Des microbes et des hommes : une guerre sans fin ? Bernard Vray 19 septembre 2011 1 Plan de l’exposé 1. Introduction 2. Aux origines du vivant 3. Infections et effets pathogènes 4. Les mécanismes de défense ou l’immunité anti-infectieuse 5. Les stratagèmes des microbes 6. Que faire ? 7. Résumé et conclusion 2 1. Introduction 3 Qui n’a jamais contracté : • Une grippe ? • Une diarrhée ? • Une poussée de fièvre ? • Un mal de gorge ? • Qui n’a pas été vacciné ? • Qui n’a pas absorbé des antibiotiques ? 4 Quelques définitions… • Microbes, germes, microorganismes, pathogènes, agents infectieux: organismes microscopiques (bactéries) ou inframicroscopiques (virus). • Infection : invasion microbienne déclenchant une maladie. • Parasite: organisme qui vit aux dépens d’un autre organisme de façon temporaire ou permanente. Microscopique ou non (vers) • Parasitose : maladie due à un parasite 5 Les « envahisseurs » sont parmi nous ! • Nous avons toutes et tous été un jour ou l’autre confronté à une infection. • D’autant plus que, sans nous en douter, nous (sur) vivons dans un monde peuplé de microbes en tout genre. • Notre environnement n’est pas stérile ! 6 Chez l’homme, on a calculé que : 10 milliards de bactéries colonisent la bouche 1.000 milliards de bactéries colonisent notre peau 100.000 milliards de bactéries vivent dans notre intestin The Normal Bacterial Flora of Humans 2011 Kenneth Todar, PhD 7 Ancienneté des maladies infectieuses • En 2010, l’analyse de l’ADN du célèbre pharaon Toutankhamon (XVIIIème dynastie, mort en 1.324 av. J.C), révèle qu’il souffrait de paludisme (malaria). Z. Hawass et al, Ancestry and pathology in king Tutankhamum’s family. JAMA, 2010 303(7):638-647. 8 Les épidémies : fléaux de l’humanité • • • • La peste (Yersinia pestis) Le choléra (Vibrio cholerae) Les fièvres typhoïdes (Salmonella sp) Le SIDA (Syndrome de l’Immuno-Déficience Acquise, virus de l’immunodéficience humaine, VIH) • Le paludisme (ou malaria) • Etc… J. Ruffié, J.C. Sournia. Les épidémies dans l’histoire de l’homme. Flammarion, 1995. J.-P. Derenne, F. Bricaire. Pandémie, la grande menace. Fayard. 2005 9 L’ère pastorienne • D’abord empirique, la lutte de l’homme contre les infections fait un bond prodigieux au XIXème siècle grâce aux travaux de Louis Pasteur (1824-1895) qui réfuta notamment la théorie de la génération spontanée 10 Pasteur lutte efficacement contre de nombreuses maladies Notamment la rage (un virus) et vaccine avec succès le jeune Joseph Meister. 11 Pasteur jette les bases de la microbiologie et de l’immunologie Il ouvre aussi la voie à d’autres chercheurs: • Emile Roux (sérum antidiphtérique) • Elie Metchnikoff (la phagocytose) • Joseph Lister (antiseptiques) • Alexandre Yersin (bacille de la peste) 12 Pourquoi toutes ces infections ? 13 2. Aux origines du vivant 14 L’émergence de la vie sur terre… •… a eu lieu il y a 3,8 milliards d’années ! •…avec, comme point de départ, LUCA ou Last Universal Common Ancestor ou dernier ancêtre commun universel. • L’ADN et le code génétique sont communs à tous les organismes vivants (virus, bactéries, végétaux, animaux…) • L’évolution des êtres vivants peut être représentée comme un buisson poussant dans toutes les directions… Espèces d'espèces, D. van Waerebeke V. Gaullier. C. de Duve, Génétique du péché originel. 2009. Odile Jacobs. 15 Le monde du vivant: Les procaryotes (archébactéries et les eubactéries) et les eucaryotes LUCA Homo sapiens 16 Les êtres vivants • Virus (matériel génétique ADN ou ARN) • Procaryotes (matériel génétique ADN, libre dans la cellule. Pas de noyau, division binaire) o Archébactéries (milieux extrêmes, geysers…) o Eubactéries Elles sont utiles ou non pathogènes. Mais 10.000 d’entre elles auraient un rôle pathogène. • Eucaryotes (le matériel génétique est localisé dans un noyau, mitose, méiose) o Protozoaires (unicellulaires) o Métazoaires (pluricellulaires, végétaux et animaux dont l’homme…) o Champignons (règne des Fungi). Woese C, Fox G (1977) PNAS 74(11)5088. C. Susanne. Science et religion : guerre ou paix. Mémogrames. 2010 17 C’est quoi …un virus ? • Agent infectieux de très petite taille (microscope électronique) • ADN ou ARN dans une nucléocapside • Apparu très tôt dans l’évolution de la vie • Il ne peut se reproduire qu’au sein d’une cellule vivante, végétale ou animale ou dans une bactérie 18 Exemples de virus • • • • • Les virus grippaux : grippe saisonnière, aviaire, A(H1N1) VIH (virus de l’immunodéficience humaine, agent du SIDA (syndrome de l’immunodéficience acquise, décrit en 1981) Rougeole (400 cas détectés en juin 2011 en Belgique…), poliomyélite, rubéole.. Variole (éradiquée) Phages ou bactériophages (virus de bactéries) 19 Structure du virus VIH •Virus à ARN (rétrovirus) •Taille +/- 100 nanomètres (nm) (1 nm = 1 millionième de mm) 20 CYCLE VIRAL Mireille Guyader, Chargée de Recherches Inserm 21 C’est quoi…une bactérie ? •Microorganisme mesurant de 0,1 à 10 micromètre (µm). Microscope optique (1 µm = 1 millième de mm) ribosome cytoplasme Membrane plasmique paroi capsule mésosome chromosome L’ ADN (chromosome) n’est pas isolé au sein d’un noyau (procaryote) 22 Reproduction par division binaire. Une cellule bactérienne se divise en deux et engendre deux cellules bactériennesfilles Multiplication très rapide : quelques dizaines de minutes. Les bactéries constituent la plus grande partie du monde vivant Cellule fille Cellule mère Cellule fille 23 Deux groupes importants de bactéries selon la structure de leur paroi et identifiables grâce à la coloration de Gram. Les bactéries Gram+ et les bactéries Gram- 24 Paroi des bactéries Gram positif Paroi (riche en peptidoglycanes) Membrane plasmique 25 Paroi des bactéries Gram négatif Lipopolysaccharide (LPS) Paroi Espace périplasmique Membrane plasmique 26 Coloration de Gram 1. 2. 3. 4. Coloration par le violet de gentiane Mordançage (fixation) au lugol Décoloration à l’alcool Recoloration à la safranine Les bactéries G+ sont colorées en violet puis en rouge = mauve Les bactéries G- ne sont pas colorées en violet mais colorées en rouge 27 Exemples de bactéries Coques Bacilles Gram + Streptococcus Bacillus Gram - Neisseria Escherichia coli 28 Corynebacterium diphteriae bacille G+ Escherichia coli bacille G- Staphylococcus sp coque G+ Treponema pallidum spirochète 29 C’est quoi…un champignon ? • Eucaryote à paroi cellulaire constituée de chitine (cf insectes et crustacés) • Règne des Fungi (sans chlorophylle, hétérotrophe) • Agents de mycoses cutanées, du cuir chevelu (teignes), aspergillose pulmonaire,… • Espèces symbiotiques (lichen), saprophytes (décomposition) Microsporum caninum Aspergillus niveus Candida albicans 30 Truffe aspergillaire (Aspergillus fumigatus) Dermatophyte (Herpès circiné) Teigne du cuir chevelu 31 C’est quoi…un parasite ? • Organisme eucaryote (matériel génétique contenu dans un noyau) • unicellulaire (protozoaires) ou • pluricellulaire (métazoaires) • vivant aux dépens d’un autre être vivant (végétal ou animal), • de façon temporaire ou permanente 32 Les eucaryotes unicellulaires Deux protozoaires parasites : Entamoeba histolytica Dysenterie amibienne : +/- 10-40 µm (1 µm = 1 millième de mm) Trypanosoma brucei Maladie du sommeil Longueur: +/- 40 µm 33 Eucaryotes pluricellulaires (métazoaires) Vers parasites Schistosoma mansoni Taenia saginata ou ver solitaire Ascaris lumbricoides 34 3. Infections et effets pathogènes A.K. Abbas & A.H. Lichtman. Les bases de l’immunologie fondamentale et Clinique. Elsevier. 2005 35 Infections bactériennes • Par rapport à toutes les bactéries existantes, seule une minorité est capable de pénétrer dans l’organisme humain et d’induire une infection. • Mais c’est une minorité agissante ! • Effets pathogènes : notamment les toxines qui sont des substances élaborées par un organisme vivant (bactérie, champignon vénéneux, insecte ou serpent venimeux), auquel elles confèrent leur pouvoir pathogène ». 36 37 1. Les exotoxines • Exotoxine : protéine produite par une bactérie vivante, généralement à Gram positif (Clostridium tetani, tétanos) • Actives à des doses très faibles (microgramme/litre ou un millionième de g/L) • Inactivée (chauffée à 40 C, formol), la toxine devient une anatoxine, elle perd son pouvoir pathogène • mais • elle garde son pouvoir antigénique c’est-à-dire celui de susciter une réponse immunitaire protectrice (vaccin antitétanique) 38 2. Les endotoxines • Lipopolysaccharide (LPS) de la paroi des bactéries à Gram négatif (Escherichia coli, Salmonella typhi) • Thermostable • Pas d’anatoxine • Actives à doses relativement faibles (milligramme/litre). 39 3. Les entérotoxines • Les entérotoxines sont libérées par des bactéries à transmission orale (ingestion d'eau ou d'aliments contaminés) ou orofécale (des fèces à la bouche par l'intermédiaire des mains) ; • sécrétées par des bactéries Gram positif (Staphylococcus aureus,.. ) • ou Gram négatif : Escherichia coli, Vibrio choleræ 40 Comment résistons-nous à ces infections ? 41 4. Les mécanismes de défense ou l’immunité anti-infectieuse 4.1. Immunité innée 4.2. Immunité adaptative 4.2.1. Immunité humorale 4.2.2. Immunité cellulaire A.K. Abbas & A.H. Lichtman. Les bases de l’immunologie fondamentale et Clinique. Elsevier. 2005 P. Parham. Le système immunitaire. DeBoeck. 2003 D. Male, Immunologie. DeBoeck Université. 1999 J.-P. Revillard Immunologie. DeBoeck Université. 2001 42 Innée, non spécifique 43 4.1. L’immunité innée (ou naturelle ou non spécifique) • Pas spécifique d’un agent pathogène en particulier • D’intervention rapide ou même immédiate • Antérieure à l’immunité adaptative • Elle est présente chez les invertébrés et les vertébrés • Pas de « mémoire immunologique » 44 4.1. Composants de l’immunité innée 4.1.1. La barrière cutanéo-muqueuse • La peau est légèrement acide (pH 5), ce qui limite la propagation des microbes • Le mucus sécrété par les muqueuses (tractus intestinal, urogénital, respiratoire) englue les microbes. • L’acidité gastrique (pH 2, acide) élimine les microbes ingérés avec les aliments • Le lysozyme des larmes et de la salive détruit les bactéries (G +) • Les cellules infectées par un virus sécrètent de l’interféron antiviral 45 4.1.2. La réaction inflammatoire Elle s’enclenche en cas de rupture de la barrière cutanéo-muqueuse (lésions) Signes cardinaux : dolor, calor, rubor, tumor Capillaire Coagulation Cicatrisation Foyer inflammatoire 46 4.1.3. Activation du système du complément (1) 1. Voie des lectines : protéine se liant au mannose des pathogènes 2. Voie alternative : la surface du pathogène induit l’activation du complément •Recrutement de cellules inflammatoires •Opsonisation des pathogènes: facilitation de leur ingestion et de leur destruction par des phagocytes (neutrophiles et macrophages) •Lyse (dissolution) des pathogènes 47 L’activation du complément favorise la phagocytose et la destruction des microbes par des cellules spécialisées : les macrophages et les neutrophiles Macrophage phagocytant des bactéries Neutrophile phagocytant des levures 48 4.2. Immunité adaptative Elle est apparue … • Il y a 500 millions d’années chez les premiers vertébrés à mâchoire (les requins),… • Au moment de la divergence entre les invertébrés et les vertébrés • Elle n’existe que chez les vertébrés • Elle prend le relais de l’immunité innée quand celle-ci est débordée 49 ARCHEBACTERIES VERTEBRES LUCA Homo sapiens EUBACTERIES INVERTEBRES 50 Quelques invertébrés… Insectes (Drosophile) Echinodermes (Etoile de mer) Crustacés (Homard) Mollusques (Poulpe) 51 Quelques vertébrés… Poisson rouge Vipère aspic Grenouille verte Pie bavarde et les mammifères… dont l’homme 52 53 4.2. L’immunité adaptative • D’intervention lente (plusieurs jours) • Reconnaissance des constituants (antigènes) d’agents pathogènes par o des lymphocytes B (immunité humorale) o des lymphocytes T (immunité cellulaire) o des lymphocytes T cytotoxiques (immunité cellulaire) • Mémoire immunologique (cellules mémoires) 54 Immunité adaptative 55 4.2.1. Immunité humorale: Les lymphocytes B reconnaissent les antigènes de l’agent pathogène Les plasmocytes synthétisent les anticorps spécifiques de l’antigène Plasmocyte 1. Les anticorps favorisent la phagocytose et la destruction des microbes par les macrophages et les neutrophiles (opsonisation). 2. Ils neutralisent les exotoxines 3. Ils activent la voie classique du complément 56 Activation du système du complément (2) 1. Voie classique : la fixation des anticorps à la surface du pathogène induit l’activation du complément •Recrutement de cellules inflammatoires •Opsonisation des pathogènes: facilitation de leur ingestion et de leur destruction par des phagocytes (neutrophiles et macrophages) •Lyse (dissolution) des pathogènes 57 Les réponses « anticorps » Primo-infection Réinfection Vaccination Rappel de vaccination Stimulation antigénique primaire D. Male, Immunologie. DeBoeck Université Stimulation antigénique secondaire 58 4.2.2. Immunité cellulaire 59 Quelques acteurs de l’Immunité cellulaire Cellule dendritique Lymphocyte Macrophage 60 POURQUOI UN TEL IMPACT DES INFECTIONS SUR L’HUMANITE ? 61 5. Quelques stratagèmes utilisés par les microbes et les parasites pour contrecarrer notre système immunitaire LA règle d’or : Il ne faut jamais sous-estimer l’ennemi ! 62 5.1. Variations antigéniques • Streptococcus pneumoniae, agent de pneumonies, au moins 90 sérotypes différents (antigènes portés par la capsule du pathogène) Streptococcus pneumoniae Coque Gram + Capsule polysaccharidique qui lui permet d’échapper à la phagocytose 63 5.2. Variations antigéniques Virus de la grippe saisonnière • L’hémagglutinine (H) :16 sous-types • La neuraminidase (N): 9 sous-types • Donc 16 x 9 = 144 combinaisons envisageables 64 5.3. Réassortiments antigéniques • Remplacement d'un type d'hémagglutinine par un autre. • L'immunité préexistante à ce changement ne protège pas contre le nouveau virus • Les grandes pandémies grippales surviennent suite à des réassortiments antigéniques. 65 5.4. Mutations • Les mutations sont des variations antigéniques qui ne modifient pas la structure antigénique globale du virus • Par conséquent, les vaccins anti-grippaux sont préparés chaque année à partir des souches virales ayant circulé l'année précédente. 66 • • • • Les virus sont généralement éliminés par l’action combinée des anticorps, des interférons des cellules T CD8 cytotoxiques Pour être heureux, vivons cachés Cas des virus herpétiques (bouton de fièvre, varicelle et du zona, mononucléose) • Etat de latence à l’intérieur des cellules • Avec le temps, la réponse immunitaire s’atténue ou chez les sujets immunodéprimés, le virus se réactive et déclenche un nouvel épisode pathologique. 67 Les infections : ??? 6. Que faire ? 68 6.1. Les mesures d’hygiène (1) Eviter la contamination des sources d’eau par les eaux usées (latrines, égouts). En 1866, à Bruxelles, on dénombra jusqu’à 50 décès par jour dus au choléra. Le voûtement de la Senne a permis d’enrayer l’épidémie. 69 6.1. Les mesures d’hygiène (2) • Favoriser l’accès à l’eau potable, la construction de réseaux de distribution, des puits à margelle…. • Une hygiène corporelle systématique, en particulier se laver fréquemment les mains. • Une hygiène stricte dans les hôpitaux, les restaurants, les écoles… • L’usage de désinfectants (eau de Javel), de savons, d’antiseptiques. • Encore faut-il les appliquer, ce qui n’est pas toujours le cas notamment dans les pays pauvres 70 6.2. Les vaccins Vaccins contre la poliomyélite, la rougeole, la grippe, la fièvre jaune, typhoïde, les toxines tétanique, botulique… MAIS • « Offre » limitée : pas de vaccin contre les maladies parasitaires ni contre le VIH, • Protection parfois inégale, limitée dans le temps (rappels) • Complexité des maladies, des réponses immunes 71 6.3. Les antibiotiques (1) • Action spécifique sur les bactéries (procaryotes) mais pas sur les cellules de l’hôte (eucaryote) • Ils ne sont pas actifs contre les maladies virales 72 6.2. Les antibiotiques. Quelques cibles (2) •Paroi bactérienne contenant des peptidoglycanes. Pas de paroi chez les cellules eucaryotes animales Synthèse protéique: Les ribosomes des procaryotes sont différents des ribosomes d'eucaryotes Métabolisme de l’ADN et de l’ARN, spécificité d'action liée aux différences entre les enzymes procaryotes et eucaryotes. (d’après Pr. Tulkens et A. Spinewine UCL) 73 MAIS…. (ou la réponse du berger à la bergère…) 74 Les réponses des bactéries aux antibiotiques.. 1. Résistance naturelle • Résistance spontanée à de faibles doses d’antibiotiques. • Mécanismes d’efflux (pompe) • Paroi très riche en lipides (Mycobactéries), peu perméable aux antibiotiques D’après J.P. Euzéby. Abrégé de bactériologie générale et médicale à l’usage des étudiants de l’école nationale vétérinaire de Toulouse 75 2. Résistance acquise : Observée dès le début de l’antibiothérapie La conjugaison permet de transférer de l'ADN plasmidique circulaire entre deux cellules non parentes, et donc de transmettre des gènes de résistance aux antibiotiques. (Björn Norberg) • De plus en plus de bactéries deviennent résistantes aux antibiotiques 76 7. Résumé et conclusion • Le moins que l’on puisse dire c’est que la vie…n’est pas née d’hier ! (3,8 milliards d’années) • Les micro-organismes et les parasites sont bien antérieurs à l’émergence de l’homme moderne. • Donc, depuis leur émergence, les hominidés sont plongés dans « le bain » des infections. • Nous sommes cernés par les virus, les bactéries, les champignons, les parasites 77 • Nous échappons, souvent sans le savoir, à pas mal d’infections grâce à l’efficacité de l’immunité anti-infectieuse de notre système immunitaire • Mais nous n’avons toujours pas de vaccins contre le SIDA ni contre les maladies parasitaires 78 • Le développement des sciences a permis de contrer des infections aussi dévastatrices que la variole, la peste, la lèpre… • Mais l’antibiothérapie n’a pas 100 ans et l’utilisation irresponsable des antibiotiques suscite de nombreuses souches résistantes. • La démographie galopante, la pauvreté, le sousdéveloppement, la sous-alimentation des populations, le manque d’hygiène, le manque d’instruction, favorisent les infections. 79 • Nous sommes lancés dans une course aux armements contre les infections en tout genre • Métaphore de la Reine Rouge, dans Alice au Pays des Merveilles: « Il nous faut courir…pour rester sur place ». 80 Autrement dit, à la question posée dans le titre de cet exposé « Des microbes et des hommes : une guerre sans fin ? », il nous faut bien répondre « oui ». 81 Merci de votre attention. 82