LE MOT DU PRESIDENT L’été 2005 a été certainement un des étés les plus chauds, politiquement et religieusement, en Israël. Les Israéliens s’étaient taient préparés pr plusieurs mois avant au plan de retrait de Gaza envisagé par le gouvernement. Nonobstant les divisions politiques traditionnelles, les uns multipliaient les actes de ddéfiance face au gouvernement et à l’armée, les autres craignaient l’éclatement clatement de la soci société israélienne. Et pourtant, en une semaine, Israël a prouvé qu’elle était maîtresse îîtresse tresse de son destin et qu’elle est capable de réaliser toutes les décisions cisions prises par ses gouvernements, même m les plus difficiles. Israël a aussi prouvé que sa démocratie mocratie fonctionne bien. Les policiers, les soldats et leurs officiers ont fait la ddémonstration, en direct devant les caméras ras du monde entier, que les forces de l’ordre d’une authentique démocratie d peuvent se montrer aussi efficaces et ré r solues que sensibles et humaines. Réaliser semblable exploit sans armes et sans qu’aucun des 17.000 hommes engagés engag dans cette opération ne lève ve la main sur ses concitoyens rassure pleinement quant à l’avenir de la société israélienne. Malgré la campagne qui les appelait à la désobéissance, les exécutants de l’opération, ration, quelle que fut leur orientation politique ou religieuse, ont su mettre de ccôté leurs préfé f rences personnelles pour mener à bien leur mission. Il ne s’agissait pas pour fé eux d’évaluer la conformité des ddécisions prises par le gouvernement en fonction de leur sensibilité individuelle mais de mener à bien, avec un sens humain remarquable, la tâche que l’Etat leur avait impartie. L’image d’Israëll est sortie grandie de ces événements que chacun redoutait. D’autant plus grandie que du côté des habitants des implantations aussi, on a fait preuve de retenue, sachant ne pas aller au-del au-delà des agressions verbales et de la résistance passive. Malgré les enjeux, les années es de vie et d’efforts qui s’arrêtaient s’arr brusquement, malgré les morts et les infirmes dus aux actes des terroristes, cette population a fait montre de sens civique. Pour chaque juif, il est légitime gitime et même m bénéfique d’avoir une opinion, mais il ne faut jamais que cette opinion l’entraîne l’entra à ressentir de la haine pour qui que ce soit, et à fortiori pour un autre juif….Les événements nements de cet été ont, sans doute, déterminé un tournant dans la vie de l’Etat d’Israël ; je vous invite tous, quelle que soit votre position par rapport à ces événements, à signifier votre solidarité solidarit envers le peuple d’Israël, car notre sérénité n’est totale que lorsqu’ Isra Israëll est en paix. Ailleurs dans le monde, les catastrophes se sont succédées succ durant les mois écoulés entraînant entra nant la mort de milliers d’innocents. Ainsi des accidents d’avions, en Am Amérique du sud, en Afrique et en Europe, des incendies de buildings parisiens habités habit par des immigréss africains, et les ouragans Katrina et Rita qui ont sem semé la terreur et la désolation à la Nouvelle Orlé Orléans, au Texas et en Louisiane. Face à de telles catastrophes naturelles ou causéées par des maladresses humaines, nous nous sentons impuissants mais choqués. s. Je tiens à exprimer mes sincères sinc condoléances aux familles qui ont perdu des êtres chers. Nous venons de débuter d buter l’année l’ann hébraïque 5766. Au seuil de cette nouvelle année, j’exprime mes voeux de paix pour Israël Isra et sa population, mes vœux de santé et de prospérit rité pour tous les membres de notre Communauté Communaut et tous nos amis, et formule le souhait de voir disparaître, disparaîître, tre, cette année, toute division et toute dissension parmi nos membres. Shana Tova lekol Israël Isra l oule’olam koulo. Bonne année ann à tout Israëll et au monde entier. Aslan PIHA 4 LA VIE JUIVE UNE COUTUME EXPLIQUEE Aujourd’hui La Kippa Dans le monde occidental, il est d’usage de se découvrir pour saluer une personne. Dans le judaïsme, porter un couvre-chef est un signe de respect. Le Talmud nous apprend que le port de la kippa a pour but de nous rappeler que D-ieu est l’Autorité suprême « audessus de nous ». La kippa est donc un moyen d’exprimer notre sens profond de respect pour D-ieu. Porter la kippa c’est aussi affirmer : « Je suis fier d’être tre juif ». Tant que nous sommes à la synagogue ou à la table de shabbat, il nous est facile de penser à D.-ieu. Mais, idéalement, notre identité juive doit dominer chacun des aspects de notre vie – nos relations avec les autres, la manière dont nous conduisons nos affaires, bref notre vision du monde. Il est intéressant de constater que lorsque les juifs non observant se rendent en Israël,l, il portent souvent la kippa pendant la dur duréée de leur sséééjour. jour. Ceci provient, peut-être, du sentiment que la Terre d’Israël toute entière a le même degré de sainteté qu’une synagogue. Ou bien de la disparition de cette ggêne qui accompagne souvent l’expression publique de notre judéité dans la Diaspora. Le port de la kippa est, d’ailleurs, une affirmation de taille ; elle oblige qui la porte à adopter un certain niveau de conduite. Cette personne doit alors réfléchir à deux fois avant de mal se conduire. Le porteur d’une kippa devient un ambassadeur de la Torah, Torah et son attitude a un retentissement sur tous les autres juifs. Bien sûr,r, le fait de mettre une kippa ne conf confère pas automatiquement la statut de « modèle ». D’un point de vue biblique, seuls les kohanim (pr (prêêtres) servant dans un Temple devaient se couvrir la ttête. Pourtant, depuis plusieurs siècles, la coutume veut que les hommes juifs portent une kippa en toutes circonstances. En effet, le Code de la Loi juive « interdit quiconque de parcourir 4 coudées sans avoir la tête couverte »». A titre de respect envers la communauté juive, tout non-juif qui pé pénètre dans une synagogue ou un cimetière cimeti juif ou qui assiste à un service religieux israélite porte une kippa ou, au moins, un chapeau. Georges Bush Arnold Schwarzenegger Michael Jackson 5 KIPPAS POUR SPORTIFS ET SOLDATS CROCHETÉES KIPPAS Pour les sportifs, s’il est impossible de porter une kippa à cause des conditions ou des règles de jeux, il est acceptable de jouer sans couvre-chef. De même, quand on nage ou que l’on prend un bain, on ne doit pas porter de kippa. Par contre, il est obligatoire de se couvrir lorsque l’on prie ou que l’on étudie la Torah. Quelles sortes de couvre-chef faut-il employer ? De manière générale, tout est acceptable – aussi bien une casquette de base-ball qu’un foulard noué sur la tête. Bien sûr, à l’intérieur d’une synagogue, il est plus respectueux d’utiliser une simple kippa. Il n’existe pas de taille réglementée, la kippa doit être suffisamment large pour être visible de tout côté. Par contre, le style de kippa que l’on porte est révélateur d’un phénomène sociologique intéressant, elle dénote souvent l’affiliation d’une personne à un certain groupe. Ainsi, les juifs fréquentant (ou ayant fréquenté) les yeshivoth (écoles religieuses) portent une kippa de velours noir ou un grand chapeau noir. Les juifs sionistes portent souvent une kippa crochetée de couleur. De nombreux hassidiques (religieux pratiquant) portent une toque en fourrure (shtreimel) pour Shabbat et les jours de ffête. Certains sportifs aiment que l’on devine quelle est leur discipline sportive pr préfé f rée. fé Ariel Sharon Bill Clinton Un magasin de kippoth à Jérusalem Que se passe-t-il si le port de la kippa entre en conflit avec la pratique d’un travail ou des chances de promotion ? Dans certains cas, il faut être laxiste. Par exemple, il se peut qu’un avocat ne sert pas son client correctement si le jury est distrait par la kippa. Le sénateur américain Joe Lieberman utilise un raisonnement similaire en ce qui concerne le port de la kippa au Congrès américain. Mais, cette idée peut fonctionner dans les deux sens. Ainsi, un influent homme d’affaires juif raconta que pour chaque client qu’il « perdait » à cause de sa kippa, il en gagnait deux qui respectaient cette affirmation de son intégrité et son courage à porter la kippa. 6 Le port de la kippa est une tradition, pas un commandement – mais une tradition si fortement ancrée dans les mœurs qu’elle a pris force de loi. De loi masculine. Les femmes, quand elles entrent à la synagogue, se couvrent les cheveux (par déformation de cette autre tradition qui veut qu’une femme juive cache sa chevelure et ne la dévoile qu’à son mari, dans l’intimité) d’un chapeau ou d’un foulard, mais pas d’une kippa. Il existe un choix illimité de kippoth (c’est le pluriel de kippa). Ainsi, ceux qui en portent en toutes circonstances en ont acheté plusieurs pour être à la mode ou plus simplement pour ne pas porter toujours la même. Kippa en satin « turquoise » Kippa pour grosse tête (le vrai couvre-chef) Kippa en velours « ivoire » Kippa miniature tenue par une pincette Kippa avec des tons pastel Kippa portant une publicité Kippa pour enfant avec des motifs Dans les établissements tablissements scolaires juifs, le port de la kippa fait partie de l’air qu’on respire. A l’heure de la sortie, les enfants se précipitent, cipitent, crient, s’interpellent ; ils portent sur le sommet du crâne ne un morceau d’étoffe d’ rond. Ils n’oublient jamais de garder la ttête couverte en signe de respect qu’ils doivent à D.-ieu. Mais, désormais, sormais, avec l’é l’ volution de l’antisémitisme mitisme, les jeunes juifs enlèvent leurs kippoth automatiquement, dèss qu’ils sortent de l’l’école. Les voici ramenés à des temps imm immémoriaux. A l’écho cho du pire. Les insultes. Les agressions. Et maintenant le réfl r exe des juifs de cacher qu’ils sont juifs, sans autre raison que leur appartenance à cette communauté. En France, la loi rrécente du 15 mars 2004 sur la laïcité à l’école interdit aux élèves ves certaines tenues et signes dont le port conduit à faire immédiatement reconnaître îître tre une appartenance religieuse. C’est le cas, par exemple, du voile islamique, de la kippa ou d’une croix de dimensions manifestement excessives. La loi n’interdit pas les signes religieux discrets, comme une petite croix ou un Magen David ((étoile juive) présentéss comme bijoux. Les autres accessoires, tels que le bandana ou la casquette, sont également autorisés. Et pourtant, le port de la kippa ne répond r à aucune « volonté ostentatoire ».. La kippa est devenu un rite auquel tous les juifs croyants sont attach attachés. s. Cette coutume ne se limite pas au culte, un croyant devrait porter la kippa en permanence. Enfin, et en guise de conclusion, un petit mot sur les « m’as-tu vu » qui aiment étaler taler leur richesse, même m sur une kippa. En effet, celle-ci est, parfois, sertie de diamants…… 7 8