre de vaccinologie des Hôpitaux universitaires de Genève. «Si vous n’êtes pas immunisé, la question n’est pas «si?» mais «quand?» il vous attrapera.» Et il n’existe aucun médicament contre les complications de cette maladie. «Le seul moyen de s’en protéger est le vaccin», explique la directrice. Depuis 1996, illustre-t-elle, il n’y a plus de rougeole en Finlande où 96% de la population a reçu les deux doses de vaccin nécessaires. Lorsque le virus arrive dans le pays, il n’y a aucun cas secondaire. «Se vacciner, c’est d’abord se protéger soi, mais aussi protéger ceux qui ne peuvent pas l’être.» Réactions rares «Les nourrissons avant 9 mois et les femmes enceintes, par exemple», commente le docteur René Tabin, chef du service de pédiatrie, à l’hôpital de Sion, «et plus généralement les personnes aux systèmes immunitaires affaiblis». Le vaccin se compose du virus atténué mille fois, explique-t-il. Il pourrait déclencher chez eux une réaction plus ou moins forte. «Tandis que fièvre et éruption, bénignes, restent rares chez les personnes bien portantes», préciset-il. «Dans tous les cas, le risque de 4 informations sur le vaccin Les personnes nées après 1964 doivent en priorité se poser la question et vérifier leur immunité «Le nombre de complications augmente dès lors en proportion du nombre de victimes», poursuit le médecin. Entre 7 et 9% des cas de rougeole débouchent sur une otite, environ 6%, sur une pneumonie. Et une personne sur 1000 à 3000 décède. Selon des estimations publiées par la Confédération en 2010, «en l’absence de vaccination, il y aurait chaque année entre 40 et 70 encéphalites2, et 15 à 40 décès dus à la rougeole en Suisse.» La couverture vaccinale est estimée aujourd’hui à 85% de la population. Le Valais se situe dans la moyenne nationale. L’objectif, conjointement à l’Organisation mondiale de la santé, est d’atteindre 95% d’ici à 2015. Fin octobre, la campagne «Stop rougeole» sera lancée dans le pays afin de sensibiliser la population à la problématique. «Si nous pouvions obtenir en Europe un tel résultat d’ici à 2020, nous pourrions Sérologie éradiquer la rougeole eet vaccin sont du continent3», conpris en charge clut le docteur Tabin, par l’assurance «comme ce fut le cas de base, pour la variole dans les années 1970.» hhors franchise complications après vaccination est bien En moindre qu’en cas cas de contact de rougeole», afconnu avec firme Nicolas une personne Troillet de l’Institut ceninfectée, le tral. La maladie vaccin peut être re se déclare par injecté dans un rhume, suivi les trois jours d’une toux et d’une irritation des yeux. Après quelques jours, on note une forte montée de fièvre. Et des plaques rouges s’étendent sur le visage et sur le corps. «Elle reste généralement bénigne», concède-t-il. Les 9 cas de juillet l’illustrent: ils n’ont connu aucune complication. L’immunitéé «Tout le propeut être blème se situe vérifiée dans sa force de par une prise transmission.» de sang, en 24h, Dans une colmême s’il n’y a lectivité sans aucun risque à couverture se refaire vacciner vaccinale, où personne n’a fait contracté la rougeole, une personne porteuse du virus en infecte en moyenne quinze autres. En comparaison, la grippe se transmet à deux ou trois personnes maximum. : 1 Les personnes infectées sont contagieuses de 4 jours avant l’apparition de l’éruption cutanée et jusqu’à 4 jours après sa disparition. Une fois attrapée la maladie reste en incubation 8 à 10 jours jusqu’à l’apparition des premiers symptômes, et 14 à 21 jours jusqu’à l’éruption cutanée. Une maladie, sans complication, dure en principe 18 jours. Individualité: «Personne n’est obligé de se faire vacciner» «Des idées erronées ont circulé durant la campagne concernant la révision de la loi sur les épidémies». Parmi elles, la vaccination obligatoire. La Prof. Claire-Anne Siegrist, directrice du Centre de vaccinologie des Hôpitaux universitaires de Genève, commente: «Aucun vaccin n’est obligatoire. Quand on parle d’une campagne contre la rougeole, il ne faut pas ima- giner l’ouverture de centres où le vaccin serait injecté à la chaîne. Il s’agit d’une opération de sensibilisation. Les gens sont libres de décider de leur santé et des risques qu’ils prennent. Peu importe leurs motivations. Le plus grave pour moi, ce n’est pas qu’un petit nombre soit contre ce vaccin: c’est que beaucoup ne se posent pas même la question. Les personnes Complications possibles nées avant 1964, dans les 98% des cas, ont attrapé une rougeole dans leur jeunesse. Mais les générations nées après cette date ont parfois raté les occasions de se faire vacciner. Et nombreux n’ont reçu qu’une seule dose du vaccin. Souvent par oubli. Si l’on n’est plus sûr, le plus simple est de vérifier ses vaccins sur www.mesvaccins.ch ou de montrer son carnet de vaccination à son médecin traitant ou à un pharmacien. S’il est perdu, une sérologie, soit une analyse de sang, peut chercher des anticorps. Il n’y a toutefois aucun risque à refaire le vaccin: les anticorps l’annuleraient simplement. Si on est en contact avec une personne atteinte par la maladie, cette démarche est urgente.» 2 Inflammation de l’ensemble des centres nerveux contenus dans la boîte crânienne. 3 Le virus de la rougeole a la particularité de ne jamais muter. + INFO Plus de renseignements sur: www.addictions-et-vieillissement.ch Des brochures sur le sujet sur: www.addictionsuisse.ch www.indexaddictions.ch Les pénis ne se redresseront pas en douceur Cancer - Les seins aiment le beurre de cacahuète Une étude allemande tranche les espoirs des messieurs touchés de Lapeyronie, soit une courbure de la verge lors de l’érection. La technique par ondes vibratoires en profondeur aurait tendance à aggraver la déformation chez certains patients traités. Le Consommer au moins deux fois par semaine du beurre de cacahuète diminuerait de 39% la probabilité de développer une maladie bénigne des seins à l’âge adulte, selon une étude américain menée sur 9000 femmes. Les recherches n’expliquent toutefois pas cet effet. Il pourrait être lié à la protéine végétale contenue dans ce beurre. Consommer des protéines végétales, plutôt que des protéines animales, permet en effet de diminuer les risques de cancer du sein. PARTENARIAT traitement de référence reste donc pour l’heure la chirurgie. Cette maladie touche 3 à 9 % des hommes, avec un pic de fréquence à la cinquantaine mais qui peut apparaître dès la vingtaine. Elle est due à la constitution de plaques in- durées dans les corps caverneux du pénis, ces tissus érectiles qui se gorgent de sang lors de l’érection. La courbure du pénis est variable, le plus souvent vers le haut, mais elle est possible dans toutes les directions de l’espace, et peut même dépas- ser 90° dans certains cas. Un homme atteint sur deux se plaint de douleurs lors de l’érection, en particulier dans les deux premières années de la maladie, et un sur quatre, en moyenne, de difficultés pour la pénétration. LE FIGARO - RÉD. DFIS Service cantonal de la santé publique www.vs.ch/sante www.promotionsantevalais.ch www.addiction-valais.ch www.addictionvalais.ch Les pages santé déjà parues peuvent être consultées sur notre site: http://www.lenouvelliste.ch/fr/ dossiers/detail/pages/ articles-1431-206563