Religion et violence : le cas de l`islam et de l`hindouisme

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Séminaire de philosophie de la religion
1er semestre mercredi 17h-19h (salle 47) - Palais Universitaire
Responsables : Philippe CAPELLE-DUMONT (Faculté de théologie catholique), , Daniel
FREY (Faculté de théologie protestante), Jacob ROGOZINSKI (Faculté de philosophie)
Religion et violence : le cas de l'islam et de l'hindouisme
Des événements tragiques viennent remettre à l'ordre du jour la question du rapport entre
religion et violence. Mais avait-elle jamais cessé de nous concerner? A-t-on le droit de tuer au nom
de Dieu? A-t-on le droit d'imposer sa religion par la contrainte ou la terreur? Nous, Occidentaux
"modernes", avons tendance à répondre par la négative. Que faire alors du Livre de Josué, qui
légitime la conquête de Canaan par les Israélites? Que faire des passages des Écritures qui ont été
invoqués pour justifier l'Inquisition, le terrorisme djihadiste, les violences actuelles des extrémistes
hindous contre musulmans et chrétiens? Conduisent-ils à soupçonner toute religion de favoriser le
fanatisme et la haine?
À la question des rapports entre religion(s) et violence, plusieurs réponses peuvent être données.
Pour certains, la religion est comme telle chargée d'une violence essentielle. N'est-ce pas
méconnaître la diversité des phénomènes qui relèvent du religieux? Et faire bon marché de
l'extrême violence dont ont fait preuve au XX° siècle des mouvements se réclamant d'un athéisme
"scientifique"? Pour d'autres, cette tendance à l'intolérance et à la violence caractériserait avant
tout les religions monothéistes, en raison de leur fixation exclusive à un Nom divin unique, ce qui
les aménerait à rejeter dans l'"erreur" ou l'"idolâtrie" toutes les autres croyances. Pour d'autres
enfin, parmi les trois religions abrahamiques, seule l'une d'entre elles manifesterait cette
propension à la violence.
Pour tenter de répondre à ces interrogations, nous avons choisi d'examiner deux religions
différentes : l'une, l'islam, qui se définit par le plus strict monothéisme, l'autre, l'hindouisme, qui se
caractérise au contraire par sa croyance en une multitude de divinités. Afin d'éclairer sans
dogmatisme cette question, nous avons fait appel à des spécialistes de ces deux religions, mais
aussi à l'anthropologie et à la psychanalyse.
Programme
-14 septembre : introduction (Ph. Capelle-Dumont, D. Frey, J. Rogozinski)
- 21 septembre : Islam et christianisme : les termes différenciés de la violence, Ph. CapelleDumont
- 28 septembre : Quelques aspects de la violence rituelle et de ses interprétations, Lucien Scubla
(chercheur associé à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales)
- 5 octobre : Fanatisme ou symptôme d'une éclipse de Dieu?, Stéphane Gumpper (psychanalyste,
Strasbourg)
- 12 octobre : Dabiq : messianisme et violence en Islam, J. Rogozinski
- 19 octobre : Religion et violence : la singularité indienne, François Chenet (Université de Paris4)
- 2 novembre : SLM : sacrifice et violence en Islam, J. Rogozinski
- 9 novembre : Le canon bouddhique légitime-t-il l'usage de la violence?, Kim Kyong-Kon
(Université de Strasbourg)
- 16 novembre : (intervenant à confimer)
- 23 novembre : (intervenant à confimer)
- 30 novembre : Fethi Benslama (psychanalyste, Université de Paris-VII)
- 7 décembre : conclusions (Ph. Capelle-Dumont, D. Frey, J. Rogozinski)
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