Insectes - Revue suisse de viticulture arboriculture horticulture

publicité
Guide Viti d’Agroscope | Principaux ravageurs
© AMTRA / VPS
Insectes
Ver de la grappe cochylis
(Eupoecilia ambiguella)
Ver de la grappe eudémis
(Lobesia botrana)
Les chenilles pénètrent dans les boutons floraux, puis
confectionnent un glomérule ou nid (plusieurs fleurs
réunies par tissage).
A la deuxième génération, les chenilles pénètrent directement dans une ou plusieurs baies contiguës, facilitant ainsi le développement de la pourriture grise.
Contrôles et seuils de tolérance
Piégeages sexuels
Suivi de la phénologie dans les parcelles hors confusion.
Contrôles
10 x 10 grappes qui se suivent sur deux à trois ceps, en
évitant les petites grappes; en 1re et 2e génération.
Seuils
1re génération: 25 à 40 % de grappes occupées avec
un glomérule ou plus ou 30 à 50 glomérules par
100 grappes; 2e génération: lutte préventive, pas de
seuil. Lutte curative: 5 % des grappes occupées.
Boarmie
(Peribadotes rhomboidaria)
Noctuelles
(Noctua comes, Phlogophora meticulosa)
Les chenilles de ces papillons rongent et détruisent
les bourgeons avant le débourrement.
Pyrale
(Sparganothis pilleriana)
Les chenilles pénètrent dans les bourgeons gonflés
qu’elles évident, provoquant des perforations souvent symétriques sur les feuilles lorsqu’elles s’étalent.
Les chenilles se développent rapidement en dévorant
et trouant les feuilles qu’elles rassemblent en paquets
au moyen de fils de soie.
Pousses rabougries, tordues.
Attaque sur grappes moins fréquente, caractérisée
par un abondant tissage blanc.
40
Revue suisse Viticulture, Arboriculture, Horticulture | Vol. 49 (1): 40–47, 2017
P. Kehrli, Ch. Linder, S. Kuske
© AMTRA / VPS
Principaux ravageurs | Guide Viti d’Agroscope
Stratégie d’intervention contre les vers de la grappe
Confusion sexuelle – Les diffuseurs doivent être impérativement installés avant ou au tout début du premier vol, car cette méthode est préventive et réservée exclusivement à de grands ensembles de vignoble de plus
de 10 ha ou à des vignes isolées (minimum 1 ha) pas trop infestées. A la
1re génération, si 5 % des grappes sont attaquées par eudémis ou 10 %
par cochylis, un traitement préventif est recommandé lors de la 2e génération.
Bacillus thuringiensis (BT) – La toxine produite par cette bactérie agit
exclusivement sur les larves par ingestion. Il faut donc traiter immédiatement avant l’éclosion des toutes premières larves de la 2e génération.
L’ajout de 1 % de sucre à la bouillie accroît sensiblement son efficacité.
Une répétition après douze à quinze jours rend le BT aussi efficace que les
autres produits.
Régulateurs et inhibiteurs de croissance d’insectes (RCI et ICI) –
Les RCI tébufénozide (Mimic) et méthoxyfénozide (Prodigy) provoquent
une mue prématurée des larves de n’importe quel stade, qui en meurent.
Non pénétrants, ces produits doivent être appliqués dès le début des
éclosions de 2e génération. Ils s’utilisent aussi comme curatifs en 1re génération.
Autres produits – Deux autres produits, agissant par contact et ingestion sur le système nerveux des insectes par une voie différente de celle
des esters phosphoriques, sont homologués. L’indoxacarbe (Steward),
un produit de synthèse, bloque chez l’insecte les canaux sodium des cellules nerveuses. Le spinosad (Audienz), un produit biologique composé
Contrôles et seuils de tolérance
Contrôle au stade B (01–03) sur dix séries de dix ceps
du % de bourgeons rongés.
2–3% de bourgeons rongés = traitement des souches
atteintes et des ceps voisins.
Remarques
La boarmie et les noctuelles se trouvent principalement dans les bordures de parcelles de vigne à sol nu
ou paillé. En cas de traitement, bien mouiller le cep et
le sol au pied du cep. Il est souvent nécessaire de lutter plusieurs années de suite (3 ans) pour diminuer la
pression. Des ceps bloqués aux stades BBCH 01–09
ou le froid augmentent les risques de dégâts.
Contrôles et seuils de tolérance
Contrôle au stade E (13) à G (55): sur cinq à dix séries
de dix ceps, examen des pousses fructifères.
1–2 chenilles par cep = traitement.
Remarques
Le piégeage sexuel permet de déceler la présence et
d’évaluer la densité des populations durant l’été. Il ne
contribue qu’à estimer la menace pour l’année suivante.
Dans les zones où la lutte contre les vers de 1re génération est nécessaire, les traitements contribuent
­généralement à maintenir les attaques de pyrale en
dessous du seuil de tolérance.
A–C
00–09
Vol des
papillons
2e vol
1re génération
2e génération
Œufs
Larves
Confusion
BT
Tébufénozide,
méthoxyfénozide
Indoxacarbe, spinosad
Périodes optimales d’intervention contre les vers de la grappe en fonction
du mode d’action des produits biologiques et biotechniques.
de deux métabolites produits par un champignon, active continuellement les neurones, paralysant l’insecte. Ces produits sont à appliquer dès
le début des éclosions de 2e génération. A répéter généralement après dix
à quinze jours. Ils s’utilisent aussi comme curatif en 1re génération. L’ajout
de 1 % de sucre au spinosad accroît son efficacité.
Esters phosphoriques – Dépassés par la lutte spécifique ou sélective,
ces produits ne se justifient plus pour lutter contre les vers de la grappe,
si ce n’est curativement sur la 2e génération car ils sont assez pénétrants,
ou alors en traitement combiné contre d’autres ravageurs.
D
D
Débourrement
Période à risque
Eté
1er vol
E
11–13
Débourrement
A–C
00–09
Printemps
F
51
G–H
53–55
Préfloraison
E
11–13
F
51
I
J
61–69 71
Floraison
G–H
53–55
Préfloraison
Traitement en cas de nécessité
I
J
61–69 71
Floraison
L
77
M
81–85
Postfloraison
L
77
M
81–85
Postfloraison
Lutte biologique
Revue suisse Viticulture, Arboriculture, Horticulture | Vol. 49 (1): 40–47, 2017
41
Guide Viti d’Agroscope | Principaux ravageurs
© AMTRA / VPS
Cicadelle verte
(Empoasca vitis)
Sur les cépages rouges de juin à août: taches rouges
à angles aigus, limitées par les nervures. Puis, bordure des feuilles brun-rouge souvent enroulée (gril­
lure), taches rouges en mosaïque et partie centrale
de la feuille verte comme le pétiole. Sur les cépages
blancs, ces taches restent jaunes.
Cochenilles
(Eulecanium corni, E. persicae, Pulvinaria vitis)
Epuisement du végétal par succion de la sève.
Développement de fumagine souillant feuilles et
grappes.
Thrips
(Drepanothrips reuteri)
Nécroses brunes sur les deux faces des feuilles, pouvant ensuite former des trous.
Feuillage crispé, feuille en cuiller.
Traces de piqûres sur tous les organes herbacés (pétioles, nervures, bois de deux ans, rafles et fruits).
Pousses fortement attaquées présentant des retards
de croissance et des déformations en zigzag.
Ne pas confondre avec les dégâts de l’excoriose et de
l’acariose!
Les dégâts sur grappes sont rares.
42
Revue suisse Viticulture, Arboriculture, Horticulture | Vol. 49 (1): 40–47, 2017
P. Kehrli, Ch. Linder, S. Kuske
© AMTRA / VPS
Contrôles et seuils de tolérance
Contrôle de 50 à 100 feuilles, une par cep. Printemps: feuilles 2 à 4; été: feuilles 8 à 10. Contrôle du
vol à l’aide de pièges jaunes englués.
Pour les deux générations: deux à quatre larves par
feuille ou 50 à 85 % de feuilles occupées par deux
­cicadelles et plus. Pièges jaunes: seuil indicatif de
500 cicadelles par piège et par semaine.
Principaux ravageurs | Guide Viti d’Agroscope
A–C
00–09
D
E
11–13
Débourrement
F
51
G–H
53–55
Préfloraison
I
J
61–69 71
Floraison
L
77
M
81–85
Postfloraison
Remarques
Deux espèces d’hyménoptères parasites peuvent limiter les populations, surtout au Tessin: Anagrus
­atomus et Stethynium triclavatum.
Lutte combinée possible dans les parcelles où la lutte
contre la 1re génération des vers de la grappe est
­nécessaire.
La vigne peut compenser en partie les dégâts si on
laisse les pousses secondaires se développer.
La cicadelle verte ne transmet pas de virus ni de phytoplasmes.
Contrôles et seuils de tolérance
Contrôle des bois en hiver et sur feuilles au printemps;
5 x 10 ceps.
Seuil non défini (plusieurs ceps moyennement à fortement occupés).
Remarques
Pour se débarrasser de ces espèces, il est conseillé
d’effectuer un traitement de débourrement et un traitement d’été pouvant être combiné avec celui contre
la 2e génération des vers de la grappe.
Contrôles et seuils de tolérance
Hiver: symptômes sur bois. Stade E (12)-F (14) 10 x
10 feuilles, 1 feuille par cep, 2e feuille proche du vieux
bois. Eté: analyse en labo de 30 à 50 feuilles entre la
8e et la 10e.
Stade E-F (12–14): 60–80 % de feuilles occupées par
un thrips ou plus. Eté: seuil en présence de typhlodromes non défini.
Remarques
Proie appréciée par de nombreux prédateurs: T. pyri
et Aeolothrips intermedius (thrips prédateur zébré
noir et blanc).
En cas de forte attaque l’année précédente: traitement possible au stade C (09).
Risque surtout en début de saison.
Août-septembre: les cisaillages limitent fortement les
populations.
A–C
00–09
D
E
11–13
Débourrement
A–C
00–09
D
Débourrement
Période à risque
F
51
G–H
53–55
Préfloraison
E
11–13
F
51
I
J
61–69 71
Floraison
G–H
53–55
Préfloraison
Traitement en cas de nécessité
I
J
61–69 71
Floraison
L
77
M
81–85
Postfloraison
L
77
M
81–85
Postfloraison
Lutte biologique
Revue suisse Viticulture, Arboriculture, Horticulture | Vol. 49 (1): 40–47, 2017
43
Guide Viti d’Agroscope | Principaux ravageurs
© AMTRA / VPS
Insectes
Phylloxéra gallicole
(Daktulosphaira vitifoliae)
Sur producteurs directs et porte-greffe: excroissances
épineuses en forme de galles à la face inférieure des
feuilles, taches avec petite ouverture sur la face su­
périeure. La croissance peut être perturbée. De telles
vignes sont immunisées contre les attaques des racines.
Sur vignes européennes, les piqûres des pucerons
provoquent des nodosités et des tubérosités sur les
racines pouvant causer la mort du cep.
Galles sur feuilles possibles (cf. remarques).
Punaise verte
(Apolygus spinolaï)
Ponctuations jaunâtres puis brunes sur les jeunes
feuilles non dépliées. Ces zones nécrotiques se déchirent lors de la croissance, formant des trous de
grandeur et de forme variables.
En cas d’attaque précoce, une coulure plus ou moins
importante est prévisible.
Sur les pousses secondaires, on voit des traces de piqûres disposées en ligne.
Acariens
Acariose
(Calepitrimerus vitis)
Printemps: débourrement retardé, pousses rabougries, entre-nœuds courts en zigzag (court-noué parasitaire), feuilles petites, gaufrées, en forme de cuiller. Confusion possible avec excoriose, eutypiose ou
thrips.
Eté: feuilles du haut gaufrées et ponctuations jaunâtres. Brunissement progressif des feuilles. En cas
de forte attaque: bronzage total de la feuille (acariose bronzée) et coulure des grappes plus ou moins
marquée.
44
Revue suisse Viticulture, Arboriculture, Horticulture | Vol. 49 (1): 40–47, 2017
P. Kehrli, Ch. Linder, S. Kuske
© AMTRA / VPS
Contrôles et seuils de tolérance
Contrôle de cinq à dix séries de dix ceps en mai et en
été surtout dans les champs de pieds mères.
Présence de foyers (ceps avec de nombreuses feuilles
occupées) = traitement au printemps suivant.
Remarques
Les attaques sur cépages européens devraient
être signalées aux services phytosanitaires officiels en raison du danger de l’apparition de nouveaux biotypes.
Afin de limiter le potentiel infectieux, éviter de cultiver des variétés européennes à côté de vignes américaines (au moins 100 m) et éviter le marcottage.
Contrôles et seuils de tolérance
Contrôle de plusieurs séries de dix ceps. Eventuellement frappage.
Plus de cinq ceps avec symptômes par zone = traitement de la zone au printemps suivant.
Remarques
Attention à la confusion avec d’autres dégâts (acariose, pyrale, thrips, grêle, pluie violente ou brûlures
dues au cuivre).
Attaque souvent limitée à une zone de la parcelle.
Principaux ravageurs | Guide Viti d’Agroscope
A–C
00–09
D
E
11–13
Débourrement
A–C
00–09
D
F
51
G–H
53–55
Préfloraison
E
11–13
Débourrement
F
51
I
J
61–69 71
Floraison
G–H
53–55
Préfloraison
I
J
61–69 71
Floraison
L
77
M
81–85
Postfloraison
L
77
M
81–85
Postfloraison
1
1Si l’insecte apparaît plus tard,
notamment au Tessin.
Contrôles et seuils de tolérance
Analyses en laboratoire de bourgeons ou de feuilles
par trempage-lavage. En été, observation des symptômes, marquer les ceps atteints.
Hiver: 20 acariens/bourgeon (1); 1–3 acariens/bourgeon (2). Juin: >100 acariens/feuille.
Eté: plusieurs ceps avec symptômes = traitement au
printemps suivant.
Remarques
Dangereux au printemps, C. vitis l’est beaucoup moins
en été, la plante supportant d’assez fortes populations.
Les typhlodromes peuvent maintenir les populations
de l’acariose à un faible niveau.
Le modèle VitiMeteo Rust Mite (www.agrometeo.ch),
permet de cibler le traitement de débourrement.
Bien mouiller les ceps en cas de traitement au débourrement. Les jeunes plantations sont particulièrement sensibles aux attaques d’acariose.
A–C
00–09
D
E
11–13
Débourrement
1
Période à risque
F
51
G–H
53–55
Préfloraison
I
J
61–69 71
Floraison
L
77
M
81–85
Postfloraison
2
Traitement en cas de nécessité
Lutte biologique
Revue suisse Viticulture, Arboriculture, Horticulture | Vol. 49 (1): 40–47, 2017
45
Guide Viti d’Agroscope | Principaux ravageurs
© AMTRA / VPS
Acariens
Erinose
(Colomerus vitis)
Boursouflures rougeâtres ou vertes (galles) à la face
supérieure des feuilles.
Feutrage blanc ou rosé à la face inférieure brunissant
en vieillissant.
En cas de forte attaque, le feutrage apparaît éga­
lement à la face supérieure et les inflorescences
peuvent être attaquées.
Acarien rouge
(Panonychus ulmi)
Décolorations ponctuelles de la feuille. Au printemps,
les pointes du limbe peuvent brunir ou noircir.
Feuilles gris verdâtre ou gris brunâtre, pousses en
balais. En cas de forte attaque au printemps, les
feuilles peuvent tomber.
En été, les feuilles brunes restent sur le cep, l’aoûtement des bois peut être perturbé. Une perte de la teneur en sucre des baies peut survenir à la récolte.
Acarien jaune
(Tetranychus urticae)
Jaunissement de zones bien délimitées sur le limbe.
Déformations, zones nécrotiques en plus des taches
jaunes en cas de forte attaque.
Sur les feuilles âgées, les taches se multiplient pour
former un damier de zones jaunes (cépages blancs)
ou rouges (cépages rouges) et vertes.
La feuille entière peut se décolorer et sécher. A ce
stade survient une perte de la teneur en sucre des
baies.
46
Revue suisse Viticulture, Arboriculture, Horticulture | Vol. 49 (1): 40–47, 2017
Ch. Linder, S. Kuske
© AMTRA / VPS
Contrôles et seuils de tolérance
Contrôles des dégâts et des symptômes en cours de
saison.
En cas de présence sur la grappe, intervenir au printemps de l’année suivante.
Remarques
Les dommages occasionnés sont rarement d’importance économique.
Tout comme pour l’acariose, les typhlodromes limi­
tent les attaques, rendant la lutte chimique rarement
nécessaire.
Contrôles et seuils de tolérance
Hiver: 50 portions de bois de deux yeux pris entre
le 5e et le 8e œil; un bois par cep. Saison: 50 à 100
feuilles (% occupation par une forme mobile ou plus).
Hiver (1): 6 œufs/bourgeon et 50 % des bourgeons
occupés.
Printemps (2): 50–60 %; juin (3): 40%; été (4):
30 % de feuilles occupées.
En présence de typhlodromes, pas d’intervention tant
que le % de prédateurs est identique ou dépasse celui
du ravageur.
Principaux ravageurs | Guide Viti d’Agroscope
A–C
00–09
D
E
11–13
Débourrement
A–C
00–09
D
F
51
G–H
53–55
Préfloraison
E
11–13
Débourrement
F
51
I
J
61–69 71
L
77
Floraison
G–H
53–55
Préfloraison
M
81–85
Postfloraison
I
J
61–69 71
L
77
Floraison
M
81–85
Postfloraison
1
2
3
4
Remarques
Les typhlodromes permettent une lutte biologique
efficace.
En cas de nécessité, utiliser des acaricides neutres à
peu toxiques pour les typhlodromes.
Contrôles et seuils de tolérance
Saison: 50 à 100 feuilles (% occupation par une
forme mobile ou plus).
Printemps (1): 30–40 %; été (2): 20–30 % de feuil­
les occupées.
En présence de typhlodromes, pas d’intervention tant
que le % de prédateurs est identique ou dépasse celui
du ravageur.
A–C
00–09
D
Débourrement
E
11–13
F
51
G–H
53–55
Préfloraison
I
J
61–69 71
Floraison
1
Remarques
Les typhlodromes permettent une lutte biologique
efficace.
L’application d’acaricides n’est nécessaire qu’à la
suite d’invasions massives, après un désherbage par
exemple.
En cas de nécessité, utiliser des acaricides neutres à
peu toxiques pour les typhlodromes.
Période à risque
Traitement en cas de nécessité
L
77
M
81–85
Postfloraison
2
Lutte biologique
Revue suisse Viticulture, Arboriculture, Horticulture | Vol. 49 (1): 40–47, 2017
47
Téléchargement