Les pages 6-10

publicité
LE MOT DU PRESIDENT
L’été 2005 a été certainement un des étés les plus chauds, politiquement et religieusement,
en Israël. Les Israéliens s’étaient
taient préparés
pr
plusieurs mois avant au plan de retrait de
Gaza envisagé par le gouvernement. Nonobstant les divisions politiques traditionnelles,
les uns multipliaient les actes de ddéfiance face au gouvernement et à l’armée, les autres
craignaient l’éclatement
clatement de la soci
société israélienne. Et pourtant, en une semaine, Israël a
prouvé qu’elle était maîtresse
îîtresse
tresse de son destin et qu’elle est capable de réaliser toutes les
décisions
cisions prises par ses gouvernements, même
m
les plus difficiles. Israël a aussi prouvé
que sa démocratie
mocratie fonctionne bien.
Les policiers, les soldats et leurs officiers ont fait la ddémonstration, en direct devant les
caméras
ras du monde entier, que les forces de l’ordre d’une authentique démocratie
d
peuvent
se montrer aussi efficaces et ré
r solues que sensibles et humaines. Réaliser semblable
exploit sans armes et sans qu’aucun des 17.000 hommes engagés
engag dans cette opération
ne lève
ve la main sur ses concitoyens rassure pleinement quant à l’avenir de la société
israélienne. Malgré la campagne qui les appelait à la désobéissance, les exécutants de
l’opération,
ration, quelle que fut leur orientation politique ou religieuse, ont su mettre de ccôté
leurs préfé
f rences personnelles pour mener à bien leur mission. Il ne s’agissait pas pour
fé
eux d’évaluer la conformité des ddécisions prises par le gouvernement en fonction de leur
sensibilité individuelle mais de mener à bien, avec un sens humain remarquable, la tâche
que l’Etat leur avait impartie.
L’image d’Israëll est sortie grandie de ces événements que chacun redoutait. D’autant
plus grandie que du côté des habitants des implantations aussi, on a fait preuve de
retenue, sachant ne pas aller au-del
au-delà des agressions verbales et de la résistance passive.
Malgré les enjeux, les années
es de vie et d’efforts qui s’arrêtaient
s’arr
brusquement, malgré les
morts et les infirmes dus aux actes des terroristes, cette population a fait montre de sens
civique.
Pour chaque juif, il est légitime
gitime et même
m
bénéfique d’avoir une opinion, mais il ne faut
jamais que cette opinion l’entraîne
l’entra à ressentir de la haine pour qui que ce soit, et à fortiori
pour un autre juif….Les événements
nements de cet été ont, sans doute, déterminé un tournant
dans la vie de l’Etat d’Israël ; je vous invite tous, quelle que soit votre position par rapport
à ces événements, à signifier votre solidarité
solidarit envers le peuple d’Israël, car notre sérénité
n’est totale que lorsqu’ Isra
Israëll est en paix.
Ailleurs dans le monde, les catastrophes se sont succédées
succ
durant les mois écoulés
entraînant
entra
nant la mort de milliers d’innocents. Ainsi des accidents d’avions, en Am
Amérique
du sud, en Afrique et en Europe, des incendies de buildings parisiens habités
habit par des
immigréss africains, et les ouragans Katrina et Rita qui ont sem
semé la terreur et la désolation
à la Nouvelle Orlé
Orléans, au Texas et en Louisiane. Face à de telles catastrophes naturelles
ou causéées par des maladresses humaines, nous nous sentons impuissants mais
choqués.
s. Je tiens à exprimer mes sincères
sinc
condoléances aux familles qui ont perdu des
êtres chers.
Nous venons de débuter
d buter l’année
l’ann hébraïque 5766. Au seuil de cette nouvelle année,
j’exprime mes voeux de paix pour Israël
Isra et sa population, mes vœux de santé et de
prospérit
rité pour tous les membres de notre Communauté
Communaut et tous nos amis, et formule
le souhait de voir disparaître,
disparaîître,
tre, cette année, toute division et toute dissension parmi nos
membres.
Shana Tova lekol Israël
Isra l oule’olam koulo.
Bonne année
ann à tout Israëll et au monde entier.
Aslan PIHA
4
LA VIE JUIVE
UNE COUTUME EXPLIQUEE
Aujourd’hui
La Kippa
Dans le monde occidental, il
est d’usage de se découvrir
pour saluer une personne.
Dans le judaïsme, porter un
couvre-chef est un signe de
respect.
Le Talmud nous apprend que
le port de la kippa a pour but
de nous rappeler que D-ieu
est l’Autorité suprême « audessus de nous ». La kippa
est donc un moyen d’exprimer
notre sens profond de respect
pour D-ieu.
Porter la kippa c’est aussi affirmer : « Je suis fier d’être
tre juif ». Tant que nous sommes à la synagogue ou à la table de shabbat, il nous est
facile de penser à D.-ieu. Mais, idéalement, notre identité juive doit dominer chacun des aspects de notre vie – nos relations avec les autres,
la manière dont nous conduisons nos affaires, bref notre vision du monde. Il est intéressant de constater que lorsque les juifs non observant
se rendent en Israël,l, il portent souvent la kippa pendant la dur
duréée de leur sséééjour.
jour. Ceci provient, peut-être, du sentiment que la Terre d’Israël
toute entière a le même degré de sainteté qu’une synagogue. Ou bien de la disparition de cette ggêne qui accompagne souvent l’expression
publique de notre judéité dans la Diaspora.
Le port de la kippa est, d’ailleurs, une affirmation de taille ; elle oblige qui la porte à adopter un certain niveau de conduite. Cette personne
doit alors réfléchir à deux fois avant de mal se conduire. Le porteur d’une kippa devient un ambassadeur de la Torah,
Torah et son attitude a un
retentissement sur tous les autres juifs.
Bien sûr,r, le fait de mettre une kippa ne conf
confère pas automatiquement la statut de « modèle ».
D’un point de vue biblique, seuls les kohanim (pr
(prêêtres) servant dans un Temple devaient se couvrir la ttête. Pourtant, depuis plusieurs siècles,
la coutume veut que les hommes juifs portent une kippa en toutes circonstances. En effet, le Code de la Loi juive « interdit quiconque de
parcourir 4 coudées sans avoir la tête couverte »».
A titre de respect envers la communauté juive, tout non-juif qui pé
pénètre dans une synagogue ou un cimetière
cimeti juif ou qui assiste à un service
religieux israélite porte une kippa ou, au moins, un chapeau.
Georges Bush
Arnold Schwarzenegger
Michael Jackson
5
KIPPAS
POUR SPORTIFS ET
SOLDATS
CROCHETÉES
KIPPAS
Pour les sportifs, s’il est impossible de porter une kippa à cause des conditions ou des règles de jeux, il est acceptable
de jouer sans couvre-chef. De même, quand on nage ou que l’on prend un bain, on ne doit pas porter de kippa. Par
contre, il est obligatoire de se couvrir lorsque l’on prie ou que l’on étudie la Torah.
Quelles sortes de couvre-chef faut-il employer ?
De manière générale, tout est acceptable – aussi bien une casquette de base-ball qu’un foulard noué sur la tête. Bien
sûr, à l’intérieur d’une synagogue, il est plus respectueux d’utiliser une simple kippa.
Il n’existe pas de taille réglementée, la kippa doit être suffisamment large pour être visible de tout côté.
Par contre, le style de kippa que l’on porte est révélateur d’un phénomène sociologique intéressant, elle dénote souvent
l’affiliation d’une personne à un certain groupe. Ainsi, les juifs fréquentant (ou ayant fréquenté) les yeshivoth (écoles
religieuses) portent une kippa de velours noir ou un grand chapeau noir. Les juifs sionistes portent souvent une kippa
crochetée de couleur. De nombreux hassidiques (religieux pratiquant) portent une toque en fourrure (shtreimel) pour
Shabbat et les jours de ffête. Certains sportifs aiment que l’on devine quelle est leur discipline sportive pr
préfé
f rée.
fé
Ariel Sharon
Bill Clinton
Un magasin de kippoth à Jérusalem
Que se passe-t-il si le port de la kippa entre en conflit avec la pratique d’un travail ou des chances de promotion ?
Dans certains cas, il faut être laxiste. Par exemple, il se peut qu’un avocat ne sert pas son client correctement si le jury
est distrait par la kippa. Le sénateur américain Joe Lieberman utilise un raisonnement similaire en ce qui concerne le
port de la kippa au Congrès américain.
Mais, cette idée peut fonctionner dans les deux sens. Ainsi, un influent homme d’affaires juif raconta que pour chaque
client qu’il « perdait » à cause de sa kippa, il en gagnait deux qui respectaient cette affirmation de son intégrité et son
courage à porter la kippa.
6
Le port de la kippa est une tradition, pas un commandement – mais une tradition si fortement ancrée dans les mœurs
qu’elle a pris force de loi. De loi masculine. Les femmes, quand elles entrent à la synagogue, se couvrent les cheveux
(par déformation de cette autre tradition qui veut qu’une femme juive cache sa chevelure et ne la dévoile qu’à son
mari, dans l’intimité) d’un chapeau ou d’un foulard, mais pas d’une kippa.
Il existe un choix illimité de kippoth (c’est le pluriel de kippa). Ainsi, ceux qui en portent en toutes circonstances en ont
acheté plusieurs pour être à la mode ou plus simplement pour ne pas porter toujours la même.
Kippa en satin « turquoise »
Kippa pour grosse tête
(le vrai couvre-chef)
Kippa en velours « ivoire »
Kippa miniature
tenue par une pincette
Kippa avec des
tons pastel
Kippa portant une publicité
Kippa pour enfant
avec des motifs
Dans les établissements
tablissements scolaires juifs, le port de la kippa fait partie de l’air qu’on respire. A l’heure de la sortie, les
enfants se précipitent,
cipitent, crient, s’interpellent ; ils portent sur le sommet du crâne
ne un morceau d’étoffe
d’
rond. Ils n’oublient
jamais de garder la ttête couverte en signe de respect qu’ils doivent à D.-ieu. Mais, désormais,
sormais, avec l’é
l’ volution
de l’antisémitisme
mitisme, les jeunes juifs enlèvent leurs kippoth automatiquement, dèss qu’ils sortent de l’l’école. Les voici
ramenés à des temps imm
immémoriaux. A l’écho
cho du pire. Les insultes. Les agressions. Et maintenant le réfl
r exe des juifs
de cacher qu’ils sont juifs, sans autre raison que leur appartenance à cette communauté.
En France, la loi rrécente du 15 mars 2004 sur la laïcité à l’école interdit aux élèves
ves certaines tenues et signes
dont le port conduit à faire immédiatement reconnaître
îître
tre une appartenance religieuse. C’est le cas, par exemple, du
voile islamique, de la kippa ou d’une croix de dimensions manifestement excessives. La loi n’interdit pas les signes
religieux discrets, comme une petite croix ou un Magen David ((étoile juive) présentéss comme bijoux. Les autres
accessoires, tels que le bandana ou la casquette, sont également autorisés.
Et pourtant, le port de la kippa ne répond
r
à aucune « volonté ostentatoire ».. La kippa est devenu un rite auquel
tous les juifs croyants sont attach
attachés.
s. Cette coutume ne se limite pas au culte, un croyant devrait porter la kippa en
permanence.
Enfin, et en guise de conclusion, un petit mot sur les « m’as-tu vu » qui aiment étaler
taler leur richesse, même
m
sur une
kippa. En effet, celle-ci est, parfois, sertie de diamants……
7
8
Téléchargement