A l’écoute du texte La création et la morale L ec tu re de la Bi ble Actes 17.24-31 JE M’APPROCHE Question brise-glace : Quel est votre groupe sanguin ? Avec qui êtes-vous compatible ? Relire tout le chapitre 17 du livre des Actes afin de vous rappeler du contexte. Paul, après avoir été évacué de Bérée pour échapper à des Juifs de Thessalonique venus l’y poursuivre, se trouve seul à Athènes. Il saisit toutes les occasions possibles pour partager l’évangile à la population de la capitale grecque. Invité à s’expliquer par des philosophes, il commence son discours au verset 22, face à l’Aéropage (nom d’une colline d’Athènes et du conseil qui y siégeait). Les versets 23 et 24 peuvent être perçus comme une introduction, finissant par « c’est cela que moi je vous annonce ». Suit la suite du discours que nous étudions ici. Les effets de ce discours sont décrits dans les versets 32 à 34 : ce n’est pas l’unanimité, mais il y a quelques conversions, dont celle de l’un des membres du conseil. J’OBSERVE Relever, en les soulignant ou les notant, toutes les actions directes de Dieu. Relever les éventuelles répétitions et similarités entre ces actions. Aux versets 24-26 et 30-31, souligner ou noter toutes les expressions exprimant l’universalité, c’est-à-dire où il est question de « tous » et de « partout ». En quoi le verset 27 peut-il être perçu comme un pivot dans le discours ? Au verset 28, qu’apporte la citation d’un poète grec dans la construction du discours ? Comment et de quelle manière est-il question du temps aux versets 26 et 31 ? Noter toutes les fois où il est dit que la vie et toutes choses viennent de Dieu. A quel genre de religion cette vie s’oppose-t-elle (v. 24 et 29) ? En quoi ces indications préparentelles la fin du verset 31 ? Quels principes moraux pouvez-vous déduire de ce discours de Paul ? JE COMPRENDS Paul désire présenter aux Athéniens qui est Dieu. Pour cela, il va insister sur le fait que le Dieu auquel il croit est le créateur de toutes choses. Non seulement il a tout créé, mais tout lui appartient, tout est sous sa domination : « le monde et tout ce qui s’y trouve » (24), « Seigneur du ciel et de la terre » (24), « toutes les nations des humains » (26), « sur toute la surface de la terre » (26), « à tous les humains, en tous lieux » (30), « toute la terre habitée » (31). C’est le point de départ et l’une des clés utilisées par l’apôtre pour amener les Athéniens à la conversion : regarder tout ce qui nous entoure comme création d’un Dieu unique et Seigneur. Dieu est universel ou il n’est pas ! Si Dieu est partout, tout autour de nous, Il est aussi présence intime : « Il n’est pas loin de chacun de nous » (27), « c’est en Lui que nous vivons » (28). Après avoir invité les auditeurs à regarder Dieu autour d’eux, Paul les invite à présent à regarder ce Dieu qui agit dans leur vie. Paul insiste sur la question de la vie : « donne à tous la vie, le souffle » (25), « en lui nous vivons » (28) pour finir avec la grande victoire de la vie : « en le relevant d’entre les morts » (31). Les Athéniens sont donc invités à voir dans le mystère de la vie la présence même du Dieu vivant et vivifiant. 2013, 2 février| Les origines, n° 5 | www.adventiste.org/bible page 1 « Il n’est pas loin de nous », « nous sommes sa lignée »… Paul insiste sur la relation intime que nous avons avec Dieu et que nous pouvons développer avec lui. Alors que, pour les Athéniens, le rapport aux divinités était distant et que tout était question de rituels (d’où les temples, les autels et les statues), ici il est question avant tout de relation. C’est une véritable révolution (ou plutôt : conversion) que Paul propose ! Sur la méthode employée par Paul pour convaincre les Athéniens, il faut relever le fait qu’il cite au verset 28 deux intellectuels grecs. Il emprunte la formule « c’est en lui que nous vivons, que nous nous mouvons et que nous sommes » à Parménide et il cite un vers des Phénomènes d’Aratos de Soles. Cela nous montre en quoi Paul s’est pleinement intéressé à la culture grecque, comme il s’est adapté à son auditoire pour transmettre la bonne nouvelle du Seigneur. Cependant il ne compromet pas son message avec la philosophie dominante : quand il évoque Jésus, celui par qui Dieu va juger les hommes, il insiste sur le fait que Dieu l’a ressuscité, alors que pour le dualisme de la philosophie grecque la mort permettait à l’âme d’être libérée du corps et de ses faiblesses. La résurrection, c’est-àdire le retour à une vie dans un corps, était presque comme une aberration, car un retour à une vie limitée et donc une régression non souhaitable. Paul invite ses auditeurs à renoncer à une religion rituelle et matérialiste, à se repentir, c’est-à-dire à prendre conscience des exigences morales de la véritable religion et à renoncer à tout comportement immoral donc nocif pour les autres et pour eux-mêmes. Cette invitation est pressante parce que le Dieu vivant est aussi juge. J’ADHERE Tout et tous sont créés par Dieu. Tout et tous lui appartiennent. En quoi cette vérité change-elle mon regard sur le monde qui m’entoure ? En quoi cela influe-il sur ma relation à l’autre ? Un Paul qui cite des auteurs païens… qu’est-ce que cela peut m’apprendre sur la transmission de l’évangile au cœur de ma culture ambiante ? Quels sont les auteurs contemporains que je pourrais citer lorsque je cherche à faire comprendre Dieu autour de moi ? Nous vivons dans une société de l’image : quels sont les films, les programmes de télévision ou les jeux vidéo que je pourrais évoquer, citer ou utiliser pour faciliter le partage de ma foi ? Pour parler de la résurrection de Jésus, Paul rappelle que toute vie est donnée par Dieu. En quoi cette façon de transmettre peut-elle m’aider dans mon propre témoignage ? Comment s’adapter à la mentalité de ceux avec qui nous cherchons à partager notre foi sans compromettre notre message d’espérance ? JE MEDITE « C’est en lui que nous vivons » (28) : méditer sur la profondeur de cette affirmation. En quoi cela peut-il révolutionner mon quotidien ? 2013, 2 février| Les origines, n° 5 | www.adventiste.org/bible page 2