Société Eau et Force 300 rue P 300, Paull V Vaillant-Couturier ill t C t i 92000 NANTERRE Projet de réalimentation de la nappe aquifère au niveau des gravières de l’Ormeteau Commune de Seine-Port (77) ETUDE D’IMPACT ÉCOLOGIQUE Décembre 2009 Résumé non technique Projet et contexte écologique La société Eau et Force envisage de mettre en place un dispositif de réalimentation de la nappe aquifère à partir des gravières de l’Ormeteau sur la commune de Seine-Port. Bien qu’il ne soit directement concerné par aucun statut de protection au titre des espaces naturels (Réserve Naturelle, Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope, réseau Natura 2000, etc.), le projet s’inscrit toutefois dans un contexte reconnu pour son intérêt écologique. Le site d’étude est ainsi intégralement inclus dans la Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Floristique et Faunistique (ZNIEFF) de type 1 « Sablières, friches et pelouses de l’Ormeteau » (n° 110020134). Celle-ci se justifie notamment par la présence de vastes pelouses sablo-calcicoles et autres formations steppiques abritant un grand nombre d’espèces végétales peu fréquentes en Ile-de-France dont l’Orobanche pourpre (protégée régionale) ainsi qu’un cortège d’insectes tout aussi remarquable (Argus bleu-nacré, Miroir, etc.). Cette ZNIEFF est elle-même inclue dans une grande ZNIEFF de type 2 dénommée « Bois et landes entre Seine-Port et Melun » (n° 110020147) qui intègre notamment les landes humides de Sainte-Assise, habitat exceptionnel en Ile-de-France abritant plusieurs espèces végétales remarquables (Gentiane pneumonanthe, Bruyères à balai et à quatre angles…). Cet habitat est toutefois sans aucune relation biologique ou fonctionnelle avec les gravières de l’Ormeteau et n’est donc pas concerné par le projet. D’autres ZNIEFF sont également présentes aux abords mais celles-ci n’ont pas de lien écologique fonctionnel avec le site d’étude. Flore et végétation A l’issu des inventaires réalisés en 2009 et des données récentes (2006 et 2008) transmises par le Conservatoire Botanique National du Bassin Parisien (CBNBP), 301 espèces végétales ont été recensées sur le site d’étude. Celles-ci sont réparties en 9 unités de végétation, dont 6 formations herbacées (eau libre et végétation associée, friche nitrophile, végétation des dalles et interstices, végétation pionnière des chemins sableux, pelouses calcaricole et sablo-calcaricole, pré sablocalcaricole) et 3 formations ligneuses (fourré et taillis sablo-calcaricoles, Aulnaie-saulaie, Frênaieérablaie). Faune Les prospections réalisées les 24 mai, 2 juin et 13 août 2009 ont porté sur 7 groupes principaux : les oiseaux, les mammifères, les amphibiens, les reptiles, les papillons diurnes, les odonates (libellules et demoiselles) et les orthoptéroïdes (sauterelles, criquets, grillons et mante). Ces inventaires ont permis de recenser 73 espèces d’oiseaux (dont 48 nicheuses sur site, 20 nicheuses aux abords et 5 estivantes, hivernantes ou migratrices), 17 mammifères, 4 reptiles, 3 amphibiens, 23 odonates, 37 papillons diurnes et 26 orthoptéroïdes. Évaluation écologique Les prospections de terrain réalisée en 2009 par Ecosphère et la consultation des données récentes (CBNBP 2006 & 2008) ont permis de mettre en évidence 301 espèces végétales soit environ 20% de la flore actuellement connue en Ile-de-France. Cette diversité floristique peut être considérée comme assez élevée pour la région Ile-de-France. Cela s’explique notamment par une importante diversité de milieux allant de la pelouse sèche au boisement hygrophile et par l’originalité de certains habitats pour la région Ile-de-France (pelouses sur sable notamment). Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 1 Décembre 2009 52 espèces végétales peu fréquentes ont été recensées (soit 17.3 % des espèces recensées sur le site) dont 14 peuvent être considérées comme remarquables pour la région (dont 4 rares et 10 assez rares en Ile-de-France). Parmi celles-ci, 2 sont protégées au niveau régional (l’Orobanche pourpre, rare en Ile-de-France, et la Cardamine impatiente, assez rare) et 2 autres sont déterminantes de ZNIEFF (la Tourette glabre et la Chondrille effilée, toutes deux considérées comme rares dans la région). Il est important de noter que la majorité des espèces remarquables recensées sur le site d’étude sont inféodées aux pelouses calcaricoles ou sablo-calcaricoles plus ou moins ouvertes. Sur les 9 unités de végétation distinguées, 2 atteignent une valeur forte à localement très forte (les pelouses calcaricoles et sablo-calcaricoles et les prés sablo-calcaricoles) du fait de la présence d’une espèce protégée bien représentée sur l’ensemble de ces formations (l’Orobanche pourpre) et de tout un cortège d’espèces rares à assez communes. Ces deux unités de végétation se retrouvent en mosaïque sur le site d’étude en contact avec les taillis et fourrés sablo-calcaricoles. Une autre atteint une valeur localement forte (la Frênaie-érablaie) du fait de la présence ponctuelle de station de Cardamine impatiente, espèce protégée en Ile-de-France. Cette formation est toutefois globalement dégradée et ne présente que peu d’autres intérêts floristiques. La végétation pionnière des chemins sableux et les taillis et fourrés sablo-calcaricoles atteignent, quant à elle, une valeur floristique pouvant être considérée comme localement assez forte. Les 4 autres formations atteignent des valeurs floristiques pouvant être considérées comme tout au plus moyenne, et regroupent majoritairement des végétations rudérales ou dégradées. Concernant la faune, 54 espèces peu fréquentes, tous groupes confondus, ont été recensées : Groupes Oiseaux Mammifères Reptiles Odonates 1R Nombre 1R 2R 1 AR/R 1 AR d’espèces peu 3 AR 6 PC 2 AR fréquentes 5 AC R : rare, AR : assez rare, AC : assez commun, PC : peu commun Lépidoptères Orthoptéroïdes 4R 14 PC 4R 10 PC L’intérêt ornithologique du site est lié à la présence de prés calcaricoles plus ou moins ponctués de fourrés arbustifs accueillant une espèce rare et inscrite à l’annexe I de la directive « Oiseaux » (la Piegrièche écorcheur), 1 espèce assez rare (la Fauvette babillarde) et 2 assez communes. Les plans d’eau de carrière participent également à l’accueil d’oiseaux nicheurs peu fréquents avec 3 espèces assez rares (dont le Martin pêcheur d’Europe inscrit à l’annexe I de la directive « Oiseaux ») et 2 assez communes. Concernant les mammifères, 4 espèces de chauves souris peu fréquentes (toutes inscrites à l’annexe 4 de la directive « Habitats » dont 1 espace rare : la Pipistrelle de Nathusius) ont été contactées en lisière du bois de Sainte-Assise ainsi qu’au niveau des boisements situés aux abords des plans d’eau et de la Seine. Ces secteurs apparaissent comme des sites privilégiés de chasse, de gagnage et de déplacement. Une espèce de reptile assez rare (la Vipère péliade) a été contactée en 1997 en lisière du bois de Sainte-Assise sur un secteur de pelouse calcicole ponctuée de taillis et de fourrés arbustifs. Elle n’a toutefois pas été revue en 2009 ne signifiant pas pour autant son absence. Concernant les Libellules, 2 espèces rares (l’Orthétrum à stylets blancs et le Sympétrum de Fonscolombe) et 6 peu communes ont été observées au niveau du plan d’eau nord, conférant à celuici une valeur odonatologique très forte. En revanche, le plan d’eau sud ne présente que peu d’intérêt. Les Lépidoptères et les orthoptéroïdes peu fréquents sont concentrés dans les secteurs ouverts à semi-ouverts de la zone d’étude. Les pelouses xériques et les prés calcaricoles à végétation clairsemée accueillent les espèces les plus rares dans des effectifs remarquables pour la région : 4 espèces rares de papillons (l’Azuré des Coronilles, la Grisette, la Petite Violette et la Mélitée du Plantain) et 4 d’orthoptères (l’Oedipode émeraudine, le Criquet verte-échine, les Criquets des Larris et des Pins). Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 2 Décembre 2009 Au vu de ces résultats, la valeur faunistique peut être qualifiée comme très forte sur le plan d’eau nord du fait du peuplement odonatologique et sur les prés calcaricoles de la moitié nord-est de la zone en raison du peuplement orthoptérologique présent. Un intérêt qualifié de fort est lié aux pelouses xériques et thermophiles et aux autres secteurs ouverts à végétation herbacée dominante du fait de la patrimonialité et de la diversité entomologique observée. Une valeur faunistique assez forte est attribuée également à la mosaïque de friches et de fourrés calcaricoles restante pour les mêmes raisons ainsi qu’au plan d’eau sud et à un secteur de formations arborées humides. L’intérêt des autres secteurs (frênaie ripariale, taillis, chemins, dalle, friche nitrophile…) peut être considéré comme moyen à faible. Synthèse des enjeux écologiques Au regard des résultats de l’évaluation écologique, 5 niveaux de valeur peuvent être attribués en fonction des formations végétales concernées et de leur localisation sur le site : • le niveau de valeur très forte apparaît sur le plan d’eau nord et sur les pelouses et prés calcicoles ponctués de fourrés au nord-est de la zone d’étude ; • le niveau de valeur forte est représenté par les autres secteurs de pelouses et prés calcicoles ponctués de fourrés plus ou moins denses, en excluant les taillis les plus denses ; • le niveau de valeur assez forte est principalement représenté par les taillis et fourrés les plus denses, notamment sur le pourtour des pelouses et prés calcicoles, ainsi que par le plan d’eau sud, l’Aulnaie-frênaie située au sud-est de celui-ci et une partie de la Frênaie-érablaie (zone de présence de la Cardamine impatiente) ; • les niveaux moyen et faible sont répartis de manière hétérogène sur le reste du site. En fonction de ces différentes valeurs, 3 types de zones peuvent être définies sur le site : • les zones écologiques sensibles où aucune implantation, même ponctuelle, n’est envisageable. Cette entité est représentée par le plan d’eau nord et par les pelouses et prés calcicoles ponctués de fourrés situées au nord-est de la zone d’étude (zones atteignant une valeur écologique très forte) ; • les zones d’implantation possible sous réserve de précautions. Cette entité rassemble toutes les formations présentant une valeur écologique assez forte ou forte (autres secteurs de pelouses, prés et fourrés calcicoles, plan d’eau sud, etc.). Des infrastructures ponctuels pourront y être aménagées sous réserve de prendre en considération la localisation des espèces remarquables et de limiter au maximum l’emprise des travaux. Si ces prescriptions ne peuvent être respectées, des mesures compensatoires devront être mises en place ; • les zones sans enjeu écologique particulier représentés par toutes les autres formations du site. Des aménagements ponctuels peuvent être envisagés sur cette zone en veillant toutefois à limiter au maximum l’emprise des travaux et à prendre en considération la présence des espèces animales banales protégées (Lézard des murailles, Orvet fragile, oiseaux, etc.). Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 3 Décembre 2009 Impacts prévisibles du projet et propositions de mesures Compte tenu de la localisation des infrastructures prévues et de la faible emprise des travaux, il apparaît que le projet n’aura qu’un impact faible à nul sur la faune, la flore et les formations végétales remarquables recensées sur le site. Différents impacts potentiels peuvent toutefois être mis en évidence : • risque de destruction ponctuelle d’espèces végétales remarquables et/ou protégées lors de la phase d’installation des différentes infrastructures [Orobanche pourpre (rare et protégée en Ile-de-France), Gaillet de Paris (rare) et Epipactis brun-rouge (assez rare) notamment]. Cet impact sera toutefois limité, l’emprise des travaux l’étant également ; • risque de dégradation ponctuelle d’habitats d’intérêt écologique (pelouses et prés sablocalcicoles notamment). L’emprise des travaux étant très limitée, ce risque l’est également ; • risque de destructions involontaire d’espèces ou de dégradation ponctuelle d’habitats d’espèces animales remarquables et/ou protégées en Ile-de-France dont le Lézard des murailles (protégé national), la Grenouille rieuse (protégée nationale), l’Oedipode turquoise (protégé régional) et l’Azuré des Coronilles (rare, protégé et déterminant de ZNIEFF en Ile-deFrance). Comme précédemment, l’emprise des travaux étant très limitée, ce risque l’est également ; • risque de rabattement de la nappe aquifère, notamment aux abords immédiats du plan d’eau Sud (le caractère drainant du substrat limite le risque de perturbation, les habitats situés autour du plan d’eau n’étant pas liés à la nappe). Même si les impacts du projet sur la faune et la flore paraissent d’ores et déjà limités, certaines mesures particulières devront être prises afin de garantir la préservation de la faune et de la flore remarquable : • prise en compte des localisations d’habitats et d’espèces remarquables lors de la phase travaux ; • éventuels défrichements à proscrire en période de nidification (éviter la période comprise entre mi-mars et mi-juillet) ; • surveillance et maintien des débits hydrauliques (contrôle de la hauteur de la nappe aux abords de l’étang, maintien d’un débit d’étiage minimal dans le plan d’eau sud, etc.) ; • restauration des éventuels espaces naturels dégradés, notamment les milieux humides liées aux plans d’eau et les pelouses sablo-calcaricoles aux abords; • mise en place d’une surveillance écologique du chantier. Analyse de l’impact du projet sur les espèces protégées Compte tenu des caractéristiques du projet (infrastructures temporaires, faible emprise des travaux, absence de travaux de défrichement, etc.), aucun impact significatif sur les populations d’espèces protégées recensées sur le site d’étude n’est envisagé à ce stade du projet sous réserve que les pistes d’accès et l’emprise du chantier soient définies de manière à éviter les stations des espèces protégées. Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 4 Décembre 2009 Sommaire RESUME NON TECHNIQUE .................................................................................................................. 1 SOMMAIRE ............................................................................................................................................. 5 PRESENTATION DU DOSSIER ............................................................................................................. 7 1 - LOCALISATION DU SITE ET CONTEXTE ECOLOGIQUE ............................................................. 9 1.1 - SITE D’ETUDE ................................................................................................................................ 9 1.2 - CONTEXTE ECOLOGIQUE MICRO-REGIONAL ..................................................................................... 9 2 - RESULTAT DE L’EXPERTISE FLORISTIQUE .............................................................................. 12 2.1 - FORMATIONS HERBACEES ............................................................................................................ 12 2.1.1 - Eau libre et végétation aquatique et hélophytique associée ............................................. 12 2.1.2 - Friche nitrophile ................................................................................................................. 14 2.1.3 - Végétation des dalles et interstices ................................................................................... 14 2.1.4 - Végétation pionnière des chemins sableux ....................................................................... 15 2.1.5 - Pelouse calcaricole et sablo-calcaricole............................................................................ 15 2.1.6 - Pré sablo-calcaricole ......................................................................................................... 16 2.2 - FORMATIONS LIGNEUSES ............................................................................................................. 17 2.2.1 - Fourrés et taillis sablo-calcaricoles ................................................................................... 17 2.2.2 - Aulnaie-saulaie et végétation hélophytique associée ....................................................... 19 2.2.3 - Frênaie-érablaie ................................................................................................................ 20 3 - LES PEUPLEMENTS FAUNISTIQUES .......................................................................................... 21 3.1 - AVIFAUNE .................................................................................................................................... 21 3.1.1 - Oiseaux nicheurs sur le site .............................................................................................. 21 3.1.2 - Oiseaux nicheurs aux abords du site ................................................................................ 24 3.1.3 - Oiseaux migrateurs, hivernants, estivants sur la zone d’étude ou ses abords ................. 25 3.2 - MAMMIFERES .............................................................................................................................. 26 3.3 - AMPHIBIENS ................................................................................................................................ 27 3.4 - REPTILES .................................................................................................................................... 28 3.5 - INSECTES .................................................................................................................................... 29 3.5.1 - Odonates ........................................................................................................................... 29 3.5.2 - Lépidoptères rhopalocères ................................................................................................ 31 3.5.3 - Orthoptéroïdes................................................................................................................... 33 3.5.4 - Autres espèces .................................................................................................................. 34 4 - ÉVALUATION ECOLOGIQUE ........................................................................................................ 35 4.1 - VALEUR FLORISTIQUE .................................................................................................................. 35 4.1.1 - Diversité et valeur floristique globale................................................................................. 35 4.1.2 - Espèces peu fréquentes .................................................................................................... 37 4.1.3 - Valeur floristique des formations végétales....................................................................... 40 Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 5 Décembre 2009 4.2 - VALEUR FAUNISTIQUE .................................................................................................................. 43 4.2.1 - Intérêt ornithologique ......................................................................................................... 43 4.2.2 - Intérêt mammalogique ....................................................................................................... 49 4.2.3 - Intérêt herpétologique........................................................................................................ 50 4.2.4 - Intérêt odonatologique ....................................................................................................... 54 4.2.5 - Intérêt lépidoptérologique .................................................................................................. 55 4.2.6 - Intérêt orthoptérologique ................................................................................................... 57 4.2.7 - Conclusion sur la valeur faunistique.................................................................................. 60 4.3 - SYNTHESE DE L’EVALUATION ECOLOGIQUE .................................................................................... 62 5 - IMPACTS PREVISIBLES DU PROJET ET PROPOSITION DE MESURES .................................. 66 5.1 - PRINCIPALES CARACTERISTIQUES DU PROJET................................................................................ 66 5.2 - IMPACTS POTENTIELS DU PROJET ET PROPOSITION DE MESURES .................................................... 67 6 - ANALYSE DES IMPACTS DU PROJET SUR LES ESPECES PROTEGEES .............................. 70 LEXIQUE ............................................................................................................................................... 73 BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................................. 77 ANNEXE 1 : METHODOLOGIE ............................................................................................................ 82 ANNEXE 2 : FLORE ............................................................................................................................. 91 ANNEXE 3 : AVIFAUNE ..................................................................................................................... 105 ANNEXE 4 : AVIFAUNE PAR MILIEUX............................................................................................. 113 ANNEXE 5 : AUTRES ESPECES ...................................................................................................... 115 Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 6 Décembre 2009 Présentation du dossier Étude réalisée pour : Société Eau et Force 300, rue Paul Vaillant-Couturier 92000 NANTERRE Étude suivie par : Sonia MATHIEU Étude réalisée par : Écosphère : 3bis rue des Remises 94100 Saint-Maur-des-Fossés Tél. : 01.45.11.24.30 Fax : 01.45.11.24.37 E-mail : [email protected] Auteurs : Ludovic BONIN Nicolas FLAMANT Marc SAUSSEY Laure BOURJOT & Matthieu DANGEON Jean-Christophe KOVACS Inventaires et évaluation des enjeux floristiques et phytoécologiques, coordination du dossier Inventaires et évaluation des enjeux faunistiques Inventaires floristiques et faunistiques Cartographie Supervision du dossier Projet La société Eau et Force envisage de mettre en place un dispositif de réalimentation de la nappe aquifère à partir des gravières de l’Ormeteau sur la commune de Seine-Port. En 2008, la société Eau du Sud Parisien (ESP) a réalisé, en accord avec l’AEV, une étude sur la bathymétrie et la variation naturelle intra-annuelle de la qualité de l’eau des deux gravières. Les premiers résultats sur le pouvoir filtrant des berges et le potentiel épurateur des nitrates de ces milieux aquatiques sont très concluants (étude préliminaire réalisée en 2008, Cabinet Archambault Conseil). La gravière Sud a en outre un débit d’échange avec la Seine au travers des berges et de la nappe particulièrement important. Cette gravière a donc été choisie pour poursuivre cette étude en conditions de pompage et pour estimer l’apport réel d’un tel milieu sur la qualité de l’eau. Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 7 Décembre 2009 Les terrains concernés appartiennent à la ville de Paris et sont actuellement gérés par l’Agence des Espaces Verts (AEV). Celle-ci a demandé à ce qu’une expertise écologique et piscicole préalable soit réalisée afin d’apprécier les risques pour les écosystèmes et les milieux aquatiques ainsi que les mesures de sauvegarde et de valorisation envisageables. Le Cabinet Archambault Conseil est en charge des études de définition du projet. Dans ce cadre, la société Eau et Force a sollicité ECOSPHERE pour la réalisation d’une expertise écologique permettant de caler le périmètre du projet et alimenter les documents de demande d’autorisation qui devront être élaborés à l’avenir (dossier loi sur l’eau…). Une expertise préliminaire a été confiée à ECOSPHERE et a fait l’objet d’un premier rapport remis en novembre 2008. Celui-ci fournissait un état des lieux établi à partir des données bibliographiques disponibles et d’une visite réalisée sur le terrain en période tardive (début novembre 2008) ne permettant pas un inventaire complet des espèces présentes. C’est pourquoi, il a été demandé à ECOSPHERE de réaliser une mise à jour de cette étude à partir de prospections réalisées en bonne saison (avril à septembre 2009) afin d’apprécier plus précisément la sensibilité écologique du site. Mission d’ECOSPHERE La mission d'ECOSPHERE est de réaliser une expertise écologique du site et de ses abords qui consiste à : 1. inventorier et décrire la flore, la faune et les habitats ; 2. évaluer l'intérêt phytoécologique et faunistique ; 3. synthétiser les enjeux écologiques ; 4. évaluer la faisabilité et définir les mesures d’accompagnement du projet. Remerciements Nous tenons à remercier M. AMONT de l’Agence des Espaces Verts d’Ile-de-France pour nous avoir facilité l’accès au site et à Ombeline MENARD du Conservatoire Botanique National du Bassin Parisien pour la transmission de données floristiques récentes. Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 8 Décembre 2009 1 - LOCALISATION DU SITE ET CONTEXTE ECOLOGIQUE 1.1 - Site d’étude Le site de l’Ormeteau est une ancienne carrière de sables et graviers des alluvions de la Seine situé au sud de la commune de Seine Port (77). Il est constitué de terrains sableux secs recolonisés par une végétation herbacée et arbustive naturelle et de deux gravières allongées le long des berges de Seine, qui communiquent de façon indirecte avec le fleuve d’un côté et la nappe des calcaires de Champigny. Le périmètre de la demande devrait concerner les étangs et leurs abords, soit une zone d’environ 20 ha principalement occupée par des plans d’eau et les zones humides associées, des friches et zones steppiques, ainsi que des boisements en bords de Seine. 1.2 - Contexte écologique micro-régional Bien qu’il ne soit directement concerné par aucun statut de protection au titre des espaces naturels (Réserve Naturelle, Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope, réseau Natura 2000, etc.), le projet s’inscrit toutefois dans un contexte reconnu pour son intérêt écologique. Le site d’étude est ainsi intégralement inclu dans la Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Floristique et Faunistique (ZNIEFF) de type 1 « Sablières, friches et pelouses de l’Ormeteau » (n° 110020134). Celle-ci se justifie notamment par la présence de vastes friches et pelouses sablo-calcicoles et autres formations steppiques abritant un grand nombre d’espèces végétales peu fréquentes en Ile-de-France dont l’Orobanche pourpre (protégée régionale) ainsi qu’un cortège d’insectes tout aussi remarquable (Argus bleu-nacré, Miroir, etc.). Les plans d’eau accueillent deux Odonates déterminants de ZNIEFF, l’Anax napolitain et l’Agrion de Vander Linden. Cette ZNIEFF est elle-même inclue dans une grande ZNIEFF de type 2 dénommée « Bois et landes entre Seine-Port et Melun » (n° 110020147) qui intègre notamment les landes humides de Sainte-Assise, habitat exceptionnel en Ile-de-France abritant plusieurs espèces végétales remarquables (Gentiane pneumonanthe, Bruyères à balai et à quatre angles…). Cet habitat est toutefois sans aucune relation biologique ou fonctionnelle avec les gravières de l’Ormeteau et n’est donc pas concerné par le projet. D’autres ZNIEFF sont aussi présentes aux abords du site d’étude : • la ZNIEFF de type I n° 110020124 dénommée « Landes de Sainte-Assise », située à environ 1 km au sud-est de la zone d’étude, est elle aussi incluse dans la ZNIEFF de type II « Bois et landes entre Seine-Port et Melun » (n° 110020147). L’intérêt de cette entité provient de la présence de landes atlantiques humides à Erica tetralix et de mares oligotrophes abritant de nombreuses espèces végétales remarquables dont certaines sont protégées en Ile-de-France : le Flûteau fausse-Renoncule (Baldellia ranunculoides), le Potamot à feuilles de Renouée (Potamogeton polygonifolius), la Bruyère à balais (Erica scoparia), la Lobélie brûlante (Lobelia urens), etc. ; • la ZNIEFF de type II n° 110020146 dénommée « Forêt de Rougeau », située à un peu plus d’1 km au nord de la zone d’étude. L’intérêt de cette ZNIEFF est lié à la présence de landes et de zones humides abritant de nombreuses espèces végétales remarquables comme l’Epipactis de Müller (Epipactis muelleri), l’Azaret d’Europe (Azarum europaeum), la Gentiane croisette (Gentiana cruciata), le Grémil bleu- Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 9 Décembre 2009 pourpre (Lithospermum purpureocaeruleum) ou encore la Serratule des teinturiers (Serratula tinctoria) ; • la ZNIEFF de type I n° 110020219 dénommée « Coteau de Seine à Nandy et Morsang-sur-Seine », située à environ 1 km au nord de la zone d’étude, est ellemême incluse dans la ZNIEFF de type II « Forêt de Rougeau » décrite précédemment. L’intérêt de cette entité provient de la présence de boisements mésophiles (Chênaie-charmaie) abritant de nombreuses espèces végétales remarquables dont l’Epipactis de Müller (Epipactis muelleri), la Gentiane croisette (Gentiana cruciata), le Grémil bleu-pourpre (Lithospermum purpureocaeruleum), la Serratule des teinturiers (Serratula tinctoria), etc. Enfin, il est aussi important de signaler la présence du Parc Naturel Régional (PNR) du Gâtinais Français à moins d’un kilomètre à l’ouest de la zone d’étude (en rive gauche de la Seine). L’intérêt écologique de cette entité est lié à la présence de vastes massifs forestiers (dont une partie de la forêt de Fontainebleau) et d’une grande diversité de milieux (platières gréseuses, pelouses sèches, marais, etc.) permettant le développement d’un cortège floristique et faunistique riche et diversifié. La zone d’étude est donc localisée au sein d’un vaste réseau de site d’intérêt écologique reconnu. Mis à part la ZNIEFF de type 1 « Sablières, friches et pelouses de l’Ormeteau » recouvrant le périmètre du projet, ces différentes entités n’ont toutefois que peu de lien biologiques fonctionnels avec la zone d’étude. Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 10 Décembre 2009 2 - RESULTAT DE L’EXPERTISE FLORISTIQUE A l’issu des inventaires réalisés en 2009 et des données récentes (2006 et 2008) transmises par le Conservatoire Botanique National du Bassin Parisien (CBNBP), 301 espèces végétales ont été recensées sur le site d’étude. Celles-ci sont réparties en 9 unités de végétation, dont 6 formations herbacées et 3 formations ligneuses. La typologie qui suit tient compte de la structure de la végétation (herbacée, arbustive et arborescente), des caractéristiques écologiques stationnelles et de la composition floristique des milieux. Leur répartition spatiale sur le site d’étude est illustrée par la carte 2. Formations herbacées 1. 2. 3. 4. 5. 6. Eau libre et végétation aquatique et hélophytique associée ; Friche nitrophile ; Végétation des dalles et interstices ; Végétation pionnière des chemins sableux ; Pelouse calcaricole et sablo-calcaricole ; Pré sablo-calcaricole ; Formations ligneuses 7. Fourré et taillis sablo-calcaricole ; 8. Aulnaie-saulaie et végétation hélophytique associée ; 9. Frênaie-érablaie. 2.1 - Formations herbacées 2.1.1 - Eau libre et végétation aquatique et hélophytique associée Deux plans d’eau de gravières sont présents sur le site. La gravière nord, aux eaux limpides, est riche en hydrophytes mais est envahie par la grande Elodée (Lagarosiphon major). Cette hydrophyte d’origine sud-africaine concurrence fortement la végétation aquatique indigène. Son développement exubérant conduit à la formation de vastes herbiers monospécifiques qui éliminent toute autre espèce. La gravière Sud, quant à elle, est plus pauvre en végétation aquatique, probablement en raison de sa profondeur importante et de la turbidité de l’eau. Les berges de ces gravières sont très pentues ce qui limite le développement d’une ceinture hélophytique continue. On y retrouve tout de même ponctuellement quelques espèces des roselières, mégaphorbiaies et magnocariçaies comme le Roseau commun (Phragmites australis), la Salicaire commune (Lythrum salicaria) ou la Laîche des rives (Carex riparia). Roseau commun Salicaire commune Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique Laîche des rives 12 Décembre 2009 CARTE 2 : LOCALISATION DES FORMATIONS VÉGÉTALES Formations végétales Eau libre des gravières et végétation aquatique et hélophytique associée Végétation des dalles et interstices Friche nitrophile Pelouse calcaricole ou sablo-calcaricole Pré sablo-calcaricole Taillis sablo-calcaricole Faciès à Pin noir Aulnaie-saulaie et végétation hélophytique associée Aulnaie-saulaie rudéralisée (faciès à Robinier) Frênaie-érablaie Végétation pionnière des chemins sableux Divers Limite du site d’étude Bâti 0m écosphère 85 m 212.5 m Projet de réalimentation de nappe aquifère de la gravières de l’Ormeteau - Etude d’impact écologique Commune Seine-Port (77) Ecosphère, 2009 - Fond © géoportail 2003 2.1.2 - Friche nitrophile Cette formation rudérale et eutrophe est présente sur un secteur ayant été récemment remanié servant actuellement de zone de stockage du foin (cf. carte 2). Elle est caractérisée par un cortège floristique composé principalement : • d’espèces des ourlets nitrophiles : Grande ortie (Urtica dioica), Liseron des haies (Calystegia sepium), Cerfeuil penché (Chaerophyllum temulum), Lamier blanc (Lamium album), Sureau yèble (Sambucus ebulus), etc. ; • d’espèces des friches annuelles plus ou moins nitrophiles : Torilis anthrisque (Torilis japonica), Erigéron du Canada (Conyza canadensis), Brome stérile (Bromus sterilis), Ortie brûlante (Urtica urens), etc. ; • d’espèces des friches vivaces : Cirse commun (Cirsium vulgare), Cirse des champs (Cirsium arvense), Picris fausse-épervière (Picris hieracioides), Erigéron annuel (Erigeron annuus), Armoise commune (Artemisia vulgaris), Molène bouillon-blanc (Verbascum thapsus), etc. ; • d’espèces prairiales mésophiles : Fromental élevé (Arrhenatherum elatius), Caillelait blanc (Gallium mollugo), Potentille rampante (Potentilla reptans), Oseille des près (Rumex acetosa), etc. ; • d’espèces arbustives pionnières de l’Ormaie rudérale (boisements nitrophiles) : Clématite des haies (Clematis vitalba), Sureau noir (Sambucus nigra), Cornouiller sanguin (Cornus sanguinea), etc. Ortie brûlante Lamier blanc Molène bouillon-blanc 2.1.3 - Végétation des dalles et interstices Cette formation, très localisée, se développe sur une ancienne dalle en béton au nord-est du plan d’eau sud (ancien quai de chargement des alluvions extraits – cf. carte 2). Elle est composée : • d’espèces des lieux ensoleillés et piétinés comme la Matricaire discoïde (Matricaria discoidea), le Plantain à larges feuilles (Plantago major), le Plantain corne-de-cerf (Plantago coronopus), le Pâturin annuel (Poa annua), etc. ; • d’espèces des pelouses et tonsures calcaricoles comme la Petite pimprenelle (Sanguisorba minor), l’Hélianthème jaune (Helianthemum nummularium), etc. ; • d’espèces des dalles et murets calcaires bien exposés comme l’Orpin blanc (Sedum album), l’Orpin âcre (Sedum acre), la Saxifrage à trois doigts (Saxifraga tridactylites), etc. Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 14 Décembre 2009 Orpin blanc Orpin âcre Matricaire discoïde 2.1.4 - Végétation pionnière des chemins sableux Cette formation végétale se développe de façon disséminée au niveau des chemins sableux en milieu ouvert. Elle est composée : • d’espèces pionnières des tonsures et pelouses sablo-calcaricoles : Céraiste nain (Cerastium pumilum), Céraiste des sables (Cerastium semidecamdrum), Herniaire glabre (Herniaria glabra), Drave printanière (Erophila verna), Saxifrage à trois doigts (Saxifraga tridactylites), etc. ; • d’espèces des lieux ensoleillés et piétinés : Matricaire discoïde (Matricaria discoidea), Plantain à larges feuilles (Plantago major), Plantain corne-de-cerf (Plantago coronopus), Pâturin annuel (Poa annua), etc. Plantain corne-de-cerf Herniaire glabre Saxifrage à trois doigts 2.1.5 - Pelouse calcaricole et sablo-calcaricole Cette formation végétale est dispersée au sein des prés sablo-calcicoles (cf. carte 2) et se rencontrent ponctuellement sur les talus bordant le bois de Sainte-Assise. Depuis 1997, les pelouses se sont en partie ourlifiées (évolution dynamique vers le pré sablo-calcaricole et le taillis – cf. chap. 2.1.5 & 2.2.1) mais restent encore bien représentées et globalement en bon état de conservation. Elles se développent sur des sables calcarifères affleurant (substrat drainant). Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 15 Décembre 2009 En dehors des talus situés en lisière du bois de Sainte-Assise où seules les conditions écologiques stationnelles garantissent le maintien de cet habitat (xéricité et ensoleillement), cette formation végétale est favorisée par l’action des lapins (abroutissement, creusement des terriers, coulées, etc.), particulièrement abondants sur le site. Elle possède un taux de recouvrement inférieur à celui des prés sablo-calcicoles (faciès plus pionnier correspondant à un stade régressif de ce dernier) et est souvent dominée par l’Hélianthème jaune (Helianthemum nummularium). Le cortège floristique des pelouses est caractérisé par la présence : • d’espèces pionnières et post-pionnières des tonsures et pelouses sablo-calcaricoles : Hélianthème jaune (Helianthemum nummularium), Alysson à calice persistant (Alyssum alyssoides), Linaire couchée (Linaria supina), Céraiste nain (Cerastium pumilum), Céraiste des sables (Cerastium semidecambrum), Herniaire glabre (Herniaria glabra), Drave printanière (Erophila verna), Saxifrage à trois doigts (Saxifraga tridactylites), Plantain corne-de-Cerf (Plantago coronopus), Orobanche pourpre (Orobanche purpurea), etc. ; • d’espèces des pelouses calcaricoles plus ou moins denses : petite Pimprenelle (Sanguisorba minor), Brome érigé (Bromus erectus), Panicault champêtre (Eryngium campestre), Acéras homme-pendu (Aceras anthropoforum), Orchis pyramidale (Anacamptis pyramidalis), etc. ; • de quelques espèces des pelouses sableuses acidophiles à acidiclines : Véronique officinale (Veronica officinalis), Luzule multiflore (Luzula multiflora), Potentille argentée (Potentilla argentea), etc. ; Hélianthème jaune Potentille argentée Céraiste des sables 2.1.6 - Pré sablo-calcaricole Cette unité de végétation, colonisant les délaissés de l’ancienne exploitation de granulats, est principalement localisée entre le bois et les gravières. C’est la formation herbacée dominante du site d’étude. Bien que la nappe aquifère soit à faible profondeur, les substrats filtrants génèrent des sols assez secs. Physionomiquement, le pré sablo-calcaricole se distingue de la pelouse par un recouvrement plus important et par la dominance des graminées (Brachypode penné, Ray-grass, Fromental, Dactyle aggloméré, etc.). Le cortège floristique de cette formation se compose : • d’espèces des ourlets calcaricoles : Origan commun (Origanum vulgare), Inule conyze (Inula conyza), Coronille bigarée (Securigera varia), Brachypode penné (Brachypodium pinnatum), etc. ; Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 16 Décembre 2009 • d’espèces des pelouses calcaricoles et sablo-calcaricoles : Borme érigé (Bromus erectus), Séséli des montagnes (Seseli montanum), Bugle de Genève (Ajuga genevensis), Erigéron âcre (Erigeron acer), Orobanche pourpre (Orobanche purpurea), etc. ; • d’espèces prairiales plus ou moins mésophiles : Achillée millefeuille (Achillea millefolium), Renoncule bulbeuse (Ranunculus bulbosus), Ray-grass (Lolium perenne), Fromental (Arrhenatherum elatius), Dactyle aggloméré (Dactylis glomerata), etc. ; • d’espèces des friches vivaces xérophiles calcaricoles : Molène Bouillon-blanc (Verbascum thapsus), Molène blattaire (Verbascum blattaria), Vipérine commune (Echium vulgare), Cirse commun (Cirsium vulgare), Potentielle droite (Potentilla recta), Pâturin à feuilles étroites (Poa angustifolia), Epiaire d’Allemagne (Stachys germanica), etc. Origan commun Erigéron âcre Bugle de Genève 2.2 - Formations ligneuses 2.2.1 - Fourrés et taillis sablo-calcaricoles Cette unité de végétation se développe ponctuellement au sein des pelouses et des prés sablo-calcicoles. Elle s’est largement développée depuis 1997 et ponctue actuellement l’ensemble des formations herbacées. Elle correspond au stade intermédiaire de l’évolution dynamique du pré vers le boisement calcicole sur les secteurs délaissés par les lapins. Ces formations sont caractérisées par une strate arbustive et buissonnante dense et par une strate herbacée relativement pauvre en espèces. Les conditions écologiques ne sont pas parfaitement homogènes sur l’ensemble du site. On observe ainsi des variations du gradient hydrique en fonction notamment de la hauteur de la nappe et de la nature du substrat. Au niveau des variantes les plus sèches, on constate la dominance d’espèces à tendance xérophile comme le Pin noir (Pinus nigra) ou le Prunier de la Sainte-Lucie (Prunus mahaleb). Au niveau des variantes les plus humides, ce sont les espèces à tendance hygrophile qui dominent : Peuplier tremble (Populus tremula), Saule blanc (Salix alba) et Peuplier noir (Populus nigra). Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 17 Décembre 2009 Quelques soit les conditions hydriques du sol, les principales espèces ligneuses sont les suivantes : Nom français Nom scientifique Ecologie Aubépine à un style Bouleau verruqueux Camérisier Cornouiller sanguin Erable champêtre Nerprun purgatif Noisetier Prunellier Saule cendré Troène commun Crataegus monogyna Betula pendula Lonicera xylosteum Cornus sanguinea Acer campestre Rhamnus cathartica Corylus avellana Prunus spinosa Salix cinerea Ligustrum vulgare large amplitude large amplitude neutrocalcicole, mésophile neutrophile à calcicline calcicline, mésoxérophile à mésophile calcicole mésoxérophile à mésohygrophile neutrocline à large amplitude, mésophile neutrophile à calcicline hygrophile à large amplitude trophique calcicline, mésoxérophile à mésohygrophile On constate une majorité d’espèces calciclines ou neutro-calcicoles et secondairement des espèces neutrophiles ou neutroclines. Sur le plan hydrique, on retrouve principalement des espèces méso-xérophiles à mésohygrophile. La strate herbacée est principalement composée : • d’espèces des sous-bois et ourlets mésophiles plus ou moins eutrophes : Brachypode des bois (Brachypodium sylvaticum), Fétuque hétérophylle (Festuca heterophylla), Epipactis à larges feuilles (Epipactis helleborine), Benoite commune (Geum urbanum), Lierre terrestre (Glechoma hederacea), etc. ; • d’espèces des pelouses calcaricoles se développant sur les secteurs les moins denses et bénéficiant ici de l’effet de lisière : Acéras homme-pendu (Aceras anthropophorum), Orchis pyramidal (Anacamptis pyramidalis), Orchis militaire (Orchis militaris), Epipactis brun rouge (Epipactis atrorubens), Bugrane gluante (Ononis natrix), Epiaire d’Allemagne (Stachys germanica), etc. ; • d’espèces des friches et ourlets mésoxérophiles plus ou moins calcicoles : Millepertuis perforé (Hypericum perforatum), Origan commun (Origanum vulgare), Carotte sauvage (Daucus carota), Calamagrostis commun (Calamagrostis epigeios), etc. Aubépine à un style Cornouiller sanguin Peuplier tremble NB : pour des raisons de clarté, cette formation a été cartographiée sous forme de « tâches » correspondant aux zones où les fourrés sont bien représentés. A l’intérieur de ces différentes entités peuvent donc cohabiter différentes formations végétales en mosaïque : fourrés et taillis, pelouses, prés et friches calcicoles. Certains secteurs relativement ouverts présentant un piquetage important d’espèces ligneuses ont donc été cartographiées sous la dénomination « fourrés et taillis calcicoles ». Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 18 Décembre 2009 2.2.2 - Aulnaie-saulaie et végétation hélophytique associée Ce boisement hygrophile plus ou moins dégradé forme un manteau continu autour des gravières. La strate arborée est largement dominée par l’Aulne glutineux (Alnus glutinosa) et le Saule blanc (Salix alba). Une partie de ce boisement (à l’est de la gravière sud) est envahie par le Robinier faux-acacia (Robinia pseudoacacia) dénotant ainsi le caractère rudéral de ce secteur dû aux anciennes activités humaines (exploitation de la gravière, aménagements divers, etc.). Les principales espèces ligneuses sont les suivantes : Nom français Nom scientifique Ecologie Aubépine à un style Aulne glutineux Bouleau verruqueux Erable sycomore Frêne commun Saule blanc Orme champêtre Crataegus monogyna Alnus glutinosa Betula pendula Acer pseudoplatanus Fraxinus excelsior Salix alba Ulmus minor large amplitude hygrophile (optimum) large amplitude large amplitude neutrocline, mésophile à mésohygrophile mésohygrophile neutrocline, mésophile à mésohygrophile La strate herbacée comprend essentiellement : • des espèces des roselières et mégaphorbiaies comme l’Iris jaune (Iris pseudacorus), le Lycope d’Europe (Lycopus europaeus), l’Eupatoire chanvrine (Eupatorium cannabinum), l’Angélique sauvage (Angelica sylvestris), la Laîche des marais (Carex acutiformis), etc. • des espèces des prairies humides comme la Laîche hérissée (Carex hirta), le Jonc comprimé (Juncus compressus), etc. ; • des espèces des ourlets frais plus ou moins nitrophiles comme la Violette odorante (Viola odorata), l’Herbe aux goutteux (Aegopodium podagraria), etc. Saule blanc Aulne glutineux Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique Angélique sauvage 19 Décembre 2009 2.2.3 - Frênaie-érablaie Ce boisement mésophile et plus ou moins calcaricole se développe sur la digue de la Seine. La strate arborescente, relativement peu fournie, est composée principalement du Frêne (Fraxinus excelsior) et des Erables plane et sycomore (Acer platanoides & A. pseudoplatanus), dénotant ainsi le caractère rudéral de ce boisement. En bas du talus de la digue, quelques vieux individus de Saule blanc (Salix alba) relictuels de la forêt alluviale sont encore présents. Les principales espèces ligneuses recensées sont les suivantes : Nom français Aubépine à un style Camérisier Cornouiller sanguin Erable plane Erable sycomore Frêne commun Fusain d'Europe Noisetier Sureau noir Troène commun Nom scientifique Crataegus monogyna Lonicera xylosteum Cornus sanguinea Acer platanoides Acer pseudoplatanus Fraxinus excelsior Evonymus europaeus Corylus avellana Sambucus nigra Ligustrum vulgare Ecologie large amplitude neutrocalcicole, mésophile calcicline neutrocline, mésophile à mésohygrophile neutrocline, mésophile à mésohygrophile neutrocline, mésophile à mésohygrophile calcicline, nitrophile, mésophile neutrocline à large amplitude, mésophile neutronitrophile, mésophile à mésohygrophile calcicline, mésoxérophile à mésohygrophile Le cortège floristique de la strate herbacée comprend : • des espèces des ourlets nitrophiles : Benoite commune (Geum urbanum), Lierre terrestre (Glechoma hederacea), Géranium herbe-à-Robert (Geranium robertianum), Brachypode des bois (Brachypodium sylvaticum), etc. ; • des espèces forestières à large amplitude : Lierre grimpant (Hedera helix), Epipactis à larges feuilles (Epipactis helleborine), la Laîche des bois (Carex sylvatica), etc. ; • des espèces basophiles des sous-bois plus ou moins frais : Mercuriale vivace (Mercurialis perennis), Iris fétide (Iris foetidissima), Ficaire fausse-renoncule (Ranunculus ficaria), Gouet tacheté (Arum maculatum), Cardamine impatiente (Cardamine impatiens), etc. ; Frêne commun Erable sycomore Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique Mercuriale vivace 20 Décembre 2009 3 - LES PEUPLEMENTS FAUNISTIQUES Les inventaires faunistiques ont portés sur les oiseaux nicheurs, les mammifères, les batraciens, les reptiles, les odonates (libellules), les lépidoptères rhopalocères (papillons diurnes) et les orthoptères (criquets, grillons et sauterelles). Nous renvoyons à l’annexe 1 pour toute précision méthodologique. 3.1 - Avifaune Les prospections ornithologiques ont été réalisées les 24/04, 2/06 et 13/08/2009 afin de localiser et de quantifier l’avifaune nicheuse locale. Les observations réalisées en 1997 et 2008 complètent les données. 73 espèces d’oiseaux ont été recensées sur le site et ses abords. 3.1.1 - Oiseaux nicheurs sur le site 48 espèces nicheuses (cf. annexe 3) ont été observées et classées en fonction des habitats qu'elles fréquentent en période de nidification (cf. annexe 4). Cinq groupes avifaunistiques ont été distingués : • les espèces nicheuses liées aux boisements ; • les espèces nicheuses liées aux bosquets arbustifs, aux lisières, aux haies ; • les espèces nicheuses liées aux milieux ouverts (friches) ; • les espèces nicheuses liée à un pierrier ; • les espèces nicheuses liées aux plans d’eau et à leurs berges. Le classement d’une espèce dans un des groupes précédents ne signifie pas pour autant qu’elle y est strictement inféodée, certaines étant généralistes et pouvant nicher dans plusieurs milieux. 3.1.1.1 - Avifaune liée aux boisements 15 espèces fréquentent les boisements humides localisés le long de la Seine ainsi qu’au sud des plans d’eau : • 7 s’avèrent des ubiquistes des formations boisées en général : le Coucou gris entendu en ripisylve de la Seine et utilisant aussi la mosaïque d’habitats (semiouvert, ouvert, les lisières…), le Geai des Chênes nichant sur la ripisylve du plan d’eau sud et fréquentant aussi la lisière du bois de Sainte-Assise pour son alimentation, le Pigeon ramier noté abondamment tout le long de la Seine et en ripisylve des plans d’eau, le Pinson des arbres vu à l’extrémité nord-ouest, le Pouillot véloce noté en lisière du bois de Sainte-Assise ainsi qu’au sein du boisement humide au sud et le Rouge gorge familier et le Troglodyte mignon tous deux été remarqués à l’extrémité sud ; Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 21 Décembre 2009 Coucou gris L. SPANNEUT - ECOSPHERE • 4 fréquentent les formations matures riches en cavités : le Grimpereau des jardins entendu en lisière du bois de Sainte-Assise et également en ripisylve de la Seine, le Pic épeiche noté nicheur en ripisylve du plan d’eau sud, la Mésange bleue et la Mésange charbonnière vues alimentant des juvéniles non volants dans le boisement humide au sud ; • 3 occupent les sous-bois souvent frais : la Mésange boréale notée en 1997 au sein de la frênaie ripariale au sud, le Bouvreuil pivoine noté avec un minimum de 2 chanteurs à l’extrémité sud de la zone et la Grive musicienne nichant dans le boisement sud ; • 1 fréquente la « canopée » des boisements humides : le Loriot d’Europe contacté au sein de la ripisylve de la Seine et du boisement humide au sud. 3.1.1.2 - Avifaune liée aux bosquets, fourrés et lisières 24 espèces y ont été notées. Appartenant principalement à l’ordre des passereaux, ils sont décrits selon leur écologie : • 3 utilisent les lisières forestières : le Pipit des arbres vu en lisière ouest du bois de Sainte-Assise, le Pic vert se reproduisant dans le secteur des « Canetières », l’Etourneau sansonnet nichant en lisière du bois de Sainte-Assise ; • 4 nichent au sein de bosquets et fréquentent les secteurs ouverts proches pour leur alimentation : le Faucon crécerelle établi dans le faciès à Pins noirs au nord-est de la zone tout comme les Serin cini et Verdier d’Europe, la Corneille noire nichant en lisière du bois de Sainte-Assise ; • 4 occupent les milieux semi ouverts souvent marqués d’arbres isolés : le Pic épeichette contacté en 1997 mais non revu en 2009, le Rougequeue à front blanc remarqué sur « les Canetières », la Mésange à longue queue observée à proximité de la ripisylve du plan d’eau nord et le Pouillot fitis détecté à raison de cinq chanteurs en zone centrale et également en lisière du bois ; Pouillot fitis L. SPANNEUT - ECOSPHERE Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 22 Décembre 2009 • 6 fréquentent les buissons denses : le Merle noir présent sur l’ensemble de la zone, l’Accenteur mouchet noté à raison d’un minimum de quatre couples tout comme pour la Fauvette des jardins, la Fauvette babillarde contactée sur trois territoires différents, la Fauvette à tête noire et le Rossignol philomèle omniprésents dans l’ensemble des fourrés. Leur domaine vital est limité aux alentours très proches du nid positionné généralement entre 1 et 2 mètres de haut ; • 2 occupent des fourrés arbustifs assez denses et hauts : le Chardonneret élégant contacté en moitié sud de la zone et la Tourterelle des bois cantonnée sur deux territoires et s’alimentant au sein de la végétation herbacée ; • 5 nichent au sein des secteurs de friches ponctuées de fourrés éparses ou de buissons bas : la Fauvette grisette représentée avec six chanteurs sur la zone, le Traquet pâtre contacté sur deux territoires, le Faisan de Colchide nichant au pied des fourrés, la Pie grièche écorcheur ayant niché au sein d’un roncier ponctuant un pré sablo-calcaricole entre le chemin axé nord/sud et la lisière du bois et le Bruant jaune noté en 1997 et non revu en 2009. 3.1.1.3 - Avifaune liée aux milieux ouverts (friches) Une seule espèce a été recensée : la Linotte mélodieuse. Un couple occupe la zone centrale des prés sablo-calcaricoles à proximité immédiate de la lisière des taillis sablocalcaricoles. Elle niche au sein de buissons bas d’avril à juillet et s’alimente sur le site sur les chemins et les autres zones ouvertes. 3.1.1.4 - Avifaune liée aux pierriers Une seule espèce niche au sein du pierrier anciennement déposé en berge ouest du plan d’eau sud. Il s’agit de la Bergeronnette grise. Cette espèce anthropophile s’alimente régulièrement au niveau de la dalle bétonnée, des pelouses calcaricoles et des chemins présents autour du plan d’eau. Le nid est déposé à l’intérieur d’une anfractuosité à quelques dizaines de centimètres du niveau de l’eau. 3.1.1.5 - Avifaune liée aux plans d’eau et leurs berges 7 espèces nichent sur les deux plans d’eau de carrière situés le long de la Seine : • 2 nichent sur des radeaux à proximité de la berge : le Grèbe castagneux contacté sur le plan d’eau nord et le Grèbe huppé nichant sur le plan d’eau sud (plus riche en poissons) en 1997 ; Grèbe castagneux M. CAMBRONY Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 23 Décembre 2009 • 4 nichent au sein de la végétation rivulaire en berge : la Gallinule poule d’eau notée en 1997 sur l’un des plans d’eau, la Foulque macroule présente à raison d’un couple nicheur sur les plans d’eau nord et sud, la Bernache du Canada notée sur le plan d’eau sud à son extrémité sud sur un îlot et le Canard colvert nichant sur les deux plans d’eau et sur les îlots au sud ; • 1 niche au sein des berges abruptes : le Martin-pêcheur d’Europe occupant probablement la berge ouest du plan d’eau sud (existence d’un trou de galerie à quelques dizaines de centimètres du niveau de l’eau). L’espèce s’alimente de poissons sur les deux plans d’eau ainsi que sur la Seine. La conduite à terme des couvées de ces espèces est notamment liée aux variations des niveaux d’eau qui, en cas de forte hausse, submergent les nids et, en cas de baisse importante, peuvent permettre un accès facilité aux prédateurs. 3.1.2 - Oiseaux nicheurs aux abords du site 20 autres espèces ont été notées aux abords. L’avifaune liée au milieu forestier est la plus riche du fait de la proximité du bois de Sainte-Assise. Quelques espèces anthropophiles s’ajoutent également. 3.1.2.1 - Avifaune liée aux boisements 11 espèces ont été notées au sein du bois de Sainte-Assise et fréquentent régulièrement la zone d’étude au cours de leur recherche alimentaire : • 4 rapaces diurnes : la Bondrée apivore notée en juin à plusieurs reprises posée dans la zone d’étude à la recherche d’essaims d’hyménoptères. La Buse variable, l’Epervier d’Europe (noté en 1997) et le Faucon hobereau nichent au sein d’un secteur boisé proche. Ces espèces s’installent dans d’anciens nids (corvidés) ou en construisent de nouveaux en milieux fermés à parfois semi ouverts dans des peuplements de feuillus, de résineux ou mixtes et chassent en milieu ouvert ; • 1 rapace nocturne : la Chouette hulotte nichant en cavités arboricoles au sein du bois. L’espèce a été contactée à l’intérieur de la zone en août ; • 2 passereaux nichant au sein des formations de résineux : la Mésange huppée vue en 1997 et le Roitelet huppé noté en juin 2009 ; • 4 espèces fréquentent les boisements de feuillus et nichent en cavités : la Mésange nonnette vue en 1997, la Sittelle torchepot contactée en juin au sein du bois, le Gros bec casse noyaux contacté en 1997 au sein du bois et le Pigeon colombin nichant probablement dans le bois à l’est. Pigeon colombin M. SAUSSEY - ECOSPHERE Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 24 Décembre 2009 3.1.2.2 - Avifaune liée aux lisières boisées 3 espèces nicheuses y ont été recensées et fréquentent (ou fréquentait) la zone d’étude : la Huppe fasciée nichant probablement en lisière interne du bois de Sainte-Assise. Cette espèce se nourrit d’orthoptères et de coléoptères au sein de la zone. Elle délimite son territoire jusqu’au lieu dit « les Canetières ». Le Moineau friquet a été contacté en 1997 en lisière forestière et non revu en 2009. La Pie bavarde niche en lisière nord de la zone d’étude. Huppe fasciée L. SPANNEUT - ECOSPHERE 3.1.2.3 - Avifaune liée aux habitations 5 espèces ont été observées principalement en moitié nord. • • 4 s’alimentent régulièrement sur la zone d’étude : - l’Hirondelle rustique, l’Hirondelle de fenêtre et le Martinet noir chassant les insectes au dessus de la zone et plus particulièrement des plans d’eau ; - la Tourterelle turque cherchant au sol graines et divers insectes sur les chemins et pelouses en moitié nord de la zone. 1 est cantonnée aux abords : le Rougequeue noir chassant les insectes en milieu urbain et notamment au sein de la zone pavillonnaire nord. 3.1.2.4 - Avifaune liée aux zones humides L’Hirondelle de rivage a été contactée en juin en alimentation au dessus de la Seine ainsi qu’au dessus du plan d’eau sud. Cet insectivore niche dans les berges et d’une manière générale dans les pentes abruptes dans lesquelles il creuse une galerie profonde de plusieurs dizaines de centimètres. 3.1.3 - Oiseaux migrateurs, hivernants, estivants sur la zone d’étude ou ses abords 5 espèces non nicheuses ont été recensées (cf. annexe 3). Ce sont des oiseaux d’eau estivants ou migrateurs liés à la proximité de la Seine et des plans d’eau. Ils ont été observés s’alimentant sur le plan d’eau sud : • le Chevalier guignette noté en 1997 en berge du plan d’eau sud ; • le Cygne tuberculé remarqué en avril 2009 en vol au dessus des plans d’eau ; • le Grand Cormoran vu en avril et en août 2009 en pêche sur le plan d’eau sud ; • le Héron cendré régulièrement posé en berge à l’affût de poissons, batraciens et gros insectes en avril, juin et août 2009 ; • la Mouette rieuse observée à raison d’une dizaine d’individus en août 2009 au dessus du plan d’eau sud faisant une halte alimentaire au cours de leur déplacement journalier le long de la Seine. Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 25 Décembre 2009 3.2 - Mammifères L'étude de terrain couplée aux données bibliographiques (Écosphère, 1997), a permis de dresser une liste partielle des Mammifères utilisant le site et ses abords immédiats : 17 espèces ont ainsi été inventoriées (cf. annexe 5). Les Chiroptères (chauves-souris) ont fait l’objet d’une soirée de recherche au détecteur d’ultra-sons (voire annexe méthodologique pour toute précision matérielle). Les micromammifères (Campagnols, Musaraignes…) n’ont pas fait l’objet d’une étude spécifique. • 5 Chiroptères : - la Sérotine commune : contactée en août à raison de quelques individus en lisière du bois de Sainte-Assise ainsi qu’en chasse en lisière de la ripisylve est du plan d’eau sud. Elle est qualifiée d’anthropophile et fréquente les paysages de plaine même cultivée, les boisements, les prairies, les zones humides. Elle gîte au sein d’anfractuosités des bâtiments ; - la Noctule commune : détectée en lisière forestière en août ainsi qu’au dessus du plan d’eau sud en début de soirée (période de sortie des gîtes). Cette espèce migratrice gîte principalement en cavités arboricoles situées à plusieurs mètres de haut. Elle chasse également en plaines et en milieu urbain ; - la Pipistrelle commune : notée régulièrement en lisière du bois de Sainte-Assise en août 2009 et le long des ripisylves des plans d’eau. Considérée sédentaire, elle est assez ubiquiste concernant ses habitats de chasse fréquentant aussi bien les lisières forestières que les plans d’eau, le milieu urbain… Ses gîtes estivaux et hivernaux se trouvent dans les bâtiments ; - la Pipistrelle de Nathusius : détectée en août 2009 au niveau des pelouses et de la lisière des taillis calcaricoles à proximité du plan d’eau sud. Un individu a été précisément identifié tandis que des chauves souris appartenant au groupe Kuhl/Nathusius (difficilement identifiable en l’absence de signaux caractéristiques) ont été trouvées en lisière du bois à l’extrémité sud de la zone. La Pipistrelle de Nathusius fréquente les lisières et gîte dans les arbres creux et les fissures de bâtiments. C’est une espèce migratrice pouvant se déplacer sur plusieurs centaines de kilomètres en fin d’été ; - l’Oreillard roux ou gris : 1 individu appartenant à l’une des deux espèces a été contacté en ripisylve est du plan d’eau nord en août 2009. Les deux espèces sont considérées sédentaires et associées aux boisements clairs de feuillus. Ils gîtent dans les fissures des bâtiments mais aussi en cavités arboricoles. Ils chassent sur le feuillage, les branches, voire même jusqu’au sol. • Insectivores : 2 espèces • - la Taupe d'Europe : des taupinières ont été notées en 1997 sur l’ensemble de la zone ; - le Hérisson d’Europe : observé en 1997 en lisière du bois de Sainte-Assise ; Carnivores : 3 espèces - le Renard roux contacté en 1997 au sein de la zone d’étude ; - la Fouine vue en 1997 en lisière du bois de Sainte-Assise ; - la Belette observée en 1997 en lisière du bois de Sainte-Assise et de la frênaie ; Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 26 Décembre 2009 • • Rongeurs : 4 espèces - l’Ecureuil roux vu en 1997 dans la chênaie du bois de Sainte-Assise et dans la frênaie ripariale ; - le Rat musqué noté en 1997 aux abords des plans d’eau ; - le Mulot sylvestre contacté en 1997 dans les différents boisements et les taillis calcaricoles ; - le Surmulot noté en 1997 aux abords des plans d’eau ; Lagomorphe : 1 espèce - • le Lapin de Garenne contacté sur les pelouses calcaricoles en lisière du bois de Sainte-Assise en 2009 ; Artiodactyles : 2 espèces le Sanglier et le Chevreuil fréquentant les abords en 2009. 3.3 - Amphibiens 3 espèces ont été recensées (cf. annexe 5) : • 1 qualifiée de pionnière : - • le Crapaud calamite détecté en 1996, non revu en 2009 et dont l’observation ancienne était à confirmer. Cette espèce est souvent liée aux exploitations des carrières alluvionnaires où elle retrouve les terrains secs souvent sablonneux qu’elle affectionne. Elle se reproduit dans des mares souvent temporaires et peu profondes. Les capacités colonisatrices de l’espèce sont remarquables laissant penser à un possible déplacement de la population suite à l’évolution naturelle de la zone d’étude ; 2 qualifiées d’ubiquistes : - la Grenouille verte notée sur le plan d’eau sud de la zone. Les individus étaient concentrés sur l’extrémité nord du plan d’eau formant un secteur de moindre profondeur où la végétation aquatique est plus riche. Cette espèce peu exigeante se réfugie en hiver à faible distance de ses futures zones de reproduction et en ressort au début du printemps ; - la Grenouille rieuse contactée à raison de plusieurs chanteurs sur les berges des plans d’eau. Cette espèce fréquente massivement les plans d’eau de carrière et présente des caractéristiques phénologiques proches de l’espèce précédente. Grenouille rieuse Y. DUBOIS - ECOSPHERE Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 27 Décembre 2009 3.4 - Reptiles 4 espèces ont été observées depuis 1997 appartenant à quatre familles (cf. annexe 5) : • Lacertidae : 1 espèce - • une petite population de Lézard des murailles est présente au niveau de la dalle et de la berge bétonnées et des pelouses proches à proximité directe du plan d’eau sud. L’espèce est liée aux zones thermophiles où elle chasse les insectes en s’aventurant jusque dans les ronciers proches. Les gîtes d’hibernation correspondent à des cavités (murs, pierriers, terriers, galeries…). Il en sort dès que les températures sont suffisamment chaudes pour assurer son réchauffement. La période d’activité s’étend par conséquent en Ile-de-France d’avril à octobre ; Anguidae : 1 espèce - l’Orvet fragile observé en juin 2009 en lisière du bois de Sainte-Assise en moitié nord de la zone (ourlet chaud et sec). Cette espèce fréquente aussi les milieux frais à condition que la couverture végétale soit dense. De la même manière que le lézard, l’Orvet va trouver son refuge d’hibernation en septembre-octobre en milieu boisé à arbustif frais au sein de galeries existantes ou creusées par l’espèce elle-même. L’Orvet n’en sortira qu’en avril ; Orvet fragile L. SPANNEUT - ECOSPHERE • Viperidae : 1 espèce - • la Vipère péliade trouvée en 1997 le long de l’ourlet thermophile en lisière du bois. L’espèce n’a pas été retrouvée en 2009. Toutefois, elle est très discrète et très vive par températures chaudes fuyant rapidement à l’approche humaine. Elle fréquente des milieux variés mais semble souvent liée à des milieux assez humides proche de pentes ensoleillées où elle peut se réchauffer. L’espèce hiberne d’octobre à mars ou avril dans des terriers abandonnés ; Emydidae : 1 espèce - la Tortue de Floride observée en juin 2009 sur le plan d’eau sud. C’est une espèce introduite douée de capacités adaptatrices fortes qui présente un régime alimentaire omnivore (reptiles, batraciens, poissons, végétaux…). D’autres espèces sont potentiellement présentes comme la Couleuvre à collier au niveau des plans d’eau ou la Vipère aspic en lisière du bois de Sainte-Assise mais n’ont pas fait l’objet d’observations. Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 28 Décembre 2009 3.5 - Insectes 3.5.1 - Odonates Les habitats de reproduction se localisent sur les plans d’eau nord et sud sur la zone d’étude et sur la Seine aux abords. Les secteurs de chasse s’étendent jusqu’au sein des prés et pelouses calcaricoles. 23 espèces de libellules ont été observées appartenant à sept familles (cf. annexe 5) : • • Aeshnidae : 4 espèces - 2 liées aux eaux stagnantes : l’Anax napolitain (Anax parthenope) trouvé en faible effectif sur les plans d’eau nord et sud en chasse active le long des lisières en juin et août 2009 et l’Aeschne bleue (Aeshna cyanea) notée se reproduisant sur le plan d’eau nord en 1997. Cette dernière affectionne les mares forestières. Toutes deux sont présentes dans les pièces d’eau richement pourvues de végétaux aquatiques ; - 2 sont liées aux eaux stagnantes à faiblement courantes : l’Anax empereur (Anax imperator) vu assez abondamment sur le plan d’eau nord où il se reproduit en juin 2009 tout comme l’Aeschne mixte (Aeshna mixta) repérée en 1997. Ces espèces affectionnent la présence d’herbiers aquatiques denses ; Cordulidae : 1 espèce - • la Cordulie bronzée (Cordulia aena) se reproduisant au sein du plan d’eau nord (observation d’individus fraichement émergés fin avril 2009). Cette espèce est liée principalement aux eaux stagnantes (gravières, tourbières…) mais peut aussi se rencontrer au sein de bras morts ou de rivières très lentes ; Libellulidae : 9 espèces - 3 sont liées aux milieux stagnants à faiblement courants, ensoleillés et plus ou moins végétalisés : l’Orthétrum à stylets blancs (Orthetrum albistylum) observé en juin 2009 sur le plan d’eau nord à raison de plusieurs mâles territoriaux, l’Orthétrum réticulé (Orthetrum cancellatum) abondamment présent en juin et encore en août 2009 sur le plan d’eau nord et le Sympétrum sanguin (Sympetrum sanguineum) noté en juin 2009 en berge du plan d’eau nord ; - 1 est liée aux milieux stagnants richement végétalisés et tolère l’absence ou le faible ensoleillement : la Libellule à quatre taches (Libellula quadrimaculata) se reproduisant sur le plan d’eau nord en juin 2009. A cette date, plusieurs mâles étaient territoriaux le long des berges ; Libellule à quatre taches L. SPANNEUT - ECOSPHERE - 4 sont liées aux milieux stagnants, bien ensoleillés et souvent dépourvus de végétaux aquatiques (gravières…) : la Libellule déprimée (Libellula depressa) où quelques individus chassent sur le plan d’eau nord en juin 2009, le Sympétrum Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 29 Décembre 2009 de Fonscolombe (Sympetrum fonscolombii) noté en chasse en juin 2009 en milieu ouvert à proximité du plan d’eau nord, le Crocothémis écarlate (Crocothemis erythraea) plus représenté sur le plan d’eau nord que celui du sud et le Sympétrum strié (Sympétrum striolatum) noté en berge du plan d’eau nord en août 2009 ; - • Calopterygidae : 1 espèce - • • le Caloptéryx éclatant (Calopteryx splendens) avec des dizaines d’individus présents en ripisylve des plans d’eau en juin 2009. Plutôt inféodé aux milieux courants, il peut également se reproduire en gravières comme dans la zone d’étude ; Lestidae : 1 espèce - • 1 est liée aux milieux stagnants souvent alimentés par une nappe perchée ou toute autre source d’eau courante naturelle (bonne qualité d’eau requise) : la Libellule fauve (Libellula fulva) présente à raison de plusieurs dizaines d’individus en juin 2009 sur le plan d’eau nord ; le Leste brun (Sympecma fusca) noté le long de la ripisylve du plan d’eau nord en avril 2009. Cette espèce affectionne les milieux stagnants à faiblement courants entourés de friches, de taillis ou de boisements dans lesquels les adultes peuvent hiberner ; Coenagrionidae : 6 espèces - 4 sont des ubiquistes (grande diversité d’habitats aquatiques) : l’Agrion élégant (Ischnura elegans), l’Agrion porte-coupe (Enallagma cyathigerum), l’Agrion jouvencelle (Coenagrion puella) notés abondamment en berge des plans d’eau de la zone. La Petite Nymphe au corps de feu (Pyrrhosoma nymphula) a été notée en lisière arbustive entre le plan d’eau nord et la Seine. Cette dernière peut également se développer en milieu fermé ; - 2 autres sont présentes en milieu stagnant riche en hydrophytes flottants : l’Agrion de Vander Linden (Erythromma lindenii) et la Naïade au corps vert (Erythromma viridulum) notés abondamment sur le plan d’eau nord en 2009 avec reproduction constatée et vu en 1997 pour la première également sur le plan d’eau sud ; Platycnemididae : 1 espèce - l’Agrion à larges pattes (Platycnemis pennipes) largement répandu en ripisylve des plans d’eau en juin 2009 ainsi qu’au sein des pelouses et lisières de fourrés secs. Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 30 Décembre 2009 3.5.2 - Lépidoptères rhopalocères Les inventaires ont permis de répertorier 37 espèces de papillons diurnes (cf. annexe 5) : 35 sur la zone d’étude et 2 aux abords proches. Les espèces vues sur la zone appartiennent à cinq familles : • Hesperiidae : 2 espèces - 1 espèce liée aux Fabacées (hippocrépis…) : l’Hespérie de la Mauve (Pyrgus malvae) observée à raison de quelques individus sur pelouses sèches le long du bois de Sainte-Assise ainsi qu’au nord du plan d’eau nord ; - 1 espèce liée aux Malvacées (mauves…) : l’Hespérie de l’Alcée (Carcharodus alceae) vue à l’unité en lisière du bois de Sainte-Assise. Cette espèce fréquente habituellement les friches et les prairies d’avril à juillet ; • Lycaenidae : 7 espèces Les plantes hôtes sont presque toutes des Fabacées (hippocrépis, luzernes, coronilles…) associées avec des pentes et pelouses chaudes et sèches, des friches... Les deux espèces suivantes présentent toutefois la particularité d’évoluer en symbiose avec les fourmies : - 2 espèces sont myrmécophiles : l’Azuré des Coronilles (Plebejus argyrognomon) et l’Azuré de l’Ajonc (Plebejus argus) abondamment notés (plusieurs centaines) sur l’ensemble des secteurs ouverts de la zone ainsi que sur l’ourlet thermophile en lisière du bois de Sainte-Assise ; Azuré des Coronilles (photo prise sur site) N. FLAMANT - ECOSPHERE - 5 autres espèces : le Collier-de-Corail (Aricia agestis) vu en petits effectifs dans les prés calcaricoles, le Thécla de la Ronce (Callophrys rubi) noté en zone centrale et sur pelouses en lisière du bois à l’est, l’Azuré bleu-céleste (Lysandra bellargus) noté en 1997, l’Argus bleu-nacré (Lysandra coridon) remarqué à raison de plusieurs centaines au sein des prés calcaricoles en août 2009 et noté plus densément à proximité de la friche nitrophile et de la lisière du bois et l’Argus bleu (Polyommatus icarus) observé le long des chemins avec quelques dizaines de sujets. • Nymphalidae : 16 espèces dont 2 vues uniquement en 1997 - 1 espèce ubiquiste des milieux ombragés : le Tircis (Pararge aegeria) contacté en lisière de la frênaie ripariale ; - 4 espèces ubiquistes des milieux ouverts et des lisières : le Tabac d’Espagne (Argynnis paphia) vu en 1997, le Fadet commun (Coenonympha pamphilus), l’Amaryllis (Pyronia tithonus), le Myrtil (Maniola jurtina), fréquentant les prés calcaricoles, les lisières forestières et les ourlets thermophiles du bois de SainteAssise ; Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 31 Décembre 2009 - 4 espèces liées aux zones ouvertes prairiales et ensoleillées : le Demi-deuil (Melanargia galathea) noté isolément au nord-est de la zone, la Petite Violette (Clossiana dia) vue à raison de quelques sujets en moitié sud-est de la zone, le Céphale (Coenonympha arcania) et la Mélitée du Plantain (Melitaea cinxia) observés partout le long des chemins ; - 6 espèces dont la plante hôte est l’Ortie : la Carte géographique (Araschnia levana), la Petite Tortue (Aglais urticae), le Paon du jour (Inachis io), le Vulcain (Vanessa atalanta), la Vanesse des chardons (Cynthia cardui) et le Robert-lediable (Polygonia c-album) ; - 1 espèce ubiquiste dont les plantes hôtes sont les violettes : le Petit Nacré (Issoria lathonia) vu en 1997. C’est une espèce migratrice. • Papilionidae : 2 espèces dont 1 uniquement vue en 1997 - 1 espèce liée aux Ombellifères : le Machaon (Papilio machaon) observé en 1997 en lisière du bois de Sainte-Assise ; - 1 espèce liée aux Fruticées (Aubépines, Prunelliers) : le Flambé (Iphiclides podalirius) noté en lisière des prés et des taillis calcaricoles en moitié sud de la zone. • Pieridae : 8 espèces Les milieux fréquentés sont les prés et les pelouses calcaricoles et les friches même si les plantes hôtes sont différentes et permettent le classement suivant : - 4 espèces dont les plantes hôtes sont des Crucifères : les Piérides du Chou (Pieris brassicae), de la Rave (Pieris rapae) et du Navet (Pieris napi) et l’Aurore (Anthocharis cardamines) ; - 3 espèces dont les plantes hôtes sont les Fabacées (Luzernes, trèfles, hippocrépis…) : la Piéride de la Moutarde (Leptidea sinapis), le Fluoré (Colias alfacariensis) et le Souci (Colias crocea) ; - 1 espèce dont les plantes hôtes sont les Rhamnacées (Bourdaine, Nerprun) : le Citron (Gonepteryx rhamni). Fluoré D. SOULET - ECOSPHERE Deux espèces ont été observées aux abords immédiats en 1997 mais n’ont pas été revues en 2009 : • le Miroir (Heteropterus morpheus), espèce liée aux Graminées (brachypodes…), notée en 1997 en lisière de la frênaie ripariale à plusieurs dizaines de mètres au sud de la zone ; • l’Agreste (Hipparchia semele) trouvé en 1997 en dehors de la zone d’étude au sud. Cette espèce est liée également aux secteurs sablonneux thermophiles. Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 32 Décembre 2009 3.5.3 - Orthoptéroïdes Les recherches ont permis de répertorier 25 espèces de sauterelles, criquets, grillons et Mante (cf. annexe 5). Cinq familles sont représentées : • • Acrididae : 12 espèces - 3 espèces ubiquistes fréquentant à la fois les milieux secs et humides : le Criquet des mouillères (Euchorthippus declivus), le Criquet verte-échine (Chorthippus dorsatus) et le Criquet des pâtures (Chorthippus parallelus) ; - 7 espèces liées aux milieux secs bien ensoleillés et à végétation clairsemée : le Criquet tacheté (Myrmeleotettix maculatus), l’Oedipode émeraudine (Aiolopus thalassinus) et le Criquet des Pins (Chorthippus vagans) notés au sein d’une pelouse xérique calcaricole en zone centrale, le Criquet des Larris (Chorthippus mollis) et le Gomphocère roux (Gomphocerippus rufus) contactés de manière assez homogène sur l’ensemble de la zone, le Criquet noir-ébène (Omocestus rufipes) et le Criquet de la Palène (Stenobothrus lineatus) détectés au sein de pelouses en lisière de fourrés calcaricoles ; - 1 espèce généraliste des milieux chauds et secs (pelouses sèches, talus, …) : le Criquet mélodieux (Chorthippus biggutulus) contacté par dizaines sur l’ensemble du secteur ; - 1 espèce liée aux zones dénudées et aux chemins (forte exposition solaire) : l’Oedipode turquoise (Oedipoda caerulescens) noté sur les chemins, les ourlets thermophiles en lisière du bois de Sainte-Assise et sur la dalle bétonnée à proximité du plan d’eau sud ; Catantopidae : 1 espèce - • 1 espèce liée aux pelouses sèches et thermophiles : le Caloptène italien (Calliptamus italicus) noté à raison de quelques sujets au sein d’un pré sablocalcaricole ponctuellement dénudé au nord-est de la zone ; Gryllidae : 2 espèces - 1 espèce liée aux zones ouvertes ensoleillées (friches…) : le Grillon d’Italie (Oecanthus pellucens) détecté à raison de plusieurs dizaines de chanteurs sur l’ensemble des secteurs ouverts de la zone d’étude ; Grillon d’Italie S. SIBLET - ECOSPHERE - 1 espèce liée au milieu forestier et à ses lisières : le Grillon des bois (Nemobius sylvestris) bien représenté en lisière du bois de Sainte-Assise à l’est et de la frênaie ripariale à l’ouest ; Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 33 Décembre 2009 • Tettigoniidae : 9 espèces - • 3 espèces liées aux buissons, aux lisières arbustives et aux boisements : la Sauterelle ponctuée (Leptophyes punctatissima), la Decticelle cendrée (Pholidoptera griseoatera) et le Méconème fragile (Meconema meridionale). Les deux premières ont été contactées par dizaines sur l’ensemble des lisières boisées tandis que le Méconème a été vu à l’unité en lisière de la frênaie ripariale à hauteur du plan d’eau sud ; Méconème fragile S. SIBLET - ECOSPHERE - 4 espèces liées aux prairies, aux zones rudérales et aux buissons : le Phanéroptère commun (Phaneroptera falcata) vu à raison de plusieurs individus sur l’ensemble de la zone, le Phanéroptère méridional (Phaneroptera nana) perçu à l’unité à l’extrémité nord-est de la zone, le Conocéphale gracieux (Ruspolia nitidula) et la Grande Sauterelle verte (Tettigonia viridissima) omniprésents par dizaines sur la zone d’étude ; - 2 espèces liées aux pelouses sèches mésophiles et largement ensoleillées : les Decticelles carroyée (Platycleis tesselata) et chagrinée (Platycleis albopunctata) contactées par dizaines sur l’ensemble des secteurs ouverts de la zone d’étude ; Mantidae : 1 espèce - la Mante religieuse (Mantis religiosa) détectée en 2009 au sein du pré sablocalcaricole en moitié nord-est (2 individus) et en moitié sud en 1997 (proximité avec la lisière du bois de Sainte-Assise). 3.5.4 - Autres espèces Trois espèces de poissons d’eau douce et de papillons nocturnes ont été recensées : • Poissons : 3 espèces - la Carpe commune présente sur le plan d’eau sud ; - la Perche-soleil vue au sein du plan d’eau nord avec plusieurs dizaines de sujets ; - le Poisson-chat vu sur les plans d’eau nord et sud (plusieurs centaines de sujets). • Lépidoptères hétérocères (papillons de nuit) : 3 espèces - la Panthère (Pseudopanthera macularia) notée en avril 2009 au sein des prés calcaricoles ; - le Petit Paon de Nuit (Saturnia pavonia) observé en zone centrale en avril 2009 ; - la Doublure jaune (Euclidia glyphica) notée en juin 2009 ponctuellement au sein des prés calcaricoles. Petit Paon de Nuit N. FLAMANT - ECOSPHERE Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 34 Décembre 2009 4 - ÉVALUATION ECOLOGIQUE La valeur écologique globale prend en compte : • la valeur floristique du site et celle des différentes formations reconnues ; • la valeur faunistique du site et celle des différents habitats qui le composent ; • l'évaluation de la rareté régionale des formations et des habitats ; • certains critères qualitatifs comme l'originalité des biotopes, les potentialités, le degré d'artificialisation et la complémentarité des milieux. 4.1 - Valeur floristique 4.1.1 - Diversité et valeur floristique globale Le tableau suivant présente la distribution par classe de rareté de l'ensemble des espèces végétales recensées sur le site et ses abords : Données postérieures à 2005 CBNBP (2006)+CBNBP (2008)+ECOSPHERE (2009) non revues récemment très rares rares assez rares assez communes communes très communes subspontanées, naturalisées, adventices plantées, cultivées indéterminées Total Nb PR z 0 0 4 10 38 62 159 19 8 1 301 0 0 1 1 0 2 0 0 3 1 0 4 17,3% des espèces 73,4% des espèces 9% des espèces Tableau n°1 : Distribution par classe de rareté des espèces végétales recensées sur le site d’étude depuis 2006 301 espèces ont été recensées sur le site d’étude soit environ 20% de la flore actuellement connue en Ile-de-France (environ 1500 espèces). Cette diversité floristique peut être considérée comme assez élevée pour la région Ile-de-France. Cela s’explique notamment par une importante diversité de milieux allant de la pelouse sèche au boisement hygrophile et par l’originalité de certains habitats pour la région Ile-de-France (pelouses sur sable notamment). 9 % des espèces observées sont considérées comme subspontannées, naturalisées ou plantées ce qui représente une proportion d’espèces non indigènes assez élevée pour la région considérée, ce qui pourrait s’expliquer par le caractère perturbé des sols (ancienne gravière). 17,3 % des espèces recensées peuvent être considérées comme remarquables ou peu fréquentes en Ile-de-France (espèces très rares, rares, assez rares ou assez communes dans cette région). Bien que les espèces assez communes représentent une large majorité des espèces peu fréquentes (73% des espèces), ces chiffres dénotent une valeur floristique globale non négligeable. Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 35 Décembre 2009 CARTE 3 : LOCALISATION DES ESPÈCES VÉGÉTALES REMARQUABLES Ci Op Bg Espèces végétales protégées en Ile-de-France Op Op Ep Ci* Ea Bg Op Tg Tg Ea Pr Op Op Ap Cs Gp* Er* Ea Ea Hg Ap Rh Op Bg El Tg El Cardamine impatiente (Cardamine impatiens) Op Orobanche pourpre (Orobanche purpurea) Op Op Tg Ce Bg Tg Tg Ct Centaurée de Timbal (Centaurea timbalii) Ce Chondrille effilée (Chondrilla juncea) Gp Gaillet de Paris (Galium parisiense) Tg Tourette glabre (Turritis glabra) Espèces végétales assez rares en Ile-de-France présence diffuse de l'espèce dans la zone Ea Er* Co Ac Tg Ci Espèces végétales rares en Ile-de-France Tg Tg Ea Op Op Op Op Bg Ea Tg Ci Ea présence diffuse dans la zone Ap Aceras homme-pendu (Aceras anthropophorum) Ac Alysson calicinal (Alyssum alyssoides) Bg Bugrane gluante (Ononis natrix) Cs Cotonnière à feuilles spatulées (Filago pyramidata) Co Cynoglosse officinal (Cynoglossum officinale) El Epervière lisse (Hieracium laevigatum) Ep Epiaire d'Allemagne (Stachys germanica) Er Epipactis brun rouge (Epipactis atrorubens) Ea Erigéron âcre (Erigeron acer) Hg Herbe aux goutteux (Aegopodium podagraria) Oc Oeillet des chartreux (Dianthus carthusianorum) Pr Petit rhinanthe (Rhinanthus minor) Rh Rosier des haies (Rosa agrestis) Divers Limite du site d’étude Bg Oc Xx Données récentes (2006 à 2009) Xx Données anciennes (1997) * Données CBNBP Oc 0m écosphère Ct 85 m 212.5 m Projet de réalimentation de nappe aquifère de la gravières de l’Ormeteau - Etude d’impact écologique Commune Seine-Port (77) Ecosphère, 2009 - Fond © géoportail 2003 4.1.2 - Espèces peu fréquentes Les prospections de terrain réalisée en 2009 par Ecosphère et la consultation des données récentes (CBNBP 2006 & 2008) ont permis de mettre en évidence 52 espèces peu fréquentes (soit 17.3 % des espèces recensées sur le site) dont 14 peuvent être considérées comme remarquables pour la région (c'est-à-dire considérées comme spontanées et assez rares à très rares en Ile-de-France). Parmi celles-ci, 2 sont protégées au niveau régional et 2 autres sont déterminantes de ZNIEFF (cf. carte 3 et annexe 2). Nom français (Nom scientifique) Statut IDF Commentaires Cardamine impatiente (Cardamine impatiens) PR Dét. de ZNIEFF AR Espèce inféodée aux lisières fraîches des boisements alluviaux (même dégradés). Plusieurs stations recensées en 2009 au niveau de la Frênaie-érablaie au nord-ouest du site d’étude. Espèce peu exigeante relativement fréquente en Ile-de-France à faible enjeu de conservation. Orobanche pourpre (Orobanche purpurea) PR Dét. de ZNIEFF R Espèce parasitant l’Achillée millefeuille (Achillea millefolium), inféodée aux prairies et pelouses plus ou moins sèches sur des sols calcarifères. Importante population sur le site d’étude au niveau des pelouses et prés calcicoles (plusieurs centaines de pieds recensés en 2009). Espèce à fort enjeu de conservation. Chondrille effilée (Chondrilla juncea) Dét. de ZNIEFF R Espèce thermophile inféodée aux friches, cultures, etc. sur sols sableux. 1 station recensée en 2006 par le CBNBP au nord-est du site d’étude, non revue en 2008 et 2009. Enjeu de conservation moyen (espèce rudérale). Tourette glabre (Arabis glabra) Dét. de ZNIEFF R Espèce plus ou moins nitrophile inféodée aux talus, lisières forestières, pâturages, etc. sur des sols caillouteux. Importante population, principalement localisée au nord-est du site d’étude (plus d’une centaine de pieds recensée en 2009). Enjeu de conservation assez fort. R Espèce des lieux secs ou sablonneux plus ou moins calcaricoles (friches, terrains vagues, ballasts, dalles, etc.). 1 station recensée en 2008 par le CBNBP au niveau de la dalle en béton au nord-est de la gravière sud, non revue en 2009. Enjeu de conservation moyen (espèce rudérale). AR Espèce inféodée aux pelouses et coteaux calcicoles. Observée localement le long de la lisière du bois de Sainte-Assise en 2009. Enjeu de conservation moyen. AR Espèce plutôt calciphile inféodée aux pelouses ouvertes sur sols caillouteux ou sablonneux. Quelques pieds observés en 2009 au niveau d’une pelouse en lisière du bois de Sainte-Assise (station connue depuis 1997). Enjeu de conservation moyen. AR Espèce inféodée aux pelouses calcicoles ou sablo-calcicoles. Quelques stations disséminées sur l’ensemble du site en 2009, (prés et fourrés sablo-calcicoles) (espèce connue depuis 1997). Enjeu de conservation moyen. AR Espèce inféodée aux friches et pelouses sèches calcicoles. 1 station localisée sur une pelouse en lisière d’un fourré sablocalcaricole en 2009. Enjeu de conservation moyen. Gaillet de Paris (Galium parisiense) Acéras homme-pendu (Orchis anthropophora) Alysson à calice persistant (Alyssum alyssoides) Bugrane gluante (Ononis natrix) Epiaire d’Allemagne (Stachys germanica) Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 37 Décembre 2009 Nom français (Nom scientifique) Statut IDF Commentaires AR Espèce inféodée aux forêts clairsemées, broussailles et pelouses sur sol calcaire. Quelques dizaines de pieds observés en 2009 en lisière d’un fourré calcaro-sableux au nord-est de la gravière sud (déjà mentionné en 2006 sur cette localité par le CBNBP). Enjeu de conservation moyen. AR Espèce des friches, terrains vagues, ballasts, carrières, etc. sur des sols calcarifères. Importante population disséminée sur l’ensemble du site d’étude en 2009 (espèce connue depuis 1997). Faible enjeu de conservation (espèce peu exigeante largement répandue sur le site d’étude). AR Espèce nitrophile des talus, bords de chemins, lisières forestières et boisements humides. 1 station observée en 2009 localisée au sein de l’Aulnaie-saulaie rudéralisée aux abords de la gravière sud (déjà recensée en 1997). Faible enjeu de conservation (espèce nitrophile peu exigeante). Pâturin à feuilles étroites (Poa pratensis subsp. angustifolia) AR Taxon méconnu en Ile-de-France inféodé aux pelouses et prairies sèches calcicoles. Disséminée sur l’ensemble des milieux ouverts du site en 2009. Faible enjeu de conservation (statut de rareté sans doute surestimée). Petit Rhinanthe (Rhinanthus minor) AR Espèce liée aux pelouses et prairies mésophiles calcaires. 1 station au nord-est du site d’étude en 2009 (pré sablo-calcaricole). Enjeu de conservation moyen. Epipactis brun-rouge (Epipactis atrorubens) Erigéron âcre (Erigeron acer) Herbe aux goutteux (Aegopodium podagraria) Cardamine impatiente G. ARNAL Orobanche pourpre (prise sur site) Tourette glabre (prise sur site) M. SAUSSEY - ECOSPHERE M. SAUSSEY - ECOSPHERE Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 38 Décembre 2009 Parmi les espèces remarquables recensées en 1997 par Ecosphère, 6 n’ont pas été revues ultérieurement (ni par le CBNBP en 2006 et 2008, ni par Ecosphère en 2009) : la Centaurée de Timbal (Centaurea timbalii – rare mais encore méconnue en Ile-de-France), le Cynoglosse officinal (Cynoglossum officinale), l’Œillet des chartreux (Dianthus carthusianorum), la Cotonnière à feuilles spatulées (Filago pyramidata), l’Epervière lisse (Hieracium laevigatum) et le Rosier des haies (Rosa agrestis), les 5 dernières étant considérées comme assez rares. Bien que les milieux aient globalement peu évolués depuis 1997, il est possible que certaines de ces espèces aient disparues du site du fait de l’extension des fourrés au détriment des milieux ouverts sur certains secteurs (Œillet des Chartreux et Cynoglosse officinale notamment). Les autres sont potentiellement toujours présentes mais n’ont pas été revues récemment (détermination délicate, espèce discrète ou à éclipse, individus isolés, etc.). N’ayant pas été revues, ces espèces n’ont pas été intégrées dans l’évaluation écologique (leur intégration n’aurait toutefois pas changé significativement les conclusions des enjeux floristiques). Il est important de noter que la majorité des espèces remarquables recensées sur le site d’étude entre 2006 et 2009 sont inféodées aux pelouses calcaricoles ou sablocalcaricoles plus ou moins ouvertes. Les autres sont liées aux friches et prairies ou aux lisières fraîches des boisements. Les 38 autres espèces d’intérêt sont plus fréquentes dans la région (assez communes) et caractérisent des habitats assez divers (végétation pionnière sur sols sableux, friches et végétation prairiale, boisements, végétation aquatiques, etc.) bien que là encore, ce sont les prés et pelouses sablo-calcaricoles qui rassemblent le plus d’espèces. Acéras homme-pendu (prise sur site) Epipactis brun-rouge L. BONIN - ECOSPHERE M. SAUSSEY - ECOSPHERE Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique Alysson à calice persistant (prise sur site) M. SAUSSEY - ECOSPHERE 39 Décembre 2009 4.1.3 - Valeur floristique des formations végétales On se reportera à l'annexe 1 pour la méthode d'évaluation utilisée. Selon notre système de cotation, les notes et valeurs floristiques des formations végétales sont données dans les tableaux ci-dessous. Nom scientifique Orobanche purpurea Cardamine impatiens Arabis glabra Chondrilla juncea Galium parisiense Aegopodium podagraria Alyssum alyssoides Epipactis atrorubens Erigeron acer subsp. acer Ononis natrix subsp. natrix Orchis anthropophora Poa pratensis subsp. angustifolia Rhinanthus minor Stachys germanica Acinos arvensis Aethusa cynapium subsp. cynapium Ajuga genevensis Anacamptis pyramidalis Aristolochia clematitis Armeria arenaria subp. arenaria Astragalus glycyphyllos Cardaria draba Carduus nutans subsp. nutans Cerastium arvense subp. arvense Cerastium pumilum Cerastium semidecandrum Crepis setosa Cucubalus baccifer Festuca heterophylla Helianthemum nummularium Herniaria glabra Himantoglossum hircinum Iris foetidissima Juncus compressus Leontodon saxatilis subsp. saxatilis Lepidium campestre Linaria supina subsp. supina Malva alcea Myosotis ramosissima Nuphar lutea Orchis militaris Orobanche amethystea subsp. amethystea Petrorhagia prolifera Statut PR (R) PR (AR) R R R AR AR AR AR AR AR AR AR AR AC AC AC AC AC AC AC AC AC AC AC AC AC AC AC AC AC AC AC AC AC AC AC AC AC AC AC AC AC Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique N° de formations végétales 1 2 3 4 5 6 7 8 9 16 16 16 4 4 4 4 2 2 2 2 2 2 2 2 2 1 1 1 1 2 2 2 2 2 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 40 Décembre 2009 Nom scientifique Statut N° de formations végétales 1 AC AC AC AC AC AC AC AC AC Plantago coronopus Poa bulbosa subsp. bulbosa var. bulbosa Potentilla argentea Sedum album subsp. album Seseli montanum Stachys recta Thymus praecox Urtica urens Verbascum blattaria 3 1 4 5 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 6 7 8 9 3 19 1 1 1 Notes floristiques des formations végétales 2 2 5 8 1 53 48 12 Tableau n°2 : Répartition des espèces indigènes peu fréquentes au sein des unités de végétation N° Formations végétales Note obtenue Remarques Valeur floristique 1 Eau libre et végétation aquatique et hélophytique associée 1 Cortège floristique appauvri et banal. Faible 2 Friche nitrophile 2 Végétation rudérale pauvre en espèces. Faible 3 Végétation des dalles et interstices 5 4 Végétation pionnière des chemins sableux 8 5 Pelouse calcaricole et sablocalcaricole 53 6 Pré sablo-calcaricole 48 7 Fourré et taillis sablo-calcaricole 12 8 Aulnaie-saulaie et végétation hélophytique associée 3 9 Frênaie-érablaie 19 Cortège peu caractéristique accueillant tout de même une espèce rare : le Gaillet de Paris (non revu en 2009) Formation accueillant localement un cortège d’espèces assez communes (Herniaire glabre, Plantain corne-de-cerf, etc.) Végétation pionnière accueillant de nombreuses espèces peu fréquentes dont l’Orobanche pourpre (protégée régionale), l’Arabette glabre (rare), l’Alysson à calice persistant, l’Epipactis brun-rouge (assez rares), etc. Végétation non pionnière accueillant de nombreuses espèces peu fréquentes dont l’Orobanche pourpre (protégée régionale), l’Arabette glabre, la Chondrille effilée (rares), l’Erigéron âcre, la Bugrane gluante (assez rares), etc. Végétation dominée par une flore arbustive banale mais qui accueille localement, dans les zones plus ouvertes, certaines espèces peu fréquentes bénéficiant de l’effet de lisière : Acéras homme-pendu, Bugrane gluante, Epiaire d’Allemagne (assez rares), etc. Formation végétale globalement appauvrie et localement dégradée (Robiniers). Formation rudéralisée accueillant localement la Cardamine impatiente (protégée régionale). Moyenne Faible à localement assez forte Forte à localement très forte Forte à localement très forte Moyenne à localement assez forte Faible Faible à localement forte Tableau n°3 : Valeur floristique des différents habitats recensés Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 41 Décembre 2009 Sur les 9 unités de végétation distinguées : • aucune n’atteint une valeur floristique exceptionnelle ; • 2 atteignent une valeur forte à localement très forte : les pelouses calcaricoles et sablo-calcaricoles et les prés sablo-calcaricoles, du fait de la présence d’une espèce protégée bien représentée sur l’ensemble de ces formations (l’Orobanche pourpre) et de tout un cortège d’espèces rares (la Tourette glabre et le Chondrille effilé), assez rares (l’Alysson à calice persistant, l’Epipactis brun-rouge, l’Erigeron âcre, etc.) et assez communes. Ces deux unités de végétation se retrouvent en mosaïque sur le site d’étude en contact avec les taillis et fourrés sablo-calcaricoles. Cette mosaïque d’habitats sablo-calcaricoles plus ou moins ouverts offre des conditions stationnelles favorables à de nombreuses espèces remarquables (effet de lisière favorable aux orchidées notamment) ; • 1 atteint une valeur localement forte : la Frênaie-érablaie du fait de la présence ponctuelle de station de Cardamine impatiente, espèce protégée en Ile-de-France mais relativement fréquente dans la région (notamment sur les berges de la Seine et de la Marne). Cette formation est toutefois globalement dégradée et ne présente que peu d’autres espèces d’intérêt (valeur floristique globalement faible) ; • 2 atteignent une valeur floristique localement assez forte : la végétation pionnière des chemins sableux et les taillis et fourrés sablo-calcaricoles. La première, globalement pauvre en espèces, atteint tout de même ponctuellement un intérêt supplémentaire du fait de la présence de nombreuses espèces assez communes sur les secteurs les moins fréquentés. Les taillis et fourrés sablocalcaricoles atteignent localement un intérêt floristique assez fort du fait de la présence de nombreuses espèces assez rares (Epipactis brun-rouge, Bugrane gluante, Acéras homme-pendu, Epiaire d’Allemagne, etc.) et assez communes sur les secteurs les moins denses (effet de mosaïque avec les prés et pelouses sablocalcaricoles) ; • les 4 autres formations atteignent des valeurs floristiques pouvant être considérées comme tout au plus moyenne, et regroupent majoritairement des végétations rudérales (friche nitrophile, végétation des dalles) ou dégradées (végétation aquatique des plans d’eau, Aulnaie-saulaie). Mosaïque de pelouses, prés et fourrés sablo-calcaricoles sur le site d’étude M. SAUSSEY & N. FLAMANT - ECOSPHERE Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 42 Décembre 2009 4.2 - Valeur faunistique L’analyse suivante conduira à la définition des enjeux faunistiques globaux et à la hiérarchisation des habitats et / ou secteurs d’intérêt faunistique. Les paramètres retenus dans l'évaluation sont : • la diversité spécifique ; • la richesse spécifique des milieux ; • la capacité d'accueil en espèces remarquables ; • le rôle micro-régional du secteur (voies de déplacement de mammifères, d'amphibiens...). Les cartes 4a et 4b localisent les espèces remarquables. 4.2.1 - Intérêt ornithologique 4.2.1.1 - Diversité spécifique La diversité spécifique globale du site et ses abords atteint 73 espèces dont 68 nicheuses (48 sur la zone d’étude et 20 supplémentaires aux abords). La diversité spécifique du site représente quasi 30 % de l’avifaune nicheuse en région Ile-de-France (cf. tableau ci-dessous). Elle peut être qualifiée de bonne au regard de la faible superficie du site. Elle est liée à la présence d’une mosaïque d’habitats variée : lisière d’une chênaie, anciennes carrières en eau, pelouses sèches pionnières, ripisylves, boisements humides, pentes sèches et thermophiles et taillis calcicoles. Le site d’étude abrite 9 espèces peu fréquentes soit 10 % des espèces remarquables de la région. Ceci peut s’expliquer par le fait que le site constitue l’une des rares mosaïques de milieux ouverts et semi-ouverts favorables en lisière du bois de Sainte-Assise dans le secteur. Le tableau ci après compare par niveau de rareté la diversité de la zone d’étude à la diversité régionale : Espèces nicheuses sur le site Total espèces nicheuses dans la région Espèces nicheuses sur le site / Ile-deFrance (%) OCC (occasionnel) 0 22 0 TR (très rare) 0 19 0 R (rare) 1 12 8,3 AR (assez rare) 3 26 11,5 AC (assez commun) 5 14 35,7 Total espèces peu fréquentes 9 93 9,7 C (commun) 20 35 57,1 TC (très commun) 17 27 63 2 9 22,2 48 164 29,3 Indices de rareté des espèces nicheuses en Ile-de-France INT (introduit) BILAN Tableau n°4 : Distribution des espèces nicheuses du site par statut de rareté Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 43 Décembre 2009 4.2.1.2 - Espèces nicheuses remarquables Sur les 48 oiseaux nicheurs observés sur le site d’étude, 9 peuvent être considérés comme peu fréquents en région Ile-de-France dont : • 1 espèce rare (21 à 100 couples nicheurs en Ile-de-France) : - la Pie-grièche écorcheur : l’espèce est inscrite à l’annexe I de la directive « Oiseaux » et connait une stabilisation de ses effectifs nicheurs au niveau national depuis plusieurs années. La population francilienne est essentiellement centrée au sud-est (vallée de la Seine amont, massif de Fontainebleau, vallée du Loing…). Une estimation francilienne en 2008 permet d’atteindre les 150 couples. Pie grièche écorcheur La moitié sud de la Seine-et-Marne M. CAMBRONY abriterait environ 80 couples. Derrière cette apparente stabilisation des effectifs, de nombreuses menaces pèsent cependant sur l’espèce (destruction des habitats de reproduction à travers l’arrachage de haies, abandon des pratiques d’élevage…) ; • 3 espèces assez rares (101 à 500 couples nicheurs en Ile-de-France) : - le Martin-pêcheur d’Europe : également inscrit à l’annexe I de la directive « Oiseaux », ses effectifs nicheurs déclinent à l’échelle européenne. Ses effectifs sont soumis à d’importantes fluctuations annuelles selon les conditions hivernales. La population francilienne est estimée à environ 150 couples. Les menaces principales pesant sur l’espèce sont relatives à la destruction de ses habitats de nidification (aménagement de berges) et de pêche (pollutions diverses). Un couple s’est probablement reproduit au sein de la berge abrupte ouest du plan d’eau sud ; Martin pêcheur d’Europe M. CAMBRONY - le Grèbe castagneux fréquente les pièces d’eau douces riches en végétation et en invertébrés aquatiques. 8000 à 10 000 couples se reproduisent en France (Dubois et al., op. cit.) dont environ 300 en Ile-de-France. La tendance n’est pas clairement connue étant donné l’adaptation de l’espèce aux pièces d’eau artificielles en parallèle de la dégradation de certains milieux naturels. Un couple a niché sur le plan d’eau nord ; - la Fauvette babillarde : inféodée aux milieux buissonnants denses, ce sylvidé (insectivore) présente une répartition orientale s’étendant en France sur toute la moitié nord-est (d’une ligne allant des Côtes d’Armor au Var). L’Ile-de-France Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 44 Décembre 2009 accueille plusieurs centaines de couples. Trois territoires ont été trouvés essentiellement en moitié nord-ouest de la zone au sein des taillis calcaricoles ; • 5 espèces assez communes (501 à 2000 couples nicheurs en Ile-de-France) : - la Foulque macroule : en France, la population est stable et occupe tous les types de milieux humides (Dubois et al., op. cit.) : plans d’eau, rivières… 2 couples se sont reproduits en 2009 sur chacun des plans d’eau de la zone ; - le Grèbe huppé : l’espèce est fréquente sur toutes les pièces d’eau (courantes et stagnantes) souvent assez riches en végétation aquatique. 500 couples nicheraient en Ile-de-France. 2 ont été trouvés sur le plan d’eau sud en 1997. L’espèce n’a pas été recontactée en 2009 ; - le Loriot d’Europe : bien que ses effectifs nicheurs européens soient stables, la situation nationale est plus défavorable avec encore quelques centaines de milliers de couples. En Ile-de-France, un millier de couples nicherait. Deux territoires ont été détectés en moitié sud de la zone au sein de la frênaie ripariale entourant le plan d’eau sud ; - le Rougequeue à front blanc : les effectifs européens augmenteraient sensiblement tout comme ceux enregistrés en France ces dernières années. En Ile-de-France, les plus grosses densités se trouvent dans le sud de la Seine-etMarne à proximité du massif de Fontainebleau. Un territoire est présent sur le site en moitié nord (nid posé au sein d’un arbre) au lieu dit « les Canetières » ; - le Traquet pâtre : plusieurs centaines de couples nichent en Ile-de-France. Toutefois, certaines menaces pèsent sur l’espèce et sont effectives dans la région : intensification de l’agriculture, régression des pâturages, abandon des jachères, conversion de friches suburbaines… Deux couples ont niché sur le site en zone centrale au sein des prés calcaricoles ponctués de buissons et de ronciers. Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 45 Décembre 2009 Aux abords, 7 des 20 espèces nicheuses sont peu fréquentes et utilisent le site au cours de leurs activités alimentaires. • 1 espèce très rare (1 à 20 couples nicheurs en Ile-de-France) : - la Huppe fasciée : la tendance est à la diminution de ses effectifs nicheurs français ce qui est également le cas en Ile-de-France. De nombreuses menaces sont relatées : homogénéisation des paysages agricoles, utilisation immodérée de pesticides, élimination des arbres morts… Un couple s’est établi au sein du bois de Sainte-Assise et s’alimente au sein de la zone d’étude. L’espèce est déterminante de ZNIEFF ; • 1 espèce rare (21 à 100 couples nicheurs en Ile-de-France) : - • le Faucon hobereau : l’Ile-de-France accueille l’une des densités françaises les plus faibles. Il chasse en milieu ouvert et a été contacté au début du mois de juin. Il est qualifié de nicheur possible au sein du bois de Sainte-Assise. L’espèce est déterminante de ZNIEFF ; 3 espèces assez rares (101 à 500 couples nicheurs en Ile-de-France) : - la Bondrée apivore : inscrite à l’annexe I de la directive « Oiseaux », l’Ile-de-France abrite plus de 200 couples au sein des grands massifs forestiers (Fontainebleau, Rambouillet) et des boisements suffisamment vastes et entrecoupés de milieux ouverts. 1 couple a niché dans le bois de Sainte-Assise et s’alimente notamment dans la zone d’étude ; Bondrée apivore L. SPANNEUT – ECOSPHERE • - l’Epervier d’Europe : 340 à 540 couples se reproduisent en Ile-de-France (Thiollay & Bretagnolle, 2004) avec une tendance à la stabilisation. Un couple s’est reproduit au sein du bois de Sainte-Assise en 1997 sans qu’une localisation précise ne soit apportée. Il n’a pas été revu en 2009 ; - la Buse variable : les densités régionales sont maximales au sein des grands massifs boisés (de l’ordre de 1 couple / 7 km²). 1 couple s’est probablement reproduit au sein du bois de Sainte-Assise en 2009 ; 2 espèces assez communes (501 à 2000 couples nicheurs en Ile-de-France) : - le Gros bec casse noyaux : quelques milliers de couples peuplent l’Ile-deFrance avec une tendance récente à l’augmentation des effectifs nicheurs. L’espèce s’est reproduite au sein du bois de Sainte-Assise en 1997 mais n’a pas été observée en 2009 ; le Pigeon colombin : 2 000 à 3 000 couples nichent en Ile-de-France. 1 chanteur a été détecté au lieu-dit « les îles » au nord-ouest, probablement sur l’île et s’alimente dans les secteurs ouverts de la zone d’étude. Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 46 Décembre 2009 CARTE 4a : LOCALISATION DE L’AVIFAUNE, DE L’HERPÉTOFAUNE ET DES MAMMIFÈRES REMARQUABLES Activité chiroptérologique : très forte forte (carte réalisée à partir des données recueillies les 24 avril, 2 juin et 13 août 2009 et des sources bibliographiques) assez forte Fb Rq AVIFAUNE moyenne Nicheur très rare en Ile-de-France Fb faible Hf Huppe fasciée (1 chanteur, dét. de ZNIEFF) très faible Nicheur rare Pge Gc Fm Fb Nicheurs assez rares Or/g Ba Of EE Pge Lm Fb Fauvette babillarde (3 chanteurs) Gc Grèbe castagneux (1 couple) Mp Martin-pêcheur d’Europe (1couple, ann.I - dir. “Oiseaux”) Tp Mp Nicheurs assez communs PN Ba EE Nc Gb* Le HERPÉTOFAUNE Tp Espèces protégées par la loi Sc Epervier d’Europe * (1couple en 1997) zone de présence (bois Ste-Assise) Hf Fm Bondrée apivore (1couple, ann.I - dir. “Oiseaux”) zone de présence (bois Ste-Assise) Gr Gh* Pie-grièche écorcheur (1 couple, ann.I - dir. “Oiseaux”, dét. de ZNIEFF) Gr Grenouille rieuse (introduite, protégée au titre des individus **) Lm Lézard des murailles (très commun, protégé au titre des habitats et des individus **) Fm Foulque macroule (2 couples) Gh Grèbe huppé * (2 couples en 1997) Gb Gros bec casse-noyaux * (1 couple en 1997) Le Loriot d’Europe (2 chanteurs) Rq Rougequeue à front blanc (1 chanteur) Tp Traquet pâtre (2 couples) PK/N zone de présence diffuse Of Nc Sc Orvet fragile (commun, protégé au titre des individus **) DIVERS MAMMIFÈRES Toutes les chauves-souris mentionnées sont inscrites à l'annexe IV de la directive "Habitats" et déterminantes de ZNIEFF en Ile-de-France. Espèces rares PN PK/N Pipistrelle de Nathusius Pipistrelle de Kuhl/Nathusius Limite du site d’étude Le 0m écosphère 85 m 212.5 m Projet de réalimentation de nappe aquifère de la gravières de l’Ormeteau - Etude d’impact écologique Commune Seine-Port (77) Ecosphère, 2009 - Fond © géoportail 2003 Xx Données 2009 Xx Données recueillies lors des prospections de 1997 * Données issues de l’étude d’impact écologique du projet d’exploitation de carrière de Seine-port (Ecosphère - 1997) **Arrêté du 19/02/07 modifiant celui du 22/07/93 fixant la “liste des amphibiens et reptiles protégés en France” Espèce assez rare/rare Or/g Oreillard roux/gris (assez rare/rare) Espèces assez rares en Ile-de-France Nc Noctule commune Sc Sérotine commune 4.2.1.3 - Richesse spécifique des habitats La richesse spécifique est le nombre d'espèces nicheuses recensées dans un habitat. Elle témoigne de la capacité d'accueil de celui-ci pour l'avifaune. Le tableau suivant reprend la répartition des espèces dans chaque grand type d’habitat. MILIEUX Diversité spécifique en oiseaux nicheurs % des 48 espèces nicheuses du site Nombre d’espèces peu fréquentes % des 9 espèces peu fréquentes du site Boisements Milieux semi(frênaie ouverts (ronciers, ripariale, fourrés, taillis, aulnaie) lisières boisées…) Formations herbacées (friches, pelouses…) Milieux aquatiques & berges Milieux anthropiques 15 24 1 7 1 31 % 50 % 2% 15 % 2% 1 4 0 4 0 12 % 44 % 0 44 % 0 Tableau n°5 : Bilan de la répartition des espèces nicheuses du site par habitat L’intérêt ornithologique est par conséquent à attribuer principalement : • aux milieux semi-ouverts constitués par les lisières forestières, les fourrés calcaricoles et les prés ponctués de buissons bas et de ronciers accueillant 50 % de l’avifaune nicheuse du site. 4 espèces peu fréquentes sont inféodées à ce milieu : la Pie-grièche écorcheur (espèce inscrite à l’annexe I de la directive « Oiseaux », classée rare et déterminante de ZNIEFF dans la région), de la Fauvette babillarde (assez rare), du Rougequeue à front blanc et du Traquet pâtre (assez communs). Ces milieux semi-ouverts possèdent une valeur ornithologique moyenne à localement assez forte sur les formations de la moitié nord-ouest où 3 couples de Fauvette babillarde nichent et sur le pré calcaricole ponctué de ronciers où 1 couple de Pie-grièche écorcheur a été noté ; • aux plans d’eau localisés à proximité directe de la Seine où nichent 7 espèces d’oiseaux d’eau dont 4 sont peu fréquentes dans la région. Sur le plan d’eau sud, figurent le Martin-pêcheur d’Europe (inscrit à l’annexe I de la directive « Oiseaux » et classé assez rare) établi au sein de la berge ouest, le Grèbe huppé contacté en 1997 et la Foulque macroule nicheuse en moitié sud du plan d’eau (assez communs). Le plan d’eau sud possède une valeur ornithologique assez forte liée à la nidification d’une espèce de l’annexe I de la directive « Oiseaux ». Le plan d’eau nord accueille également la Foulque macroule en tant que nicheuse et abrite un couple de Grèbe castagneux (assez rare). Le plan d’eau nord présente une valeur ornithologique moyenne ; • aux boisements humides situés en ripisylve des plans d’eau (frênaie ripariale, aulnaie, saulaie) et de la Seine accueillant 15 espèces nicheuses dont 1 est peu fréquente : le Loriot d’Europe classé assez commun et présent à raison de deux couples dans la frênaie ripariale du plan d’eau sud. Ces boisements humides possèdent une valeur ornithologique globale moyenne ; Les formations herbacées et les secteurs anthropisés n’accueillent que deux espèces communes et ne présentent par conséquent qu’un intérêt ornithologique faible. Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 48 Décembre 2009 4.2.1.4 - Conclusion sur l’intérêt ornithologique Les habitats et / ou secteurs possédant une valeur ornithologique supérieure sont ceux qui, par leur qualité, permettent la nidification d'oiseaux peu fréquents, voire ceux qui accueillent une diversité spécifique élevée. Selon notre échelle de cotation (cf. annexe 1), l’intérêt ornithologique atteint un niveau : • assez fort - sur les fourrés et prés calcaricoles accueillant la Pie-grièche écorcheur (jugée rare) et la Fauvette babillarde (assez rare) ; - • sur le plan d’eau sud en raison de la nidification du Martin-pêcheur d’Europe, du Grèbe huppé et de la Foulque macroule ; moyen - au sein des prés calcaricoles ponctués de ronciers en zone centrale et en moitié sud où le Traquet pâtre se reproduit ; - sur le plan d’eau nord pour l’accueil du Grèbe castagneux et de la Foulque macroule. Ailleurs au sein du périmètre d’étude, l’intérêt ornithologique est faible à localement moyen sur les secteurs ouverts (pelouses, prés) : la diversité d’oiseaux y est globalement modeste mais la zone d’étude est fréquentée par des espèces patrimoniales en recherche alimentaire (Huppe fasciée, Bondrée apivore, Faucon hobereau, Buse variable…) nichant aux abords proches. 4.2.2 - Intérêt mammalogique Parmi les 17 espèces recensées, 4 chauves souris sont peu fréquentes, déterminantes de ZNIEFF et inscrites à l’annexe 4 de la directive « Habitats » : • 1 espèce rare - • 1 espèce assez rare à rare - • la Pipistrelle de Nathusius : notée en lisière de la ripisylve du plan d’eau sud, elle chassait en milieu semi-ouvert au dessus de la dalle et de pelouses calcaricoles en août 2009 ; l’Oreillard : contacté sur la ripisylve du plan d’eau nord en août 2009. Il s’agit ici du binôme Oreillard roux / gris car ces deux espèces ne peuvent, en l’état actuel des connaissances ultrasonores, être distinguées qu’en main. L’Oreillard gris (rare) est le plus anthropophile mais, comme le roux, chasse essentiellement en milieu fermé à semi-ouvert ; 2 espèces assez rares - la Sérotine commune : détectée en début de soirée en août au dessus de la ripisylve du plan d’eau sud ; - la Noctule commune : contactée en chasse en début de soirée en lisière du bois de Sainte-Assise. Les autres espèces sont toutes fréquentes en région Île-de-France (communes, très communes voire introduites à l’origine). Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 49 Décembre 2009 Deux espèces supplémentaires sont protégées par la loi : le Hérisson d’Europe noté en 1997 en lisière du bois à l’est et l’Ecureuil roux trouvé à la fois dans le bois ainsi que dans la frênaie ripariale en 1997. Hérisson d’Europe Y. DUBOIS - ECOSHERE En termes de fréquentation par les Chiroptères, l’échantillonnage réalisé dans la partie sud du site en août 2009 permet de conclure à une : • activité faible sur la lisière du bois de Sainte-Assise (< 20 contacts/h essentiellement en transit) ; • activité plus importante sur le plan d’eau sud (non mesurée mais présence quasi permanente de chauves souris en activité de chasse). La situation des plans d’eau entre la continuité écologique de la Seine et le secteur de gîte forestier du bois de Sainte-Assise garantit un potentiel chiroptérologique assez élevé comme le montre la soirée de suivi ayant permis la détection de quatre espèces de chauves souris peu fréquentes. Il semble que des activités de transit et de chasse se mêlent sur ce secteur. Les boisements humides au sud ainsi que la ripisylve de la Seine semblent constituer un axe de déplacement et une zone d’alimentation pour les chauves souris présentant ainsi un intérêt moyen à assez fort. Ailleurs (prés, pelouses et fourrés calcaricoles), l’intérêt mammalogique semble a priori faible (absence d’espèces peu fréquentes). L’extrémité sud de la zone d’étude semble correspondre à une continuité écologique permettant aux chauves souris de gagner la Seine et sa ripisylve depuis le bois de SainteAssise et de traverser et d’exploiter les plans d’eau de la zone. 4.2.3 - Intérêt herpétologique 4.2.3.1 - Les amphibiens 3 espèces d’amphibiens ont été détectées sur la zone. Une seule est peu fréquente mais n’a pas été revue depuis 1996 : le Crapaud calamite considéré comme assez rare en Ile-de-France et déterminant de ZNIEFF. La Grenouille rieuse repérée en 2009 sur les plans d’eau est, quant à elle, uniquement protégée au titre des individus et introduite. La dernière espèce est très commune. Compte tenu de l’évolution des milieux et surtout des plans d’eau de carrière, ces derniers ne semblent plus présenter les mêmes potentialités d’accueil qu’en 1996 pour le Crapaud calamite (absence de milieux pionniers). En conséquence, l’intérêt batrachologique peut être qualifié de faible. Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 50 Décembre 2009 4.2.3.2 - Les reptiles 4 espèces de reptiles ont été notées dont une est peu fréquente en Ile-de-France : la Vipère péliade, classée assez rare et détectée en 1997 au niveau de l’ourlet thermophile du bois de Sainte-Assise. Bien que non revue en 2009, l’espèce dispose toujours des milieux hygrophiles et thermophiles qu’elle recherche. Elle se trouve ici en limite de répartition sud de la population dite du « nord-ouest » s’étendant de la Loire atlantique aux Ardennes. Les autres espèces sont commune, très commune ou introduite. En conséquence, un niveau d’intérêt assez fort lié aux reptiles est attribué à la lisière du bois de Sainte-Assise et justifié par l’accueil d’une espèce assez rare en limite d’aire de répartition. En l’absence d’espèce remarquable sur les autres secteurs, ceux-ci possèdent un intérêt faible pour les reptiles. Vipère péliade C. GALLET - ECOSPHERE Signalons que deux espèces bénéficient d’une protection nationale au titre des individus. Il s’agit de l’Orvet fragile trouvé en lisière du bois et du Lézard des murailles, ce dernier, inscrit à l’annexe 4 de la directive « Habitats », voyant également ses habitats protégés. Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 51 Décembre 2009 LÉGENDE DE L’ENTOMOFAUNE REMARQUABLE (carte réalisée à partir des données recueillies les 24 avril, 2 juin et 13 août 2009 et des sources bibliographiques) NIVEAU DE RARETE DES ESPECES EN ILE-DE-FRANCE LÉPIDOPTÈRES RHOPALOCÈRES Espèces protégées et déterminantes de ZNIEFF ORTHOPTÈRES et ORTHOPTÉROÏDE Espèces protégées Mr Oc ODONATES Op Oecanthus pellucens (Grillon d’Italie, commun) Rn Ruspolia nitidula (Conocéphale gracieux, peu commune et dét. de ZNIEFF) Espèces rares Oa Orthetrum albistylum (Orthétrum à stylets blancs) Sf Sympetrum fonscolombii (Sympétrum de Fonscolombe) Espèces peu communes Ap Ca Anax parthenope (Anax napolitain) Cordulia aenea (Cordulie bronzée) Ce Crocothemis erythraea (Crocothemis écarlate) El Erythromma lindenii (Agrion de Vander Linden, dét. de ZNIEFF) Espèces rares et déterminantes de ZNIEFF At Aiolopus thalassinus (Œdipode émeraudine) Cd Chorthippus dorsatus (Criquet verte-échine) Cm Chorthippus mollis (Criquet des Larris) Cv Lf Libellula fulva (Libellule fauve, dét. de ZNIEFF) Sfu Sympecma fusca (Leste brun, dét. de ZNIEFF) Mm Or Limite du site d’étude Xx espèce notée ponctuellement Xx espèces notées diffusemment au sein du périmètre hachuré Ip Iphiclides podalirius (Flambé, peu commune) Mc Melitaea cinxia (Mélitée du Plantain, rare) Pn Plebejus argyrognomon (Azuré des Coronilles, rare) Autres espèces rares Ca Carcharodus alceae (Hespérie de l'Alcée, dét. de ZNIEFF) Hs Hipparchia semele * (Agreste) Autres espèces peu communes Cal Colias alfacariensis (Fluoré) Car Coenonympha arcania (Céphale) Cc Colias crocea (Souci) Cr Callophrys rubi (Argus vert) Chorthippus vagans (Criquet des pins) Calliptamus italicus (Caloptène italien) Myrmeleotettix maculatus (Criquet tacheté, dét. de ZNIEFF) Platycleis albopunctata (Decticelle chagrinée) Pn Phaneroptera nana (Phanéroptère méridional, dét. de ZNIEFF) Platycleis tessellata (Decticelle carroyée, dét. de ZNIEFF) Stenobothrus lineatus (Criquet de la Palène, dét. de ZNIEFF) Pt Il Issoria lathonia * (Petit Nacré) Lc Lysandra coridon (Argus bleu-nacré, dét. de ZNIEFF) Ls Leptidea sinapis (Piéride du Lotier) Omocestus rufipes (Criquet noir-ébène) Pa Sl * Données issues de Ecosphère, 1997 Clossiana dia (Petite Violette, rare) Autres espèces peu communes Ci DIVERS Mantis religiosa (Mante religieuse, peu commune et dét. de ZNIEFF) Oedipoda caerulescens (Œdipode turquoise, peu commune) Cd Mg Melanargia galathea (Demi-deuil, dét. de ZNIEFF) Pa Plebejus argus (Azuré de l'Ajonc) Pm Pyrgus malvae (Hespérie de la Mauve) Pma Papilio machaon * (Machaon) CARTE 4b : LOCALISATION DE L’ENTOMOFAUNE REMARQUABLE Op Oa Ca Sf Ce Ap El Sfu Lf Rn Ls Lc Pa Car Cc Pm Ls Pa Lc Pn Oc Pa Mc Oc Lc Cm Cal Sl Cd Or Ci Ci At Mg Mm Cd Car Mc Ls Oc Ap Ce Op El Pn Pa Il* Cc Cm Mc Mr Pn Rn Cc Cm Lc Pn Pa Pt Cr Cd Pa Ip Ls Pn Cv Mm Car Lc Ca Ip Pm * Pma Pn Op Pn Mr* Op Rn Cm Op Or Rn Pa Mr* Pn Lc Hs* 0m écosphère 89 m Ls Mr* 222.5 m Projet de réalimentation de nappe aquifère de la gravières de l’ormeteau - Etude d’impact écologique Commune Seine-Port (77) Ecosphère, 2009 - Fond © géoportail 2003 Cm Lc 4.2.4 - Intérêt odonatologique Parmi les 23 libellules répertoriées sur le site, 8 sont peu fréquentes en Île-de-France. Parmi elles, on compte : • • 2 espèces rares : - l’Orthétrum à stylets blancs (Orthetrum albistylum) présent ici en limite d’aire de répartition septentrionale. Toutefois, les populations tendent à progresser vers le nord depuis plusieurs années comme le prouvent les observations récentes dans le sud de l’Île-de-France documentée pour la première fois en 2005 (Parisot, 2006). Plusieurs mâles étaient présents sur le plan d’eau nord en juin 2009 ; - le Sympétrum de Fonscolombe (Sympetrum fonscolombii) présentant des affinités plus méridionales, se trouve assez localisé au nord de la Loire selon la Société Française d’Odonatologie. Cependant, cette espèce profite du réchauffement climatique et localement de la création de milieux artificiels favorables (plans d’eau de carrières) expliquant sa récente et brusque remontée vers le nord. Il a été noté chassant au dessus des prés calcaricoles de la moitié nord en juin 2009 ; Orthétrum à stylets blancs (photo prise sur site) Libellule fauve (photo prise sur site) N. FLAMANT - ECOSPHERE M. SAUSSEY - ECOSPHERE 6 espèces peu communes dont les 3 premières sont déterminantes de ZNIEFF : - la Libellule fauve (Libellula fulva) abondamment notée sur le plan d’eau nord en juin 2009 ; - le Leste brun (Sympecma fusca) noté en lisière du plan d’eau nord en avril 2009 ; - l’Agrion de Vander Linden (Erythromma lindenii) se reproduisant sur le plan d’eau nord en août 2009. Il avait aussi été noté sur le plan d’eau sud en 1997 ; - l’Anax napolitain (Anax parthenope) actif sur les deux plans d’eau en aout 2009 et se reproduisant sur celui au nord ; - le Crocothémis écarlate (Crocothemis erythraea) trouvé sur les deux plans d’eau en 2009 ; Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 54 Décembre 2009 - la Cordulie bronzée (Cordulia aena) émergeant du plan d’eau nord en avril et y chassant en juin 2009 ; D’après les observations réalisées, l’intérêt odonatologique peut être évalué comme • très fort sur le plan d’eau nord du fait de l’accueil de 2 espèces rares (l’Orthétrum à stylets blancs et le Sympétrum de Fonscolombe) dont 1 en limite d’aire de répartition et de 6 espèces peu communes dont 3 sont déterminantes de ZNIEFF dans la région ; • moyen sur le plan d’eau sud en raison de la présence de 3 espèces peu communes. 4.2.5 - Intérêt lépidoptérologique Le Miroir (Heteropterus morpheus) et l’Agreste (Hipparchia semele), vus en 1997, n’ont pas été utilisés dans l’évaluation écologique de la zone d’étude en raison de leur mention trop ancienne et aux abords de la zone. Parmi les 35 papillons diurnes recensés sur le site, 19 espèces sont peu fréquentes. Parmi elles, on compte : • 4 espèces rares et déterminantes de ZNIEFF - l’Hespérie de l’Alcée (Charcharodus alceae) noté à l’unité en lisière du bois à l’est. L’espèce est notée en Ile-de-France surtout au sud de l’Essonne et de la Seine-et-Marne ; Hespérie de l’Alcée Mélitée du Plantain L. SPANNEUT - ECOSPHERE Y. DUBOIS - ECOSPHERE - la Mélitée du Plantain (Melitaea cinxia) détectée en zone centrale en juin et en août 2009 à raison de plusieurs individus. Elle est assez localisée en Ile-deFrance sur les prairies et les coteaux calcaires, le sud de la Seine-et-Marne, l’Essonne et les Yvelines concentrant le plus grand nombre de mentions ; - l’Azuré des Coronilles (Plebejus argyrognomon) trouvé dans des densités remarquables (plusieurs centaines) au sein des prés calcaricoles où les fourrés sont peu développés et au sein des pelouses en lisière du bois ; - la Petite Violette (Clossiana dia) notée à raison de quelques sujets en bordure de chemins au sud-est et le long de la lisière nord du bois. Une tendance à la régression de ses populations franciliennes a été constatée au cours du XXe siècle mais l’espèce ne semble pas pour autant menacée d’extinction. Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 55 Décembre 2009 Soulignons que les trois dernières espèces (Mélitée du Plantain, Azuré des Coronilles et Petite Violette) sont protégées en Ile-de-France. • 5 espèces peu communes et déterminantes de ZNIEFF - le Flambé (Iphiclides podalirius) : localisé en juin 2009 au sud-est de la zone en lisière des fourrés calcaricoles et du bois de Sainte-Assise ; - le Demi-deuil (Melanargia galathea) : présent à l’unité à l’extrémité nord-est de la zone en août 2009 ; - l’Azuré de l’Ajonc (Plebejus argus) : des dizaines de sujets évoluent au dessus de l’ensemble des prés calcaricoles de la zone en juin 2009 ; - l’Argus bleu-nacré (Lysandra coridon) : des centaines d’individus au sein des prés calcaricoles et plus précisément au sein d’une friche calcicole à proximité directe de la friche nitrophile située en zone centrale ont été notés en août 2009 ; - l’Azuré bleu céleste (Lysandra bellargus) : repéré en 1997 sans localisation précise. Signalons que la première (Flambé) est protégée en Ile-de-France. Les 9 autres espèces peu fréquentes (Hespérie de la Mauve, Thécla de la Ronce, Petite Tortue, Céphale, Petit Nacré, Machaon, Fluoré, Souci et Piéride du Lotier) ont été notées sur les pelouses, les chemins et les lisières boisées chaudes. Les effectifs comptabilisés sont moindres que pour les cinq espèces précédentes. Seuls les Souci et Céphale ont été observés à raison de plusieurs dizaines. Par conséquent, il est possible de distinguer le niveau d’intérêt lépidoptérologique selon le degré d’ouverture des prés sablo-calcaricoles. Il est considéré comme : • fort sur les prés calcaricoles à végétation herbacée dense dominante à peine ponctués par les fourrés calcicoles pour l’accueil de 2 à 3 papillons rares (Azuré des Coronilles, Mélitée du Plantain et Petite Violette) et de plusieurs espèces peu communes, qui plus est, avec des densités remarquables ; • assez fort à fort sur un secteur de mosaïque de fourrés et de friches calcicoles situé en lisière du bois de Sainte-Assise et de la friche nitrophile pour l’accueil d’une espèce rare et d’espèces peu communes abondamment représentées ; • moyen à assez fort sur les secteurs de prés calcaricoles largement colonisés par les fourrés et les taillis pour l’accueil d’une espèce rare (Azuré des Coronilles) et de plusieurs espèces peu communes ; Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 56 Décembre 2009 4.2.6 - Intérêt orthoptérologique Parmi les 25 Orthoptéroïdes recensés, 14 espèces peu fréquentes sont répertoriées. Parmi elles, on compte : • • 4 espèces rares et déterminantes de ZNIEFF en Île-de-France - l’Oedipode émeraudine (Aiolopus thalassinus) noté à raison de quelques individus au sein d’une pelouse proche du plan d’eau sud. L’espèce se trouve en limite septentrionale de son aire de répartition. Jusqu’en 2003, elle n’était connue en Ile-de-France que du sud (vallée de la Seine seine-et-marnaise). Elle est désormais présente sur l’ensemble de la région de façon plus ou moins localisée. Même si l’espèce présente un contexte d’expansion géographique vers le nord, elle est limitée par la dégradation de ces habitats en vallées alluviales ; - le Criquet verte-échine (Chorthippus dorsatus) noté au sein des prés calcaricoles du nord-est de la zone. L’espèce est bien répartie dans l’est francilien tandis que les stations à l’ouest sont plus localisées. Il connait également une progression vers le nord. Les populations sont toutefois limitées par la diminution de ses habitats (vallées humides essentiellement) ; - le Criquet des Larris (Chorthippus mollis) contacté à raison de plusieurs dizaines dans l’ensemble des secteurs ouverts ensoleillés de la zone. L’espèce est connue dans la région depuis 1997. Elle occupe désormais tout le territoire de manière très localisée, les secteurs favorables pouvant concentrer de fortes densités comme sur la zone d’étude ; - le Criquet des Pins (Chorthippus vagans) détecté en faibles effectifs sur une pelouse xérique clairsemée en zone centrale. Il est largement réparti sur le territoire profitant de ses fortes capacités de dispersion. Dans la région, il est plus fréquent en moitié est qu’à l’ouest où les stations demeurent isolées ; 3 espèces peu communes et protégées en Ile-de-France - l’Oedipode turquoise (Oedipoda caerulescens) vu sur l’ensemble des chemins et sur les pelouses sèches clairsemées présentes en zone centrale. Il est très bien réparti en Ile-de-France du fait de son adaptation aux secteurs chauds et secs parfois complètement artificialisés ; - le Conocéphale gracieux (Ruspolia nitidula), déterminant de ZNIEFF, uniformément réparti (plusieurs dizaines d’individus) sur l’ensemble des secteurs ouverts à semi-ouverts de la zone. Les années chaudes le favorisent et l’espèce est en très forte expansion vers le nord. Dans la région, les densités sont tout de même inférieures dans le quart nord-ouest qu’au sud et à l’est ; - la Mante religieuse (Mantis religiosa) contactée à raison de deux individus au sein des prés herbacés denses de la moitié nord-est de la zone. Elle avait été mentionnée à l’extrémité sud en 1997 désormais colonisée massivement par les taillis. Cette espèce est également mieux répartie dans l’est francilien qu’elle ne l’est à l’ouest. Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 57 Décembre 2009 Mante religieuse (photo prise sur site) Criquet de la Palène (photo prise sur site) N. FLAMANT- ECOSPHERE N. FLAMANT - ECOSPHERE • 4 autres espèces peu communes et déterminantes de ZNIEFF • - le Criquet tacheté (Myrmeleotettix maculatus) noté à raison de quelques individus au sein des pelouses xériques clairsemées se trouvant à proximité du plan d’eau sud. L’occupation principale des secteurs de sol nu au substrat sableux et à végétation éparse régit sa distribution régionale. En Ile-de-France, il est plus fréquent à l’est qu’à l’ouest ; - le Criquet de la Palène (Stenobothrus lineatus) repéré en marge d’un faciès à Pin noir au sein d’un pré calcaricole en moitié nord. Seuls quelques individus ont été notés. Il est bien réparti en Ile-de-France mais se trouve cependant localisé dans les secteurs thermophiles de préférence ; - le Phanéroptère méridional (Phaneroptera nana) contacté à l’unité en moitié sud de la zone. Encore inconnu jusqu’au début des années 2000 dans la région, il connait une forte progression vers le nord atteignant l’Ile-de-France ainsi que la Picardie ; - la Decticelle carroyée (Platycleis tesselata) détectée sur l’ensemble des secteurs ouverts de la zone et présente partout en France et dans la région. 3 autres espèces peu communes - le Criquet noir-ébène (Omocestus rufipes) contacté à l’unité au sein des prés calcaricoles au nord-est de la zone. Dans la région, l’espèce occupe les milieux herbacés clairsemés souvent en faibles effectifs ; - le Criquet italien (Calliptamus italicus) contacté à raison de quelques unités au sein d’une pelouse xérique relictuelle en moitié nord-est de la zone. Il atteint ici quasiment sa limite nord d’aire de répartition, les départements voisins au nord n’accueillant que quelques stations ; - la Decticelle chagrinée (Platycleis albopunctata) détectée sur l’ensemble des secteurs ouverts de la zone. Elle semble en faible régression à l’échelle régionale. Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 58 Décembre 2009 Soulignons également la présence d’une autre espèce protégée considérée fréquente en Ilede-France : le Grillon d’Italie (Oecanthus pellucens) noté par dizaines au sein des prés, friches et taillis calcaricoles de la zone. Ses populations s’étendent vers le nord depuis de nombreuses années. En dépit d’exigences thermiques, il s’accommode de milieux très variés y compris dans les secteurs urbanisés. Le statut de protection est à relativiser selon les espèces concernées avec la situation régionale (distribution, tendance, effectifs…). En effet, le Conocéphale gracieux ou le Grillon d’Italie très bien représentés en Ile-de-France et occupant des milieux variés allant jusqu’aux milieux dégradés et artificiels présenteront moins d’intérêt que la Mante religieuse plus sélective quant à son habitat et plus localisée dans la région. De plus, les effectifs explosent ou s’effondrent suivant les conditions météorologiques qui prévalent d’une année sur l’autre. Ainsi, on ne peut tenir compte du statut de protection régionale selon la même méthode que pour les lépidoptères ou les odonates. En conséquence, les niveaux d’intérêt attribués ci après se basent principalement sur les statuts de rareté. Une analyse du statut de protection est réalisée dans un second temps. Au vu de la répartition des d’orthoptéroïdes sur la zone d’étude, on attribuera un niveau d’intérêt qualifié de • très fort sur les prés calcaricoles ponctués de Pins noirs en moitié nord-est pour l’accueil de 2 espèces rares et 10 espèces peu communes abondantes dont 4 sont protégées et 4 sont déterminantes de ZNIEFF dans la région ; • fort aux pelouses xériques, thermophiles et clairsemées situées à l’est du plan d’eau sud pour l’accueil de 3 espèces rares, 5 espèces peu communes dont 3 sont protégées et 3 déterminantes de ZNIEFF dans la région ; • assez fort aux autres prés calcaricoles ouverts à légèrement ponctués par les fourrés pour l’accueil d’1 espèce rare et de quelques espèces peu communes ; • moyen sur les prés « envahis » par les fourrés au nord-ouest de la zone pour l’accueil de deux espèces peu communes ; • faible à moyen sur les chemins pour l’accueil d’une espèce peu commune et protégée en Ile-de-France présentant ses densités locales les plus élevées. Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 59 Décembre 2009 4.2.7 - Conclusion sur la valeur faunistique En conclusion, la valeur des différents milieux inventoriés s’établit comme suit : • Valeur faunistique très forte - au plan d’eau nord lié à son intérêt pour les odonates (8 libellules remarquables dont une présente en limite d’aire de répartition : l’Orthétrum à stylets blancs qualifié de rare) ; - aux prés calcaricoles ponctués de Pin noir en moitié nord-est lié à son intérêt pour les orthoptères (12 orthoptères remarquables dont le Criquet verte-échine et le Criquet des Larris jugés rares…). Plan d’eau nord présentant un intérêt très fort pour les libellules et moyen pour les oiseaux Friche calcicole en lisière du bois de Sainte-Assise présentant un intérêt fort pour les lépidoptères N. FLAMANT - ECOPHERE N. FLAMANT - ECOPHERE • Valeur faunistique forte - aux pelouses xériques et thermophiles situées à proximité du plan d’eau sud pour leur intérêt orthoptérologique (8 espèces remarquables dont l’Oedipode émeraudine considéré rare) ; - aux prés calcaricoles à végétation herbacée dense dominante à peine ponctués par les fourrés situés en zone centrale pour leur intérêt lépidoptérologique (8 à 10 espèces de papillons remarquables dont l’Azuré des Coronilles, la Mélitée du Plantain considérés comme rares…) ; - au chemin axé sud-sud-ouest/nord-nord-est longeant la lisière du bois de SainteAssise pour son intérêt lépidoptérologique (4 espèces de papillons remarquables dont l’Hespérie de l’Alcée, l’Azuré des Coronilles… ) ; • Valeur faunistique assez forte à forte - à la mosaïque de friches et de fourrés calcicoles localisés entre la friche nitrophile et la lisière du bois de Sainte-Assise pour l’intérêt lépidoptérologique (accueil de l’Azuré des Coronilles qualifié de rare et de 2 espèces peu communes présentes à raison de plusieurs centaines d’individus : l’Argus bleunacré et la Piéride du Lotier) ; Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 60 Décembre 2009 • Valeur faunistique assez forte - au plan d’eau sud lié à l’intérêt ornithologique (le Martin pêcheur d’Europe inscrite à l’annexe I de la directive « Oiseaux »). Précisons également la présence de 4 espèces de mammifères assez rares à rare : la Noctule commune, la Sérotine commune, la Pipistrelle de Nathusius et l’Oreillard ; - à une partie de l’aulnaie au sud-est du plan d’eau sud en tant que site de chasse pour les chauves souris (alimentation) ; - à la pelouse sablo-calcaricole à l’angle du bois de Sainte-Assise pour l’intérêt lié aux reptiles (la Vipère péliade considérée assez rare se trouvant en limite d’aire de répartition) ; • Valeur faunistique faible à localement moyenne - tous les autres espaces (frênaie ripariale, taillis, fourrés denses, chemins, dalle, friche nitrophile et ourlet humide à l’ouest du plan d’eau nord). Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 61 Décembre 2009 4.3 - Synthèse de l’évaluation écologique Outre les valeurs floristiques et faunistiques, sont prises en compte (se reporter à l'annexe 1 pour plus de précisions) : • une évaluation de la rareté régionale des habitats ; • des critères qualitatifs, comme l'originalité du biotope ou le degré d'artificialisation et de maturité des habitats. Le tableau suivant synthétise les valeurs floristiques et faunistiques. Formations végétales Valeur floristique Eau libre et végétation aquatique et hélophytique associée Faible Friche nitrophile Faible Valeur faunistique Formation pauvre en espèces ne présentant aucun intérêt floristique particulier. Assez forte Valeur faunistique très forte sur le plan d’eau nord à liée à la présence de 2 libellules rares dont 1 en localement limite d’aire de répartition. Valeur assez forte sur le très forte plan d’eau sud liée à la reproduction du Martinpêcheur d’Europe (assez rare et inscrit à l’annexe I de la directive « Oiseaux ») Faible Végétation des dalles et interstices Moyenne Faible Végétation pionnière des chemins sableux Faible à localement assez forte Moyenne Pelouse calcaricole et sablo-calcaricole Forte à localement très forte Assez forte à localement forte Pré sablo-calcaricole Forte à localement très forte Forte à localement très forte Fourré et taillis sablocalcaricole Moyenne à localement assez forte Faible à localement assez forte Faible Moyenne à localement assez forte Aulnaie-saulaie et végétation hélophytique associée Valeur écologique globale Commentaires Formation rudérale banale ne présentant aucun intérêt floristique ou faunistique particulier. Assez forte sur le plan d’eau sud à très forte sur le plan d’eau nord Faible Formation rudérale accueillant tout de même une espèce végétale rare en Ile-de-France : le Gaillet Moyenne de Paris (non revu en 2009). Aucune espèce faunistique remarquable recensée. Formation accueillant localement un cortège d’espèces végétales assez communes (Herniaire Moyenne à localement glabre, Plantain corne-de-cerf, etc.). assez forte Présence d’espèce de papillons et d’orthoptères assez communs. Formation pionnière accueillant de nombreuses espèces végétales peu fréquentes dont Forte à l’Orobanche pourpre (protégée régionale), localement l’Arabette glabre (rare), etc. très forte (en Présence d’1 à 3 espèces rares d’orthoptères moitié nord(Oedipode émeraudine, Criquet des Pins, Criquet est) des Larris), d’1 espèce de reptile assez rare (Vipère péliade). Formation relativement homogène accueillant de Forte à nombreuses espèces végétales peu fréquentes localement dont l’Orobanche pourpre (protégée régionale), l’Arabette glabre, la Chondrille effilée (rares), etc. très forte (en Présence d’un cortège de papillons et d’orthoptères moitié nordest) remarquables : Azuré des Coronilles, Mélitée du Plantain, Criquet verte-échine, Criquet des Larris… Formation dominée par une flore arbustive banale mais qui accueille localement, dans les zones plus ouvertes, certaines espèces végétales peu Moyenne à fréquentes comme l’Acéras homme-pendu, la localement Bugrane gluante (assez rares), etc. assez forte Intérêt faunistique faible pour l’ensemble des taillis mais assez fort pour les fourrés les moins denses du fait de l’accueil de 5 papillons peu communs. Formation globalement appauvrie et localement dégradée (Robiniers) ne présentant pas d’intérêt Moyenne à floristique particulier. localement assez forte Intérêt faunistique localement assez fort du fait de l’alimentation de chauves souris assez rare à rare. Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 62 Décembre 2009 Formations végétales Frênaie-érablaie Valeur floristique Faible à localement forte Valeur faunistique Commentaires Valeur écologique globale Moyenne Formation rudéralisée accueillant localement la Cardamine impatiente (protégée régionale) mais présentant un intérêt floristique globalement faible. Formation boisée favorable à l’alimentation et au transit des chauves-souris. Moyenne à localement assez forte La carte 5 montre la répartition des différents niveaux de valeur écologique globale. Il apparaît que : • le niveau de valeur écologique exceptionnelle n’est pas représenté sur le site étudié ; • le niveau de valeur très forte apparaît sur le plan d’eau nord et sur les pelouses et prés calcicoles ponctués de fourrés situées au nord-est de la zone d’étude ; • le niveau de valeur forte est représenté par les autres secteurs de pelouses et prés calcicoles ponctués de fourrés plus ou moins denses, en excluant les taillis les plus denses ; • le niveau de valeur assez forte est principalement représenté par les taillis et fourrés les plus denses, notamment sur le pourtour des pelouses et prés calcicoles, ainsi que par le plan d’eau sud, l’Aulnaie-frênaie située au sud-est de celui-ci et une partie de la Frênaie-érablaie (zone de présence de la Cardamine impatiente) ; • le niveau moyen est réparti de manière hétérogène. Les principaux secteurs concernés correspondent aux formations ligneuses situés sur la façade ouest du site d’étude (l’Aulnaie-saulaie située sur le pourtour de l’étang nord, la Frênaie-érablaie en excluant la zone favorable à la Cardamine impatiente décrite ci-dessus) ; • le niveau faible est représenté de façon ponctuelle sur les formations anthropiques (friche nitrophile se développant sur la zone de stockage du foin et bâtiments). La carte 6, quant à elle, montre la localisation des zones d’implantation préférentielle sur le site d’étude. 3 zones ont ainsi été définies : • les zones écologiques sensibles où aucune implantation, même ponctuelle, n’est envisageable. Cette entité est représentée par le plan d’eau nord et par les pelouses et prés calcicoles ponctués de fourrés situées au nord-est de la zone d’étude (zones atteignant une valeur écologique très forte) ; • les zones d’implantation possible sous réserve de précautions. Cette entité rassemble toutes les formations présentant une valeur écologique assez forte ou forte (autres secteurs de pelouses, prés et fourrés calcicoles, plan d’eau sud, etc.). Des infrastructures ponctuels pourront y être aménagées sous réserve de prendre en considération la localisation des espèces remarquables et de limiter au maximum l’emprise des travaux. Si ces prescriptions ne peuvent être respectées, des mesures compensatoires pourront être mise en place ; • les zones sans enjeu écologique particulier représentés par toutes les autres formations du site. Des aménagements ponctuels peuvent être envisagés sur cette zone en veillant toutefois à limiter au maximum l’emprise des travaux et à prendre en considération la présence des espèces animales protégées (Lézard des murailles, Orvet fragile, oiseaux – hors espèces chassables, etc.). Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 63 Décembre 2009 CARTE 5 : VALEUR ÉCOLOGIQUE GLOBALE Valeur écologique Exceptionnelle Très forte Forte Assez forte Moyenne Faible 0m écosphère 85 m 212.5 m Projet de réalimentation de nappe aquifère de la gravières de l’Ormeteau - Etude d’impact écologique Commune Seine-Port (77) Ecosphère, 2009 - Fond © géoportail 2003 CARTE 6 : LOCALISATION DES ZONES D’IMPLANTATIONS POTENTIELLES DES INFRASTRUCTURES Zone écologique sensible, aucune implantation envisageable Zone d’implantation ponctuelle possible sous réserve de précaution Zone sans enjeu écologique particulier 0m écosphère 85 m 212.5 m Projet de réalimentation de nappe aquifère de la gravières de l’Ormeteau - Etude d’impact écologique Commune Seine-Port (77) Ecosphère, 2009 - Fond © géoportail 2003 5 - IMPACTS PREVISIBLES DU PROJET ET PROPOSITION DE MESURES 5.1 - Principales caractéristiques du projet Pour mettre en place une recirculation de l’eau au sein de la gravière Sud (conditions dynamiques), l’eau serait pompée dans la gravière Sud et rejetée en Seine à proximité immédiate. Un essai de 2 mois aurait lieu en hiver en période de hautes eaux et un autre en été en période de basses eaux. Pour que l’impact du pompage soit significatif, il faut renouveler au moins 5 à 6 fois le volume d’eau de la gravière. Il faut en conséquence prévoir un pompage en continu durant 2 mois à un débit de 400 m3/h. Durant ces périodes de pompage, un suivi de qualité d’eau sera mis en place. Il permettra de suivre l’évolution de la qualité des eaux et d’évaluer le pouvoir épurateur de la gravière Sud lors du pompage. Schéma de fonctionnement hydrologique de la gravière Sud durant l’étude Source : EAU & FORCE, 2009. Le pompage de la nappe et les mesures des niveaux d’eau nécessitent la mise en place de différents dispositifs (permanents ou temporaires) : • Dispositif de pompage : deux pompes submersibles d’un débit de 200 m3/h chacune seront installées sur des flotteurs et maintenues en position dans la gravière sud au moyen d’un câble en acier inox tendu transversalement au dessus du plan d’eau. Depuis chacune de ces deux pompes, un tuyau de refoulement (DN 200 mm maximum) permettra le rejet en Seine ; • Mesures de niveau d’eau en continu : trois sondes de niveau autoalimentées seront installées durant 2 mois au niveau de la Seine, de la nappe de Champigny et de la gravière Sud. Une échelle limnimétrique sera également installée dans la gravière sud ; Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 66 Décembre 2009 • Alimentation électrique du système de pompage : un câble électrique sera tiré depuis un branchement provisoire prés de la station d’épuration de Seine-Port, le long du chemin d’accès aux gravières. Ce câble sera porté par des poteaux en bois de 6 m de hauteur (environ 30 madriers sur une longueur de 900 mètres). Chaque madrier sera maintenu par un petit massif en béton simplement posé sur le sol. Ces structures temporaires facilement démontables permettront de restituer ce site dans son état actuel et ne correspondent pas à des constructions. Pour sécuriser le système d’alimentation (câble et poteaux), un balisage informatif sera mis en place sur certains poteaux. Sur les extrémités du câble, un accompagnement de descente est prévu (gouttière métallique de renfort). Schéma du dispositif de pompage Source : EAU & FORCE, 2009. La mise en place de ces différents équipements nécessitera peut-être l’élargissement des voies d’accès pour le passage des engins. Aucun défrichage ne sera nécessaire pour l’installation des différentes infrastructures. De manière générale, toutes les dispositions nécessaires seront prises pour limiter au maximum l’impact du projet sur le milieu naturel. La mise en place des équipements nécessaires à la réalisation de cette étude sera bien sûr provisoire et réversible. Le terrain sera restitué en état après les 2 phases d’essai de pompage, soit au bout d’un an. 5.2 - Impacts potentiels du projet et proposition de mesures Compte tenu de la localisation des infrastructures prévues, il apparaît que l’ensemble des aménagements pressentis se situent sur la zone d’implantation possible sous réserve de précautions (chemin longeant le plan d’eau nord) et sur la zone sans enjeu écologique particulier (dalle et boisements aux abords du plan d’eau sud). Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 67 Décembre 2009 Différents impacts potentiels peuvent toutefois être mis en évidence : • risque de destruction ponctuelle d’espèces végétales remarquables et/ou protégées lors de la phase d’installation des différentes infrastructures [Orobanche pourpre (rare et protégée en Ile-de-France), Gaillet de Paris (rare) et Epipactis brunrouge (assez rare) notamment]. Cet impact sera toutefois limité, l’emprise des travaux l’étant également ; • risque de dégradation ponctuelle d’habitats d’intérêt écologique (pelouses et prés sablo-calcicoles notamment). L’emprise des travaux étant très limitée, ce risque l’est également. Toutefois, l’installation d’une canalisation au Nord de la gravière Sud peut entraîner la destruction d’habitats sensibles (passage d’engins, dépôts de déchets y compris les déchets verts issus d’éventuels débroussaillages). Dans ce secteur, on veillera tout particulièrement à la préservation des pelouses sablo-calcicoles (cf. carte 2) ; • risque de destructions involontaire d’espèces ou de dégradation ponctuelle d’habitats d’espèces animales remarquables et/ou protégées en Ile-de-France dont le Lézard des murailles (protégé national), la Grenouille rieuse (protégée nationale), l’Oedipode turquoise (protégé régional) et l’Azuré des Coronilles (rare, protégé et déterminant de ZNIEFF en Ile-de-France). Comme précédemment, l’emprise des travaux étant très limitée, ce risque l’est également ; • risque de rabattement de la nappe aquifère, notamment aux abords immédiats du plan d’eau Sud (le caractère drainant du substrat limite le risque de perturbation du niveau de la nappe sur les secteurs les plus éloignés). En ce qui concerne l’impact du pompage sur le niveau des eaux de la gravière Sud, celui-ci sera, a priori, très limité étant donné qu’il entrainera un abaissement d’environ 20 à 25 cm équivalent aux variations naturelles du niveau du plan d’eau (EAUX & FORCE, 2009). Concernant l’impact lié à l’acheminement du matériel de pompage, celui-ci étant léger, l’impact sur les écosystèmes sera, a priori, très limité. Le passage du câble électrique provisoire en aérien évitera tout impact sur les pelouses sablo-calcicoles. Il empruntera le tracé du chemin contournant la gravière Nord. Il est enfin important de noter qu’aucun défrichage ne sera nécessaire et que la zone où est présente la Cardamine impatiente (espèce végétale protégée présente sur le domaine) ne sera pas touchée, la conduite de refoulement passant bien plus au sud. Compte tenu de ces premiers éléments et sous réserve d’une vérification préalable des impacts directs et indirects (en particulier hydrauliques et hydrogéologiques), le projet de réalimentation de la nappe aquifère n’apparaît pas incompatible avec la préservation de la faune et de la flore du site. Même si les impacts du projet sur la faune et la flore paraissent d’ores et déjà limités, certaines mesures particulières devront être prises afin de garantir la préservation de la faune et de la flore remarquable du site : • prise en compte des localisations d’habitats et d’espèces remarquables lors de la phase travaux ; • éventuels défrichements à proscrire en période de nidification (éviter la période comprise entre mi-mars et mi-juillet) ; Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 68 Décembre 2009 • surveillance et maintien des débits hydrauliques (contrôle de la hauteur de la nappe aux abords de l’étang, maintien d’un débit d’étiage minimal dans le plan d’eau sud, etc.) ; • restauration des éventuels espaces naturels dégradés, notamment les milieux humides liées aux plans d’eau (végétation hélophytique des berges, Aulnaie-saulaie, etc.) et les pelouses sablo-calcaricoles aux abords; • mise en place d’une surveillance écologique du chantier. En conclusion, les impacts du projet seront a priori limités voire nuls sous réserve de la prise en compte des mesures préconisées ci-dessus. Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 69 Décembre 2009 6 - ANALYSE DES IMPACTS DU PROJET SUR LES ESPECES PROTEGEES L’ensemble des espèces végétales et animales protégées recensées sur l’emprise du projet et aux abords sont présentées ci-après. Une analyse est faite afin d’apprécier celles qui sont potentiellement impactées par le projet et nécessitent par conséquent une attention particulière ainsi qu’une éventuelle demande de dérogation de destruction, compte tenu de l’évolution récente de la réglementation sur les espèces animales protégées : • Arrêtés du 23 avril 2007 concernant les mammifères, les insectes et les mollusques protégés ; • Arrêté du 3 mai 2007 concernant les oiseaux protégés ; • Arrêté du 19 novembre 2007 concernant les reptiles et amphibiens protégés. Espèces protégées (statut en IdF) Impacts lors des travaux Impacts après travaux Mesures proposées Flore Aucune espèce protégée recensée - - - Aucun impact (infrastructures temporaires et très localisées). Prise en compte de la localisation des espèces remarquables lors de l’installation des différents éléments. Oiseaux La plupart des oiseaux Pas de destruction d’œufs, de recensés sur le site nids ou d’individus dans la sont protégés en mesure où aucun travaux de France sauf les défrichement ne sera réalisé. chassables Mammifères 8 espèces protégées en France dont 6 Pas de destruction d’habitats Chauves-souris ou d’individus dans la mesure (également inscrites à où aucun travaux de l’annexe 4 de la directive défrichement ne sera réalisé. « Habitats ») Aucun impact (infrastructures temporaires et très localisées). - Amphibiens et reptiles 1 espèce protégée en France au titre des individus et de leurs habitats (cf. Art.2 de l’arrêté du 19 nov. 2007) : le Lézard des murailles (TC) 2 espèces protégées au titre des individus (cf. Art. 3 de l’arrêté du 19 nov. 2007) : l’Orvet fragile (C) et la Grenouille rieuse (INT). Destruction possible d’individus de certaines espèces lors des travaux (Lézard vert et Orvet notamment). Impacts globalement faibles compte tenu du statut de conservation non défavorable des espèces concernées et de la faible emprise des travaux. Aucun impact (infrastructures temporaires et très localisées). Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique Prise en compte de la localisation des espèces remarquables lors de l’installation des différents éléments (notamment le Lézard vert et l’Orvet fragile – cf. carte 4). 70 Décembre 2009 Insectes 8 espèces protégées en Ile-de-France : 4 Lépidoptères et 4 Orthopteroïdes Destruction possible d’individus ou dégradation ponctuelle d’habitats de certaines espèces lors des travaux (Oedipode turquoise et Azuré des Coronilles notamment). Impacts globalement faibles compte tenu de la faible emprise des travaux et des effectifs important recensés sur l’ensemble du site. Aucun impact (infrastructures temporaires et très localisées). Prise en compte de la localisation des espèces remarquables lors de l’installation des différents éléments (notamment l’Oedipode turquoise et l’Azuré des Coronilles – cf. carte 4). Au final, il apparaît donc que le projet ne nuit pas au maintien, dans un état de conservation favorable, des populations des espèces protégées concernées. Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 71 Décembre 2009 LEXIQUE ET BIBLIOGRAPHIE Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 72 Décembre 2009 Lexique Établi d'après : RAMEAU J.C., MANSION D. & DUME G., 1989. Flore Forestière Française ; guide écologique illustré ; vol.1 : plaines et collines - IDF, DERF et ENGREF - Dijon, 1785 pp. GUINOCHET M. & de VILMORIN R., 1984. Flore de France (fascicule 5). Édition du CNRS - Paris, pp. 1598 à 1879 DE LANGHE J-E. & al., 1983. Nouvelle flore de la Belgique, du Grand-duché du Luxembourg, du nord de la France et des régions voisines - 3ème éd. Édition du patrimoine du Jardin Botanique de Belgique, Meise, 1015 pp. acidiphile ou acidophile se dit d'une plante ou d'un groupement végétal croissant préférentiellement en conditions stationnelles acides (sols et eaux) ; par extension, se dit de ces conditions elles-mêmes acidicline ou acidocline se dit d'une plante ou d'un groupement végétal croissant préférentiellement en conditions stationnelles assez acides (sols et eaux) ; par extension, se dit de ces conditions elles-mêmes adventice plante étrangère à la flore indigène, persistant temporairement dans des milieux soumis à l'influence humaine, en particulier dans les cultures annuelle (plante/espèce) plante dont la totalité du cycle de végétation dure moins d'un an et qui est donc invisible une partie de l'année anthropique qualifie les phénomènes qui sont provoqués ou entretenus par l'action consciente ou inconsciente de l'homme avifaune ensemble des espèces d'oiseaux dans un espace donné berme bordure herbeuse entretenue d’une route ou d’un chemin biocénose ensemble des organismes vivants occupant un biotope donné ; une biocénose et son biotope constituent un écosystème biodiversité terme synonyme avec "diversité biologique, c'est-à-dire "diversité du monde vivant" ; classiquement on distingue trois niveaux de biodiversité : la diversité écosystémique (diversité des milieux et biotopes), la diversité spécifique (diversité des espèces vivantes) et la diversité intraspécifique (diversité génétique au sein d'une même espèce) biologie (d'une espèce) description du cycle et du mode de vie d'une espèce indépendamment de son milieu (voir écologie d'une espèce) biotope ensemble théorique des conditions physico-chimiques définissant un écosystème donné bisannuelle (plante/espèce) plante dont le cycle de végétation complet s'étale sur deux années ; la floraison intervient la deuxième année calcaricole qui se rencontre exclusivement sur des sols riches en calcaire calcicole/ calciphile se dit d'une plante ou d'un groupement végétal qui se rencontre préférentiellement sur des sols riches en calcium ; par extension, se dit de ces conditions elles-mêmes calcifuge qui évite normalement les sols riches en calcium caractéristique (espèce) espèce dont la fréquence est significativement plus élevée dans un groupement végétal déterminé que dans tous les autres groupements compagne (espèce) espèce fréquente dans un groupement végétal donné, quoique non caractéristique Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 73 Décembre 2009 cortège floristique ensemble des espèces végétales d'une station, d'un site, d'une région géographique, etc... suivant le contexte dégradé (site, groupement végétal...) maltraité par une exploitation abusive (surpâturage, eutrophisation, pollution, etc...) écologie (d'une espèce) rapports d'une espèce avec son milieu ; ensemble des conditions préférentielles de ce milieu dans lequel se rencontre cette espèce (voir biologie d'une espèce) écologie (sens général) science étudiant les relations des êtres vivants avec leur environnement et des êtres vivants entre eux ; d'une manière générale, une approche écologique est celle qui vise à saisir le fonctionnement du monde vivant écosystème système ouvert défini approximativement dans l'espace et dans le temps et modélisant l'ensemble des relations des êtres vivants entre eux et des êtres vivants avec l'environnement physico-chimique ; le concept est opérationnel à des échelles très variables (ex.: forêt tropicale, mare temporaire, souche en décomposition ...) écotype à l'intérieur d'une espèce, ensemble de populations différenciées par la sélection naturelle exercée par un ou plusieurs facteurs écologiques (ex : écotype aquatique d'une plante amphibie) édaphique qui concerne les relations sol/plante endémique espèce qui ne se rencontre à l'état spontané qu'en une région restreinte, parfois avec seulement quelques stations (ex : la Violette de Rouen est une endémique de la Basse Vallée de la Seine) entomofaune insectes espèce unité fondamentale de la classification des êtres vivants, dénommée par un binôme scientifique international composé d'un nom de genre suivi d'un nom d'espèce (ex : Homo sapiens) eutrophe riche en éléments nutritifs permettant une forte activité biologique et par voie de conséquence, non acide flore ensemble des espèces végétales rencontrées dans un espace donné (voir végétation) formation végétale type de végétation défini plus par sa physionomie que sa composition floristique (ex. : prairie*, roselière*, friche*, lande*, etc...); ce terme renvoie en général à une description moins fine de la végétation que celui de "groupement végétal"* fourré jeune peuplement forestier composé de brins de moins de 2,50 m de haut, dense et difficilement pénétrable friche formation se développant spontanément sur un terrain abandonné depuis quelques années friche post-culturale friche se développant sur un terrain antérieurement cultivé, après une ou quelques années d'abandon fruticée formation végétale dense constituée par des arbustes et arbrisseaux souvent épineux groupement végétal voir phytocénose* habitat environnement physico-chimique et biologique dans lequel vit et se reproduit une espèce herbacé qui a la consistance souple et tendre de l'herbe ; on oppose en général les plantes herbacées aux plantes ligneuses herpétofaune groupe comprenant l’ensemble des reptiles et des amphibiens houppier sommet d’un arbre ébranché hygrophile se dit d'une plante ou d'un groupement végétal ayant besoin de fortes quantités d'eau tout au long de son développement et croissant en conditions très humides (sol inondé en permanence); par extension, se dit de ces conditions elles-mêmes introduite (espèce/plante) espèce exotique apportée volontairement ou non par l'homme et n'appartenant pas à la flore naturelle du territoire considéré ligneux formé de bois ou ayant la consistance du bois ; on oppose généralement les espèces ligneuses (arbres, arbustes, arbrisseaux, sous-arbrisseaux) aux espèces herbacées Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 74 Décembre 2009 manteau (forestier) végétation linéaire essentiellement arbustive située en lisière de forêt méso-eutrophe catégorie trophique intermédiaire entre mésotrophe et eutrophe méso-hygrophile se dit d'une plante ou d'un groupement végétal croissant préférentiellement en conditions hydriques intermédiaires entre mésophile (voir ce mot) et hygrophile (voir ce mot) ; par extension, se dit de ces conditions elles-mêmes méso-oligotrophe catégorie trophique intermédiaire entre mésotrophe et oligotrophe mésophile se dit d'une plante ou d'un groupement végétal croissant préférentiellement en conditions moyennes, en particulier d'humidité et de sécheresse ; par extension, se dit de ces conditions elles-mêmes mésotrophe moyennement riche en éléments nutritifs, modérément acide et induisant une activité biologique moyenne méso-xérophile se dit d'une plante ou d'un groupement végétal croissant préférentiellement en conditions hydriques intermédiaires entre mésophile (voir ce mot) et xérophile (voir ce mot) ; par extension, se dit de ces conditions elles-mêmes messicole espèce végétale annuelle dont le milieu préférentiel est le champ de céréales mixte (boisement) boisement composé d'un mélange de feuillus et de résineux mosaïque ensemble de communautés végétales, de peuplements et de sols différents, coexistant en un lieu donné et étroitement imbriqués naturalisée (espèce) espèce exotique ayant trouvé chez nous des conditions favorables lui permettant de se reproduire et de se maintenir spontanément (ex : le robinier) neutrocline se dit d'une plante ou d'un groupement végétal croissant préférentiellement dans des milieux de pH proches de la neutralité ; par extension, se dit de ces conditions ellesmêmes neutrophile se dit d'une plante ou d'un groupement végétal croissant préférentiellement dans des milieux de pH neutres (ni acides, ni basiques) ; par extension, se dit de ces conditions elles-mêmes nitrophile se dit d'une plante ou d'un groupement végétal croissant sur des sols riches en composés azotés ; par extension, se dit de ces conditions elles-mêmes oligotrophe très pauvre en éléments nutritifs et ne permettant qu'une activité biologique réduite ourlet (forestier) végétation herbacée et/ou de sous-arbrisseaux se développant en lisière des forêts ou des haies pelouse formation végétale basse, herbacée et fermée, dominée par les graminées. Les pelouses se distinguent des prairies par le fait qu'elles sont situées sur des sols plus pauvres en nutriments et qu'elles existent et se maintiennent souvent indépendamment de l'action de l'homme (pas ou peu fertilisées - pas de fauchage – éventuellement un pâturage extensif) en raison de conditions extrêmes de sol et de climat, ne permettant pas le développement de ligneux phytosociologie étude scientifique des tendances naturelles que manifestent des espèces végétales différentes à cohabiter ou au contraire à s'exclure ; étude des groupements végétaux ou phytocénoses à l'aide de méthodes floristiques et statistiques, débouchant sur une taxonomie pionnier(ère) 1. relatif à une espèce ou un ensemble d'espèces aptes à coloniser des terrains nus 2. relatif à une espèce ou un ensemble d'espèces annonçant l'évolution future de la végétation (ex : pionnière forestière dans une friche) prairie formation végétale herbacée, fermée et dense, dominée par les graminées et faisant l'objet d'une gestion agricole par fauche ou pâturage relictuelle (espèce) espèce antérieurement plus répandue, témoignant de la disparition progressive de ses conditions écologiques optimales rudéral (ale, aux) se dit d'une espèce ou d'une végétation caractéristique de terrains fortement transformés par les activités humaines (décombres, jardins, friches industrielles, zones de grande culture...) Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 75 Décembre 2009 rudéralisé(e) se dit d'un site fortement transformé par une activité humaine, présentant en général un sol perturbé et eutrophe (voir ce mot) sabulicole se dit d’une espèce ou d’un habitat se développant dans le sable sous-arbrisseau arbrisseau de taille inférieure à 0,5 m (ex : bruyère, myrtille...) spontané(e) (espèce/ végétation...) qui croît à l'état sauvage dans le territoire considéré station 1. étendue de terrain de superficie variable mais généralement modeste, où les conditions physiques et biologiques sont relativement homogènes 2. site où croît une plante donnée subspontané(e) plante cultivée, échappée des jardins ou des cultures, croissant spontanément un certain temps, mais ne se propageant pas en se mêlant à la flore indigène succession végétale 1. suite de groupements végétaux se succédant spontanément au cours du temps en un lieu donné ; 2. coexistence en un même lieu des différents stades d'évolution d'une même formation végétale taxon unité quelconque de la classification des organismes vivants (classe, ordre, famille, genre, espèce, sous-espèce, ...) ou des phytocénoses (classe, ordre, alliance, association...) thermophile se dit d'une plante ou d'un groupement végétal qui croît préférentiellement dans les sites chauds (et généralement ensoleillés) ; par extension, se dit de ces conditions ellesmêmes thérophyte forme biologique des plantes dont le cycle de vie, depuis la germination de la graine jusqu'à la maturation des semences dure moins d'un an tonsure partie rase et dénudée d’une pelouse (faciès pionnier) ubiquiste qui est présent partout à la fois végétation ensemble des phytocénoses* présentes dans un espace donné vivace (plante/espèce) plante dont le cycle de végétation dure plus de deux années xérophile se dit d'une plante ou d'un groupement végétal s'accommodant de conditions sèches ; par extension, se dit de ces conditions elles-mêmes zone humide secteur où la nappe se trouve, au moins une partie de l'année, proche de la surface (audessus ou au-dessous) ; il en résulte des milieux aquatiques ou inondables Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 76 Décembre 2009 Bibliographie AGUILAR J. & DOMMANGET J.-L., 1998. 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Recherche bibliographique et enquête Parallèlement aux prospections de terrain, il est nécessaire de rassembler la documentation disponible sur la flore et la faune afin d’évaluer le niveau de connaissance du site à expertiser. Pour ce faire, une recherche bibliographique des publications récentes (postérieures à 1990) a été réalisée ainsi qu’une synthèse des données disponibles auprès des principaux spécialistes locaux et de divers organismes (associations, scientifiques, administrations…). Analyse des documents cartographiques et photographiques Dans un premier temps, la reconnaissance du site à étudier se fait par l’intermédiaire des documents cartographiques (carte IGN au 1/25000, cartes géologiques…) et photographiques (principalement les missions IGN). Ceux-ci sont analysés afin d’apprécier la complexité du site et repérer les secteurs qui apparaissent comme ayant potentiellement les plus fortes sensibilités écologiques (espaces pionniers, milieux ouverts…). Cette analyse permet aussi d’évaluer la somme de travail à effectuer et les périodes d’inventaires (ex : passage précoce nécessaire dans les boisements calcicoles ou les substrats secs, plus tardif pour les zones humides…). Dans certains cas complexes, une pré-carte d’occupation des sols est élaborée pour faciliter les investigations de terrain sur la base de la photointerprétation. Prospections de terrain Il s’agit d’une phase essentielle. Tous les habitats reconnus lors de la phase précédente ont été prospectés de façon systématique, de manière à couvrir les différentes conditions écologiques stationnelles et tous les types de végétation. L’ensemble du site d’étude (environ 20 ha) a été parcouru ainsi que ses abords, en ayant une attention plus particulière pour les habitats présumés sensibles (boisements alluviaux, friches, ourlets…). Au fur et à mesure des prospections, une liste des espèces a été dressée en prenant soin de localiser les plus remarquables sur un fond de plan ou une photographie (à partir du niveau de rareté « assez rare » pour la flore et « assez commun » pour la faune). Les différents habitats rencontrés ont aussi été listés et leur niveau de définition a été affiné par rapport à celui établi lors de l’analyse des documents cartographiques et photographiques. Traitement et analyse des données recueillies Les listes d’espèces et d’habitats établies lors des prospections de terrain ont ensuite été traitées et analysées. Les groupes écologiques mis en évidence servent de base à la description des habitats. Une carte de ceux-ci a alors été dressée, en vaillant à coller au plus près de la réalité de terrain. Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 82 Décembre 2009 Évaluation écologique du site et des habitats constitutifs Le recoupement des cartes des habitats et de localisation des espèces remarquables, l’agencement des groupes écologiques au sein des habitats et d’autres critères qui sont définis ci-après, permettent d’évaluer le niveau de valeur écologique du site et des unités constitutives. 2. METHODOLOGIE DE L'INVENTAIRE PHYTO-ECOLOGIQUE Recueil des données La zone d’étude a été prospectée les 24 avril, 2 juin et 24 août 2009. L'étude qualitative a consisté à dresser une liste des espèces végétales vasculaires en recherchant plus particulièrement les espèces remarquables lesquelles permettent d’appréhender la valeur floristique de la zone d’étude, de définir et de hiérarchiser les secteurs d’intérêt écologique (cf. annexe 2). Les espèces ont été identifiées à l'aide de la flore de LAMBINON & al. (2004). Le niveau taxonomique retenu est la sous-espèce (subsp.) quand il existe, car les sous-espèces ont été ou sont susceptibles de devenir des espèces à part entière ; d'autre part, elles sont le plus souvent discriminantes au plan des conditions écologiques ; cependant dans le corps du texte, on ne rappelle pas systématiquement "espèces ou sous-espèces", le mot "espèces" englobant les deux types de taxons. La nomenclature utilisée est celle de l’Index synonymique de la flore de France de KERGUELEN, M. 1997. Traitement des données Toutes les unités de végétation reconnues ont été échantillonnées de manière qualitative. Les espèces végétales ont été classées en groupes écologiques suivant nos connaissances et la littérature (BOURNERIAS & al. 2001, JULVE 1993). Les unités de végétation ont été analysées en fonction des espèces qu’elles abritent et en essayant de les rattacher à des formations déjà décrites dans la littérature avec toutefois une adaptation par rapport au site étudié. 3. METHODOLOGIE DE L'INVENTAIRE FAUNISTIQUE 3.1. Principes généraux L'étude de la faune porte sur sept groupes faunistiques (Oiseaux, en particulier les espèces nicheuses, Mammifères – dont les chauves-souris –, Amphibiens, Reptiles, Odonates, Lépidoptères Rhopalocères et Orthoptères). Ces groupes sont habituellement retenus dans l'étude des milieux ; ils comprennent en effet certaines espèces qui sont de bons indicateurs de la valeur écologique et de bons supports pour la prise en compte des problèmes faunistiques. Ceci tient à leur sensibilité vis-àvis des activités humaines. En particulier, les Oiseaux sont considérés comme de bons indicateurs écologiques et permettent d'appréhender la valeur et la complexité des écosystèmes (cf. BLONDEL, 1973). Néanmoins, seules les espèces nicheuses permettent d'effectuer un diagnostic efficace car durant la période de reproduction, des relations de territorialité stables lient étroitement les oiseaux à leurs biotopes. Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 83 Décembre 2009 3.2. Méthodologie de l'étude faunistique L'étude faunistique a consisté pour l’ensemble des groupes précités en une étude bibliographique, un recueil de données et une série de prospections de terrain menées sur l’ensemble du site d’étude (environ 20 ha). Les conditions météorologiques ont dans l’ensemble été correctes, l’année 2009 ayant été assez favorable aux insectes. On considèrera les résultats des inventaires comme étant suffisants pour émettre un diagnostic précis quant aux enjeux faunistiques existant sur le site d’étude. 1. Les recherches bibliographiques : elles ont principalement consisté à prendre en compte les informations récoltées lors de différentes études (ÉCOSPHERE, 1997 & 2008), si celles-ci étaient encore d’actualité ou pouvaient être utilisées pour comparaison avec la situation actuelle. 2. Les prospections de terrain de 2009 : trois passages ont été effectués les 24 avril, 2 juin et 13 août 2009 afin de prospecter l’ensemble des habitats. Les résultats des prospections demeurent toutefois partiels concernant les mammifères (notamment les micromammifères qui n’ont pas été spécifiquement étudiés du fait des méthodes relativement lourdes à mettre en œuvre). 3.2.1. L’inventaire des Oiseaux Les trois étapes de l’étude ont permis d'établir un inventaire qualitatif et quantitatif des oiseaux fréquentant le site et ses abords (cf. annexe 3), en distinguant : 1. les oiseaux nicheurs sur le site ; 2. les oiseaux nicheurs aux abords ; 3. les oiseaux non nicheurs (estivants, migrateurs, hivernants…) observés sur le site et à ses abords immédiats. Cet inventaire ornithologique repose à la fois sur les résultats de prospections effectuées en 2009 et sur ceux obtenus à l’issue de l’étude effectuée en 1997. Les espèces ont été recensées par diverses techniques (points d’écoute, observations fixes ou itinérantes…) sans qu’une méthode soit particulièrement privilégiée. Compte tenu des efforts de prospections et des connaissances regroupées, on peut estimer l’inventaire de l'avifaune comme proche de l’exhaustivité, en particulier en ce qui concerne les oiseaux nicheurs lors du printemps 2009. 3.2.2. L’inventaire des autres groupes faunistiques Pour les groupes suivants, les listes d’espèces ont été constituées sur la base d’informations bibliographiques (étude Écosphère, 1997) et des prospections effectuées en 2009. Les résultats apparaissent en annexe 5. Des espèces uniquement observées aux proches abords de l’actuel site d’étude y sont comptabilisées, leur localisation étant alors systématiquement précisée. 1. Les Mammifères terrestres : ils ont fait l’objet d’un inventaire général (observations directes, repérage des traces : terriers, empreintes, reliefs de repas, fèces...). Les micromammifères n’ont pas été étudiés spécifiquement compte tenu des moyens assez lourds à mettre en œuvre. La liste des mammifères demeure donc partielle. 2. Les Chiroptères : une soirée de prospection spécifique à l’aide de détecteurs ultrasons a été effectuée le 13 août 2009. L’ensemble du site a été parcouru à pied ou en voiture, en insistant sur les milieux a priori les plus favorables aux contacts acoustiques (milieux aquatiques, lisières, chemins). Trois types de matériels ont été utilisés par deux personnes au cours de la nuit : Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 84 Décembre 2009 - - les Petterson D1000 et D240x qui fonctionnent en hétérodynage et expansion de temps, permettent d’identifier les espèces avec un bon degré de précision. Il ont été employés sur tout le site ; le système Anabat, qui permet des enregistrements en continu mais avec un degré de précision moindre, a été utilisé pour caractériser l’intensité des mouvements de Chiroptères en lisière du bois de Sainte-Assise. Les deux appareils utilisés au cours de la soirée ont été placés en moitié sud à proximité du plan d’eau de carrière qui sera impacté. Les sonagrammes enregistrés durant les phases de terrain ont été analysés à l’aide des logiciels Batsound 3.3 et Analook, qui permettent la visualisation et l’interprétation des ultrasons. 3. Les Amphibiens et les Reptiles : les amphibiens ont été recherchés aux abords des plans d’eau et au niveau des ornières ponctuellement présentes sur certains chemins. Les reptiles ont été recherchés en lisière des fourrés et boisements, sur les berges, sous les abris potentiels que constituent les planches, tôles, bâches plastiques, souches… Trois plaques reptiles ont été déposées en avril à l’angle nord-ouest du bois de Sainte-Assise au sein de mosaïques de pelouses, de prés et de fourrés calcaricoles. Elles sont constituées par des bandes de caoutchouc noir. Plaque reptile (photo prise sur site) N. FLAMANT - ECOSPHERE Elles sont été posées de telle sorte qu’elles soient mi ombragées et mi ensoleillées et qu’elles se trouvent en lisière d’un roncier, d’un fourré ou du bois de Sainte-Assise. Ces plaques présentent la particularité d’attirer les reptiles du fait de l’accumulation de chaleur solaire durant la journée ensuite restituée durant les périodes plus fraiches (nuit, soirée, matin). Elles servent par conséquent aux reptiles à la fois de refuges et de gîtes assurant leur réchauffement. Elles ont été soulevées à chaque passage sur le site. 4. Les Odonates : ce groupe a fait l’objet de prospections autour des plans d’eau de gravière et des milieux terrestres de maturation environnants, qui ont permis de dresser une liste relativement complète du fait des dates d’inventaire choisies. Si besoin, les exemplaires ont été capturés au filet pour identification puis relâchés sur place. 5. Les Lépidoptères Rhopalocères : ce groupe a fait l’objet d’inventaires en 2009 sur l’ensemble du secteur. Comme pour les Odonates, les exemplaires ont été capturés en tant que de besoin, identifiés et relâchés sur place. L’ensemble des relevés permet de dresser une liste que l’on considèrera cependant comme partielle. 6. Les Orthoptères : l’inventaire est qualifié de partiel étant donné l’unique passage en saison optimale : 13 août 2009. L’ensemble des secteurs a été prospecté. Les identifications ont été effectuées grâce à l’écoute de la stridulation (éventuellement à l’aide d’un détecteur ultrasons) et à l’aide d’un filet fauchoir (captures / relâchers). Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 85 Décembre 2009 4. APPRECIATION DE LA VALEUR ECOLOGIQUE Les inventaires floristiques et avifaunistiques débouchent sur une estimation de la valeur écologique. Pour juger de l'intérêt écologique des milieux naturels, deux catégories de critères peuvent être utilisées : les critères définis par des seuils et ceux répondant à une approche qualitative. Les uns comme les autres peuvent être appliqués à un habitat (alliance phytosociologique ou unité de la typologie européenne "Corine biotope" par exemple), aux espèces présentes ou à d'autres éléments (ensembles complexes d'habitats, axes préférentiels dans le déplacement des animaux...). Trois éléments nous ont permis de définir par croisement la valeur écologique globale : • • la valeur floristique ; • la valeur faunistique. les valeurs des habitats, évaluées à partir de leur rareté et de paramètres qualitatifs tels que l'ancienneté, la plus ou moins grande proximité d'habitats analogues, le degré d'artificialisation... 4.1. Valeur floristique La valeur floristique est fondée sur le degré de rareté régionale des espèces inventoriées. Écosphère dispose à cet effet d'un fichier de rareté sur les 1500 espèces connues en Île-de-France (environ). Sa dernière mise à jour date d’avril 2008. Afin de quantifier la valeur floristique des formations, on a attribué des points suivant le barème cidessous : Statut de rareté ou de protection Barème Protégée régionale ou PR ou PN 16 nationale TR très rare 8 R rare 4 AR assez rare 2 AC assez commune 1 C commune 0 TC très commune 0 * non spontanée 0 Pour chaque formation végétale on additionne les points floristiques obtenus. On applique ensuite le barème suivant établi de façon empirique à partir de plusieurs dizaines d'études réalisées dans le Bassin parisien : Nombre de points obtenus 0à3 4à7 8 à 15 16 à 31 32 à 63 64 et plus Valeur floristique faible moyenne assez forte forte très forte exceptionnelle 4.2. Valeur écologique des formations végétales Les habitats pris en considération correspondent à des alliances ou des associations phytosociologiques ou à des unités moins fines (ordres et classes phytosociologiques, regroupement d'alliances végétales), en se référant à la Directive Communautaire "Habitat (n° 92/43/C.E.E.) et aux Cahiers d’Habitats Natura 2000. Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 86 Décembre 2009 Deux paramètres sont pris en compte pour l'évaluation de l'intérêt écologique des habitats : • la rareté du type d'habitat analysé en Ile-de-France voire en France ; • les paramètres qualitatifs tels que l'ancienneté, la plus ou moins grande proximité d'habitats analogues, le degré d'artificialisation... 4.2.1. Rareté des habitats La rareté est estimée au niveau de la région Ile-de-France à partir des données bibliographiques disponibles et de notre connaissance de la répartition des formations végétales de cette région. 4.2.2. Paramètres qualitatifs En complément de l’évaluation de la rareté des habitats, la valeur écologique des formations végétales est estimée à partir de paramètres qualitatifs tels que : • l'originalité des conditions écologiques (sol, eau, pente...) : plus les conditions géologiques, pédologiques, topographiques, hydrauliques... sont particulières et rarement rencontrées dans la région, plus les chances de découvrir des espèces végétales ou animales peu fréquentes augmentent ; • la proximité de formations analogues : plus une formation est isolée, plus sa valeur relative est grande (cette notion ne vaut que pour des habitats peu dégradés) ; • l'ancienneté d'une formation lorsque des données sont disponibles. Ainsi une vieille Chênaie sera considérée comme potentiellement beaucoup plus riche sur le plan écologique qu'une jeune chênaie de même nature, une lande ou une prairie permanente ancienne qu'une culture ou qu'une friche récente ; • la vulnérabilité des groupements végétaux compte tenu de leur état de conservation et des perturbations dont elles font l’objet ; • l'artificialisation ou degré d'éloignement de l'état naturel (opposition entre des formations à évolution spontanée et des formations plus ou moins perturbées ou créées par l'homme).Trois catégories de critères sont prises en compte afin d'apprécier le degré d'artificialisation d'une formation végétale : la flore : on distingue dans la flore d'un site, des espèces spontanées (ou indigènes) et des espèces dont la présence est due à l'homme ; parmi celles-ci, on distingue des espèces naturalisées, c'est-à-dire d'origine exotique mais qui se comportent comme si elles appartenaient à la flore régionale, des espèces subspontanées (échappées des jardins ou cultures) et des espèces directement plantées ou cultivées. On considère que les espèces non autochtones (= allochtones) traduisent une certaine artificialisation de la formation. le substrat (sol ou eau) : un sol peut subir différents types d'altération d'origine humaine (anthropisation) soit physiques (tassement, sols remués, destruction totale par décapage...) soit chimiques (eutrophisation en particulier par les nitrates, pesticides divers...) ; de même les eaux peuvent être altérées par des polluants physiques (turbidité) ou chimiques (eutrophisation et polluants variés). l'exploitation : les principaux types d'exploitation sont ceux de l'agriculture et de la sylviculture, mais on peut aussi considérer les entretiens plus ou moins réguliers ; lorsque l'exploitation se traduit par une pression forte et constante sur le milieu, elle est dite intensive (labours, pâturages intensifs, gazons, populiculture industrielle, désherbage, fumure...) ; si elle se cantonne à des interventions modérées ou peu fréquentes, elle est extensive (fauche annuelle, sylviculture, pâturages extensifs, entretien léger des bermes...). Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 87 Décembre 2009 4.3. Valeur faunistique L'étude faunistique a porté sur 7 groupes [Oiseaux, Mammifères (dont Chiroptères), Amphibiens, Reptiles, Odonates, Lépidoptères Rhopalocères et Orthoptères]. Pour les Vertébrés, la valeur faunistique intègre des paramètres écologiques d'une échelle en général supérieure à celle de la valeur phyto-écologique. Cette valeur sera avant tout fonction de la structure et de l'agencement des habitats (ces derniers associent souvent plusieurs groupements végétaux complémentaires). Les Invertébrés occupent une position intermédiaire. La méthode d'évaluation, adaptée à l'avifaune nicheuse est présentée ci-après. Elle tient compte de la rareté des espèces et de la diversité, mais ne prend pas en compte le statut de protection des espèces. En effet, contrairement à la flore ou parfois à l'entomofaune pour lesquels les listes d'espèces protégées prennent en compte la rareté des taxons, les listes nationales de Vertébrés protégés (oiseaux, mammifères, amphibiens et reptiles) n'ont pas toutes été établies pour protéger les espèces particulièrement rares, mais ont pour objet principal d'interdire la chasse et la capture des espèces non gibier, y compris des espèces très communes pour lesquelles il n'existe aucune menace sur les populations (ex. : le Rougegorge familier). En ce qui concerne les oiseaux, ces listes ne sont donc pas utilisables pour l'évaluation faunistique. Pour tous les groupes, la valeur intègre par contre la notion d’espèces déterminantes de ZNIEFF en région Île-de-France, incluse dans le statut de rareté des espèces – les espèces les plus remarquables étant généralement déterminantes de ZNIEFF. Au final, la valeur faunistique est déterminée pour un site ou un habitat par le groupe atteignant a priori la valeur la plus élevée. La valeur de chaque groupe n’est jamais cumulée. • La valeur avifaunistique Le tableau ci-dessous permet de définir le niveau de valeur avifaunistique en période de nidification. NIVEAU EXCEPTIONNEL Reproduction d'au moins 4 espèces très rares ou 8 espèces rares ; Importance internationale pour la migration et/ou l'hivernage de deux espèces ou plus ; Reproduction d'au moins 6 espèces citées à l'Annexe 1 de la directive communautaire "Oiseaux" CEE 79/409. NIVEAU TRES FORT Reproduction d'au moins 2 espèces très rares ou 4 espèces rares ; Importance internationale pour la migration et/ou l'hivernage d'une espèce ; Reproduction d'au moins 3 espèces citées à l'Annexe 1 de la directive communautaire "Oiseaux" CEE 79/409. NIVEAU FORT Reproduction d'une espèce TR ou de 2 R ou de 4 AR ; Importance nationale pour la migration et/ou l'hivernage. Reproduction de 2 espèces citées à l'Annexe 1 de la directive communautaire "Oiseaux" CEE 79/409. NIVEAU ASSEZ FORT Reproduction d'une espèce R ou de 2 AR ; Importance régionale pour la migration et/ou l'hivernage ; Zone de gagnage préférentielle pour des espèces remarquables ; Présence d'au moins 5 % de la population régionale d'une espèce. Reproduction de 1 espèce citée à l'Annexe 1 de la directive communautaire "Oiseaux" CEE 79/409. NIVEAUX MOYEN A FAIBLE Il s'agit de tous les autres cas; cependant, on distinguera un niveau moyen pour des milieux accueillant un grand nombre d'espèces nicheuses (forte diversité spécifique) de ceux qui n'en accueillent que quelques-unes. Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 88 Décembre 2009 Pour les autres groupes de Vertébrés, l’évaluation de la valeur s’inspire de cet exemple et est également fondée sur : Î la rareté des espèces reproductrices présentes ; Î le rôle fonctionnel relatif des habitats et secteurs pour les espèces peu fréquentes : une zone peut être primordiale (secteurs de gîtes pour les mammifères, etc...) ou secondaire (zones de gagnage, abris temporaires...). Certains espaces peuvent en outre avoir des fonctions spécifiques comme les places de brame pour le Cerf ; Î et s’il y a lieu, la localisation du site sur des voies de passage (mammifères, amphibiens). • La valeur batrachologique Le tableau ci-après permet de définir le niveau de valeur batrachologique. Valeur du site Faible Moyenne Assez forte Forte Commun et Très Commun 1 à 4 espèces (faibles populations) Degrés de rareté des Amphibiens Assez Rare et/ou Assez Commun Rare déterminant de ZNIEFF 1 espèce (faible population) 1 espèce au moins 1 (population espèce avec 1 espèce importante) ou 2 à des populations 3 espèces (faibles importantes populations) 4 espèces 2 à 3 espèces 1 espèce 2 espèces Très forte Exceptionnelle • Très Rare 1 espèce 1 espèce et (1 R ou 2 AR) 2 espèces La valeur entomologique Le tableau ci-dessous permet de définir un niveau de valeur pour les Insectes (Odonates, Lépidoptères, Orthoptères…) : Valeur du site Faible Moyenne Assez forte Forte Très forte Exceptionnelle Commune 1 à 9 espèces 10 espèces et plus Degrés de rareté des espèces Peu Commune Rare 1 espèce 2 à 4 espèces 5 à 7 espèces 1 espèce 8 espèces et plus 2 à 4 espèces 5 à 7 espèces 8 espèces et plus Protégée Nationale 1 espèce 2 espèces et plus Pour les Insectes, l’appréciation de la valeur faunistique tient compte de la présence ou de l'absence d'espèces protégées ainsi que sur celle d'espèces connues pour leur faible fréquence régionale : espèces très rares, rares (déterminantes de ZNIEFF). 4.4. Evaluation finale de la valeur écologique globale La valeur patrimoniale globale des différents habitats naturels, semi-naturels ou artificialisés reconnus sur le site est évaluée à partir de tous les critères présentés dans les chapitres précédents (intérêt floristique, intérêt écologique des habitats et intérêt faunistique). Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 89 Décembre 2009 De manière générale, la valeur écologique globale reprend la valeur floristique ou faunistique la plus forte. Une pondération peut être appliquée dans l'évaluation globale en fonction des critères liés aux formations végétales (rareté, originalité, degré d'artificialisation, menaces...). Au final, ces données permettent d'une part d'évaluer synthétiquement les milieux selon un gradient de valeur (exceptionnelle, très forte, forte, assez forte, moyenne, faible), d'autre part de justifier ce classement et de le traduire sous forme cartographique. Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 90 Décembre 2009 ANNEXE 2 : Flore Liste des plantes vasculaires recensées sur le site REFERENCES : Fichier réalisé par G. ARNAL & al.. Il a été établi sur 107 sites (1 site = plus de 200 espèces et moins de 10 km2 en moyenne) et environ 30 000 données (actualisation des raretés le 11 novembre 1994) - version d'avril 2000 SOURCES DES DONNEES 1 1997 : ECOSPHERE, 1997. Demande d'autorisation d'exploitation de carrière. Commune de Seine-port (77) - Etude d'impact écologique - Etat inital. SAGED. 45 p. 2 2006 & 2008 : CBNBP in Base de données CBNBP (listes partielles) 2009 : prospections terrains du 24 avril, 2 juin & 28 août 2009 3 L E G E N D E TC C AC AR R TR très commune commune assez commune assez rare rare très rare NRR non revue récemment dans la région SNA subspontanée, naturalisée, adventice I? indigène mais parfois subspontanée P z plantée, cultivée déterminante de ZNIEFF en Ile-de-France PR protégée régionalement PN protégée nationalement Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 91 Décembre 2009 (plus de 55 sites) (de 27 à 54 sites) (de 11 à 26 sites) (de 5 à 10 sites) (de 2 à 4 sites) (1 site) s.l. : nom français de l'espèce au sens large aggr.: groupe de "petites espèces" réunies sous le même binôme gr. : groupe d'espèces M : taxon identifié sûrement mais encore méconnu dans la région considérée, rareté probablement surévaluée -:? NOMENCLATURE UTILISEE Index synonymique de la flore de France (+ compléments et corrections) de KERGUELEN, M., 1993 & 1994 Nombre total d'espèces (depuis 1997) : 343 Nombre d'espèces vues récemment (depuis 2006) : 301 dont : Données collectées depuis 1997 Nb PR z non revues récemment très rares rares assez rares assez communes communes très communes subspontanées, naturalisées, adventices plantées, cultivées indéterminées Total 0 0 5 15 48 68 171 23 12 1 343 0 0 1 1 0 2 0 0 3 1 0 4 Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique Données postérieures à 2005 CBNBP (2006) + CBNBP (2008) + ECOSPHERE (2009) non revues récemment très rares rares assez rares assez communes communes très communes subspontanées, naturalisées, adventices plantées, cultivées indéterminées Total 92 Décembre 2009 Nb PR z 0 0 4 10 38 62 159 19 8 1 301 0 0 1 1 0 2 0 0 3 1 0 4 NOM SCIENTIFIQUE Acer campestre Acer platanoides Acer pseudoplatanus Achillea millefolium subsp. millefolium Acinos arvensis Aegopodium podagraria Aethusa cynapium subsp. cynapium Agrimonia eupatoria Agrostis capillaris subsp. capillaris Agrostis gigantea Ailanthus altissima Ajuga genevensis Alcea rosea Alliaria petiolata Allium oleraceum Alnus glutinosa Alyssum alyssoides Anacamptis pyramidalis Anagallis arvensis Anchusa arvensis Angelica sylvestris Anthoxanthum odoratum subsp. odoratum Anthriscus sylvestris Aphanes arvensis Arabidopsis thaliana Arabis glabra (=Turritis glabra) Arabis hirsuta Arenaria serpyllifolia/leptoclados Aristolochia clematitis NOM FRANCAIS Erable champêtre Erable plane Erable sycomore Achillée millefeuille Calament acinos Herbe aux goutteux Petite ciguë Aigremoine eupatoire Agrostis commun Agrostis géant Ailante glanduleux Bugle de Genève Rose trémière Alliaire officinale Ail des champs Aulne glutineux Alysson à calice persistant Orchis pyramidal Mouron rouge Buglosse des champs Angélique sauvage Flouve odorante Cerfeuil sauvage Aphane des champs Arabette de Thalius Tourette glabre Arabette hérissée Sabline à feuilles de serpolet gr. Aristoloche clématite Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique STATUT TC TC TC TC AC AR AC TC TC AC AC AC P TC AC TC AR AC TC C TC TC TC C C R C TC AC 93 Décembre 2009 Ecosph CBNBP CBNBP Ecosph 1 2 2 3 1997 2006 2008 2009 x x x x x x SNA SNA x x x x x x x x x x x x x x SNA x x x x x x x x x x Z x x x x x x x x x x x x x x x x x x NOM SCIENTIFIQUE Armeria arenaria subp. arenaria Arrhenatherum elatius subsp. elatius Artemisia verlotiorum Artemisia vulgaris Arum maculatum Asparagus officinalis subsp. officinalis Astragalus glycyphyllos Bellis perennis Betula pendula Bidens tripartita Brachypodium pinnatum Brachypodium sylvaticum Bromus erectus Bromus hordeaceus Bromus sterilis Buddleja davidii Calamagrostis epigejos Calystegia sepium subsp. sepium Campanula rapunculus Capsella bursa-pastoris Cardamine hirsuta Cardamine impatiens Cardamine pratensis subsp. pratensis Cardaria draba Carduus nutans subsp. nutans Carex acutiformis Carex cuprina Carex divulsa subsp. divulsa Carex flacca Carex hirta NOM FRANCAIS Armérie faux-plantain Fromental élevé Armoise des frères Verlot Armoise commune Gouet tacheté Asperge officinale Réglisse sauvage Pâquerette Bouleau verruqueux Bident triparti Brachypode penné Brachypode des bois Brome dressé Brome mou Brome stérile Arbre aux papillons Calamagrostis commun Liseron des haies Campanule raiponce Capselle bourse-à-pasteur Cardamine hérissée Cardamine impatiente Cardamine des prés Passerage drave Chardon penché Laîche des marais Laîche cuivrée Laîche écartée Laîche glauque Laîche hérissée Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique Ecosph CBNBP CBNBP Ecosph 1 2 2 3 1997 2006 2008 2009 STATUT AC TC R TC TC TC AC TC TC C TC TC C TC TC AC TC TC TC TC C AR TC AC AC TC C C TC TC 94 Décembre 2009 x x x SNA x x x SNA x x x x x x x x x x SNA x Z PR x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x NOM SCIENTIFIQUE Carex paniculata Carex pilulifera Carex pseudocyperus Carex riparia Carex spicata Carex sylvatica Carlina vulgaris Carpinus betulus Castanea sativa Centaurea subgen. Jacea (1) Centaurea thuillieri Centaurea timbalii Cerastium arvense subp. arvense Cerastium fontanum subsp. vulgare Cerastium glomeratum Cerastium pumilum Cerastium semidecandrum Chaerophyllum temulum Chelidonium majus Chenopodium album Chenopodium polyspermum Chondrilla juncea Cirsium arvense Cirsium vulgare Clematis vitalba Clinopodium vulgare Convolvulus arvensis Conyza canadensis Cornus sanguinea Crataegus monogyna var. monogyna NOM FRANCAIS Laîche paniculée Laîche à pilules Laîche faux-souchet Laîche des rives Laîche en épi Laîche des bois Carline commune Charme Châtaignier Centaurée du sous-genre Jacée Centaurée de Thuillier Centaurée de Timbal Céraiste des champs Céraiste commun Céraiste aggloméré Céraiste nain Céraiste des sables Cerfeuil penché Chélidoine Chénopode blanc Chénopode polysperme Chondrille effilée Cirse des champs Cirse commun Clématite des haies Clinopode Liseron des champs Erigéron du Canada Cornouiller sanguin Aubépine à un style Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique Ecosph CBNBP CBNBP Ecosph 1 2 2 3 1997 2006 2008 2009 STATUT C C C TC C TC C TC TC TC TC R AC TC C AC AC TC TC TC C R TC TC TC C TC TC TC TC 95 Décembre 2009 x SNA M x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x Z SNA x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x NOM SCIENTIFIQUE Crepis capillaris Crepis setosa Cruciata laevipes Cucubalus baccifer Cymbalaria muralis Cynoglossum officinale Cytisus scoparius subp. scoparius Dactylis glomerata subsp. glomerata Daucus carota subp. carota Deschampsia flexuosa subp. flexuosa Dianthus carthusianorum subp. carthusianorum Dipsacus fullonum Dryopteris filix-mas Echium vulgare subp. vulgare Elodea ? Elytrigia repens subp. repens Epilobium angustifolium Epilobium hirsutum Epilobium parviflorum Epilobium tetragonum Epipactis atrorubens Epipactis helleborine Equisetum arvense Erigeron acer subsp. acer Erigeron annuus Erodium cicutarium subsp. cicutarium var. cicutarium Erophila verna Eryngium campestre Eupatorium cannabinum subsp. cannabinum Evonymus europaeus NOM FRANCAIS Crépis à tige capillaire Barkhausie hérissée Gaillet croisette Cucubale à baies Cymbalaire des murs Cynoglosse officinal Genêt à balais Dactyle aggloméré Carotte Canche flexueuse Oeillet des chartreux Cabaret des oiseaux Dryopteris mâle Vipérine commune Elodée indéterminée Chiendent rampant Epilobe à feuilles étroites Epilobe hérissé Epilobe à petites fleurs Epilobe à tige carrée Epipactis brun rouge Epipactis à larges feuilles Prêle des champs Erigéron âcre Erigéron annuel Bec-de-cigogne commun Drave printanière Panicaut champêtre Eupatoire chanvrine Fusain d'Europe Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique STATUT TC AC TC AC C AR TC TC TC TC AR TC TC C TC TC TC TC TC AR TC TC AR C TC C TC TC TC 96 Décembre 2009 SNA Ecosph CBNBP CBNBP Ecosph 1 2 2 3 1997 2006 2008 2009 x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x SNA x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x NOM SCIENTIFIQUE Festuca gr. ovina (2) Festuca heterophylla Filago pyramidata Fragaria vesca Fraxinus excelsior Galeopsis tetrahit Galium aparine Galium mollugo subsp. mollugo Galium parisiense Galium verum subp. verum Geranium columbinum Geranium pusillum Geranium robertianum Geum urbanum Glechoma hederacea Hedera helix Helianthemum nummularium Heracleum sphondylium subsp. sphondylium Herniaria glabra Hieracium laevigatum aggr. gothicum Hieracium pilosella Himantoglossum hircinum Hippocrepis comosa Hirschfeldia incana Holcus lanatus Hordeum murinum subsp. murinum Humulus lupulus Hyacinthoides non-scripta Hypericum perforatum subsp. perforatum Ilex aquifolium NOM FRANCAIS Fétuque ovine gr. Fétuque hétérophylle Cotonnière à feuilles spatulées Fraisier des bois Frêne commun Galéopsis tétrahit Gaillet gratteron Caille-lait blanc Gaillet de Paris Gaillet jaune Géranium colombin Géranium fluet Géranium herbe-à-Robert Benoîte commune Glécome faux-lierre Lierre grimpant Hélianthème jaune Berce des prés Herniaire glabre Epervière lisse aggr. Epervière piloselle Orchis bouc Hippocrépide en ombelle Roquette bâtarde Houlque laineuse Orge queue-de-rat Houblon Jacinthe des bois Millepertuis perforé Grand houx Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique STATUT C AC AR TC TC TC TC TC R TC C C TC TC TC TC AC TC AC AR C AC C R TC TC TC C TC C 97 Décembre 2009 Ecosph CBNBP CBNBP Ecosph 1 2 2 3 1997 2006 2008 2009 x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x SNA x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x NOM SCIENTIFIQUE Inula conyza Iris foetidissima Iris germanica Iris pseudacorus Juglans regia Juncus articulatus Juncus bufonius Juncus compressus Juncus effusus Juncus inflexus Kickxia spuria Knautia arvensis Lactuca serriola Lagarosiphon major Lamium album Lamium purpureum Lapsana communis subsp. communis Lathyrus pratensis subsp. pratensis Lathyrus tuberosus Leontodon saxatilis subsp. saxatilis Lepidium campestre Leucanthemum vulgare subsp. vulgare Ligustrum vulgare Linaria supina subsp. supina Linaria vulgaris Linum catharticum Listera ovata Lolium perenne Lonicera xylosteum Lotus corniculatus subsp. corniculatus NOM FRANCAIS Inule conyze Iris fétide Iris bleu d'Allemagne Iris jaune Noyer royal Jonc à fruits luisants Jonc des crapauds Jonc comprimé Jonc épars Jonc glauque Linaire bâtarde Knautie des champs Laitue scariole Grande élodée Lamier blanc Lamier pourpre Lampsane commune Gesse des prés Gesse tubéreuse Liondent faux-pissenlit Passerage des champs Grande marguerite Troène commun Linaire couchée Linaire commune Lin purgatif Listère ovale Ray-grass commun Camérisier Lotier corniculé Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique STATUT TC AC P TC P C C AC TC TC AC TC TC R TC TC TC TC C AC AC TC TC AC TC C TC TC TC TC 98 Décembre 2009 Ecosph CBNBP CBNBP Ecosph 1 2 2 3 1997 2006 2008 2009 x x x x x x x x x x x SNA x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x NOM SCIENTIFIQUE Lotus glaber Luzula forsteri Luzula multiflora subsp. multiflora Lycopus europaeus Lysimachia nummularia Lythrum salicaria Mahonia aquifolium Malus domestica Malva alcea Malva sylvestris Matricaria perforata Medicago arabica Medicago lupulina Melilotus albus Melilotus officinalis Mentha aquatica Mycelis muralis Myosotis arvensis Myosotis ramosissima Myriophyllum spicatum Nuphar lutea Odontites vernus Ononis natrix subsp. natrix Ononis spinosa subsp. maritima var. procurrens Onopordum acanthium Ophrys apifera Orchis anthropophora (=Aceras anthropophorum) Orchis militaris Origanum vulgare Orobanche amethystea subsp. amethystea NOM FRANCAIS Lotier à feuilles ténues Luzule de Forster Luzule multiflore Lycope d'Europe Lysimaque nummulaire Salicaire commune Mahonia Pommier cultivé Mauve alcée Mauve sauvage Matricaire inodore Luzerne tachée Luzerne lupuline Mélilot blanc Mélilot officinal Menthe aquatique Laitue des murailles Myosotis des champs Myosotis hérissé Myriophylle en épi Nénuphar jaune Odontite rouge Bugrane gluante Bugrane rampante Onoporde acanthe Ophrys abeille Aceras homme-pendu Orchis militaire Origan commun Orobanche améthyste Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique STATUT AC C C TC TC TC P P AC C TC C TC C C TC C TC AC AC AC C AR C C C AR AC TC AC 99 Décembre 2009 Ecosph CBNBP CBNBP Ecosph 1 2 2 3 1997 2006 2008 2009 x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x NOM SCIENTIFIQUE Orobanche purpurea Papaver dubium Papaver somniferum Pastinaca sativa Petrorhagia prolifera Phalaris arundinacea subsp. arundinacea Phleum pratense Phragmites australis subsp. australis Phytolacca americana Picris echioides Picris hieracioides subsp. hieracioides Pinus nigra Pinus sylvestris Plantago coronopus Plantago lanceolata Plantago major Poa pratensis subsp. angustifolia Poa bulbosa subsp. bulbosa var. bulbosa Poa compressa Poa nemoralis Poa pratensis Poa trivialis Polygonatum multiflorum Polygonum aviculare Polygonum hydropiper Populus canescens Populus nigra subsp. nigra var. italica Populus tremula Populus x-canadensis Potamogeton crispus NOM FRANCAIS Orobanche pourpre Petit coquelicot Pavot somnifère Panais commun Oeillet prolifère Baldingère faux-roseau Fléole des prés Roseau commun Raisin d'Amérique Picris fausse-vipérine Picris fausse-épervière Pin noir Pin sylvestre Plantain corne-de-cerf Plantain lancéolé Plantain à larges feuilles Pâturin à feuilles étroites Pâturin bulbeux Pâturin comprimé Pâturin des bois Pâturin des prés Pâturin commun Sceau-de-Salomon multiflore Renouée des oiseaux Renouée poivre-d'eau Peuplier grisard Peuplier d'Italie Peuplier tremble Peuplier du Canada Potamot crépu Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique Ecosph CBNBP CBNBP Ecosph 1 2 2 3 1997 2006 2008 2009 STATUT R C AR TC AC TC TC TC AC TC TC P C AC TC TC AR AC AC TC TC TC TC TC C TC P TC P AC 100 Décembre 2009 Z PR x SNA SNA SNA M x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x SNA x x x x x x x x x x x x x x x x NOM SCIENTIFIQUE Potamogeton natans Potentilla anserina Potentilla argentea Potentilla neumanniana Potentilla recta Potentilla reptans Primula veris Prunella vulgaris Prunus avium Prunus laurocerasus Prunus mahaleb Prunus serotina Prunus spinosa Pyrus communis Quercus humilis subsp. lanuginosa Quercus robur Ranunculus auricomus Ranunculus bulbosus Ranunculus ficaria Ranunculus repens Reseda lutea Rhamnus cathartica Rhinanthus minor Ribes rubrum Robinia pseudoacacia Rorippa amphibia Rosa agrestis Rosa arvensis Rosa gr. canina (3) Rubus caesius NOM FRANCAIS Potamot nageant Potentille des oies Potentille argentée Potentille printanière Potentille droite Potentille rampante Primevère officinale Brunelle commune Merisier Laurier-cerise Prunier de Sainte-Lucie Cerisier tardif Prunellier Poirier commun Chêne pubescent Chêne pédonculé Renoncule tête-d'or Renoncule bulbeuse Ficaire fausse-renoncule Renoncule rampante Réséda jaune Nerprun purgatif Petit rhinanthe Groseillier rouge Robinier faux-acacia Rorippe amphibie Rosier des haies Rosier des champs Rosier des chiens gr. Ronce bleuâtre Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique STATUT AC TC AC C AR TC TC TC TC P C P TC P C TC C C TC TC TC C AR TC TC C AR TC TC TC 101 Décembre 2009 SNA Ecosph CBNBP CBNBP Ecosph 1 2 2 3 1997 2006 2008 2009 x x x x x x x x x x x x x x x x x x SNA x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x NOM SCIENTIFIQUE Rubus sect. Rubus (4) Rubus ulmifolius Rumex acetosa subsp. acetosa Rumex acetosella Rumex conglomeratus Rumex crispus subsp. cripsus Rumex obtusifolius Rumex sanguineus Salix alba Salix atrocinerea Salix caprea Salix cinerea Salvia pratensis Sambucus ebulus Sambucus nigra Sanguisorba minor Saponaria officinalis Saxifraga tridactylites Scabiosa columbaria Scrophularia nodosa Scutellaria galericulata Securigera varia Sedum acre Sedum album subsp. album Senecio erucifolius Senecio jacobaea Senecio vulgaris Seseli montanum Silene latifolia subsp. alba Silene vulgaris subsp. vulgaris NOM FRANCAIS Ronce de la section Ronce Ronce à feuilles d'orme Oseille des prés Petite oseille Patience agglomérée Patience crépue Patience à feuilles obtuses Patience des bois Saule blanc Saule roux Saule marsault Saule cendré Sauge des prés Sureau yèble Sureau noir Petite pimprenelle Saponaire officinale Saxifrage à trois doigts Scabieuse colombaire Scrofulaire noueuse Scutellaire toque Coronille bigarrée Orpin âcre Orpin blanc Séneçon à feuilles de roquette Séneçon jacobée Séneçon commun Séséli des montagnes Compagnon blanc Silène enflé Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique STATUT TC AC TC C TC TC TC TC TC C TC TC C TC TC TC C C C TC C C C AC C TC TC AC TC C 102 Décembre 2009 Ecosph CBNBP CBNBP Ecosph 1 2 2 3 1997 2006 2008 2009 x x x x x x SNA SNA x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x NOM SCIENTIFIQUE Sisymbrium officinale Solanum dulcamara Solanum nigrum Solidago canadensis Sonchus oleraceus Sparganium erectum Stachys germanica Stachys palustris Stachys recta Stellaria media Tamus communis Tanacetum vulgare Taraxacum Sect. pl. Taxus baccata Teucrium scorodonia Thesium humifusum Thymus praecox Tilia cordata Torilis japonica Trifolium campestre Trifolium pratense subsp. pratense Trifolium repens Trisetum flavescens Typha latifolia Ulmus glabra Ulmus minor Urtica dioica Urtica urens Valerianella locusta Verbascum blattaria NOM FRANCAIS Sisymbre officinal Morelle douce-amère Morelle noire Solidage du Canada Laiteron maraîcher Rubanier rameux Epiaire d'Allemagne Epiaire des marais Epiaire dressée Mouron des oiseaux Tamier commun Tanaisie commune Pissenlit If Germandrée scorodoine Thésion couché Serpolet couché Tilleul à petites feuilles Torilis anthrisque Trèfle des champs Trèfle des prés Trèfle rampant Avoine dorée Massette à larges feuilles Orme des montagnes Orme champêtre Grande ortie Ortie brûlante Valérianelle potagère Molène blattaire Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique STATUT TC TC TC TC TC C AR C AC TC TC TC TC C TC AC AC TC TC C TC TC C TC C TC TC AC C AC 103 Décembre 2009 SNA Ecosph CBNBP CBNBP Ecosph 1 2 2 3 1997 2006 2008 2009 x x x x x x x x x x x x SNA x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x NOM SCIENTIFIQUE Verbascum thapsus subsp. thapsus Verbena officinalis Veronica chamaedrys Veronica officinalis Veronica persica Viburnum lantana Vicia cracca subsp. cracca Vicia hirsuta Vicia sativa Viola hirta Viola odorata Viola riviniana Viscum album Vitis vinifera subsp. vinifera NOM FRANCAIS Molène bouillon-blanc Verveine officinale Véronique petit-chêne Véronique officinale Véronique de Perse Viorne mancienne Vesce à épis Vesce hérissée Vesce cultivée Violette hérissée Violette odorante Violette de Rivin Gui Vigne cultivée STATUT TC TC TC C TC TC TC C TC TC C TC TC P (1) : regroupement de Centaurea jacea / C. debeauxii / C. decipiens / C. microptilon / C. nigra / C. thuillieri / C. timbalii (2) : regroupement de Festuca rubra / F. heteropachys / F. lemanii / F. longifolia / F. marginata (3) : regroupement de Rosa canina / R. caesia / R. corymbifera / R. obtusifolia / R. subcollina/... (4) : Section incluant entre autres Rubus affinis / R. canescens / R. fruticosus / R. ulmifolius/... Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 104 Décembre 2009 Ecosph CBNBP CBNBP Ecosph 1 2 2 3 1997 2006 2008 2009 x x x SNA x x x x x x x x x x x x x x x x x x x ANNEXE 3 : Avifaune Liste des espèces d’oiseaux fréquentant le site de Seine-Port (77) et ses abords : Statut et rareté régionale Total de 73 espèces d’oiseaux recensées Listes établies à partir des prospections des 24/04, 2/06 et 13/08/2009 et des sources bibliographiques. o Rareté et statut des espèces nicheuses de la région Ile-de-France Statut des espèces nicheuses de la région Ile-de-France : 1 Espèces déterminantes de ZNIEFF en Ile-de-France : d’après KOVACS et SIBLET (1998 – Les oiseaux nicheurs d’intérêt patrimonial en Ile-de-France) & DIREN ÎdF et CSRPN ÎdF (2002 – Les oiseaux nicheurs et hivernants déterminants de ZNIEFF en Ile-de-France). 2 Protection nationale : espèces protégées à l’échelle nationale en vertu de l’arrêté du 3 mai 2007 modifiant l’arrêté du 17 avril 1981 modifié fixant les listes des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire. 3 Statuts de menace en France : d’après ROCAMORA G. & YEATMAN-BERTHELOT D., 1999. Oiseaux menacés et à surveiller en France (Liste rouge et priorités). 4 Liste Rouge nationale : d’après MNHN, Comité français UICN, LPO, SEOF et ONCFS, 2008. Liste rouge des oiseaux nicheurs de France métropolitaine 5 Directive 2006/105 modifiant la directive 79/409/CEE (Directive « Oiseaux ») du Conseil concernant la conservation des oiseaux sauvages. Annexe I : espèces faisant l’objet de mesures spéciales de conservation en particulier en ce qui concerne leur habitat (Zone de Protection Spéciale). Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 105 Décembre 2009 Définition de la rareté des espèces nicheuses d’Ile-de-France et bilan du site : Rareté des espèces nicheuses Évaluation de la rareté des espèces nicheuses de la région Ile-de-France (basée sur l’estimation du nombre de couples nicheurs) Degrés de rareté R (rare) Classes en Ile-de-France espèces nicheuses occasionnelles 1 à 20 couples nicheurs en Ile-de-France 21 à 100 couples en IDF AR (assez rare) 101 à 500 couples en IDF AC (assez commune) 501 à 2000 couples en IDF 2 001 à 20 000 couples en IDF plus de 20 000 couples en IDF espèces nicheuses introduites OCC (occasionnelle) TR (très rare) C (commune) TC (très commune) INT (introduite) BILAN = Site d’étude Autres espèces aux abords Total 0 0 1 0 1 1 0 1 2 3 3 6 5 20 17 2 48 espèces 2 6 7 0 20 espèces 7 26 24 2 68 espèces * données issues d’Écosphère, 1997. Etude d’impact liée à l’exploitation d’une carrière sur la commune de Seine-Port. 42p. o Liste des espèces nicheuses sur le site d’étude (48 espèces) Nom français Nom scientifique Accenteur mouchet Prunella modularis Bergeronnette grise Motacilla alba Bernache du Canada Branta canadensis Bouvreuil pivoine Bruant jaune * Espèces Rareté Protection déterminantes régionale nationale 2 1 de ZNIEFF Directive "Oiseaux" 5 Remarques Préoccupation mineure Préoccupation mineure Non applicable (introduite) minimum de 4 chanteurs sur le site d'étude le 2/06/09 X Vulnérable au moins 1 chanteur en sous bois humide au sud de la zone d'étude le 24/04/09 X Quasi menacé TC X C X INT X Pyrrhula pyrrhula C Emberiza citrinella C Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique Liste rouge nationale 4 106 Décembre 2009 1 couple nicheur au sein d'un pierrier du plan d'eau sud le 2/06/09 1 couple établi sur la carrière sud le 24/04/09. noté aussi le 13/08/09 noté en 1997 au sein des buissons denses Nom français Nom scientifique Espèces Rareté Protection déterminantes régionale nationale 2 1 de ZNIEFF Canard colvert Anas platyrhynchos C Chardonneret élégant Carduelis carduelis C Corneille noire Corvus corone C Coucou gris Cuculus canorus C Etourneau sansonnet Sturnus vulgaris TC Faisan de Colchide * Phasianus colchicus INT Faucon crécerelle Falco tinnunculus Fauvette à tête noire X X Liste rouge nationale 4 Préoccupation mineure Préoccupation mineure Préoccupation mineure Préoccupation mineure Préoccupation mineure Préoccupation mineure Directive "Oiseaux" 5 Remarques plusieurs mâles stationnés sur la carrière nord les 24/04 et 2/06/09 1 mâle chanteur dans la moitié sud de la zone d'étude le 2/06/09 notée nicheuse en lisière d'un boisement le 24/04/09 1 chanteur cantonné en lisière nord-est du bois de St-Assise le 24/04/09 nicheur en lisière (transports de proies) le 24/04/09 noté en 1997 C X Vulnérable 1 individu chasse sur la zone d'étude le 24/04/09, nid non localisé mais habitat favorable à sa nidification Sylvia atricapilla TC X Préoccupation mineure plusieurs chanteurs au sein des boisements et fourrés arbustifs de la zone d'étude les 24/04 et 2/06/09 Fauvette babillarde Sylvia curruca AR X Préoccupation mineure 2 à 3 chanteurs au sein de fourrés arbustifs denses, l'un au sud, le deuxième au centre et l'éventuel troisième au nord-est de la zone d'étude le 24/04/09 Fauvette des jardins Sylvia borin TC X Quasi menacé minimum entendu de 4 chanteurs sur la zone d'étude le 2/06/09 Fauvette grisette Sylvia communis TC X Préoccupation mineure un minimum de 6 chanteurs sur l'ensemble de la zone d'étude les 24/04 et 2/06/09 Foulque macroule Fulica atra AC Préoccupation mineure 1 couple couvant sur le plan d'eau nord et 1 couple accompagné de 3 juvéniles sur le plan d'eau sud le 2/06/09 Gallinule poule d'eau * Gallinula chloropus C Préoccupation mineure Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 107 Décembre 2009 Écosphère, 1997 Nom français Nom scientifique Espèces Rareté Protection déterminantes régionale nationale 2 1 de ZNIEFF Liste rouge nationale 4 Garrulus glandarius C Grèbe castagneux Tachybaptus ruficollis AR X Grèbe huppé * Podiceps cristatus AC X Grimpereau des jardins Certhia brachydacyla TC X Grive musicienne Turdus philomelos TC Linotte mélodieuse Carduelis cannabina Loriot d'Europe Préoccupation mineure Préoccupation mineure Préoccupation mineure Préoccupation mineure C X Vulnérable Oriolus oriolus AC X Préoccupation mineure Martin-pêcheur d'Europe Alcedo atthis AR X Préoccupation mineure Merle noir Turdus merula TC Aegithalos caudatus TC X Mésange bleue Parus caeruleus TC X Mésange boréale * Parus montanus C X à longue Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique X (5 couples) Remarques observations d'adultes faisant des allers et retours (nourrissage) vers la ripisylve du plan d'eau sud le 2/06/09 Préoccupation mineure Geai des chênes Mésange queue Directive "Oiseaux" 5 1 chanteur sur le plan d'eau nord le 2/06/09 2 couples nicheurs sur le plan d'eau sud en 1997 * 1 chanteur en lisière nord-est du bois de Ste-Assise le 24/04/09 1 chanteur dans un boisement humide au sud de la zone d'étude le 24/04/09 Annexe I 1 chanteur au sein d'une zone ouverte centrale de la zone d'étude le 24/04/09 2 couples nicheurs : 1 dans la frênaie ripariale, 1 dans le boisement de la berge de la gravière sud 1 individu pêche sur les deux plans d'eau le 24/04/09. 1 individu de nouveau observé sur le plan d'eau sud le 2/06/09 (stationnement exactement similaire). Nidification jugée probable en raison de l'habitat favorable présent. 1 individu non âgé sur le plan d'eau nord le 13/08/09 Préoccupation mineure omniprésent le 24/04 et 2/06/09 Préoccupation mineure 1 couple avec des matériaux le 24/04/09, présence de juvéniles le 2/06/09. 1 famille évolue sur le site le 13/08/09 Préoccupation mineure Préoccupation mineure 1 couple alimente des jeunes à peine volants le 2/06/09 108 Décembre 2009 notée en 1997 Nom français Nom scientifique Mésange charbonnière Parus major Pic épeiche Espèces Rareté Protection déterminantes régionale nationale 2 1 de ZNIEFF TC X Dendrocopos major C X Pic épeichette * Dendrocopos minor C X Pic vert Picus viridis C X Liste rouge nationale 4 Préoccupation mineure Préoccupation mineure Préoccupation mineure Préoccupation mineure X Préoccupation mineure TC X Anthus trivialis C X Préoccupation mineure Préoccupation mineure Préoccupation mineure Pouillot fitis Phylloscopus trochilus C X Quasi menacé Pouillot véloce Phylloscopus collybita TC X Préoccupation mineure Rossignol philomèle Luscinia megarhynchos C X Rougegorge familier Erithacus rubecula TC X Pie-grièche écorcheur Lanius collurio Pigeon ramier Columba palumbus TC Pinson des arbres Fringilla coelebs Pipit des arbres Rougequeue blanc à front Phoenicurus phoenicurus R AC X X (25 couples) Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique X Directive "Oiseaux" 5 Remarques 1 mâle nourrit des juvéniles fraichement volants le 2/06/09 nourrissage d'un juvénile en ripisylve du plan d'eau sud le 2/06/09 Écosphère, 1997 noté en juin et présence de 2 à 3 individus le 13/08/09 Annexe I 1 mâle cantonné au sein d'un roncier toute la journée du 2/06/09 dans un secteur particulièrement ouvert entre le bois de Ste Assise et le chemin axé sud-ouest / nord-est Omniprésent. 1 chanteur en limite nord de la zone d'étude le 2/06/09 1 chanteur dans le "coin" sud-est de la zone d'étude le 24/04/09 minimum de 5 chanteurs au sein des secteurs semi ouverts de la zone d'étude le 24/04/09 noté en lisière du bois de Ste-Assise et au sein du boisement humide au sud le 24/04 et 2/06/09 Préoccupation mineure Préoccupation mineure omniprésent dans les fourrés arbustifs le 24/04/09 Préoccupation mineure 1 chanteur au nord de la zone d'étude (les Canetières) le 24/04/09. Considéré nicheur probable 109 Décembre 2009 1 chanteur dans le boisement humide au sud de la zone d'étude le 24/04 et 2/06/09 Nom français Nom scientifique Espèces Rareté Protection déterminantes régionale nationale 2 1 de ZNIEFF Liste rouge nationale 4 Directive "Oiseaux" 5 Remarques C X Préoccupation mineure 1 chanteur à proximité des habitations au nord de la zone d'étude le 2/06/09 Saxicola rubicola AC X Préoccupation mineure 1 couple dans la partie centrale de la zone d'étude le 24/04/09. 1 mâle cantonné dans la moitié sud le 2/06/09. Donnée ancienne de 6 couples nicheurs en 1997 * Tourterelle des bois Streptopelia turtur C Troglodyte mignon Troglodytes troglodytes TC X Verdier d'Europe Chloris chloris TC X Serin cini Serinus serinus Tarier pâtre Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique Préoccupation mineure Préoccupation mineure Préoccupation mineure 110 Décembre 2009 2 chanteurs sur la zone d'étude le 2/06/09 chanteur en lisière des boisements les 24/04 et 2/06/09 1 couple parade au nord (les canetières) le 24/04/09. 1 chanteur dans le même secteur le 2/06/09 o Liste des autres espèces nicheuses aux abords du site d’étude (20 espèces) Nom français Nom scientifique Espèces Protection Statuts de Rareté déterminantes nationale menace en régionale 2 de ZNIEFF 1 France 3 Bondrée apivore Pernis apivorus AR Buse variable Buteo buteo AR X Chouette hulotte Strix aluco C X Epervier d'Europe * Accipiter nisus AR X Faucon hobereau Falco subbuteo R Gros bec noyaux * casse Coccothraustes coccothraustes X (10 couples) X AC X TC X Hirondelle de fenêtre Delichon urbica Hirondelle de rivage Riparia riparia C X Hirondelle rustique Hirundo rustica TC X Huppe fasciée Upupa epops TR Martinet noir Apus apus TC X Mésange huppée * Parus cristatus C X Mésange nonnette * Parus palustris TC X Moineau friquet * Passer montanus C X Pie bavarde Pica pica X TC Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique Préoccupation mineure X X X Liste rouge nationale 4 Préoccupation mineure Préoccupation mineure Préoccupation mineure Non Préoccupation défavorable mineure Préoccupation mineure Préoccupation mineure Préoccupation A surveiller mineure Préoccupation En déclin mineure En déclin A surveiller Préoccupation mineure Préoccupation mineure Préoccupation mineure Préoccupation mineure Quasi menacé Préoccupation mineure 111 Décembre 2009 Directive "Oiseaux" Remarques 5 Annexe I 1 femelle est découverte à plusieurs reprises dans la zone d'étude le 2/06/09 impliquant une possible reproduction à proximité immédiate 2 adultes survolent le site le 2/06/09 noté en 1997 1 adulte chasse au dessus du site le 2/06/09. Qualifié de nicheur possible à proximité. noté en 1997 notée en juin en alimentation sur la Seine et le plan d'eau sud 1 mâle chanteur toute la journée du 2/06/09 localisé au nord-ouest de la zone d'étude (secteur les Canetières) notée en 1997 notée en 1997 noté en 1997 en lisière forestière Nom français Nom scientifique Espèces Protection Statuts de Rareté déterminantes nationale menace en régionale 2 de ZNIEFF 1 France 3 Pigeon colombin Columba oenas AC A préciser Roitelet huppé Regulus regulus C X Rougequeue noir Phoenicurus ochruros TC X Sittelle torchepot Sitta europaea TC X Tourterelle turque Streptopelia decaocto C Liste rouge nationale 4 Directive "Oiseaux" Remarques 5 1 chanteur à proximité directe de la zone d'étude au nord-ouest (probablement sur l'île) le 2/06/09 Préoccupation mineure Préoccupation mineure Préoccupation mineure Préoccupation mineure Préoccupation mineure noté en 1997 o Avifaune strictement erratique, migratrice ou hivernante sur le site et ses abords (5 espèces) Cette liste s’avère non exhaustive, les suivis ayant été axés sur l’avifaune nicheuse. Nom français Nom scientifique Protection nationale 2 Directive "Oiseaux" 5 Remarques Chevalier guignette Cygne tuberculé Grand Cormoran Actitis hypoleucos Cygnus olor Phalacrocorax carbo X X X Observé en 1997 sur la gravière sud Héron cendré Ardea cinerea X 1 individu en alimentation sur les gravières le 24/04, 2/06 et 13/08/09 Mouette rieuse Larus ridibundus X 5 à 10 individus s'alimentent au dessus du plan d'eau sud le 13/08/09 Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 2 individus en vol au dessus de la gravière nord le 24/04/09 2 individus en pêche à la gravière sud le 24/04 et 13/08/09 112 Décembre 2009 Annexe 4 : Avifaune par milieux Liste des espèces nicheuses sur site et milieux fréquentés Nom français Accenteur mouchet Bergeronnette grise Bernache du Canada Bouvreuil pivoine Bruant jaune * Canard colvert Chardonneret élégant Corneille noire Coucou gris Etourneau sansonnet Faisan de Colchide * Faucon crécerelle Fauvette à tête noire Fauvette babillarde Fauvette des jardins Fauvette grisette Foulque macroule Gallinule poule d'eau * Geai des chênes Grèbe castagneux Grèbe huppé * Grimpereau des jardins Nom scientifique Prunella modularis Motacilla alba Branta canadensis Pyrrhula pyrrhula Emberiza citrinella Anas platyrhynchos Carduelis carduelis Corvus corone Cuculus canorus Sturnus vulgaris Phasianus colchicus Falco tinnunculus Sylvia atricapilla Sylvia curruca Sylvia borin Sylvia communis Fulica atra Gallinula chloropus Garrulus glandarius Tachybaptus ruficollis Podiceps cristatus Certhia brachydacyla Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique Boisements x Milieux buissonnants, bosquets, lisières x Friches herbacées et prés Bâtiments et jardins attenants Plans d'eau et berges x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x 113 Décembre 2009 Nom français Grive musicienne Linotte mélodieuse Loriot d'Europe Martin-pêcheur d'Europe Merle noir Mésange à longue queue Mésange bleue Mésange boréale Mésange charbonnière Pic épeiche Pic épeichette * Pic vert Pie-grièche écorcheur Pigeon ramier Pinson des arbres Pipit des arbres Pouillot fitis Pouillot véloce Rossignol philomèle Rougegorge familier Rougequeue à front blanc Serin cini Tarier pâtre Tourterelle des bois Troglodyte mignon Verdier d'Europe Nom scientifique Turdus philomelos Carduelis cannabina Oriolus oriolus Alcedo atthis Turdus merula Aegithalos caudatus Parus caeruleus Parus montanus Parus major Dendrocopos major Dendrocopos minor Picus viridis Lanius collurio Columba palumbus Fringilla coelebs Anthus trivialis Phylloscopus trochilus Phylloscopus collybita Luscinia megarhynchos Erithacus rubecula Phoenicurus phoenicurus Serinus serinus Saxicola rubicola Streptopelia turtur Troglodytes troglodytes Chloris chloris Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique Boisements Milieux buissonnants, bosquets, lisières Friches herbacées et prés Bâtiments et jardins attenants Plans d'eau et berges x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x 114 Décembre 2009 x x Annexe 5 : Autres espèces Liste des autres espèces fréquentant le site de Seine-Port (77) et ses environs Statut et rareté régionale 17 Mammifères, 4 Reptiles, 3 Amphibiens, 23 Odonates, 37 Lépidoptères diurnes, 24 Orthoptères + 1 Orthoptéroïde 1. Statuts concernant les divers groupes faunistiques : 1 Espèces déterminantes de ZNIEFF : d’après DIREN Ile-de-France et CSRPN., 2002. Les oiseaux nicheurs déterminants de ZNIEFF en Ile-de-France. 2 Protection nationale : espèces protégées à l’échelle nationale en vertu de : - pour les Mammifères : l’arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection ; - pour les Amphibiens et les Reptiles : l’arrêté du 19 février 2007 modifiant les arrêtés du 22 juillet 1993 fixant la liste des amphibiens et des reptiles protégés sur l’ensemble du territoire ; Individus (ind) : protection au titre des individus ; Habitats (hab) : protection au titre de l’habitat (reproduction, repos, gîte) - pour les Insectes : l’arrêté du 23 avril 2007 fixant les listes des insectes protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection. 3 Liste Rouge nationale : - 4 pour les mammifères : MNHN, Comité français UICN, SFEPM & ONCFS., 2008. Liste rouge des Mammifères de France métropolitaine pour les Amphibiens et les Reptiles : MNHN, SHF & Comité français UICN., 2008. Liste rouge des Amphibiens et Reptiles de France métropolitaine Directive "Habitats-Faune-Flore" n° 92/43/CEE du Conseil du 21/05/92 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages. (JOCE du 22/07/1992). - Annexe II : "espèces animales d'intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de Zones Spéciales de Conservation". Espèces prioritaires : "espèces pour lesquelles la Communauté porte une responsabilité particulière sur leur conservation, compte tenu de l'importance de la part de leur aire de répartition naturelle". - Annexe IV : "espèces animales d'intérêt communautaire qui nécessitent une protection stricte". Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 115 Décembre 2009 5 Protection régionale : espèces protégées en région Ile-de-France en vertu de l’arrêté du 22 juillet 1993 complétant la liste nationale. 6 Liste Rouge régionale : - pour les Lépidoptères : d’après GUILBOT R., LHONORE J. & LUQUET G.-C., 1991. Proposition d'une liste rouge des insectes à protéger en Ile-de-France. Listes établies à partir des prospections des 24/04, 2/06 et 13/08/2009 et des sources bibliographiques. 2. Les Mammifères 2.1. Définition de la rareté des espèces de la région Ile-de-France et bilan du site d’étude : Evaluation de la rareté régionale d’après l’Atlas des Mammifères sauvages de France - SFEPM, 1984 - mis à jour à dire d’experts espèce très rare espèce rare Bilan des espèces fréquentant le site TR 1 à 4 % des demi-cartes IGN au 1/50 000 0 R 5 à 9 % des demi-cartes IGN au 1/50 000 1 2 1 AR / R espèce assez rare AR 10 à 19 % des demi-cartes IGN au 1/50 000 espèce assez commune AC 20 à 39 % des demi-cartes IGN au 1/50 000 0 espèce commune C 40 à 64 % des demi-cartes IGN au 1/50 000 3 espèce très commune TC 65 à 100 % des demi-cartes IGN au 1/50 000 9 espèce introduite INT 1 BILAN = Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 116 Décembre 2009 17 espèces dont 1 non spécifiquement identifiée 2.2. Liste des espèces recensées sur le site : 17 espèces Nom français Nom scientifique Rareté régionale Belette * Mustela nivalis Chevreuil Capreolus capreolus Ecureuil * Sciurus vulgaris C Fouine * Martes foina C Hérisson d'Europe* Espèces Protection déterminantes nationale2 1 de ZNIEFF C TC PN Liste Rouge nationale 3 directive "Habitats" 4 Remarques Préoccupation mineure Préoccupation mineure Préoccupation mineure Préoccupation mineure Préoccupation mineure noté en 1997 en lisière de la chênaie et de la frênaie noté aux abords en 2009 au sein du bois de Ste-Assise noté en 1997 dans la chênaie et dans la frenaie ripariale noté en 1997 en lisière et au sein de la Chênaie Erinaceus europaeus TC Lapin de garenne Oryctolagus cuniculus TC Quasi menacé contacté sur les pelouses calcaricoles en lisière de Ste-Assise en 2009 Mulot sylvestre Apodemus sylvaticus TC Préoccupation mineure noté en 1997 dans les différents bois et les taillis de colonisation des prés sablocalcaricoles Noctule commune Nyctalus noctula AR Pipistrelle commune Pipistrellus pipistrellus TC Pipistrelle de Nathusius Pipistrellus nathusii R Rat musqué * Ondatra zibethicus INT Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique PN X X noté en 1997 en lisière de boisement PN Quasi menacé Ann 4 Détectée en lisière forestière de Ste-Assise le 13/08/2009 PN Préoccupation mineure Ann 4 Notée en lisière du bois de Ste-Assise ainsi que le long des ripisylves des plans d'eau et de la Seine en août 2009 PN Quasi menacé Ann 4 contactée en août 2009 au niveau des pelouses et de la lisière de taillis calcaricoles à proximité du plan d'eau sud Non applicable (introduit) 117 Décembre 2009 noté en 1997 aux abords des gravières Nom français Nom scientifique Rareté régionale Renard roux * Vulpes vulpes TC Sanglier Sus scrofa TC Sérotine commune Eptesicus serotinus AR Surmulot * Rattus norvegicus TC Taupe d'Europe* Talpa europaea TC Espèces Protection déterminantes nationale2 1 de ZNIEFF Liste Rouge nationale 3 directive "Habitats" 4 Préoccupation mineure Préoccupation mineure X PN Préoccupation mineure Remarques noté en 1997 noté aux abords en 2009 au sein du bois de Ste-Assise Ann 4 Non applicable (introduit) Préoccupation mineure notée en août 2009 en lisière du bois de SteAssise ainsi au dessus de la ripisylve du plan d'eau sud noté en 1997 aux abords des gravières noté en 1997 sur l'ensemble du site Identification non spécifique Pipistrelle de Kuhl/Nathsius Pipistrellus kuhlii / nathusii R X PN Préoccupation mineure/Quasi menacé Ann 4 Détectée en lisière du bois de Ste-Assise et du plan d'eau sud en août 2009 Oreillard roux / gris Plecotus auritus/austriacus AR/R X PN Préoccupation mineure Ann 4 1 individu contacté en ripisylve du plan d'eau nord le 13/08/2009 * données issues d’Écosphère, 1997. Etude d’impact liée à l’exploitation d’une carrière sur la commune de Seine-Port. 42p. Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 118 Décembre 2009 3. Les Reptiles et les Amphibiens 3.1. Définition de la rareté des espèces de la région Ile-de-France et bilan du site d’étude : Bilan des espèces fréquentant le site Evaluation de la rareté régionale D’après l’Atlas de répartition des Amphibiens et Reptiles de France – S.H.F., 1989 Reptiles Amphibiens 1 à 15 % des 34 cartes IGN au 1/50 000 0 0 R 15 à 30 % " 0 0 espèce assez rare AR 30 à 45 % " 1 1 espèce assez commune AC 45 à 55 % " 0 0 espèce très rare TR espèce rare espèce commune C 55 à 70 % " 1 0 espèce très commune TC 70 à 100 % " 1 1 espèce introduite INT - 1 1 4 3 BILAN = 3.2. Liste des Reptiles recensés sur le site : 4 espèces Espèces Rareté déterminantes régionale de ZNIEFF 1 Nom français Nom scientifique Tortue de Floride Trachemys scripta INT Lézard des murailles Podarcis muralis TC Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique Protection nationale 2 Liste rouge UICN 2008 3 Directive "Habitats" 4 Non applicable PN ind + hab Préoccupation mineure 119 Décembre 2009 Remarques noté sur le plan d'eau sud le 2/06/09 Ann 4 1 sujet évoluant sur la plateforme bétonnée du plan d'eau sud le 2/06 et 13/08/09 Nom français Nom scientifique Espèces Rareté déterminantes régionale de ZNIEFF 1 Orvet fragile Anguis fragilis C Vipère péliade * Vipera berus AR Protection nationale 2 Liste rouge UICN 2008 3 Directive "Habitats" 4 PN ind Préoccupation mineure 1 sujet sous une plaque reptile installée à l'angle du bois de Ste-Assise le 2/06/09 Préoccupation mineure 1 adulte le long de l'ourlet thermophile du bois de Ste-Assise en 1997 * Remarques * données issues d’Écosphère, 1997. Etude d’impact liée à l’exploitation d’une carrière sur la commune de Seine-Port. 42p. 3.3. Liste des Amphibiens recensés sur le site : 3 espèces Nom français Crapaud calamite * Grenouille verte Grenouille rieuse Nom scientifique Bufo calamita Pelophylax kl. esculentus (Rana kl. esculenta) Pelophylax ridibundus (Rana ridibunda) Espèces Rareté déterminantes régionale de ZNIEFF 1 AR X Protection nationale 2 Liste rouge UICN 2008 3 PN ind + hab Préoccupation mineure Préoccupation mineure Préoccupation mineure TC INT PN ind Directive "Habitats" 4 Ann 4 * données issues d’Écosphère, 1997. Etude d’impact liée à l’exploitation d’une carrière sur la commune de Seine-Port. 42p. Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 120 Décembre 2009 Remarques observé en confirmer 1996 *, observation à entendue le 2/06/09 au sein du plan d'eau sud plusieurs chanteurs sur les berges des deux plans d'eau le 24/04/09 4. Les Odonates (libellules) 4.1. Définition de la rareté des espèces de la région Ile-de-France et bilan du site d’étude Bilan des espèces fréquentant le site Evaluation de la rareté régionale ESPECES PROTEGEES (PN) - espèces Protégées Nationales (Arr. du 22.07.93) - espèces inscrites à la Directive "Habitats" (Annexe 2 ou 4), - espèces inscrites à la Convention de Berne (Annexe II), 0 - espèces non revues récemment en Ile-de-France (considérées parfois comme momentanément disparues), ESPECES RARES (R) - espèces inscrites sur la Liste Rouge nationale ("espèces en danger ou très localisées, avec des effectifs faibles") ou sur la Liste Rouge régionale, 2 - Espèces déterminantes de ZNIEFF en Ile-de-France 1 - espèces inscrites à la liste des espèces déterminantes de ZNIEFF en Ile-de-France 1, - espèces à répartition limitée (absentes de certains départements franciliens, peu communes dans d'autres), ESPECES PEU COMMUNES (PC) - espèces liées à des types de milieux reliques ou peu fréquents en Ile-de-France : tourbières, eaux oligotrophes, plans d'eau "naturels" ouverts ou forestiers, rivières et ruisseaux à eaux vives, ruisselets et zones de sources...). 6 - espèces ne bénéficiant d’aucun statut de conservation particulier mais probablement en régression, ne présentant plus que des populations fragmentées, - espèces ne bénéficiant d'aucun statut de conservation particulier du fait de leur large distribution, ESPECES COMMUNES (C) - espèces ubiquistes (capables de peupler un grand nombre de types de milieux aquatiques de diverse qualité), 15 - espèces à populations abondantes sur l'ensemble de la région francilienne. BILAN = Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 121 Décembre 2009 23 espèces 4.2. Liste des odonates recensés sur le site d’étude : 23 espèces Nom français Nom scientifique Espèces Rareté déterminantes régionale de ZNIEFF 1 Protection nationale 2 Protection régionale 5 Remarques Aeschne bleue * Aeshna cyanea (Müller, 1764) C - - Aeschne mixte * Aeshna mixta (Latreille, 1805) C - - Agrion de Vander Linden Erythromma lindenii (Sélys, 1840) PC - - Agrion à larges pattes Platycnemis pennipes (Pallas, 1771) C - - Agrion élégant Ischnura elegans (Vander Linden, 1820) C - - Agrion jouvencelle Coenagrion puella (L., 1758) C - - notée en 1997. Site de reproduction constitué par la gravière nord notée en 1997. Site de reproduction constitué par la gravière nord 1 sujet sur le plan d'eau nord le 2/06/09. Reproduction constatée sur le plan d'eau nord le 13/08/09. Observations sur les plans d'eau nord et sud en 1997 * largement répandu en ripisylve des plans d'eau le 2/06/09 ainsi que dans les prairies sèches des dizaines d'individus dans la ripisylve des plans d'eau le 2/06 et 13/08/09 noté autour du plan d'eau nord les 24/04 et 2/06/09 C - - noté abondamment en berge du plan d'eau nord le 13/08/09 C - - Agrion porte-coupe Anax empereur Enallagma cyathigerum (Charpentier, 1840) Anax imperator (Leach, 1815) Anax napolitain Anax parthenope (Sélys, 1839) Caloptéryx éclatant Calopteryx splendens (Harris, 1782) Cordulie bronzée X Bien représenté en 2009 1 ind. sur le plan d'eau nord le 2/06 et 13/08/09. Noté également sur le plan d'eau sud la même date. Noté en 1997 sur le plan d'eau nord * des dizaines d'individus en ripisylve des plans d'eau le 2/06/09 ind. fraichement émergés autour du plan d'eau nord le 24/04/09. Plusieurs ind. chassent le 2/06/09 noté sur le plan d'eau nord le 2/06/09. Remarqué aussi en 1997 au même endroit *. Noté à raison d'un ind. sur le plan d'eau sud. PC - - C - - Cordulia aenea (L., 1758) PC - - Crocothemis écarlate Crocothemis erythraea (Brullé, 1832) PC - - Leste brun Sympecma fusca (Vander Linden, 1820) PC - - noté le 24/04/09 en lisière autour du plan d'eau nord Libellula quadrimaculata (L., 1758) C - - quelques individus chassent sur le plan d'eau nord le 2/06/09 Libellule à quatre taches (Libellule quadrimaculée) Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique X 122 Décembre 2009 Nom français Nom scientifique Espèces Rareté déterminantes régionale de ZNIEFF 1 Protection nationale 2 Protection régionale 5 - - - - quelques individus chassent sur le plan d'eau nord le 2/06/09 abondamment noté sur le plan d'eau nord le 02/06/09 Remarques Libellule déprimée Libellula depressa (L., 1758) C Libellule fauve Libellula fulva (Müller, 1764) PC Naïade au corps vert Erythromma viridulum (Charpentier, 1840) C - - quelques sujets sur le plan d'eau nord le 13/08/09 Orthétrum à stylets blancs Orthetrum albistylum (Sélys, 1848) R - - observé à raison de 4 à 5 mâles sur le plan d'eau nord le 02/06/09 Orthétrum réticulé Orthetrum cancellatum (L., 1758) C - - Petite nymphe au corps de feu Pyrrhosoma nymphula (Sulzer, 1776) C - - R - - C - - noté en berge du plan d'eau nord le 13/08/09 C - - Bien représenté en 2009 Sympétrum de Fonscolombe Sympétrum fascié Sympétrum sanguin Sympetrum fonscolombii (Sélys, 1840) Sympetrum striolatum (Charpentier, 1840) Sympetrum sanguineum (Müller, 1764) X * données issues d’Écosphère, 1997. Etude d’impact liée à l’exploitation d’une carrière sur la commune de Seine-Port. 42p. Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 123 Décembre 2009 noté chassant sur le pourtour des deux plans d'eau de la zone d'étude le 2/06/09. Quelques femelles fraichement émergées sur le plan d'eau nord. 1 sujet noté entre la Seine et le plan d'eau nord le 24/04/09 1 sujet le 02/06/09 chassant sur les prés calcaricoles à proximité du plan d'eau nord 5. Les Lépidoptères Rhopalocères (papillons diurnes) 5.1. Définition de la rareté des espèces de la région Ile-de-France et bilan du site d’étude : Bilan des espèces fréquentant le site Evaluation de la rareté régionale ESPECES PROTEGEES - espèces Protégées Nationales (Arr. du 22.07.93) - espèces inscrites à la Directive "Habitats" (Annexe 2 ou 4), - espèces inscrites à la Convention de Berne (Annexe II), 0 PN (PN) ESPECES RARES (R) ESPECES PEU COMMUNES (PC) ESPECES COMMUNES (C) - espèces a priori non revues en Ile-de-France après 1970 = NRR (Non Revues Récemment), - espèces inscrites sur la Liste Rouge de la Faune menacée en France : ED = En Danger ; VUL = Vulnérables ; R = Rares, - espèces déterminantes de ZNIEFF en Ile-de-France (espèces très localisées, avec des effectifs faibles à très faibles). - espèces déterminantes de ZNIEFF en Ile-de-France (espèces à répartition limitée, absentes de certains départements franciliens, peu communes dans d'autres). - espèces liées à des types de milieux reliques ou peu fréquents en Ile-deFrance : tourbières, coteaux calcaires..., - espèces ne bénéficiant d'aucun statut de protection particulier du fait de leur large distribution. - espèces ubiquistes (capables de peupler un grand nombre de types de milieux de diverse qualité). - espèces à populations abondantes sur l'ensemble de la région IDF. BILAN Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 124 Décembre 2009 6R 14 PC 17 C 37 espèces 5.2. Liste des papillons diurnes recensés sur le site : 37 espèces Les espèces sont listées selon l’ordre alphabétique des familles représentées puis du nom vernaculaire FAMILLES Nom français Nom scientifique Espèces Rareté déterminantes régionale de ZNIEFF 1 HESPERIIDAE Grisette (Hespérie de l'Alcée) Carcharodus alceae HESPERIIDAE Hespérie de la Mauve (le Tacheté) Pyrgus malvae HESPERIIDAE Miroir * Heteropterus morpheus * R LYCAENIDAE Argus bleu Polyommatus icarus C LYCAENIDAE Argus bleu-nacré Lysandra coridon PC X LYCAENIDAE Azuré bleu céleste * Lysandra bellargus * PC X LYCAENIDAE Azuré de l'Ajonc Plebejus argus PC X LYCAENIDAE Azuré des Coronilles Plebejus argyrognomon R X LYCAENIDAE Collier-de-corail Thécla de la Ronce, Argus vert Aricia agestis C LYCAENIDAE Callophrys rubi R Remarques notée le long d'un chemin thermophile en lisière du bois de Ste-Assise le 24/04/09 X PC X PR détecté sur pelouses sèches le long des chemins en partie centrale et nord-est de la zone d'étude le 24/04/09. 1 sujet noté sur le pourtour du plan d'eau nord le 2/06/09 observé en lisière de la ripisylve au sud du périmètre d'étude en 1997 * quelques sujets notés le long des chemins le 2/06/09 des centaines d'individus au sein des prés, friches et prairies du site d'étude avec une densité particulièrement remarquable entre une friche nitrophile et la lisière du bois de Ste-Assise le 13/08/09 noté en 1997 des dizaines de sujets sur l'ensemble de la zone d'étude le 2/06/09 1 sujet au sud-est de la zone d'étude le 2/06/09. Noté le 13/08/09 au sein de prés sablo-calcaricoles en zone centrale et au nord-est du site d'étude PC plusieurs sujets dans la partie centrale et en lisière du bois de Ste-Assise le 24/04/09 observé sur le talus du bois de Ste-Assise en dehors de la zone d'étude au sud en 1997 * NYMPHALIDAE Agreste * Hipparchia semele * R NYMPHALIDAE Amaryllis Pyronia tithonus C NYMPHALIDAE Carte géographique Araschnia levana C NYMPHALIDAE Céphale Coenonympha arcania PC NYMPHALIDAE Demi-deuil Melanargia galathea PC Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique Protection régionale 5 noté à proximité du plan d'eau nord le 24/04/09 des dizaines de sujets évoluant le long de l'ensemble des chemins de la zone d'étude le 2/06/09 noté à l'extrémité nord-est du site d'étude le 13/08/09 X 125 Décembre 2009 FAMILLES Nom français Nom scientifique Espèces Rareté déterminantes régionale de ZNIEFF 1 NYMPHALIDAE Fadet commun Coenonympha pamphilus C NYMPHALIDAE Mélitée du Plantain Melitaea cinxia R NYMPHALIDAE Myrtil NYMPHALIDAE Paon du jour Maniola jurtina Inachis io NYMPHALIDAE Petit Nacré * Issoria lathonia * NYMPHALIDAE Petite Tortue Aglais urticae * C C PC (migr.) PC NYMPHALIDAE Petite Violette Clossiana dia R NYMPHALIDAE NYMPHALIDAE NYMPHALIDAE NYMPHALIDAE NYMPHALIDAE Polygonia c-album Argynnis paphia * Pararge aegeria Cynthia cardui Vanessa atalanta C C C C C Robert-le-Diable Tabac d'Espagne Tircis Vanesse des Chardons Vulcain Protection régionale 5 Remarques 1 sujet au nord-ouest le 2/06/09. Noté abondamment le 13/08/09 dans l'ensemble des zones ouvertes du site d'étude. X PR observée en trois endroits de la zone d'étude le 2/06/09. De nouveau contrôlée le 13/08/09 sur deux nouvelles localités toujours à proximité des chemins espèce liée aux prairies et pouvant fréquenter les prés et pelouses sablo-calcicoles (1997) * X PR notée en 1997 quelques sujets dans la partie sud-est le 24/04/09 noté en 1997 1 sujet le 2/06/09 PAPILIONIDAE Flambé Iphiclides podalirius PC PAPILIONIDAE Machaon * Papilio machaon * PC PIERIDAE Aurore Anthocharis cardamines C très bien représenté uniformément sur les milieux secs le 24/04/09 PIERIDAE Citron Gonepteryx rhamni C très bien représenté uniformément sur la zone d'étude le 24/04/09 PIERIDAE Fluoré Colias alfacariensis PIERIDAE PIERIDAE Piéride de la Rave Pieris rapae Piéride du Chou Pieris brassicae Piéride du Lotier (ou de la Leptidea sinapis Moutarde) PIERIDAE Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique X PR 1 sujet le 2/06/09 contacté en lisière du bois de Ste-Assise le 2/06/09 observé sur le talus en lisière du bois de SteAssise en 1997 * quelques sujets très actifs en zone centrale le 24/04 et 2/06/09 PC C C détecté fréquemment sur pelouses sèches et au dessus des chemins le 24/04/09. Noté le 2/06 et 13/08/09 PC 126 Décembre 2009 FAMILLES Nom français Nom scientifique PIERIDAE Piéride du Navet Pieris napi PIERIDAE Souci Colias crocea Espèces Rareté déterminantes régionale de ZNIEFF 1 Protection régionale 5 Remarques noté au sud-ouest de la zone d'étude le 24/04 et 13/08/09 C des dizaines d'individus s'alimentent et traversent le site d'étude le 13/08/09 PC * données issues d’Écosphère, 1997. Etude d’impact liée à l’exploitation d’une carrière sur la commune de Seine-Port. 42p. Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 127 Décembre 2009 6. Les Orthoptéroïdes (sauterelles, grillons, criquets, mantes) 6.1. Définition de la rareté régionale (Ile-de-France) et bilan du site : Evaluation de la rareté régionale Bilan des espèces fréquentant le site - espèces citées de moins de 5 localités au cours de la dernière décennie. - espèces très localisées, avec de très faibles effectifs. - espèces gravement menacées d’après la liste des espèces déterminantes de ZNIEFF. 0 TR ESPECES RARES (R) - espèces citées de moins de 10 localités au cours de la dernière décennie. - espèces localisées, avec de faibles effectifs. - espèces menacées à vulnérables d’après la liste des espèces déterminantes de ZNIEFF. 4R ESPECES PEU COMMUNES (PC) - espèces faiblement menacées ou insuffisamment documentées, d’après la liste des espèces déterminantes de ZNIEFF. - espèces à répartition inégale (absentes ou rares dans certains départements franciliens, mais communes dans d'autres). 10 PC ESPECES TRES RARES (TR) ESPECES COMMUNES (C) - espèces à large distribution, à populations abondantes sur l'ensemble de la région IDF, non menacées et non vulnérables. 11 C BILAN 25 espèces 6.2. Liste des espèces répertoriées sur le site : 24 espèces d’orthoptères et 1 espèce d’orthoptéroïde Les espèces sont listées selon l’ordre alphabétique des familles puis du nom français. Famille Nom français Nom scientifique Espèces Rareté déterminantes régionale de ZNIEFF 1 Protection régionale 5 Remarques Orthoptères Acrididae Criquet de la Palène Stenobothrus lineatus Acrididae Criquet des larris Chorthippus mollis Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique PC X R X 1 individu noté dans le quart nord-est de la zone d'étude le 13/08/09 densement représenté sur l'ensemble des zones ouvertes du site d'étude le 13/08/09 128 Décembre 2009 Famille Nom français Nom scientifique Espèces Rareté déterminantes régionale de ZNIEFF 1 Protection régionale 5 Remarques Acrididae Criquet des mouillères Criquet des pâtures Acrididae Criquet des Pins Chorthippus vagans R Acrididae Acrididae Criquet mélodieux Criquet noir-ébène Chorthippus biguttulus Omocestus rufipes C PC Acrididae Criquet tacheté Myrmeleotettix maculatus PC X plusieurs individus notés au sein de pelouses sèches à l'est du plan d'eau sud le 13/08/09 Chorthippus dorsatus R X noté sur une localité en moitié nord du site d'étude le 13/08/09 Gomphocerippus rufus C Aiolopus thalassinus R X 1 individu observé au nord-est du plan d'eau sud le 13/08/09 Acrididae Acrididae Acrididae Acrididae Criquet verteéchine Gomphocère roux Œdipode émeraudine Euchorthippus declivus C Chorthippus parallelus C Acrididae Œdipode turquoise Oedipoda caerulescens PC Catantopidae Caloptène italien Calliptamus italicus PC Gryllidae Grillon d’Italie Oecanthus pellucens C Gryllidae Grillon des bois Conocéphale gracieux Nemobius sylvestris C Tettigoniidae X PC X Platycleis tessellata Tettigoniidae Decticelle cendrée Decticelle chagrinée Grande Sauterelle verte Pholidoptera griseoaptera C Platycleis albopunctata PC Tettigoniidae PR PC Decticelle carroyée Tettigoniidae noté en trois localités sur la zone d'étude le 13/08/09 Ruspolia nitidula Tettigoniidae Tettigonia viridissima Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique capturé à l'est du plan d'eau sud au sein d'une pelouse éparse sèche le 13/08/09 X remarqué sur les chemins, les pentes en lisière du bois de Ste-Assise et la plateforme bétonnée au nord-est du plan d'eau sud le 13/08/09. 15 stations sur pelouses sablo-calcicoles et ourlets thermophiles détectées en 1997 * plusieurs individus. présents au sein d'une prairie sèche au nord-est de la zone d'étude le 13/08/09 PR des dizaines de chanteurs en soirée sur l'ensemble des zones ouvertes du site d'étude le 13/08/09 PR présent sur l'ensemble de la zone d'étude le 13/08/09 notée abondamment au sein des prairies sèches sur l'ensemble de la zone d'étude le 13/08/09 notée abondamment au sein des prairies sèches sur l'ensemble de la zone d'étude le 13/08/09 C 129 Décembre 2009 Famille Tettigoniidae Tettigoniidae Tettigoniidae Tettigoniidae Orthoptéroïde Mantidae Nom français Méconème fragile Phanéroptère commun Phanéroptère méridional Sauterelle ponctuée Mante religieuse Nom scientifique Espèces Rareté déterminantes régionale de ZNIEFF 1 Meconema meridionale C Phaneroptera falcata C Phaneroptera nana PC Leptophyes punctatissima Mantis religiosa Protection régionale 5 X Remarques noté au nord-est de la zone d'étude le 13/08/09 C PC X PR 2 individus notés en moitié nord-est au sein des prés sablo-calcicoles le 13/08/09. Observée dans les mêmes milieux en 1997 * * données issues d’Écosphère, 1997. Etude d’impact liée à l’exploitation d’une carrière sur la commune de Seine-Port. 42p. 7. Autres espèces recensées Famille Nom français Nom scientifique Rareté régionale Remarques LEPIDOPTERES HETEROCERES (PAPILLONS DE NUIT) Géométridés Panthère Pseudopanthera macularia « inconnu » remarquée le 24/04/09 Noctuidés La Doublure jaune Euclidia glyphica « inconnu » notée le 2/06/09 Saturnidés Le Petit paon de nuit Saturnia pavonia « inconnu » contacté en avril 2009 : 1 mâle traversant le site Cyprinidés Carpe commune Cyprinus carpio « inconnu » notée au sein du plan d'eau sud le 2/06/09 Centrarchidés Perche soleil Lepomis gibbosus introduit de nombreux sujets se reproduisent au sein du plan d'eau nord le 2/06/09 Ictaluridés Poisson chat Ameiurus melas introduit Plusieurs centaines de sujets au sein des plans d’eau en août 2009 POISSONS Projet de réalimentation de nappe aquifère – Commune de Seine-Port (77) Écosphère – Etude d’impact écologique 130 Décembre 2009