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# 236
DÉCEMBRE 2016
Lettre d’information financière
En bref
ACTUALITÉS PATRIMONIALES
Loi de finances rectificatives
pour 2016
UN MOIS SUR LES MARCHÉS
Maintien de notre position
défensive face à la
remontée des incertitudes
Reflation
INTERVIEW GÉRANT
Perspectives 2017 sur les
obligations d’entreprises
Stratégies et marchés
Oubliez la déflation, c’est désormais la reflation qui agite les médias depuis les élections
américaines. Ce terme désigne une politique de relance économique qui allie une augmentation
des dépenses publiques et une réduction de certains impôts. Ces deux axes centraux du
programme de Donald Trump sont à l’origine d’une hausse des taux et des indices boursiers
occidentaux ces dernières semaines.
Editorial
Après la surprise générale du Brexit en
juin, l’élection de Donald Trump pourrait
être interprétée comme un tournant majeur
dans l’ordre économique mondial. Dans
cette redistribution des cartes politiques,
où la crédibilité des sondages est faible,
le calendrier électoral européen de 2017
va permettre de tester les nerfs des
investisseurs.
On nous promettait un accueil glacial de
Trump, il n’en a rien été. Les investisseurs se
sont focalisés sur le côté « pro-business » du
futur président : baisse des impôts, relance
des projets d’infrastructure… Les indices
américains en profitent et dépassent leurs
plus hauts historiques, en particulier sur
les petites valeurs. Sur ce segment, nous
profiterons de la volatilité pour renforcer
tactiquement les positions à des niveaux
plus favorables.
En revanche, les investisseurs obligataires
en sont pour leurs frais. L’arrivée de Trump
a favorisé les anticipations d’inflation et de
déficit, poussant les taux d’Etat violemment
à la hausse et accélérant le virage attendu
sur la politique monétaire américaine. La Fed
évoluera désormais dans un contexte tendu,
avec un président très critique et un cycle
de hausse des taux qui s’amorce, mais qui
doit rester maîtrisé pour ne pas pénaliser la
croissance.
Les mois à venir seront influencés par la
manière dont le programme de Donald Trump
sera appliqué et par les échéances électorales
européennes. Un durcissement des traités
commerciaux aura des implications de long
terme, notamment pour les pays émergents.
Dans ce cadre, il est primordial de conserver
des allocations diversifiées. Nos convictions
de long terme restent favorables aux actions,
notamment sur les sociétés capables de faire
croître leurs dividendes. La hausse récente
des taux longs américains et européens
présente une opportunité de renforcement,
à un niveau plus favorable sur le secteur
des actions liées aux investissements sur les
infrastructures.
François Essertel
Directeur de HSBC Private Bank en France
Les politiques de relance sont l'application
de la théorie keynésienne selon laquelle
le gouvernement pourrait efficacement
dynamiser l'économie par des dépenses
publiques supplémentaires. Les résultats
de ces politiques sont souvent remis
en question : l’efficacité de la dépense
publique est controversée et les déficits
font augmenter la dette gouvernementale
et l’inflation. Pour contrer ces effets, il peut
être nécessaire de mettre en œuvre, par
la suite, des politiques de rigueur dont les
résultats peuvent être plus négatifs que les
succès obtenus par les mesures initiales.
L’économie occidentale sous perfusion
Le stimulus fiscal annoncé viendra
remplacer le stimulus monétaire dont
nous avons abondamment parlé
dans ces colonnes au cours de ces
dernières années. Les politiques
monétaires accommodantes étaient
elles aussi controversées. Leur
bénéfice principal semble avoir été
de réduire le stress autour du niveau
d’endettement des Etats et du poids
du service de leur dette. Les effets
sur la croissance économique des
mesures adoptées par les banques
centrales ont en revanche été limités.
Des implications pour la croissance
et les taux
S’agissant des allègements fiscaux et
des dépenses d’infrastructures annoncés
par le « President-elect » américain, ils
devraient selon nos analystes avoir un
impact plus direct sur le dynamisme de
l’économie des Etats-Unis. HSBC a ainsi
remonté ses prévisions de croissance
américaine de 2,1 % à 2,3 % pour l’année
2017 et de 2,2 % à 2,7 % pour l’année
2018. Le corolaire de cette accélération de
la croissance et des effets inflationnistes
de ces mesures est la remontée des taux
longs et la pentification de la courbe des
taux observés ces dernières semaines.
Ces mouvements sont négatifs pour les
placements obligataires, particulièrement
pour les titres de maturité longue, et
nous conservons donc notre forte souspondération sur les obligations à long
terme. A l’inverse, la pentification de la
courbe des taux permet un rétablissement
des marges des banques. S’y ajoute la
perspective d’un allègement de la pression
réglementaire positive pour le secteur
financier. Nous renforçons donc ce secteur
dans nos allocations.
Le dollar fort
La devise américaine baissait lorsque
Donald Trump rattrapait sa rivale dans
les sondages qui précédaient l’élection.
Depuis le 8 novembre, c’est l’inverse
qui se produit avec une appréciation du
billet vert contre l’ensemble des autres
devises. Cette hausse du dollar peut
bénéficier aux petites et moyennes
sociétés américaines dont l’activité est
Retrouvez l’ensemble
de l’actualité
HSBC
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commentaires
d’experts...) sur
Comité de rédaction : Julie Badaoui (Responsable Marketing) – Emmanuel Etevenon (Ingénieur
Financier) – Laurent Grisard (Ingénieur Financier) – Arnaud Meléard (Ingénieur Patrimonial)
Tatiana Moya (Gestionnaire de portefeuille sous mandat) – Xavier Richard (Directeur de l’Ingénierie
Patrimoniale) – Jean-Michel Starck (Directeur de l’Offre)
essentiellement tournée vers le marché
domestique. Ces valeurs devraient
également bénéficier d’une activité
intense de fusions et acquisitions. Donald
Trump a en effet annoncé des mesures
visant à inciter le rapatriement des profits
logés à l’étranger par les multinationales
américaines. Les excédents de trésorerie
issus de ces opérations devraient stimuler
les opérations de fusion/acquisition et de
rachat d’actions.
L’incertitude protectionniste
Le programme du candidat républicain
se caractérisait également par des prises
de position très marquées en matière
de protectionnisme. Cette donnée ne
semble pas encore prise en compte par
le marché. Beaucoup de commentateurs
mettent en avant un probable décalage
entre les déclarations du candidat et les
mesures prises par le président au nom du
« pragmatisme anglo-saxon ». Nous avons
néanmoins revu à la baisse notre conviction
sur les pays émergents, notamment
ceux qui sont le plus dépendants des
exportations vers les Etats-Unis. Notre
message n’est pas alarmiste pour autant :
la force du billet vert pourra venir gommer,
en partie au moins, l’impact négatif
d’éventuels tarifs douaniers et il est clair
que la croissance mondiale continuera à
être tirée par les pays en développement
dans les années à venir.
L’élection du quarante-cinquième
président des Etats-Unis sera l’occasion
d’un tournant majeur dans la gouvernance
économique américaine, le stimulus
budgétaire prenant le relais du stimulus
monétaire. D’autres pays semblent enclins
à suivre cet exemple. Les dépenses
d’investissement annoncées récemment
au Royaume-Uni et les déficits prévus
dans les programmes politiques des
candidats à la présidence française vont
notamment dans le même sens.
Interview Gérant
Perspectives 2017
sur les obligations d'entreprises
Gérant de fonds
Quels sont les principaux défis
auxquels vous serez confronté
en 2017 ?
Ils devraient tenir à la difficulté
du contexte de marché. Les taux
d'intérêt sont historiquement bas,
même si celui des Bunds est revenu
en territoire positif. La duration1
moyenne du marché a augmenté car de nouvelles obligations
à plus longues maturités ont été émises. Les spreads du
marché « investment grade » (IG) en euro sont faibles en
raison notamment du programme d’achat d’obligations
d’entreprises (CSPP) de la BCE. Ce contexte nous laisse
une marge de manœuvre limitée.
De plus, l'élection de Donald Trump a fait fortement grimper
les anticipations d’inflation du marché qui pourraient
précipiter le durcissement de la politique de la Fed et nous
ne pouvons pas exclure un effet de contagion aux marchés
obligataires en euro.
Notre stratégie va donc consister à réduire les risques liés
aux taux d’intérêt en nous positionnant sur des titres moins
sensibles. Nous conservons les secteurs solides, comme la
dette subordonnée des assureurs, et les segments au portage
intéressant, mais la sélection d’émetteurs fondée sur leurs
fondamentaux reste le principal moteur de nos performances.
Comment l’intervention de la BCE sur le marché
des obligations d’entreprises a-t-elle influé sur la
gestion de portefeuille ?
En six mois, le CSPP a acheté 40 milliards EUR d’obligations
d’entreprises (source : BCE) et s’il maintient ce rythme, en
mars 2017 il aura acheté 14 % du marché du crédit IG en euro
en circulation. Le CSPP a donc évincé des acteurs de marché,
eux-mêmes en quête de rendements. Compte tenu de la
contraction des spreads des obligations éligibles au CSPP,
le marché risque donc d’être moins regardant sur les niveaux
des valorisations. Par conséquent, nous renforçons notre
discipline de sélection des émetteurs et nous concentrons
sur les fondamentaux du crédit.
Quelles sont vos perspectives sur les fondamentaux
du crédit et des entreprises dans les différentes régions
du monde ?
Contrairement aux Etats-Unis, le cycle de crédit continue de
s’améliorer en Europe. Le réendettement est très progressif
dans la zone euro, et si l’économie y progresse à un rythme
satisfaisant, celui-ci n’incite encore pas les entreprises à
de nouvelles opérations en faveur de leurs actionnaires ou
à accroître fortement leur endettement. En revanche, les
entreprises américaines sont bien plus avancées dans le cycle
du crédit et le « réendettement » a repris depuis un bon moment
(dépenses d’investissements, fusions-acquisitions, etc. ).
Deux facteurs témoignent de la position plus favorable de
l’Europe : l'évolution globalement positive des notations
de crédit et la faiblesse des anticipations de taux de défaut
(prévisions moyennes de base de Moody’s de 1,87 % en
Europe contre 5,05 % aux Etats-Unis pour les 12 mois à venir).
4. Quelle sera votre stratégie pour 2017 ?
A l’approche de 2017, le portefeuille est positionné de façon
plus défensive. Toutefois, afin de continuer à bénéficier du
portage, nous recherchons des obligations à échéances plus
courtes et aux spreads plus larges.
Au sein du crédit euro, nous privilégions les valeurs
financières (banques et assurances), car les émetteurs de
ce secteur ont été sanctionnés sans discernement alors que
leur solvabilité s’améliore ; nous privilégions également les
obligations hybrides2 d’émetteurs aux fondamentaux solides
qui, selon nous, ont de fortes chances d’être remboursées par
anticipation à court terme.
A l’avenir, nous pensons que l’essentiel de la performance de
la stratégie viendra des effets du portage3 et du roll-down4.
HSBC GIF Euro Credit Bond
Points clés
Gestion active d’obligations de qualité supérieure émis par
des sociétés, ou dans des titres similaires, libellés en euro.
Peut également investir en obligations, ou titres similaires, émis
par des gouvernements ou des agences gouvernementales.
Une sélection de titres rigoureuse basée sur des critères de
qualité de crédit.
Une recherche et des capacités analytiques importantes
grâce à notre plate-forme mondiale de recherche crédit.
Objectif de gestion
Le fonds vise à dégager une croissance du capital investi et des
revenus sur le long terme.
Le fonds n’a pas d’indice de référence officiel. Il peut toutefois
être comparé à titre indicatif au Markit iBoxx Eur Corporates.
Caractéristiques du fonds
Codes ISIN : LU 0165124784 (Part AC) ; LU0165124867
(part AD)
Forme juridique : compartiment de la SICAV de droit
luxembourgeois HSBC Global Investment Funds
Durée minimale de placement recommandée : 3 ans
Société de gestion : HSBC Investment Funds (Luxembourg)
SA
Gérant par délégation : HSBC Global Asset Management
(France)
Dépositaire : HSBC Bank plc, succursale de Luxembourg
Heure limite des souscriptions / rachats : 10h00 (CET)
Frais d’entrée / Frais de sortie : 5,54 % max. / Néant
Frais courants* : 1,10%
Dates de lancement : 4.04.2003
*Les frais courants se fondent sur les frais de l’exercice précédent,
clos en décembre 2015 et peuvent varier d’un exercice à l’autre.
Profil de risque et de rendement :
A risque plus faible
A risque plus élevé
Rendement généralement plus faible
Toutes les informations relatives aux
méthodologies utilisées sont disponibles
auprès du magazine Gestion de Fortune
pour les Globes de la Gestion.
1. Permet d’apprécier la sensibilité du
prix d’un actif à une variation des taux
d’intérêt et mesure le risque de taux, elle
est représentative de la période au terme
de laquelle une obligation aura rapporté
son taux de rendement actuariel brut. Le
risque augmente avec la durée de vie de
l’obligation
2. Placement qui se situe à la limite de
l'obligation classique et de l'action.
3. Taux de rentabilité de l’obligation sans la
prise en compte de l’éventuelle plus-value
réalisée due à la variation de son prix
4. La performance positive obtenue si la
courbe des taux est pentue à mesure
que l’obligation tend vers son échéance.
1
2
3
Rendement généralement plus élevé
4
5
6
7
La notation est basée sur la volatilité des cinq dernières années et constitue un indicateur de
risque absolu. Les données historiques pourraient ne pas constituer une indication fiable pour
le futur. Rien ne garantit que la notation restera la même et la classification peut varier à long
terme. La note la plus basse n’indique pas que l’investissement est exempt de tous risques.
Le fonds est classé dans la catégorie 3. Les titres à revenu fixe sont plus risqués que les
instruments du marché monétaire du fait d’un risque de crédit et de taux d’intérêt accentués.
Toutefois, les titres de créances ne sont pas exposés au risque sur actions et sont, par
conséquent, moins risqués que les titres de participation.
Les risques de taux d’intérêt, de crédit, de taux de change, liés aux instruments dérivés, aux
titres convertibles contingents et opérationnels, non pris en compte dans l'indicateur, peuvent
également avoir un impact à la baisse sur la valeur liquidative de l'OPCVM.
*Pour plus d’information sur les frais et les risques, veuillez vous reporter au prospectus de cet
OPC, disponible sur : http://www.assetmanagement.hsbc.com/fr
Note à l’attention du lecteur du présent document : Ce document est publié par HSBC France à titre d’information uniquement et ne revêt aucun caractère contractuel. Les informations contenues dans ce document ne constituent
ni un conseil en investissement, ni une offre d’achat ou de vente d’un produit ou d’un service financier et ne doivent pas être interprétées comme tels. En outre, ces informations sont uniquement destinées aux ressortissants de pays
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d’Information/des Conditions Générales, et de l’annexe “Supports financiers” présentant les supports disponibles sur ces contrats et les frais applicables. Avant toute décision d’investissement, il vous appartient de vous assurer, avec
l’aide de vos conseils habituels, que le ou les supports considérés correspondent à votre situation financière, à vos objectifs d’investissement, à votre sensibilité au risque, ainsi qu’à la réglementation dont vous relevez (et notamment
la législation locale à laquelle vous seriez éventuellement assujetti). Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures, et doivent être analysées avec prudence. Les variations de taux de change
entre les devises peuvent avoir un impact significatif sur la performance des produits. Les investissements, soumis aux fluctuations de marché, peuvent varier tant à la baisse qu’à la hausse, et présentent un risque de perte en capital.
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www.hsbcprivatebankfrance.com
05.11.16 – Directeur de la publication : Jean-Michel Starck – Conception : HSBC Private Bank – Réalisation graphique : Simone & Co – Impression : Paragon – Relecture : Typonyme – ISSN 1167-7570
Interview de Jean-Olivier Neyrat
Actualités patrimoniales
Loi de finances rectificatives pour 2016
Comme chaque année à cette période, les parlementaires examinent les différents collectifs
budgétaires que le gouvernement leur soumet. Le 18 novembre, M. Sapin et M. Heckert ont
présenté le projet de loi de finances rectificatives 2016, objet de cet article.
Alors que le projet
de loi de finances
pour 2017 présentait
une réforme phare
avec la mise en
place de la retenue
à la source, aucune
réforme significative
ne transparaît dans la loi de finances
rectificatives.
Cette mesure fait écho à celle visant à lutter
contre le détournement du plafonnement
de l'ISF prévue par l'article 4 du PLF 2017.
Cependant, au travers de ce projet de texte,
un fil conducteur est ostensiblement mis en
avant par le gouvernement : la lutte contre
la fraude et l’optimisation fiscale. Michel
Sapin et Christian Heckert ont rappelé lors
de la présentation du texte que 70 mesures
ont été adoptées depuis 2012 en matière
de lutte contre la fraude et l’optimisation
fiscale. Ce qui a abouti à des recouvrements
en forte hausse : 21,2 milliards d'euros de
redressements fiscaux en 2015.
Le projet de nouvel article dispose en
outre que pour bénéficier de ce régime
d’exonération, la condition portant sur
l’activité principale ne pourrait être remplie
que si le contribuable en tire une rémunération
normale dans les catégories professionnelles
imposables à l'IR (et incluant une référence
aux jetons de présence imposés dans
la catégorie des revenus de capitaux
mobiliers). Cette rémunération devrait
représenter plus de 50 % des revenus
professionnels du contribuable. Cette
précision est la conséquence d’un second
arrêt de la Cour de cassation du 5 janvier
2016 qui a précisé que le bénéfice du
régime d’exonération n’implique pas
nécessairement la perception d’une
rémunération.
La partie fiscale de ce projet vise quatre
principaux objectifs :
2. Pénalités fiscales pour non-déclaration
d’un compte à l’étranger
Donner aux administrations (DGFI, Douanes)
des outils juridiques plus efficaces ;
Après la récente censure du Conseil
constitutionnel de l’amende équivalente à 5 %
du solde d’un compte lorsqu’il est supérieur
à 50 000 €, le gouvernement propose que la
pénalité fiscale qui représente une majoration
de l’impôt soit systématiquement portée à
80 % contre actuellement 40 % la plupart
du temps. L’amende forfaitaire de 1 500 €
(10 000 € pour les comptes se situant dans
un Etat ou un territoire non coopératif) restant
applicable.
Mieux définir la notion de biens
professionnels pour lutter contre
l’optimisation abusive sur l’ISF ;
Renforcer les pénalités fiscales pour nondéclaration de compte à l’étranger.
Le gouvernement souhaite également
renforcer le soutien à l’activité économique
avec la mise en place du « compte PME
innovation » (CPI).
Nous laisserons ici de côté ce qui concerne
les nouveaux outils donnés aux administrations
pour nous consacrer aux points suivants. 1. Définition de biens professionnels :
Un arrêt de la Cour de cassation du 20
octobre 2015 avait précisé que la limite de
l’exonération d’ISF ne s’applique qu’aux
actifs détenus par la société constituant
le bien professionnel du contribuable et
qu’elle ne s’étend pas aux actifs des filiales
et sous-filiales.
Afin de contrer certains abus, l’article 20
dispose que seule la fraction de la valeur
des parts ou actions correspondant
aux éléments du patrimoine social
nécessaires à l’activité industrielle (…)
de la société est considérée comme
un bien professionnel. De même seront
aussi exclus de l'exonération des parts
sociales les actifs qui correspondraient à
un patrimoine privé situé dans une filiale ou
une sous-filiale.
3. Création du « compte PME
innovation » (CPI)
L’objectif, louable, annoncé par le
gouvernement est d’inciter les personnes
physiques impliquées dans une société
(salariés ou dirigeants ayant détenu au
moins 10 % du capital de leur propre
entreprise ou un actionnaire ayant détenu
plus de 25 %) et vendant leurs titres,
de leur société à réinvestir le produit
de la vente dans des jeunes PME ou
des entreprises innovantes et à les
accompagner, en apportant non seulement
leurs capitaux mais également leur
expérience d’entrepreneur.
Pour cela, il est proposé un report de la
taxation des plus-values jusqu'à la sortie
du compte avec compensation entre
les plus-values et les moins-values. Les
dividendes sortiront automatiquement du
compte et seront imposés selon le droit
commun.
L’octroi de l’avantage fiscal – on cherche
lequel (NDLR) – sera conditionné à
un accompagnement de la cible par
le contribuable bénéficiaire qui pourra
être dirigeant, membre du conseil
d’administration ou du conseil de
surveillance de la société ou signataire
d'une convention d'accompagnement dans
laquelle l'investisseur s'engage à fournir à
l'entreprise à sa demande des conseils à
titre gratuit.
Nous attirons votre attention sur le fait qu'il
ne s'agit pas encore de mesures définitives,
celles-ci devant encore être débattues en
séance publique à l'Assemblée nationale
puis devant le Sénat.
Nous reprendrons dans La Lettre de janvier
les mesures présentées en projet depuis
le mois de septembre afin de commenter
celles qui auront été définitivement votées.
L’équipe IP vous souhaite d’ores et déjà de
joyeuses fêtes de fin d’année.
Agenda
08.12
13.12
14.12
16.12
Etats-Unis
Indicateurs
Date
Précédent
Attendu
Richesse des
ménages (var. trim.) 08.12
Q3
1075Mds
+
Grâce principalement à la hausse du marché actions
US, la richesse des ménages a sans doute encore cru au
cours du T3. Elle atteint désormais un niveau comparable
à celui de 2006 rapportée au revenu disponible et constitue
un soutien pour la consommation. Les ménages continuent
donc de bénéficier d'une conjonction favorable d'éléments
comme la dynamique de l'emploi, une richesse nette
élevée, un environnement de taux restant faibles malgré
la hausse récente et enfin une dynamique des salaires
mieux orientée.
Réunion du FOMC
Taux directeurs
Décembre
+
14.12 0,25% - 0,5%
Une hausse des taux directeurs est attendue. Si la Réserve
Fédérale l'effectue, elle devrait néanmoins souligner que
ce relèvement sera suivi par une période d'observation i.e.
de maintien du statu quo. Elle aura beau jeu de mettre en
avant un contexte international incertain évitant ainsi une
référence explicite à la prochaine administration.
Europe
Xavier Richard - Directeur de l’Ingénierie
Patrimoniale
François Essertel
Directeur de HSBC
Private Bank en France,
accompagné de
l’ensemble de ses équipes,
vous souhaite
d’excellentes fêtes
de fin d’année
Indicateurs
Date
Précédent
Attendu
Zone euro : inflation
Novembre
16.12
0,5%
=
L'inflation reste faible en zone euro malgré la fin de
l'impact négatif de la baisse des prix pétroliers. Elle reste
bien inférieure à la cible de la BCE de 2%. La Banque
Centrale devrait donc est encline à proroger son QE
d'autant plus que les conséquences du Brexit seront
visibles dès 2017.
France : perspectives
personnelles de
16.12
production
Novembre
=
7
Celles-ci sont relativement stables depuis mi-2013
soulignant une production industrielle française en
faible croissance. Si la récente baisse de l'euro permet
un léger gain de compétitivité à l'export, l'impact devrait
être négligeable et ne génèrera vraisemblablement pas
d'accélération de l'industrie française.
BRIC
Indicateur
Date
Précédent
Attendu
Chine :
Production ind.
Novembre
13.12
6,10%
=
L'économie chinoise s'est stabilisée après une
phase de ralentissement. Une réaccélération de
l'industrie pourrait intervenir dans les prochains
mois grâce principalement à la baisse de la monnaie
chinoise. Cependant, cette amélioration pourrait
être partiellement remise en cause si les mesures
proctectionnistes annoncées par M. Trump étaient
instaurées.
Un mois sur les marchés
Maintien de notre position défensive
face à la remontée des incertitudes
Indicateurs
Actions (30/11/2016)
Paris (Cac 40)
4 578,34
10 640,30
Francfort (Dax)
6 783,79
Londres (FTSE 100)
2 198,81
New York (S&P 500)
18 308,48
Tokyo (Nikkei 225)
Source : Bloomberg.
Performances en devises
locales (au 30.11.2016)
2016
2015
Paris (Cac 40)
-1,3%
8,53%
Francfort (Dax)
-1,0%
9,56%
Londres (Ftse 100)
8,7%
-4,93%
New York (S&P 500)
7,6%
-0,7%
-3,8%
9,07%
Tokyo (Nikkei 225)
Source : Bloomberg.
Evolution des principales places boursières
en devises locales (base 100 fin 2013)
150
Paris
Londres
New York
Francfort
Tokyo
L’élection de Donald Trump ouvre la
porte à des incertitudes accrues pour le
commerce international, la croissance
économique et la géopolitique.
Certaines promesses électorales
pourraient ne jamais voir le jour et
d’autres n’auront d’effets qu’à moyen
terme. Ainsi, nous conservons une
allocation prudente et préconisons de
mettre en place des ajustements au
sein des portefeuilles afin de favoriser
les gagnants probables de la nouvelle
donne et de réduire le risque sur les
actifs les plus fragiles en cas de hausse
supplémentaire de l’incertitude.
Sur les marchés de taux,
l’implémentation de barrières
douanières peut contribuer à une
augmentation de l’inflation. Toutefois,
compte tenu des incertitudes et
notamment avec la possibilité que les
mesures protectionnistes affaiblissent
la croissance, nous anticipons que la
banque centrale américaine restera
prudente dans sa remontée des taux.
Ainsi, les obligations gouvernementales
commencent à devenir attractives et
peuvent venir compléter tactiquement
nos investissements sur les obligations
d’entreprises.
Sur les marchés actions, en
conséquence des élections
américaines, nous sommes moins
favorables aux actions émergentes et
particulièrement celles des pays les plus
dépendant des exportations comme
l’Amérique latine, la Corée, Singapour
et la Malaisie. Nous estimons aussi
que les devises émergentes pourraient
continuer de baisser face au dollar.
Le dollar est pour l’instant soutenu
par les espoirs de supplément de
croissance apportés par le plan de
relance budgétaire. HSBC Economics
a revu son pronostic à 1,05 sur la parité
EUR/USD fin 2016 tout en maintenant
1,10 pour la fin 2017. En effet à horizon
1 an certaines mesures préconisées
par Donald Trump peuvent soutenir
D’autre part, nous estimons que
l’Europe pourrait être aussi fragilisée
avec une attention qui se porte de
plus en plus sur les événements
politiques (référendum italien, élections
françaises). Ainsi, nous restons à l’écart
de l’Italie et l’Espagne.
125
100
75
01.14 05.14 09.14 01.15 05.15 09.15 01.16 05.16 09.16
Source : Bloomberg.
Dans ce contexte, nous sommes plus
favorables à l’or à moyen terme. En
effet, l’or a tendance à s’apprécier
dans les périodes de protectionnisme.
De plus, il peut jouer un rôle de valeur
refuge lors de tensions géopolitiques.
Enfin, le prix de l’or vient de chuter
significativement après l’élection de
Donald Trump.
Neutral
Risk aversion
Risk appetite
Fixed Income
Equity
Emerging
Market Bonds
Long duration
fixed income
Corporate
fixed income
Emerging
Market Equities
Small cap
equities
Developed
Market Bonds
Short duration
fixed income
Sovereign
fixed income
Developed
Market Equities
Large cap
equities
Defensives
Taux gouvernementaux
Growth
Vues au 14 novembre 2016.
Les données sont présentées à titre d’illustration seulement et peuvent être soumises à des modifications.
Allemagne
Etats-Unis
Cyclicals
Value
Evolution des taux à 10 ans depuis fin 2013
4
le dollar (politique budgétaire plus
expansionniste, incitation pour les
entreprises américaines à rapatrier leurs
profits situés à l’étranger) mais d’autres
sont plus défavorables, notamment
la perspective d’une politique
américaine plus protectionniste et plus
isolationniste qui pourrait encourager
les investisseurs à vendre leurs actifs
américains.
3
Solutions d’investissement
2
1
0
12.13
-1
Nos convictions sur la classe d’actifs
« actions »
06.14
12.14
Change
06.15
12.15
06.16
09.16
Source : Bloomberg.
2016
2015
1 EUR / USD
1,0589
1,0862
1 EUR / GBP
0,84671
0,73701
1 EUR / JPY
121,19
130,64
1 EUR / CHF
Matières premières
Pétrole ($ / baril)
Or ($ / once)
Maïs ($ / boisseau)
1,07759
1,08822
Source : Bloomberg.
30.11.16
31.12.15
49,44
1173,2
348,5
37,04
1061,1
358,75
Blé ($ / boisseau)
380,5
470
Aluminium ($ / tonne)
1732
1 507
Cuivre ($ / livre)
263,3
213,5
Source : Bloomberg.
Thématique « Dividende » : Dans un
contexte de taux bas à long terme, les
actions à hauts dividendes sont attractives.
Support privilégié
DBI Top Dividend
Thématique « du vieillissement
de la population » : Partout dans le monde
l'espérance de vie a augmenté parallèlement
aux avancées médicales et à l'amélioration
de l'accès aux soins. Aussi l'économie de
"la longévité" devrait représenter plus de
50% du PIB US et Japonais en 2030.
Support privilégié
Polar Capital Health care Opportunities
Fund
Thématique « infrastructures » : Le
contexte de taux bas constitue un soutien
fort aux projets d’infrastructure qui
offrent des rendements très supérieurs
avec une bonne visibilité sur le long
terme. Les investisseurs institutionnels
sont particulièrement intéressés par
ces placements, ce qui fournit un socle
important au secteur.
Support privilégié
Morgan Stanley IF Global Infrastructure
Thématique « actions asiatiques» :
Après des années difficiles, nous estimons
que la dynamique positive des flux vers
les émergents va se poursuivre. Les
progrès réalisés en matière de réformes
économiques et financières, la stabilisation
du prix des matières premières, les révisions
à la hausse de résultats des sociétés des
pays émergents et la faible sensibilité aux
évènements politiques européens justifient
leur attrait. Nous privilégions l’Asie dont la
valorisation est la moins élevée.
Support privilégié
Hsbc Asia Ex Japan
Nos convictions sur la classe d’actifs
« obligataire »
Dette émergente : après une année 2015
difficile, le marché de la dette émergente
semble de nouveau offrir des perspectives
intéressantes.
Support privilégié
Hsbc GEM Debt TR
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